Syriza existe en France, c’est le FN

La victoire de Syriza n’est pas celle de la gauche, mais celle du populisme.

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Front National Philippot Briois credits Le Cain (licence creative commons)

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Syriza existe en France, c’est le FN

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 11 mars 2015
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Un article de l’auteur du site Bobo libéral.

Front National Philippot Briois credits Le Cain (licence creative commons)
Front National Philippot Briois credits Le Cain (licence creative commons)

 

Rappelez-vous, fin janvier 2015, toute la classe médiatique se réjouissait de la victoire de Syriza aux élections législatives grecques. Enfin les journalistes pouvaient exulter devant la victoire d’un parti de gauche, de cette belle gauche qu’ils aiment tant. Enfin une formation politique qui répond à leurs canons politiques, représentant le peuple, remplaçant la vieille oligarchie en place, luttant contre l’austérité, bien évidemment et surtout anti-libérale et anti-capitaliste, bref de la vraie gauche. Le monde journalistique de notre nation hexagonale y retrouvait l’expression politique des Indignés et des Occupy Wall Street d’antan qui étaient à leurs yeux la quintessence de la révolte politique, mais qui s’expriment maintenant par les urnes.

Et, à l’image d’un Mélenchon, beaucoup de représentants de cette classe médiatique peinent à dissimuler leur envie de voir éclore un printemps socialiste en Europe, avec une victoire de Podémos en Espagne, qui serait le point de départ d’un feu d’artifice socialiste, balayant les populismes d’extrême-droite, soumettant la finance internationale et reprenant le contrôle d’une Europe aux mains des idéologues ultra-libéraux.

Mais soyons plus réaliste. Ce fantasme Mélenchonien va se briser sec, comme à la présidentielle de 2012 où l’on devait, parait-il, entendre le peuple gronder avec le front de gauche pour ne devenir au final qu’un vague murmure sans lendemain. On en voit d’ailleurs les contours se dessiner pour les départementales de mars 2015 : la gauche va se faire laminer.

Cependant, les forces qui ont mené Syriza à la victoire électorale, cette dynamique sociale qui a conduit ce parti au pouvoir est intacte et même vivante comme jamais en France. Les commentateurs politiques ont raison : il risque d’y avoir du changement. Mais ce changement prendra un autre visage. Il aura visage de l’extrême-droite, celui du FN.

Car la victoire de Syriza n’est pas celle de la gauche, mais celle du populisme, et plus largement celle de la social-démocratie. Cette arrivée au pouvoir de Syriza n’est pas la preuve d’un quelconque changement : c’est même l’exact opposé. C’est la poursuite de ce qui a toujours existé, la poursuite d’un conservatisme consternant.

La social-démocratie n’a pas cessé d’enfanter des partis qui prétendaient révolutionner la politique et donner un nouvel espoir au peuple. Que ce soit le Front Populaire, le fascisme italien, le nazisme, mais aussi le gaullisme, l’arrivée des socialistes en 81, Sarkozy avec sa rupture, Hollande avec son changement.

Le changement : ils n’ont que ce mot à la bouche

Mais toute la structure de nos États-providences social-démocrates rend ce changement inopérant.

Il est vrai qu’il y a parmi le peuple – ceux d’en bas – un désir légitime de remplacer son élite, quand celle-ci brille par son incompétence. C’est une constante de toutes les époques de l’histoire. Par le passé, au temps des monarchies, le peuple se fédérait et se rebellait, obligeant le pouvoir en place à se reformer. Mais aujourd’hui, par le biais du processus électoral, où l’on propose de changer ceux qui gouvernent par d’autres soi-disant issus du peuple et supposés le représenter, cette résistance à l’oppression s’est érodée considérablement. Chaque citoyen ne se rebelle plus, mais au contraire patiente sagement jusqu’à la prochaine élection pour mettre son candidat au pouvoir. Candidat souvent issu des mêmes milieux que le précédent.

La réforme, le changement tant attendu tardent alors à venir. En revanche l’administration, celle qui fait les rouages du système actuel reste inchangée, et elle s’étend inexorablement. Le peuple en constate les dégâts et conspue ses élites, s’indigne de leur manque d’intégrité, mais ne fait qu’attendre la prochaine élection dans l’espoir vain du changement. Il est même divisé en partis politiques. Il ne représente plus une menace pour le pouvoir.

