Le capitalisme : simple comme manger une banane en été

Qui a encore en mémoire les rationnements et les privations entraînés par les dysfonctionnements de l’économie socialiste « réelle » ?

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bananes credits Ram Reddy (licence creative commons)

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Le capitalisme : simple comme manger une banane en été

Publié le 20 décembre 2014
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Par Vesselina Garello.

bananes credits Ram Reddy (licence creative commons)

J’en suis arrivée, après 25 années passées dans un système capitaliste, à oublier de m’émerveiller devant les miracles quotidiens du marché. Pourtant, pour moi, enfant du communisme bulgare particulièrement hermétique, les premiers signes perceptibles du changement étaient bien liés à l’économie de marché.

Je me rappelle de mon enfance les magasins désespérément vides, grands, mais vides, qui n’accueillaient sur leurs étalages rien qui pourrait faire envie à un enfant. C’était vrai pour les gourmandises, mais aussi pour tout autre article de la vie quotidienne. Il y avait par exemple deux sortes de glace, pas plus, et je crois bien qu’elles n’étaient en vente qu’en été dans les stations balnéaires, car je n’ai pas souvenir d’en avoir mangé ailleurs. Le peu d’articles disponibles sur les rayons ne faisaient pas envie – fidèles aux slogans idiots du communisme, les fabricants s’employaient à utiliser des emballages hideux sous prétexte que seul le contenu compte… Quelle ironie !

Dans la petite ville dont je suis originaire il n’y avait rien de tout ça. D’ailleurs, dans toute la ville, qui comptait quand même 50 000 habitants, il y avait une pâtisserie et pas plus de deux ou trois restaurants. Il était courant, lorsqu’on y allait, de constater après consultation avec le serveur, que sur la carte il n’y avait qu’un ou deux plats qu’on pouvait réellement commander. Pour le reste, on était en rupture de stock en permanence (un nouveau concept que le système communiste avait poussé à la perfection).

Il existait en ces temps troubles une sorte de personne que tout le monde voulait compter parmi ses amis – les magasiniers. Ces humbles personnages responsables de l’approvisionnement des magasins faisaient l’objet de toutes les convoitises, car ils avaient l’information d’une livraison imminente avant tout le monde. Le système qui s’était mis en place était on ne peut plus simple – le magasinier gardait « sous le comptoir » de la marchandise pour ses amis qui, bien souvent, la lui payaient plus que généreusement. Les autres ne pouvaient que faire la queue et espérer qu’il en reste pour eux.
À cette époque d’ailleurs, les Bulgares avaient développé le réflexe très évocateur d’aller automatiquement s’aligner et attendre à chaque fois qu’ils voyaient une file d’attente, sans même savoir pour quelle marchandise attendaient les autres. De toute manière, ça ne pouvait que leur servir, ils manquaient de tout…

Un monde qui faisait exception de cette austérité était celui de Corecoms – des magasins « à l’occidentale », où on pouvait acheter plein de choses belles, colorées et séduisantes… à condition de posséder des dollars. Dans un pays pratiquement fermé à tout échange avec le monde occidental ceci relevait du miracle. Entrait en jeu ici une deuxième catégorie professionnelle extrêmement vénérée – les chauffeurs routiers. Ces derniers avaient en effet des circuits allant parfois jusqu’à des terres ennemies, où ils trouvaient le moyen de s’approvisionner en devises. Leurs enfants portaient des jeans et mangeaient des œufs Kinder et du Nutella.

Pour ma part, je n’étais pas bien née. Mon père était professeur de philosophie et ma mère médecin. À défaut d’avoir des jeans, je me contentais donc de porter ma jupe plissée et le foulard rouge des jeunesses communistes et à manger des glaces… en été.

contrepoints 007 capitalismeLes saisons jouaient d’ailleurs un rôle apparemment important dans la logique d’approvisionnement communiste. Ainsi, pendant toute mon enfance, les Noëls, non, les jours de l’An, Noël étant une date comme les autres dans le calendrier communiste, étaient célébrés entre autres par des livraisons très attendues de bananes et d’oranges. La seule vue de ces fruits évoque aujourd’hui encore chez moi une joie intense de fête et de vacances, de neige et de moments partagés en famille. Aucune file d’attente n’était trop longue pour se procurer ces fabuleux fruits exotiques qui venaient illuminer notre table une fois par an. Heureusement pour nous, ma mère avait une cousine qui était magasinière dans un magasin d’alimentation et elle nous réservait tous les hivers un kilogramme de bananes et d’oranges. C’était l’abondance !

En Bulgarie, l’arrivée des changements après la chute du mur n’a pas été brutale, du moins pas pour le citoyen lambda et encore moins pour l’enfant de douze ans que j’étais. À la télévision, on voyait l’effervescence des Allemands de l’Est autour de la chute du mur, les événements tragiques en Roumanie, mais concrètement, dans nos vies peu de choses changeaient.

Jusqu’au jour où j’ai ressenti pour la première fois le changement… en croquant à pleines dents dans une banane.

Je me rappelle comme si c’était aujourd’hui – j’étais en train d’errer un peu désœuvrée devant l’immonde barre d’immeubles qui abritait notre beau logement typique de l’époque, lorsque j’ai aperçu un autre enfant vaquant aux mêmes occupations, mais – oh ! Stupeur, cet enfant était en train de manger de façon complètement nonchalante une banane ! Une vraie banane en plein mois d’août, en contradiction avec ce que la vie m’avait appris jusqu’ici au sujet des bananes et des saisons… N’en croyant pas mes yeux, je l’ai approché et demandé d’une voix tremblante où est-ce qu’il avait trouvé cette banane. Je n’oublierai jamais sa réponse : « des bananes, il y en a plein sur le marché, et on ne fait même pas la queue ».

Je crois que tout commentaire serait inutile. J’ai eu la chance d’avoir appris depuis ce qui était si merveilleux dans le système de marché et pourquoi c’était le seul moyen d’avoir des bananes en plein été, en Bulgarie, sans faire la queue. Mais je suis sûre que toutes les théories du monde ne valent pas cet instant de révélation magique que vit un être humain libéré d’un système étatiste, ce moment de joie profonde dont seuls les pessimistes incurables seront privés à tout jamais.

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  • Merci pour ce rappel … et si joliment écrit.

  • Magnifique.
    « Oui, mais ce n’était pas du vrai communisme. La prochaine fois, ca marchera. »:(

    • Oui, c’est la réponse à laquelle j’ai droit quand j’évoque ce genre de choses… ce sont les dirigeants, le « capitalisme d’Etat », les Etats Unis. Mais jamais le fonctionnement intrinsèque d’un système socialiste.
      Ca ne marche pas, ne marchera pas, mais cela n’empêchera pas certains de rêver d’essayer, car cette fois sera « la bonne ».

      • Oui, exact, et en plus, ils ajouteront que l’approvisionnement en bananes d’un marché européen génère des injustices sociales inacceptables dans les pays producteurs de bananes, qu’il faut combattre immédiatement, sans compter une production de CO2 dantesque pour faire pousser et acheminer ces bananes en Europe, ce qui est inacceptable parce que la planète etc. J’arrête ici, mais c’est bien ce que tous les nostalgiques du communisme diront. Ils se sont simplement recyclés sous d’autres étiquettes, celles de pastèques, socialauds, et fachauds.

        • Version officielle: non l’URSS n’était pas vraiment communiste.
          Ce qui compte (et ça se retrouve furieusement en France, actuellement: effet Mélenchon + Besancenot + Poutou?) c’est un égalitarisme confisquant toute fortune et redistribuant de façon égalitaire, un système niant les droits individuels au nom d’un bien commun.
          Il n’est pas encore précisé qui se chargera (bénévolement?) d’appliquer la volonté du « peuple » représenté par les (provisoirement) plus méritant suivant une exégèse (« forcément objective ») de l’idéologie, construite de toutes pièces, selon une Hagiographie statufiée partout!
          Il y a donc une contradiction intrinsèque du système qui ne peut être qu’anarchiste et nécessite pourtant de pouvoir écarter les insoumis.
          Totalement irréaliste! Et demandant un conditionnement précoce.

          On peut difficilement nier que V. Poutine veuille rétablir, à son profit, ce totalitarisme dont il garde une nostalgie émue, vu qu’au KGB, il jouissait de privilèges extra-légaux (pour les autres!) et d’un pouvoir discrétionnaire.
          Il est donc piquant de constater qu’un blocus économique, insignifiant à l’époque d’une URSS auto-suffisante, soit actuellement une arme efficace!

      • Et à chaque fois le résultat sera pire, George Orwell aurait-il vu juste ?

