4 contre-arguments libéraux clés

Quelques idées de bon sens que tout le monde devrait avoir en tête chaque fois qu’une énormité économique est proférée par un politicien ou un journaliste.

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4 contre-arguments libéraux clés

Publié le 13 janvier 2015
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Par Emmanuel Bourgerie.

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S’il y a des sujets qui méritent amples discussions et débats, il y a en revanche une pléthore de clichés dans les débats politiques qui ont la vie dure. Sans développer une liste exhaustive de contre-arguments, voici quelques points que je considère comme clés, avec d’autres liens pour approfondir et rebuter les clichés les plus répandus. J’ai même une certaine difficulté à les qualifier d’arguments « libéraux » dans la mesure où – disons-le – ce n’est que du bon sens et un minimum de connaissance économique.

1. Rien n’est gratuit

Vous seriez surpris de voir à quel point la croyance en la gratuité des services publics est profondément ancrée dans les esprits populaires. Croyance qui est largement exploitée par les différents partis populistes, prompts à établir comme programme une liste de choses pour lesquelles les électeurs voudraient ne pas avoir à payer.

Pourtant, tout ce qui est fourni par l’État a un coût, à moins d’avoir des fonctionnaires bénévoles. L’État français est d’ailleurs d’une ingéniosité sans limite pour masquer les prélèvements en tous genres. Qui sait, parmi la population, que ce sont les cotisations qui paient la sécurité sociale ? Que les cotisations « patronales » existent ? Que ce ne sont pas les patrons qui les paient, mais les salariés ? Qui sait que l’impôt sur le revenu n’est payé que par la moitié des ménages français ? Qu’il est un des plus faibles d’Europe contrairement aux idées reçues ? Qui sait que la TVA représente le double de l’impôt sur le revenu ?

Donc, la prochaine fois que vous entendez « X devrait être gratuit », il faut comprendre « Au lieu de payer X directement à la caisse, vous allez payer un supplément d’impôt mais vous pourrez en prendre autant que vous voulez, il faudra payer des bureaucrates pour gérer ce système, et il faudra obéir à tout un tas de restrictions pour en obtenir. »

2. Taxer les riches ne rapporte que très peu

Et c’est communément admis, même parmi les intellectuels qui voudraient taxer les riches. Thomas Piketty, qu’on peut difficilement qualifier de capitaliste primaire, a lui-même reconnu dans son livre qu’une super taxe sur les riches ne récolterait pas énormément d’argent. Le but, explique-t-il, est purement dissuasif et non de financer les services publics.

J’y vois une raison assez simple : les super-riches sont beaucoup moins nombreux qu’on ne le croit. Ce n’est pas le « 1% » pour reprendre la formulation couramment admise, puisque pour faire partie des 1% les plus riches du monde il faut gagner approximativement le salaire américain médian. L’énorme richesse des ultra-riches est concentrée dans un cercle encore plus restreint, le « 0,1% » si vous préférez. Et si vous preniez tout, la somme peut paraître énorme au premier abord mais elle serait bien vite absorbée par les rouages de l’État, qui rappelons-le dépense 1200 milliards d’euros par an, soit 3,3 milliards par jour. La fortune des ultra-riches ne parait énorme que parce qu’elle est concentrée en quelques mains.

3. Les politiques n’ont aucune idée de ce qu’ils font

contre arguments rené le honzecPardon pour l’argument de bas étage, mais la raison pour laquelle je me suis intéressé à la politique est parce que j’ai vu Christine Albanel débiter énormité sur énormité en parlant d’internet. Je me suis dit alors « Eh, je réagis parce que je connais internet et je sais qu’elle raconte des âneries, mais si ça se trouve c’est pareil dans les autres sujets et je ne m’en rends pas compte ! ». Je peux vous assurer que je n’ai pas été déçu.

La démocratie dans laquelle nous vivons (aussi imparfaite soit elle, inutile de sortir un homme de paille sur la « démocratie réelle » qui n’existe pas plus que le « vrai communisme ») n’est pas basée sur la compétence ou l’expertise mais sur le degré de sympathie suscité par des candidats qui passent à la télé. La sociologie des ministres et des députés est alarmante quand on pense une seule seconde au pouvoir de nuisance dont ils disposent. Ni la droite ni la gauche ne possède le monopole de la connerie, j’en veux pour preuve Mariani qui s’étonnait de voir à quel point la Corée du Sud est en pointe sur les Wifi publics au contraire de la France. Il oublia, au passage, qu’il avait voté sous Sarkozy la loi HADOPI qui rendra ce genre de pratiques illégales en France.

