Vous allez voter ? Alors ne dites pas que vous ne saviez pas.

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Vote élections urne (Crédits JaHoVil, licence CC-BY-NC-SA 2.0), via Flickr.

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Vous allez voter ? Alors ne dites pas que vous ne saviez pas.

Publié le 22 mars 2015
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Ce dimanche est un jour d’élections. Certains d’entre vous iront donc aux urnes, feignant de croire exprimer ainsi leur avis sur la gestion départementale. Peut-être est-ce donc le moment de rappeler quelques fondamentaux qui remettront les décisions de nos élus dans leur juste perspective historique, afin d’éviter, par exemple, qu’on nous ressorte l’inénarrable « on ne savait pas » une fois les élections passées.

On pourrait déjà noter qu’un nombre conséquent de nos actuels élus, conseillers généraux en place depuis plusieurs longues années, ont participé à la mise en place, dans les communes dont ils sont souvent aussi maires, de financements dont l’abondement fut réalisé il y a quelques années en utilisant ces emprunts adossés à des devises étrangères et soumis à des taux rapidement défavorables à la collectivité locale lorsque la situation économique mondiale n’est pas parfaitement maîtrisée. Ces emprunts, rapidement qualifiés de toxiques par les équipes d’irresponsables en place au moment de leur signature alors que la conjoncture partait en sucette, ont accru dans d’énormes proportions les difficultés souvent étendues dans lesquelles baignaient déjà les collectivités en question.

pawel kuczynski politiciens a la mangeoire

On savait grâce à une étude précédente, dont j’ai parlé récemment ici, que ces emprunts avaient été utilisés plus fréquemment parmi les collectivités locales les plus endettées. Oui, vous avez bien lu : ce sont bien les collectivités les moins bien gérées qui ont, préférentiellement, choisi ces montages dangereux et mal maîtrisés. L’étude (disponible ici), de Christophe Pérignon et Boris Vallée, montrait de surcroît que ces emprunts avaient été réalisés pour cacher le coût réel de la dette souscrite, d’une part, et montrait d’autre part de façon fort à-propos avec ce qui nous occupe ce dimanche, que ces emprunts étaient d’autant plus utilisés qu’une élection approchait, que l’élu était contesté et que les voisins proches de l’élu avaient eux-mêmes utilisé de tels montages, montrant l’aspect particulièrement moutonnier de nos politiciens.

En soi, ces éléments permettent déjà de se faire une idée assez précise de la qualité discutable des motivations de nos élus. Cependant, ce serait un peu court de s’arrêter là, surtout qu’une étude supplémentaire des mêmes auteurs et sur le même sujet apporte une lumière encore plus crue sur l’étendue de la supercherie qui s’est jouée au sujet de ces prêts dits toxiques.

Le mot « supercherie » n’est en effet pas de trop. Cette étude, disponible ici, a cherché à savoir si les politiciens locaux se sont effectivement faits rouler dans la farine en se faisant refourguer ces prêts, ou si, au contraire, ils ont pris les risques en toute connaissance de cause, en choisissant plutôt les bénéfices de court-terme en dépit des risques. Et, comme le lecteur régulier de Contrepoints et le moutontribuable, révolté mais lucide, peuvent s’en douter, la réponse est malheureusement sans équivoque : les évidences empiriques montrent que ces politiciens ont bel et bien choisi de façon habituelle (et probablement détendue) ces emprunts fort risqués à dessein, pour le gain politique, sans tenir compte des risques.

Mais le pire, c’est que, statistiquement, cette stratégie parfaitement éhontée a fonctionné : ces emprunts ont bel et bien aidé à leur réélection. On apprend en effet que sur les 300 plus grosses municipalités françaises, 72% ont utilisé ces prêts structurés complexes, dont 40% peuvent être classifiés de « toxiques » (i.e. pour lesquels le taux peut facilement atteindre les deux chiffres sur de longues périodes de temps, jusqu’à 30 ans). Et lorsque ces prêts ont été contractés, ils l’ont été pour aider à la baisse des impôts locaux, plutôt qu’à des investissements publics (et a contrario, bien sûr, d’une diminution des dépenses, qui aurait pu se traduire par la même baisse d’impôts).

Enfin, l’étude montre que ce sont aussi les politiciens les mieux éduqués, aux diplômes les plus élevés qui se sont lancés dans les opérations les plus risquées là où les responsables locaux de formations plus modestes se sont abstenus. Le syndrome énarchique semble avoir, là encore, frappé.

Rien que ces éléments devraient faire réfléchir plus d’un électeur lorsqu’il ira, ce dimanche, griller quelques calories par l’auguste mouvement du semeur de bulletin. Une réflexion qui devrait même largement le pousser à se demander combien de temps encore on va pouvoir le prendre ainsi pour un pigeon aussi facile à berner.

Moutontribuables, si vous avez choisi, encore une fois, d’adouber ce système, relisez bien ce billet. Repensez bien aux emprunts que ces élus vont faire sur votre dos, avec votre argent et celui de vos enfants. Rappelez-vous bien du cynisme qui les motive. Et surtout, après avoir glissé le bulletin, lorsqu’on apprendra que les élus ont, encore une fois, merdé, qu’ils ont, encore une fois, dépensé sans compter, qu’ils ont encore une fois trempé leurs gros doigts dans vos pots de confitures, encore une fois, encore une fois

… Ne venez pas dire que vous ne saviez pas. Vous aurez eu ce que vous méritez.

Les politiciens s'occupent à l'Assemblée


MAJ du 22.03.2015 à 17h30 : Une partie de l’édito a été modifiée : fondé sur une information du Figaro qui s’est révélée fausse, un paragraphe a été supprimé.

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  • Ça m’aurait étonné que vous ne mentionniez pas la bientôt célèbre (jespère) loi du 20 mars. On croit rêver.
    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2015/03/19/25002-20150319ARTFIG00307-une-loi-pour-renforcer-l-indemnisation-des-elus-battus-dans-les-urnes.php
    C’est décidé, je quitte le pays !
    Ah non, ouf, c’est déjà fait.

    • Oh ! mais pas que ils veulent aussi pouvoir transformer transformer leur expérience en diplômes.

      Pour faire simple ils veulent pouvoir devenir avocat, sans avoir fait d’études juridiques, pour ensuite faire du lobby.

      C’est pitoyable.

    • @fangshuo
      La France n’a pas besoin de fuyards et pleurnichards tels que vous. Car si vous quittez le navire dés que la houle se lève, vous n’êtes pas digne de vivre au pays de Surcouf. Bon vent

      • il n’y a aucun héroïsme à rester devant une machine à broyer les chaires et les os en action qui se dirige tout doucement vers nous. il n’y a qu’inconscience, bêtise et esprit de sacrifice inutile.
        protéger sa vie n’est pas une fuite, c’est une saine réaction,

      • Avez vous au moins signé la pétition? Il n’y a que les fuyards et les lâches qui ne la signeront pas…

        • Je trouve agaçant, à la longue, que des gens qui suivent leurs convictions jusqu’au bout soient traités de la sorte. Ils ont sûrement plus de courage et de raison que le commun des moutons. Que font la majorité des gens qui savent mais restent? Absentéisme? Jemenfoutisme? Ah non pardon, ils conspuent autrui. Le pays n’est pas prêt de se renouveler…

          • Et dans cette conjoncture lamentable où certains s’en mettent plein les fouilles, combien David a créé d’emplois? Qu’a t’il fait pour aider ses concitoyens pour faire face aux avanies que mets en place ce pouvoir?

            • Adhérer à divers mouvements et associations ayant mes convictions.
              Signer diverses pétitions sans y croire depuis le foutage de gueule du dernier référendum.
              Lire des tonnes d’articles et cent fois plus de commentaires sur divers sites.
              Me cultiver par moi même sur différents thèmes.
              Me questionner sur l’indifférence générale et me remettre en question quand j’en prends le chemin.
              Ah oui mince j’oubliais. Je suis également un contribuable et célibataire de surcroît. Je participe mais ne reçoit pas grand chose en retour. Par contre, je ne paye plus la redevance depuis que j’ai jeté ma télé.
              Je colporte également les articles non frelatés par le pouvoir autour de moi.
              J’aimerais croire que le pays n’est pas foutu. Mais les gens sont trop dispersés.
              Et donc vous, vous aidez votre prochain ignorant ou participant au système en conspuant ceux qui ne veulent pas y participer?

      • Dans ce pays de malade mentaux, les gens sain d’esprits cherchant à échapper à cet enfer post communiste sont considérés comme des fous ou des traitres, pitoyable…

        • @Laurent
          Bien sûr que les fuyards sont des traîtres et des peureux. Comme vous ?

