Les anticonceptionnels : un autre gigantesque scandale sanitaire à l’horizon ?

La fertilité masculine diminue dramatiquement et les ovules des femmes sont de moins en moins capables de produire un embryon viable. L’effet du Bisphénol A en est la cause.

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Les anticonceptionnels : un autre gigantesque scandale sanitaire à l’horizon ?

Publié le 29 janvier 2015
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Par Jacques Henry.

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Cette fois, le scandale pourrait être d’ampleur planétaire et les malthusiens de tous bords, y compris les écologistes, Greenpeace en tête, vont pouvoir se réjouir ! La fertilité masculine diminue dramatiquement et les ovules des femmes sont tout simplement inutiles car de moins en moins capables de produire un embryon viable. Parallèlement l’ensemble de la population se dégrade au niveau des facultés intellectuelles en raison d’interconnexions neuronales défectueuses, tout pour plaire !

C’est en étudiant l’effet du bisphénol A (BPA) sur la maturation des gonades au cours de la vie fœtale et leur fonctionnement durant l’âge adulte qu’une équipe du Centre de Biologie Reproductive de l’Université de l’État de Washington à Pullman dirigée par le Docteur Patricia Hunt que l’idée lui est venue de comparer les effets de cet additif universellement utilisé pour la production de matières plastiques et de films à usage alimentaire ainsi que de papier thermosensible avec les effets du 17-alpha-ethynyl-estradiol (EE), l’un des anticonceptionnels les plus utilisés dans le monde.

Car la situation est devenue plus qu’alarmante. Par exemple au Danemark, plus de 40 % des hommes produisent un sperme qui dévoile qu’ils sont tout simplement stériles. Non seulement les spermatozoïdes sont déficients mais leur nombre est devenu ridiculement faible. Tout ça parce que durant la vie fœtale, c’est-à-dire lors de la formation des testicules, ces derniers ont été exposés à des perturbateurs endocriniens comme le bisphénol A mais pire encore par l’EE résiduel qui se retrouve maintenant partout sur la planète y compris dans les eaux dites minérales conditionnées dans des bouteilles qui, en plus, dégagent du BPA, car ce produit de synthèse, je veux parler de l’EE qui enrichit les laboratoires pharmaceutiques n’est pas dégradé par le traitement des eaux résiduaires.

Pour comprendre comment cette catastrophe sanitaire planétaire a pu apparaître, il faut faire un petit retour sur le processus de la conception. Les gamètes femelles sont constituées d’ovules qui ne possèdent que la moitié du patrimoine génétique. Ces ovules en nombre limité se forment au cours de la croissance fœtale. Du côté des gamètes mâles, et c’est là où se situe le problème le plus critique, les spermatozoïdes proviennent de cellules germinales diploïdes et un processus appelé méiose réduit de moitié le nombre de chromosomes lors de la maturation des spermatozoïdes. Au moment de la conception chaque moitié des chromosomes s’apparie avec son correspondant pour former un embryon, ce qui est communément appelé un œuf qui aura 2n chromosomes.

Or les perturbateurs endocriniens genre bisphénol A ou EE perturbent aussi durablement la méiose testiculaire. Il y a tout lieu de penser que le bisphénol S présente la même activité monstrueusement délétère pour l’avenir de l’humanité. Pour les femmes, le mal est déjà fait dès la naissance et avec un peu de chance, au moins un ou deux ovules sont encore en bon état. Mais chez les hommes la situation ne fait que s’aggraver avec le temps : la qualité du sperme diminue de 2 à 3 % chaque année, que ce soit en Europe, au Japon ou aux USA… Tout simplement effrayant. Le syndrome s’appelle la dysgenèse testiculaire et il semble maintenant prouvé qu’il soit acquis durant le développement fœtal et qu’il soit irréversible. C’est en tous les cas ce qu’a montré l’étude très détaillée dirigée par le Professeur Hunt parue dans la revue à comité de lecture PlosOne (voir le DOI) en utilisant des souris. Comme certaines lignées de souris utilisées en laboratoire sont apparues insensibles aux perturbateurs endocriniens, des souris « sauvages » ont aussi été utilisées dans cette étude. La différence réside dans le fait que les lignées de souris établies pour les études scientifiques sont le plus souvent des animaux ayant subi durant des successions de générations une endogamie intense. Les souris « sauvages » constituent donc un modèle plus proche de l’homme car l’endogamie chez l’homme est proscrite en raison d’un certain nombre de tabous parfaitement justifiés. L’effet des perturbateurs endocriniens se fait sentir non seulement au cours de la maturation des spermatozoïdes mais il induit l’apparition de nombreux défauts au cours de la recombinaison des gamètes avec des appariements des chromosomes totalement erratiques. Les effets de l’éthynyl-estradiol sont décelables à des doses inférieures au milliardième de gramme, ce n’est pas encore homéopathique mais presque !!!

