PIB : les vrais chiffres

L’évolution du PIB pour le seul secteur privé est sensiblement différent de celui du PIB total… et témoigne de la mauvaise santé de notre économie.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Caricature PIB (Crédits : René Le Honzec/Contrepoints, licence Creative Commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

PIB : les vrais chiffres

Publié le 1 avril 2015
- A +

Par Jean-Pierre Chevallier.

Caricature PIB (Crédits : René Le Honzec/Contrepoints, licence Creative Commons)

Le PIB est censé donner une image fidèle de l’enrichissement d’une nation.
C’est la somme des valeurs ajoutées des entreprises, donc du secteur privé, à laquelle il faut ajouter la valeur qu’est censée ajouter… le secteur public !

La richesse apportée par les entreprises se mesure facilement, ce qui n’est pas le cas pour le secteur public, car plus les dépenses publiques augmentent, plus le PIB augmente ! Ce qui ne fait pas nécessairement augmenter la richesse de la nation, bien au contraire car les impôts diminuent la richesse des contribuables.

Ainsi par exemple, une radio privée peut avoir une très grande audience (la rendant rentable grâce aux publicités), en fonctionnant avec une seule personne présentant ses émissions et un seul technicien alors que les émissions Radio France peuvent avoir une faible audience en fonctionnant avec des effectifs pléthoriques dont les coûts sont couverts par une taxe qui diminue le pouvoir d’achat de ceux qui ne les écoutent pas.

Markit Economics est une société d’information et de services financiers qui étudie entre autres les évolutions du secteur privé dans un grand nombre de pays et qui publie en particulier un indice de l’industrie manufacturière qui est un excellent indicateur avancé de l’activité du secteur privé qu’il faut distinguer du secteur public.

Dans ses communiqués pour la France, Markit fait apparaître l’évolution du PIB pour le seul secteur privé qui est sensiblement différent de celui du PIB total publié par l’Insee à cause de l’importance du secteur public en France,

Document 1 :

chevallier 1 1 avril

En effet, ce concept du PIB du secteur privé est très intéressant car c’est de lui que dépend en réalité l’enrichissement de la France, et non du secteur public !… qui ne crée pas nécessairement des richesses mais surtout des emplois sans valeur ajoutée pour satisfaire les hommes politiques au pouvoir et leurs affidés. En d’autres termes, une baisse des dépenses publiques, donc du PIB, doit correspondre à une augmentation de la richesse de la nation.

Ainsi, la croissance affichée triomphalement par l’Insee de + 0,3% pour le 4e trimestre 2014 par rapport au précédent en taux annualisé correspond en fait à une baisse du PIB du secteur privé de – 0,2% !

Document 2 :

chevallier 2 1 avril

Il en est de même pour les variations d’une année sur l’autre : + 0,2 % pour le PIB total et une baisse de – 0,14% pour le seul PIB du secteur privé d’après les données de l’Insee,

Document 3 :

chevallier 3 1 avril

Le dernier indice publié par Markit confirme la tendance à la baisse du PIB du secteur privé,

Document 4 :

chevallier 4 1 avril

Le PIB du secteur privé est obtenu, d’après les données de l’Insee, en retranchant du PIB total les dépenses des administrations publiques (en consommation et en investissements).

Je remercie un de mes lecteurs réfugié au Canada qui m’a donné la bonne idée de creuser un peu ce point, ainsi que Jack Kennedy, Senior Economist de Markit Economics qui m’a donné les bonnes indications pour définir ce PIB du secteur privé.


Sur le web

Voir les commentaires (54)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (54)
  • Il y a de plus dans ce PIB privé une part croissante liée aux commandes peu susceptibles d’être éternelles de l’état — disons le CA des fabricants de ronds-points et de ralentisseurs — ce qui laisse penser que les efforts pour relancer l’investissement seront vains : ni perspectives, ni capitaux accumulés, même dans une période d’argent pléthorique.

    • Remarque très pertinente !

      Et qui illustre bien la double peine, le double drame que nous vivons.

      Il faut toujours se souvenir que de nombreux acteurs, parfaitement « privés »… ne vivent QUE ou en partie de l’argent public !

      On comprend ainsi l’état quasi soviétisé de l’économie française.

      Allons même plus loin : ce phénomène affecte également des professions indépendantes et des commerçant.

      A la louche les 1 million de fonctionnaires que nous en avons en trop par rapport à l’Allemagne par exemple… ces gens fabriquent du PIB parfaitement « privé » : ils vont chez le coiffeur, au restaurant, achètent des voitures, des voyages, font appel à des plombiers, font leurs courses au supermarché, et vont chez le boucher du coin !

      En comprenant cela, on ne peut être que saisi de vertige..

