Conseil à mes amis Allemands : quittez vite l’euro !

Pour l’Allemagne, la politique du Pirée est la pire des politiques.

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Conseil à mes amis Allemands : quittez vite l’euro !

Publié le 31 janvier 2015
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Par Serge Federbusch.

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Bien chers Teutons,

Pour vous, l’heure est grave. Coup sur coup, on vous a conviés à deux parties de bonneteau jouées par les pays dits du Sud sous le regard complice des institutions européennes qui servent de «barons», selon le vocabulaire en vigueur pour ces attrape-nigauds.

Cela a commencé par la draghinade dite de l’assouplissement quantitatif. À raison de 60 milliards d’euros par mois, la BCE et les banques centrales de l’Euroland vont racheter de la dette publique. On remarquera d’abord que la BCE ne prend à sa charge qu’un cinquième de l’opération. L’essentiel du risque sera logé dans les comptes des banques centrales nationales. Voilà une forme discrète de détricotage du système monétaire commun.

Bah, l’essentiel, nous dit-on, est que les banques commerciales seront incitées à réorienter leurs prêts vers les entreprises et les particuliers, ce qui réduira les taux d’intérêt pratiqués. Hum… curieusement, ces taux sont déjà au plus bas et quelques dixièmes de points en moins n’auront que peu d’impact. Aux États-Unis, Mecque du « Quantitative easing », ils sont d’ailleurs plus élevés qu’en Europe. Mais passons…

Et espérons que les banques commerciales, censées prêter davantage, ne préfèrent pas tout simplement se délester de leurs obligations d’État les plus douteuses sans distribuer quelque crédit supplémentaire que ce soit. Après tout, rien ne les y oblige et leur rentabilité actuelle est déjà correcte. Il faut dire que les États leur ont racheté une grosse partie de leurs créances pourries. Le crime est presque parfait.

Depuis trois ans, la relance de l’activité, notable en Amérique, moindre en Grande-Bretagne et qui donne déjà des signes de faiblesse au Japon, est due à la baisse des devises de ces pays autant qu’à la création monétaire. Tout comme le recul du chômage est lié à des réformes du marché du travail. La BCE aurait pu doper l’économie européenne en rachetant du dollar, du Yen et du Sterling, ce qui aurait assuré une dépréciation de l’euro vis-à-vis de l’ensemble de ces monnaies et pas seulement du dollar. Mais elle a préféré prendre un marteau pour partir à la chasse aux mouches.

Admettons même que l’activité soit légèrement ragaillardie par la planche à billets. Que vont faire les États cigales, soulagés des milliards qu’ils n’auront pas à faire avaler aux marchés ? Aucune réforme structurelle nouvelle n’est envisagée. Si l’on prend l’exemple français, une fois suspendus les colifichets de Macron, Hollande est bien décidé à ne plus toucher à rien pour ne pas s’attirer les foudres de l’aile gauche du parti socialiste. Le chemin est long d’ici la présidentielle, surtout quand on fait du surplace… Et le gouffre sans fond des subventions aux régimes spéciaux, des allocations en tout genre et des dépenses d’administrations pléthoriques n’est pas prêt d’être comblé.

Dans ce contexte, le cas grec est on ne peut plus inquiétant pour vous, chers Allemands.

On distrait actuellement l’opinion avec la dette hellène. Le FMI et la BCE ne veulent pas renoncer à leurs créances ni même les ré-échelonner pour cause de statuts. Ce sera donc aux États européens de s’y coller et ils devront y griller une partie de la facilité de financement que la BCE va leur offrir. On fera beaucoup de mimiques et de grimaces mais, comme la coalition internationale de technocrates qui nous gouverne ne veut pas perdre ses jobs, on finira sans doute par trouver un accord.

Certes. Mais Tsipras n’est pas arrivé au pouvoir avec ce seul programme de renégociation des dettes. Il a aussi annoncé une vaste régalade d’emplois publics, de hausse de salaires et de dépenses électoralistes diverses. Sauf à perdre très rapidement tout crédit et le contrôle du parlement, il va devoir les mettre en œuvre. Les difficultés grecques reviendront dare-dare et le déficit budgétaire repartira à la hausse, rendant inévitable une nouvelle crise de la dette à moyenne échéance.

