La Tunisie, pays de l’année 2014 pour The Economist

C’est la Tunisie qui est désignée « Pays de l’année » par le prestigieux journal britannique The Economist, qui a voulu saluer la transition démocratique réussie du pays.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Drapeau Tunisien à Paris en 2011 lors d'une manifestation (Crédits Gwenael Piaser, licence Creative Commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La Tunisie, pays de l’année 2014 pour The Economist

Publié le 18 décembre 2014
- A +

Par Alexis Vintray.

Drapeau Tunisien à Paris en 2011 lors d'une manifestation (Crédits Gwenael Piaser, licence Creative Commons)Après l’Uruguay en 2013 pour sa libéralisation réussie des drogues et du mariage gay, c’est la Tunisie que le journal britannique The Economist honore cette année de son titre de Country of the Year 2014.

Avec ses 11 millions d’habitants, c’est un « petit » pays que le journal a choisi de célébrer, en particulier pour des raisons de « symbole ». Alors que les espoirs engendrés par le Printemps arabe à travers les pays de la région ont pour la plupart été ensevelis sous l’extrémisme ou les bains de sang, la Tunisie s’impose comme le symbole d’une transition pacifique réussie (et encore en cours) vers la démocratie et l’état de droit. Après l’adoption en 2014 d’une nouvelle constitution qui, pour la première fois dans le monde arabe, reconnaît la liberté de conscience, le pays a organisé la même année deux élections réussies, législatives et présidentielle. Aux législatives, les islamistes défaits ont cédé le pouvoir sans troubles aux sécularistes. Le second tour de l’élection présidentielle est prévu pour le 21 décembre.

Même si l’économie tunisienne reste fragile, le journal britannique a voulu saluer « le pragmatisme et la modération [du pays] qui ont fait [re]naître l’espoir dans une région dévastée et un monde en proie aux troubles. Avant de conclure sur un Mabrouk Tunisia, ou « Félicitations à la Tunisie ».

C’est l’Indonésie qui suit cette année la Tunisie au palmarès du journal, là encore pour une transition pacifique avec des élections libres qui ont écarté les représentants de l’ancien pouvoir militaire, ainsi que pour les réformes économiques engagées dans le pays.

Parmi les autres pays retenus par le journal pour cette année, figurent aussi l’Irlande, l’Islande, le Kurdistan Irakien, le Liban ou la Colombie, « favorite pour 2015 si les négociations de paix avec les Farc réussissent ».

Pour l’article de The Economist, cliquer ici.

À lire aussi :

Voir les commentaires (3)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (3)
  • Vivement la liberté de travail, la liberté d’arbitrage, la liberté d’expression, la liberté de se mettre en couple sans autorisation de l’Etat, la liberté de circulation des gens, des bien et des capitaux entre pays du maghreb…

  • Espérons une libéralisation économique, ce pays est, avec le Maroc, le seul pays arabe pour qui j’ai de bons espoirs à ce niveau 🙂

  • Pour y avoir sejourné cette année, j’ai découvert un pays de libertés qui n’existent plus en France. Un pays où il doit faire bon s’expatrier.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le partenariat dit stratégique et global offert à la Tunisie par l'Europe n'est qu'en apparence un outil de saine gestion politico-économique. Déjà, il est nettement en recul par rapport à ce que proposait l'UE à la Tunisie avant 2011 : un statut d'associé ouvert à tous les avantages possibles, hors ceux dérivant de la qualité de membre de l'Union.

De plus, et surtout, il continue à bafouer l'un des principes cardinaux du libéralisme qui est la libre circulation sans entraves, tant des idées, des services et des marchandises que de leu... Poursuivre la lecture

drapeau tunisien
1
Sauvegarder cet article

Une question légitime au vu de la situation de ce pays qui a pu paraître, pour nombre d'observateurs, comme une exception dans le paysage arabe musulman, réussissant ce qu'on a appelé à tort révolution du prétendu Printemps arabe. Car la situation est bien plus complexe qu'on n'ose l'évoquer et les choses n'y sont pas aussi simples qu'on le dit.

Que se passe-t-il donc en cette Tunisie supposée, depuis peu, acquise à la démocratie ? Y a-t-il eu coup ou coups d'État ? Y assiste-t-on réellement à la mise à mort d'une démocratie naissante ... Poursuivre la lecture

2
Sauvegarder cet article

Durant mon enfance, dans les années 1980, il était coutume d’entendre nos maîtres d’école attirer notre attention sur la menace que constituait l'URSS pour la France. L'importance de l’espace soviétique révélée sur les planisphères politiques de l'Europe accrochés aux murs des classes, accentuait chez nous cette impression de danger existentiel.

Notre compréhension enfantine du monde nous interdisait de le savoir, mais nous étions alors en pleine crise des euromissiles. C'était le temps révolu de la Guerre froide, dont nul n’envisageai... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles