S’affirmer et libérer sa testostérone

Comment surmonter son anxiété à aller demander une augmentation à son patron ?

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Bras de fer Jeux de mains jeux de vilains Credit Sébastien Cheniclet (Creative Commons)

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S’affirmer et libérer sa testostérone

Publié le 28 décembre 2014
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Par Philippe P.

Bras de fer Jeux de mains jeux de vilains Credit Sébastien Cheniclet (Creative Commons)

Avec un patient, ingénieur des mines de son état, on s’est échangé des biographies concernant les mecs les plus barrés de l’histoire, notre préférence allant plutôt vers l’époque féodale parce que ça avait un peu plus de classe que l’époque contemporaine. Ne me demandez pas pourquoi ni comment c’est arrivé ! Je pense qu’il souffrait de sa condition d’ingénieur et qu’il aurait vu quelque avantage à rajouter derrière son prénom une quelconque précision comme « le cruel » ou encore « le sanguinaire » ou peut-être même « sans peur » voire « l’empaleur ».

C’est vrai que fonder sa virilité sur la maîtrise des environnements Java est moins aisé et évident qu’à la masse d’arme ou à l’épée à deux mains. Putain d’époque castratrice qui révère le feutré, l’assourdi, le cotonneux, le ouaté au mépris de l’expression légitime de la testostérone. C’est sans doute pour cela que bien des ingénieurs se muent le soir en héros de jeux de rôles. Ceci dit, n’accablons pas les ingénieurs, il en va ainsi de bien d’autres catégories socio-professionnelles !

C’est peut-être le fait de toutes les formations dont l’accès est conditionné par un concours ? À ce titre, on peut noter que les concours favorisent les femmes. De là à imaginer que la voie du concours, telle qu’elle existe, serait un fameux obstacle à la testostérone, il n’y a qu’un pas que bien entendu je ne franchirai pas. Toutefois, on peut imaginer que cette voie, dans la mesure où elle s’appuie plus sur la maitrise de process que sur la valorisation d’un savoir-être puisse brimer l’expression singulière de la psyché. Pour être performant et réussir un concours, mieux vaut se brider, se fondre dans le moule et mettre sa vie entre parenthèse que de laisser libre court à ses penchants naturels.

D’ailleurs, j’ai pu le noter dans ma clientèle, certains détenteurs de diplômes de simples IUT ou de « petites écoles » s’en sortent parfois mieux que leurs collègues issus de prestigieuses formations. Certes le mal français fait que dans les plus grandes entreprises, le plafond de verre existe et que la cooptation des élites bloque évidemment les autres. Quant aux professions réglementées, évidemment nulle place pour ceux qui n’ont pas le diplôme ad hoc. Vient un moment où il ne suffit plus d’oser mais simplement de sortir du sérail.

Cette sélection par maitrise de process favorise donc les analysants ou du moins tous ceux qui acceptent par défaut de renoncer à ce qu’ils sont pour se couler dans ce moule. Dès lors, si les performances sont réelles, elles s’étiolent lorsqu’un cadre strict cède la place à la négociation, c’est-à-dire à la confrontation entre deux êtres humains que tout oppose parfois.

C’est ainsi que la négociation salariale posera problème. Demander une augmentation revient à exiger l’adhésion de votre patron à une décision qui fait que, tandis que vous augmenterez vos revenus, lui verra les siens diminuer. C’est donc autant une négociation qu’un combat qui s’engage durant lequel vous devrez être assez sûr de vous pour lui prouver que s’il n’accède pas à votre requête il risque de perdre un élément important de son entreprise.

Certes, aujourd’hui, parce que justement on adore les process, on vous objectera vos dernières évaluations au cours desquelles vous auriez pu avoir un b voire un 3 ou que sais-je encore. Et si vous restez dans les clous, il y a fort à parier qu’on vous démontrera par A plus B que cette année n’est pas encore la bonne mais que l’an prochain peut-être… Au mieux vous risquez de repartir avec des bons d’achat FNAC voire une smartbox et une petite tape d’encouragement. Qu’on se le dise, et sur le coup les bolchos ont raison, le droit du travail est un droit de combat.

