Peut-on privatiser le mariage en France ?

Pourquoi ne pas soustraire le mariage civil à l’emprise de l’État, source de toutes les frictions ?

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Mariage (Crédits hellolapomme, licence CC BY), via Flickr.

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Peut-on privatiser le mariage en France ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 23 février 2015
- A +

Par Gaspard Koenig.

Extrait du livre 50 matinales pour réveiller la France, publié aux éditions les Belles Lettres (2015).

Mariage (Crédits hellolapomme, licence CC BY), via Flickr.
Mariage (Crédits hellolapomme, licence CC BY), via Flickr.

 

L’hystérie qui s’est emparée de la société française à l’occasion du débat sur le « mariage pour tous », alors que dans le même temps le gouvernement conservateur de David Cameron faisait adopter le plus explicite « gay marriage » sans un murmure, reflète le monopole symbolique de l’État sur le mariage en France. Notre problème, c’est que la définition de la famille est donnée par le pouvoir central, et que la moindre modification affecte donc l’ensemble du corps social. Si au contraire les individus étaient libres de s’associer comme ils le souhaitent, l’État se posant en simple garant des contrats qu’ils passent entre eux, on voit mal au nom de quoi ce droit aurait pu être refusé aux homosexuels.

mariage rené le honzecNé de la Révolution française, et instauré par la loi du 20 septembre 1792, le mariage civil a en effet été pensé comme un instrument politique destiné à supplanter les dogmes religieux : l’état civil était désormais tenu par les communes et non plus par les paroisses. Il fut ensuite consacré par le Code civil, qui a une vocation normative et dispose encore aujourd’hui que « les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance »… L’État est donc devenu l’intermédiaire obligé entre les époux. On entend souvent dire : « c’est le maire (ou la République) qui nous a mariés ». La procédure même du mariage est une ode à l’État. Il faut déposer un dossier de mariage, comble de la bureaucratie, publier des bans qui seront publiquement affichés, et passer une « audition préalable » avec un officier d’état civil, comme s’il avait la moindre légitimité à se mêler de notre intimité. Pire encore, la célébration en mairie, dans une salle ouverte au public, est obligatoire sauf, seule exception possible, « en cas de péril imminent de mort de l’un des futurs époux » ! S’entendre lire ses devoirs de bon époux par un élu, un politique, n’est guère crédible…

Pourquoi ne pas soustraire le mariage civil à l’emprise de l’État, source de toutes les frictions ?

Indépendant bien sûr du mariage religieux, qui reste du ressort de chaque communauté, le mariage civil devrait être un contrat comme un autre, attesté par un avocat par exemple. Cela ne changerait ni l’enregistrement à l’état civil, ni les dispositions fiscales qui s’appliquent aujourd’hui au mariage (même si elles sont, elles aussi, contestables, mais sur un autre plan). Simplement, on ne devrait plus passer devant un représentant de la nation pour consacrer un lien purement privé. La symbolique du mariage serait entièrement assumée par les différentes Églises, tandis que le mariage civil pourrait être conclu chez soi ou à la terrasse d’un café…

Cette idée a été soutenue par des libertariens tels que Bertrand Lemennicier dans Le marché du mariage et de la famille, ou l’économiste David Friedman aux États-Unis. Je laisserai les derniers mots à David Boaz, vice-président du Cato Institute (un think tank américain), dont les déclarations récentes résument parfaitement le débat : « la privatisation du mariage permettra aux homosexuels de se marier comme tout le monde. La vie privée ne sera plus soumise à l’inquisition de l’État. Le mariage est une institution importante ; la faute moderne est de penser que les choses importantes doivent être planifiées, régies et autorisées par l’État ».

– 50 matinales pour réveiller la France, de Julien Damon, Cristohe De Voogd, Gaspard Koening et Cécile Philippe, Les Belles Lettres, 2015. 

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    • Ce billet (de Gaspard Koenig) montre bien que sur Contrepoints on peut débattre de tout et n’importe quoi et de déclencher des commentaires tout aussi stupides.
      La société a, il y a fort longtemps, créé le mariage dans le but de solidifier la famille !
      Certes, dans une société en déliquescence, où les structures sociales fonctionnent (en gros) grâce à l’inertie sociétale (mon fils accouplé à une merveilleuse « copine » a un comportement qui lui permet -dans l’harmonie globale- d’accueillir quatre garçons sans problèmes).
      Mais, le MARIAGE n’est pas « le jour où on célèbre son amour » (dixit Mathilde). Cette expression nous vient de la propagande associée à la « dénaturation du mariage » (contre laquelle j’ai manifesté) qui d’ailleurs est passé sans difficulté au RU (faut donc admettre que le peuple de France est -Dieu Merci- de toute autre nature. Il prend forme d’un contrat depuis la nationalisation par la République (en 1792) d’un principe chrétien qui structurait la société !

      Restons en là ! Au point où nous en sommes, la polygamie peut très bien se faire (de manière privée) sans intervention de la République ! Alors, les libéraux pleureront quand, un pas (libéral) après l’autre, la charia s’imposera naturellement. AMEN.
      Je n’aime pas les longs commentaires, mais hélas, j’y fus amené (à l’insu de mon plein gré).
      Salut à ceux qui liront.

