Les causes de l’obésité seraient génétiques. Qui en doutait ?

La controverse sur les véritables causes de l’obésité est loin d’être terminée.

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Les causes de l’obésité seraient génétiques. Qui en doutait ?

Publié le 17 février 2015
- A +

Par Jacques Henry.

Beach man credits Kyle May  (CC BY 2.0)
Beach man credits Kyle May (CC BY 2.0)

 

Il faut bien trouver une bonne raison pour justifier la véritable inondation de malbouffe dans le monde et en particulier dans les pays de l’OCDE où l’épidémie d’obésité devient carrément alarmante, en particulier aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Australie et y compris en Chine. Le cas de la Chine est tout particulièrement révélateur puisque les dernières statistiques (2013) ont montré qu’il y avait maintenant plus de personnes bien nourries et ayant tendance à prendre du poids que de mal-nourris, maigres et chétifs, ce qui fut en quelque sorte la norme dans ce pays pendant de nombreuses années. La Chine, comme bien d’autres pays, a vécu ces dernières années un tournant nutritionnel conduisant à l’apparition alarmante de surpoids et d’obésité. Pour que les industriels de l’agro-alimentaire dorment la conscience tranquille rien de plus simple que d’aller chercher les causes de l’obésité dans la génétique ! La controverse sur les véritables causes de l’obésité est donc loin d’être terminée.

L’une des mesures simples de l’obésité est le BMI (body mass index) ou indice de masse corporelle qui relie la taille au poids. C’est un peu approximatif, comme l’échelle de Richter pour les tremblements de terre, qui n’est pas utilisée par les ingénieurs pour évaluer les structures de génie civil et les constructions car elle n’est pas adaptée à ces applications spécifiques. L’autre mesure de l’obésité est le rapport entre le tour de taille (WC) et le tour de hanche (HIP) et c’est sur la base de ce rapport qu’une méga-étude a été réalisée à l’Université du Michigan sur pas moins de 339 224 personnes en surpoids, tout en prenant également en compte le BMI, un indice facilement quantifiable. Il suffit pour ce dernier de se positionner sur une balance spéciale qu’on trouve maintenant dans n’importe quelle pharmacie, qui tient compte également de la taille et imprime sur un bout de papier le BMI, alors qu’il faut se munir d’un mètre souple, parfois un double-mètre et réaliser deux mesures sur chaque sujet.

Le séquençage complet du génome de chaque personne étudiée, en tenant compte d’une multitude de paramètres (voir l’illustration et son explication ci-après tirée de l’article paru dans le dernier numéro du journal Nature) a permis de montrer que 97 SNP étaient impliquées dans l’apparition de l’obésité. Je rappelle à mes lecteurs que le terme SNP (single nucleotide polymorphism) désigne une mutation dans l’ADN d’une seule base entraînant une modification quantifiable du métabolisme ou de tout autre trait visible chez un individu donné.

L’illustration résume en grande partie les résultats de cette étude nommée GIANT à juste titre. Il s’agit d’une représentation sous formes de bulles dont le diamètre résulte de la corrélation entre les divers traits étudiés (morphismes). On voit d’emblée que BMI, HIP et WC (indice de masse corporelle, tour de hanche et tour de taille) sont parfaitement corrélés ; on ne s’attendait pas au contraire.

Capture d’écran 2015-02-12 à 10.06.45 (Jacques Henry tous droits réservés)

Au niveau du métabolisme, il est apparu une forte corrélation avec divers paramètres biochimiques liés au diabète de type 2 (T2D) en vert, la glycémie à jeun (FI), l’insuline à jeun liée au BMI (FladjBMI), la tolérance au glucose à 2 heures (Glu2hr) et enfin les néphropathies liées au diabète (Diab_Neph). En ce qui concerne les paramètres biochimiques des graisses, en rose, une forte corrélation entre BMI, HIP ou WC est apparue en ce qui concerne les triglycérides (TG), le cholestérol total (TC), les LDL et les HDL ; rien d’étonnant non plus, comme pour la pression artérielle diastolique ou cistolique (DBP et SBP). Enfin il a été montré une forte corrélation avec l’andropause (age menarche), avec la ménopause et enfin avec les accidents cardiovasculaires et l’adinopectine. L’adiponectine est une hormone sécrétée par les tissus adipeux qui est impliquée dans la régulation du métabolisme du glucose et des acides gras. Pour résumer le rôle de cette hormone, plus elle est abondante dans le sang plus on est maigre.