      • NON, attention à ne pas aller trop loin. Il n’y a (quasiment) pas d’argent public en France (*) , il y a de l’argent privé taxé et étiqueté public suite à cette opération. Le salaire du fonctionnaire qui achète son pain est in fine payé par … le boulanger (via les taxes). en somme il lui donne gratuitement, mais il l’a produit, entre temps ; et il peut parfaitement continuer indépendamment du fait que le fonctionnaire touche un salaire ou pas, paye son pain ou pas.
        Ainsi, ne soyez pas pris de vertige. Le PIB privé n’est pas réduit si les salaires et autres rémunération transitant par les compte public rétrécissent. Au contraire, même.

        (*) il y en a dans des pays qui possède en propre des ressources, les pays pétroliers par exemple. Ça existe en France, mais c’est trop petit pour mériter d’être pris en compte. On peut également envisager de compter la dette comme de l’argent public, mais restons simple…

        • D’abord il faut bien entendu ajouter la dette à l’argent « public ».

          Ca fait 30 ans que l’on fait tourner un déficit budgétaire annuel. Cela devient une ressource stable au même titre que l’impôt.

          Ensuite, à vouloir trop simplifier et à faire des jeux de mots (en effet l’argent « public » est au départ privé), vous en arrivez à commettre une erreur.

          Dans la réalité, le boulanger ne donnerait JAMAIS son pain gratuitement, et surtout, il ne le produirait pas ! Si il n’avait pas en face des clients pour le lui acheter (la source de leurs revenus n’a pas d’importance ici).

          C’est bien parce qu’on prend 50 % du revenu du plombier pour le donner en salaire à 2 fonctionnaires que ces 2 fonctionnaires peuvent aller acheter leur pain chez le boulanger.

          Enfin, vous noyez le poisson en disant au fond c’est le même pognon, seule l’étiquette change, ce n’est pas grave.

          Or si, c’est grave. On parle bien de répartition. C’est même tout l’enjeu.

          Dit autrement : au nom de quoi des individus s’accaparent, via des processus institutionnels, les ressources produites par d’autres ? Et si on l’accepte, dans quelles proportions alors ?

          • Je n’ai pas dit que la répartition ne compte pas, ou qu’elle « juste ». J’ai seulement dit le PIB privé n’est pas affecté par les dépenses des fonctionnaires, et que si le boulanger est aujourd’hui capable de produire et vivre de son travail alors que de facto il donne 57 % du pain produit gratis à des fonctionnaires, il restera capable de produire autant de pain et de vivre aussi bien si cette clientèle disparait en même temps que la dépense publique et des impôts (situation présente : il produit 100 pains rapportant 100, on lui pique 57 € et il lui reste 43 € pour vivre ; situation modifiée : il produit 100 pains dont 43 vendus et 57 invendus, même bénéfice, même PIB privé). Au fond la seule différence que ça ferait c’est qu’il aurait le choix de faire ce qu’il veut du pain aujourd’hui « vendu » aux fonctionnaires … avec l’argent piqué dans la caisse du boulanger par le fisc. Par exemple : ne pas le produire et se reposer ; le donner gratis par charité ; ou le vendre pour des biens en plus apportés par les ex-fonctionnaires bien obligés de devenir productif. Toutes ces options crée de la valeur supplémentaires par rapport à la situation présente.
            Bref : le PIB privé n’est jamais du faux PIB tant que l’entreprise fait du profit, il n’y a pas lieu de se dire « à oui mais si la dépense publique disparait le PIB privé va baisser ». Non. Certaines branche privées, que la dépense publique favorise (BTP, armement, spectacle…), peuvent baisser bien sûr, mais ce sera automatiquement compensée dans les autres branches privés

    • Il convient également de retirer du calcul du PIB réel les entreprises contrôlées plus ou moins directement par l’Etat, notamment celles dont les prix sont des faux grossiers. Les faux prix sont les tarifs déterminés par les fonctionnaires, depuis leurs bureaux, au hasard des lubies politiciennes passées et présentes, en dehors de toute réalité de marché. Les faux prix ne peuvent contribuer à créer la moindre valeur ajoutée. En effet, il ne peut y avoir création de richesse (création du PIB) que dans l’échange volontaire. Inversement, l’échange contraint ne crée aucune richesse.

    • Qu’à cela ne tienne ❗

      Doubles ronds-points, largeur du passage pour handicapé de 90 à 100 cm, … il y a de quoi faire pour obliger à la consommation. Les chiffres fournis ne peuvent être que majorants de la réalité.

  • Et si on rapporte le nombre de chômeurs toutes catégories au seul secteur privé en faisant abstraction du secteur public non producteur de richesses et qui devrai dégraisser ses effectifs … , ça fait 23 % au lieu de 6 et quelques ….

    • Le chômage se compare aux emplois réellement productifs, ceux qui sont à l’origine de toute la valeur ajoutée. Lorsqu’on les dénombre, on obtient moins de 17 millions d’emplois.

      Cela signifie qu’environ un quart seulement de la population doit faire vivre les trois autres quarts, par le jeu immoral et pervers de la spoliation, de la redistribution et de la collectivisation. Le ratio de 3 improductifs pour 1 productif est tout simplement intenable sur la durée. Ce modèle social est déjà condamné. Et pourtant, il y a des fous qui réclament avec acharnement encore plus de collectivisation, sans doute parce qu’ils redoutent la mise en cause de leur mode de vie parasitaire.

      Le socialisme n’est pas une tradition conforme aux valeurs de la France. C’est plutôt une incongruité historique, une barbarie périmée invasive dont le terme n’a jamais été aussi proche, d’une manière ou d’une autre. Le temps est venu de refermer la parenthèse du collectivisme obtus avant que ce dernier ne ravage entièrement le pays.

  • Malgré tout ce qu’on peut dire sur le calcul du PIB, il est quand même très osé de comparer sans autre forme de procès un indice PMI au PIB. Mais bon, c’est le 1er avril…

    • A moins d’etre bigleux, il est difficile de ne pas voir une tres forte correlation entre l’indice composite PMI et l’evolution du PIB. Je surveille ce petit indice comme le lait sur le feu. 🙂
      Et je suis le lecteur refugie au Canada (refugie economique il va sans dire). Ce n’est pas un 1er avril.

      • Ce n’est pas une critique de la qualité de ce type d’indicateur dont l’intérêt n’est plus à démontrer. Comparer les PMI entre eux est instructif (abstraction faite des différences méthodologiques). Il semble cependant hasardeux de les interpréter comme une mesure de l’activité privée, qui peut bien rester négative quand bien même les indices seraient positifs.

        • La correlation est quasi parfaite avec le PIB prive. Ce sont les premiers indices qui se sont effondres en 2008! Depuis je ne les quitte plus.
          Je suis refugie politique au Canada. J’ai fui le socialisme. En 97, Jospin a Matignon, DrStef dans l’avion. Les 35 h, les 500000 emplois jeunes… It was more than I could bear. 😀

  • Attention au vocabulaire. Dans le PIB public il a aussi les professeurs et infirmières qui généreraient de la valeur ajoutée dans le privé.

    • Bonjour
      Ahh les infirmières, heureusement qu’elles sont là comme alibi pour les étatiques.
      M’enfin je ne sait pas si elles sont si productives que cela à l’hopital.

      • elles ne le sont pas, mais elles pourraient le devenir. D’ailleurs elles ont souvent une activité libérale dans laquelle elle sont nettement plus productive …
        Le sens de la remarque de Mathieu c’est qu’il n’est pas forcément juste de compter pour zéro l’activité d’un fonctionnaire simplement parce qu’il est fonctionnaire. Un prof reste un prof, qu’ils soit payé directement par les parents, ou indirectement via les impôts.

        • Bonjour P
          Perso je n’ai jamais vu la valeur ajoutée d’un prof, à part dans sa fonction de garderie d’enfants.

          • C’est bien triste de n’avoir jamais vu de prof plus utile qu’un garde d’enfant.
            J’en déduit que vous préféreriez enseigner vous-même plutôt que payer un spécialiste dont c’est le métier, de même que vous préférez construire vous même plutôt que faire appel à un maçon, etc.
            C’est un choix qui vous regarde, mais je ne pense pas qu’il soit le plus efficace.

            • Personnellement j’ai tjs eu des prof collectivistes.
              Je ne dis pas que les prof sont improductifs par essence, je dis qu’en france les profs sont des bons petits fonctionnaires qui se la coulent douce.
              Dans un système libéral, je ne pense pas que les enfants iraient à l’école de 2 ans à 25 ans pour rien.
              Regardez en fac la moitié des étudiants n’ont rien à y faire et perdent leurs temps ( en plus de coûter un bras).
              Système perdant-perdant.
              Vous parlez de maçon, imaginez que l’état ait le monopole de la construction (ce n’est pas un marché comme un autre, toussa), au lieu d’avoir un habitation à votre goût, vous obtenez un HLM en barre.

        • La plupart du personnel d’un hôpital public n’est pas productif.

    • Voilà exactement le problème. C’est l’environnement des profs et des infirmières qui est improductif, notamment leurs employeurs et leurs statuts. Dès qu’ils seront remis en situation normale, dans le droit commun, à savoir le marché libre et la concurrence, les faux fonctionnaires deviendront immédiatement productifs. Ils le seront d’autant plus que ce sont généralement des personnes bien formées et courageuses à l’effort. Et sur un plan humain, leur épanouissement personnel passe par leur libération de la pesante et absurde tutelle de la technocratie de l’Obèse. La nécessaire et urgente privatisation de ces secteurs économiques est un processus doublement gagnant, pour le pays comme pour les individus libérés.