      • Ohhh, 5 min après avoir écrit cela, je savais que cela allait me retomber dessus. Bon comprenez juste les mots dans ma conception de la chose, comme on fête son anniversaire…! Mathilde est complètement consciente de tout que cela implique, mais j’ai un côté fleur bleu/ romantique/ Disney/Sissi/ tout ce que vous voulez… Et puis mince, si il ressort sur Contrepoints!
        Vous faites souvent des choses à l’insu de votre plein gré? Là c’est plutôt pas mal 😉

      • « un pas (libéral) après l’autre »

        Socialiste, pas libéral !
        Le mariage pour tous est le contraire du libéralisme !!!!!!!

        L’existence même du mariage civil est problématique du point de vue libéral.
        De quoi l’État se mêle-t-il ? Est-ce bien laïc ?

        Le mariage civil traditionnel est acceptable (avec réticence) puisqu’il est ordonné à la procréation et à la responsabilité d’élever sa progéniture, donc des nécessités objectives.
        Mais la mariage pour tous est une horreur absolue:
        Une institution étatique instaurant des faux-droits et dictant arbitrairement un choix de vie dans le but officiel de promouvoir la sexualité et de consacrer des sentiments, et officieux de détruire la notion même de devoir et d’ériger l’État en autorité religieuse.

        Les libéraux sont opposés à la redistribution des revenus, dont la logique est identique à celle du mariage pour tous.
        Il s’agit que nier le droit de propriété sur la valeur créée, ou de nier les droits découlant de la procréation.

      • Mathilde, votre romantisme n’est pas en cause (avec le joli nom/pseudo que vous portez tout vous est permis !) mais si l’on nomme romantisme « la révolte du sentiment sur la raison », il n’est pas interdit de raisonner (et ce n’est pas vous que je vise).
        Mille excuses pour la contrariété.
        Et gros bisous en compensation.

      • @ Fucius,
        Le temps de dire un mot doux à Mathilde de St’A, je tombe sur votre message.
        « L’existence même du mariage civil est problématique du point de vue libéral »,
        vite atténué par « le mariage pour tous est une horreur absolue » …
        Arrêtez de penser au mariage comme à un contrat, mais comme organisation sociale; si je vous dis « dicté par le droit naturel » je peux comprendre votre réticence, mais dictant des règles que les membres de la société acceptent librement ; ça vous va ?

        Soyons bref.
        Bonne soirée.

        • Le mariage est effectivement une organisation sociale.
          Plus précisément c’est un appel à remplir un devoir objectif, celui de fonder une famille.
          C’est à ce titre seulement que le mariage civil est acceptable.
          Dans un État séculier toute loi doit être justifiée rationnellement par une nécessité objective.

          Le devoir des deux membres d’un couple homosexuel ne consiste pas à rester fidèle à vie mais au contraire à rompre pour s’unir à une personne du sexe opposé afin de fonder une famille.
          Que ce devoir leur déplaise ne change pas que c’est leur devoir.
          Dire cela n’est pas les juger mais constater un fait.
          Je m’opposerais à ce qu’on les sépare de force, mais je refuse d’être contraint à leur mentir pour leur complaire. La vérité passe avant la charité.

          Le mariage n’est pas un contrat entre deux personnes, mais entre trois: L’homme et la femme qui fondent la famille, et l’institution qui les y engage et leur octroie le statut afférent.
          Le ramener à un contrat à deux , c’est précisément l’abolir.
          Les droits afférents prennent sens uniquement dans le contexte de la procréation et sont absurdes autrement (fidélité, non consanguinité etc.)
          Une loi absurde est un scandale.

          Je prône l’abolition du mariage civil parce qu’il est irréversiblement perverti par le socialisme, qu’il le sera encore plus à l’avenir, et que cette perversion servira de point d’appui pour en promouvoir d’autres.

          Notamment la redistribution des revenus, qui relève exactement de la même logique perverse.

          D’un point de vue libéral, la liberté est la règle et les interdits ses exceptions.
          Parler de « une liberté » n’a de sens que dans l’optique opposée (celle du socialisme).

          • « Le devoir des deux membres d’un couple homosexuel ne consiste pas à rester fidèle à vie mais au contraire à rompre pour s’unir à une personne du sexe opposé afin de fonder une famille. »

            La technologie permet aux homosexuels d’avoir des enfants qui seront génétiquement les leurs.
            Problème réglé, non ?

      • Bof! Le mariage civil n’ pas été crée pour « solidifier la famille » mais pour fournir un contrat (en fait deux) tout fait et gratuit fourni par la république et amendable et améliorable à souhait chez le notaire. Basta!
        Un « vrai libéral » comme moi se réjouie de la profusion de contrats . Non!
        Alors pourquoi vouloir engraisser des avocats et des notaires alors que ces contrats (le mariage) existent depuis plus de 200 ans et beneficient d’une nombreuse jurisprudence.
        Pourquoi et bien quand on est pas un libéral mais un ringard conservateur blazacien.

  • pourquoi l’Etat devrait se porter garant d’un contrat de mariage ? Si vous faites plus confiance à l’Etat qu’à votre moitié, je vous conseille de ne pas se marier. En tout cas cela devra être optionnel !

  • J’avoue que je n’ai jamais eu envie de me marier à la mairie, et laisser chacun libre de choisir son mariage me convient parfaitement. Et puis le jour où on célèbre son amour, il faut que cela est un sens pour les 2 parties.
    Et pourquoi le Pacs ne servirait-il pas de contrat de mariage? Il existe et c’est une bonne base?

