Hong-Kong : l’eldorado des entreprises françaises tournées vers la Chine

Que peut apporter Hong-Kong pour les entreprises françaises ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
hong kon credits chris zielecki (licence creative commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Hong-Kong : l’eldorado des entreprises françaises tournées vers la Chine

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 12 mars 2015
- A +

Par Thibaut André.

hong kon credits chris zielecki (licence creative commons)
hong kon credits chris zielecki (licence creative commons)

Avant que la Chine n’entre dans une période de libéralisation et n’introduise de nouvelles politiques commerciales en ce sens, Hong Kong était le lieu privilégié d’implantation des entreprises françaises souhaitant faire affaire avec l’« Empire du milieu ». Avec l’ouverture de la Chine et les progrès de la libéralisation, plusieurs de ces entreprises sont parties, privilégiant une implantation directe. Dans ce nouveau contexte, une installation à Hong-Kong passe souvent aux yeux des partenaires et clients chinois pour une preuve d’absence d’engagement sérieux et durable. Si cette impression est trompeuse, elle a néanmoins tendance à influencer la façon dont est perçu l’intérêt de l’entreprise française pour le marché chinois.

Paradoxalement, ces nombreux départs ont renforcé l’attrait de la ville pour les entreprises étrangères. On pourrait presque dire que la convivialité de l’environnement des affaires en est sortie renforcée. Les autorités Hongkongaises s’efforcent en effet de freiner les départs, et redoublent d’ingéniosité pour persuader les entreprises de revenir s’installer dans l’ancien comptoir britannique.

Il faut reconnaître que la ville de Hong-Kong offre déjà de multiples avantages pour les PME de l’import-export. Les autorités de Hong Kong accueillent l’investissement étranger à bras ouverts et s’engagent à ne pas restreindre la liberté d’investissement de l’entreprise, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du territoire. De plus, aucun contrôle des changes ni aucune restriction sur la propriété de l’entreprise ne s’opèrent. Si les autorités n’offrent pas d’incitation particulière aux entreprises étrangères, elles n’imposent pas non plus de mesures dissuasives telles que des quotas ou des exigences de performance. Hong Kong respecte les droits de propriété et maintient une forte primauté du droit, qui est appliqué de manière cohérente et sans discrimination. En outre, la loi ne fait pas de distinction entre les investissements par des entreprises sous contrôle étranger et par des entreprises locales. Hong Kong est aussi membre à part entière de l’Organisation mondiale du commerce. Les importations n’y sont que très peu taxées, le régime fiscal est simple et l’impôt sur les sociétés est faible.

À tous ces avantages s’ajoutent les bénéfices d’un développement maîtrisé et d’un urbanisme bien pensé. Les services bancaires sont de très grande qualité, et l’infrastructure de transport, de dernier cri, permet aux entreprises d’avoir accès à de très bons services logistiques. Cela fait de Hong-Kong une parfaite tête de pont pour les PME françaises souhaitant développer leur activité en Chine.

Afin de s’établir à Hong-Kong, les entreprises doivent toutefois avoir une présence locale, en ouvrant une branche ou en ayant un représentant, ou un distributeur, sur place. Mais cette obligation n’est pas véritablement un obstacle. Thomas Leprince, jeune fondateur de l’entreprise LePeignoir.fr et de GE, nous livre son témoignage : « il est plus facile d’établir une présence à Hong Kong qu’en Chine continentale. Vous pouvez librement constituer votre entreprise, ouvrir une branche, désigner un représentant ou créer des bureaux. Il n’y a aucune restriction à la propriété de ces entités. Les chefs d’entreprise ne sont pas obligés d’habiter Hong Kong. Et enfin les déclarations à faire sont peu nombreuses et simples. Hong Kong m’offre tous ces avantages dans le développement de mon activité. »

À cette liste de bons points, on pourrait ajouter que les autorités ne font pas de distinction entre les entreprises et investissements contrôlés par des étrangers et ceux contrôlés par des intérêts locaux. Le recours à des agents ou des distributeurs est une bonne stratégie pour commencer son activité à Hong Kong. La ville n’a pas de législation particulière concernant les agents et distributeurs, ce qui permet une grande flexibilité dans l’établissement des contrats. Il n’existe enfin aucune législation spécifique régissant les opérations de franchise, ni aucune loi antitrust ou régissant la propriété et la participation du capital étranger. Les possibilités de création de joint-ventures sont elles aussi multiples, et vous n’aurez pas de mal à trouver des partenaires pour vous soutenir et vous accompagner dans les projets de votre entreprise en Chine.

Voir les commentaires (4)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (4)
  • HK modèle pour réformer la France? Le seul problème est leur monnaie ne reposant pas sur l’or et l’argent…Enfin les dépenses publiques augmentent comme partout( elles sont passées en 20 ans de 13 à 19%)…

    • En même temps leur monnaie est basée sur un currency board basé le dollar US. Ils auraient pu choisir l’or mais je suppose que le dollar etait plus pratique etant deja une monnaie internationale d’echange.

    • 19 %? Je ne savais pas que ça avait tant augmenté. C’est une pente glissante…

    • Les dépenses ont augmentes c’est vrai, il y a eu la crise asiatique, le SRAS…

      Il vaut mieux dépenser de l’argent conjointement dans un parc d’attraction pour attirer les touristes que de mettre une TVA a 3% (toute la ville de HK est duty free, la TVA est de 0%).

      On peut aller camper dans les 40 camps de camping municipaux gratuitement, et faire un BBQ, sans s’inscrire nulle part.

      Les bibliothèques public sont ouvertes 7/7, ben oui public ça veut dire servir le public.

      Aux frontières, Ils contrôlent toujours la température des gens qui y arrivent pour éviter une contamination (SRAS, Ebola .. ), y’a même une infirmière maintenant qui contrôle les chinoises enceintes qui arrivent pour accoucher a HK (il y a un quota de 9000/an, si non elles prennent tous les lits d’hôpitaux, et plus de place pour les locaux, ça c’est pour les libéraux bisounours, qui prônent l’immigration libre, sans voir les problèmes que cela cause).

      Bref les dépenses public augmentent, mais les gens voient de leurs yeux pourquoi.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
7
Sauvegarder cet article

Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

Ce vendredi 2 février, les États membres ont unanimement approuvé le AI Act ou Loi sur l’IA, après une procédure longue et mouvementée. En tant que tout premier cadre législatif international et contraignant sur l’IA, le texte fait beaucoup parler de lui.

La commercialisation de l’IA générative a apporté son lot d’inquiétudes, notamment en matière d’atteintes aux droits fondamentaux.

Ainsi, une course à la règlementation de l’IA, dont l’issue pourrait réajuster certains rapports de force, fait rage. Parfois critiquée pour son ap... Poursuivre la lecture

7
Sauvegarder cet article

Les milieux financiers découvrent tardivement les faiblesses du modèle chinois, pourtant perceptibles depuis une décennie. C’était prévisible pour tout observateur de la démographie, des mécanismes de développement et du communisme.

On peut penser notamment aux dettes souscrites en contrepartie de faux actifs, par exemple pour la construction de logements, alors qu’il y a de moins en moins de jeunes pour les occuper ou d’infrastructures redondantes, faisant momentanément la joie des bâtisseurs. Je me doutais bien que ces dettes sortira... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles