Caricatures de Charlie Hebdo : Peut-on rire de tout ?

Être ou ne pas être Charlie ? La liberté d’expression a-t-elle des limites ? Une réponse philosophique.

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Charlie Hebdo aux chiottes toutes les religions Credit Mona Eberhardt (Creative Commons)

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Caricatures de Charlie Hebdo : Peut-on rire de tout ?

Publié le 11 janvier 2015
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Par Damien Theillier

Charlie Hebdo aux chiottes toutes les religions Credit  Mona Eberhardt (Creative Commons)Tout m’oppose à Charlie. Ses valeurs ne sont pas les miennes. 1° Je suis catholique, donc la cible d’attaques fréquentes de Charlie. 2° Je soutiens le libre marché, le droit de propriété et la liberté économique : tout ce que Charlie justement déteste. 3° Je n’aimais pas Bernard Maris, l’économiste du pouvoir en place, le chantre du collectivisme et de la sociale-démocratie (qu’il repose en paix). Quand il m’arrivait de l’entendre sur France Inter, je le trouvais mauvais et malhonnête intellectuellement. Pour autant, je considère la pluralité des opinions politiques comme légitime et je ne déteste pas l’humour satirique de Charlie Hebdo, très français en fait, dans la veine de Voltaire, de Rabelais.

Mais j’entends autour de moi beaucoup de mes amis catholiques, profondément blessés par les caricatures de Charlie à l’encontre du pape et de l’Église, et qui se sentent un peu « musulmans »…  Alors, être ou ne pas être Charlie ? Peut-on rire de tout ? La liberté d’expression a-t-elle des limites ?

1. La morale n’est pas le droit : les vices de Charlie ne sont pas des crimes

La première chose à redire, me semble évidente et devrait l’être pour tout le monde. Il y a des opinions qui peuvent offenser, qu’on peut juger immorales, fausses, stupides, voire scandaleuses. Mais rien ne justifie de les interdire par la force, que ce soit la force physique ou la force de la loi. Une opinion, qu’elle nous plaise ou non, doit être librement débattue. On a le droit d’avoir de la haine ou d’avoir des opinions politiquement incorrectes sur tel ou tel sujet. Seuls la menace physique et l’appel à la violence doivent être interdits dans une société civilisée.

La liberté d’exprimer des opinions doit donc s’appliquer à tous, y compris à nos adversaires et implique de tolérer les gens dont on juge qu’ils ont tort ou qu’ils font un mauvais usage de leur liberté. On a le droit d’être égoïste, malhonnête, bête ou méchant, tant qu’on n’agresse pas autrui physiquement. En ce sens, lorsque Charlie est exécuté par des fanatiques, je me sens attaqué moi aussi dans mes valeurs et je proteste. Là oui, je suis Charlie.

2. La notion de crime contre la religion ou contre la pensée n’existe pas

Allons plus loin. On a entendu certains religieux revendiquer la notion de « crime contre l’Islam ». Ce concept est un faux concept et il est doublement faux : 1° parce que l’Islam n’est pas une personne, c’est un être collectif, qui n’est pas sujet de droit ; c’est donc un crime sans victime, c’est-à-dire un faux crime ; 2° parce qu’il n’y a pas de crime par la parole, ni par le dessin.

La seule définition rationnelle du crime c’est : une agression physique contre la personne et les biens d’autrui. Car c’est la seule chose que l’on puisse mesurer objectivement. Les crimes de pensée n’existent pas car ils ne sont pas mesurables, trop subjectifs. En effet, la pensée ou la parole peuvent offenser mais ne tuent pas. Et quand commence l’offense ? C’est impossible à définir, arbitraire. La notion de crime contre la pensée est totalitaire et conduirait à mettre en prison ou censurer la plupart des écrivains et des philosophes !

On a également entendu certains religieux, catholiques ou musulmans, revendiquer le « droit de ne pas être offensé », de « ne pas être insulté ». Cette idée, qui conduit à vouloir rétablir la censure, est absurde et ne tient pas non plus. En effet, la liberté d’expression inclut la liberté d’offenser et de choquer. Et nous devons accorder cette liberté à tous : à Charlie Hebdo comme à Dieudonné, l’humoriste dont on a un peu vite oublié qu’il avait été censuré, par ceux là même qui se disent Charlie et qui réclament aujourd’hui la liberté d’expression. Drôle de tolérance à géométrie variable, qui accorde des droits aux uns et non aux autres.

3. Mais tolérer le vice ce n’est pas l’approuver

Si l’offense ne tue pas, cela ne veut pas dire qu’elle est une vertu et qu’on doive la subir sans rien dire. Si les vices ne sont pas des crimes, ils ne sont pas des vertus non plus. Les insultes de Charlie Hebdo à l’encontre du pape et des chrétiens m’ont toujours paru pauvres et méprisables. Mais on ne peut défendre sa foi qu’avec des arguments. Le vice et l’erreur doivent être combattus par la parole ou par l’écrit, non par la loi, ni par la force.

Rien ne nous oblige à être toujours Charlie, à approuver l’utopie socialiste ou la haine anti-juifs, anti-catholiques ou anti-musulmans. On peut boycotter un journal d’opinion, un spectacle, ne pas lui donner d’argent, l’attaquer par sa plume et réfuter ses propos jugés odieux. Seule la violence est exclue.

En conclusion, la liberté c’est donc aussi le droit de ne pas aimer Charlie. Il reste que dans les circonstances présentes, je me sens solidaire de Charlie, en tant que symbole d’une liberté d’expression piétinée et non en tant que porteur de valeurs contraires aux miennes.


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À lire également : A-t-on le droit de tout dire ? (la dérive du droit pénal en France et la criminalisation de la pensée).