Les questions qui se posent à la lecture de cet article de PlosOne, disponible en ligne, sont très dérangeantes. Qu’on interdise les bisphénol A et S ainsi que les phtalates largement utilisés pour les bouteilles en plastique dites polyéthylène-téréphtalates (PET) de qualité supposée alimentaire pourrait remettre en question et très profondément l’ensemble de l’organisation de l’industrie agro-alimentaire.

Quelques exemples permettent de situer l’ampleur du problème : interdire les canettes métalliques, les emballages de lait, de jus de fruits et de bien d’autres aliments et boissons en carton comportant un liner intérieur contenant du BPA, interdire les pots de yaourt en plastique, interdire les films recouvrant les pizzas congelées et de multitudes autres aliments, le BPA se dissout tout simplement dans les graisses du fromage râpé et du jambon… et la liste est immensément longue, ce jusqu’aux bouteilles de shampooing ! Qu’on interdise les anticonceptionnels est une autre histoire qui risque de créer de profonds remous auprès de la gent féminine (et féministe) qui s’est habituée à ce confort promu par des Simone Weil par exemple, mais il peut apparaître urgent d’y songer.

Dans les deux cas de figure il s’agit quelque part de l’avenir de l’humanité et c’est beaucoup plus préoccupant que le réchauffement climatique global ou les OGMs ou encore l’énergie nucléaire et bien d’autres avancées technologiques, il s’agit tout simplement de la mise en danger de la perpétuation de l’espèce humaine, et pas seulement, car de nombreux animaux dont en particulier les poissons de rivière sont aussi concernés par cette pollution dévastatrice à l’échelle planétaire…

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  • Euh à la fin de l’article, je suppose que vous parlez de Simone Veil : dommage de confondre avec la philosophe Simone Weil (http://fr.wikipedia.org/wiki/Simone_Weil).

  • Comment ça une perte de qualité et quantité ?

    Que nenni….enfin, bon, peut être un peu.
    Ma femme ne s’est jamais plainte en tous cas.

    Sommes nous menacé d’extinction pour autant ?
    Même si, qui dit que notre espèce est plus valable qu’une autre ?

    Il y a bien des pans entier d’ecosysteme qui disparaissent tous les jours.
    Comme nous sommes en bout de chaîne, a priori les autres espèces végétales et animales peuvent très bien se passer de nous.

    Reste le seul probleme que je vois:

    Pouvons nous accepter notre propre disparition ?
    Ça depend…mais c’est un problème épineux pour un etre doué de conscience.

    La solution au problème serait évidente pour un animal moins évolué ou Meme un système informatique.
    La solution devient complexe avec un animal comme l’humain.

    Pourquoi toujours se compliquer la vie ?
    Vite, votons PS ou PC pour avoir notre dose !

    • Enfin disparaition….

      Le drame planétaire je veux bien, mais on est passé de 2.5 à 7Mds en un peu plus de 60 ans… Dont 1Mds sur les 15 dernières années…

    • Non, la vrai question est: pouvons nous ne pas tout interdire des qu’un bouffon ecrit le moindre truc alarmiste?

      Je ne vois aucune source dans cet article, ce qui deja me met la puce a l’oreille. Et enfin, un plaidoyer pour interdire tous les emballages plastiques, ce qui me met encore plus en alarme bullshit EELV.