    • Pourquoi ne pas se servir d’un papier signé des deux parties, non soumis à une institution étatique, mais seulement aux valeurs morales que les deux personnes approuvent

      • ah mais moi ça me va parfaitement, d’ailleurs je n’aurais même pas besoin de contrat écrit et signé, si cela ne tenait qu’à moi… mais comme pour l’instant tout le monde veut passer devant le maire pr se marier; je me dis que ça serait un premier pas vers plus de liberté et de responsabilité et pour le côté légal, mais je n’y ai jamais mis le nez dedans, d’où ma question.

        • Moi il me semble qu’écris et signé mais pas forcément approuvé par la mairie est une solution suffisante pour des gens libres (responsables)

          • Ah mais oui, je suis pour aussi, la mairie n’a rien à faire dans ma vie privée. En plus ça peut être sympa d’écrire un contrat à 2, ça ouvre pleins de possibilités!

    • Mettons du sens, voulez-vous: De quoi l’État se mêle-t-il et pourquoi ?

      Commençons par deux points :
      1 – La loi peut-elle laisser les adultes qui procréent abandonner leur progéniture ?
      2 – Est-il objectivement indispensable que les adultes procréent ?

      • Je réfléchis; l’état se mêle de ce qui ne le regarde pas, notre conception de la famille, pourquoi? pour nous protéger peut être, mais décidément ce n’est pas très brillant!
        1- ca revient à se demander si la loi peut imposer un enfant à sa mère/père/parents biologiques et pourtant la loi ne contrôle pas encore totalement la mort ou les viols…, alors je dirais que la loi n’a pas à se mêler de l’abandon, même dans un état limité.
        2- objectivement, non.

        • Pas d’accord.
          Sans procréation la société s’éteint, c’est donc un impératif objectif s’il en est.
          Aucune considération politique n’a de sens hors la pérennité de la société.
          L’abandon n’est pas non plus acceptable puisque les parents doivent assumer leurs actes et que la vie humaine est sacrée – d’où la liberté – d’où la responsabilité.
          Le libéralisme c’est la responsabilité, et le socialisme l’irresponsabilité et le nihilisme.

          • Là vous me parlez de l’Etat, pas de la société. Dc objectivement la procréation est nécessaire ( pour l’espèce) mais pas indispensable ( adoption, on peut imaginer que dans le future nous avons plus besoin de procréer , on prélève ovule et spermatozoïde et hop en couveuse, j’en sais rien mais avec sélection des gênés…)
            Et 2 parents qui meurent et laissent un ptit bout de 3 ans, ce n’est pas un abandon dans les faits? Dc bien sur que je ne trouve pas cela morale et responsable, mais je pourrais l’accepter.

  • Le mariage est depuis quelques années une institution qui n’est plus nécessaire.

    Au temps des hommes des cavernes, une femme ayant des relations sexuelles avec plus d’un seul partenaire masculin, ne pouvait savoir qui était le père neuf mois plus tard. Et les hommes qui n’étaient pas beaucoup plus civilisés que ceux d’aujourd’hui pouvaient de toute façon ne pas reconnaitre l’enfant ou ne rester dans l’entourage de la future maman.
    Or, une femme seule, enceinte, puis avec un bébé, est plus fragile et a moins de ressources que si elle est aidée et supportée durant cette période critique.
    Pour éviter que de telles situations deviennent la règle et pour que les enfants aient plus de chances d’être viables dans la durée; les sages ont dû trouver une solution : le mariage.
    Ce contrat lie les époux devant des témoins, ce qui est très important. En effet, ils pourront témoigner d’un engagement. D’une part, la femme donne l’exclusivité sexuelle à son mari, qui, lui, reconnait explicitement que TOUS les enfants nés du mariage sont les siens. Il s’agit d’une garantie pour les deux partenaires.

    Depuis les tests ADN, il est aisé pour un homme de savoir si un enfant est de sa progéniture; et de la même façon, une femme peut prouver la paternité d’un partenaire. Ainsi, les enfants sont sécurisés. Il est juridiquement possible de mettre chacun devant ses responsabilités.
    Les combinaisons qui permettent de se libérer ou d’échanger ses responsabilités peuvent se régler à l’amiable devant un notaire, si cela ne nuit pas aux droits des enfants.

    Tout le reste est de la littérature.

    • Ouais, un homme qui engrosse une femme & qui se barre, on n’a plus vu ça depuis les hommes des cavernes…

    • Qu’on sache qui est le père de quel enfant n’est pas suffisant pour l’obliger à assumer cette responsabilité.
      La destruction du mariage sera donc nécessairement remplacée par une autre loi.
      Je m’en réjouis, car la dérive du mariage civil en a fait une insulte à l’intelligence et à la laïcité.

  • Je suis fatigué de lire cette contre vérité disant que l’état interdisait le mariage des homosexuels, le mariage a toujours été ouvert à tous quelque soit son orientation sexuelle, et des homosexuels se sont mariés bien avant le mariage pour tous, certes c’étaient avec des personnes du sexe opposé, et aujourd’hui encore il y a des limites quand à la nature de la personne que la loi vous autorise à épouser, on ne peut épouser ni ses ascendants ni ses descendants.