Toutefois, au bout d’un certain temps, les fausses alternances ne trompent plus personne et peuvent conduire à de véritables soubresauts révolutionnaires. Il devient nécessaire, pour le système en place, qu’un nouveau parti émerge en incarnant la rupture et le changement. Il sera celui le plus en accord avec le Zeitgeist, l’esprit de notre époque, le plus fashion en sorte.

Car la social-démocratie, en plus d’amoindrir les défenses du peuple, pervertit sa morale et son éthique. Il n’est plus question d’une vérité, d’un seul ordre moral, de principes éthiques universels, immanents, que nul ne peut contester. Puisque la démocratie représente le peuple, et qu’il doit y avoir alternance du pouvoir, il y a alors alternance des idées, de la morale, de l’éthique, et de la vérité.

Bienvenue dans le relativisme

syriza france rené le honzecLe peuple devient frivole et change d’idées comme de chemise. Et c’est au parti qui adhérera au mieux à cet esprit du temps qui l’emportera. C’est d’ailleurs une gageure. Ainsi populaire, porté par son époque et devenant irrésistiblement majoritaire, il attirera l’attention des élites actuelles, de tous types, et qui petit à petit se joindront à sa cause. La veille on conspuait ce parti, demain on l’adulera.

Arrivé au pouvoir, il y aura certes des modifications à la marge, des têtes seront coupées, des noms seront changés, on tentera quelques innovations, quelques améliorations se feront sentir, mais l’essence de ce qui fonde le pouvoir sera intact.

Et comme ce Zeitgeist, cet esprit du temps, diffère selon les pays, comme en Europe, les partis dits populistes varient de tonalité selon leur nationalité, allant de l’extrême-gauche à l’extrême-droite. Chaque pays produira sa ou ses variétés locales.

C’est Syriza en Gréce, peut-être UKIP en Grande-Bretagne, Podemos en Espagne, et le FN en France.

Mais pas d’inquiétude, tout ce manège n’est qu’un vaste rideau de fumée. À ceux qui craignent cette grande vague de changement qui s’annonce dans notre Europe meurtrie par la crise et redoutent en conséquence de grands drames à venir, je les invite à méditer la célèbre réplique du Guépard de Visconti :

Si nous voulons que tout reste pareil, il faut que tout change.


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  • O France, faites que le peuple lise et comprenne cet article, et trouve enfin un autre moyen que les élections pour adopter une stratégie de bon sens.

    • Ce n’est pas tant le principe démocratique qui est en cause que ce pourquoi on vote et avec quelle responsabilité. Autrement dit, tant qu’on n’aura pas basculé de la social-démocratie irresponsable vers la démocratie responsable, le problème restera intact.

      « Social » est décidément un qualificatif maudit, qui pervertit tout ce qu’il touche.

      • « Social » est décidément un qualificatif maudit, qui pervertit tout ce qu’il touche.

        que c’est vrai !

        mouvement social ? grève, immobilisation générale
        logement social ? passe-droit, copinage
        travailleur social ? parasite inutile
        sécurité sociale ? racket officiel

      • Le pouvoir au peuple mène au pouvoir par le peuple, c’est à dire au clientélisme donc au socialisme.

  • « C’est Syriza en Gréce, peut-être UKIP en Grande-Bretagne, Podemos en Espagne, et le FN en France » vous ne pouvez pas mettre l’UKIP avec les autres autres partis qui sont des partis populistes et ont des programmes irréalistes. certes, l’UKIP a une tendance populiste mais elle n’a pas un programme totalement irréaliste et ridicule comme les trios autres partis que vous citez

    • C’est bien vrai, UKIP est plus sérieux que les autres partis, je vous le concède. En réalité tous les partis politiques ont une tendance populiste par définition. Le populisme est le moteur même de la social-démocratie.