      • Nous le savons bien: il y a une variété dans tous les groupes humains (distribution « normale suivant la courbe de Gauss): les infirmières comme les ouvriers, les techniciens, mais aussi les secrétaires ou les administratifs, ou les médecins (lhôpital fut mon terrain d’observation dans le public comme dans des cliniques privées): certains sont plus courageux à la tache, d’autres moins, plus brillants ou plus efficaces, d’autres plus passifs ou moins motivés.

        Dans le secteur public, ce qui est gênant, c’est « l’égalitarisme » qui ne permet pas de récompenser les bons, ni de virer les moins bons! Ce qui fait que cela aggrave souvent la situation: les plus efficaces sont évidemment plus sollicités et travaillent donc « plus », d’une certaine façon.

        J’ose émettre une hypothèse: quand une personne est « paresseuse » mais « intelligente », elle à tout intérêt à travailler vite et bien pour avoir du temps pour elle: une fois sa tache achevée (« vite »), sans risquer de devoir la recommencer (« bien »). (ceux-là se font souvent, mais progressivement, une « méthode de raccourcis sûrs », pour y arriver, distinguant bien l’essentiel du détail).

        Mais paradoxe: dans toute activité, il y a des imprévus, des « urgences », et des périodes « coup de feu »: bien sûr, dans ces moments-là, le « chef », quel qu’il soit, confiera la tache à ce « paresseux », puisqu’il est souvent « libre » et qu’il travaille vite et bien.

        On voit alors que petit à petit, ces paresseux travaillent de plus en plus quasi jusqu’à la surcharge, alors qu’on compte bien moins sur les lents et ceux dont il faut soigneusement vérifier le résultat à la recherche d’une « bourde » à ne pas laisser passer et l’on a vite pris l’habitude de les cantonner dans des taches simples et répétitives sans urgence.

        C’est souvent comme ça que cela se passe, même si c’est un peu caricatural!

        Dans le secteur public, ces deux cas caricaturés auront le même salaire, suivant le règlement de la carrière, sauf si, « bien » syndiqué, concours réussi, piston politique adéquat, l’un parvient à monter de grade,(jusqu’à son « niveau d’incompétence » selon le fameux principe).

        Dans le privé, le paresseux serait sans doute plus rapidement promu à un poste à plus de responsabilité, avec un meilleur salaire. Il s’agit moins de « récompense » que de bonne gestion, d’une part, de motivation au travail, d’autre part, de cette « reconnaissance » (dans le sens « être reconnu »), si importante pour le bien-être au travail

        (il serait temps que la psychologie explique aux « patrons » que pouvoir faire progressivement confiance à un salarié et n’inspecter que son travail fini est valorisant et responsabilisant pour le salarié, surtout si on lui exprime en conclusion le « good job! » des Américains. Au contraire, la surveillance permanente (façon call-center) où les cadences et performances imposées sont surveillées en temps réel et en ligne, c’est humiliant et démotivant: ça ne change rien: on jette « la mauvaise queue » de la courbe et on engage d’autres personnes « kleenex », avec un turn over important. Il est temps d’apprendre que le « stress » au travail, ce n’est pas rentable, ni sur le plan humain, ni sur le plan financier!)

        Comme on sait, dans certains service administratifs, il est très mal considéré de travailler plus vite ou mieux, par crainte d’une augmentation générale des exigences sur tous les acteurs concernés: le syndicat veille bien à ce qu’on mette toujours en lumière la charges de travail et le nombre insuffisant de salariés: c’est un des ressorts de l’augmentation du nombre de fonctionnaires.

        Le second ressort consiste à trouver comment compliquer la réglementation, souvent pour la bonne cause de la « justice sociale » ou autre prétexte: c’est bien ainsi que l’administration contribue à se donner de nouvelles taches et de nouvelles compétences, nécessitant aussi des fonctionnaires supplémentaires, avec le bénéfice secondaire que la complexité réglementaire devient difficilement compréhensible (alors que nul n’est censé ignorer la loi, évidemment!) et nécessite des « spécialistes, ce qui rend le fonctionnaire plus incontournable et augmente son pouvoir tant sur le citoyen, bien obligé de croire ce qu’on lui dit, que sur la hiérarchie qui ne parvient plus à suivre et connaitre tout ce qui paraît dans le « journal officiel », les notes de service ou tout autre support.

        Avec ça, il n’est plus très difficile de voir comment diminuer la complexité légale et réglementaire et par conséquent, le nombre de fonctionnaires nécessaire. Si, en plus, on pouvait voir un repli du pouvoir sur les « taches régaliennes », les problèmes budgétaires et donc la dette pourraient trouver progressivement leur solution. Bien sûr, un peu de pragmatisme et de travail, de stabilité auusi avec moins de fréquentations médiatiques et de « com », moins de visites officielles, de « textes » circonstanciels, d’esbroufe idéologique, ça ne nuirait pas à la tache!

