Le vote obligatoire ou la démocratie coercitive

Serait-il possible d’envisager l’évolution vers l’électorat-fonction et l’adoption d’un système de vote obligatoire ?

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Vote élections urne (Crédits JaHoVil, licence CC-BY-NC-SA 2.0), via Flickr.

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Le vote obligatoire ou la démocratie coercitive

Publié le 21 mars 2015
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Par Roseline Letteron.

Vote élections urne (Crédits JaHoVil, licence CC-BY-NC-SA 2.0)
Vote élections urne (Crédits JaHoVil, licence CC-BY-NC-SA 2.0), via Flickr.

« Lorsque les peuples, il y a cinquante ans, élevaient des barricades et renversaient les gouvernements pour obtenir le droit de suffrage, ils auraient cru à une plaisanterie si on leur avait dit que, par un retour imprévu des choses, les souverains voudraient à leur tour mettre à l’amende ou jeter en prison tous ceux qui n’useraient pas du droit conquis. »

Cette citation fait-elle allusion à l’actuelle suggestion de François de Rugy, co-président du groupe écologiste à l’Assemblée nationale qui annonce le dépôt d’une proposition de loi rendant le vote obligatoire dans notre système électoral ? Nul n’ignore en effet qu’il n’hésite pas à appuyer « ceux qui élèvent des barricades », à Notre-Dame des Landes ou au barrage de Sivens. Aujourd’hui, il envisage donc sérieusement de « mettre à l’amende » ceux qui auraient la malencontreuse idée de choisir l’abstention lors des consultations électorales.

Eh bien, non… Cette citation est extraite d’une thèse signée de F. Sauvage, intitulée De la nature du droit de vote et soutenue en 1903. Ceux qui « élevaient des barricades » cinquante ans avant n’étaient pas de joyeux soixante-huitards, mais plutôt les quarante-huitards se battant pour la conquête du suffrage universel.

L’article 3 de la Constitution pose aujourd’hui que « la souveraineté nationale appartient au peuple ». Dans son alinéa 3, ce même article ajoute que « le suffrage peut être direct ou indirect dans les conditions prévues par la Constitution. Il est toujours universel, égal et secret. » Quant à l’alinéa 4, il précise que « sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques ». Dès lors que ces conditions sont respectées, l’organisation concrète du droit de suffrage relève donc du législateur. Cette idée revient d’ailleurs périodiquement, la dernière proposition de loi en ce sens ayant été déposée le 6 juin 2014, le plus souvent à l’initiative de petits partis dont les responsables espèrent que les abstentionnistes contraints de se rendre aux urnes voteront finalement pour eux. Mais pourquoi ces électeurs rétifs voteraient-ils précisément pour ceux-là même qui sont à l’origine de la contrainte ?

La lutte contre l’abstention

François de Rugy justifie son choix de manière relativement sommaire. Il explique d’abord que le vote obligatoire a pour objet de lutter contre l’abstention. Le raisonnement a le mérite d’être simple : si l’on interdit aux électeurs de s’abstenir, il y aura sans doute moins d’abstentions. Mais un raisonnement trop simple peut être tout simplement faux. Rien ne dit que les abstentionnistes ne préféreront pas payer l’amende plutôt que se rendre aux urnes. De toute manière, le problème ne sera pas résolu car les anciens abstentionnistes mettront sans doute dans l’urne un bulletin blanc. Certes, la loi du 21 février 2014 prévoit désormais un décompte séparé des votes blancs qui ne sont évidemment pas des « suffrages exprimés » mais qui sont désormais mentionnés dans le résultat du scrutin. Il n’empêche que le recours au vote blanc sous la contrainte ne semble pas constituer un substantiel progrès démocratique.

Électorat-droit, électorat-fonction

L’élu sent qu’il lui faut développer quelques arguments moins conjoncturels et il déclare alors que « la République, ce sont des droits et des devoirs ». La formule rappelle la distinction traditionnelle entre l’électorat-droit et l’électorat-fonction.

