Le vote obligatoire : intox ou menace réelle ?

Le pêcheur à la ligne sera l’ennemi des mois de mars et avril 2015.

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Little Red Riding Hood & The Wolf, credits Helena perez garcia via Flickr ((CC BY-NC-ND 2.0))

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Le vote obligatoire : intox ou menace réelle ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 17 mars 2015
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Par Pascal Titeux.

vote politique élections (credits helena perez garcia) licence creative commons
vote politique élections (credits helena perez garcia) licence creative commons

 

La plus sage (paraît-il) de nos institutions penchait il y a douze ans pour le « serpent de mer » : « Dans les pays où elle subsiste, l’obligation de voter est ancienne : elle remonte à la fin du XIXe siècle ou aux années vingt. Inversement, les Pays-Bas l’ont supprimée en 1970, le canton suisse de Berne s’est opposé à son introduction en 1999 et elle fait l’objet de critiques croissantes en Australie, où les abstentionnistes se multiplient et refusent de payer les amendes. L’introduction d’une telle disposition en France ne s’inscrirait donc pas dans un mouvement général. » (Rapport du service des études juridiques du Sénat, Mai 2003).

On serait tenté de dire : le problème est réglé depuis douze ans, n’en parlons plus. Mais on nous en reparle, et le contexte est plus inquiétant que d’habitude. Avec un bel ensemble, les médias, des télévisions à Mediapart en passant par Le Point, Ouest France et bien d’autres, se sont jetés ces derniers jours sur une proposition de loi émanant d’un élu issu d’un parti qui vaut 2,3% à la présidentielle. On ne peut guère s’empêcher de trouver cet enthousiasme suspect.

J’ai failli vous épargner la glose confusionnelle de notre élu dans son exposé des motifs : « Le suffrage est universel, et aujourd’hui il est universel pour même pas la moitié des Français. Donc il y a une inégalité des Français devant le suffrage universel. » On se dit en effet qu’à ce niveau d’indigence logique (le « donc » dans ce contexte est une perle de grande valeur), il vaut mieux laisser glisser. Mais vous aviez le droit de savoir.

Danger immédiat ?

vote obligatoire rené le honzecL’expérience a prouvé qu’avant de faire passer une mesure liberticide, on lance un « débat » médiatique dont les termes sont dès le départ biaisés par la question elle-même. Celle qui nous occupe est toujours posée sous la forme : « Comment lutter contre l’abstention ? ». Cela mérite analyse lexicale avant même l’analyse politique : tout d’abord, c’est « comment », et non pas « pourquoi ». Le débat de fond est donc exclu d’avance. « Lutter », ensuite, n’est pas n’importe quel verbe ; ses connotations sont la nécessité, l’urgence, le courage, l’honneur même : les « gens bien » luttent, c’est connu. Enfin, on veut lutter contre l’abstention, et non pas pour la participation. Ce n’est pas anodin : cela définit non pas un but mais un ennemi.

Le pêcheur à la ligne sera donc l’ennemi des mois de mars et avril 2015 (et plus si affinités). Il n’est pas sûr que la manipulation parvienne à son terme, cela dépendra sans doute des élections. Mais si après le buzz médiatique on voit s’allumer le deuxième étage de la fusée, celui des « grands » sondages (il y en a déjà eu des petits), attention ! Chacun connaît le schéma, utilisé depuis des années :

Problème pour le gouvernement → Idée lumineuse d’un porte-flingue → campagne médiatique → sondages montrant une « attente » des Français → Loi répressive (toujours).

C’est là qu’on peut passer à l’analyse politique. Outre notre amusant élu, d’autres voix martiales s’élèvent. Ainsi Thomas Guénolé, qui en 2014 nous avertissait solennellement : « si la démocratie est un combat, l’équivalent militaire de l’abstention est la désertion. » Brrr, on se croirait en 1917. Le CRAN lui aussi milite pour le vote obligatoire, dont il attend la mobilisation, en faveur de l’extrême-gauche, des « gens les plus défavorisés ». C’est la justification toujours avancée par les partisans « de gauche » de l’obligation, selon la tradition léniniste voulant que les « défavorisés » soient forcés à bouger s’ils n’y pensent pas tout seuls. Il y a aussi des partisans de « droite », heureux quant à eux d’avoir une petite, toute petite, occasion de prouver qu’ils sont du côté de l’autorité, non-mais-des-fois. Eux aussi en espèrent des renforts électoraux, venus des amateurs d’autorité bien sûr. Par les temps frontistes et nationaux qui courent, les uns et les autres risquent d’être déçus, mais ils ne voient pas si loin.

Vieillerie en cours de décomposition ?

Pourtant, qu’il est ringard, ce truc du vote obligatoire ! Le pays qui sert de référence, la Belgique, est aussi celui qui n’a pas eu de gouvernement pendant un an et demi, record mondial que la IVe République et l’Italie n’ont approché que de loin. On a donc déjà la preuve que cela ne prémunit aucunement contre l’absence de majorité. En outre, la Belgique l’a mis en place, en même temps que le suffrage universel, dans un contexte (1893) où l’obstruction par les employeurs, refusant de libérer leurs salariés, était un risque plausible. Depuis, la loi n’a pas changé, mais il existe depuis plusieurs décennies un mouvement pour son abrogation, qui comprend de nombreux membres du Parlement, dont l’actuel Premier ministre. Et surtout, on a renoncé de fait à l’appliquer, de sorte qu’elle est déjà vidée de son contenu. Qui s’en étonnerait ? Parmi les quelques pays où une loi semblable existait, outre les Pays-Bas déjà cités, l’Italie y a renoncé en 1999, le Chili en 2012, et la Grèce « oublie » elle aussi de recenser les fautifs. Ne restent qu’une douzaine de pays, et des fractions d’États fédéraux n’ayant pas fait tache d’huile (un canton autrichien sur 9) voire très isolés à l’arrière puisqu’un seul canton suisse sur 26 a conservé cette loi abandonnée par les autres dans les années 1970.

Le vote obligatoire des Belges, et de quelques autres, est une survivance, pas une avancée. Ceci dit, ce serait bien dans le style de notre gauche que d’emprunter à l’étranger une vieillerie datant de plus d’un siècle, pour la repeindre en modernité française, comme elle le fait déjà pour les restes du marxisme ; ce qui nous laisse espérer l’arrivée de la Perestroïka vers 2085.

La tentation totalitaire

En attendant, préparons-nous. Nonobstant la référence à nos amis Belges, le vrai modèle serait plutôt celui des pays les plus rigides, car le penchant totalitaire ne laisse passer aucune occasion de se glisser dans la moindre ouverture : on commence par une amende, au moins chez M. de Rugy, mais d’autres choses pointent, venues de cercles théoriquement démocratiques comme Slate, où l’on nous propose en cas de « récidive » (noter le mot infamant) « des interdictions de nomination, de promotion ou de décoration par les pouvoirs publics. » Quand on est à rebours de l’histoire autant que du bon sens, on se crispe, on s’accroche… Le canton du Vorarlberg (Autriche) porte l’amende jusqu’à 700 €, le Luxembourg à 1000 €, le Brésil exclut les réfractaires de la fonction publique et leur refuse un passeport, l’Australie enfin va jusqu’à la prison pour ceux qui résistent à l’amende, sans parler du retrait du permis de conduire et de la suspension d’immatriculation du véhicule. Curieuse façon de promouvoir la démocratie.

Et si on se demandait d’abord ce qu’est vraiment l’abstention ?

Dans tout cela bien sûr personne ne se demande si les abstentionnistes n’auraient pas des raisons de l’être ; encore moins s’ils n’auraient pas raison, tout court. Les sociologues nous confirment pourtant qu’au-delà des 10% incompressibles, l’abstention est une opinion : celle du désaveu de la classe politique. La pénalisation de l’abstention, c’est l’invention d’un nouveau délit d’opinion. Royalistes, libertariens, anarchistes de toutes obédiences, et vrais déçus de tous les partis, ne peuvent pas voter sans aller à l’encontre de ce qu’ils pensent. Ils ont pourtant les mêmes droits que leurs concitoyens, et les forcer à voter n’est rien d’autre que leur interdire d’agir en conscience. Aujourd’hui nos élus s’assiéraient là-dessus sans se gêner, mais j’attends avec curiosité le jour où une telle objection de conscience sera faite sur motif religieux. Gageons que nous assisterons à un repli rapide.

Les partisans du vote obligatoire se précipitent bien sûr (depuis peu, il leur a fallu du temps) pour jurer que le vote blanc serait comptabilisé, et reconnaissons à Thomas Guénolé l’honnêteté de prévoir l’annulation de tout scrutin où le vote blanc atteindrait 50%. Ce serait d’ailleurs la moindre des choses. Mais alors, quid des cas où, vote après vote, aucune majorité ne se dégage ? Au-delà de ce risque de hoquet électoral chronique, ce n’est de toute façon pas une réponse ; le vote blanc exprime à la rigueur le refus de tous les choix proposés (« aucun candidat ne me convient »), mais pas du tout le rejet de la question (« je ne souhaite pas élire de représentant »).

Une obligation contraire au droit

Être forcé à se déplacer pour mettre une enveloppe vide dans une boîte, c’est être forcé à participer à ce qu’on juge être une tromperie, et à paraître la cautionner puisque nul ne verra, au moment crucial, que l’enveloppe est vide. Un abstentionniste, c’est de moins en moins quelqu’un qui oublie de voter ; c’est le plus souvent quelqu’un qui exprime son refus. L’expression des convictions étant libre « sauf abus prévus par la loi », dont le refus de vote ne fait pas partie, une loi qui prétendrait en faire un délit serait contraire aux autres textes portant sur la liberté d’expression, et à la déclaration de 1789, de valeur constitutionnelle.

En outre, s’il y avait sanction, celle-ci constituerait une discrimination sur la base des « convictions », un des cas prévus par la loi de 2008. Deuxième ouverture juridique, pouvant permettre d’annuler en appel toute sanction prise contre un abstentionniste, surtout si la mesure était prise par une instance administrative.

En cas de procès, il sera en outre possible de soulever l’exception d’inconstitutionnalité sur deux motifs supplémentaires :

1/ La définition même du suffrage : à aucun moment dans la Constitution le droit de vote n’est assorti de la moindre obligation. Et l’usage, attesté par des milliers de décisions, est de lire les textes constitutionnels de façon restrictive. La Constitution ne fait pas du vote une obligation, donc l’abstention n’est pas pénalisable en France. Point.

2/ Le caractère « universel, égal et secret » du vote. De nombreuses annulations de scrutins ont montré que le Conseil Constitutionnel était très pointilleux là-dessus. « Universel » ne serait pas contredit, mais les deux autres ?

— concernant l’égalité, ne pas voter est la manifestation de trois opinions possibles : non-pertinence des propositions ou candidats, inutilité du scrutin lui-même (en 2005, les Français sont allés voter pour rien, et certains s’en souviennent), illégitimité philosophique du gouvernement des hommes par le suffrage, avec sa variante religieuse : seule la loi de Dieu, etc

Si l’on accepte le principe du vote, ces trois opinions ne sont par la suite pas traitées à égalité et n’ont aucune place dans la campagne électorale ; aucun matériel de vote pour les exprimer, impossibilité de présenter un autre candidat aux élections nominatives, contraire au principe de la représentation. En revanche, l’abstention sans sanction permet d’exercer pleinement ces choix, ce qui ne rompt pas l’égalité à leur détriment.

— concernant le secret, Il est clair que le recensement nominatif des abstentionnistes en est une violation. Certes, ne pas voter laisse depuis toujours une trace, ou plutôt une absence de trace : il faut bien, pour éviter les votes multiples, qu’une liste soit établie à mesure que les électeurs votent. Mais se prémunir, la journée du vote, contre le retour du même électeur, et lister nominativement les absents, sont deux choses bien différentes. L’abstentionniste a droit au secret comme tout autre citoyen, et la connaissance de son choix n’est pas différente de la connaissance du contenu de son vote s’il avait participé. Ce droit serait encore moins respecté si des sanctions étaient prises, les sanctions pénales en France n’étant pas secrètes, voire largement publiées dans la presse. Mesure-t-on les dangers de cette publicité ?

Cette perte du secret pour les abstentionnistes et uniquement pour eux est en outre une seconde forme d’inégalité et de discrimination. Encore un motif de recours. Décidément, cette lubie ne tient vraiment pas la route.

Bref, même si ces longs développements étaient nécessaires à la démonstration, la leçon essentielle tient en quelques mots : en plus d’être liberticide, le vote obligatoire, c’est idiot. Raison de plus pour faire attention au retour de la bêtise car elle est obstinée, c’est même à ça qu’on la reconnaît.

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  • Le corollaire du vote obligatoire, c’est le mandat impératif. Si les électeurs sont obligés de voter, les élus DOIVENT suivre leurs directives. Dites « chiche » aux politiciens, vous allez les voir faire machine arrière.

    Sinon, appeler les électeurs forcés à mettre un PQ usagé avec de la vraie matière fécale issue de leur tube digestif. Les scrutateurs volontaires vont rapidement refuser, et les membres du bureau devant signer chaque bulletin nul vont aussi déchanter.

    • Pour l’anecdote juridique, le PQ vierge dans l’enveloppe est assimilé à un vote blanc. Par contre, s’il est souillé, il sera considéré comme nul.

      C’est important.

    • En politique, le mandat impératif désigne un mode de représentation dans lequel les élus ont l’obligation de respecter les directives de leurs électeurs sur la base desquelles ils ont été désignés, sous peine de révocation.

      Le mandat impératif ( art 27 de la const de 1958 ) est nul constitutionnellement …votre politicien peut vous permettre ce qu’il veut , la constitution l’en libère ( cf la phrase de Pasqua à ce niveau …les belles promesses des politiciens n’engagent que ceux qui y croient !!!

  • on n’est pas obligé d’avoir une opinion , c’est presque un aveu sous la torture que le vote obligatoire , c’est demander a quelqu’un d’acheter une lessive d’après une photo alors qu’il n’a pas besoin de lessive , il ne peut rien en sortir de bon !
    d’ailleurs , le seul progrès envisageable est d’interdire aux fonctionnaires et dépendants de participer , ils faussent toujours une élection…pour les jeux , tout le monde n’a pas le droit de jouer , les organisateurs sont bannis et heureusement !

  • Même si ça ne change rien sur le fond du débat, un vote noir serait déjà un moyen d’expression : le vote blanc, c’est je vote « rien », le vote noir, c’est je vote « contre » (contre tous les candidats, contre l’objet du vote, etc.). Il suffirait que le vote noir soit simplement majoritaire (non pas 50%, mais simplement plus de voix que le premier candidat, ou que la première liste, ou que la première réponse à la question posée par référendum) pour que la consultation soit annulée, que personne ne soit élu, qu’aucune loi ne soit promulguée sur ses résultats, que tous les candidats deviennent inéligibles pour la fonction demandée sur la période correspondante, etc. Par exemple, à une élection présidentielle, tous les candidats deviendraient inéligibles en tant que président pour 5 ans…

  • Vous n’avez pas compris : 25 millions d’abstentionnistes, 35 euros, 4 scrutins dans l’année, voilà les 3.5 milliards de réduction du déficit demandés par Bruxelles !

  • La proposition de loi avait déjà été faite il me semble par 8 élus, 4 communistes et 4 … je ne sais plus. On peut également rappeler l’obligation de vote en Corée du Nord et en Chine où dans certaines élections ne peut se présenter qu’un candidat du parti unique. Tu as l’obligation de voter et ton choix est limité à un seul candidat. Et ces pays, la Corée du Nord en particulier, justifie alors leur statut de « démocratie » par le fait qu’on peut y voter comme dans n’importe quelle autre « démocratie ». C’est magnifique, n’est-ce pas ?
    On pousse par ces exemples l’absurdité de l’obligation de vote.

    • Le vote obligatoire pour le candidat désigné : simple, de bon goût, et dépouillement simplifié. Que rêver de mieux ?

      • C’est une bonne idée ., un candidat unique ..il ne faut pas complexifier outre mesure le vote démocratique , le citoyen s’y perdrait !!!

  • Tout est dit ! Merci pour cet article qui constitue une magnifique synthèse, une superbe mise au point sur les tenants et aboutissants de ce genre de proposition liberticide qui revient régulièrement à la mode…

    Les politiques favorables à rendre le vote obligatoire me font penser aux enfants qui, à force d’autorité déplacée et de tricherie, n’ont plus de petits camarades avec qui jouer et veulent du coup les forcer à participer à ce jeu dont ils ne comprennent et/ou ne partagent plus les règles… Plus précisément, les règles, je peux les partager : je vote, très souvent blanc, mais avec en tête la liberté de pouvoir m’abstenir si cela me parait la réponse la plus adaptée. Me forcer à voter, c’est un peu comme me mettre un pistolet sur la tempe.