          • La seule chose dont j’ai peut c’est de me fondre dans la médiocrité française.
            Je préfère être un traitre libre qu’un petit soldat ridicules qui fait ou on lui dit de faire.

      • @jack

        Je crois plutôt, que Surcouf se retournerais dans sa tombe en prenant le RER a paris.

        En restant en France vous nourrissez les politiciens: 20% de TVA et autres taxes.

        La France libre commence a l’Étranger, comme De Gaules.

        • @peter Pourquoi Surcouf se retournerait dans sa tombe à cause du RER? Saleté ? Immigration ? Soyez plus précis.

  • je suis allée voter , à reculons , mais finalement je m’éviterai cette corvée dimanche prochain ; ils ne valent pas la peine que l’on se déplace ;

  • Cette belle unanimité, c’est quoi µ? C’est un front républicain ou c’est l’esprit du 11 janvier…? J’avoue que je suis un peu perdu actuellement…

  • Merci h16, on sait.
    Et maintenant on fait quoi?
    On s’abstient? (et on laisse les autres décider qui va gaspiller l’argent public)
    Ou bien on se présente? (J’ai beau chercher je ne bois de candidat libéral, alors je vote pour le moins pire)
    Ou on fait la révolution? (J’ai beau chercher je ne vois pas d’appel à renverser la table)

    • Oups, au lieu de « je ne bois », il faut lire « je ne vois pas »

    • Mais l’abstention, c’est la marque claire d’un refus de participer à ce système. Donc oui, on s’abstient.

      • L’Abstention n’est pas une fin en soi, les candidats libéraux n’ont qu’ à faire plus de pédagogie au niveau de leur campagne.Le Point avait fait un article relativement intéressant sur les atouts de la société civile pour promouvoir un changement. Des gens s’abstiennent aussi parce qu’il n’en ont rien à foutre de la politique.

        • Le redécoupage des cantons a été fait selon quelques échos puisés sur les routes de campagne par les politiques au pouvoir. Je trouve inadmissible ce système. Je trouve également inadmissible que la pluralité de la classe politique s’affiche ainsi. En fait tout le monde est d’accord sur un système qui selon moi est totalitaire. Nous sommes en dictature.
          C’est pour cela que je me suis abstenue.

          • Dans une dictature, vous n’avez pas la possibilité de le dire, ni de vous présenter, ni de vous regrouper, ni de créer de parti politique. Ce n’est pas le cas en France aux dernières nouvelles.
            Présentez-vous!

      • Je comprends mais cela ne suffit pas. S’abstenir c’est laisser les politiques en place continuer leur gabegie. C’est facile de critiquer, de râler et de pointer du doigt ce qui ne va pas. C’est une autre histoire de proposer des solutions.

      • L’abstention est une prime au sortant, puisque ça fait automatiquement grimper son pourcentage de voix (ne sont comptabilisés que les suffrages exprimés).
        Cette démarche est donc contre-productive : au lieu de signifier un rejet du système, elle le conforte en assurant une meilleure réélection au candidat.
        Ex. Si votre adversaire l’emporte par 21 voix sur 40, cela fait 52.5% . Si vous vous abstenez, il sera élu (quand même) par 21 voix sur 39, soit 54% des voix. Beaucoup plus honorable.

      • Je ne pense pas que ce soit vraiment clair. Les politiques, les médias, même les people, tourneront toujours cela comme un laxisme des gens. Et d’un autre côté, les absentéistes qui constatent cette non participation pensent pour la plupart que les gens s’en foutent tout bonnement. Il n’en ressort aucune cohésion, aucune construction. A part quelques mouvements et associations épars, aucune manifestation ne se fait dans la rue pour exiger la réforme du système. C’est effectivement mieux de rester chez soi, faut s’économiser pour payer la dette.

    • « et on laisse les autres décider qui va gaspiller l’argent public ». L’argent public est un gaspillage en soi. Alors, peu importe par qui ou pourquoi. Que faire ? Rien justement ! Ne donnez pas aux politiciens cette légitimité qu’ils recherchent désespérément pour justifier leurs gaspillages.

      • Ne rien faire c’est laisser faire. Si quelqu’un s’installe dans votre potager pour piller les fruits et légumes, vous le laissez faire? En vous abstenant vous envoyez le message « vous pouvez continuer à nous tondre ».
        Les politiciens tirent leur légitimité des suffrages exprimés.