C’est justement là qu’il faudra briser les process et sortir adroitement la testostérone pour expliquer à votre taulier que vos évaluations ne sont en rien une image réelle de vos performances mais uniquement une technique maladroite de manipulation destinée à vous refuser toute augmentation. Bref, il sera temps de vous souvenir que ce ne sont jamais les meilleurs qui réussissent mais ceux qui osent.

Foulques-thérapie !

Mon ingénieur des mines était justement venu me consulter parce que son supérieur lui faisait des misères. Après un bref profilage, il s’est avéré qu’on avait affaire à une personnalité narcissique des plus basiques, le genre de type à qui l’on doit mettre une bonne droite quand il vous met une claque. Bien sûr, s’agissant de relations professionnelles, l’affirmation de soi connait quelques limites et doit être menée adroitement. Il ne s’agit pas de se battre comme un chiffonnier.

Ceci dit notre collaboration a porté ses fruits puisque récemment son supérieur est allé jusqu’à lui apporter un café dans son bureau. J’ai d’ailleurs du tempérer les ardeurs de mon jeune ingénieur sans quoi, fier de ses succès, il allait finir par lui arracher les carotides et se repaitre de son sang. Je pense qu’il était fasciné de voir combien ce type qu’il avait redouté n’était en définitive qu’une outre gonflée de pets. C’est vrai qu’un narcissique qui décompense c’est assez rigolo ; le monstre cède la place à un geignard qu’on a envie de massacrer. Mais il ne faut pas ! La compassion est une vraie valeur et on ne frappe pas un adversaire à terre.

Sans doute que la lecture de ces biographies l’a aidé. Il est toujours utile, quel que soit l’âge, et lorsque l’on manque de références, de se trouver un personnage auquel s’identifier. Et autant vous dire que si n’importe quel chanteur ou acteur risque de n’être qu’un gros fake et un rebelle en carton décevant dans la vraie vie, quand on fouille dans l’histoire, on peut se trouver de vrais gros couillus auxquels s’identifier.

Il avait choisi Foulques III d’Anjou, surnommé Foulques le noir (Nerra) en raison du teint de sa peau, dont on disait à l’époque qu’il était un des « batailleurs les plus agités du Moyen Âge ». D’ailleurs, il a fait brûler Angers et, juste avant, son épouse qui l’avait trompé. Foulques ce n’était pas le genre de mec qu’on faisait cocu et auprès de qui on allait ensuite minauder en promettant qu’on ne recommencerait plus en lui faisant des bisous.

Comme le gars est un peu excessif, il tente de se faire pardonner en faisant un pèlerinage à Jérusalem. Lorsqu’il s’approche du Saint-Sépulcre, c’est en se faisant flageller par deux serviteurs. Et comme Foulques n’aime pas trop qu’on lui résiste, il tuera son cousin Conan, comte de Rennes et massacrera Eudes le comte de Blois. Se friter avec Conan c’est autre chose que de tirer les cheveux à Kevin. Pour le reste, on peut consulter sa biographie sur wikipedia ou ailleurs.

Alors comme mon jeune ingénieur était un peu anxieux à l’idée d’aller demander son augmentation, malgré sa brillante victoire sur son supérieur, je lui ai simplement dit de s’imaginer comment s’y prendrait Foulques le noir. Lui, il n’entrerait pas dans le bureau du patron timidement, sur la pointe des pieds pour s’asseoir sur le bout des fesses dans le fauteuil en essuyant ses lunettes avant d’écouter des conneries. J’ai donc dit à mon ingénieur : « soyez Foulques, vous êtes Foulques ».

Alors comme il me l’a dit, il a été Foulques et il a demandé une grosse augmentation. Pas le genre de conneries indexées sur je ne sais quelle merde sectorielle de l’INSEE, non, il a réclamé le paquet parce qu’il en avait un peu plein le cul de n’être pas assez payé.