  • Le vote ne peut devenir obligatoire car cela violerait les droits de l’homme de 1789 qui font partie de la Constitution :
    ART. 4. — La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui.
    ART. 5. — La loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société.
    ART. 10. — Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi.

    • Cela me rappelle un célèbre article du préambule de la DDHC ( art 17 ) qui dit que la propriété e’st un droit inviolable et sacré , repris par le code civil ( art 544 )…on voit ce qu’il en est actuellement …

    • L’impôt progressif viole aussi la constitution et pourtant les politocards s’assoient dessus quand ça les arrange.

  • Moi je suis pour le vote obligatoire !! Si, si ..
    Mais, dans la loi, il faut aussi impérativement prévoir que si le vote blanc dépasse 50%, il n’y a pas d’élu.
    A tous les niveaux, local, national, etc.. Les électeurs considèrent que « ça ne vaut pas les coup » d’avoir
    a choisir parmi les candidats présents.
    Chiche ?

    • C’est bien pour cela que si le vote devient obligatoire ( cela permettra de donner une légitimité aux voraces élus …) le vote blanc ne vaudra jamais comme le vote pour un candidat lambda , car au dessus de 50 % de vote blanc , il n’y aurait aucun élu …

    • Le vote blanc sera payant, afin de rassembler les fonds nécessaires à l’organisation de nouvelles élections. Il n’y a aucune raison que ceux qui ont exprimé une préférence soient pénalisés par la faute des indécis…

      • Oui , cela est légitime …d’honnêtes citoyens votent pour de non moins honnêtes et désintéressés candidats , alors que des lâches et fuyants déposent un bulletin blanc …il est normal de taxer et surtaxer les blancs pour redonner fierté aux honnêtes qui se sont engagés …

        Haut les coeurs !!!

      • En l’occurrence, actuellement, ce sont qui votent qui pénalisent les « indécis » qui ne trouvent en fait pas de représentation valable parmi les candidats. C’est une question de discernement.

      • Comment vous faîte pour taxer ceux qui votent blanc, dans la mesure où les suffrage sont à bulletins secrets?

    • Pourquoi 50% ? Pourquoi pas simplement vote majoritaire (plus que le candidat arrivé « second » derrière les votes blancs) ?

  • Puisque ça amuse nos guignols politiques qui ne nous accordent qu’une once infime de considération que le jour du vote et bien votons
    Aucun texte n’oblige de mettre quelque chose dans l’enveloppe. Moi j’y met une feuille blanche et depuis longtemps mais nos génies à la science infuse de la politique de haut vol s’en moquent comme de l’an 40.

    Vote obligatoire = comptage des votes blancs.

    Si le vote blanc atteint ou dépasse 50% …. le vote est annulé il n’y a pas d’élu.

    Les candidats seront obligés de revoir leur copie … et prêter une oreille attentive aux citoyens …

    Je peux toujours rêver …

  • En même temps, rendre le vote obligatoire, c’est logique. L’abstention est un indicateur du mécontentement et du désintérêt des citoyens à l’égard de la vie politique. Or, si on supprime l’indicateur, alors on supprime aussi le problème. Si on interdit l’abstention, alors tous les citoyens s’intéresseront à la vie politique.
    C’est comme quand on a trop chaud ou trop froid : il suffit de casser le thermomètre et c’est réglé 😉

  • Mééééééééé!!!!!!! Je suis tout à fait favorable au vote obligatoire, avec cela va de soit la comptabilisation des votes blancs et nuls.

    J’ajouterais même que si je suis favorable au vote obligatoire, je suis tellement fan que j’exigerais la votations obligatoire (Aaaaaargh!!! genre référendum? comme pour l’Europe en France? Qu’on a été obligé de faire le traité de Lisbonne entre nous sans être emmerdé par le peuple!!. Le Peuple!! Ca veut tout dire ça « Le Peuple » le peuple il est très peuple. Pouah! fi!).

    Oui c’est ça quelques votations (En plus tant qu’à prendre exemple à l’étranger. Nahhh c’est pas les tranger, j’y ai des contes) eh tiens! Quelques élections supplémentaires avec non renouvellement des mandats. Voilà! Ca ce sont des chouettes bonnes idées ça

  • Voter est gratuit. L’expression de soi est tout de même une liberté. Autrefois les femmes allaient voter après la messe dans mon village. Maintenant il n’y a plus de prêtre donc pas de messe. Je vais voter pour une couleur. La couleur des petits garçons mignons.