        • « Dans le secteur public, ce qui est gênant, c’est l’égalitarisme » : votre intervention est intéressante mais elle est complètement hors-sujet. Le problème du secteur public non régalien n’est pas sa performance interne mais son existence. La solution est son retour au droit commun, c’est-à-dire sa privatisation.

          • Ben si c’est bien sa performance qui est en cause. Si il était aussi performant que le privé, d’une part il n’y aurait pas de rationalité à se faire chier à le privatiser, d’autre part la privatisation serait infiniment plus facile (les syndicats ne sont pas fous, s’ils luttent contre la privatisation et la concurrence c’est bien parce qu’ils veulent continuer à vivre dans une confortable bulle de sous-productivité).
            En somme la privatisation n’est pas la solution, elle est le résultat final d’une démarche de mise à niveau.
            La solution, on l’a vue dans le secteur télécom, c’est la concurrence. C’est elle qui conduit petit à petit à la privatisation.
            Et puis attention avec le mot d’ordre « suppression du secteur public ». Le but est plutôt « suppression du caractère public du secteur ». Il y a plus qu’une nuance entre supprimer l’école publique et la transformer en structure privée. D’ailleurs c’est justement un des argument de mauvaise foi des anti-libéraux : qu’on veut supprimer l’école (ou l’hôpital, etc.).

            • Supprimer l’école publique ou l’hôpital public ne revient pas à supprimer ces institutions. Si jamais vous êtes taquin avec vos interlocuteurs collectivistes, vous pouvez leur rétorquer que ce serait plutôt le contraire : une bonification inespérée d’une ampleur qu’ils ne peuvent même pas soupçonner.

          • Toutafai
            Quand le mur de berlin est tombé, les allemands ne se sont pas précipités pour acheter une Trabant.
            Une Trabant cela vaut rien… comparée à une BMW.

          • Oui et non: comme vous savez: les 3 piliers dits « de Maastricht » prennent en compte le rapport dette / PIB: on voit comment l’administration française, par son poids financier dans le PIB, est capable d’augmenter le dénominateur quand la dette augmente, ce qui « édulcore » le rapport de l’un sur l’autre. Or vous ne doutez sans doute pas que les chiffres soient manipulés!

            Oui, le jour où le pouvoir sera libéral, il y aura moyen de rédiger des cahiers des charges et sous-traiter au privé l’activité: l’état n’ayant pas vocation à être « patron » d’entreprise. Mais en attendant, il faut bien partir de la réalité! Et la réalité, c’est que si la France ne fait pas baisser cette part de 57,5 ou 58% de PiB, l’avenir ne sera pas plus souriant!

            Enfin, je répondais à votre post qui parlait de profs et d’infirmières et de la pléthore administrative qui les entoure jusqu’à les astreindre à des taches prenantes qui ne sont pas leur fonctin.

            • Alors, je me suis mal exprimé. Si le secteur public non régalien ne génère pas de valeur, c’est par défaut d’échange volontaire. C’est donc intrinsèque à sa nature. Cela ne dépend pas de l’efficacité plus ou moins grande de la bureaucratie ou des individus qui le composent. Même avec 100% de Stakhanovs sous amphétamine, il n’y aura toujours aucune valeur produite.

              Evidemment, certains ont bien compris que, puisque la valeur ajoutée n’existe pas, ils peuvent en profiter pour glandouiller ferme ou se peigner la girafe avec componction (cf « Absolument dé-bor-dée ! »). Sans surprise, nos braves politiciens et syndicalistes sont presque tous des fonctionnaires : leur absence au travail ne se remarque même pas.

              • Tout à fait d’accord, il y a deux concepts différents : la productivité du travail, et la finalité du travail.
                La comparaison public/privé dans le contexte de l’efficacité économique, si elle existe bien, elle reste secondaire, voir non avenue.
                Je m’explique : la finalité du travail, dans le privé, est déterminée par l’efficacité d’un point de vue économique, et donc par le consommateur. Ce que la boite privée va faire produire à ses employés.
                Tandis que dans le public, c’est une autorité politique/administrative qui la déterminera.
                Cette autorité a des buts qui sont déconnecté de la réalité économique.
                Pour caricaturer, cette autorité public peut très bien employer des employés extrêmement efficaces à casser des vitres et à les fabriquer…

                A titre personnel, il m’est égal d’avoir des fonctionnaires efficaces ou non. Je pense que leur simple réduction en nombre et en masse salariale suffit à améliorer l’économie du pays, toutes choses étant égales par ailleurs.

    • Oui. Il faut arrêter ce discours idéologique selon lequel un fonctionnaire ne produit pas de richesses.

      Des élèves formés, c’est une richesse. Quelle différence entre un prof du public et un enseignant dans une école privée?

      La protection des biens et des personnes c’est un service. Quelle différence entre un agent de sécurité public et un agent de sécurité d’une boite privée?

      La santé c’est un service. Quelle différence entre un médecin libéral et un médecin hospitalier?

      Si un horticulteur est fonctionnaire (c’est le cas dans ma ville où des agents municipaux produisent les fleurs qui décorent les plates-bandes), quelle différence avec un horticulteur privé? Idem pour les jardiniers, les balayeurs, les cuisiniers…

      Le statut de fonctionnaire n’est rien d’autre qu’une statut juridique. Il y a des fonctionnaires productifs et d’autres pas. C’est là dessus qu’il faut travailler au lieu de mettre tous les fonctionnaires dans le même sac.

      • « Il y a des fonctionnaires productifs et d’autres pas » : hors-sujet complet !

        Ainsi, 100% de fonctionnaires serait indifférent. Ce ne serait qu’une bête question de statut. Le marché et la concurrence seraient des illusions et ne serviraient à rien. Que l’économie soit totalement collectivisée ne poserait aucun problème logique, même pas un doute raisonnable (le propre de l’idéologue illuminé).

        Au passage, personne mis à part vous, n’affirme qu’un fonctionnaire ne produit rien. Mais deux problèmes s’oppose à la mesure de la valeur de sa production. D’une part, l’environnement dans lequel il évolue nécessite une destruction préalable de richesses au moins aussi importante que les richesses qu’il produit. D’autre part, on ne saura jamais rien de la richesse effective produite par le fonctionnaire. Elle n’est tout simplement pas mesurable du fait de l’absence de confrontation entre l’offre et la demande pour déterminer la valeur de cette production. Encore une fois, la création de richesse n’existe que dans l’échange volontaire.

        Il n’existe qu’une idéologie, celle qui consiste à nier ces évidences. Si elle demeure étreinte par l’idéologie périmée dont il est fait état ici, la petite URSS française est foutue.

        • « Ainsi, 100% de fonctionnaires serait indifférent. »

          Ce n’est pas du tout ce que je défends. Le statut des fonctionnaires est un véritable problème. de même la mesure de la production du secteur public est une difficulté incontestable.

          « Au passage, personne mis à part vous, n’affirme qu’un fonctionnaire ne produit rien. »

          Vous faites un double contre-sens. D’abord j’affirme qu’une partie au moins des fonctionnaires produit quelque chose. Ensuite cet article retranche la partie publique du PIB comme si celle-ci n’avait aucune valeur (« des emplois sans valeur ajoutée »). Il y a donc bien certaines personnes qui affirment que les fonctionnaires ne produisent rien.

          La question n’est pas de savoir si les fonctionnaires produisent quelque chose ou pas. La question c’est à quel coût et dans quelles conditions.

          • ll n’est tout simplement pas mesurable du fait de l’absence de confrontation entre l’offre et la demande pour déterminer la valeur de cette production.

            fm06, Cavaignac a raison, le problème est que cela n’est pas mesurable, ce qui incite certains a se la couler douce, aux frais de ceux qui triment comme des esclaves.

          • « cet article retranche la partie publique du PIB comme si celle-ci n’avait aucune valeur » : à raison puisque c’est le cas. Ce qui est compté n’est pas de la valeur ajoutée mais des coûts. Cette méthode de calcul du PIB est absurde. C’est un des plus gros mensonges de la comptabilité nationale que les collectivistes essayent de faire gober aux naïfs. Ceci n’a rien à voir avec l’idéologie mais tout avec la réalité de la création de valeur, intimement liée à l’échange volontaire. Or, le secteur public est la négation complète de l’échange volontaire.

            « la mesure de la production du secteur public est une difficulté incontestable. » Ce n’est pas une difficulté, c’est une impossibilité absolue. Le secteur public, par nature, par construction, par destination, n’a aucune valeur ajoutée. Il n’a strictement rien à faire dans le calcul du PIB. Dans une économie 100% collectivisée, il n’y a plus de PIB.

            Donc, le statut n’est pas indifférent (et je suis bien aise de constater que vous semblez d’accord avec cette proposition). Bien au contraire, c’est un des éléments fondamentaux du sujet. Par ailleurs, la productivité des uns ou des autres est tout à fait accessoire et le marché fera le tri le moment venu. Mais il n’y a aucun doute à avoir quant à la grande qualité des personnels, pour l’instant piégés dans les administrations, lorsqu’ils seront libérés et basculés dans le droit commun.