  • Merci pour cette piqûre de rappel.
    Peu de Personnes du dernier pays communiste de la planète—i.e. notre beau pays de l’escargot lancé au galop contre le mur—ignorent ce que ça pouvait être, faute d’avoir voyagé/vécu dans les paradis socialistes…
    Mais ne désespérons pas: nous en prenons le chemin grâce aux Thrombonnards® de Poly-Tocards que nous élisons/ré-élisons depuis des lustres!
    Encore un effort… la fin est proche!

  • Oh merci, c’est joliement dit!

  • ça me fait penser à un séjour en Allemagne de l’Est dans les années 70 ( ça me rajeunit pas 🙂 )
    les copains avaient fait la lessive et avaient étendu leurs jeans sur un fil derrière l’auberge de jeunesse , eh bien les jeans ont tous disparu quelque soient les tailles et l’état

  • A 26 ans, une de mes amies est arrivée de Roumanie. Très cultivée, parlant parfaitement le français, ayant immédiatement un bon job, elle a mis plus d’un an à surmonter une difficulté majeure. Les courses à la boucherie !

    Habituée de la sorte depuis l’enfance, elle avait demandé « de la viande » à l’ébahissement de notre boucher. Puis, ne connaissant que le mot « cotelette », elle a demandé une « côtelette » pendant des mois, avant d’oser se hasarder dans nos choix complexes 🙂

    Autre découverte d’une amie, russe celle-là : apprendre à 42 ans que ce qu’elle considérait depuis sa naissance comme l’entrepôt d’huiles de tracteurs était en réalité … une superbe église byzantine. Seuls les très vieux le savaient, mais ne le disaient pas !

  • oui..et c’est à ça qu’on voit l’aveuglement de gens pourtant supposés intelligents qui refusent de voir des évidences..

  • Cet article de propagande capitaliste ultra-néo-libérale fait preuve d’un anti-communisme primaire scandaleux. Du temps de Georges Marchais, et donc sans Internet, le syndicat du livre nous aurait évité un témoignage aussi partial.
    Bref, j’ai adoré cette nouvelle confirmation de ce je pensais à l’époque ;o)

  • Ce qui laisse rêveur dans un système communiste, ce sont les prix affichés dans les tarifs officiels des victuailles, toujours extraordinairement faibles puisque que le prolétaire y a droit d’ accès plein du seul fait de son état de victime dans d’ autres mondes. En raison de ce splendide effort égalitaire, il est toutefois déconseillé de se plaindre haut et fort de ne pas trouver ce qui correspond aux alléchantes étiquettes. Cela dénote un vilain état d’ esprit de petit bourgeois refusant de se sustenter à la seule lecture des étiquettes…

  • Connaissez vous l’histoire du vieux moujik qui, la veille de Noël, se rend à la boucherie de sa ville et demande de la dinde ?
    Le boucher le regarde, étonné, et répond : « non camarade, nous n’en avons pas ».
    « Alors je voudrais un chapon », demande le vieux.
    « Je suis désolé camarade, nous n’en avons pas ».
    « Dans ce cas je vais prendre un peu de boudin blanc », poursuit le vieux.
    « Mais camarade, nous n’avons rien de tout ça, seulement du jambon » lui répond le boucher.
    Comme le vieux moujik s’en va, sa tranche de jambon dans son sac, le camarade boucher se tourne vers sa femme et lui murmure :
    « Ha ces vieux, quelle mémoire ! »

    • Pas mal.
      J’aurais préféré à la fin : « Pauvre vieux, demander des choses qui n’existent pas… »

    • Connaissez-vous le questionnaire de Lénine ?
      Camarade, si tu avais deux maisons, tu en donnerais une à la révolution ?
      – Oui ! Répond le camarade.
      Et si tu avais deux voitures de luxe, tu en donnerais une à la révolution ?
      – Oui ! Répond de nouveau le camarade.
      Et si tu avais deux millions sur ton compte en banque, tu en donnerais un à la révolution?
      – Bien sûr que je le donnerais ! Répond le fier camarade.
      Et si tu avais deux poules, tu en donnerais une à la révolution?
      – Non ! Répond le camarade.
      Mais … pourquoi tu donnerais une maison si tu en avais deux, une voiture si tu en avais deux, un million si tu avais deux millions … et que tu ne donnerais pas une poule si tu en avais deux ?
      – Mais, camarade Lénine, parce que les poules, elles, je les ai !!!!
      Moralité :
      « Il est toujours très facile d’être socialiste avec la propriété, le travail et l’argent des autres ! »
      C’est pour ça qu’on est socialiste ou qu’on le devient.
      C’est comme ça que les recruteurs appâtent les envieux, les fainéants, les gens à la moralité douteuse

  • L´argument massu des syndicats socialo communistes est que sans eux il n´y aurait pas eu de progrès social…….On peut discuter car sans scientifiques, sans chercheurs, sans aventuriers il n´y aurait eu de progrès du tout, et puis sans soldats la France n´existerait plus et sans réactionnaires, sans conservatismes, sans résistance au force du progrès notre pays serait devenu une dictature communiste après la guerre.

    • Même l’argument en lui-même est pourri. Ce « progrès social » n’est que le partage des gains de productivité, qui aurait aussi existé sans les syndicats, et sûrement plus rapidement puisque les entreprises n’auraient pas été bridées par leurs conneries. Ils ont juste collé leur logo dessus, en s’arrangeant pour avoir un monopole de représentation des salariés.
      Par contre, qui a permis ces gains de productivité financant « leur » progrès social ? Ca évidemment, ils ne disent pas, car admettre que l’entreprise ne serait pas qu’un lieu d’exploitation des travailleurs et de vol de leurs moyens de productions (sisi, ce sont les leurs)…

      • oui, mais c’est une question pertinente mais sans doute sans réponse, quel aurait été le progrès social global sans les syndicats, si par exemple , les employés avaient choisi la négociation individuelle plutôt que l’action collective; mais en France la question est plutôt l’interventionnisme étatique, est ce à l’état de définir le temps de travail maximum ou le salaire minimum ?
        On vient de voir sortir un rapport sur les 35 heures qui loue cette mesure sans rappeler d’abord que le temps de travail a aussi diminué dans des pays qui n’ont pas étatiquement diminué le temps de travail.

        • Je crois qu’il faut remettre les choses dans le cadre de leur naissance historique, ce qui permet de se rendre compte que ceux qui exercent un pouvoir, aujourd’hui, n’ont aucune reconnaissance pour ces origines mais s’en attribuent tous les mérites, ce qui n’est qu’une imposture, spécialement dans le chef des syndicats! (je suis étranger: je ne suis pas toute l’actualité, en France: mes excuses anticipées): il me semble qu’à Amiens, la CGT a réussi, seule, à fermer une des 2 usines de pneus; il me semble qu’il en a été de même avec la SNCM. J’ai toujours eu l’impression que la CGT jouissait d’un pouvoir hors de proportion avec le nombre de ses adhérents-cotisants (dans le C.E. d’EDF, richement doté, semble-t-il). Or ce syndicat, accroché à la lutte des classes, semble vraiment tenté de détruire le système et donc des emplois! Le nombre d’adhérents payant leur cotisation est ridicule: entre 6 et 8 %. Ce système est donc vétuste, ne vivant que de subventions. Et pourtant la France est internationalement célèbre pour ses grèves qui emm…ent les visiteurs, ce qui est spécialement mal vu, chaque année, au début des différentes vacances. C’est stupide!

          • Je voulais rappeler que l’assurance maladie ne venait pas de la « sécu » mais bien des cagnottes ouvrières dans les entreprises, les mines, les métiers et les corporations, pour aider les familles, ou les veuves, en cas de décès, des membres, par solidarité, en cas de maladie ou d’accident. Disons que l’esprit a un peu changé!…

    • La source majeure du mythe des prétendues « conquêtes sociales », en réalité conquises sur le dos des travailleurs et des chômeurs, d’une manière qui trompe ceux-ci sur l’identité de ceux qui paient ces « conquêtes » – à savoir eux-mêmes, et non pas les employeurs – ainsi que sur celle de leurs véritables ennemis – qui sont les syndicalistes et les hommes de l’Etat.- L’illusion fiscale François Guillaumat

  • Merci & Bravo !

    Autre miracle inconnu des pays de l’est: nous mangeons nous aujourd’hui le gâteau que nous fabriquerons demain !

  • A faire déguster par tous nos ministres dogmatiques et ceux qui les suivent sans réfléchir

  • J’avais eu l’occasion, durant la guerre froide, de discuter avec des réfugiés politiques de l’empire communiste. Un leitmotiv: les Français ne voulaient pas les croire quand ils racontait la réalité soviétique. Je me souviens, entre autres, d’une charmante Polonaise qui expliquait l’absence de café….

  • Magnifique témoignage +1000000000

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