  • Ils n’ont plus de légitimité alors ils vont la chercher par la force.
    En fait de « démocratie » la France est une oligarchie élective.

  • Vote obligatoire pour le peuple ? et pourquoi pas vote obligatoire pour les élus ?
    Ils sont rémunérés (grassement?) pour participer à des assemblés. Il est courant de voir des assemblés trop vide au moment des votes, des lois qui sont votées à avec mois de 150 participants alors que qu’ils sont 577 au parlement. L’excuse toujours rabâchée du travail en commission, certes, mais qui permet au malin d’être ni à l’un ni à l’autre. Le vote est obligatoire, ils veulent changer la règle, donc une règle et une organisation se changent aussi pour les élus. Pas de commission pendant les votes, vote obligatoire, 100% de votants exigés pour valider une loi ou une délibération. Les procurations existent, à limiter à 1 par représentant.
    Le devoir d’exemplarité doit être exigé encore plus auprès des élus qui eux même se permettent d’être sourcilleux avec les électeurs. Ils modifient des règles à leur profit sans remise en question. Être représentant c’est effectuer sa responsabilité sans faillir donc avec révocation automatique en cas de manquement. Pour cela il y a un suppléant et sinon on repasse aux urnes.
    Il y a aussi une situation amèrement cocasse concernant certaines élections, d’autant plus avec une proposition de loi de vote obligatoire. C’est le désistement au second tour. Pour cette législature, 15 députés ont été élus sans adversaires. Petits arrangements entre partis, le plus souvent. Alors que la règle électorale fait tout pour qualifier 2 candidats au deuxième tour, même si ce deuxième n’a pas atteint le pourcentage requis de votant par rapport aux nombre d’inscrits. En logique, comprendre que s’est au peuple souverain de trancher entre l’un ou l’autre. Et bien non, car une fois qualifié le désistement est possible. Rendre le vote obligatoire sans toucher à cette règle est une arnaque et un profond mépris pour les électeurs. Imaginez un élu 100% des suffrages exprimés participation 100% d’inscrits….
    Non au vote obligatoire sans contrepartie exigeante et forte sur les élus.

  • Le côté rigolo dans l’affaire est que pour voter à l’étranger, il faut s’inscrire sur les listes électorales (normal). Sauf que c’est … payant. Du moins ça l’était encore il y a moins de 10 ans, en Italie. Ce qui en soit parait pas forcément idiot non plus (en tout cas pas plus que de devoir payer pour ne pas le faire) : organiser un vote, cela coûte. Ceux qui veulent voter doivent donc payer pour.
    L’insensé dans l’autre sens, en résumé.

    • Et comme l’inscription est obligatoire, si vous ne le faites pas vous payez une amende du même montant ?

      • L’inscription n’est pas obligatoire. Pour le moment. Ce qui fait d’ailleurs que beaucoup d’expatriés sont inconnus des services administratifs français à l’étranger ; les gens ne quittent pas nécessairement le territoire français, mais plutôt l’administration française. Alors ce n’est certainement pas pour se signaler une fois à l’étranger, pour voter pour un député d’une zone grande comme un continent, par exemple.

  • c’est quand même marrant cette propension des gens de gauche à interdire, censurer ou rendre obligatoire tout et n’importe quoi.

    Pour moi c’est même LE marqueur qui montre que quelqu’un est à gauche : au cours d’un débat, tôt ou tard, survient l’argument du: il faut interdire/censurer, rendre obligatoire.

    ça marche pour tout : lois mémorielles, ‘transition énergétique » ou même la taille des top-models.

  • Les français se gargarisent avec la « République » qui n’est rien d’autres qu’un état soviétoïde.

    L’Angletere, la Hollande la Suède, le Danemark, la Suisse et tant d’autres pays ne sont pas une « République », les gens n’y sont pas « républicains » ce qui pour les français confinent au fascisme…

  • autre, confine…oups.

  • Chouette, encore une chose qui « pose débat », véritable friandise du français moyen.

    Si le vote est obligatoire en Belgique, c’est à la suite d’un constat : l’électeur était littéralement acheté. BBQ pour les familles des votants, excursion en autocar avec quart poulet pommes frites, etc.