Ce petit jeu finira par lasser les marchés et l’étau dans lequel est prise votre épargne, amis Allemands, se resserrera. La baisse de l’intérêt doublée d’une baisse de l’euro siphonnera une bonne partie des économies que vous avez durement constituées. Pas terrible, pour un pays qui compte tant de retraités dont le capital est davantage investi en produits financiers qu’en immobilier… Pour vous, la politique du Pirée est la pire des politiques.

Bref, amis Allemands, il serait temps d’envisager la poudre d’escampette. Si vous retrouvez votre bon vieux mark, vos exportations en souffriront peut-être mais elles sont tellement vigoureuses aujourd’hui que le problème est bénin pour longtemps. En revanche, votre épargne sera à l’abri et votre capital se valorisera face à tous ces méridionaux laxistes.

Mais ces derniers ne vous en voudront pas ! Conservant un euro déprécié, ils n’auront pas à renégocier leur dette avec des créanciers floués, au contraire de ce qui se produirait s’ils rétablissaient franc, lire, peseta ou drachme. Avec une banque centrale définitivement à leur solde, ils pourront redécouvrir les délices de la dévaluation compétitive, qui répugnait peut-être aux Pères-la-rigueur mais qui, ma foi, produisait davantage de croissance et mettait plus directement les gouvernements devant les conséquences de leur impéritie. L’inflation est une fièvre, l’endettement un cancer. Et, de deux maux, il faut choisir le moindre.

Chers amis Allemands, n’écoutez pas ceux qui vous parlent de solidarité européenne. Soyez libéraux : c’est en défendant vos intérêts personnels que vous œuvrerez à l’intérêt collectif. C’est notre alternative pour l’Allemagne.

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  • Le gouvernement allemand avait le pouvoir d’empêcher que la BCE ne se livre à des rachats de dettes publiques et des QE qui sont en violation avec ses statuts or malgré ses déclarations et rodomontades vis à vis des PIGS il a approuvé des deux mains le changement de statut de la BCE.

    On présente souvent l’Allemagne comme un modèle de vertu en matière de gestion, or c’est bien l’Allemagne qui a foulé en premier au pied les critères de Maastricht soutenue qu’elle était par la France pour enfoncer allègrement le plafond du ratio dettes/PIB à 60% et le déficit à 3% du PIB.

    Mais l’Allemagne tout comme les autres grosses économies de la zone Euro (France, Italie, Espagne) est hyper endettée et à des engagements futurs faramineux et n’a sur ce point là pas grand chose à envier à la France.

    L’Allemagne doit sa bonne santé économique en partie aux réformes Schroder (mais qui sont bien insuffisantes pour régler à long terme les problèmes financiers de l’état Allemand), mais surtout à l’euro qui est une monnaie pour elle sous évaluée et sur évaluée pour ses principaux clients.

    Si l’Allemagne quitte l’euro elle verrait sa monnaie s’apprécier immédiatement de 20% et se trouverait en grande difficulté voyant sa compétitivité fortement dégradée face à ses principaux concurrents européens et une bonne partie son outil industriel exportateur qui aujourd’hui fait sa force se retrouverait non rentable.

    L’Allemagne en acceptant les changements de statuts de la BCE s’est offert du temps pour se réformer et il serait grand temps qu’elle s’attable à régler ses propres problèmes mais pour l’instant nous n’assistons de sa part qu’à un cramage de pognon public à grande échelle avec en plus des résultats désastreux notamment sur le plan énergétique.

    L’Allemagne est un soit disant « colosse » mais au pieds en carton-pâtes et qui est certainement l’économie de la zone Euro qui a le plus à perdre actuellement à quitter l’euro.

    La social-démocratie allemande ne vaut guère plus cher que la française et faute de réformes en profondeur elles feront toutes les deux faillites ou payeront leurs dettes en monnaie de singes grâce à l’euro.

    • mais surtout à l’euro qui est une monnaie pour elle sous évaluée et sur évaluée pour ses principaux clients.

      Depuis le temps …

    • « nous n’assistons de sa part qu’à un cramage de pognon public à grande échelle avec en plus des résultats désastreux notamment sur le plan énergétique »

      Etant déjà à l’équilibre budgétaire, il lui suffit de renoncer à ses lubies escrologistes pour ne plus avoir besoin du tout des marchés. De plus en plus rares, les bons allemands vaudront de plus en plus cher car dans un monde de QE à gogo, dans un monde de suicide monétaire, la sécurité financière n’a pas de prix et les investisseurs raisonnablement angoissés sont prêts à payer pour l’obtenir (taux nominaux ou réels négatifs).

      L’Allemagne est à ce titre le seul pays de la zone effectivement souverain, loin des discours des politiciens de pacotille gréco-franchouilles qui fantasment vainement la souveraineté alors qu’ils ont placé leurs pays respectifs dans les mains des créanciers pour simplement survivre. L’Allemagne est le seul pays qui peut décider de sortir de l’euro à son avantage. Mais elle ne sera pas seule : les pays qui voudront éviter la ruine la suivront, solidement arrimés à sa bienfaisante zone de prospérité.

      Et ne nous racontons pas d’histoire à propos des exportations : même si l’Allemagne sort, elle continuera d’exporter chez nous car nous avons désespérément besoin d’acheter sa production, à n’importe quel prix, parce que nous sommes infoutus de faire aussi bien qu’eux, ni même de faire du tout, pour cause de plusieurs décennies de collectivisme débridé.

      La fin de la folie socialiste n’a jamais été aussi proche.

      • @cavaignac « la fin … proche » : si seulement. …

      • L’Allemagne a piqué nombre de part de marché à ses concurrents européens grâce à l’Euro, quitter l’euro c’est pour elle perdre un énorme avantage sur ses concurrents.

        L’état Allemand est endetté jusqu’au cou, et ne pourra faire fasse à sa dette réelle (engagement futur compris ) d’environ 9000G euro soit 400% de PIB sauf a honorer ses paiements en monnaie de singe.

        Ce sont toutes les sociales démocraties européennes qui sont aux abois et si l’Allemagne a un bilan légèrement plus flatteur que celui de la France, elle reste elle aussi bien malade et son gouvernement verrait d’un bon oeil de payer ses dettes en monnaie de singe.

        La fin de la folie socialiste ne s’arrêtera que par manque d’argent des autres et ce moment a été reporté grâce aux actions concertés des gouvernements de la zone euro, pour donner un tout nouveau rôle à la BCE monétiser les dettes.

        • « perdre un énorme avantage sur ses concurrents » : quels concurrents ? Où çà, des concurrents ? Arrêtez de vous leurrer ! Pour subir les effets d’une guerre monétaire, encore faudrait-il que les concurrents existent ! Si les Allemands prennent des parts de marché, ce n’est pas à cause de l’euro, c’est parce que, eux, ils bossent dur, vite et bien.

          J’ajoute qu’une guerre monétaire est généralement suivie d’une levée de barrières douanières. Et en cas de guerre douanière, devinez est en position favorable : le pays doté d’une monnaie forte et désirable, acceptée partout dans le monde, ou le pays doté d’une monnaie misérable dont personne ne veut ? Quand la France, revenue au franc-PQ, devra quémander quelques dollars pour payer ses importations de survie, ou quelques marks venant de la zone européenne prospère, qui va se trouver durement rationné ? « Ah, si on avait su ! » se plaindront les neuneus ruinés, avant de s’inventer des boucs émissaires pour purger leur frustration, sur l’air bien connu du « On nous a menti ».