L’électorat-droit repose sur l’idée que le suffrage est un droit attaché à la qualité de citoyen. Jean-Jacques Rousseau évoque ainsi un droit « que rien ne peut ôter aux citoyens ». Le droit constitutionnel français le rejoint sur ce point : le droit de suffrage est, avant tout, un droit du citoyen. Il peut donc en user, ou ne pas en user, voter ou ne pas voter.

L’élection-fonction repose sur l’idée que la qualité d’électeur est une fonction permettant de désigner ceux qui vont voter la loi et  exercer un mandat représentatif. La théorie de l’électorat-fonction n’implique donc pas le suffrage universel. Sièges déclarait ainsi en 1791 : « Tous les habitants d’un pays ont droit à la protection de leur personne, de leur propriété, de leur liberté ; mais tous n’ont pas le droit de prendre une part active dans la formation des pouvoirs publics. » C’est l’affirmation claire de la distinction entre citoyens passifs, titulaires des droits consacrés par la Déclaration de 1789, et citoyens actifs qui exerçaient aussi le droit de suffrage. Seuls étaient habilités à exercer ce droit ceux qui payaient l’impôt. Autrement dit, l’élection-fonction s’accommode parfaitement d’un suffrage censitaire. On retrouve la même idée dans la Constitution de l’an III (1795) qui consacre aussi un suffrage censitaire (art. 35) et qui est précédée d’une Déclaration des droits et des devoirs. En insistant sur le « devoir » de voter, François de Rugy renoue ainsi avec les conceptions électorales du Directoire.

Il subsiste dans notre système juridique quelques vestiges de cet électorat-fonction, dans le cas très particulier des élections sénatoriales. Les grands électeurs chargés de désigner les sénateurs sont en effet obligés de voter et ils risquent une amende de cent euros en cas d’abstention. Mais précisément, le vote aux sénatoriales est une fonction attribuée à des personnes déjà élues dans le cadre des scrutins locaux.

Serait-il possible d’envisager l’évolution vers l’électorat-fonction et l’adoption d’un système de vote obligatoire ? Certes, l’article 34 de la Constitution précise que « la loi fixe les règles concernant (…) le régime électoral des assemblées parlementaires », mais encore faut-il que cette loi soit conforme à la fois à la Convention européenne et à la Constitution.

La Cour européenne des droits de l’homme

Le droit de vote ne figure pas directement dans la Convention européenne, mais dans son Protocole n° 1 adopté en 1952. Son article 3 impose aux États parties d’ « organiser, à des intervalles raisonnables, des élections libres au scrutin secret, dans les conditions qui assurent la libre expression de l’opinion du peuple sur le choix du corps législatif ». Observons que la Convention ne s’intéresse qu’aux élections législatives et que l’organisation concrète du scrutin est laissée à leur discrétion. Elle déclare ainsi, dans sa décision Mathieu, Mohin et Clerfayt c. Belgique du 2 mars 1987 qu’ « aucun système ne saurait éviter le phénomène des voix perdues ».

L’analyse de la jurisprudence montre cependant que la Cour européenne penche vers le principe de « l’électorat droit ». En témoigne sa position sur le droit de vote des détenus britanniques. Depuis une jurisprudence Hirst c. Royaume-Uni du 6 octobre 2005, elle considère que le droit de suffrage est attaché à la citoyenneté et qu’une condamnation pénale à une incarcération n’a pas pour effet, en soi, d’en priver le détenu. Cette privation ne peut intervenir que si elle est considérée comme une peine autonome et prononcée par un juge.

Le Conseil constitutionnel

De son côté, le Conseil constitutionnel ne s’est jamais prononcé sur le vote obligatoire. Dans l’hypothèse de l’adoption d’une telle réforme, il serait probablement saisi. Sa jurisprudence actuelle montre que des éléments d’inconstitutionnalité pourraient être relevés.

