Salariés ou créateurs, soyez tous entrepreneurs !

Blanc, noir, village, ville ou cité, bac moins deux ou docteur, l’entrepreneur est un statut qui fédère, attire et dépasse tous les autres.

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Salariés ou créateurs, soyez tous entrepreneurs !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 23 février 2015
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Par Pierre Alzingre.

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Blanc, noir, village, ville ou cité, bac moins deux ou docteur, l’entrepreneur est un statut qui fédère, attire et dépasse tous les autres. Pourquoi ? Parce que les joies et les peines de notre métier sont plus fortes et plus intenses. Nos victoires sont collégiales, quand nos échecs sont souvent personnels, par le fait d’un mauvais management, d’une mauvaise décision. Dans la même journée, vous pouvez hurler de joie, et sombrer dans une profonde tristesse. Quel emploi, quel autre pari que celui d’entreprendre vous amènent autant de sentiments forts et contradictoires ?

C’est ainsi que les liens entre nous se créent, que le respect de l’action, du succès ou de l’engagement se forge. Nous sommes avant tout ce que nous faisons, pas seulement d’où nous venons. Nous sommes alors une communauté, mue par une vision forte, celle de la liberté. Et confrontés depuis des années à une crise, mais surtout à un changement d’ère, nos qualités d’agilité et de créativité nous permettent d’inventer des solutions pour du mieux, du bon, du bien ou du beau. Nos capacités à manager, à fédérer nous permettent d’emmener avec nous des collaborateurs que nous devons former pour être prêts aux défis de demain, qui seront encore plus imprévisibles qu’aujourd’hui.

Nous devons montrer l’exemple, car la liberté d’entreprendre a un prix, celui d’être solidaire, exemplaire, pour ainsi inciter, voire obliger les politiques à nous donner plus de place dans les décisions, plus de poids dans les échanges. Les jeunes générations d’entrepreneurs, qui sont beaucoup plus et mieux aidés que leurs anciens doivent s’engager et prendre conscience que devenir riche n’est pas le seul but, il faut également penser à partager cette richesse créée, pour inventer une autre voie entre 5 millions d’êtres au chômage, et 1 % qui concentre un maximum d’avoirs. Enfin, les entrepreneurs portent un autre devoir, celui de former, de faire évoluer, de donner une chance à tous ceux qui seront victimes un jour de cette troisième révolution industrielle qui peut toucher n’importe qui, au moment où on l’attend le moins.

Être entrepreneur doit être permis à toutes et à tous : pour une minorité, la création d’entreprises est un sport à risque, où une entreprise sur deux échouera. Pour une très grande majorité, entreprendre c’est prendre entre ses mains, imaginer, concevoir, entrainer, en étant un collaborateur agile, engagé. C’est ainsi que nous devons comprendre la liberté d’entreprendre et la liberté de créer. L’engagement crée le respect, deux valeurs qui peuvent changer la société de demain.


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  • Pour moi, entreprendre c’est comme une course de ski, je suis seule au départ et à l’arrivée, et je m’entraine avec les autres! Après je m’entraine beaucoup, j’imprime le parcours dans ma tête, je fais des reconnaissances, je fais la course dans ma tête plusieurs fois, et à un moment il faut prendre le départ…:)
    c’est un billet plein d’espoir, merci!

    • belle utopie!!
      c’est oublier un peu facilement que le jour de la descente ultime au bout de 20 m vous rencontrez une belle plaque de verglas qui n’etait pas là la veille bien large et bien longue gravée RSI , même si vous réchapez à cet obstacle et survivez, que vous faites votre meilleur temps sur le parcour, vous trouverez une belle barrière bien large et épaisse juste devant la ligne d’arrivée que vous prenez de plein fouet, gravée « RSI, vous allez comprendre! »

      • Le problème c’est que votre comparaison, dans le monde réel, n’existe pas ( pas le fait qu’une plaque de verglas se forme ds la nuit, ça c’est bon). Mais si vous ne voulez pas prendre le départ, c’est votre choix, enfin les badauds qui gesticulent des bras en criant verglas à ceux qui descendent sont efficaces pour les moins forts, et je suis gentille. Oh!!! comme l’état avec les plus pauvres ( c’est un peu caricatural mais c’est l’idée).
        Ne m’en veuillez pas, et j’aimerais que le RSI n’existe pas… ….

        • Le départ, moi, je l’ai pris il y a déjà cinq ans gonflé à bloc de l’envie d’en découdre commercialement avec d’autres compétiteurs de mon secteur, je n’ai jamais croisé de badauds me mettant en garde d’un danger imminent j’ai même trouvé que j’étais particulièrement seul dans cette aventure… et aux dires de mes confrères je n’ai pas l’impression d’être le seul a penser cela.
          à vrai dire vos arguments me poussent réellement à me demander si vous avez déjà pris ce départ vous même….

          Pour en revenir à l’article,
          « Les jeunes générations d’entrepreneurs, qui sont beaucoup plus et mieux aidés que leurs anciens doivent s’engager et prendre conscience que devenir riche n’est pas le seul but, il faut également penser à partager cette richesse créée, pour inventer une autre voie »
          nos anciens n’étaient pas soumis à un marché aussi concurrentiel, n’étaient pas autant taxés que nous et évoluaient dans une période économique beaucoup plus favorable( trente glorieuses).
          Avant un artisan bossait sans relâche pour nourrir sa petite famille, se construire ou faire construire sa petite maison avant la retraite, aujourd’hui un artisan bosse sans relâche uniquement pour survivre…. et sa maigre retraite RSI ne lui permettra que d’accéder à un HLM et devenir une charge de plus à gérer pour l’état.
          Partager nos richesses? faut il encore que l’état veuille bien nous en laisser un petit peu… mais ça c’est contre nature.
          Personne ne parle jamais du taux de travailleurs indépendants et artisans désabusés gérant de SARL, EURL, EI…. qui révéraient maintenant de limiter leurs activités et passer à un statut d’AE afin de se garantir un niveau de revenu plus en adéquation avec le travail fournit en se le faisant un peu moins piller.

          • je l’ai pris j’avais 13 ans le départ, sans envie particulière si ce n’est de travailler dans l’entreprise familiale et de mener ensuite ma propre entreprise. J’ai très vite compris comment le système fonctionne et comment les patrons se sortaient de tout ce fourbi, quand les adultes me montraient comment cela se passait. Non les entrepreneurs ne sont pas si seuls, vous forcez le trait, oui le RSI ponctionne bcp trop les travailleurs indépendants, bien sur, c’est injuste. Mes 2 grand-pères ont touché la retraite du RSI, donc je sais ce que c’est…

  • « Dans la même journée, vous pouvez hurler de joie, et sombrer dans une profonde tristesse. Quel emploi, quel autre pari que celui d’entreprendre vous amènent autant de sentiments forts et contradictoires ? »

    Il n’y en a beaucoup d’autres, lorsqu’on est mû par la passion comme vous semblez l’être

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Les auteurs : Miruna Radu-Lefebvre est Professeur en Entrepreneuriat à Audencia. Raina Homai est Research Analyst à Audencia.

 

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