  • Assez d’accord avec l’article mais la baisse de l’euro est surtout un retour à la normale après des années de QE américains et autres pour lesquels les retraités allemands n’ont rien à voir. Après s’ils ont acheté de la dette Grecque, ils ont pris un risque tant pis pour eux. Je ne plains pas les investisseurs qui prêtent à 10% et viennent pleurer lorsque l’on ne les rembourse pas. Sur le prêt de l’état allemand à la Grèce il faut bien voir que c’est principalement pour payer les banques et assurances notamment allemandes qui ont eu la stupidité d’acheter de la dette Grecque. A un moment chacun doit prendre ses responsabilités, l’obligataire n’est pas sans risque.

    • « un retour à la normale » : il est fort celui qui connaît la « norme » en la matière. A priori, la seule norme, c’est le dernier cours du change du jour, inconnu la veille.

      « chacun doit prendre ses responsabilités » : il y a quand même une nuance essentielle. Perdre ses créances en cas de faillite est acceptable dès lors que la faillite est involontaire, subie par le débiteur. En revanche, nul n’ignore qu’un Etat ne fait jamais faillite : il fait défaut volontairement. Il ne s’agit donc pas d’un risque économique à proprement parler mais d’un crime. Le défaut d’un Etat n’est rien d’autre qu’une fraude à grande échelle nécessitant des sanctions sévères mais justes… mais sévères quand même.

      Pour cette raison (et bien d’autres encore), il convient d’interdire définitivement les dettes publiques.

    • Fred: « Je ne plains pas les investisseurs qui prêtent à 10% et viennent pleurer lorsque l’on ne les rembourse pas. »

      Comme pour les subprimes l’état a joué un rôle crucial à force d’incitations, de grands discours et de signatures. Les établissement français sont engagés à hauteur de 45 milliards mais c’est bien l’argent des citoyens, le tiens y compris qui est gagé là-bas par la grâce des politiques.

      Sans ses manipulations la Grèce n’aurait plus trouvé aucun investisseur à des taux raisonnable et aurait été obligée de faire des réformes drastique depuis longtemps.

      • les chinois, qui apparemment ne savent plus quoi faire de leur arg… pardon dollars, sont venu au secours des grecs, mais siriza envisage de torpiller la privatisation du port du piré … aider des gens qui mordent la main qui les aide, ça risque de pas les reprendre …

      • C’est dingue cette propension des « capitalistes » à venir en aide aux communistes. En un siècle, ils n’ont tiré aucune leçon sur ce qu’il faudrait faire, à savoir les crever tout seuls dans leur merde. Cuba et la Corée survivent car ils trouvent toujours des idiots utiles pour les défendre.

  • Pourquoi l’Allemagne devrait elle quitter l’euro ???? C’est à la Grèce de dégager si elle est pas contente, et elle s’écroulerait direct.
    On a besoin de l’Allemagne, on peut se passer des Grecs.

    • « On a besoin de l’Allemagne ».
      Comme les Grecs ont besoin de l’Allemagne. Mais il vient un moment où l’Allemagne a plus besoin d’air que de nous…

    • Exact Sweeping et en même temps la Grèce vu que ses nouveaux dirigeants sont fan de la Russie et de ses nationalistes devrait adopter le rouble est de couler en même temps que la Russie.

      D.J

    • Si l’Allemagne décide volontairement de quitter l’euro, ce sera moins à cause de la Grèce que de la France. C’est même à se demander si l’Allemagne n’a pas fait exprès de laisser faire le QE, tout en imposant la fragmentation des dettes entre les banques centrales nationales, pour concrétiser la menace d’ici quelques mois.

  • Si l’Allemagne retourne au DM, elle se retrouve dans la situation suisse actuelle, le CHF a décroché de l’Euro, à moins de baisser tous les salaires suisses, c’est la chute des exportations.

    La dette de guerre allemande vis à vis de la Grèce dont l’état a été pillé n’est toujours pas réglée juridiquement, ce qui aurait dû être fait lors de la réunification allemande. L’Allemagne demande le remboursement des dettes quand elle même a fait défaut plusieurs fois, ou a été exonérée par ses créanciers.

    Un peu facile se poser en donneur de leçons de dire faites ce que je dis, mais pas ce que je fais. Par ailleurs, la politique allemande d’excédents commerciaux est mercantiliste, la zone euro est en excédent commercial, il est complètement absurde de demander à la zone Euro d’accroitre encore ses excédents commerciaux.

    • LOL, la dette de la WW2, et pourquoi pas faire payer les dettes que la France avaient envers l’Algérie au 19ème siècle en, ajustant à l’inflation ? Tant qu’à faire 😉

      • Relire Jacques Marseille…
        Qui s’est envolé à l’indépendance, qui s’est effondré? Trente glorieuses, pétrole?

    •  » Si l’Allemagne retourne au DM, elle se retrouve dans la situation suisse actuelle, le CHF a décroché de l’Euro, à moins de baisser tous les salaires suisses, c’est la chute des exportations  »

      Il y a quelques années pour Marine Le Pen l’Euro fort était la cause du manque de compétitivité du secteur d’exportation de la France alors que dans la même période les exportations allemandes se portaient à merveille. La monnaie forte n’est pas toujours un problème en soit c’est sa stabilité qui rassurent les investisseurs et c’est surtout le socialisme qui ne les rassurent pas.

      D.J

      • « c’est sa stabilité qui rassurent les investisseurs et c’est surtout le socialisme qui ne les rassurent pas »

        Eh bien la Suisse a un problème, sa monnaie n’est plus stable, elle monte trop haut, l’Allemagne aura le même problème si elle sort de l’Euro, sa monnaie fera un saut en l’air en peu de temps. Il lui faudra baisser ses salaires ou acheter des obligations d’autres pays. Baisser les salaires c’est compliqué et les syndicats des industries exportatrices allemandes sont puissants, bien plus qu’en France, pas sûr qu’ils acceptent…

        Mais, je pense que l’Allemagne doit cesser de rester assise entre 2 chaises, si elle veut conserver sa conception économique monétaire, alors qu’elle l’assume et qu’elle sorte de l’Euro plutôt que de participer à la cacophonie actuelle.

        • le prix suisse s’oublie, la qualité suisses reste !

          Je ne me fais pas beaucoup de soucis pour l’économie suisse.

          • Ben c’est pas ce que pensent les patrons de boites suisses qui commencent à voir que leurs commandes baissent, eux ils s’inquiètent.

            • L’exportation suisse vers la zone euro, c’est 20% si je ne m’abuse donc ce ne sont pas tous les patrons et ce n’est pas 100% des 20% qui disparaissent.
              Ma rolex à 10keuros va me couter 12K. De toute façon, c’était déjà 10 de trop pour moi …

              • Le CHF décroche de l’Euro et aussi des autres monnaies de l’UE qui est son principal marché :

                78,2% des exportations se font à destination de partenaires européens (membres ou non de la zone euro).

                http://www.bilan.ch/argent-finances-plus-de-redaction/10-secteurs-plus-impactes-fin-taux-plancher

                • Et toutes les importations se font à bas prix. Énergie, matière première etc. etc. voilà qui va réduire les couts de productions.

                  • Ah oui, c’est magique ! Comme si les patrons des boites suisses n’y avaient pas pensé… Figurez vous que ce ne sont pas des perdreaux de l’année et qu’ils intègrent aussi ce type d’anticipations, et malgré tout ça ils sont pessimistes. Vous devriez aller leur proposer vos lumières, ça les rassurerait certainement.

                    Vous pensez bien que les directeurs financiers des entreprises sont au courant des effets de change et des coûts de couverture de risques sur leurs bilans.

                    • liom: « Ah oui, c’est magique ! »

                      Non, c’est votre catastrophisme qui est magique, je n’ai pas souvenir d’une seule année en Suisse ou il n’y avait pas de crise « grave », ce n’est ni la première ni la dernière et la Suisse caracole toujours dans le peloton de tête mondial.

                      L’économie suisse est très libérale, donc très adaptative, les exportations ne sont de loin pas le premier secteur et la haute valeur ajoutée (luxe, précision) le rend moins sensible au prix tandis que la baisse du prix des importations va dynamiser tous les autres secteurs.

                      liom: « Eh bien la Suisse a un problème, sa monnaie n’est plus stable »

                      Non c’est l’euro qui est pourri et qui décroche plombé par des pays comme la France dont les surcouts de production du a leurs état surendettés sont monstrueux.