D’une part, le Conseil affirme, et c’est une formule délibérément choisie, l’existence d’une « liberté de vote » ou d’une « liberté de scrutin ». Dans sa décision du 30 novembre 1983 sur une élection sénatoriale dans les Pyrénées Orientales, il affirme ainsi que si « certains électeurs se sont dispensés de recourir à l’isoloir, il n’est pas établi que cette circonstance ait été l’effet d’une contrainte ; qu’ainsi, la liberté du scrutin n’a pu s’en trouver affectée ». Pour le Conseil, le fondement de cette liberté se trouve dans les dispositions conjointes de l’article 3 de la Constitution et de l’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Ce dernier énonce : « La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs représentants, à sa formation. » Le vote est un droit personnel attaché à la qualité de citoyen, ce n’est pas un devoir impératif. Autrement dit, le citoyen a le droit de voter, ou de ne pas voter.

Il n’est pas inintéressant de constater que dans ses « tables analytiques » de la jurisprudence du Conseil, document établi par le Conseil lui-même, une section est consacrée au « caractère facultatif du vote » dans un chapitre intitulé « La liberté de l’électeur ». Pour le moment, la section est vide, mais elle montre bien que ce caractère facultatif est d’ores et déjà perçu comme un élément de la liberté.

Si une telle réforme était adoptée, ce qui est assez improbable, on ne peut qu’espérer que le vote obligatoire sera censuré par le Conseil constitutionnel. Supposons en effet qu’une telle réforme soit mise en œuvre, quels en seraient les effets les plus immédiats ? François de Rugy suppose que les Français, que l’on sait fort disciplinés, accepteront d’aller voter sous la contrainte. Mais la menace d’une amende que l’intéressé évalue lui-même à trente-cinq euros est-elle réellement dissuasive ? Dans la situation actuelle, le corps électoral se compose de quarante-quatre millions d’électeurs. Si l’on évalue à 60% le pourcentage d’abstentionnistes à des élections départementales, et que ces derniers décident d’affirmer leur volonté de s’abstenir en ne se rendant pas aux urnes, faudra-t-il dresser contravention à vingt-cinq millions de personnes ? Le recouvrement risque fort de tourner à la catastrophe. Ceci dit, la France disposera désormais d’une nouvelle force politique : le parti des abstentionnistes militants. Son existence même démontrera la crise de la représentation dont souffre notre pays. À moins, bien entendu, que les vingt-cinq millions d’abstentionnistes ne décident de voter pour Europe Écologie les Verts.


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  • Demain nous irons voté sans chemise, sans pantalon la,la,la,!!!!!!

  • est il possible de truquer les résultats d’un vote ? auquel cas , on est en droit de se demander si ce n’est pas dans ce but là que l’on veut obliger les électeurs à voter ; car il est difficile de manipuler les voix des abstentionnistes ;

  • Toujours la même chose: à chaque problème une nouvelle contrainte. Sauf que les citoyens en ont assez de cet État interventionniste.
    « la souveraineté nationale appartient au peuple ». Nos élus et élites feraient bien de méditer cette phrase.

    • Certes, oui, du moins sur le papier. Mais en réalité, la souveraineté appartient à la minorité qui s’en empare, et que nous autres leur laissons.

  • Ce que j’attends ne sont pas des pronostics d’intention mais plus d’informations sur le territoire sur lequel je vis. La commune, la communaute de communes, le departement, la région c’est-à-dire l’empreinte fédérale comme aux USA. Les candidats il y en a qui oeuvrent pour la réussite financière de leur parti.
    Nous petits habitants de petites communes nous allons devoir nous exprimer pour les grands partis de la lune

  • Et cerise sur le gâteau, le petit homme vert François va faire son entrée au gouvernement de Hollande. Il va en découdre des lois.
    Très enclin à la Gpa.Les femmes étant moins rémunérées que les hommes vont pouvoir proposer leur service.
    Tout est prevu.