    Forcément, une fois devenu obligatoire, les achats de voix étaient devenus obsolètes.

    Il faut voir les efforts considérables que font des personnes très agées ou des infirmes pour voter.
    Les chasseurs et les pecheurs, les sportifs juste avant une épreuve, tout un monde empressé de donner sa voix. Et puis, quelqques pas trop malins, qui se font remarquer par leur abstention, où ils croient trouver la preuve de leur force de caractère …

    En France, comme d’hab, ce sont les moins futés qui gagnent !

  • N’oubliez pas que chaque voix rapporte 1,68€/an de subvention au parti jusqu’à la fin du mandat !!!

    Or, 50% d’abstention c’est plusieurs dizaines de millions en moins chaque année pour ces « très chères » politiciens. Vous m’étonnez qu’ils sont favorable au vote obligatoire !!!

  • Autre analyse lexicale n’ est -ce pas absurde d’ utiliser un mot identique pour « voter » une loi et « voter » pour une personne évidemment que c’ est absurde puisqu’ il s’ agit de 2 actes aux conséquences très différentes ! c’ est une confusion si bien entretenue qu’ on la surprend meme dans cet excellent article !
    et pourquoi cet abrutissement cette confusion si médiatiquement ravachée ?

    • je trouve la proposition de l’auteur intéressante: « Si le vote devient obligatoire, le vote blanc doit-il être davantage reconnu?
      C’est effectivement ce que je propose. Je trouve dommage que M. de Rugy n’ait pas inclus ce point dans sa proposition. Je pense qu’une fois le vote rendu obligatoire, il faut mettre sur tout bulletin de vote une case «vote contre tous»: et s’il fait 50% plus 1 voix, on doit revoter le mois suivant. Il me semble que c’est un deal honnête, et équitable, envers ceux qui ne se reconnaissent dans aucune offre politique et qui seraient forcés de venir voter. Par parenthèse, avec cette réforme, la composante purement protestataire du vote FN passerait probablement au «vote contre tous» à la place. »

      • Pourquoi revoter ?
        Si le vote blanc l’a emporté alors Monsieur Blanc remporte le mandat. Les Belges ont prouvé que plus d’un an sans gouvernement ne posait aucun problème. Un mandat entier sans maire/député/autre n’aura aucune conséquence néfaste.

      • Les candidats rejetés et les partis les ayant soutenus doivent être exclus de ce nouveau vote.

      • Petite précision sur la forme : ce serait plus économique et plus écologique de considérer une enveloppe vide comme ce « vote contre tous ».

        • je lisais le blog accroché à votre identité, je suis entière d’accord avec l’abolition de la pauvreté. Concernant les statistiques M. Valls souhaitait constitutionnaliser les statistiques ethniques. Oui c’est important. L’intégration ne se fait pas qu’avec la nationalité. Il y a d’autres paramètres qui rentrent en jeu

          • Mais qui peut déterminer combien il y a d' »ethnies » et comment ranger chaque individu dans celles-ci?

            Comme vous dîtes, l’intégration ne se fait pas qu’avec la nationalité, et on le constate rapidement en voyant tant de personnes qui bien que détentrices d’une carte d’identité française sont victimes de la misère presque autant que les sans-papiers. Mais l’intégration ne se fait pas non-plus par des statistiques irréalisables, elle se fait par la mise en application du droit à tous à disposer d’un pouvoir d’achat permettant de vivre et pas uniquement de survivre.

            • La statistique vient en amont de la loi et n’a aucun cadre juridique
              Elle éclaire le débat sur des sujets de société.

              • Je ne dis pas contraire.

                Mais je ne parle pas de la statistique, je parle de la notion même d’ethnie. Comment comptez-vous déterminer combien il y a d’ethnies, comment les nommer, et qui appartient à quelle ethnie?

                Par ailleurs, ce que je dénonce, ce n’est pas l’abolition de l’interdiction de ce genre d’études, c’est le ridicule du premier ministre à nous présenter la tenue de ces mêmes études comme un moyen pertinent de lutte contre la ségrégation sociale.

                • @ invite,

                  Ce n’est pas cela. L’intégration de ces personnes étrangère interpelle tous les pays de l’Union européenne et au delà des frontières de l’Europe.

                  • Quand vous écrivez « Ce n’est pas cela », à quoi se rapporte le « ce », et à quoi se rapporte le « cela »?

                    Bien sûr que les problèmes d’intégration dues aux maigres pouvoirs d’achat concerne tous les pays du monde, qu’ils s’agissent des précaires résidant dans la région qui correspond à leur nationalité ou des autres précaires. Je ne l’ai pas nié

                    • @ invite

                      OK pour votre 2eme &

                      Pour le 1er la laïcité prend sa source dans la culture locale du pays, dans sa tradition religieuse ou non. Dans l’échange linguistique qui est selon moi le vecteur le plus important. La statistique va évaluer les politiques publiques dans ce domaine pour préparer une ligne budgetaire

                    • Réponse au commentaire de @B du 19/03/2015 à 11H23

                      Je ne comprend pas bien le rapport entre la laïcité et mon premier paragraphe, qui je le rappelle, se résume à une phrase unique et interrogative.

                      Et je le répète, je n’ai rien contre la statistique en général. Je dis juste que le type de statistique que propose le premier ministre, à savoir la statistique ethniques, est irréalisable dans la mesure où il est impossible de déterminer de manière absolue qui appartient à quel ethnie.

  • L’étau se resserre.
    Bah, on peut toujours écrire ce qu’on veut dans l’enveloppe ? Ça risquerait d’être drôle, les dépouillements !

    On constate bien la complicité des médias qui soufflent dans les voiles pourvu que l’embarcation aille dans la bonne direction. Et puis l’occasion est trop bonne de bavarder et bavasser plutôt que d’informer et analyser.

  • Déjà, le souci de la démocratie (représentative) ne fut pas, à mon avis, le souci essentiel du Général, lors de la rédaction de la constitution de la Vième, tant il avait « d’affection » pour les « godillots » et les partis, préférant, lui-même, passer au-dessus de leurs têtes pour recueillir l’assentiment, ou non, des citoyens, sans intermédiaires manipulateurs. En cela, je le considère comme « un dictateur démocratique », malgré le paradoxe.

    Si on regarde maintenant le cas de F. Hollande, son parcours nous apprend qu’à la primaire socialiste, Il recueille 39,17 de « candidat préféré (?) » ou, en tout cas dans la liste, sur 2.661.000 votants (bel effort démocratique du P.S.!) (blancs et nuls insignifiants).

    Au premier tour de la présidentielle, il recueille 28,63 % de préférence, sur +/- 80 % de votants et, au second tour, 51,64 % de préférence sur 80 % de votants, aussi.

    De combien de Français était-il le candidat « idéal »? Faire un calcul ne serait pas mathématiquement honnête et sa nomination est légale, je ne le discute pas.

    Mais on peut penser que pour rendre une nomination possible, bien des concessions sont nécessaires et pourtant, quels que soient les résultats de sa politique, cette nomination est quasi irréversible.

  • Si vous voulez choisir entre le maintien de la tva ou son remplacement par une taxe sur l’ énergie c’ est un vote ou votation si vous  » voter  » pour un individu vous mandater , déléguer cet élu exercera alors pour vous son pouvoir c’ est à dire qu’ il votera , ce sont 2 actes différents comme l’ est manger ou boire on ne dit pas manger un verre d’eau
    c’ est donc une tromperie d’ appeler les 2 du meme nom
    la raison de cette corruption sémantique est d’ entretenir dans le public l’illusion de la démocratie
    Dimanche vous irez peut etre au pseudo bureau de vote qui est en fait un bureau d’élection , de mandature, de délégation sauf pour les gens qui vote blanc

  • Le vote obligatoire ,c’est encore une atteinte a la liberté, une de plus; ce serait une honte pour le pays soit disant des droits de l’homme; Et pourquoi un individu n’aurait il pas le droit de s’en fouttre complètement de la politique?et de son pays?; charge a lui de changer de pays s’il n’est pas content des conditions de vie; Non seulement l’état nous vole nos libertés ;maintenant il ne veut plus d’homme libre , obliger quelqu’un a faire partie d’une société contre son grès est la plus effroyable atteinte a la liberté après la prison, c’est aussi le meilleur moyen de radicaliser des individus ,avec toutes les conséquences dont tout le monde souffre actuellement. Foutez la paix aux gens et laissez les se dem…der comme ils veulent(sans porter atteinte aux autres bien entendu)

  • Les commentaires sont fermés.

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