    Une fois cela dit je suis évidemment pour la suppression de tous les avantages octroyés par l’état toutes au individus qui ont passé un contrat d’union non seulement avec une autre personne mais aussi avec l’état qu’il s’agisse du mariage ou du pacs, mais si on pouvait dans un premier temps ne serait-ce qu’abroger l’Article 433-21 du code pénal :

    Tout ministre d’un culte qui procédera, de manière habituelle, aux cérémonies religieuses de mariage sans que ne lui ait été justifié l’acte de mariage préalablement reçu par les officiers de l’état civil sera puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 € d’amende.

    Ca serait je pense un premier pas intéressant, qui supprimerait le monopole de l’état sur le mariage.

    Après concernant l’existence du mariage civil et du pacs je ne pense pas qu’il faille les supprimer mais les conserver tel quel tout empêchant des individus de s’unir par ce biais là, et quand la dernière union aura été dissoute on pourra les supprimer.

  • La société a un intérêt vital dans la stabilité des familles, lieu de transmission de la vie et de la culture. L’Etat a donc un devoir de protéger les familles, pour à travers elles protéger les enfants, en s’assurant que les parents assument leurs obligations, si nécessaire en les y aidant, et protégeant l’un vis à vis de l’autre les membres du couples.
    Le but du mariage, c’est la stabilité et la sécurité des familles pour le bien de la société.

    Le mariage est une institution publique, car les familles sont une réalité sociale.

    • Pour compléter votre propos, il faut préciser que l’État a récupéré ce qui était auparavant dévolu à l’Église: stabilité de la famille dans l’intérêt des enfants et aussi le fait que le mariage soit public. Cette « publicité » pour laquelle l’Église s’est battue était là pour éviter les abus des unions privées (absence de droits de l’épouse délaissée, problèmes d’héritage…), l’inceste et la polygamie.
      Il faut réfléchir aux conséquences de la privatisation du mariage. Le monopole de l’État est un autre problème.

    • Donc selon vous toute réalité sociale nécessite l’intervention de l’état ? Sophisme idiot et grossier.

      Sortez un peu de chez vous. Il n’y a qu’en France que le leviathan s’octroie autant de pouvoirs. En Espagne, le mariage religieux a valeur légale, par exemple.

      • « En Espagne, le mariage religieux a valeur légale »
        La France faut exception, mais la violence étatique y est simplement plus explicite.
        L’État ne devrait pas reconnaître un mariage religieux car pour ce faire il lui impose des contraintes légales.

        Dans un pays laïc, toute loi doit partir du constat d’un fait indiscutable qui la rende nécessaire.
        Sexualité et sentiments amoureux n’ont donc rien à voir avec l’État.
        Le mariage civil est devenu une insulte à la laïcité et à l’intelligence.

    • Oui Pierre, et la société ou l’Etat échoue dans plus d’un cas sur deux a maintenir cette stabilité. Rien n’indique qu’il en serait autrement si le mariage n’existait plus. Des lois sont prévues de toute façon pour protéger les femmes et les enfants. Il existe actuellement un nombre considérables de familles qui vivent hors mariage et ce sans plus de problèmes que ceux qui sont passes devant le maire.
      L’argument de la stabilité des familles n’est pas valable.

    • « Le mariage est une institution publique, car les familles sont une réalité sociale. »

      Non.
      Parce que la famille est une NÉCESSITÉ sociale, et partant, un devoir.
      Seule la nécessité objective peut justifier une intrusion de l’État.
      C’est pourquoi la réalité sociale de l’homosexualité ne justifie rien: Elle n’a rien de nécessaire.

      L’institution du mariage civil étant devenue absurde et délétère, il vaut mieux qu’elle disparaisse.
      La nécessité fera surgir de nouvelles lois pour susciter la procréation et obliger à l’assumer.
      À moins que notre société n’aille au terme du nihilisme: Le néant.

  • La violence de l’état concernant le mariage va au-delà de la description faite par l’article :
    – vous vous pacsez.
    – s’il vous arrive quelque chose, votre compagne est une étrangère au yeux du fisc sans un testament. Pension de reversion ? Non, elle n’y aura jamais droit. Admettons. Vous mettez en place un testament et un contrat d’assurance vie qui va bien, en entamant la procédure pour quitter l’ignoble monopole de la SS.
    – vous avez un enfant. Vous vous dites que tout de même, avec tout le pognon qu’on vous a volé pour la retraite, c’est idiot de priver votre conjoint de la pension de réversion, même si la retraite sera probablement laminée d’ici là. Donc vous décidez de vous marier et d’établir un contrat de mariage. C’est là que vous tombez de votre chaise : Vous êtes OBLIGES de faire valider le contrat de mariage par un juge des tutelles. Pourquoi ? Pour que l’État soit certain que vous n’allez pas léser votre enfant. Oui, le législateur fait l’hypothèse que vous, parents, êtes suspects.
    Abject. Ignoble. Ecoeurant. Dans le principe et dans la violence.

    • Une grande partie du délire absurde supposé justifier le mariage gay se rapporte à l’héritage.
      La loi dispose donc que la sexualité est la condition préalable pour transmettre son patrimoine et non se le faire voler par l’État.
      Belle illustration de la spirale du socialisme.

  • Il me semble que vous oubliez que la question est fiscale, et que remettre en cause le nez de l’état dans les affaires conjugales reviendrait à autoriser chacun à disposer de son patrimoine comme il l’entend et à le donner à qui il veut sans payer de droits. Impensable !

    • Et pourtant, ce patrimoine ayant déjà été taxé, pourquoi ne serions nous pas libre d’en faire ce qu’on veut et de le donner à qui on veut …. Ha oui il faut que l’état se serve encore une fois au passage ….

    • Et pourquoi faut-il coucher avec une personne avant de pouvoir lui transmettre sa pension de réversion ?

      • Pas besoin de coucher, il faut juste passer ensemble avec des témoins dans le bureau du maire. Il ne demandera pas si c’est pour consommer sur place, la TVA est la même…

        • La fidélité sexuelle est explicitement exigée.
          La sexualité est donc au moins implicite, comme la procréation.
          Laquelle est aussi implicite dans l’exclusion de la consanguinité (même pour une union homosexuelle, ce qui est proprement absurde et risible).

          • Le devoir conjugal ou la fidélité sexuelle sont des points où le contrat entre les deux personnes peut prévaloir sans problème sur les préconisations de l’état. Il n’en va pas de même avec la consanguinité, ou l’exclusivité monogame. Comment peut-on admettre que l’état impose ses clauses si les deux parties sont d’accord pour le contraire ?

            • Parce qu’il y a trois parties à un mariage et non pas deux.
              Un contrat à deux n’est pas un mariage.

              Votre indignation est mal placée.
              Que ne vous indignez-vous pas de l’existence même d’une loi qu’on ne peut justifier objectivement ?
              N’est pas la définition de l’arbitraire ?

              Un État séculier ne légifère que par nécessité.
              Le « mariage pour tous » démontre que notre État n’est pas séculier.
              Autrement dit, il n’est pas laïc.
              Cela ne vous scandalise-t-il pas ?

  • oui il faut privatiser le mariage de façon à le rendre intime. L’Etat n’a pas à se mêler de ce qui ne le regarde pas. Pourquoi la publication des bans avec profession des époux etc…..
    Après il y a tout ce qui concerne le juridique de la famille. Je pense qu’une formation obligatoire doit être dispensée pour le futur de l’espace familial son epanouissement par exemple face à la responsabilité de parents

  • Si dans les domaines fiscal, monétaire… ça va, ça vient… dans le domaine des mœurs, il semble y avoir un rouleau-compresseur que rien n’arrête. Les gens sont très passifs, quand ils réagissent les juges les remettent à leur place. Une conception européenne de la famille, intrinsèquement liée à son modèle économique, semble disparaître…

  • « on voit mal au nom de quoi ce droit aurait pu être refusé aux homosexuels »

    M. Koenig est-il libéral ?
    Si oui, comment se fait-il qu’il parle d’un « droit à » avec une pareille légèreté ?

    Il n’y a de droit qu’en contrepartie d’un devoir.
    Quel est ce devoir, en l’espèce ?
    Si le droit au mariage homosexuel n’existe pas, c’est parce que le devoir de se marier consiste à fonder une famille « traditionnelle ».

    Le « mariage pour tous » est un « droit à » sans devoir préalable, donc arbitraire, irrationnel, absurde, dogmatique.
    Ce n’est pas le mariage qui est dénaturé mais l’État.
    Les libéraux qui soutiennent ce délire mais rejettent la redistribution ne savent pas ce qu’ils veulent et auront à s’en mordre les doigts.

    Il faut donc absolument et d’urgence abolir le mariage civil. Et interdire d’appeler « mariage » une institution ordonnée à autre chose que la procréation. La novlangue est l’arme de guerre du socialisme.

    • Oui, je suis comme vous très circonspect sur ce que représente ce droit à, à part une revendication d’égalité de privilèges.

      Le mariage est l’institution socialiste, voire communiste par excellence : la négation de la propriété privée et de la liberté individuelle au profit de la propriété collective (familiale) et de la responsabilité partagée, voir endossée.

      Cette négation totale et volontaire, voir sacrificielle des droits naturels n’a de sens que dans un contexte précis : l’encadrement de la filiation biologique.

      Il n’y a que les esprits embrumés pour considérer que le mariage soit un droit.

      • En effet.
        Le devoir de procréation et les responsabilités qui s’ensuivent peuvent justifier une institution civile, à condition qu’elle soit étroitement ordonnée à cette fin, donc incompatible avec son contraire.

        Selon moi, la logique du mariage gay est identique à celle de la redistribution.
        Le mariage gay est donc un triomphe socialiste et annonce un surcroît de spoliation.

    • « Si le droit au mariage homosexuel n’existe pas, c’est parce que le devoir de se marier consiste à fonder une famille « traditionnelle » »

      Je vous retourne la question, comment osez-vous parler de ce « devoir » avec autant de légèreté?

      La raison pour laquelle des individus libres s’unissent ne regardent qu’eux-même, pas la tradition ni le curé de la paroisse d’à côté.

      Ce que vous appelez le « devoir de fonder une famille traditionnelle » n’est que la volonté de modeler selon vos fantasmes les pratiques les plus intimes des individus.
      Vous vous êtes sans le savoir le visage d’un des constructivismes les plus liberticides, celui qui vise la famille.

      Je vous rejoins sur votre conclusion, il faut abolir le mariage civil. Mais c’est simplement parce que l’éventualité qu’un jour votre conception du mariage puisse être adoptée par l’Etat me terrifie.

      • +1

        Le « devoir » de faire des gosses ? Quel horreur ! (Et j’en ai deux)

      • Procréer est un devoir objectif puisque je peux le prouver: Sans procréation notre société disparaîtrait avec le dernier d’entre nous.
        CQFD.

        Je voudrais modeler les pratiques intimes des individus ?
        Bien au contraire puisque je refuse que le mariage soit ordonné au sexe.
        Je le veux ordonné à la procréation: En quoi est-ce intime ?

      • Le mariage un constructivisme … Oui mais ce n’est pas un argument du tout : tout contrat librement consenti est un constructivisme : ceux-ci ne sont néfastes que quand ils sont orchestrés dans un but politique socialiste.

  • On ne rappellera jamais assez que la République s’est construite contre l’Eglise.
    La Manif Pour Tous avait promis de faire appel à la CEDH pour permettre les mariages religieux sans être obligé de faire un mariage civil « pour tous », si la loi Taubira était votée. 
On attend toujours la suite.
    Nos maîtres n’accepterons pas de revenir en arrière sur le mariage, ni sur les “baptêmes républicains” et autres cérémonies de la religion de l’Etat.

  • oui…mais toutefois si le mariage n’est qu’n contrat, pourquoi l’appeler mariage?

    aussi….si on veut dans ce cas continuer à utiliser le mot mariage il faut préciser au préalable les clauses d’un contrat entre deux personnes qui peuvent le faire qualifier de marital.

    Non , en ce qui me concerne le mariage doit être un simple engagement moral entre deux personnes en vue de faire et ou reconnaître des enfants et de les élever… tels les mariages religieux…

    rien n’empêche d’aller voir son notaire ensuite…et de notifier un contrat.

    • @bonjour Jacques Lemiere,

      A ton le droit de se marier devant le notaire ?

      • non ce qui me chiffonne est la discussion sur la possibilité de parler de « mariage » pour un autre machin….

        des mariage d’ailleurs il en existe déjà deux en France, civil et religieux!!!
        alors de quoi on parle?

        le mariage a proprement parler n’est pas un contrat..c’est un « engagement solennel »…surement pas privé…c’est public… du moins dans le sens commun…

        Il est difficile de concevoir qu’un mariage soit privé par exemple….

        si il y a un débat c’est de sur le détail des droits qui vont avec un statut marital..

        pour faire plus clair définissons le(s) mariage(s) avant tout et ensuite voyons si ils peu(ven)t être privatisé(s).

        • Faut il privatiser le mariage ?
          Le mariage religieux n’est pas légalisé par la loi.

          La loi c’est la mairie du domicile de l’un des 2 époux.
          Pour moi c’est evementiel et trouve que le Maire est un decor

  • Après beaucoup d’analyses personnelles, l’officier d’État civil (maire) sert de décor. Y aurait il un autre lieu autre que la mairie pour le mariage civil ?

  • 1 couple sur 2 divorcent et contrairement à ce que l’on avait prétendu au début, les Homosexuels c’est pareil et pire(les couples lesbiennes étant beaucoup plus fidèles, redressent la courbe !!!)
    alors on imagine l’Homoparentalité, décrite comme unidéal pour nos enfants de France… Après deux Papas, 4 papas et dans deux ans, 8 papas, etc… Le PACS avait plus d’élégance et de visibilité pour l’avenir de ces couples et de leurs enfants…
    Mais comme LGBT l’a dit, le mariage c’est mieux
    Même si pour le faire adopter, leurs complices ont lancés leurs milices haineuses, jusqu’à gazer ces enfants des couples naturels.
    Tabassant et emprisonnant les porteurs du T-Shirt de la famille. A 4 mois de prison ferme pour le port d’un T-Shirt (qui pourra oublier ?)
    Les milices sont encore en place, aucun UMP n’a demandé leurs dissolutions… On est tranquille, car enfin nos merdias nous le répètent en boucle, nous sommes en démocratie.

  • Les « progressistes » n’ont eu de cesse de limiter les libertés économiques et en même temps d’atomiser la cellule fondamentale de nos sociétés, la famille.

    La libération de la femme était une nécessité pour obtenir l’égalité en droit, une vertu libérale, mais dans la foulée, ils ont continué en sabotant l’image et les avantages de la famille.

    Résultat : les plus pauvres sont les familles monoparentales, très souvent la femme, et les premières victimes de cette instabilité et insécurité affective, ce sont les enfants. Les lamentables conditions économiques finissent le tableau, les parents ne sont plus à la maison, ils bossent pour l’état la moitié de leur vie.

    • Les enfants sont les premières victimes de mauvais mariages que l’Etat essaie de maintenir contre tout bon sens, notamment en compliquant et en taxant le divorce.

      La réforme libérale serait de libéraliser le divorce (sans avocat, puisque la présence d’un avocat n’est pas jugée utile lors du mariage). Il faudrait qu’un couple attaque l’Etat pour refus de divorce abusif.

      • il me semble plutôt qu’il faudrait que l’état arrête d’octroyer au statut marital un régime fiscal et légal particulier… cette histoire de contrat est bidon…

        si il n’y avait pas d’avantages fiscaux beaucoup de gens ne se marieraient pas..ou ne se pacserait pas… or qu’est ce qui hors enfant justifie de « favoriser  » un couple marié par rapport à un couple non marié?

        le mariage comme engagement public c’est autre chose…

  • Sur ce débat de société je me rends compte qu’il y a un clivage clair entre deux familles libérales.

    La première famille que je nommerai « moderne » avec une tendance libertarienne ne transige pas avec la liberté et pousse les choses assez loin. En résumé je dirai que son crédo est « dans mes affaires personnelles ni état, ni églises , ni même société (sens regard de l’autre) ! ».