  • J’aime bien le côté iconoclaste de cette proposition de vote obligatoire, car elle suppose que ce principe doit d’abord s’appliquer aux élus eux-mêmes. Vous imaginez, plus d’absentéisme à l’Assemblée Nationale, au Sénat, au Parlement Européen, dans les conseils des collectivités territoriales (mairie, département, région). Obliger les élus à participer à tous les travaux (avec émargement d’une feuille de présence à l’ouverture et à la clôture des séances), à tous les votes, plus de délégation ou de procuration, plus d’indemnités de complaisance…. Naann, je rêve, c’est eux qui feront tout pour qu’une telle disposition ne soit jamais appliquée, çà les arrange bien qu’il y est de l’abstention. L’intermittence de la démocratie, cela conforte leur conception de dilettantes de la politique !

  • Merci Roseline pour le parti des abstentionniste militants. Donc pas de ligne à signer, pas d’enveloppe bleu à mettre dans l’urne.
    Dimanche 22 mars et un jour chômé pour la ballade des gens heureux.

  • En prétendant transformer un droit (pouvoir) en une obligation (contrainte), les politiciens crétins tombent le masque sur la réalité de leur pouvoir devenu parfaitement hors sol, échappant à la moindre parcelle de volonté populaire. La comédie virtuelle de l’affrontement des idées politiques, alors que les partis en lice proposent uniformément le même programme fondamental, ne trompe plus l’immense majorité des électeurs choisissant l’abstention. Ces derniers refusent en effet de participer plus longtemps à la pantalonnade alors que la démocratie française n’a plus de démocratique que le nom. Il ne faut pas s’étonner que la proposition vienne d’un parti qui ne représente même pas 1% du corps électoral, c’est-à-dire rien, mais qui prétend quand même participer à la direction du pays par un douteux jeu d’alliance, langage aseptisé pour ne pas parler de corruption.

    On comprends dès lors que les politiciens apeurés multiplient les lois liberticides en usant et abusant de l’excuse terroriste, en utilisant la même ficelle grossière, mais à une échelle infiniment plus dangereuse, qui a déjà servi pour imposer les radars, multiplier taxes et dettes à l’infini, ou justifier la lutte contre le réchauffement anthropique imaginaire. Dans leur esprit, les terroristes sont d’abord les Français eux-mêmes. Demain, toute personne qui s’opposera au pouvoir en parole, en pensée, par action ou par omission, sera automatiquement désignée comme terroriste. Ne vous demandez plus qui est terroriste : le terroriste, c’est vous !

  • ces idées s’ajoutent à celles de la privation de nos libertés portant sur le renseignement sous contrôle politique. A-t-on le droit de maintenir au pouvoir des instigateurs du totalitarisme ?

  • Ce n’est pas plutôt Emmanuel-Joseph Sièyes (l’Abbé Sièyes) que Sièges.

    • C’est en effet l’Abbé Sièyes qui disait en juillet 1789 :

      « Tous les habitants d’un pays doivent y jouir des droits de citoyen passif; tous ont droit à la protection de leur personne, de leur propriété, de leur liberté etc., mais tous n’ont pas droit à prendre une part active dans la formation des pouvoirs publics; tous ne sont pas citoyens actifs. Les femmes, du moins dans l’état actuel, les enfants, les étrangers, ceux encore qui ne contribueraient en rien à soutenir l’établissement public, ne doivent pas influer activement sur la chose publique. Tous peuvent jouir des avantages de la société; mais ceux-là seuls qui contribuent à l’établissement public sont comme les vrais actionnaires de la grande entreprise sociale. Eux seuls sont les véritables citoyens actifs, les véritables membres de l’association. »

      Combien de citoyens actifs contribuent par l’impôt à la chose publique en 2015…?

  • Bonjour !
    Encore la preuve que les idéologies gauchistes et surtout les Verts sont liberticides et dictatoriales .
    Renseignez-vous sur les Verts et apparentés : le nombre de lois liberticides qu’ils proposent régulièrement fait froid dans le dos !
    En tant qu’amoureux des libertés individuelles ,je ne puis qu’être opposé à une telle mesure ! en effet ( ce n’est pas mon cas ) , mais je veux conserver le droit de m’en foutre de mon pays et de la politique ! Par ex ,moi, j’aime le bodybuilding : pourtant qu’ en penseriez-vous si j’imposais le bodybuilding obligatoire , pour des raisons de santé et d’économie pour la Sécu ?
    Accepter cela c’est la porte ouverte à TOUT !
    A quand le carte du parti obligatoire?
    Le syndicat obligatoire ( déjà fait avec les cotisations de 0.14 destinées aux organisations syndicales prélevées de force sur votre fiche de paie ).
    La mutuelle d’entreprise obligatoire ( et si je n’en veux pas? de plus , à votre retraite , cette mutuelle entreprise s’arrête . Vous devrez en reprendre une privée ! Sauf que celle-ci ne vous ayant jamais connue , ne voudra pas vous assurer face au risque de l’âge ,ou vous la fera payer à prix d’or……Alors que votre mutuelle privée , qui fonctionnait très bien et vous connaissait , vous aurait gardé jusqu’à la fin de vos jours Le vote obligatoire ( siinon c’est quoi? des coups de crosse de fusil dans la tronche? Et le pépé de 90 ans qui ne conduit plus , qui va mettre 3 heures à parcourir 100 mètres à pied et qui veut qu’on lui foute la paix pour ses dernières années , pour qui sa seule ambition , après une vie de labeur , est de regarder la télé toute la journée et qui du fait de son âge n’est plus concerné ( il a le droit ! ), va t-on aussi l’emm……. à le faire voter de force? Sinon c’est quoi? la prison ?
    A noter que la plupart des lois liberticides sont toujours décidées par des idéologues gauchistes et apparentés !
    Rappelez-vous que ces fous voulaient faire payer un loyer fictif aux propriétaires ! Inacceptable ( et pourtant je suis locataire par choix mais suis un inconditionnel des libertés individuelles )
    Vous savez , la dictature à papa , le bruit des bottes , c’est fini ! Les nouveaux dictateurs ont compris que cela ne fonctionnait pas ( révoltes , résistance armée , non-consentement….)
    Non , lls sont maintenant beaucoup plus intelligent et ont compris que qu’il valait mieux établir une dictature beaucoup plus subtile , celle qui n’amènera aucune résistance : faire en sorte que les gens réclament eux-même leur servitude ! Faire en sorte que les gens soient PERSUADES qu’ils sont libres alors qu’ils sont COMPLETEMENT bridés dans tous les aspects de leur vie ! Lisez ALDOUS hUXLEY ( Le meilleur des mondes ou 84 de George Orwell , vous comprendrez mieux ! Les gens ne se rendent même plus compte qu’ils n’ont plus le droit de rien !
    Certains diront que si on était en dictature , je ne pourrai écrire ceci ! c’est faux car je le répète: nous ne sommes plus dans la dictature à papa des années 40 ! les néo-dictateurs sonttdésormais beaucoup plus intelligents et ne commettent plus les erreurs du passé , désormais ils font en sorte que ce soit-vous même qui réclamiez votre servitude !
    D’autre part , si , ils vous laisseront écrire car ils savent que cela ne changera rien pour vous ! du reste , si jettent en prison ou tuent tous les gens que cela révolte , tous ces gens qui perdraient de ce fait leurs revenus représenterait une perte trop énorme pour ces gouvernements : plus d’impots , de taxes ,de TVA à leur voler puisqu’ils sont morts ou incarcérés ! Donc je vous le répète ils s’en foutent que vous manifestiez votre désaccord car vous ne pourrez rien faire de plus !
    Surtout avec l’immense troupeau de moutons qui demandent eux-meme à être privés de leurs libertés fondamentales pour un peu de sécurité ( voyez comment le gouvernement fait passer des lois liberticides sous le prétexte fallacieux du terrorisme : bientôt plus que 1000 euros de paiement en espèces autorisé , contrôle de votre connexion internet, etc etc etc…
    Pourquoi laissons-nous faire ?