        • En l’absence d’opposition réelle aux projets uniformément collectivistes, c’est en votant que vous envoyez le message que les politiciens peuvent continuer à vous tondre, peu importe qui est élu.

          En revanche, lorsque l’expression devient à ce point minoritaire, la légitimité politique est illusoire, sans avenir. D’ailleurs, les premiers à en avoir conscience, ce sont les politiciens eux-mêmes. Ils savent pertinemment que, sans la participation de la population à leur démocratie Canada Dry, ils perdront quand même la partie, d’une manière ou d’une autre, avec un risque non nul d’une fin désagréable. La propagande désespérée en faveur du vote obligatoire montre le début de panique à cette perspective.

      • « L’argent public est un gaspillage en soit », je ne pense pas que c’est avec ce genre de rengaine qu’on peut avancer. Oui il y un gaspillage de l’argent public et il est à combattre, maintenant si vous voulez une société sans argent public bah je vous conseille de vous installer sur une autre planète de notre système solaire.

        • « je vous conseille de vous installer sur une autre planète » : CQFD (pour ceux qui doutaient encore de la nature du projet collectiviste).

          • Et encore c’est aussi en partie avec de l’argent public que se font les projets d’exploration des planètes.de toute manière.  »projet collectiviste »? Vous fleurtez avec le complotisme un peu. En fait si la pensée libérale ne s’est jamais imposée en France, c’ est peut être aussi parce qu’ elle est incarnée par des personnes qui ont la prétention de vouloir changer le système du jour au lendemain.Le discours anti-système à une assise commune quelque soit les bords politiques, il souhaite une rupture totale mais finit par ne plus l’assumer à son tour

            • Avant d’explorer les planètes un jour prochain, projet au combien admirable, c’est le fond de nos poches qu’ils explorent consciencieusement dès à présent.

              Le vol et le mensonge institutionnalisés n’ont pas besoin de complot pour s’épanouir sans honte. Si les intérêts légitimes sont harmonieux (merci Frédo pour cette découverte magistrale), les intérêts mafieux le sont également, même si cela ne dure jamais longtemps pour ces derniers.

              • De même que les intérêts mafieux auront encore de beaux jour devant eux sans alternative crédible .Je ne vois pas qu’elle signification vous donner au terme collectiviste en fait. Il y avait un article dans le Figaro ou un type qui était front de gauche ou PS ne me souvient plus exactement avait rejoint le FN et les raisons invoquées étaient qu’il avait découvert la notion de propriété privé et d’entreprise et qu’il avait renoncé au collectivisme…

                • Hihihi, rejoindre le FN, parti au programme fondamentalement socialiste, après avoir « découvert la propriété privé » ! Bel exploit, votre histoire !

            • L’argent publique n’existe pas, c’est l’argent récolté par les impôts et les taxes auprès des contribuables. C’est l’argent des Français !!! Pas de la sphère publique.
              Un exemple, la solidarité qui est confisquée pour l’essentiel par l’état (90 %) par une fiscalité confiscatoire correspond à 15 %µ du PIB français. Aux USA où elle est très majoritairement privée (fondations, ….), elle représente 17,5 % du PIB américain.

              • @ thibs,

                Et alors combien payez vous un choux fleur au supermarche du coin.
                Le prix du carbu vendu par ce même supermarché est de combien ?

    • Être libéral en France aujourd’hui c’est comme être démocrate en URSS en 1945. Un lutte sans espoir de réussite de notre vivant. Je pense que c’est même pire. La dictature technocratique qui s’est emparé de la France est beaucoup plus vicieuse que la dictature communiste.

  • Dans le passé j’ai travaillé comme banquier et notamment auprès de certaines collectivités. Je signale que les maires sont pour la plupart entourés de fonctionnaires spécialisés qui sont loin d’êtres tous des imbéciles qu’on embobine si facilement. Hélas, il faut donc croire que la logique de la mise en place de ces emprunts toxiques est malheureusement celle décrite par notre ami h16, à défaut d’être une simple escroquerie ourdie par des banquiers scélérats à la solde de la finance honnie.

    Mais ne pas aller voter ne vous sera d’aucun secours en pratique. Des gens seront élus dans tous les cas. Allez donc voter pour ceux qui vous paraissent les moins pires. Ce n’est guère enthousiasmant, je l’admets mais quoi d’autre ?