Alors et maintenant me direz-vous ? Est-ce que cela paye d’être Foulques Nerra ? Il n’en sait encore rien. Il attend la réponse du taulier. S’il a son énorme augmentation, on pourra créer ensemble une Foulques-thérapie, sinon il ira dépenser ses bons d’achat Fnac en fomentant une terrible vengeance contre son patron. C’est la vie.

De toute manière, si l’on peut gagner une bataille contre Foulques le noir, on ne gagnera jamais la guerre !


Sur le web.

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  • Ce qui se conçoit bien …
    … Et maintenant : le Narrativement illisible …
    Vous avez dit : Psycho-Thérapie ?
    Etes vos sûr ?
    Ne s’agit-il pas d’Homéopathie, voire de mithridatisation …
    Foulque et la bobinette nerra …

    • Pas grand chose à voir avec l’homéopathie ou la mithridatisation, qui sont elles-mêmes aussi différentes que peuvent l’être la chirurgie et la chimiothérapie

      Je penche plutôt pour l’appel au pouvoir d’une figure symbolique, choisie pour ses attributs virils. Le patient endosse symboliquement le pouvoir d’une figure, ou d’un archétype, pouvant l’aider à trouver les ressources intérieures dont il a besoin.

      La psychologie ne fonctionne pas du tout comme la médecine allopathique ou homéopathique. La psyché, ça s’étudie et ça s’explore avant d’installer son cabinet, de même que la pratique thérapeutique, qui continue d’être analysée par un praticien expérimenté. Combien de médecins font analyser leur pratique par un autre médecin expérimenté?

      • Ben oui une figure symbolique. Ce n’est pas si facile de se construire par les temps qui courent ! alors on rameute ce bon vieux Foulque !

  • Ahah, il faudrait du coup apprendre aux filles a être des princesses!
    J’avoue que le monde manque un peu de testostérone de la vrai, hein, pas de l’artificielle 🙂

    • Apprendre aux filles à être des princesses… A t’il rien dit de tel?
      D’autant que ce sont souvent ces mêmes princesses, pardon, femmes, (je taquine), qui attendent de leur homme qu’il fasse preuve de cette virilité testostéronée par ailleurs tellement vilipendée.
      Au vu de votre commentaire, dois-je penser que vous en faites partie?

      • ca serait bien un monde de belles princesses qui s’habillent bien et de preux chevaliers prêts a les protéger jusqu’à la mort;) ( je vous taquine là)
        Je ne pense pas vilipender la virilité, je vis dans un milieu depuis mon enfance où la testostérone règne, mais après je m’adapte, si les hommes ne sont plus des hommes et ne descendent pas la poubelle ben je vais le faire ou j’apprends à ouvrir mes pots de confiture toute seule et ainsi de suite!
        Moi? Je suis une princesse à part et entière 🙂

        • Suis-je la seule femme sur terre à rechercher des modèles masculins aussi virils que peut l’être ce cher Foulque… ? D’ailleurs je le trouve un peu tapette sur les bords à aller se flageller après chaque exaction… j’ai envie de dire, Foulque, merde ! Assume un peu tes actes !

          • Ben moi je me dis que je ne suis pas assez féminine pour un homme viril, faut peut être vous poser la même question Augustine, ou peut être bien qu’il n’existe plus, on a ce qu’on mérite, mais un mec qui nous dis : tkt bb, je gère et qui gère vraiment, c’est quand même le top, même si c’est juste pour changer une ampoule et rallumer la lumière…. :), oulah j’ai fait un rêve hyper étrange avec pleins d’armes…

            • J’ai dit un modèle (ergo pour moi-même) sur lequel je pourrais calquer mon comportement… pas un « prince charmant » pour lui faire des minauderies.

              • Hein, augustine? Allez à la montagne, vous trouverez vos modèles, mais je ne vous suis plus vraiment.
                @ Rémy: si vous le dites, peut être que je n’attends rien des hommes pour ne pas être blesser au vue de la société actuelle.

                • La manière dont nous existons est notre choix et non la responsabilité des autres.

                  • Je ne dis pas le contraire, je pense aussi que c’est la faute à moitié des femmes si les hommes manquent parfois de testostérone. Voilà tt de suite vous pensez princesse cucul 😉 je ne dis pas les choses légèrement, qd même!

                    • La culpabilité est vraiment un phénomène typiquement féminin. Que vous la cherchiez – cherchiez des poux – chez vous ou chez les autres. Les hommes certes en ont assez peu… Mais je préfère ne pas en avoir du tout que d’avoir ce poids permanent à gérer dans la vie, qui est assez difficile comme ça sans qu’on y ajoute les conneries / âneries « c’est pas moi c’est lui ». Une fois qu’on s’est dégagé de la culpabilité (envers tous nos actes et les autres, car tout peut provoquer de la culpabilité, « être » tout d’abord car « être ou ne pas être » est une vaste question – on devient nettement plus heureux. Et on rend plus heureux les autres en état moins chiant(e) (CQFComprendre) !

                      Personne n’est parfait, mais quand certaines personnes commencent à se mêler de vouloir faire progresser / changer les autres – des gen(te)s qui ne sont eux(elles)-mêmes pas parfait(es) et feraient mieux de s’occuper avant tout d’eux(elles)-mêmes pour espérer rendre la vie des autres moins insupportable à leur contact -, là il y a péril en la demeure et il y a rupture.

                      ON SE FAIT MOINS CHIER QUAND ON EST MOINS CHIANT(E) !

                    • J’aime bcp CQFC 😉
                      Encore que, je ne suis pas tout à fait d’accord avec votre dernier cri d’amour…:)
                      vous voyez qu’ai j’ai envie de vous rendre mes commentaires moins insupportables!

            • « Peut-être qu’il n’existe plus. » Ou que vous ne savez plus voir. Ou n’osez point le trouver. Ou craignez de le rencontrer. Ou croyez la presse qui dit que tel homme n’est pas à fréquenter…

          • Non ma chère, vous êtes foules et envahissez mon bureau…

          • Augustine, avec une telle invitation au voyage qu’est votre avatar, vous devez pouvoir sélectionner le meilleur étalon, donc la meilleure testostérone. On doit « faire la queue » la langue pendante devant votre porte de bureau pour obtenir un RDV, professionnel ou galant !

        • Vous pouviez faire un peu plus musclé, plutôt que de « renoncer à franchir le pas » ou demander « et maintenant me direz-vous ». Que d’hésitation, de précautions… Est-ce que cela paye d’être, demandez-vous. Ah ! que le Parisien est timoré, même quand il se croit audacieux. Comme la clientèle oblige, comme le relationnel tempère.
          Soyons simples: pour être homme, il faut ne pas dépendre, ou le moins possible. On devient ce que l’on fait. Le prisonnier justifie son traitement par la somme des petits avantages qu’il a gagnés: la sortie de prison n’est pas un enjeu du quotidien, pour lui. N’êtes-vous donc pas pris dans votre toile d’araignée professionnelle, et donc peu capable de traiter de ces élans qui font le chef ?
          Tenez, demander une augmentation et se vouloir homme ? Mesurez-vous le cocasse de votre proposition ? Mais le salarié est esclave, mon bon, il y aurait à le lui dire.

        • Moui on peut aussi éviter les princesses cuculs et se concentrer sur d’autres personnages. Madame du Guesclin n’était pas mal dans son genre :
          http://fr.wikipedia.org/wiki/Tiphaine_Raguenel

  • Excellent article, qu’est-ce que je me suis marré!

  • Reste à prouver que ce n’est pas l’épisode flagellation qui le rend à point euphorique…

    P.S. la compassion une vraie valeur?
    Cette horripilante et stérile mièvrerie est une insulte à l’humanisme.

  • Il y a une excellente école pour la négociation, c’ est tout le business des contractors internationaux, que ce soit pour le minier, le gazier, le maritime, la construction, la sécurité, la sûreté, le soutien médical, etc etc…

    En gros : « si tu me paies pas X je me casse parce que j’ ai trouvé mieux ailleurs ».

    J’ ai appliqué cette méthode deux fois avec le plus grand plaisir, à mon plus grand bénéfice.

    De toute façon les employeurs essaient en permanence de réduire les salaires, c’ est de bonne guerre.

    Rien de tel qu’ un marché de l’ emploi sans aucune règle (mais ça, on le savait…)

    • Effectivement, il n’y a que cela qui marche. Moi je joue tout le temps « all in », sinon le patron il saura trouver des justifications très sophistiquées pour refuser toute augmentation au delà de 2%. Mais la plupart des ingénieurs sont purement déconnectés de la réalité économique et croient à des comptes de fées du genre ‘grille de salaire’, ‘esprit de l’entreprise’ …

  • Vous pouviez faire un peu plus musclé, plutôt que de « renoncer à franchir le pas » ou demander « et maintenant me direz-vous ». Que d’hésitation, de précautions… Est-ce que cela paye d’être, demandez-vous. Ah ! que le Parisien est timoré, même quand il se croit audacieux. Comme la clientèle oblige, comme le relationnel tempère.
    Soyons simples: pour être homme, il faut ne pas dépendre, ou le moins possible. On devient ce que l’on fait. Le prisonnier justifie son traitement par la somme des petits avantages qu’il a gagnés: la sortie de prison n’est pas un enjeu du quotidien, pour lui. N’êtes-vous donc pas pris dans votre toile d’araignée professionnelle, et donc peu capable de traiter de ces élans qui font le chef ?
    Tenez, demander une augmentation et se vouloir homme ? Mesurez-vous le cocasse de votre proposition ? Mais le salarié est esclave, mon bon, il y aurait à le lui dire.

    • Quand je vois la puissance et la qualite des jeunes ici en amerique latine c’est deja mort en france. Une amie centralienne qui bosse chez Total me disait que sur ce continent le poids de la multinationale n’est rien. Ils se font bouffer des marches par des entrepreneur locaux. Ce qui arrive d’amerique latine dans les 20 ans qui viennent attention. Ici pas de grilles de salaire les gamins sans education ont la ferme intention de gagner des millions. Les lois sont extremement liberales dans certains pays et l’entrepreneur est sur un pied d’egalite avec la multinationale. Ils ont meme un plus. Ici ils aiment la prise de risque et la paire de coucouille. Tout ce que les parisiens n’ont plus !

    • Je ne parle pas du bresil ni du venezuela ou de l’argentine qui eux sont des pays socialistes qu’il vaut mieux eviter …

  • MDR l’article ! Moi je suis mon propre patron. Mais avant ca m’amusait bien. Il faut pas oublier que votre patron est aussi un sous fifre. Il ne faut jamais laisser les sous fifres avoir de l’ascendant sur vous sinon vous etes mort. Si vous etes conscient de la valeur que votre travail apporte allez y franco. Toute position hierarchique n’est qu’un compromis temporel. Ici j’ai une boite en amerique latine. On a un gamin de 22 ans qui il y a trois ans vendait des bouteilles d’eau au feu rouge et passait des jours sans manger. Il emarge a 2000 dolars par mois en ce moment et il a commence il y a 6 mois a 600 dollars et on compte bien le faire monter. Mais il a ete clair des le depart : je veux faire fortune patron. Il bosse 7 jours sur 7. Jamais un probleme. Ce gamin dans 6 mois il casse la barre des 5000 et on sait deja que rapidement si on veut le garder il faudra un jour l’associer… Quand un type est bon on le garde. Ces gens la ne cherchent pas le confort d’un poste et les rtt et ne travaillent pas avec les yeux sur leurs conges payes. Ce qu’il n’y a plus en france c’est l’ambition.

    • On peut aussi avoir d’autres idées dans la vie que de faire fortune et de bosser 7/7j 🙂 L’avantage d’un type comme Foulques est qu’il n’a pas vendu son âme et se reposait le dimanche 😉

      Le capitalisme est parfois aussi odieux que le communisme quand les matérialismes se rejoignent. Le libéralisme n’est pas forcément la liberté de faire de l’argent, c’est aussi celle de ne rien faire ou de faire ce que l’on juge utile.

  • La crise aidant, la négociation salariale se réduit souvent à l’argument massue « tu sais, il y a des listes d’attente et des CV plein nos bureaux ». La crise passant, le retour de l’argument massue deviendra « tu m’augmentes ou je vais voir ailleurs ». Cela a toujours été comme ça. Nul besoin de s’alarmer, patience avoir seulement ! Les entreprises qui nous ont refusés ou refusé les augmentations verront leurs meilleurs troupes se décimer à une vitesse vertigineuse quand le beau temps reviendra. Elles y perdront des plumes et la vie. Les gens sont pas cons et ont une excellent mémoire. Les cycles sont de 30 ans. Les entreprises françaises vivant sur le capitalisme de connivence et la cooptation des élites sur-diplomées-incompétentes-usurpatrtices ont du plomb dans l’aile et ont mangé leur pain blanc. Les élites n’étaient pas celles du mérite mais du copinage de clubs et d’associations d’anciens élèves.

    Les hommes sont meilleurs en temps de guerre et la guerre, on y revient à grands pas, qu’elle soit économique ou militaire. Les hommes d’aujourd’hui ne sont plus les paillassons / mollassons (allo maman bobo) hérités des valeurs de mai 68 sur lesquels la génération des féministes virulentes s’est brossé les pieds. Mesdames sont priées aujourd’hui d’aller se faire voir ailleurs si elles sont pas contentes de ce quelles ont. Le retour du macho ! Ouais et il vous emm…. ! Et ça les excite malheureusement plus que les lavettes dont avait accouché le féminisme irascible et imbécile.

    Aux USA, ils sont moins cons, ils couvrent d’or les meilleurs éléments. Par contre fainéants, incompétents et usurpateurs à la mode française, s’abstenir. Aucun diplôme français amenant ici à des carrières administratives de haut niveau ne pourra travailler aux USA sauf à mettre sa mentalité apprise à Normale Sup à la poubelle. Là-bas, on ne fait pas carrière, on ne met pas en avant son diplôme à 50 ans mais ce qu’on a fait pendant sa carrière (Normal 1er y serait au chomdu), on ne pantoufle pas, on ne végète pas dans un placard. On est bon, on gagne des tunes ou on jarte.

    • Un ami canadien m’a répété l’année dernière ce qu’un de ses amis musiciens lui avait dit. Cet ami avait l’équivalent du Nobel d’improvisation. Il lui a raconté que « en France tu trouveras toujours quelqu’un pour te dire non. » Là-bas le talent est une chose bénie des Dieux. Ici on crache dessus ! Après, vous êtes pas étonné du tout qu’un type aussi nul arrive au poste suprême.

      Le matriciel de la France, c’est « copains-coquins ».

      • Pfff c’est sur ailleurs c’est toujours mieux 🙂 Ah la la que ne faut il pas lire !

        • C’est certain que quand on ne bouge pas de son trou, on a aucune chance de savoir ce qui se passe ailleurs.

          • Oui, j’aime bien ne pas bouger de mon trou et écouter les récits des autres 🙂
            C’est plus sympa.

            Mais bon, les fables sur les USA c’est toujours un peu saoulant, ça fait p’tit gars de Châteauroux qui rêvait en voyant les voitures américaines sortir de la base avant qu’elle ne soit fermée par De Gaulle !

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