    L’autre famille est ce que j’appellerai « conservatrice ». Cette dernière postule que si on doit rejeter l’état dans bien des affaires , il y a par contre des « lois naturelles » qui s’appliquent et pour certains ces lois sont issu de Dieu. Ils ont donc des idées bien arrêtées sur comment vous userez de votre liberté au cas où ils seraient aux manettes.

    Il y a bien évidemment un continuum entre ces deux familles.

    Bon ce que je dis n’est pas nouveau, simplement je me dis que même si par un coup de baguette magique je créais un état libéral, il y aurait très vite de la castagne entre les deux familles (en même temps cela occupé 🙂 )

    • Vous n’êtes pas loin et ce n’est effectivement pas nouveau.

      La différence vient de la définition de la liberté :

      Pour les « anciens » la liberté est une grâce divine : un état naturel qui doit être préservé par la société : les hommes naissent libres, c’est la société qui aliène les hommes (le péché originel)

      Pour les « modernes » la liberté est un but politique, un élément de Droit que doit mettre en place la société : le Droit détermine que les hommes naissent libres, c’est à la société de rendre les hommes libres (la DDHC)

      L’opposition entre les deux visions vient de la dialectique matérialiste, qui a introduit un sophisme pernicieux sur Dieu :

      – Si Dieu existe, alors il ne peut y avoir de liberté naturelle, car Dieu est un maître et faire remonter la liberté à Dieu est une contradiction : c’est la définition d’un Dieu anthropomorphique (le Vieux Bon Homme à la Barbe)

      – Si Dieu n’existe pas, alors il ne peut y avoir de liberté que dans la définition par l’Etat de celle-ci : donc la liberté est une contradiction car la liberté est assujettie à l’Etat : c’est la définition anarchiste de Dieu : « Ni Dieu, ni Maître »

      Cette dialectique contredit le libéralisme et a été poussée très loin dans son absurdité : Si Dieu existe, le libéralisme est une escroquerie qui cache une théocratie (et les religions sont affublées de tous les maux). Si Dieu n’existe pas, alors le libéralisme sans Etat est la loi de la jungle, le chaos, la loi du plus fort (et l’anarchisme est affublé de tous les mots)

      Ces arguments ont été mille fois maniés et repris par notre bienveillante Education Nationale marxiste, matérialiste et dialectique.

      La base de cette dialectique est un sophisme évident : Dieu existe ou n’existe pas : c’est un peu comme baser tout la dialectique sur Demain existe ou Demain n’existe pas : faire reposer le libéralisme sur un raisonnement pur est une escroquerie.

      • Cher Stéphane Boulots,

        Je ne comprends pas ce que vous voulez dire par « Pour les « anciens » la liberté est une grâce divine : un état naturel qui doit être préservé par la société : les hommes naissent libres, c’est la société qui aliène les hommes (le péché originel) ».

        Si vous faites allusion à Rousseau, qui n’était pas ancien, il pensait certes que l’homme naissait « bon sauvage » et que la société l’a perverti, mais alors, c’est justement la négation du péché originel. Mais vous vouliez sûrement dira autre chose. A quels anciens pensez-vous ? Et que voulez-vous dire par la société qui aliène ?

        Merci d’avance.

        • Non je ne fait pas allusion à Rousseau : Rousseau est parti de la même idée, mais en a sorti une utopie : celle que les hommes pouvaient faire mieux que la liberté originelle : l’ordre social guidé par l’intérêt général.

          D’après saint Augustin, c’est la croyance que le monde est dirigé ou influencé par un ordre divin qui constitue le péché originel : la croyance que l’homme se doit de ne pas être libre, que les pensées des Hommes sont de près ou de loin celles de Dieu.

          J’ai été un eu vite, mais si l’on considère que tout ordre ne peut être que divin (Dieu étant la transcendance, la raison des lois du monde) la société étant un ordre, elle est à la fois divine et humaine, donc une matérialisation du péché originel.

          Rousseau est la quintessence de l’arrogance et du narcissisme, la quintessence du péché original : imaginer une utopie, un monde idéal est clairement se prendre pour Dieu.

      • Bonjour M. Boulots,

        J’avais lu votre différenciation chronologique de l’idée de Dieu que vous aviez posté sur un autre article. Je n’avais pas répondu ne voulant pas faire durer le fil trop longtemps.
        Dans ce commentaire et ici aussi vous parliez d’un Dieu anthropomorphique (amené par le 19eme,le Vieux Bon Homme à la Barbe) opposé au Dieu légilateur et donneur de sens. Anthropomorphique c’est bien le Dieu à forme d’homme idée que le 19eme ne porte pas spécialement ce me semble.

        A mon sens votre propos serait mieux amené par une différentiation entre le Dieu des philosophes (John Locke était notre sujet) et le Dieu des masses qui serait le Dieu agissant, interdisant, jugeant et punissant.