    • « Des gens seront élus dans tous les cas. »
      Ce n’est pas important. Des billets de banques seront imprimés dans tous les cas. Pourtant, les politiciens et les billets de banques n’ont de force que si on leur accorde notre confiance.

      • Je le reconnais volontiers. Est-ce un appel à la désobéissance civile ?

      • Pas encore constaté une absence de force. Il faut 3 personnes pour un vote majoritaire dans un système démocratique et c’est normal. Si la majorité décide d’aller à la pêche à la ligne, ce n’est pas le système qui en est responsable.
        Sauf à changer de système.
        Donc
        soit vous vous présentez pour proposer autre chose
        soit vous organisez une révolution pour changer de système.

  • il manque un mot ..le mot ‘corruption’ , il faut pourtant le dire a propos des emprunts toxiques , il faut être corrompu pour les souscrire et pour les émettre….d’ailleurs , je me pose une question a leur sujet : dépassent t ils le taux légal d’usure , si ‘oui’ , une action en justice est elle menée ?

  • J’ai quitté la France depuis longtemps (1998) et je discutais ce jour avec des français venus de Tahiti sur leur voilier qui faisaient escale à Ogasawara Village (où j’ai élu domicile définitivement) en route pour Kyushu puis Okkaido et ensuite l’Alaska, et ils me disaient qu’ils revenaient de plus en plus rarement en métropole car ils ne se sentaient plus chez eux. Par contre ils ont vraiment apprécié la qualité de vie exceptionnelle d’Ogasawara, internet 2 Giga, téléphone 4 ou 5G (je n’ai plus de téléphone portable, je ne sais pas trop), magasins ouverts le dimanche, toilettes publiques parfaitement propres, sites météo de très haute précision (on entre dans la saison des typhons), propreté irréprochable des rues, un village de 2500 habitants avec toutes les commodités imaginables : hôpital, hospice de vieillards, école maternelle, collège, lycée, centrale électrique, station d’épuration des égouts (on est dans un parc national maritime patrimoine mondial des baleines à bosse et des tortues luth), routes en parfait état, sentiers de randonnée merveilleux et entretenus, aires de pic-nic perdues de toute beauté. Seule ombre au tableau : deux feux rouges qui ne servent strictement à rien car aux « heures de pointe » il n’y a jamais plus d’une voiture toutes les 5 minutes (donc pas de radars), deux policiers pour faire régner l’ordre (il n’y a pas de crime ici, m’a-t-on dit), et on est au Japon ! Quelle commune française de 2500 habitants pourrait s’enorgueillir d’une telle débauche de confort pour les citoyens ? Il est vrai que l’île fait partie de Tokyo ! À vos rêves d’évasion …