                      A coté de l’état français qui est un cancer en train de pourrir toute l’économie le franc Suisse fort c’est du pipi de minet.

                    • Ilmryn DJ

                      N’empêche que les exportations suisses se font dans l’UE à 80% et le CHF décroche vers le haut par rapport aux autres monnaies où elle exporte. Vous avez peut être remarqué que depuis 2008 l’UE subit une crise éco systémique magistrale, c’est un peu différent des périodes précédentes. Ce sont les faits, pas une croyance ridicule que la Suisse est sur une autre planète et que la faible élasticité prix de ses produits suffirait à l’immuniser des problèmes de ses clients étrangers. Mais face à des idéologues bornés comme vous, aucun argument rationnel ne peut convaincre.

                    • liom: « Vous avez peut être remarqué que depuis 2008 l’UE subit une crise éco systémique magistrale »

                      Oui elle s’effondre sous le poids des états très mal géré comme la France et les réfugiés économique affluent aux portes de la suisse.

                      En 2015 l’état français empruntera encore 45% de son budget (188 milliards sur 410 milliards), je vous suggère plutôt de vous inquiéter de ce qui va arriver quand les taux d’intérêts vont remonter.

                      liom: « et le CHF décroche vers le haut par rapport aux autres monnaies où elle exporte »

                      Vous êtes bouché, le CHF est stable par rapport à l’or, c’est l’euro qui se tranforme en monnaires de singes.

                      liom: « Mais face à des idéologues bornés comme vous »

                      C’est cela oui.

                    • L’USD a repris des forces ces derniers mois.

                    • Si vos clients s’appauvrissent (l’euro baisse, donc le pouvoir d’achat des europeens baisse), vous pouvez soit baisser vos prix (faire baisser le franc Suisse, ce que faisait la BNS), soit trouver de nouveaux clients. Une seule de ces deux solutions est viable a long terme, et saine pour votre economie.

                    • F. Bastiat : « vous pouvez soit baisser vos prix »

                      Dans une économie libérale comme la Suisse, il y a pleins de manières de baisser le prix sans toucher à la monnaie.

                      Les marges sont bonnes, les fondamentaux solides, les matières premières et l’énergie baissent, le contexte « de crise » ressentie bloque pour un temps les velléités de « redistribution équitable des gains », met la pression sur les augmentations de salaire, etc. etc.

                      A force d’additionner quelques pourcents ici et là, je ne me fais aucun souci pour la compétitivité à moyen terme des produits suisse. Par contre le marché du travail risque une crispation.

        • @ liom,

          Ne dites pas n’importe quoi; la stabilité d’une monnaie se juge sur la durée et non au lendemain d’un évènement comme celui quand la BNS quand il a supprimé le taux planché.

          D.J

          • Non, la stabilité d’une monnaie n’a pas d’intérêt intrinsèque quand des chocs d’ampleur séculaire comme maintenant surviennent. Racontez pas de conneries, la Chine, le Japon, les US, la GB, la BNS mènent des politiques monétaires expansionnistes, et maintenant la BCE. Vous vous croyez plus malin que tous ces banquiers centraux, prétentieux.

            • liom: « quand des chocs d’ampleur séculaire comme maintenant surviennent. »

              De quel choc « d’ampleur séculaire » parles-tu ?

              • Euh… tu vis sur quelle planète ? T’es comme F Hollande qui s’imagine que la croissance va revenir avec le père Noël, qu’on est juste dans des fluctuations d’ordre classique. Complètement à côté de la plaque…

                • Je vois au moins cinq ou six problèmes potentiellement graves petit prédicateur apeuré. Comme tu as l’air d’avoir découvert le monde la semaine passée, je me demandais auquel tu fais référence exactement ?