        En effet et cela bien avant le 19eme siècle (en fait depuis des milliers d’année) bien des gens ont eu une vision de Dieu imaginé en Zeus en majesté. Quand Michel Ange peint la Création sur le plafond de la Chapelle Sixtine en montrant un Dieu barbu tendant le doigt vers Adam, il ne croit peut être pas lui même à cette vision mais l’effet sur le peuple est evident. De nos jour (et déjà au 19eme je pense) je ne crois pas que quiconque croit encore à ce Dieu anthropomorphe.
        Par contre je pense que beaucoup l’imagine tripatouillant l’univers, ici un miracle, là une punission. Combien ont pensé qu’une catastrophe, une épidémie est une punission des pêchés envoyés par Dieu, énormément je pense, peut être la plupart des croyants mais je m’avance. Cela va jusqu’à un certain fatalisme, « rien ne se fait si Dieu ne le veut pas ».
        Je me souviens d’un reportage montrant l’interview d’une bonne dame bourgeoise de Paris des années 70-80 lors d’une messe en latin. On lui demandait pourquoi une messe latin et ingénuement elle de répondre « C’est la langue de Dieu » 🙂

        A contrario le Dieu des philosophes, le Dieu caché dérrière les immensités du cosmos et les lois abconses de l’univers est moins accessible. D’ailleurs qui accepte l’idée d’un Dieu hiératique et indifférent ?

  • Après avoir lu les commentaires je retire une des idées exprimées.

    « Le devoir de procréation et les responsabilités qui s’ensuivent peuvent justifier une institution civile, à condition qu’elle soit étroitement ordonnée à cette fin, donc incompatible avec son contraire. »
    « Le devoir des deux membres d’un couple homosexuel ne consiste pas à rester fidèle à vie mais au contraire à rompre pour s’unir à une personne du sexe opposé afin de fonder une famille. »
    « Que ce devoir leur déplaise ne change pas que c’est leur devoir.
    Dire cela n’est pas les juger mais constater un fait. »

    Outre le fait que ces assertions montrent bien l’orientation d’une partie de la mouvance libérale qui est  » la liberté oui, mais permettez moi de vous dire ce qu’est votre devoir, obligation, destin… », j’aurai quelque remarques.
    1/ La reproduction n’est pas un devoir de l’individu mais un impératif lié à l’espèce. Impératif qui d’ailleurs fonctionne carrément bien car la vie s’est propagée dans des endroits de la Terre que l’on imagine à peine et elle s’accroche la bougresse ! Je remarque que l’impératif marche plutôt bien pour l’humanité car avec bientôt 10 milliards d’individu cela relativise le « devoir » de reproduction.
    2/ Dans toute les espèces, tous les individus ne se reproduisent pas. Certains se font bouffer avant, d’autres sont exclus par les règles de sélections de la horde. Ceci pour dire que d’une part les espèces gèrent très bien la non reproduction de certains individu, les moines, prêtres & homosexuels n’ont avoir de problème avec ça, l’espèce survivra !
    3/ Ensuite si la reproduction et la propagation des gènes est effectivement un impératif, rien n’implique que la famille « traditionnelle »soit l’unique solution. Le fait est que depuis récemment la majorité des enfants naissent hors mariage et ces mariages se défont pratiquement 1 fois sur deux. Ce n’est peut être pas idéal mais c’est comme ça, notre société « riche » permet effectivement de sortir du schéma de la famille traditionnelle protectrice et cette possibilité est prise.

  • « Si au contraire les individus étaient libres de s’associer comme ils le souhaitent, l’État se posant en simple garant des contrats qu’ils passent entre eux, on voit mal au nom de quoi ce droit aurait pu être refusé aux homosexuels. »

    Mais il me semble que les homosexuels sont libre de s’associer entre eux. La question du mariage est autre chose. C’est une institution sociale ayant émergé spontanément, sous des formes diverses, dans toutes les sociétés, et ayant pour but la conservation sociale.

    Comme l’a dit dans un commentaire Alfred, on peut penser que le mariage n’est plus nécessaire. Effectivement, le développement des Etats-providence, en subventionnant les mères seules, les enfants, etc. en plus du mariage, permet un mode de vie profondément individualiste, en sens d’égoïste. On voit dans une société comme les USA comment la majorité des noirs sont relativement appauvris, avec le développement de l’irresponsabilité des géniteurs, la hausse spectaculaire des filles-mères élevant seules des enfants de géniteurs différents. Ironiquement, lorsque cette tendance fut dénoncée dans les années 1960, les taux concernant les Noirs (naissances hors mariage, etc..) qui affolaient les pouvoirs publics, sont aujourd’hui ceux des Blancs (mais les pourcentages des Noirs ont considérablement grimpés depuis, et la pauvreté permanente aggravée).

    Bref, c’est ironique : c’est l’Etat qui permet cet individualisme.

    Mais les conséquences sociales sont dramatiques : pauvreté, démoralisation, criminalité, etc.. Bref, l’hédonisme individualiste profite aux riches, à l’abri. On peut comprendre l’intérêt du mariage pour la société, c’est pourquoi il est subventionné. Mais le mariage homosexuel n’apporte aucun bénéfice social, au contraire.

    • Ce que vous dites est sans doute vrai mais …

      « C’est une institution sociale ayant émergé spontanément, sous des formes diverses, dans toutes les sociétés, et ayant pour but la conservation sociale. »

      Ne généralisez par trop, si je cherche bien je trouverai des sociétés où le mariage n’existe pas, des sociétés réduites et dans des zones d’abondance.
      Le mariage a dû (à vérifier) émerger avec l’agriculture et la sédentarisation et comme vous le dites en expansion sociétale.

    • l’homosexualité est dans l’Inter génération quelque chose de difficile à supporter pour les vieux et les petits enfants.
      L’absence de courage pour annoncer sa raison d’être est aussi absent du dialogue

  • Nul n’est contraint de se marier, qu’est-ce qui empêche les contrats privés ? Où sont alors les problèmes ?

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