      • La différence entre l’horticulteur privé et l’horticulteur municipal, c’est qu’il n’y a aucun doute que le client du privé le paie volontairement, avec ses propres sous, parce qu’il estime que disposer de ses fleurs vaut le prix demandé. La richesse produite par l’horticulteur public devrait être évaluée à ce qu’il gagnerait s’il n’y avait que des horticulteurs privés et que les parterres municipaux étaient fleuris à la discrétion des passants qui souhaiteraient améliorer leur cadre de vie.

      •  » Il faut arrêter ce discours idéologique selon lequel un fonctionnaire ne produit pas de richesses. »
        Dites ça à l’Etat. C’est lui qui a posé la convention que la valeur de la production d’un agent public (fonctionnaire ou pas, c’est sans importance) est égale à la dépense engagée. C’est à dire que la valeur ajoutée des fonctionnaires est nulle.
        C’est le discours officiel de l’État lui-même.
        Si on veut aller plus loin, il est évident que c’est une nullité « en moyenne », qu’il y a des agents public qui produisent plus qu’il coute et donc, inversement, d’autres qui détruisent plus qu’ils ne rapportent. Ce qui est certain, c’est que TOUS produiraient plus dans un environnement concurrentiel où ils n’auraient pas de rente de situation.

      • Si un horticulteur est fonctionnaire (c’est le cas dans ma ville où des agents municipaux produisent les fleurs qui décorent les plates-bandes), quelle différence avec un horticulteur privé? Idem pour les jardiniers, les balayeurs, les cuisiniers…

        La mafia des syndicats qui dicte le rythme et l’avancement. Rien que cela, ça vaut la peine d’être évité :mrgreen:

        • Je suis tout à fait d’accord pour privatiser la production de fleurs dans ma ville. Ce que je conteste c’est d’affirmer que l’horticulteur ne produit rien sous prétexte qu’il est fonctionnaire.

          • Encore une fois, personne ne dit qu’il ne produit rien mais que sa valeur ajoutée n’existe pas. Vous pouvez consacrer votre journée à creuser des trous dans votre jardin pour les reboucher ensuite. Votre production est indéniable mais elle n’a en soi aucune valeur.

            Un horticulteur qui devient fonctionnaire conduit à une perte nette de PIB, simplement parce qu’il devient fonctionnaire, non seulement parce que sa production perd toute valeur ajoutée mais également parce qu’il représente un coût pour autrui. Inversement, un fonctionnaire qui revient dans le privé concurrentiel, c’est un gain immédiat de PIB.

          • Personne ne dit que l’horticulteur ne produit rien. Le problème est qu’il existe un grand nombre de parasites que seul le privé peut éradiquer et en prévenir l’apparition. Bien des chirurgiens sont utiles et font un métier difficile. Le problème est que derrière eux se cachent des gens peu utiles au pays. Par volonté ou par la faute de l’organisation. Faire travailler les fainéants qui n’en foutent pas une serait utile au pays.

          • Je le répète, c’est officiel : un fonctionnaire a une valeur ajoutée strictement nulle. il produit peut-être, mais il détruit autant qu’il produit (en moyenne).
            Et plus rigolo encore : plus il coute plus il est réputé produire. Il suffit de l’augmenter, et hop, magie, la valeur de sa production augmente d’autant.
            Ce principe était peut-être tolérable quand on a rien de mieux (valeur de la justice ? de l’armée ? …) mais quand on arrive à l’appliquer 25% du ¨PIB ça devient ridicule

            • « c’est officiel : un fonctionnaire a une valeur ajoutée strictement nulle. »

              Source?

              • pour fm06
                la source
                http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/valeur-ajoutee.htm
                et comme par convention la « valeur de la production » du secteur public est égale à ses couts, c’est à dire à sa « consommation intermédiaire » …

                Voyez aussi
                http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/produit-inter-brut-prix-march.htm
                « le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées brutes des différents secteurs institutionnels ou des différentes branches d’activité, augmentée des impôts moins les subventions »
                Évidemment, dans le cas du secteur public, les impôts « à ajouter » sont un chiffre négatif puisqu’ils les reçoivent au lieu de les verser (l’opposé du chiffre positif des impôts des autres secteurs institutionnels) Vous trouvez la VA brute ci-dessous et celle du secteur public est égale … aux impôts ! Pas de surprise, c’est parce qu’elle est calculée, comme dit plus haut, à partir des couts. Même résultat : la VA nette du secteur public est nulle.
                http://www.insee.fr/fr/themes/comptes-nationaux/tableau.asp?sous_theme=1&xml=t_1106

                Mais, je le répète, c’est une convention.
                En réalité, à chaque fois qu’il existe une alternative privé la valeur de la production publique est INFÉRIEURE à ses couts. C’est le cas pour le gardiennage (un vigile est moins cher qu’un policier qui fait le planton), l’éducation (l’école privée rend le même service pour 30% moins cher), l’hôpital, le transport (SNCF Vs lignes de bus ou compagnies de fret ferroviaire privées), etc. Le PIB officiel est donc artificiellement gonflé.