obésité hollande rené le honzecIl va sans dire que n’importe quelle SNP entrainant une modification de l’un ou l’autre des paramètres biochimiques listés ici aura une incidence sur le BMI. Il suffit qu’une activité enzymatique soit modifiée par une SNP pour que le métabolisme soit modifié dans le mauvais sens. Ce qui ressort de cette étude est le fait que l’obésité est un phénomène multifactoriel, mais pas seulement car les traits indiqués dans la figure sont en réalité la conséquence de modifications fines au niveau du système nerveux central. Parmi les SNPs identifiées, certaines sont impliquées dans les fonctions synaptiques ou dans le rôle du glutamate en tant que neurotransmetteur. Enfin d’autres SNPs ont été identifiées comme modifiant la sécrétion ou l’action de l’insuline, l’homéostase énergétique et enfin la régulation de l’adipogenèse.

Tout ça est donc bien compliqué mais il reste néanmoins vrai et prouvé que l’abus de malbouffe avec ses ingrédients dangereux comme le fructose ou les acides gras partiellement hydrogénés riches en espèces « trans » fatalement produites par le processus industriel d’hydrogénation et qui ne peuvent être pris en charge par l’organisme, créent alors des désordres en tous genres, une malbouffe préjudiciable à la santé mais également un facteur déterminant dans l’apparition de l’obésité.

La génétique a bon dos et les industriels de l’agroalimentaire, forts de cet article dont on ne peut contester la valeur, mais qui finalement enfonce des portes ouvertes, vont en profiter en clamant que ce n’est pas de leur faute mais de celle de la génétique. Finalement il s’agit encore d’une vaste et très coûteuse étude qui ne servira fondamentalement à rien !

  • Sources : Michigan State University et Nature


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  • dans ma famille , nous sommes tous assez grands et minces , parents , grands parents , arrière grands parents ,tous , sauf les deux derniers , adolescents à ce jour , dont le corp me fait penser à celui d’un thon…ils sont gras comme des moines ces deux là , mais il faut souligner que leur enfance s’est passé à mac donald , et que les parents achètent leur  » nourriture  » en grande surface , de la viande à profusion , et un tas de saloperies sucrées ; dans ce cas , le génétique n’a rien à voir , la malbouffe est responsable ;

    • Bien sûr , pour moi (raisonnement empirique et observation ) , obésité , diabète type 2 , goutte , etc …sont liés à une trop grande ingestion de nutriments basés sur les féculents et les sucres et les mauvaises protéines ( poulets , plats tous préparés ) et une faible ingestion correspondante de légumes , une absence d’exercice , un régime de travail bureau , télé , vécances sans mouvement …

      Bref , Nietsche avait tort quand il disait que tout ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort ( vu l’état sanitaire des populations mal surnutries ) !!!

      • ahah des mauvaises proteines, mort de rire
        et les legumes, quelle rigolade.Comme si les legumes avaient le moindre effet autre que faire des prouts

        • On m’avait pourtant tjrs dit que le pb des féculents comme les haricots , les lentilles , les pois cassés etc …étaient justement les prouts mal gèrables ( faire précuire les haricots secs 10 mn dans de l’eau bouillante pour une meilleure digestion …) …je ne peut que vous conseiller d’ingèrer et les haricots secs , fèves , lentilles qui sont excellents car composés de sucres lents et les légumes ( oignons , poireaux , choux ) qui rendent la digestion du bol alimentaire plus faciles …
          Bons prouts dans le cas inverse !!!

  • Vous avez raison : la génétique sert de cache-sexe.

    Ce que vous décrivez en Chine, se voit… dans d’autres pays d’Asie, exemple en Thailande.

    L’évolution est frappante :
    -développement des « malls » à l’américaine
    -apparition des premières chaînes de « restaurants » : pizza (PizzaHut, Pizza Company), McDonald
    -apparition des super marchés (Tesco Lotus, Big C, Carrefour) vendant des produits industriels (plats préparés, gâteaux, glaces et autres produits sucrés et chargés en huile)

    …. durée du process 15 à 20 ans… Et vous obtenez des enfants, des adultes « poussah » dans les rues de Bangkok et ailleurs, alors qu' »avant », les Thais étaient TOUS sveltes, en tout cas les enfants et les jeunes adultes.

    La génétique n’a pas changé en 15 ans.

    L’évolution en Chine (comme d’habitude avec la Chine) est encore plus rapide. Les Chinois ne font jamais les choses à moitié.

    Bref. Pas besoin d’études scientifiques : le lien de causalité est évident, pour qui connaît ces pays, et a pu assister (incrédule) à une telle évolution en 15 ans à peine.

  • « Il faut bien trouver une bonne raison pour justifier la véritable inondation de malbouffe dans le monde et en particulier dans les pays de l’OCDE où l’épidémie d’obésité devient carrément alarmante, en particulier aux USA, en Grande-Bretagne, en Australie et y compris en Chine. »

    Les causes sont connues depuis environ un siècle. Les explications ont été publiées dans les revues médicales. Des méthodes de prévention et de traitement ont été expérimentées, avec succès. Il suffit juste de les lire et d’apprendre. Malheureusement ce n’est pas à la portée du profane, quoiqu’il y a un effort récent pour transmettre ces informations au grand public – je pense aux livres de Gary Taubes ou des docteurs Eades, Jaminet, Enig, Attia, etc., aux documentaires de Tom Naughton, aux blogs de pas mal de gens intéressés au sujet pour des raisons d’abord personnelles…

    « L’une des mesures simples de l’obésité est le BMI (body mass index) ou indice de masse corporelle qui relie la taille au poids. C’est un peu approximatif »

    C’est même une des plus mauvaises façons de la mesurer. Un bien meilleur indicateur est le taux de masse graisseuse. Mais il faut prendre des mesures soignées sur l’individu pour le calculer, alors que le BMI on peut le jeter à la figure de quelqu’un, même à travers l’Internet depuis l’autre bout du monde, juste en connaissant sa taille et son poids. Rien de tel qu’introduire des données douteuses dans un modèle déficient pour générer des conclusions débiles ! C’est le fameux principe « GIGO » (garbage in, garbage out). L’obésité étant en elle-même un symptôme il va de soi qu’elle va être corrélées aux autres symptômes déjà connus pour être associés aux mêmes pathologies… et accessoirement, on ne « découvre » pas subitement qu’on est gros en lisant son BMI, généralement on est déjà au courant avant…

    Bref, aujourd’hui on a une assez bonne idée du comment et pourquoi toutes les choses illustrées dans cet article sont reliées entre elles – LDL contre HDL, métabolisme des lipides, fructose, tension artérielle et santé cardiovasculaire, activité hormonale du tissu adipeux, sensibilité aux ghreline et leptine, gestion de l’appétit et activité physique, glycémie, diabète, etc. Et très peu des complications concernant ces choses ont véritablement une origine génétique. Le fait que presque tous les gens affectés puissent guérir simplement par intervention sur leur alimentation et style de vie démontre la part presque exclusivement culturelle et acquise en oeuvre dans ces pathologies – à condition d’appliquer les recettes qui marchent, bien sûr, et non les conseils faillis mis en avant par l’état pendant des décennies avec la complaisance voire la complicité parfois intéressée de lobbies agro-industriels.

    L’état de la génétique en matière de surpoids est en réalité très réduit et limité: on sait qu’avoir plus ou moins de copies du gène codant l’amylase affecte la capacité d’un individu à digérer efficacement et/ou sainement une quantité variable de glucides. On sait que certains gènes contribuent à développer un diabète de type 1. On sait qu’une variante spécifique du gène codant l’APO-E (protéine des transporteurs de lipides du sang), issue d’une mutation globalement bénéfique pendant la dernière période glaciaire, pose un problème de santé cardiovasculaire aujourd’hui. On sait enfin que certains gènes affectent la capacité de l’organisme à tolérer lactose, caséines, gliadines, lectines et ancore plusieurs autres substances parfois présentes dans les aliments.

    Mais de là à parler « d’origine génétique » pour des maladies qui se sont mises à affecter une grosse part de la population mondiale en une poignée de générations à peine, il faut arrêter de délirer. Au pire, certains gènes rendent plus vulnérables aux conditions environnementales d’aujourd’hui qui sont les véritables causes de ces maladies.

    Nous n’avons pas subitement et massivement hérités (de qui ? quand ? Je connais la grande majorité de mes ancêtres sur quasiment 20 générations) de gènes qui étaient virtuellement absents dans les populations de nos contrées il y à peine quelques siècles voire quelques millénaires, ou alors il va falloir expliquer pourquoi nos ancêtres n’étaient aussi massivement obèses et cardiaques, et aussi comment l’obésité et la susceptibilité aux maladies chroniques pourraient constituer un si énorme « avantage reproductif » qu’elles se répandraient si vite…

    • Très intéressant, merci.

      Je suis moins calé que vous et je ferai plus court.

      La faute à la génétique? Bonne blague, déresponsabilisation en prime.
      Certaines personnes ont la malchance de prendre du poids pour le moindre petit excès. C’est triste pour eux mais rien ne les force à se goinfrer.

      La faute à la malbouffe? Bonne blague, déresponsabilisation en prime.
      Un bon mcdo bien gras de temps en temps, ça ne fait pas de mal, le tout est de ne pas y aller tous les jours. Rien ne vous y oblige.
      Une pizza surgelée dans un carton ou un sandwich sous cellophane, c’est pas extra. Non? Il faut être un génie pour le deviner?

      La faute à la pauvreté? Bonne blague, déresponsabilisation et misérabilisme en primes.
      Un mcdo ou un sandwich bidon, les produits préparés… C’est franchement pas donné!
      Faites le test avec un malheureux sandwich, c’est édifiant, et au-delà du prix, il y a la quantité, la qualité des produits, le fait de pouvoir le faire sur mesure… Bref les seules choses qui peuvent empêcher quelqu’un de se préparer un repas correct, sauf cas particuliers et impondérables, c’est qu’il se moque de ce qu’il mange (et c’est un choix) ou que c’est un gros fainéant (et c’est là aussi un choix, selon moi).

      Donc oui il y a de plus en plus de gros, mais sans avoir fait des études poussées sur le sujet, mes yeux me montrent qu’on devient gros essentiellement parce qu’on se laisse aller (à force de taper sur le travail, l’effort, le mérite, pourquoi se fouler???) et… Que l’État-nounou sera là pour nous cajoler si on en vient à ne plus pouvoir bouger ou qu’on tombe malade.

      La déresponsabilisation mène décidément à tout 🙁

  • Que l’obésité soit génétique ou pas, c’est vraiment faire de l’anticapitalisme primaire que d’en attribuer la responsabilité aux fabridants de nourriture.

    L’être humain, et c’est plus que génétique, c’est lié à sa nature, dispose du libre arbitre.

    Personne ne le force à mal manger ou a bcp manger.

    Dire que l’obésité c’est la faute à aux industries agro alimentaires, c’est penser que l’homme (du moins els obèses) nesont aps de vrais êtres humains, mais des majeurs légèrement demeurés, à mettre sous tutelle de gens intelligents, des gens comme nous quoi.

    Le socialisme généreux n’est qu’un racisme odieux…

    • Les hommes sont intelligents, mais pas omniscients pour autant.

      Les industriels de l’agro-alimentaire ont clairement fait le choix de bricoler des produits gouteux, voir addictifs, à base matière première de qualité (nutritionnelle-sanitairement il n’y a bien sur aucun problème) médiocre.

      C’est un peu une première dans l’histoire que le gout des aliments soit à ce point déconnecté de leur valeur nutritionnelle.

      Le temps que les gens se fassent à cette nouvelle donne, la santé des ignorants aura payé un lourd tribu. C’est d’autant plus difficile que les informations disponibles sont très souvent contradictoires, et que les spécialistes, dans leur communication grand public, soit ne se mouillent pas, soit racontent des conneries.

      Tout le monde n’a pas le temps et les moyens d’éplucher la littérature scientifique. Et c’était virtuellement impossible pour le quidam moyen il y a seulement quelques décennies.

      • Heu, non, les produits gouteux n’étaient pas sain pour autant par le passé. (Le sucre hier n’était pas plus sain qu’aujourd’hui, mais il était rare et cher…)

        Les clients réclament des produits les moins chers possibles qui ne rendent pas malade à court terme. C’est donc cela que l’on va vendre.

        • « Les clients réclament des produits les moins chers possibles qui ne rendent pas malade à court terme. »

          Vous savez bien que c’est archi -réductionniste, et pratiquement faux.

      • Fabrice M,

        « ….la santé des ignorants aura payé un lourd tribu.

        Tu déresponsabilises complètement les gens.
        Etonnant qu’ils ne boivent pas l’huile au verre vu que ce n’est pas déconseillé sur la bouteille.

        Darwin réglera le problème…

        • A chacun de faire attention à ce qu’il avale. Ca n’est pas le sujet.

          Maintenant, il faut admettre que le supermarché moyen est un milieu objectivement hostile pour un ignorant qui voudrait « manger bien ».
          Pour manger bien, comme pour bien profiter d’internet ou d’une multitude d’autres offres de la modernité, il faut un socle culturel en béton. Un socle culturel que tend justement à saper l’omniprésence de propagande publicitaire, politique, cinématographique grâce aux moyens de communication moderne.
          On peut être optimiste, croire que la raison va triompher. Il n’empêche que le doute est permis.

          Au passage, on arrive très bien à faire avaler 200 grammes de graisse ou d’huile (l’équivalent d’un verre) d’un coup, sous forme de crème glacée, de nutella, de fromage à un individu lambda. Il suffit que ça soit bon. Et un quantité non négligeable de personne avale littéralement des litres de soda par jour, tous les jours. Il y a même eu des procès de gens ulcérés qui découvrent les effets néfastes de leurs habitudes alimentaires, et de la facilité de suivre la pub: http://www.lexpress.fr/informations/un-juge-contre-coca-cola_646537.html

          • A l’heure des 35h, il y a peu de personnes qui ne sont pas en mesure de prendre un peu de temps pour se pencher sur la question.

            Socle culturel en béton? A ce point là?

          • C’est le sujet ou ce n’est pas le sujet, faudrait savoir.

            Le supermarché serait l’ennemi… lol de lol. : la faute aux autres

            … pour un ignorant qui voudrait manger bien : faudrait savoir, il est ignorant ou pas ?

            … l’omni présence de propagande publicitaire : la faute aux autres encore

            Votre message montre que vous seriez partisan de protéger les gens contre eux-mêmes et qu’il faudrait donc enchaîner chacun pour l’empêcher de se jeter par la fenêtre, sous une voiture, un train…

            … on enchaînerait aussi ceux qui n’ont pas besoin d’être protégés mais c’est pas grave hein ?

            Quand à votre lien qui date de 2001, c’est le juge qu’il faudrait enfermer car ça fait bien 20 ans maintenant que tous les éléments d’information sont imprimés sur les emballages… ça en devient consternant….

            • Je n’ai pas parlé d’ennemi, mais de milieu hostile.

              Je ne suis pas partisan de protéger les gens contre leur choix.

              Je suis pour que les gens prennent leurs responsabilités, tout en reconnaissant les difficultés que ça pose dans l’environnement actuel. Point.

    • > Que l’obésité soit génétique ou pas, c’est vraiment faire de l’anticapitalisme primaire que d’en attribuer la responsabilité aux fabricants de nourriture.

      C’est vrai.

    • « Que l’obésité soit génétique ou pas, c’est vraiment faire de l’anticapitalisme primaire que d’en attribuer la responsabilité aux fabridants de nourriture. »

      + 1 aussi.

      C’est le client qui choisit de manger des bonbons, pas celui qui les fabrique.

      Il y a une corrélation entre l’obésité et le niveau d’éducation. Et vite fait on fait le lien entre « manger bien » et « ça coûte cher », ce qui est complètement faux.

      Manger bien ça demande juste un peu de temps si on veut le faire pour un prix correct mais ça ne prend pas plus de temps qu’avant et même moins en partant de légumes surgelés ou en conserve et donc disponibles toute l’année.

      Il y a 50 ans, hors saison, un repas c’était des patates, du pain, du riz, des pâtes, du poulet 1 fois par semaine, 1 steack idem, 1 poisson idem et tout le reste était à base d’huile, de beurre, de lait, d’oeufs et de farine, de sel et d’eau… et l’obésité était rare.

      • Il y a une corrélation entre l’obésité et le niveau d’éducation. Et vite fait on fait le lien entre « manger bien » et « ça coûte cher », ce qui est complètement faux.

        Il y avait , il y eu corrélation entre obésité et niveau d’éducation mais cette même corrélation diminue et les gros porte feuilles commencent à manger aussi mal que les bourses plates ( cela aune trentaine d’années en France …

        • Tiens, instruis-toi au lieu de raconter tes rêves… et la prévalence augmente même entre 2000 et 2012 pour les bas revenus vs les hauts revenus… Fail.

          http://www.inegalites.fr/spip.php?article1761

          • Il faut observer ce qui se passe autour de vous et ne pas absorber bêtement la première étude qui passe et qui correspond à ce que vous voulez faire passer !!!

            • Googler obésité et niveau de vie, c’est la première étude et les autres articles sont du même acabit.

              Celle citée est effectuée depuis 15 ans sur 25,000 personnes. Le lien de l’étude est dans l’article.

              « Il faut observer ce qui se passe autour de vous »

              Bah non justement car ça induit un biais et je n’ai pas d’obèse dans mon entourage ou dans les lieux que je fréquente.

              Et je vais te raconter une histoire : j’ai passé un peu plus de 2 ans en Australie à Melbourne. Pendant 1 mois tout était payé par mon employeur sur place et donc je logeais en centre ville et mes afterworks étaient aussi en centre ville. Les filles et les femmes étaient belles et sveltes, les garçons et les hommes beaux et sportifs… . Je n’ai pas vu plus d’un obèse sur 1000 personnes.

              Après 1 mois je n’avais toujours pas trouvé d’appart’ et donc en attendant je suis allé loger pendant 3 mois en périphérie de Melbourne (Bell City pour les connaisseurs mais c’est toujours Melbourne) et j’ai donc pris tous les jours les transports en commun pour rejoindre mon bureau qui était à 10km. Population complètement différente : 1 personne sur 5 était en excès important de poids et bien 1 sur 20 énorme (+ de 120kg pour 1.70 maxi). Bien souvent des personnes occupaient 2 places dans le tramway.

              Ensuite j’ai trouvé un appart’ au sud de Melbourne en bord de plage… le cadre et les gens ressemblaient à Baywatch… Voilà pourquoi il ne faut pas regarder autour de soi.

              • L’activité appelle l’activité, et l’oisiveté est la mère de tous les vices.

                Qu’un rmiste couché devant sa télé, ou même un « petit salarié » s’empâte, je trouve ça presque logique dans nos sociétés modernes.

                • Le taux de chômage est de 4% environ en Australie. Il est certes plus élevé chez les obèses mais c’est une conséquence, pas une cause (sauf handicap en cercle vicieux) car les gros bossent aussi et souvent dans les take away, station services, transports…

                  • Il est certain qu’on ne peut pas comparer les deux pays et les mentalités de ses habitants, mais il y a quand même une corrélation entre le fait de se « laisser aller » dans son hygiène de vie et le rythme, l’intensité et le secteur professionnel avec tout ce que ça peut comporter comme paramètres. Celui qui a un petit boulot sera plus enclin à prendre du poids que le fonceur/bête de travail.

                    A mon sens. Et je dis ça
                    1. Sans que j’envisage que ce soit une vérité absolue (tout le monde connaît des contre exemples)
                    2. Sans critiquer les gens qui exercent des petits boulots: Déjà, ils travaillent 😀 et tant qu’ils ne crachent pas sur les gens qui réussissent parce qu’ils s’en donnent les moyens

                    • Il se trouve que vous ne remontez pas l’arbre des causes jusqu’à l’origine.

                      Avec le système d’assurance santé et social actuel personne n’est responsable de ses propres prises de risque puisque ce risque sera assumé par tous.

                      Pire même, celui qui sera en situation d’handicap par sa propre faute sera mieux assisté et bénéficiera de passe-droits.

                      La siolution n’est donc pas compliquée.

                    • Perdu, j’ai dit ça dans un autre commentaire il y a environ deux heures 🙂

                      Ça fait plaisir qu’on soit d’accord 😉

                    • ah voui… 😀 alors pourquoi en être revenu à la situation professionnelle (petits boulots etc…)

                    • Parce que j’étais parti pour n’argumenter que dans le cadre français, et vous avez abordé votre expérience et la question des gens qui bossent et qui peuvent eux aussi se laisser aller à divers niveaux 🙂

  • « The 97 loci account for ~2.7% of BMI variation, and genome-wide estimates suggest that common variation accounts for >20% of BMI variation. »
    http://www.nature.com/nature/journal/v518/n7538/full/nature14177.html

    Il suffit de lire l’abstract et se rendre compte que tout ce bazar rend compte de 3 % de la variation observée sur l’IMC. En pratique, c’est donc clairement négligeable.

  • Je me suis régalé de lire cet article truffé de sigle ango saxons rendant sa lecture pénible Paradoxe d’un pays qui a banalisé cette situation.
    Il faut dire que nous avons vécu avec ce fameux syndrome de Babinski Frölich adiposogénital génital rendant coupable les hormones de l’apparition de l’obésité . Cela a permis à des milliers de « gondolages » de se remplir les poches à bon marchè, avec moult bilans hormonaux parfaitement inutiles.
    À Mexico la situation est désastreuse aggravée par des possibilités démanger à chaque coin de rue de la mal bouffe écœurante

  • article et commentaires saisissants de franchouillerie, heureusement que Jesrad releve le niveau…

  • J’ai 2 garçons de 10 et 14 ans. L’un est sec et l’autre bien grassouillet. Ils mangent la même chose mais il faut avouer que le dernier qui ne mange pas plus que le plus grand a tendance à se prendre des petits en-cas sucrés supplémentaires. Donc oui le surpoids dépends d’une prédisposition à aimer les choses « riches » …

    • Oui je pense aussi qu’il y a une prédisposition à la connerie… et même que c’est héréditaire.
      A surveiller donc.

      • Prédisposition à la connerie , certes …mais qui jugera le juge ?

        • Rhooo, des fois la connerie c’est juste mathémathique.

          Ganerick nous dit que ses deux enfants ne mangent pas plus l’un que l’autre sauf l’un qui prend des encas supplémentaires…

          • Encore u ne évidence de ce genre et je vais finir par croire que la Joconde était un homme ( ce qui se chuchotte dans les milieux de Sachants ) !!!

            • Vous admettrez que le commentaire de Ganerick était vraiment débile

              Sinon pour votre question concernant « qui juge ? », c’est très simple, ce n’est ni vous ni moi, c’est Darwin…
              Chacun assume ses choix.
              Qui perd paie….

      • Super !! Après qq jours d’absence, je ne peux que constater les réactions à mon commentaire et notamment un « expert en tout » au pseudo bien naze (Gameover) qui ne sait pas lire entre les lignes trop content qu’il est de se prendre pour un être supérieur capable de juger les autres…
        Ma dernière phrase :  » Donc oui le surpoids dépends d’une prédisposition à aimer les choses « riches » … » semble être une évidence pour les purs produits de la sélection naturelle … mais à force de trop sélectionner on finit parfois « con…sanguin ». N’est ce pas GameOver ??

  • Je crains, à lire l’article et les commentaires, qu’il puisse être exprimé que l’obésité serait due à ce que ceux qui en souffrent bouffent trop et de la merde
    Et là ça n’est pas tellement très correct, voire mal
    Ce qu’il faut à ceux qui souffrent de cette « épidémie » c’est un suivit médico-psychologique avec medicationS (durable et coûteuse évidemment) mais certainement pas qu’ils fassent un (leger?) effort pour bouffer moins er de la cochonnerie (révérence gardé pour les moins chrétiens de nos lecteurs que nous saluons au passage) et qu’ils se bougent, un peu, le Luc

  • ok on a compris il y a la bouffe de qualité et la bouffe industrielle qui rend obèse…

    ce qui est insupportable est de considérer les gens comme des veaux…

    ceux qui deviennent obèses savent très bien pourquoi ils le deviennent , ils mangent trop et ne bougent pas..ils le savent!!!!

    et non le tabagisme n’est pas la faute des fabricants de cigarettes et oui les gens savent que c’est pas bon….

    zut alors…

    pourquoi ne pas mentionner aussi les aides sociales???

    juste assez pour rester à la maison…rien à faire sinon téloche et bouffe…dehors la honte ..

    • Bien sur que le poids dépend de l’équilibre entre les entrées et les sorties énergétiques.

      Maintenant, si VOUS contrôlez de manière consciente cette équilibre, vous êtes très fort.

      Une partie de l’explication moderne de l’épidémie d’obésité, c’est de comprendre l’obésité est une forme moderne de malnutrition, dans laquelle le régulateur de l’appétit reste en mode vorace, parce que la nourriture ingérée est déficiente en micro-nutriments.

      Responsabilisons les gens, certes, mais arrêtons les caricatures grotesques aussi.

      • « l’obésité est une forme moderne de malnutrition, dans laquelle le régulateur de l’appétit reste en mode vorace, parce que la nourriture ingérée est déficiente en micro-nutriments. »

        Autrement dit, 1/ je me bourre de hamburgers car je manque de vitamine C… et comme il n’y a pas de vitamine C dans les hamburgers, goto 1.

        Ca c’est du lourd.

  • Bon comme ça fait longtemps que je n’ai pas eu un point Godwin je souhaiterais indiquer que dans les camps de concentration il n’y avait pas d’obèse… ni même des personnes en surpoids… Le climat peut être ?

  • Les éthiopiens ont bien de la chance de ne pas avoir le gène de l’obésité.

  • Le jour où les gens sauront faire la différence entre héritabilité et hérédité sera un grand jour. Quelle tristesse quand je lis les commentaires. C’est le même genre de commentaires stupides qu’on peut lire à l’encontre de l’héritabilité du QI.

    L’héritabilité n’implique pas immutabilité. Mais les facteurs génétiques restent néanmoins bien réels. Additifs ou non. Même, d’ailleurs, si l’on admet la part environnementale de l’obésité, cela ne veut pas dire qu’il soit aisé de manipuler les variables environnementales (e.g., familiales) pour changer les tendances de l’obésité (ou celles du QI). Généralement, les études en « behavioral genetics » montrent bien que l’environnement est difficilement malléable. Certains trouvent même que les variables environnementales ont une composante génétique, qu’ils expliquent par ce qu’ils appellent la corrélation gène-environnement.

    • D’abord, essayez de taper les mots suivants sur google :

      « cherry-picking »
      « single study fallacy »
      « replication »
      « meta-analysis »

      Ensuite, essayez donc de lire l’article que vous venez de citer :

      Of course, the study was small and not a formal randomized trial, although it involved identical twins.

      Enfin, je dis ça, je dis rien.

      • oh vous avez raison là dessus, juste un attrapé avant de se coucher…

        fondamentalement de la connerie tout ça…obésité est d’abord trop manger et sédentarité…. alors certes on peut chercher des causes à l’épidémie

        • et une remarque en passant, une seule paire de jumeaux homozygotes suffit a affirmer que le tire de cet article est faux.

          et épidémiologie est à peine une science..pas de causalité… c’est essentiellement des stats et des corrélations ça donne des indices, ça permet de vérifier sir les hypothèses causales quantifiables sont valables pourquoi on laisse aller dans les médias des résultats d’études en laissant à penser qu’on tient une  » cause »…
          ou sont les épidémiologistes pour dire ne vous emballez pas?

          tiens et un registre TRES similaire où sont les climatologues pour dire François tu dis des conneries là?

          Je veux bien qu’il faille gagner sa croute…mais pas sur le dos de la science.

        • Votre discours est tellement décousu. Faites un effort, si vous voulez qu’on vous réponde adéquatement.

          Sur ce que dit votre premier commentaire, à savoir que l’obésité consiste à trop manger, vous n’avez jamais pensé que les comportements humains pouvaient justement avoir des facteurs génétiques ?

          Robert Plomin, Thomas J. Bouchard Jr., Matt McGue, John C Loehlin, David C Rowe, … ces noms… ça vous dit quelque chose ou pas… ?

          Puis, j’ai toujours trouvé idiot l’argument comme quoi « la corrélation ne prouve pas la causalité ». J’ai écrit des articles sur ces âneries, sur le fait que la plupart des gens prétendent que les analyses de corrélations ne servent à rien. Mais il y a des moyens courts et faciles pour s’y prendre. Jugez plutôt. Quand on ne trouve pas de corrélation, quelle est la probabilité qu’il existe une causalité ? Faible. Quand on trouve une corrélation, que sait-on de la probabilité qu’il existe une causalité ? Qu’elle est supérieure à zéro, tant que le modèle de corrélation n’est pas réfuté par un autre modèle où la corrélation disparaît tout à fait. Ceci pour dire 1) qu’il n’existe pas de causalité sans corrélation et 2) que la réfutation d’une corrélation (et de la probabilité qu’il existe une causalité) doit se faire par comparaison entre modèles statistiques. Or ce qui est intéressant avec 2), c’est que plus vous échouez à réfuter le modèle de corrélation, et plus la probabilité que la causalité n’existe pas diminue.

          Vous voyez, mon cher, la différence entre vous et moi, c’est que je comprends les stats. Et à quoi ils servent. Ceux qui tiennent les mêmes propos que vous sont des gens qui n’y comprennent rien du tout.

          Néanmoins, je pense qu’il y a quelque chose de plus important. Il me semble que c’est lorsque le résultat contredit la thèse préférée du lecteur que celui-ci commence à se rebiffer et à balancer des absurdités du style « corrélation n’est pas causalité ». Mais dans le cas où le résultat est conforme à sa thèse, le lecteur réagira en disant « ah ouais, merci, je le savais déjà ». Vous voyez ce que j’essaie de vous dire, non ?

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