    • @ Bonjour Jacques,

      Alors que faire ?

      Avez vous des idées face à toute cette déclinaison de plaintes subies par biens des gens ?

      • Bonjour !
        Se regrouper pour faire avancer nos idées et décider ensemble des modalités d’action pour que cela change !
        Le but de la vie sur Terre n’est pas d’être un esclave soumis !

        • @avant de faire avancer les idées, il faut les trouver.

            • @ ce qui me tracasse beaucoup c’est que les gens veulent vivre comme avant. En fait ils s’aperçoivent qu’ils sont manipules. Le souci est de savoir ce qu’ils veulent.

              • La grande intelligence de ces néo-dictatures de nos soi-disant démocratie et ce qui les démarque de leurs prédécesseurs est qu’ils font en sorte que le peuple réclame lui-même des lois liberticides !
                La preuve : demandez aux gens s’ils pensent être libres : tous vous diront oui !
                Ils vous répondront : si vous croyez vivre en dictature , allez en Corée du Nord ( point Godwin )
                Or , à la limite , je préfère encore un gouvernement qui admet être une dictature qu’un pays qui prétend ne pas l’être et qui pourtant l’est ! au moins , ça a le mérite d »etre FRANC et l’ennemi est identifié !

                • @ Jacques, vous allez un peu vite.
                  Demain c’est l’élection des représentants au conseil général. Nous ne sommes pas en 2017
                  Demain est une élection test pour les politiques. Soit vous choisissez votre politique bien aimé ou vous vous abstenez. C’est vous qui choisissez

    • tout à fait d’accord avec votre analyse.
      nous devons réagir rapidement.

    • Bien sûr que nous sommes dans une dictature douce, telle que l’avait anticiper Tocqueville.

      Si nos grand-pères avaient été confrontés à l’obligation de demander à un obscur fonctionnaire le choix de la couleur de leurs façade ou de leurs volets, ils auraient sortis leurs fusils.

      Tout est réglementé, normé, imposé, taxé,…

  • Je pense qu’il faut changer le mode de scrutin: il faut passer à un système proportionnel (avec un seuil d’éligibilité à 5 % pour éviter une trop grande fragmentation du paysage politique qui rendrait le pays ingouvernable et avec un correctif pour le parti qui arrive en tête (on lui donne des sièges en plus pur faciliter la mise en place de coalition). Un système proportionnel permet d’être plus représentatif de la sensibilité politique de la population donc les gens votent plus. Il faut aussi diminuer les pouvoirs du président (dont la fonction deviendrait surtout symbolique avec quelques pouvoirs en matière de justice et d’affaires étrangères). Il est urgent de faire une réforme territoriale pour juste garder des communes (5000) et les régions et supprimer le reste des échelons territoriaux. Il faut aussi décentraliser un maximum l’état au niveau local (communes). Il faut aussi interdire les cumuls de mandats, obliger les fonctionnaires à démissionner quand ils se présentent à des élections, supprimer l’ena, diminuer le nombre de députés. pour le sénat, soit on le réforme ( http://www.contrepoints.org/2015/03/02/199727-non-a-la-suppression-du-senat-oui-a-sa-reforme ) soit on le supprime. Il faut aussi renforcer l’inégibilité des élus condamnés

  • Un autre membre de contrepoints disait que ce qui va avec le vote obligatoire, c’est le mandat impératif (= obligation de tenir les promesses pour lesquelles le politique a été élu).
    Du coup, effet boomerang. A eux de se prendre une contrainte dans les dents pour une fois. A ce compte là je suis pour.

    Sans ça, il y aura bien des moyens de gérer la chose. Payer son amende, fièrement : « je ne vote pas, et je vous emm…. ». Aller voter, et glisser des excréments et autres joyeusetés dans le bulletin. Un concours d’imagination sur les idées les plus farfelues dans le domaine serait le bienvenu 😉

    • Quelques idées démocrassiques :
      Mettre des faux billets de banque, des dénonciations de notables pour des faits vrais, des dénonciations de coucheries de notables et de femmes de notables, péter dans le bureau de vote et dans les isoloirs au besoin aidé d’un pantin péteur, arriver en combinaison puant la pisse ou autre odeur infecte et aller saluer tout le monde, boule puante dans la salle de vote, pieds crottés de merde de chien, arriver parfumé outrageusement, robe crinoline ne passant pas la porte, prendre l’isoloir pour des latrines et réclamer auprès des assesseurs qu’il n’y a plus de vase d’aisance ni de PQ.

      • Eh ben dites donc …

      • Tout ça ne ferait que confirmer que les électeurs ne sont pas dignes d’être laissés à eux-mêmes pour exprimer leur opinion.

        • Vous préférez sans doute changer le NON des Français à la constitution européenne en oui et le vote de l’auto amnistie des parlementaires en vote de bonne justice. Ça, c’est digne d’être laissé entre les mains des élus pour exprimer leur opinion. Ils auront évidemment à répondre de tout cela en son temps qui est maintenant très proche.

  • Merci, Roseline, pour vos articles toujours fort intéressants et bien sourcés.

  • Il paraît que le phosphore prend feu dès qu’il est au contact de l’air. Amusant non ?

    • Tiens ! un anarchiste en lutte qui se prend pour un libéral… pour vous occuper vous n’auriez pas plutôt une ZAD à défendre quelque part ?

      • Bonjour cher Tribord , mais à qui s’adresse votre commentaire ? pas à moi j’espère , car en tant qu’amoureux des libertés individuelles , si c’est à moi que cela s’adresse , alors vous n’avez vraiment rien compris au sens du mot  » libéral  » !
        Mais je ne pense pas que ce soit pour moi et vous salue donc cordialement !

        • Bonjour cher Jacques, mon commentaire ne s’adressait en effet pas à vous, il était destiné à Daniel Pignard dont les « conseils » me semblent bien peu judicieux et à la limite de l’incitation à la violence.

          • Bonjour , je m »en doutais bien évidemment .

          • Mais est-ce que vous confirmez pour le phosphore ?

          • Peut-être le couplet 4 de Notre Marseillaise va vous faire mieux comprendre ce qu’est un Français normalement constitué :
            « Tremblez, tyrans et vous, perfides,
            L’opprobre de tous les partis !
            Tremblez ! Vos projets parricides
            Vont enfin recevoir leur prix. (Bis)
            Tout est soldat pour vous combattre.
            S’ils tombent, nos jeunes héros,
            La terre en produira de nouveaux
            Contre vous tout prêt à se battre. »

  • Obligatoire ou pas politiquement les gens sont sous curatelle , donc
    rien à voir avec la démocratie
    c’ est un système électif
    nous avons vraiment été autorisés au vote , pour le traité européen environ 15ans
    nos maitres à penser confondent élection & votation ,nivellement par le haut aussi
    une bonne vieille blague française pour crédules
    on leur répètera mille fois autant pisser ds un violon comme disait ma m’an

  • Ce que personne ne semble relever et qui est encore une fois le cas ici, c’est la concomitance pour le moins singulière de la mise en avant de ces propositions de réforme des deux côtés de l’Atlantique.
    Obama vient de faire une proposition identique il y a quelques jours.
    On ne m’ôtera pas de l’esprit l’idée que ce n’est pas un hasard. On cherche à tout prix à rendre non seulement nos économies « compatibles » mais à forcer un modèle commun, au delà de ce qui existe déjà. En d’autres termes, il ne s’agit pas seulement de copier ou d’adapter ce qui marche ailleurs, mais d’imposer de nouveaux paradigmes.

  • Un homme politique qui parle de droits et de devoirs… C’est toujours un régal à lire cette puissance dans le foutage de gueule de classe mondiale…

  • Tout est déjà truqué depuis longtemps alors encore pire avec les votes inormatique on aura plus aucun muy en de vérifier encore un moyen de nous manipuler ….

  • Les commentaires sont fermés.

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