4. Les corporatismes tirent les ficelles des réglementations

L’affirmation « il faut réguler X » est assez intéressante car elle est employée comme si elle était auto-suffisante. Il n’est jamais précisé qui doit opérer la réglementation, faussement appelée « régulation » (autant que je sache ce ne sont pas ceux qui souhaitent ce changement qui créent lesdites réglementations), quel degré est nécessaire, et de quelle réglementation exactement on parle.

Le lobbying est beaucoup plus subtil et pernicieux qu’on ne veut bien le croire. Il ne s’agit pas de valises de billets échangées lors de diners mondains, mais d’éléments de langage bien précis. Quand un politique défend une subvention au nom de la « protection de l’emploi », vous pouvez être certain qu’il y a un patron quelque part qui se frotte les mains par avance. Savoir masquer les intérêts corporatistes derrière les meilleures intentions du monde est un sport national. Vous croyiez sincèrement que le milieu éolien n’a pas un intérêt financier à bien sélectionner quelle étude mettre en avant pour vendre son matériel ?

Le problème, pour chaque nouvelle réglementation, est qu’il y a deux camps distincts : ceux qui vont en bénéficier et ont des millions à perdre, et ceux qui ne sont pas concernés et ne verront que quelques centimes en plus sur leur feuille d’impôts. Plus on ajoute de réglementations, plus le corporatisme sera développé dans notre économie, et non pas l’inverse.


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  • Tout cela est tellement vrai et pour abonder avec un exemple récent du renversement des causalités une économiste de la santé sur France culture (pas le petit peuple) expliquait qu’il était indubitable que les médecins libéraux étaient payés par la sécu et qu’ils avaient donc des comptes à lui rendre. Cependant ces contre arguments ne suffisent pas tant on a affaire à une conception différente de l’organisation sociale. Pour ne pas attiser la haine il faut niveler sous couvert d’égalité. Celle justifie tout le reste. Tva 2 fois l’impôt sur le revenu. C’est injuste il faut baisser la TVA et augmenter l’IR des riches.

  • Bonjour
    Je pense qu’il faut revenir aux fondamentaux, un état de droit, une séparation des pouvoirs, une protection des droits de l’homme, des droits civils et des libertés individuelles.
    Une démocratie libérale 🙂

  • Pour le point deux la deuxième affirmation gratuite sera : « Oui mais un service public c’est moins cher ! Vous voulez payer le « vrai prix » d’une carte grise ? Ou vous vous rendez compte de ce que coûte une assurance maladie privée ? »
    Bien sur pour qui a voyagé un peu ou qui s’est renseigné sur ces point particuliers, la comparaison ne tient pas longtemps. Mais comment leur PROUVER que ce que vous avancez est vrai ?
    L’idée que service public = pas cher = accessible à tous même les plus démunis, est sérieusement ancré dans notre société. Dire le contraire est une hérésie, vous passez vite pour un enfoiré d’égoïste.

  • « 3. Les politiques n’ont aucune idée de ce qu’ils font »

    Je le croyais moi-aussi, j’avais fais le même constat sur l’agriculture et puis au fil des discussions j’avais fini par comprendre que tout le monde est logé à la même enseigne.
    Seulement depuis il y a eu l’affaire Cahuzac, et là quand on découvre l’ingéniosité déployé par ce gars pour masquer puis pérenniser ses placements …. En fait tous nos animaux politiques sont loin d’être incompétents. Le problème c’est qu’ils ont d’autres motivations que « l’intérêt public ».

    • Ah mais le texte ne dit pas qu’il sont « incompétents en général », au contraire, il implique qu’ils sont très compétents pour faire passer des vessies pour des lanternes. Non, le truc c’est qu’ils parlent et légifèrent à tour de bras sur des sujets dont ils n’ont pas la moindre idée.

      Un prix Nobel de médecine est très compétent, mais si on lui demande de concevoir un modèle d’évaluation d’actifs financiers il est probable (sauf à ce qu’il s’y intéresse « à coté ») qu’il ponde un truc totalement nul.

  • « L’énorme richesse des ultra-riches est concentrée dans un cercle encore plus restreint, le « 0,1% »  » le 0,1 % est composé d’entrepreneurs (voir articles de bernard zimmerman) qui ont la majorité de leurs fortunes dans leurs entreprises.

  •  » Rien n’est gratuit » le service public n’a aucune incitation à la rentabilité (puisqu’il est subventionné moins par ses usagers que par la coercition fiscale), au contraire du privé, pour qui la rentabilité est une question de survie. Ce manque d’incitation se traduira par des gaspillages, des sur-effectifs, une forte inertie du personnel (avec un usage fréquent de la grève), de la bureaucratie, des tâches improductives faites au nom du prétendu « intérêt général », des retards technologiques, etc.
    Les cas où le service public est en apparence moins cher que le service privé s’expliquent aisément par les subventions étatiques affectées au service public (pour donner à l’usager une apparence de gratuité ou de coût bas), subventions dont le secteur privé ne profite évidemment pas, ce qui l’oblige à afficher le « vrai coût » de ses services, à la différence du secteur public. renseignez vous sur la loi de Savas (le secteur privé est entre 20 et 40% moins cher que le secteur public pour un service collectif équivalent. Ainsi, selon les calculs de Savas dans le cas américain, l’économie est de 42% pour les ordures, 73% pour le nettoyage des bureaux, 56% pour l’entretien de la signalisation lumineuse, 40% pour la tonte du gazon ou encore 37% pour l’émondage des arbres). en france, un élève en classe préparatoire publique coûte à la collectivité plus de 14 000€ par an, alors que les frais de scolarité s’élèvent à 7 500€ dans le privé chez Ipesup (chiffres 2007). une étude de 2011 de l’Ifrap montre que l’enseignement public serait entre 30 et 40 % plus cher que le privé. Une opération de l’appendicite coûte en France deux fois plus cher dans un hôpital public que dans un hôpital privé. L’assurance-santé publique obligatoire, en France, coûte beaucoup plus cher que l’assurance-santé privée vendue par les compagnies d’assurances.

  • « Que les cotisations « patronales » existent ? Que ce ne sont pas les patrons qui les paient, mais les salariés ? » Payées par qui ? Ca dépend du point de vue. Par le clent quand il paye le service, ou par l’employeur quand il paye les charges patronales ET salariales, ou par l’employé s’il considère que cet argent aurait pu aller dans sa poche. Ou en réalité par tous quand l’économie s’écroule…

    • Non, cela ne dépend pas du point de vue. Quand un patron embauche un salarié, il regarde le coût total. La ventilation entre cotisations salariales et patronales, pour lui, c’est de la flûte, il ne connait même pas la répartition, juste le taux global. Il sait juste qu’il faut payer une demi douzaine d’organismes plus ou moins mafieux, que ce soit pour les salariales ou les patronales. C’est le salarié qui paie, point barre.

  • Un argument à opposer aux antilibéraux consiste à leur expliquer que le libéralisme ne mène pas à une société parfaite (de type bisounours) et que les libéraux sont parfaitement lucides à ce niveau. Mais que le libéralisme a le mérite de respecter ce que les individus ont de plus humain en eux : la liberté qui est la liberté de choix en toutes circonstances avec la responsabilité qui va avec. Il a donc le mérite de respecter l’homme dans sa globalité et d’avoir foi en lui tout en sachant qu’il n’est pas parfait.

    • Clair, net et concis.
      Merci

      • Oui très clair, mais ô combien difficile à entendre pour beaucoup de nos compatriotes !
        J’essaie toujours de présenter le libéralisme par ce biais, le retour est mitigé, tellement l’esprit anti-libéral est ancré dans les têtes (merci l’Educ’ Nat’ !)

        • Quel est le rapport entre l’éducation nationale et l’anti libéralisme ? Elle formate quand même moins les esprits que les écoles privées, souvent aux mains de directeurs parfaitement incompétents qui veulent juste s’en mettre plein les fouilles. Je vote à droite tout en sachant qu’elle est aussi pleine d’incompétents que la gauche, suis libéral, prof et journaliste. Etonnant non d’aller à l’encontre de vos clichés qui n’ont rien de libéraux ?

          • Vous n’avez donc du privé que l’image que l’éduc’ nat’ vous a donné. Et pour aligner les clichés vous êtes fort.

            Bon, « prof » et « journaliste » en même temps, je croyais que les profs bossaient dur ! Et de droite et libéral tout en tenant votre discours contre les « directeurs incompétents qui veulent s’en mettre plein les fouilles » ?

            Votre crédibilité n’a pas duré une seule ligne, pas grave, mais faudra faire mieux la prochaine fois.

            Troller est un art difficile.

    • On peut encore faire plus court « qui paye , décider ».

  • « pour chaque nouvelle réglementation, est qu’il y a deux camps distincts : ceux qui vont en bénéficier et ont des millions à perdre, et ceux qui ne sont pas concernés et ne verront que quelques centimes en plus sur leur feuille d’impôts.  »

    Très juste. Il y à même une théorie à ce sujet. Pour ceux qui vont en bénéficier (ou qui en bénéficient déjà) les enjeux sont énormes et ils n’hésiteront pas à y mettre les moyens : lobbying, campagnes de presse, publicité… pour ne citer que les moyens légaux. Pour ceux qui payent les enjeux sont dérisoires: qui est prêt à descendre dans la rue pour économiser quelques euros sur sa facture d’eau, d’électricité, sa fiche de paye ou sa feuille d’impôts? Seules des organisations regroupant beaucoup de monde peuvent se donner les moyens d’agir: associations, syndicats, partis politiques… Conclusion: engagez-vous, le bénévolat ça rapporte à toute la société!

  • On entend régulièrement qu’avec l’argent récupéré de la fraude fiscale on pourrait financer d’immenses travaux sur 15ans et baisser les impôts ???
    La fraude fiscale massive n’existant qu’une fois, si on la confisque, il n’y aura plus rien pour les 14 autres années…
    Des politiques qui ne peuvent se présenter qu’une fois dans leur vie, retraite comme les autres.. Et interdiction d’intervenir dans la construction d’immeubles. En évitant la corruption généralisée, on trouvera les fonds.

  • @jacques

    Autre petit exemple remarquable: il y a peu j’ai pris connaissance via Internet du prix de certains cachets que je dois prendre chaque jour. Achetés via la NHS (l’institution de santé nationale-socialiste en Angleterre), il faut payer le prix standard: 8 livres pour chaque boîte de 28 cachets, et vous ne pouvez pas en acheter plus d’une boîte à la fois – il faut revenir chaque mois, autrement on vous accuse de faire des stocks, et il faut gentiment demander la permission si jamais on part en vacances plus d’un mois.

    Achetés via le secteur privé (la pharmacie du supermarché Tesco) avec une prescription privée – qu’il faut demander explicitement car ce n’est pas la procédure normale -, la même boite de cachets est à un peu plus de 2 livres, et on ne vous prend pas la tete si vous en achetez plus d’une boîte. Faites le compte: la NHS est presque quatre fois plus chère.

    Autrement dit, les gens qui ont besoin de médicaments peu couteux financent par leurs achats les gens qui, eux, ont besoin de médicaments couteux. Encore une manière – indirecte – d’asservir le groupe des travailleurs afin d’octroyer des avantages indus au groupe des personnes plus âgées, quelle que soit leur situation financière.

    Et le pire dans tout ça, c’est que tout le monde a ce préjugé à deux balles qui consiste à croire que les prix de la NHS sont toujours les meilleurs, que c’est impossible que les prix du secteur privé soient inférieurs, et que le secteur privé c’est rien que pour les riches. Même les docteurs et les pharmaciens, ça les étonnent quand je leur en parle. Autrement dit, les patients n’ont aucune chance de recevoir une information correcte de la part des professionnels: ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes.

    Lorsqu’un marché est libre, les gens sont encouragés à s’informer, à comparer les prix et à prendre des décisions économiques; et lorsqu’un marché est accaparé par l’État, les gens sont maintenus fermement dans l’ignorance la plus complète et aucune décision économique ne peut prendre place.

  • Excellent.
    Mais le point 1 est encore trop généraliste.

    Pour certains, dans l’acceptation de la « Res Publica », avec le service public, le client « serait » le patron…
    Ou encore, certains imaginent que garder ou augmenter le service publique permettrait d’aller vers un interventionnisme économique impossible.

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