      • UKIP répond a un vide (le sujet de l’Union Européenne, quoique moins tabou que sur le continent, n’en est pas moins éludé par les 2 grands partis) et est profondément réactionnaire. En cela, UKIP peut facilement être qualifiée de populiste. Analyse simpliste et méprisante.
        Le Royaume a subi des chocs économiques et migratoires assez violents sur les 2 dernières décennies. Une partie non négligeable des sujets ne peuvent absolument pas accepter ces changements et en ont peur. Ajoutez a cela un sentiment d’injustice (perçu, réel, je ne sais pas) entre les nouveaux arrivants, leurs droits& privilèges, et les contribuables, et oui, vous observerez des aspects de UKIP qui ne font honneur a personne.
        Ceci dit, l’existence même de UKIP répond donc a un vide, et permet un débat sur beaucoup de sujets que la gauche comme la droite bien pensante préfèrent ne jamais aborder, par suivisme, par couardise, par manque de confiance dans l’intelligence des gens qu’ils prétendent gouverner.
        L’UKIP est complètement incomparable aux autres mouvements populistes sur le continent. Ce parti ne sera jamais au pouvoir, mais influe toute la sphère politique.
        Le point de vue de Boris Johnson dans le Telegraph de Lundi est un cas d’école de cette influence:
        http://www.telegraph.co.uk/news/uknews/immigration/11457877/For-their-sake-immigrants-must-speak-the-language-of-Shakespeare.html
        Si je le résume: je suis libéral, je suis contre l’intervention de l’état, mais il y a un vrai problème, et il faut en parler, ne serait ce que sur les effets pervers et injustes de l’intervention étatique actuelle.

        • Il y a un profond déséquilibre que les libéraux doivent combattre.
          Ce n’est pas d’hier, le minarchiste que je suis est passé de «méfiant» à «défiant» face au Léviathan. Le terme «Régalien» n’a plus de sens ni de saveur au sein d’un État obèse, intrusif et liberticide, noyauté par de coûteux groupuscules privilégiés réclamant leur «dû» et leurs «acquis» à corps et à cris.
          La sphère soit-disant publique achète son pouvoir et sa «paix sociale» en distillant une drogue et une corruption dans laquelle une partie du peuple se vautre en affaiblissant l’autre.
          Comme toujours, l’État-providence a mué en une ploutocratie de dealers de petits privilèges; historiquement, il n’y a rien d’étonnant : keynésianisme, étatisme et socialisme ont-ils généré d’autres valeurs que servilité, ignorance et nivellement vers le bas ?

        • moi, je pense que l’ukip a bien des points communs avec l’udc.
          les 2 ont d’ailleurs toute ma sympathie.

    • l’UKIP, comme une bonne frange du Tea-Party US, comme d’une certaine façon l’UMP en France, n’arrivent pas à faire se rejoindre les idées libérales et leur anti-socialisme viscéral.

      Tous sont bloqués par les tabous de la social-démocratie (modèle démocratique qui implique le clientélisme, fausse définition de la liberté qui n’existe que par le droit, absence de modèle social autre qu’étatique, faux contrepouvoirs au mains de la gauche, droits universels, etc. …) et par leur conservatisme.

      Remettre en question : la démocratie, la protection sociale, le droit positif et la justice régalienne, le rôle de la presse comme contrepouvoir … ne serait-ce que de loin, est automatiquement taxé de populisme.

  • Article inutile que l’on pourrait résumer par la célèbre formule :
    « si l’on veut que tout change, il faut que tout reste pareil »

  • Qu’est ce que le populisme?« 
    J’aime bien cette définition de Chantal Delsol sur TV libertés : »Est populiste le peuple qui n’est pas de gauche » (elle fait référence au populisme en France, et plus largement en Europe du Nord Ouest)

  • En économie UKIP n’a rien a voir avec le FN.
    Ils veulent la Flat Tax, taux d’impôt unique pour tout le monde. Diminuer le périmètre de l’état.

  • Mouais.
    Vous commettez a mon sens la même erreur que les socialistes, et faites peu honneur a l’intelligence des Grecs.
    Ces derniers ont voté pour une caste de voyous en toute connaissance de cause. Ils ont voté Posak, sprinkler a pognon a gogo, pour paraphraser H16, pendant de très longues années. Ils ont vécu avec l’argent des autres, en premier lieu, ceux de leurs enfants, en deuxième, celui de l’EU, en toute connaissance de cause. Je refuse de déresponsabiliser les administrés sous prétexte que leurs dirigeants sont pourris.
    Et ils sont exactement dans la même logique en votant pour les conservateurs d’extrême gauche. Surtout ne rien changer, surtout ne pas ouvrir les yeux.
    Mur. Briques. Aie. Surtout pas. Ca arrivera, mais je préfère que ce soit mes gosses qui trinquent.
    Quant a la France, c’est exactement le même syndrome.
    Ne vous en déplaise, les français ont voté pour l’infâme médiocrité d’un ti gros revanchard mal baisé et son programme économique conservateur a la Française, c’est a dire, l’état est la, PME, entrepreneurs, capital risque, artisans, circulez, pas besoins de vous, oui, oui, on vous entend, prenez le café avec moa president, c’est cela oui, mh, tit blague, allez salut.
    Et ils iront voter en masse FDG ou FN pour les prochaines elections.
    En toute connaissance de cause. Les français sont beaucoup de choses, mais ils ne sont pas cons, ils sont éduqués, et savent parfaitement qu’il y a un mur. Mais pour leurs gosses, hein?
    Ce pays est foutu.

  • non, le fn n’est pas comparable à syriza mais aux grecs indépendants qui sont les alliés de syriza dans le gouvernement actuel. ce qui montre leurs proximités même si il y a d’importants désaccords sur des sujets comme l’immigration,…en france c’est la même chose il y a une très grande proximité idéologique entre le fn et le front de gauche (c’est d’ailleurs pour cela qu’ils se haissent autant)

  • Il y a encore plus populiste que le FN: c’est le PS qui rase gratis dès aujourd’hui par la voix de Hollande sur toute les télés.

  • C’est débile, c’est très con, mais à force de matraquage je commence à systématiquement avoir une bonne opinion du mot populiste.
    C’est vraiment l’expression à se tirer les cheveux, qui ne veut pas dire grand chose (au niveau de la dénotation) mais qui veut tout dire en même temps (sur le plan de la connotation).

    Dès que je vois le mot, je ne peux pas m’empêcher de voir un bon gros Voltaire venir faire des leçons de monsieur morale au bon petit peuple ignorant.

    • Le pire c’est que les personnes utilisant le mot populisme pour dénigrer ne savent pas que le sens originel du mot populisme veut dire défense su peuple…

      Donc en effet c’est du pure élitisme moraliseur, et cela ne décourage pas les gens de soutenir le soit disant populisme au contraire, le simple fait de crier haro au populisme suffit a discréditer son auteur.

  • Article plein de vérité mais à choisir je préfère le FN au FDG pour essayer de changer ce qui ne changera pas.

    • Le FN est au moins un parti de droite, donc il est évident qu’avec ce parti au pouvoir les sujets mis sous le tapis comme la sécurité ou l’immigration iraient dans un sens plus rationnel que dans le cas de la gauche.

      • Le FN n’est plus de droite depuis que JM le Pen n’est plus président du FN…D’autant qu’il était très modéré par rapport par exemple aux politiques mises en place à Singapour…

  • L’union de la gauche existe toujours en France : c’est le FNPS.

    • Le FN version Philippot/Le Pen fille est bien plus à gauche que le PS actuel. Extrait du bouquin de la même Le Pen sorti en février 2012 aux éditions Grancher (« Pour que vive la France ») :

      « À cet instant de mon propos, je ne résiste pas au plaisir de vous livrer les analyses et les démonstrations de l’extrême gauche la plus radicale, la vraie, pas celles des bobos de Jean-Luc Mélenchon ou des jeunes bourgeois du NPA. Non, je parle de ceux qui s’arc-boutent encore dans cette défense intransigeante des intérêts des classes populaires et ne les ont pas abandonnés. Ces forces politiques-là, même si elles se trompent sur les solutions, partagent avec nous beaucoup d’analyses et auront comme beaucoup d’autres leur place dans ce grand mouvement que j’appelle de tous mes vœux. »

      Philippot est un énarque grand adorateur de l’état qui rêve de tout nationaliser et de tout règlementer, à commencer par les prix.

      Franchement, je préfère encore dix Macron.

  • Le clientélisme c’ est du populisme raffiné

  • C’est surtout la crise économique qui fait augmenter les partis extremistes…Et cela m’inquiète que personne ne pointe le danger du programme économique du FN plus à gauche que Mélanchon (c’est à dire proche de Chavez au Vénézuela maintenant en faillite)…En disant voila ; telle proposition = par exmeple dans le dommaine monétaire l’hyperinflation, ect…

  • Les commentaires sont fermés.

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Auteur : Catherine de Vries, Professor of Political Science, Fellow and member of the Management Council of the Institute for European Policymaking, Bocconi University

 

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