  • La politique du Pirée est la pire … ou le Drachme n’est pas un drame :mrgreen:

    On a nombres de solutions :

    a) la Grèce nous fait la grâce de reprendre le Drachme sans le moindre drame …
    b) l’Allemagne quitte l’Euro et marque le coup avec un Mark …
    c) l’Allemagne et d’autres pays du Nord font un Euro nord, un vrai avec un bac à sable strictement délimité avec votations unanimes des pays pour en modifier les contours.

    Je n’ai rien contre b) mais si la confiance en la nouvelle monnaie n’est pas là, il ne faudra pas se plaindre que les entreprises allemandes exportent encore plus.
    L’or s’est envolé, ce n’est pas pour rien.

    • « sans le moindre drame »…
      Ca fait quand même une croix sur 40 à 80 milliards — suivant les estimations — que nous leur avons imprudemment prêtés. Disons 2000 euros par contribuable à l’IR, au moins. Les pigeons, ce seraient ceux qui n’ont pas eu le culot d’en demander autant.

      • Oui, mais une dette reste une dette.
        Pour « sauver » 40 à 80 milliards gaspillés, vous ne voulez quand même pas en cramer 50 ou 100 ?

        • +100 @MichelC . Mais malheureusement, les Grecs resteront bien sûr … tout comme nous évidemment, ce sont les autres qui partiront.

        • Moi, bien sûr, je ne veux pas cramer un centime de plus. Mais il pourrait bien y avoir, du côté du quartier des ministères, des gens qui se disent que puisque ça ne sera pas cramé pour tout le monde, autant se dépêcher avant que le contribuable ne comprenne ce qui se passe du côté de ses poches.

  • Attention, quand on dit « les pays méridionaux » :
    les Espagnols ont fait des réformes, ont créés 274000 emplois en 2014 et ont désormais de la croissance. Les Italiens ont fait quelques réformes mais leur budget « hors dette » est en bénéfice, donc la dette est en mesure de se résorber selon croissance.

    Seule la France pose un réel et gros problème en dehors de la grece, car le Portugal à aussi fait des réformes qui produiront leurs effets à un moment ou un autre.
    Donc « pays méridionaux » est juste une appellation de novlangue pour dire France

    •  » les Espagnols ont fait des réformes, ont créés 274000 emplois en 2014 et ont désormais de la croissance. Les Italiens ont fait quelques réformes mais leur budget « hors dette » est en bénéfice, donc la dette est en mesure de se résorber selon croissance.  »

      Avec les débiles mentaux de Podemos qui pourraient bien gagner les prochaines élections, l’Espagne risque bien de rejoindre le club bien fermé des économies socialistes qui font toujours faillites.

      D.J

      • Je reste optimiste et me dit que le retour réel de la croissance et de la création d’emploi favoriseront le parti au pouvoir, il suffit pour le parti de Rajoy de montrer son optimisme et des statistiques massives, montrant que les réformes structurelles portent bien leur fruit, je pense qu’ils vont regarder la Grèce et vont bien imaginer une stratégie de contre-attaque.
        Et puis si Syriza se plante dans les mois à venir (après tout ça commence déjà mal) il y aura une belle ligne d’attaque contre Podemos.

    • Je suis pas aussi optimiste pour le Portugal, le pays est très âgé et sa population jeune émigre massivement tandis que les immigrés ont ces dernières années décidé de repartir, sans oublier que le niveau d’éducation de la population est terriblement faible alors que les jeunes qui partent sont majoritairement éduqués, ça va être très difficile pour le Portugal de croître, même avant la crise c’était déjà très faible alors avec les problèmes actuels…

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Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

Ce vendredi 2 février, les États membres ont unanimement approuvé le AI Act ou Loi sur l’IA, après une procédure longue et mouvementée. En tant que tout premier cadre législatif international et contraignant sur l’IA, le texte fait beaucoup parler de lui.

La commercialisation de l’IA générative a apporté son lot d’inquiétudes, notamment en matière d’atteintes aux droits fondamentaux.

Ainsi, une course à la règlementation de l’IA, dont l’issue pourrait réajuster certains rapports de force, fait rage. Parfois critiquée pour son ap... Poursuivre la lecture

Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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