  • Le seul moment où le citoyen lambda a de l’importance, et quelle importance, c’est quand il y a une élection.
    Une fois le bulletin déposé dans l’urne, l’élection passée …. le citoyen lambda dont je suis réintègre la plèbe dont il fait partie et l’élu se fiche pas mal de la vie quotidienne de celui qui l’a élu.
    Un tel mépris affiché sans vergogne mérite une réponse et cette réponse c’est l’abstention. Personnellement c’est la première fois que je m’abstiens. Quand je n’étais pas en phase avec ce qui m’était proposé, je votais blanc or le vote blanc n’est pas considéré comme un vote puisque non comptabilisé; l’abstention elle est comptabilisée et de cela le monde politique tient compte bien que plus de 50% d’abstentions n’interpelle personne …. alors pour une fois je m’abstiens.
    Hors mise cette considération, le milieu politique se fiche ouvertement de son électeur puisque les attributions définitives des conseils départementaux ne seront connues qu’en juin, trois mois après l’élection.
    Comment attribuer une once de confiance à des élus à commencer par le premier d’entre eux quand la quasi totalité des « promesses électorales » sont jetées à la poubelle …
    Quelle confiance attribuer aux déclarations ou aux décisions prises par un gouvernement de girouettes.
    Exemples:
    1/ Les départements disparaissent et « ON » organise des élections dites départementales la disparition c’est remis aux calendes …
    2/ Ecotaxe qui devait permettre d’améliorer et réorganiser le transport des marchandises –> poubelle
    3/ Séparation dans les banques de ce qui relève du fonctionnement normal et de la spéculation sauvage –> poubelle
    4/ une réforme scolaire à la hussarde à chaque changement de ministre …
    5/ la fameuse et incontournable crise entraine de la part d’un gouvernement dit d’obédience socialiste la destruction systématique de tout ce qui relève de la solidarité mais cette destruction se trouve affublée du qualificatif de « sauvetage » …
    Je crois que je peux remplir un livre entier d’exemples.
    J’ai oui dire que « gouverner c’est prévoir » mais avec le recul de l’âge et l’expérience acquise dans les mandats exercés, politique au centre, professionnel (ordre, syndicat, ARS) je me rends compte que si nous en sommes arrivés dans le mur qui se dresse devant nous c’est bien grâce à l’incurie crasse de tout un système.
    Depuis 1945 la structure de la société, le monde du travail ont profondément évolués, le seul système qui est resté scléreux c’est celui de la politique, ce milieu où le jeu ne consiste pas à prévoir, organiser, structurer mais à conserver son privilège le plus longtemps possible en refilant la patate chaude au successeur … aux orties les tables démographiques, les études des prévisionnistes seuls comptent les fameux sondages d’opinion et « ON » gouverne en fonction de ces sondages prenant conseil de pseudo experts autoproclamés.
    Dernière trouvaille de nos génies élus au service des citoyens: se doubler l’indemnité en cas de non réélection … en outre je n’ai lu nulle part que ces élus: députés, sénateurs, hauts fonctionnaires aient été sollicités pour participer au « redressement économique » du pays. Nos revenus et nos retraites ont été sollicités et à quel niveau d’autant que ce n’est pas fini et que une fois le 27 mars passé la pompe à finances va repartir de plus belle …
    Conclusion: je refuse de participer à ce système tant que je ne sentirai pas le début d’un changement de comportement.

  • Quand vous présentez-vous ? Qu’on puisse avoir un autre choix.

  • les élus locaux n’ont aucun rôle majeur sur vos destinées. Ils sont juste là pour arbitrer entre telle ou telle dépense récurrente (route, école, aménagement,…) et la rendre prioritaire par rapport à celle de leurs adversaires. C’est juste ça ! Le reste des préoccupations de ces élus n’est consacré qu’à tenter de garantir leurs revenus et avantages de notables locaux – surtout les avantages, vous n’avez pas idée ! – en faisant le maximum de lèche à leur parti pour être en position éligible à la prochaine élection, ou en cas de défaite annoncée, d’obtenir une nomination à un poste administratif dans une collectivité locale. Les conseils départementaux, c’est de la gabegie financière entretenue par une certaine mafia politique… rien d’autre !

  • On peut apprendre au chimpanzé la langue des sourds muets.
    Entraîner un bourrin,à gagner le quinté.
    On peut apprendre à l’éléphant à se dresser sur ses pattes.
    Apprendre au chien savant à jouer les acrobates.

    Mais on n’apprend pas à un porc à cesse de se gaver.
    Tant qu’on remet de l’or dans son écuelle d’acier.
    On n’apprend pas à un porc à cesser de se gaver.

    On peut apprendre à un taxi à devenir aimable.
    Je n’dis pas que c’est facile, je dis que c’est faisable.
    On peut apprendre à un taulier qui nous sers le pastis.
    À ne pas dire il faut qu’jencaisse, j’ai fini mon service.
    On peut apprendre le respect en se prenant des baffes.

    Des claquades, des taquets, des steaks de doigts dans la face.
    On peut apprendre l’amour comme une règle d’or,
    pour pardonner les vivants
    et les morts.
    On peut apprendre la vertu à toutes les salaces.
    Partager une laitue au lieu d’faire des trucs dégueulasses.
    On peut apprendre à une nonne, contre tous ses principes,
    qu’on n’a jamais tué personne en fumant une pipe.

    Mais on n’apprend pas à un porc à cesse de se gaver.
    Tant qu’on remet de l’or dans son écuelle d’acier.
    On n’apprend pas à un porc à cesse de se gaver.
    Comme un porc.

  • Pas de FN 1er parti de France ce soir, ouf 😉
    Bien que je me fiche de l’UMP et du PS..

    • En fait les bleus des marines forment bel et bien le premier parti. Je n’en suis certainement pas fanatique, mais présenter comme les journalistes le score combiné de l’UMP et de l’UDI pour avoir un score (à peine) plus élevé que le front relève de la manipulation classique de nos chers organes de propagande.

      En revanche la gifle à EELV me fait sourire.

      • En même temps, que l’UDI essaie de se faire passer pour autre chose qu’une UMP version miniature, c’est aussi de la manipulation et de la propagande.

  • Oui; l’histoire de l’élu empruntant à risque à l’insu de son plein gré n’est pas crédible…et toutes façons c’est ou incompétent ou saligaud…

  • « vous aurez ce que vous méritez » : même en s’abstenant on l’aura quand même !

    tant qu’à s’abstenir, autant aller jusqu’au bout de la démarche et quittez le pays.

    Après, on peut aussi voter blanc ? Il me semble que c’est comptabilisé ?

  • Entièrement d’accord la seule façon de faire perdre leur légitimité est de s’abstenir à moins qu’un jour le vote blanc soit considéré comme suffrage exprimé mais c’est pas pour demain car les élus en place en auraient bien trop peur.

  • Il faudrait boycotter les banques qui émettent des emprunts toxiques. Les verts font de l’activisme.

    Pourquoi pas les libéraux ❓

    • boycotte au second tour pour ma part. Rien à faire du PS contre le FN.
      bonne fin de journée des plus clémentes.

      • et puis dimanche c’est le changement d’heure. L’heure d’été et toute son histoire.
        Dimanche ce sont les rameaux où un délicieux souvenir me laisse rêveuse. Les bonbons rouge et vert accrochés
        au branche du rameau.

  • Une question sotte : pourquoi les politiques qui gèrent de l’argent public ne sont pas soumis au droit commun des erreurs ou malhonnetés de gestion publique … la Cour de discipline budgétaire ?

  • NON moi j’ai voté…
    J’ai mis un morceau de papier toilette (cul) dans l’enveloppe… Au moins c’est clair…
    Quant au vote des français (ils ne méritent pas la majuscule) il est TRES clair… un coup de pagaie à droite, un coup de pagaie à gauche, pour faire croire qu’on est malheureux mais tout va bien….
    Quant au dangereux FN je vois que la vindicte, les insultes, la ségrégation, la diffamation, la xénophobie… etc est plutot l’affaire des UMPS (je n’ai pas écrit ici ce que j’en pensais… vaut mieux) contre les Français qui votent FN.
    Enfin braves gens vous avez ce que vous voulez, depuis forfor longtemps, alors de quoi vous plaignez-vous ?
    Ah vous ne connaissiez pas les candidats des petits partis ou du FN?… Mais vous connaissiez les crapules du PUMPS (a fric) et vous les avez conforté dans la place. Bien fait pour vous !!!

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Une fois de plus, Anne Hidalgo a transformé deux bonnes idées en un échec cinglant. Les Parisiens expriment depuis longtemps leur souhait d’être écoutés par leurs élus sur des enjeux locaux au cours du long mandat municipal de six ans. C’est particulièrement vrai pour les enjeux de densification et de mobilité qui sont au cœur du dynamisme d’une ville comme le rappelle Alain Bertaud, urbaniste de renommée mondiale et directeur de recherche à l’Université de New York. Il n’était a priori pas absurde de solliciter les Parisiens sur ces sujets.<... Poursuivre la lecture

Oliver Faure, premier secrétaire du Parti socialiste a pris la plume car il a un rêve, qu’il estime révolutionnaire et qu’il souhaitait partager avec l’ensemble de la population : réaliser une plus grande égalité réelle entre les Français. Pour atteindre cet objectif impératif, il a une méthode qu’il présente comme originale : distribuer aux citoyens des aides supplémentaires, en euros sonnants et trébuchants, qu’il fera abondamment financer par une augmentation de la fiscalité pesant sur les plus riches et contrôler par une administration pl... Poursuivre la lecture

"Il a mis une cible dans mon dos » dixit Yaël-Braun Pivet au sujet d’un tweet récent de Mélenchon dans lequel il écrivait qu’elle était partie « camper à Tel-Aviv ». La poésie made in Jean-Luc.

C’est un classique, la gauche se déchire. Au siècle dernier, le rapport de force se jouait entre gauche socialiste et communiste. La première voulait asphyxier la seconde, qui voulait garder une place chèrement acquise après la Seconde Guerre mondiale. Après le congrès d’Épinay, coup de maître de François Mitterrand, la gauche s’est unie jusqu’à... Poursuivre la lecture

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