      « les femmes n’ont desormais que 1 ou 2 ovules valides a leur naissance ». Ben putain, elles defient toutes les stats parce que la demographie aurait du s’effondrer avec un tel ratio!

      S’il faut industrialiser la reproduction in vitro pour que l’humanite survive, ca se fera. Et comme d’hab, toute tentative de reglementation sur le sujet produira des effets catastrophiques et ceux qui n’auront pas reglemente se porteront mieux, continueront a avoir des enfants, de maniere naturelle ou pas, et on les accusera de tous nos disfonctionnements… encore et toujours.

  • Arrêtez de vous plaindre : pour les écolonazis malthusiens et eugénistes, la dispartion de l’humanité (sauf eux, bien sûr), ne peut être que salutaire pour l’avenir de la planète.

    • Lapsus excusable chez le vulgum pecus, significatif de la culture de ces chercheurs que nous entretenons à grands frais et dont le savoir est tellement étroit, qu’il en est comme s’ils finissaient par par tout savoir au sujet de rien (Dixit Pr Boisdé CNAM)

      À part ça, si nous voyons d’un mauvais œil la disparition de notre espèce, peut-être serait-il bon (et temps) de limiter sa prolifération.

      Il n’est de richesse que d’hommes, selon Jean Bodin.

      Ne faites pas des enfants comme des lapins, Le Pape François.

    • Qui parle de disparition ? La limitation d’une prolifération irresponsable suffirait, par des moyens parfaitement éthiques, comme l’alignement des taux de natalité des plus pauvres (6, 8 et +) sur ceux des riches (2 et des poussières).

      L’écologie démographique, ou la démographie écologique en quelque sorte.

      NB – Mon précédent post faisait suite à celui de breizh le 29 janvier 2015 à 9 h 26 min

  • > au Danemark, plus de 40 % des hommes produisent un sperme qui dévoile qu’ils sont tout simplement stériles

    Citez vos sources. Cette seule remarque non sourcée jette sérieusement le doute sur le reste de l’article. 40% des hommes danois sont stériles ??

    • « Scandale d’ampleur planétaire », « dramatiquement », « ovules inutiles », « 40 % des Danois stériles », « catastrophe sanitaire planétaire », « monstrueusement délétère pour l’avenir de l’humanité » : on s’emballe, on s’emballe, Jacques! Une seule source citée : un article sur des souris. On est loin d’une étude épidémiologique de grande ampleur. Il ne faudrait pas tirer des expériences du respectable Professeur Hunt des déductions de santé publique, même si cela peut être plaisant de s’imaginer en lanceur d’alerte visionnaire. Votre article de Cassandre hurlante n’est pas au niveau de ce que j’aime lire sur ce site – sur lequel vous jetez un peu de discrédit, malheureusement.

      • tout à fait.
        En plus, le BPA apporte parallèlement beaucoup d’avantages en ce qui concerne la conservation des aliments. Les substituts sont pour l’instant, moins efficaces .
        Il faudrait évaluer le bénéfice/risque.

      • Avez vous un lien vers l’étude elle même, je ne trouve qu’un executive summary et aucune trace de la fameuse statistique ?

        • Un lien, non mais j’ai trouvé ceci:
           » The study, published in PLoS Genetics,  »
          Je ne l’ai pas lu car, oui, il s’agit d’une étude qui étudie l’éthinyl oestradiol, les bisphénol A (et peut-être S) mais les phtalates sont également suspectés.
          Si je suis convaincu que la concentration du sperme en spermatozoïdes a diminué, en général, dans nos contrées, pour l’avoir constaté dans ma pratique de plus de 30 ans, en accord avec des collègues urologues.

          Mais la médecine vit de « vérités statistiques », habituellement déstabilisantes, quand on n’est pas habitué. Comme: tous les fumeurs ne meurent pas d’un cancer du poumon ne contredit pas le fait que la cigarette cancérigène. Mais on sait bien que « la vie est injuste »!

          Donc si on démontre qu’une molécule est toxique, ça ne veut pas dire que ce soit la seule! Il y a encore des agriculteurs qui semblent avoir présenté plus de problèmes que les autres et encore bien des pesticides à étudier, par exemple.

          Faire un lien causal entre une « pathologie » et des « modes de vie » (sens large), est très difficile, compliqué, long, cher et les méthodes de recherche rigoureuses, pas faciles: il faut aussi « prouver » que ceux qui ne sont pas exposés ne présentent pas l’anomalie, tout en étant génétiquement comparables!

        • Cet article rapporte beaucoup de bêtises( pour un autre auteur, j’avais dit « connerie », mais il avait été vexé). Pour répondre un peu à votre question ,je vous suggère
          http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9l%C3%A9tion_de_la_spermatogen%C3%A8se
          Pas de bisphénol, le truc à la mode, mais peut-être% de Danois au atux de fertoilité bas. Mais, 65 000 naissances, taux de fécondité dans le peloton de tête en Europe. Peut-être aussi parce que 10 000 naissances de « mères étrangères »…. Comme en France, mais, chut!

  • D’après le titre je m’attendais à une alerte sur la contraception hormonale (« pilule ») largement diffusée… dont on retrouve la trace dans les eaux usées d’où des problèmes chez les poissons dit-on, mais surtout dont les effets dans la genèse de cancers, du sein notamment, sont rarement exposés…
    http://www.contrepoints.org/2014/09/14/178496-la-pilule-contraceptive-dangereuse
    Quel est le plus grave du bisphénol ou de la « pilule »?
    ou des vaccins, bien sûr?

    • Mon poisson rouge à muté en poisson femelle. Preuve évidente, s’il en est !

      Souvent, les écolos fument des gros joints ou se torchent à la bière. Apres ils viennent avec une étude sur des doses infinitésimales de produit chimique et autres traces de médicaments.

      Lien de cause à effet ?

  • Il y a un problème, des études prouvent les mutations de sexes poissons et sauriens aux everglades par des eaux usées pleines de oestrogènes qui ne se dissolvent pas dans les stations d’épurations. Le nombre de jeunes filles pubères dès 8 ans !!
    Un échec des centaines de millions dépensés dans les pubs pour le préservatif (avant qu’ apparaissent ces pubs : 190 000 avortements, après les pubs : 287 000 ??) un fiasco, masqué..
    Et plus de 120 000 avortements d’âge limite dépassé en Espagne et Hollande..(Plus de 407 000avortements…!!! Post Pub-)
    Le jour ou la France donnera les vrais chiffres, et ne voudra pas les taire pour qu’ils correspondent à leur dogme de gauche..
    On pourra parler et prendre des mesures !!
    A quoi cela sert aujourd’hui ??? On est dans un mensonge de chiffres énorme, qui nous empêche de réfléchir..Toute réflection basée sur des mensonges de telles ampleurs seraient futiles !

  • eh ben…

    ça fourmille d’éléments de preuves…

  • Durant l’Empire romain, la population du pourtour méditerranéen a diminué d’un tiers.

    L’Empire américain étant l’occurrence moderne, on discerne un leitmotiv qui revient.

    • Depuis le début de notre ère, avec ou sans les empires romains, US ou autres, la population mondiale est passée de 250 millions à bientôt 10 milliards. Et cette population n’était encore que de 1 milliard il y a un siècle.

      Pour approfondir cette réaction : http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com

      • Et quel rapport avec la toxicité de certaines molécules sur la production de gamètes chez l’homme et la femme?

        Il est clair qu’un article sur une étude, ce n’est pas destiné à être diffusé dans le grand public qui ne peut pas mettre cela en perspective. En médecine, pour seulement « lire » ce qu’il se publie, il faudrait plus de 36 heures par jour pour un lecteur comme un professionnel, déjà coutumier du vocabulaire et de sérieuses connaissances en biologie humaine et en sciences médicales!
        C’est un procédé (toxique) actuel qui fait que des « journalistes » montent une seule étude en épingle et en tirent de (fausses) conséquences définitives qui ne sont même pas affirmées dans l’étude: ces articles de la presse générale manquent bien trop de nuances et « oublient » trop fréquemment que dans les conclusions se glisseune phrase disant que « d’autres études seront nécessaires … ».

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