Face à l’escroquerie éolienne : la géothermie [REPLAY]

La géothermie peut-elle offrir une alternative réellement écologique à l’éolien ? Un point de vue original sur la question.

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Parc éolien Belgique Liège CC flickr NguyenDai

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Face à l’escroquerie éolienne : la géothermie [REPLAY]

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 18 décembre 2014
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La rédaction de Contrepoints vous propose de redécouvrir d’ici la fin de l’année les articles phares de 2014. Aujourd’hui, un article sur les avantages de la géothermie sur l’éolien.

Par Claude Brasseur.
(publié le 23 septembre 2014)

Parc éolien Belgique Liège CC flickr  NguyenDai

De plus en plus de gens se demandent si les éoliennes sont une solution aux problèmes de pollution par les énergies fossiles et ils ont raison d’être sceptiques : les éoliennes permettent aux gouvernements de garder les faveurs des « verts » et aux promoteurs de s’enrichir…

L’énergie la moins chère et la moins polluante étant celle qu’on ne consomme pas, une première mesure réelle et réellement verte serait d’imposer un coefficient moyen d’isolation de 1w/m² °C aux immeubles. Grâce à la technique choisie par « POP-HOUSE » de Marseille par exemple. Cette technique permet de construire des maisons passives quatre fois moins chères que les maisons « traditionnelles »1 Il est vrai que changer de techniques, de matériaux de construction, ne serait pas accepté facilement par les entreprises mais architectes et entrepreneurs peuvent évoluer… surtout si le propriétaire de l’immeuble voit augmenter son confort de vie pour un investissement pouvant être quatre fois moindre. Pour l’État, c’est 25 % d’énergie fossile en moins à importer à terme.

Un million de maisons passives alimentées par géothermie très basse température, cela signifie une production de 10 000 000 000 Kwh d’eau chaude et de chauffage… autant que les Kwh accordés aux 5 000 éoliennes actuellement installées en France ! Pour un prix infiniment moindre et un avenir durablement économe en énergie… l’État fixe le cadre légal et le prix du Kwh n’explose pas comme avec l’éolien.

chères éoliennesDans cette première application de la géothermie à grande échelle, tous les forages, tous les équipements sont produits en France – la technique est bien connue et sûre – en offrant les emplois nécessaires. L’isolant, s’il s’agit par exemple de panneaux de fibre de bois, est fabriqué en France. Rappelons que la pincée d’énergie éolienne ruine le pays car tout est importé à un coût exorbitant pour un rendement excessivement faible et aléatoire.

Il n’y a pas que la géothermie très basse température pour produire beaucoup plus d’énergie que les éoliennes !

  • La France peut aussi produire son électricité par la géothermie haute température. VITO s’y essaie en Belgique et déjà 8 gigawatts électriques sont produits dans le monde. La multiplication des forages a permis à cette technique de baisser rapidement de prix et d’extraire de manière rentable des calories à des profondeurs croissantes.
  • À 3 km de profondeur, on peut obtenir de l’eau à plus de 80°C. On sait aujourd’hui en extraire 15% d’électricité ! C’est la géothermie moyenne température, spécialité d’ ORMAT…
  • En-dessous de 80°C, on s’oriente vers le chauffage direct des immeubles comme à Paris. C’est la géothermie basse température.

En bref, grâce au progrès technique, la géothermie qui se limitait aux sites les plus favorables, devient chaque jour moins chère et, bientôt, les forages très basses températures avec pompe à chaleur, rentables depuis 30 ans pour les maisons passives2, seront rejoints par les autres types d’exploitation géothermique3. On pourra pratiquement partout aller jusqu’à assurer la production d’électricité et de chaleur car la France a un sous-sol exceptionnellement favorable. Il est temps de s’y mettre !

  1. Une piscine a été construite par moi en 1994 selon ce principe, à peu de frais et à très peu de coûts annuels, elle offre depuis 20 ans une eau agréable tout l’hiver en région froide.
  2. Seule la maison passive qui se satisfait de 5Kw thermiques assurés par un forage à 5 000€, complété par une installation de pompe à chaleur du même prix est rationnelle. Ce système est insensé avec les maisons traditionnelles et leurs 25 à 50 Kw…
  3. Ici, seule la recherche doit être financée et non le secteur industriel lui-même comme c’est le cas avec l’éolien dont chaque kwh est subventionné… sans espoir de progrès.
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  • On ne peut pas évoquer les maisons passives sans évoquer les contraintes fortes en terme d’étanchéité et de ventilation que cela implique. On n’entend jamais parler de l’évolution dans le temps de la qualité des étanchéités et des couts de rénovation. Tout comme on n’entend peu parler du cout d’une VMC-DF digne de ce nom.

    Par ailleurs, les sites où il est possible de produire de l’électricité de manière rentable grâce à la géothermie, s’il y en avait beaucoup, ça se saurait.

    Et quant au chauffage par eau chaude à basse température, il y a déjà largement à faire en récupérant la chaleur perdue par les centrales électriques. On balance des gigawatt dans l’atmosphère via les condenseurs (que ce soit en nucléaire ou en thermique conventionnel). Ces systèmes ne sont pas si simples à mettre en œuvre. Déployer des tuyaux et contenir les pertes sur de grandes distances, c’est toujours une belle galère.

    L’isolation des bâtiments est effectivement la manière la plus évidente et sensée de réduire la consommation d’énergie. Mais on ne soulignera jamais assez le mal que font les politiques publiques dans ce domaine, autant en mettant des bâtons dans les roues des gens, qu’en subventionnant certaines technologies, que par l’inefficience d’une justice incapable de condamner des acteurs chez qui l’accumulation de malfaçons est souvent la règle.

    •  » il y a déjà largement à faire en récupérant la chaleur perdue par les centrales électriques. »

      Exact. Comme le problème pour les réseaux de chaleur est la distance entre le lieu de production et le lieu d’utilisation, on devrait rapprocher le lieu de production et construire les prochaines centrales nucléaires au plus près des grandes agglos.

    • @ FabriceM

      Voici un article complet qui fait le point sur les avantages et les inconvenients de la cogénération nucléaire.

      Cet article a obtenu le 1er prix au concours étudiant Génération Energies sur le thème « Réduire la consommation énergétique de 20% d’ici 2020, une illusion ? », organisé par Sia Conseil, L’Expansion et RTE.

      La conclusion est la suivante : « La récupération des chaleurs dites fatales, au premier rang desquelles celle des réacteurs nucléaires, permettrait de récupérer 30 Mtep/an, soit 25% de la consommation énergétique de la France.

      La cogénération nucléaire pourrait être mise en œuvre à l’horizon 2020, soit à relativement court terme. Il n’existe ni obstacles financiers ni techniques sérieux, mais il faut que les pouvoirs publics soient capables de mobiliser la population autour de ce projet ambitieux qui nécessiterait des investissements importants et un changement de mode de consommation (installation de réseaux de chaleur urbain notamment). »

      La cogénération nucléaire, une formidable économie d’énergie
      http://energie.sia-partners.com/20120321/la-cogeneration-nucleaire-une-formidable-economie-denergie/

      • Je connais cet article. Je connais aussi ce concours, pour y avoir participé avec un ami.

        A savoir que ce concours est co-financé par RTE, filiale d’EDF qui s’occupe de la distribution en très haute tension à travers le territoire.

        Le sujet du concours était « Réduire la consommation énergétique de 20% d’ici 2020, une illusion ? »

        Et on sent bien que l’article gagnant parlait bien aux organisateurs plus qu’il n’offrait une réponse valable à la question.
        Nous ne comptions pas gagner, mais c’était quand même dur à avaler qu’un article aussi faible soit premier.

        Economiser de l’énergie, c’est effroyablement compliqué. Les gains en efficacité énergétique de l’économie, jusqu’ici, ont toujours conduit à un accroissement de la consommation totale par augmentation de la consommation. Atteindre un objectif chiffré de réduction de la consommation d’énergie, ça passe forcément par l’usage arbitraire de la force pour limiter en volume les importations. Avec pour effet collatéral de délocaliser ailleurs la production de produit à haute intensité énergétique, et une réduction très marginale de la consommation à l’échelle mondiale.

        Objectivement, il n’est pas possible d’atteindre l’objectif politique de réduction de la consommation d’énergie sans employer des méthodes extrêmement intrusives et destructives, ce qui est bien moins souhaitable que de voir la température mondiale augmenter d’un pouillème.

        D’une certaine manière, c’est la traduction dans les sociétés humaines, d’une loi empirique qui est celle de la production maximale d’entropie des systèmes hors-équilibre (disposant de suffisemment de degrés de liberté).

        Formule qu’on pourra retrouver chez des écolo extrêmes, qui en déduisent que la dynamique des sociétés humaines les conduits inévitablement à l’éffondrement, ce qui n’est pas mon cas.

  • La France a sans doute un sous-sol exceptionnellement favorable, mais ce sous-sol est le terrain de jeux de nos législateurs gouvernementaux, vous aurez beau avoir construit au-dessus, vous n’y êtes pas chez vous !

  • Votre PS (2) est inexact, ou alors vous avez de curieuses « maisons traditionnelles ».

    Ma maison, qui date du XV eme siècle, qui n’est pas bien isolée (seulement 200 mm de laine de verre au plafond, aucune isolation murale, ni sol, et huisseries simple vitrage), fait 420 m2, 1300 m3, et je la chauffe avec une PAC de 40 kW. Le tout dans une région plutot froide.

    Une maison traditionnelle (vers 150 m2), c’est plutot une puissance de 10 à 15 kW pour assurer le chauffage. (ce qui n’empêche pas certains installateurs pas tres pro de proposer des puissances tres supérieures)

    PS : ma maison mal isolée à un G réel mesuré de 1 W/m3/K, cet objectif n’est donc pas tres ambitieux. un G de 0,8 W/m3/K serait déja un meilleur objectif

  • Chaque fois que je vois un article avec des K qui sont des Kelvins (unité de température) pour le préfixe kilo k des w en lieu et place de W qui sont des watts je n’en lis pas plus.

    Donc règle simple tous les préfixes d’unité jusqu’à kilo sont en minuscules au delà en majuscule avec juste une exception à la règle pour le kilooctet noté Ko car K ne vaut pas 1000 mais 2^10 soit 1024 c’est pourquoi il faut lui préféré Ki prononcé kibi pour kilobinaire qui vaut 2^10.

    Toutes les unités provenant de noms propres commencent par une majuscule l’unité les autres sont toutes en minuscules avec l’exceptions notable : L pour litre.

    Autre chose importante quand on écrit le nom d’une unité en toutes lettres on ne met jamais de majuscule.

    Donc pour kilowatt-heure c’est : kWh.

  • Les installations géothermiques ne s’adaptent pas à toutes les nature de sol ; les conséquences sont les infrasons (=sons basses fréquences) qui rendent fou. STOP au développement de la géothermie.

  • Bonjour
    Une grande logique qui n’est pas suivie pour les intérêts de tous.

    Je soulève que l’article parle d’unconcept de maison PopHouse en passive (en cours de mise au point encore il semble) mais qui serait intéressante pour les gens qui peuvent envisager eux mêmes d’aborder la gestion de leur projet. En quasi autoconstruction ou semi assisté. (Une bonne approche je précise). la problématique ne consiste pas seulement à la logique mais au niveau des intermédiaires nombreux qui intervniennent sir un projet qui font exploser le coût final.

    La passive est aussi dans la logique de la VMC en double flux qui va d’ailleurs à un moment causer probléme au niveau sanitaire. la partie technique parfois peut surprendre en cout aussi comme avec la RT2012.

    Bref il faut une bonne approche théorique et pratique en amont désormais et surtout trouver la mise en oeuvre économique. les autoconstructeurs s’y retrouvent, les autres non.

    Chaque projet devient vraiment indépedant maintenant, ce qui rend toutes les approches approximatives sans étude ou de sérieuses connaissances sans oublier le facteur économique qui lui cherche au niveau des états de faire pays des taxes dans le temps…

    Une passive + un pêole à bois au cas ou… la solution à penser.

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