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  • Vous faites une distinction qui me parait discutable entre violence physique et violence de parole ou d’écrits. Certes, je défends le droit à l’expression libre, mais dire qu’il n’y a pas violence tant qu’il n’y a pas aggression physique, c’est nier la radio des mille collines avec les conséquences que l’on sait au Rwanda, c’est aussi nier les paroles et écrits séculaires des chrétiens contre les « déicides » juifs, avec aussi les conséquences que l’on sait. Je suis bouddhiste, et je sais, par l’introspection directe, et pas par croyance, que tout commence par la pensée, et que l’acte suit la parole et l’écrit. La véritable tolérance s’appuie sur la connaissance et non sur la croyance. Seul ce qui est reconnu comme vrai par expérience directe ne peut être atteint par les attaques des autres, c’est le problème des religions dites révélées.

    • le crime de radio c’est quand il y a monopole et que en face il n’y a personne qui puisse s’opposer pratiquement.

      au final , moi qui ne suis pas né libéral, je me rend compte que la liberté c’est la clé, et la régulation le problème.
      la bonne régulation défend les libertés. elle assure qu’il y a diverses radio, dque les critiques contre l’égflise ou contre Charlie on voir de cité, que Lepen, Mélenchon, et même le hamas peuvent communiquer…

      ce qui est un problème c’est le monopole.
      le pire c’est celui de l’information, la pensée unique.

      la liberté d’expression ca commence par ce que je déteste…

    • Le problème n’est-il pas qu’il a trop souvent confusion entre croyance, connaissance et certitude ?

    • Et oui, l’expression peut mener à la violence. Mais le plus souvent, elle n’y mène pas.
      Faut-il censurer la majorité des expressions qui n’y mènent pas parce qu’il existe toujours un risque qu’elle y mène ?
      De plus, qui a commit les attentats ? Charlie Hebdo ? Qui a commit le génocide Rwandais ? Radio Mille-collines ?

      Et comment identifiez-vous cette agression ? Une expression qui est normale pour les uns sera une agression pour l’autre. ET cela peut évoluer au gré du temps…

      Vous savez, toute politique liberticide trouve des justifications. Si on créait une loi liberticide à chaque fois que quelqu’un est dérangé par le comportement d’autrui, on ne pourrait plus rien faire, plus vivre du tout…

      Simon Leys citait souvent une phrase d’Orwell : « Combien de fois suis-je resté à observer des crapauds copulant ou une paire de lièvres se battant dans un champ de blé en herbe ; tout en songeant à ces innombrables personnes importantes qui aimeraient me l’interdire si elles en avaient le pouvoir. Mais, heureusement, elles ne le peuvent pas. »

    • Je vous rappelle que la liberté de mouvement ainsi que celle de posséder une machète sont aussi responsable des massacres. Tous le monde en Taule !

    • « c’est aussi nier les paroles et écrits séculaires des chrétiens contre les « déicides » juifs,  »

      avez-vous les références, s’il vous plaît ?

  • « 2° parce qu’il n’y a pas de crime par la parole, ni par le dessin. »

    Je mettrais l’appel au crime dans la cathégorie des crimes, mais le reste de l’article est remarcable.

    • Plutôt d’accord. Qui peut méconnaître les effets de la propagande et ses recours à tous les moyens d’expression , sauf à nier que Goebbels (comme tant de ses émules) était un criminel.

    • Pas vraiment, c’est trop facile de definir n’importe quelle parole comme étant un crime.
      Le politiquement correct se base sur le principe que tout ce qui extérieur à cette pensée est criminel.

      • Oui, vous avez raison! Il est très difficile de déterminer si une parole (un écrit, une émission radio ou télé, une propagande…) est « délictueuse » ou non.

        Ce n’est pas pour ça que toute parole est « innocente »! Vous savez bien, si vous avez assisté, un jour, à une bagarre, que cela commence par des propos (« non condamnables ») suffisamment assénés pour « PROVOQuer » une réaction physique (« condamnable »), équivalent du gant jeté à la figure qui prédisait le « procès » en duel.

        Dans la mesure où le droit actuel commence à comporter des notions comme « l’incitation à la haine », « propos injurieux », « diffamation », »harcèlement moral ou sexuel », choses qui peuvent se contenter d’une expression verbale mais sont pourtant à l’origine d’une vraie nuisance, c’est plus délicat.

        Maintenant qu’on les a introduites en jurisprudence, il va bien falloir se débrouiller, sachant que la force de la preuve est manifestement plus difficile à apporter: des phrases, même rigoureusement reproduites, n’auront jamais la force probante d’une trace d’ADN!

        Moi-même, j’ai exercé un métier où on pouvait être poursuivi pour « atteinte à l’honneur et à la dignité de la profession », tout un programme difficile à circonscrire!

  • Peut-on rire de tout ?
    Les limites de l’humour et de la caricature sont inscrites dans nos lois
    Le blasphème n’est pas un délit, nom de Gü !
    Que j’aime notre démocratie, républicaine et laïque !

  • J’ai lu quelque part un article dans un site web chrétien, mis en ligne lors de l’affaire des caricatures de Mahomet, un truc intéressant,.

    On peut légitimement se sentir attaqué par l’insolence des blasphèmes.
    Mais tout dans les textes religieux montrent que les prophètes et les dieux eux mêmes ont utilisé la provocation.

    Cela interpelle, et doit favoriser l’introspection et le doute.

    La provocation peut être aussi géniale que de mauvais gout, c’est un appel salutaire à la réflexion.

    Oui on peut rire de tout. Je suis d’ailleurs persuadé que nous aurions du remplacer les minutes de silence par des minutes de rire

    • Bravo pour votre idée de « minute de rire » qui aurait certainement plu à Charb, Cabu, Wolinsky et les autres, les humoristes (Je n’oublie pas les victimes qui ne l’étaient pas, pour autant) qui n’auraient sans doute pas apprécié outre mesure, le « Barnum » de ce dimanche, rassemblements certainement bénéfiques (pour qui et pour quoi?), mais qui n’annonce rien de révolutionnaire! (Sur ces entrefaites, entre autres, 95 enfants ont été massacrés au Pakistan dans leur école, par des Talibans, sans que personne n’en parle! Il est parfois bon de retrouver des repères.).

      Ainsi va le monde!

      • Vous pourriez ajouter une petite liste des crimes commis par ceux qui étaient en tête de cortège, cela va des dizaines de milliers de morts de Gaza, aux centaines de milliers de morts en Irak, Lybie, Afghanistan, Syrie, etc… Oui on peut rire de tout! Sauf qu’il y a des circonstances ou il vaut mieux pleurer. Et ces braves dessinateurs, auraient bien fait de méditer en quittant Charlie quand le sinistre val, dont le but était ces jours de chaos a décidé de publier ces dessins merdiques.

        • Oui, je vous rejoins. Je ne veux rien banaliser, particulièrement ce qui s’est passé dimanche, assez réjouissant, surtout pour la France. Et c’est très bien. Mais je regarde « Mots croisés »: et ce débat montre bien, qu’il reste bien des questions et que « Je suis Charlie » est une bonne formule mais pas la réponse à toutes les questions!

  • Cap2006 et Patrick ont raison de dire que le blasphème et la provocation sont un appel salutaire à la réflexion. Il s’agit d’aiguiser l’esprit critique, d’éduquer les jeunes à cet exercice, de montrer que la religion est inutile, et « qu’on peut se comporter aussi bien que si on avait la foi », comme le chantait Brassens.

    L’esprit critique a un rapport avec la science, qui peut aider dans bien des domaines. Car concernant la liberté d’opinions, il ne faut pas oublier que les opinions se forgent au long de notre vie, et dépendent étroitement de l’environnement dans lequel on vit ; ils peuvent être rapidement retournés, comme on le voit pour les Kouachi et Coulibali qui étaient de gentils garçons jusqu’à ce qu’ils fassent de sales rencontres.

    Il faut penser aux jeunes et les élever dans « une morale sans religion », comme le titre Axel Kahn. Le reproche principal que je fais à la religion est que c’est un ensemble de prières, de rituels et autres gesticulations acquises, que j’ai subis jusqu’à l’âge de 15 ans avec la Confirmation, et qui n’ont pas de nécessité, même comme soutien moral (on peut trouver des soutiens sans recours à la religion) –> hormis pour les gens qui sont habitués à chercher ce soutien dans la religion, et l’idéal est qu’ils s’en défassent (mais il faudra du temps, et là il faut être tolérant), la religion est inutile d’après le rasoir d’Occam.

    Pensons aux générations futures et éradiquons la religion, mais remplaçons-la par la science, la philosophie et la bonté, qui sont nécessaires toutes les 3.

    • on parle de rites, de bourage de crane, de culpabilité…

      marrant moi je résiste à ca, mais c’est pas une religion. enfin si, mais pas officiellement

    • Bonne chance, les athés sont souvent pire et encore plus intolérant que ceux des autres formes de croyances.

      À moins d’être agnostique, mais encore les tendances typiquement humaine du recours au sophisme, la fausse bonté, nécessite un investissement intellectuel que peu son prèt à faire.

    • Ni la science, ni la philosophie, ni la bonté ne répondent à la question : ‘mais pourquoi suis-je ici ?’

      Seule une analyse empirique peut donner une ébauche de réponse : la réponse repose sur la foi : aucune expérience ne pouvant permettre de répondre à la question.

      • Les « Jihadistes de l’athéisme » commencent à me sortir par les trous de nez sur ce site qui prône tout de même une idée libérale, qui, en toute logique, devrait prôner cette « loi de 1905 » qui dit bien notre totale liberté de conscience, tout en limitant tout prosélytisme (athée ou philosophique inclus) en-dehors de la sphère privée.

        Je ne peux croire qu’un croyant n’ait jamais douté. Et un athée non plus! Qu’un homme comme G. Brassens fut anti-clérical (avec ou sans exceptions individualisées), c’est certain, qu’il fut plus qu’un agnostique en perpétuelle recherche de sens (lui qui faisait beaucoup de calculs … rénaux), cela m’étonnerait beaucoup!

        Le doute est, je crois, la base de l’intelligence! Arrêtons donc d’affirmer!

        • Tout à fait d’accord … personnellement je pense d’ailleurs que cette loi de 1905 n’est qu’un sous marin socialiste destiné à promouvoir l’athéisme, le rationalisme et le matérialisme (donc le socialisme) en religion d’Etat.

          • Il n’y a qu’à voir comment a fini l’un des promoteurs les plus sectaires de cette loi: dans sa cellule de l’hôpital psychiatrique, il avait construit un petit autel dont il passait le temps à allumer ou éteindre des cierges. Sans doute un rapport avec sa proclamation victorieuse d’avoir « éteint les étoiles du Ciel ». Pensons à la fin de Voltaire dont l’un des témoins (et l’un des gardiens de sa chambre pour empêcher un prêtre qu’il avait demandé d’y parvenir) finit par dire: « c’est trop fort, je ne puis y tenir ».
            Les Fins Dernières, tout le monde devrait y réfléchir…

      • Et la foi étant, par définition, crédulité ignorant à la raison …

        • Ce n’est pas vraiment libéral comme approche 🙂

          Dans une approche empirique, la foi est la base de toute connaissance, c’est elle qui transforme en premier lieu l’expérience en idée, puis vient l’opinion qui rajoute en concept, puis la raison, sous forme de conjecture puis de science.

          C’est le rationalisme pur qui est à la base de tous les socialismes. Le libéral doute et même se complait dans le doute : il croit que la raison n’a pas raison de tout, que le progrès, la valeur vient de ce que la raison ne comprend pas, ne sait pas encore : l’innovation, la création, l’invention, le rêve et l’inspiration : éléments qui ne peuvent s’épanouir que dans un esprit libre.

          • Qui parle de libéralisme, ou de dirigisme ? qui ne sont l’un et l’autre que des croyances érigées en doctrines, celui-là étant peut-être (?) moins avancée que celui-ci sur la voie menant à l’idéologie et au dogme.

            « Dans une approche empirique, la foi est la base de toute connaissance, … » N’est-ce pas ignorer la part du hasard, de la curiosité, de la découverte, des circonstances (dons de Dieu il est vrai) ? La foi est le produit de la curiosité et non le contraire.

            « C’est le rationalisme pur qui est à la base … ». Il n’y a pas de rationalisme pur ; il y a ce qui est rationnel et ce qui ne l’est pas. Et qui peut y prétendre ?

            • Le libéralisme n’est pas une doctrine, contrairement à ce que pensent les gauchistes (y compris qui se revendiquent libéraux) le libéralisme est au pire une philosophie, mais c’est surtout une façon de penser : voir de la valeur dans ce que l’on ne connaît pas et s’affranchir des constructions mentales pour se focaliser sur le réel.

              La foi est la base de toute connaissance car avant de pouvoir parler du réel, il faut croire en son existence.

              Au début était le verbe et le verbe était.

              Le rationalisme pur, celui qui prétend s’affranchir de l’opinion et de la foi est à l’origine de toute construction mentale idéologique, utopique. Communisme et national socialisme en sont d’excellents exemples.

            •  » La foi est le produit de la curiosité et non le contraire. »
              Non, la Foi est le produit de la Grâce… à condition de ne pas la refuser.

  • Peut on seulement avoir une position différente de la votre?
    Si vous déniez le droit de penser différemment vous induisez la pensée unique qui est la négation même de l’évolution. Si vous n’aimez pas les positions de Maris ce n’est pas pour cela qu’il est malhonnête, il est différent et la différence c’est la richesse de notre pays …. valable pour les caricatures, les dessins, les textes.
    On peut rire de tout si l’ironie n’est pas la méchanceté.
    Si la caricature vous fait rire, très bien;
    Si la caricature vous choque et bien vous l’oubliez mais vous n’en privez pas les autres.
    La pensée unique et la théorie du TINA sont les poisons de notre société, la diversité en fait la richesse

    • Par pitié ne sombrez pas dans le relativisme généralisé façon bisounours ! Personne ne nie le droit à dire des conneries, mais ce sont quand même des conneries. M. Maris a-t-il jamais eu de problème pour exposer ses thèses ? Ce sont plutôt les économistes libéraux qui sont systématiquement déformés ou plus simplement censurés. Ce n’est pas l’abondance de théories fumeuses qui fait la richesse mais le fait que du fracas des arguments jaillisse la vérité, ou au moins un petit pas vers elle. Ce débat musclé, combien sont partants pour y participer honnêtement ?

      • « Ce débat musclé, combien sont partants pour y participer honnêtement ? »

        « Mourir pour des idées, d’accord mais de mort lente!

        Ou pourquoi aller prendre des coups alors qu’il est clair que l’économie (« science molle ») ne fait pas la preuve de son pouvoir prévisionnel! Alors qu’en fait, la moitié devrait pourtant avoir raison, même par simple hasard (moi aussi, j’ai la même chance!).

    • « la théorie du TINA »

      Si vous connaissez une alternative à l’économie de libre marché qui fonctionne, je suis preneur. Toutes celles qui ont été appliquées jusqu’à maintenant, à part créer des pauvres en masse et remplir des camps de concentration, n’ont pas eu de résultats bien brillants.

  • La question « peut-on rire de tout ? » a toujours été mal posée.
    La présence du verbe pouvoir implique que, dans certains cas, on ne pourrait physiquement pas rire de quelque chose. C’est assez inconcevable.
    La bonne question est : « faut-il rire de tout ? ».
    (C’est un peu le même problème quand nos amis belges utilisent le verbe savoir au lieu du verbe pouvoir ; ils disent « sais-tu me faire une omelette ? » à quoi un français moyen répondra « bien sûr je sais mais je n’ai pas d’oeufs » et le belge, déçu, rentre généralement chez lui le ventre vide.)

    • Arrête! Tu vas les faire pouffer les Belges!
      Même si tu as des oeufs (situation habituelle en Belgique où on ne vit pas avec 300 € par mois), j’aimerai savoir si tu es capable de faire une omelette comestible! On ne mane pas n’importe quoi, dans ce pays!

  • Exellent article et, pour répondre a la question :peut on rire de tout:OUI ,le rire n’ra jamais tué personne et, ceux qui se sentent offensés par un simple dessin ne doivent vraiment pas etre heureux, les pauvres.Ou ,tout simplement n’ont ils aucune personnalité? ou aucune éducation?c’est pire !Philo a deux sous? ,peut etre et alors ?

    • La question-bateau: « peut-on rire de tout? » a trouvé sa réponse depuis longtemps:
      – on peut rire de tout mais pas avec tout le monde
      ou bien
      – on peut rire avec tout le monde mais pas de tout.
      Ce problème-là est réglé.

      • Oui, pas besoin de phosphorer pendant des heures pour s’être rendu compte au moins une fois que l’on ne peut pas rire de tout avec tout le monde.

        • J’ai une série d’histoires drôles à raconter « en cascade », sur les Juifs ou sur les éléphants mais jamais qu’en public bien restreint où personne ne pense à me soupçonner d’un quelconque anti-sémitisme ou d’anti cause animalière, évidemment!

          Choquer quelqu’un est déjà à double tranchant! Quand il se sent agressé, ça n’a plus rien de drôle!

          Faire rire demande une éthique irréprochable et un équillibrisme sans chute!

          Les humoristes « partisans » de quoi que ce soit sont nécessairement de mauvais goût! Ce n’est plus qu’une détestable manipulation, confortant les rieurs et révoltant ceux que ça ne fait plus rire!

  • Profondément agnostique, je suis suis globalement d’accord avec l’auteur et notamment en ce qui concerne son constat de tolérance à géométrie variable et tout ce que ce la implique.
    Je conteste par contre la trop subtile nuance entre violence verbale et physique, tout étant affaire « d’escalade » et de « nerfs ». Il en est chez qui ceux-ci lâchent plus rapidement que chez d’autres.

  • La notion de crime contre la pensée est totalitaire et conduirait à mettre en prison ou censurer la plupart des écrivains et des philosophes !

    Oh que oui ❗

  • Un minuscule doute me saisit à la lecture de votre article. N’y a-t-il pas confusion entre la liberté d’expression et la liberté d’exécration ? Le numéro de Noël de CH était si offensant envers la Nativité que beaucoup de kiosquiers ont refusé de l’afficher et certains l’ont même retourné. Cela fait des années que ses dessinateurs rivalisent d’imagination pour concocter l’insulte la plus ultime envers la religion chrétienne. Charb, je crois le disait lui-même: « nous en avons fait cent fois plus contre les cathos ».
    Alors, je préfère être Charlie Martel…

    • Et moi je demande qu’on interdise tous livre parlant positivement de la religion. Leurs mauvaise fois choque mes croyances en méthodologie scientifique.

        • Merci de confirmer que le socialisme s’appuie bien sur la science pour imposer le plus féroce des totalitarisme : celui qui est scientifiquement prouvé : inégalités sociales, réchauffement climatique, danger du nucléaire, athéisme …

          • Vous vous n’avez rien compris…….:)

          • Rien compris à quoi ? Au sophisme qui constitue à dire que la foi est de mauvaise foi ou au second sophisme qui consiste à dire qu’on peut croire une méthodologie ? Ou encore qu’il faut interdire ?

            Le socialisme est basé entièrement sur la manipulation d’éléments raisonnables et scientifiques. C’est d’ailleurs pour cela qu’il y a si peu de libéraux.

          • Le socialisme s’appuie d’abord sur la pensée magique.

            • Les 10 leçons du sorcier

              – Les gens ont tendance à tenir pour vrai ce qu’ils souhaitent être la vérité ou ce qu’ils redoutent être la vérité.
              – Les pires maux découlent des meilleures intentions.
              – La passion domine la raison.
              – Absoudre, c’est donner aux autres. Mais aussi recevoir d’eux plus que ce qu’on leur a offert.
              – Rappelle toi ce que les gens font, et pas seulement ce qu’ils disent, car les actes trahiront un mensonge.
              – Le seul souverain dont on doit accepter le joug est la raison.
              – La vie est le futur, pas le passé.
              – Mérite la victoire.
              – Une contradiction ne peut exister, ni en partie, ni en entier.
              – S’écarter volontairement de la vérité est une trahison envers soi même.

              http://fr.wikipedia.org/wiki/L'%C3%89p%C3%A9e_de_v%C3%A9rit%C3%A9

      • Pas de liberté pour les ennemis de la liberté, hein ?

      • Qui t’as oblié de les acheter et, encore plus de les lire? Si tu ne peux pas exercer ta liberté comme ungrand, tant pis!

  • « La seule définition rationnelle du crime c’est : une agression physique contre la personne et les biens d’autrui. Car c’est la seule chose que l’on puisse mesurer objectivement. Les crimes de pensée n’existent pas car ils ne sont pas mesurables, trop subjectifs. »

    Cela revient donc à sortir les ‘crimes de pensée’ du Droit, pour les reléguer dans le domaine de la morale. En donnant pas là même, toujours raison à l’agresseur et jamais à l’agressé.

    Ce qui conduit à privilégier une morale unique, une pensée unique, afin de redresser l’équilibre. C’est exactement le cas de Charlie Hebdo : tout d’un coup, tout le monde est Charlie et demain, tout le monde fera l’amalgame et tout le onde se dira fièrement et hypocritement non raciste, mais évitera sagement la mosquée, le marché ou le hammam … pendant ce temps, l’Etat a capitalisera sur la morale unique.

    Désolé, mais refuser de considérer l’autre dans l’offense, est très loin d’être libéral, très loin d’être humaniste (et très loin d’être chrétien).

    L’autre est différent. Sortir les ‘crimes de pensée’ du Droit c’est nier dédaigneusement cette différence, dans un ‘yaka pas être aussi susceptible’, c’est adopter une attitude doctrinale et autoritaire … socialiste.

  • Le problème est qu’actuellement, on ne peut pas reprendre par la parole celui qui blasphème puisqu’il le fait dans des médias où le chrétien n’a aucun accès possible et si le chrétien veut le reprendre dans les commentaires, il en est censuré. C’est ainsi que voulant dire que ce qui est arrivé à Charlie Hebdo est la sentence de Dieu sur leurs blasphèmes, cela m’a été impossible dans les grands médias nationaux.
    C’est là où est le manque de liberté d’expression, contre une affirmation doit toujours pouvoir exister une parole contraire ou une parole de jugement qui tombera sur ces blasphèmes.

    • La Croix ça existe.

      La seule personne légitime à empêcher votre liberté d’expression : c’est le propriétaire des lieux.

      La liberté d’expression est totale, ou n’existe pas.

      • Vous soulevez là une loi qui n’est pas respectée dans son intégralité : Si le propriétaire des lieux peut refuser la liberté d’expression à quiconque, il peut donc refuser son entrée à qui il veut et faire ainsi de la discrimination, or généralement, ce propriétaire milite contre la discrimination ; Il y a donc une contradiction évidente dans cette position.
        Ou on peut discriminer, ou on ne le peut pas. Si on peut discriminer, alors la liberté d’expression chez le propriétaire n’existe pas. Mais si on ne peut pas discriminer, alors la liberté d’expression doit exister.
        Il faut donc choisir entre discrimination possible ou liberté d’expression.

        • Facepalm

          La monogamie est donc une abominable discrimination faites aux femmes en dehors de l’heureuse élue. L’homosexualité est une discrimination faites aux personnes de sexe différent.

          Je continue ?

          • Oui, une famille est séparée des gens extérieurs par les murs de la maison et bénéficie donc d’une discrimination en sa faveur et en défaveur des gens extérieurs. Oui, je discrimine en référant tel magasin plutôt que tel autre, tel ami plutôt que tel autre. Faire passer la discrimination pour un délit est invraisemblable parce que tout le monde fonctionne par discrimination. C’est de l’hypocrisie. Croyez-vous que les Juifs ne s’avantagent pas entre eux par rapport aux goys ?

  • Charlie-Hebdo s’attaquait aux religions, car ce journal était un représentant de la religion de l’Etat, de la pensée degôche. En somme, nous venons d’assister à la lutte de fanatiques religieux.

    La solidarité entre individus se structure autour de valeurs. Pour le religion de l’Etat, il s’agit de la « République », qui a tout fait, depuis le XIXème siècle pour prendre le monopole des instruments de la solidarité entre individus: scolarité, charité, hospitalité.

    Tout indique que la solidarité entre individus reflue de « l’Etat » vers le communautarisme: signes religieux ostentatoires, prénoms des enfants communautaristes, etc… Le raidissement des hommes de l’Etat est le signe leur prise de conscience qu’ils perdent de leur pouvoir.

    Ce raidissement va mal tourner pour les libertés publiques car la classe exploiteuse (http://fr.liberpedia.org/Caste_exploiteuse) fera tout pour ne pas se laisser déposséder.

  • Peut-on rire de tout ?

    Il faut surtout se méfier des gens qui n’ont aucun sens de l’humour ou ne peuvent rire qu’en se moquant des autres. Celui qui ne possède pas la capacité d’auto-dérision est incapable de percevoir la limite des ses positions ou de ses raisonnements. Il est donc incapable de respecter les autres.

    Le véritable rire naît à mon avis d’un rapprochement inattendu qui met en évidence une faille dans la pensée, le discours, les habitudes. Ce rapprochement nous libère d’une tension psychologique en brisant les cloisonnements dans nos pensées … Si la pensée pouvait être parfaite et sans incohérences, le rire n’existerait pas. Il n’existe aucune vérité absolue. C’est pourquoi tout peut être comique, interdire le rire n’a aucun sens et est pire qu’attaque de la liberté d’expression. C’est une attaque de la liberté de penser. Et une menace pour la santé mentale de celui qui ne rit jamais : c’est pourquoi je le répète il faut se méfier de ceux qui ne sont pas capables de rire d’eux-mêmes. (Et cela ne se limite pas aux 3 sinistres crétins dont tout le monde parle depuis 4 jours)

  •  » je me sens solidaire de Charlie, en tant que symbole d’une liberté d’expression piétinée et non en tant que porteur de valeurs contraires aux miennes »
    Curieux et paradoxale pour un libéral.. En entreprise ,pour des propos semblables vous filer droit devant le juge.. LOL

  • Je me permet d’apporter une très légère critique a votre excellent article. Vous nous dites que, sur un plan humoristique, Dieudonné est comparable a Charlie Hebdo, et que, par conséquent ils ont les mêmes droits quant a leur liberté de penser. Et c’est là que je remarque une légère approximatio, qui fait tache dans un article si interessant. En effet, contrairement a Charlie Hebdo, Dieudonné à exposé son antisémitisme bien au delà de l’humour, puisqu’il a -et à plusieur reprise- fait monter sur scène Robert Faurisson, qui, je le rappelle, est un des plus grands négationnistes de France.
    Ma critique s’arrête là, et ne faisait que polir un diament déjà bien scintillant .

  • Nos certitudes donnent, en tout, la mesure de notre crédulité et de notre
    sottise.

  • Peut-on rire de tout ❓
    Si l’on ne peut rire de tout, on ne peut rire que de rien. C’est bien moins drôle, voire franchement ennuyeux comme la fine bruine incessante du nord, a tel point que les bâtiments en deviennent verts.
    Si l’on ne peut rire de tout, on ne peut rire du zoroastrien zazou écologiste mangeant sa glace au pole sud ou du kebab du Mali (un coup de missile et le chebab est mal, hihi, euh mal cuit hihi ).
    S’il n’est pas possible d’enlever la grisaille de nos esprits, nous seront tous verts non seulement à l’extérieur comme les maisons du nord, mais aussi à l’intérieur. Ce petit coup de soleil nous est utile.
    Si l’on ne peut rire de tout, alors imaginez le rédacteur en chef qui reçoit un coup de fil du Yémen : a la tu peut pas mettre cette phrase, ti doit l’enlever… 5 minutes plus tard, c’est le pôle nord qui appelle : l’article sur le pôle sud, tu attaque mon image, tu doit retirer l’article. 5 minutes plus tard, c’est La Mecque qui appelle : l’article la, ça va pas du tout, supprime la page entière. 5 minutes plus tard, c’est le Vatican qui appelle : eh, l’article contient de méchantes phrases sur le Christ, enlève le feuillet.
    Si bien qu’à la fin, il ne reste plus rien dans le journal. Sauf le non du journal. Cool hein ❓ Et si vous même étiez un rédacteur en chef ❓ Vous pensez que vous ne l’êtes pas ❓ Erreur ❗ Il vous faudra faire attention, même aux onomatopées, ou aux expressions du corps. Imaginez que vous pétiez dans [l’église, le temple, la mosquée, la synagogue …]. Déjà qu’il faut respecter un code vestimentaire, alors là, ne mangez pas de choux … Sinon dehors, expulsé en 10 secondes par 2 miliciens baraqués (t’est ou Barack ?). Bon ce ne sera pas Obama 🙁 Imaginez l’épitaphe sur votre tombe : à ricané et pété dans le lieu sacré, à été abattu derechef d’une rafale de kalach ❗

    J’ai pensé aux nationalistes de gauche et de droite : il leur faudrait une brigade du rire, qui déciderait du rire bien casher ou halal non importé, ou conforme au réchauffement local. On ne va pas importer du rire jaune, non mais ❗ Trop dangereux. Incontrôlable. Si votre article ne ressort pas de la moulinette, c’est qu’il est trop drôle. imaginez les fonctionnaires, morts de rire, l’ambulance les manant à l’hôpital psychiatrique pour être calmés. C’est grave cela docteur, mise en danger de la vie d’autrui. Il va falloir sévir.
    S’il n’est pas possible de rire ouvertement à cause de crétins plus que moyenâgeux, on rira sous cape. On rira de ces crétins par tous les moyens.
    En attendant le journal transmis par la pensée d’un canard humoristique pensé au dixième sous-sol, sous les égouts pour échapper aux miliciens en vert de gris, il y a moyen de s’envoyer les images codées. Un code à gratter en lieu et place de l’image. Et si l’inquisition tente de vous faire cracher le code, un code cela s’oublie.

    Peut-on rire de tout ❓
    Si l’on peut en mourir, et comme on peut mourir de tout, alors autant en rire sans limite aucune et ne pas s’en priver. Que cela soit pour soit même, ou pour les autres, c’est bon pour l’esprit, c’est bon pour le corps.

    • Les insultes les plus ordurières contre une religion ne sont pas drôles (avez-vous seulement vu la couverture du numéro de Noël?) mais elles expriment la haine de leur auteur envers les croyants. J’ai ri en lisant le Grand Duduche dans Pilote il y a… Mais là ce n’est plus la même chose, qu’on ne fasse pas semblant de ne pas le voir.

      • Vous n’êtes pas obligé de lire ce genre de journal. Je ne le faisais pas à cause ce ces excès.
        Je n’ai lu et ni même cherché à savoir ce que contenait le numéro que vous citez.
        Je n’ai pas vraiment aimé que l’on bave à fond sur les chrétiens, et rien sur les autres.
        Mais j’aime encore moins que quand quelqu’un ose l’ouvrir, on le descende.

        L’auteur d’un excès se punit lui-même tout seul : la justice divine est inutile. Pas besoin de l’abattre.
        Si le cas est justifié, la loi peut être invoquée.

        Maintenant, comment décide-t-on ce qui est insupportable de ce qui ne l’est pas ❓
        C’est clair que si l’on écrit : « untel est un sale c.. avec qualificatif religieux », l’insulte est bien là.
        la loi peut entrer en action.
        Mais avec un dessin ❓ Ou est la limite ❓

        Donc si je comprend ce que vous ressentez, je ne vous suis pas.

      • Il ne faut pas confondre « la haine de leur auteur envers les croyants » avec le constat de la futilité des croyances en je ne sais quelle invention de l’ esprit sans aucun fondement scientifique. Nous sommes au 21° siècle et il me parait normal de pouvoir rire de toutes les niaiseries colportées par les religions, de même que de toutes les conneries que peuvent dégoiser les politiques ,par exemple.ou les prévisions des astrologues et autres binimenteurs.

      • Par contre, les actions de ce qu’on appelle les « femens », c’est parfaitement scandaleux dans les églises.
        Et la réaction des autorités françaises est lamentable. Les russes ont eu eux la main un peur lourde, mais pas trop.

        A quand un déballage de seins dans une mosquée ❓
        J’aimerais voir un peu de courage :mrgreen:

    • Le rire est en effet un moyen de traiter notre condition, qui vaut mieux qu’en pleurer.
      C’est en tout cas moins triste.

  • « La seule définition rationnelle du crime c’est : une agression physique […] »

    Les crimes et délits sont définis par la loi, et non par la raison. La loi est plus ou moins rationnelle mais c’est avant tout un compromis politique.

    Quant à la restriction aux agressions physiques, vous faites l’impasse sur l’insulte, la diffamation, le harcèlement, la provocation, l’incitation à la haine, la négation de crimes contre l’humanité… qui sont des délits selon la loi française.

  • Charlie Hebdo a beaucoup abusé de la Liberté d’expression ;dont il a dépasse la limite de sa Liberté d’où commence celle de son Voisin. Liberté d’expression n’est pas insulter ou manquer de respect aux autres. Liberté d’expression n’est pas au point ou blesser quelqu’un dans sa vie privée’familiale religieuse etccc…

  • un truc me gene dans votre discours….. si j’ai le droit de tout dire tant que je ne suis pas violent, sans limites….. vous justifiez le harcèlement moral ?…

    • Comment y aurait-il harcèlement sans violence ❓
      Petite contradiction!

    • une lecon pour charlie, pour les pub dénudées, pour les harceleurs.

      la liberté d’expression ne doit pas obliger les gens à a subir.

      tu peux tenir des blagues salaces, mais si la nana te dit, t’arrête… tu arrête.
      si l’église te dit, dehors ou porte un t-shirt, tu sors.
      si tu n’aime pas les caméra dans les magasins, va dans une boutique sans caméra.

      la pub choquante c’est normallement a refuser, mais d’un autre coté tout peu choquer… moi la pub pour des panneaux solaires ou de la viande sans OGM ca me choque plus qu’un fille en lingerie. 😉

      la question c’est quand on impose un message aux gens.

      le harcellement (j’ai discuté avec une experte) c’est
      – soit un geste ou message violent sans le moindre doute, la violation de règles connues et acceptées.
      – soit une répétition d’un acte quelconque (ne serait-ce qu’une salutation, une bise, une affiche, un sandwich ) malgré la demande claire de ne pas répéter, dans un territoire (verbal, géographique, bureau, odeur, distance) ou la victime peu raisonablement demander un certain respect de sa sensibilité.

      pour un journal par exemple, la une est un lieu public, pas son site internet, ni l’intérieur.

  • La violence des attaques dessinées ou non contre la religion chrétienne n’a évidemment aucun rapport avec le fait qu’il ne se passe pas un jour qu’une église, une crèche ou un monument religieux ne soit vandalisé ou même profané, n’est-ce pas ?

  • Il manque à l’article le traitement de la zone grise de l’incitation à la violence physique.
    Liberté d’expression : OK
    Interdiction de la violence physique : OK
    Et entre les 2?

    • le purisme, l’intégrisme, le fondamentalisme en toute chose mène à la catastrophe…
      la compromission aussi…

      ici on peut reprendre des outisl libéraux :
      1- interdire le monopole de facto de l’information… pour qu’avec l’incitation à la haine il y ait l’incitation à la tolérance.
      2- rappeler la loi pour informer le libre penseur des conséquence de ses actes… informer le client pour qui prenne une décision éclairée avec les vrais couts de son action.
      3- faire payer les externalités, réparer le crime, pour qu’il n’y ait pas d’intérêt a le commettre…

      Maitre Eolas donnait les deux conditions clés du crime par des honetes gens :
      – le sentiment que la victime le mérite, ou que d’autres qui le mérite vont payer (assurance, méchant, bourgeois)
      – le sentiment d’impunité

      une psy de prison expliquait que chez ses clients psychopathe violenrs d’enfants, victime de pulsion irrépressible, en fait la certitude d’être pris empêchait le passage a l’acte…
      c’est vrai qu’ils se croient plus malin plus facilement que le peureux de base, mais ils ne sont pas idiots…

      (ce qui les différencie des irresponsable pénaux comme les schizophrènes qui sont rationels avec des perceptions et une logique aberrante… un logiciel en rade quoi … le genre qui découpe à la hache des alien aggressifs, chose rationelle sauf quand c’est une infirmière)

      on pourrait réduire les peine de prisons si elles étaient certaines. l’incertitude rassure le bandit qui est optimiste et se surestime. le bracelet electronique évite la récidive bien plus que la prison. les caméra aussi.

  • Non quand on met en péril la Nation.

  • C’est amusant de se retrouver choqué devant des personnes qui sont elle même choquées pour une caricature, on comprend alors qu’il faut changer de regard avec les lunettes de la liberté de penser pour tous.

  • Vous oubliez le devoir fondamental institué par la loi sur la laïcité !
    Je cite : Le RESPECT de toutes les religions. Vous êtes donc en contradiction, ainsi que tous ceux qui se disent « Charlie  » avec la loi fondamentale de notre république.

    • Ce respect qui, au-delà de la loi sur la laïcité, est la première condition de la tolérance et de la compréhension entre les hommes … de bonne volonté.
      Et nul besoin d’être croyant pour en avoir conscience.

  • Il me paraitrait pourtant sage de la part de nos gouvernants, de montrer qu’ils prennent de la distance et ne se confondent pas avec les auteurs de ces caricatures douteuses. Nombreux sont les peuples musulmans qui ont montré leur solidarité avec la France contre les actes terroristes, mais qui ont exprimer qu’ils se sentaient offenser par les caricatures de Charlie hebdo. Je pense qu’il ne s’agit pas d’un droit, mais d’un devoir de la part de notre gouvernement d’inviter à la modération, et dans un souci de tempérance et de soin à apporter à la cohésion sociale très mal en point de calmer les ardeurs de ces défenseurs de la liberté d’expression sans limite.
    Il y a des paroles qui tuent et il y a des paroles qui guérissent !

    • je ne suis pas toujours d’accord avec so blog, mais il a sur certains sujets de bonnes approches, un peu rebelle par principe qui tombent juste parfois.

      Ici il vous rejoint sur la violance de charlie, et plus que ca il propose des exemple de caricature respectueuse
      http://www.les-crises.fr/vous-etes-charlie/

      moi si j’avais a faire des caricatures, nul besoin d’être choquant… la tendresse peut remettre les pendules a l’heure.

      il montre avec plantu que ca marche la caricature douce amère,
      http://www.les-crises.fr/wp-content/uploads/2015/01/plantu-islam.jpg

      • Et voilà! toujours la même chose: pourquoi les autres (qui on tort) ne pensent pas comme moi (qui ai raison): je n’aime pas Charlie hebdo et je préfère Plantu (et le journal où il publie).

        Ça ne change rien. Tout le monde à le droit de penser et de dire ce qu’il veut.

        Et particulièrement, ceux qui ne sont pas comme moi, qui ne pensent pas comme moi,
        qui ne disent pas la même chose que moi,
        qui n’ont pas la même langue que moi,
        qui ne viennent pas d’où je viens:
        avec eux, j’apprends quelque chose que je ne connaissais pas au lieu de conforter mes idées avec les amis que j’ai « sélectionnés » parce qu’ils pensaient comme moi!

        C’est pas ça, la tolérance?

    • Non!, C’est totalement détourné: n’ennuyons pas les Islamistes, ils nous « frapperont moins »!
      C’est bien le contraire qui risque d’arriver: on donne le bout des doigts et ils vous prennent le bras!

      Mais si on se posait une question: Que se passe-t-il en Afrique où le « monarque » a envoyé ses « gens d’armes » pou qui et pourquoi? Sience radio et médiatique!

      Et n’espérez plus rien de vos « gouvernants »: ils n’ont plus les moyens de leur liberté et leur pouvoir!

      De plus, le gouvernement n’est pas fait pour pallier les carences de la société civile!

  • « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrais jusqu’au bout pour que vous le puissiez dire » Voltaire.
    Le débat qui fait rage entre entre partisans et détracteurs de Charlie n’est pas nouveau…
    La liberté d’expression, est-ce pour autant la liberté d’insulter? La nuance est parfois légère, il faut le reconnaitre…
    Mais en ce qui concerne la religion, notre constitution est claire, la République se veut laïque (bien qu’elle semble parfois l’oublier). Ainsi, en France, l’inquisition n’existe plus, et le crime contre la religion non-plus.
    Je suis du genre à penser qu’on peut rire de tout, et surtout de ce que je dis. Je sais et je comprends qu’on ne soit pas d’accord…
    Quand à la France, « terre de Libertés au delà des frontières » écrivait Ferrat, c’est aussi elle qui a fusillé Robert Brasillach, qui lui non plus, n’avait rien fait d’autre qu’écrire… C’était certes un autre temps, mais la dualité demeure: la France n’est pas la liberté d’expression (mais il y a beaucoup plus mal lotis que nous!).
    Et si le meurtre demeure inadmissible, les tueurs, eux, ne sont peut-être pas les seuls responsables. Il étaient français, et ils ont visé la France. Pourquoi? D’autant plus que les circonstances de l’enquête demeurent opaques… Le problème dépasse de loin celui de l’intégrisme.
    Dans une conjecture géo-plolitique mondialisée et complexe, il faut se garder de tirer des conclusions hâtives…

  • Bernard Maris chantre de la social-démocratie c’est fort.

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