          • Loi des débouchés de JB Say :

            « Une fois pourvus des moyens de produire, les hommes approprient leurs productions à leurs besoins. (…) créer une chose dont le besoin ne se ferait pas sentir, ce serait créer une chose sans valeur : ce serait ne pas produire. »

            Un horticulteur public, un trou creusé au milieu de nulle part, un rond point, ou tout ce que vous voudrez, ne prouvent rien quand à l’impératif catégorique « d’approprier une production à un besoin »

            Or comment détermine-t-on si une production est appropriée à un besoin ? Par le seul marché libre.

            Une fois sorti du contexte de l’échange volontaire et libre, on ne peut plus savoir si une production est appropriée à un besoin (C’est l’usage de la force et de la contrainte).

            Vous avez là toute la tragédie résumée du keynésianisme, des services publics, du collectivisme, etc.

            • Et comme j’admire la clarté des anciens, je ne peux me priver d’en remettre un autre extrait:

              « Il faut que des causes majeures ou des moyens violents, comme des désastres naturels ou politiques, l’avidité ou l’impéritie des gouvernements, maintiennent forcément d’un côté la pénurie, qui cause l’engorgement de l’autre. Cette cause de maladie politique vient-elle à cesser, les moyens de production se portent vers les routes où la production est demeurée en arrière ; en avançant dans ces voies-là, elle favorise l’avancement de la production de toutes les autres » JB Say

              • Sacré JB ! Pas une ride malgré les siècles !

                L’avidité et l’impéritie de l’Obèse sont effectivement des catastrophes naturelles pour la France.

                • Il n’y a pas à dire, à l’époque ils savaient faire rimer plaisir et subtile intelligence.

                  L’écriture est tout en finesse jouant sur la rythmique, sur la sonorité des mots, sur de délicates constructions prenant appui, juste ce qu’il faut, sur des concepts habilement employés. C’est presque de la poésie économique un peu comme notre cher F Bastiat 🙂

            • « Or comment détermine-t-on si une production est appropriée à un besoin ? Par le seul marché libre.
              Une fois sorti du contexte de l’échange volontaire et libre, on ne peut plus savoir si une production est appropriée à un besoin (C’est l’usage de la force et de la contrainte).
              Vous avez là toute la tragédie résumée du keynésianisme, des services publics, du collectivisme, etc. »

              Et la tragédie de l’écologie et des éoliennes qui produisent du courant quand on n’en a pas besoin. Ce qui n’empêche pas les trolls écolo de calculer un coût de production et de le trouver similaire à celui d’une centrale thermique qui elle fournit du courant quand on en a besoin.

              Cet aveuglement sur la production utile correspondant à un besoin, et la production inutile est le drame de nos pseudo-économistes de gauche, du FN ou de l’ENA. Après le « Cloud à la française », ils vont bientôt nous construire des usines modernes pour produire des charrues : ça doit forcément marcher puisqu’il n’y a pas de concurrence dans ce créneau.

      • La fonction publique détruit de la valeur, c’est une certitude.

        Mais l’objet de l’article est de constater la perfidie de la comptabilité nationale consistant à ajouter des dépenses à des richesses.

        Résumons:
        1 – Dans le secteur libre, le client décide de payer telle somme pour tel service, lequel coûte tant. On appelle valeur ajoutée la différence entre celle-là et celui-ci.
        2 – Dans le secteur communiste, le service rendu à l’usager n’est pas valorisé par ce dernier; on sait seulement combien il a coûté d’argent pillé (comme disait Bastiat, le pillage ne cesse pas d’être immoral pour être ordonné et prévisible; en revanche il devient alors stupide). Par conséquent on ignore dans quelle mesure, mais il est certain qu’il détruit de la valeur (son coût excédant ce qu’on paierait librement).

        Le secteur communiste est d’autant plus intolérable et révoltant qu’on lui confie spécifiquement les tâches les plus importantes, celles pour lesquelles les gratuités amenées par la concurrence et l’initiative (et que Bastiat appelait Communauté) seraient les plus bénéfiques pour tous.
        Au lieu de cela nous nous ruinons à détruire l’instruction et la santé…

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
7
Sauvegarder cet article

Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

Le Maroc est un pays dynamique, son économie est diversifiée, son système politique présente une certaine stabilité dans une région en proie à des crises à répétition. Ce pays a fait montre d’une résilience étonnante face aux chocs exogènes. La gestion remarquée de la pandémie de covid et la bonne prise en main du séisme survenu dans les environs de Marrakech sont les exemples les plus éclatants.

 

Pays dynamique

Sa diplomatie n’est pas en reste. La question du Sahara occidental, « la mère des batailles », continue à engran... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles