Il y a 20 ans, quand la droite tenait un discours plus libéral

Il fut un temps où la droite parlait encore le langage du libéralisme politique. Malheureusement, ça n’a pas duré…

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Conte de Noel credits Martin Beck (licence creative commons)

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Il y a 20 ans, quand la droite tenait un discours plus libéral

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 16 décembre 2014
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Par Delphine Granier.
Un article du think tank Génération libre

La combinaison d’un régime semi-présidentiel et du quinquennat a conduit à une « hyper personnalisation » de la Vème république. Nous assistons impuissants, au recul du débat d’idées au profit des joutes entre personnalités et du sentiment de vivre une campagne électorale permanente. Le think tank Génération Libre est retourné quelques années en arrière et s’est procuré l’archive du programme d’opposition RPR-UDF en vue des législatives de 1993. Focus sur un programme ouvertement libéral, réformateur et audacieux dans ses propositions.

Conte de Noel credits Martin Beck (licence creative commons)

Le 14 novembre 1992, Le Figaro Magazine titre « Opposition, enfin un programme : 7 projets pour changer la France ». L’effet d’annonce n’est pas trompeur. Porté par Alain Madelin vice-président de l’UDF, Nicolas Sarkozy, secrétaire général adjoint du RPR, et les deux secrétaires généraux François Bayrou (UDF) et Alain Juppé (RPR), ce programme d’alternance surprend par son audace réformatrice et son libéralisme assumé.

Assumant le constat d’« une crise de l’État », la réponse de l’UDF-RPR est, en théorie comme en pratique, explicitement libérale. Face à « un État trop lourd, trop coûteux, trop centralisé » constituant « un handicap pour la compétitivité globale », l’opposition en appelle à un État fort mais restreint, « un État qui sait s’alléger des tâches et des missions qui pourraient être mieux accomplies par d’autres que par lui ».

Un choc de simplification et de libéralisation

Du point de vue de l’organisation territoriale de l’État, le programme UDF-RPR plaide pour une France décentralisée. Considérant que « rien ne doit être fait par l’État centralisé qui peut l’être au niveau des collectivités locales », l’UDF-RPR préconise déjà, dix ans avant l’inscription dans la Constitution du principe de décentralisation, l’adoption du principe de subsidiarité. Le programme va même plus loin en imaginant une clarification des impôts qui « pourrait commencer par la définition d’une fiscalité régionale spécifique ». Une autonomie fiscale que les régions espèrent toujours.

Du point de vue fiscal, allègement et simplification sont les deux mots d’ordre. Si l’objectif de diminution des impôts et des charges, pour augmenter les salaires et le pouvoir d’achat, est déjà au programme, c’est surtout le projet d’une profonde réforme de la fiscalité qui retient l’attention. « À long terme, notre objectif serait un impôt sur le revenu à base très large, à taux modéré, à la progressivité faible ». Une longueur d’avance sur la proposition de Manuel Valls de supprimer la première tranche d’impôt sur le revenu, votée en octobre par les députés.

Du point de vue économique, l’accent est mis sur l’ouverture à la concurrence du secteur public ou parapublic : secteur de l’énergie (ouverture à la concurrence de l’ensemble du marché de l’électricité opérationnelle depuis 2007), des télécoms (concurrence effective depuis 1998) et des transports. Si la libéralisation des transports ferroviaires internationaux date de 2009, le monopole de la SNCF sur le territoire national persiste toujours. Le projet de loi Macron laisse, toutefois, entrevoir quelques progrès en assurant une libéralisation du transport des voyageurs par autocar.

En avance sur les questions économiques, le programme de l’UDF-RPR l’est encore plus sur les questions sociales, et particulièrement sur la question des retraites, en adoptant une position radicalement libérale et en avance sur l’agenda politique actuel.

Au cœur du programme social, une réforme majeure des retraites

La 6ème proposition du programme UDF-RPR, « Sauver les sécurités sociales des Français », rappelle d’abord, à juste titre, que la philosophie libérale traite également de la question sociale en y apportant ses propres solutions.

« Tout le monde sait que si rien n’est fait notre régime de retraite par répartition explosera ». Alors que les années 80 sont synonymes de réformes dans de nombreux pays, l’UDF-RPR pointe du doigt « la crise d’une économie administrée » qui est celle du système de santé français. Faisant de l’autonomie la pierre angulaire du système, la proposition de l’opposition est ambitieuse : organiser la retraite par répartition selon un système par points. Attaché à la défense des libertés individuelles, l’UDF-RPR offre la possibilité aux Français de « choisir le moment où ils veulent prendre leur retraite à partir de 60 ans ». Plus de vingt après pourtant, le système, de plus en plus bancal, et les débats sur l’âge de la retraite perdurent.

Alors que la durée de vie augmente tous les jours et que le retour au plein emploi – condition sine qua non du système de Beveridge – est une utopie, aucune réforme des retraites majeure ne voit le jour. L’idée même d’un système de retraite « à la carte », comme proposée par l’UDF-RPR en 1992, est quasi absente du débat public. Pourtant, la notion même de « retraite » – littéralement, se mettre en retrait de la société – perd progressivement de son sens, et l’explosion des formes de travail individuel rend nécessaire une bascule de la protection sociale de l’entreprise au salarié. Une réforme majeure du système de retraite, centrée sur les parcours individuels, sera indéniablement le prochain défi politique.


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  • C’est juste triste et demoralisant, observer aujourd’hui que la « droite » est devenu aussi colectiviste, aussi etatiste que les socialistes d’une part et que d’autre part il n’y a aucune amelioration en vue, les pretendants sont exactement les memes qu’il y a 20 ans: Sarko, Juppe, Barouin etc… et cette fois sans meme osez parler de liberalisme tellement les syndicats, les médias et l’education nationale ont aneantis toutes cultures economiques autre que le colectivisme et la sociale democratie…
    Julien Dray a une un eclair de lucidite l’autre jour:  » je veux retrouver la gauche des libertes, mare de cette gauche qui veux faire le bonheur a la place des gens …de la gauche des jaloux et des envieux…
    Le probleme c’est que tous les partis veulent s’ attaquer a nos libertés aujourd’hui, il n’y a plus de liberalisme ni de droite ni de gauche, il n’y a plus qu’un totalitarisme rampant de plus en plus oppressant. ..

    • J’ai aussi vu cette intervention de Julien Dray.

      « Quand je suis de gauche, que je vois passer quelqu’un avec une belle voiture, mon objectif ce n’est pas de lui prendre cette belle voiture, mon objectif c’est de permettre à tout le monde d’avoir une belle voiture. »

      Un soupçon d’espoir, mais chassez le naturel et il revient vite au galop …

      • Oui en effet, c’est quand un socialiste est en fin de carrière politique qu’il a ce genre de réflexion. Comme si, après le recul des années, il comprenait que le socialisme était finalement passé à côté de la « prospérité » pour le plus grand nombre. Mais est-ce encore dans ce cas du socialisme ? Question très ouverte.

  • Alain Madelin a rappelé qu’on lui demandait de faire le programme électoral plutôt libéral pour l’union RPR-UDF mais qu’il n’était jamais appliqué par le Gouvernement.

    Pour ma part j’y vois trois raisons :
    1 la droite classique française a le culte du chef, le pb est que des chefs comme Giscard, Chirac ou Sarkozy n’ont pas de convictions libérales solides dans l’adversité.

    2 le RPR et l’UDF puis l’UMP ont accepté le mécanisme du front républicain à l’égard du FN. Logiquement l’électeur médian utile pour être élu s’est déporté vers la gauche de l’électeur médian dans les urnes, chemin faisant il s’est coloré en rose-rouge (et vert pastèque) Le prix de cette virginité gouvernementale (comme en 2012 F.Hollande !) est de faire du FN le 1er parti du pays !

    3 la droite RPR-UDF puis UMP a perdu la culture de la manif de rue. (l’UDR l’avait encore à la haute époque gaulliste) Les énarques répugnent à organiser une manifestation. C’est comme ça que Juppé a perdu en 1995 sur le régime spécial des cheminots SNCF. Depuis adieu au libéralisme !

    Mon pronostic : le libéralisme renaîtra par la rue !
    Liberté Chérie en 2004
    La Manif pour tous en 2013
    les pigeons, plumés et autres bonnets rouges en 2014

    • Le point 1 n’est pas un problème à la mise en place d’une réforme libérale, je pense même que c’est le contraire : les mouvements libéraux dans les pays anglo-saxons ont tous été conduits par des chefs forts : Thatcher, Reagan.

      Je pense que cette croyance populaire du libéralisme révolutionnaire en France est due à la réécriture marxiste de la révolution Française, qui n’a jamais été à l’origine (de 1789 à 1791) un mouvement populaire, mais l’est devenu.

      La non mise en place du programme Madelin-Sarkozy de 1992 vient plus du blocage des gaullistes (Chirac Juppé) qui ont pris le pouvoir face aux « libéraux » usés par la cohabitation et qui étaient largement desservis par l’absence de chef.

      La période de cohabitation de 1992 à 1995, avec l’équipe « libérale » à l’origine de ce programme au pouvoir, est une des très rares périodes en France qui a fait s’amorcer une baisse de la dette publique.

      • Distinguer la cohabitation 93-95 Balladur sous Mitterrand II, du gouvernement Juppé sous Chirac 1er. Baisser la dette en privatisant (après le dogme du Ni-Ni) n’es pas si difficile. Restreindre la dépense publique avant une campagne présidentielle est plus risqué.
        Le plan Juppé de réforme des régimes spéciaux allait dans le sens libéral. L’absence de réponse à la grève des cheminots leur a laissé le champ (ou plutôt la rue) libre, jusqu’à la capitulation du Gouvernement. Or celui-ci avait deux atouts dont il ne s’est pas servi :
        – la réquisition des cheminots dans le cadre de la continuité du service public d’un monopole public.
        – faire respecter la liberté de circulation par la Préfecture de Police de Paris, et permettre les transports collectifs privés alternatifs.
        Après quelques semaines de blocage, et d’immobilisme du gouvernement, celui-ci a eu peur pour sa côte de popularité et a laissé tomber l’affaire.
        Ah ces politiciens professionnels !

        • Juppé avait une quantité phénoménale de moyens de pressions, la grogne des usagers étaient telle qu’il aurait pu mettre les quelques dizaines de grévistes en taule que tout le monde aurait approuvé.

          Non, le problème ne venait pas du gouvernement, mais de la doctrine gaulliste, qui s’opposait à la doctrine libérale (ou plutôt les clans) : ni Juppé, ni Chirac ne voulaient dans le fond rompre avec le modèle social du CNR, et franchir le pas que réclamait Madelin, Sarkozy, Balladur, etc. …

          Il faut aussi voir que les communistes de l’époque étaient vraiment acharnés : le mur était juste tombé, ils tenaient encore un nombre incroyable de villes industrielles, les derniers survivants ne rêvaient que de jouer les martyrs dans un baroud d’honneur…

          Comme en plus les deux camps (gaullistes et libéraux) ne s’entendaient pas, que les gaullistes se retrouvaient un peu malgré eux à faire de la politique libérale auquel ils ne croyaient pas vraiment (quelle horreur : ce truc anglo-saxon), ils ont préféré dissoudre …

          Je pense que si l’unique raison avait été la ‘cote de popularité’, ils n’auraient pas pris le risque de dissoudre.

        • La grève qui a le plus emmerdé l’état en 1995 c’était celle de La Poste qui empêchait les chèques d’arriver au Trésor Public les cheminots ils faisaient du bruit et emmerdaient les gens mais pas l’état et c’est pour ça que rien n’a été fait pour les mettre aux pas alors que le « peuple de droite » n’attendait qu’un mot pour descendre dans la rue et mettre aux pas les marxistes.

          Si en 1995 Chirac et Juppé n’ont pas bronché contre les manifestations c’est parce que leur but n’était pas de réformer les régimes spéciaux mais d’obtenir le vote du budget de la SS au parlement.

          Pour ce qui est de la droite 93-95 elle battait des records de déficit avec Sarkozy comme ministre du budget son chef d’oeuvre étatiste reste la lois quinquennale sur l’emploi de fin 1993 qui contenait le CIP chiffon rouge là encore agité pour passer le reste en douceur sur l’étatisation croissante du marché du travail grâce à de belles et magnifiques négociations collectives.

          Bref jamais depuis Pompidou la droite ne fut libérale (quel homme politique oserait aujourd’hui dire arrêté d’emmerder les français?) et elle ne l’est ni plus ni moins aujourd’hui qu’il y a 20 ans, pour faire simple le libéralisme a disparu à droite avec l’arrivée des énarques Giscard en tête et ne pourra exister tant que ces nuisibles qui croient aux bienfaits l’action de l’état dans tout et n’importe quoi seront là.

          Même si ne partage pas la même vision du libéralisme que Pompidou en 1min30 il dit bien plus de vérités que tous ces successeurs que cela soit à Matignon ou à l’Elysée.
          https://www.youtube.com/watch?v=VgD6U9ZGANA
          « Le rôle du gouvernement n’est certainement pas d’inviter les gens à la paraisse en leur créant de nouvelles protections ».

  • Ce programme n’a existé que grâce à Madelin. On n’a rien vu d’équivalent depuis à droite et au centre… C’est même tout le contraire, le courant conservateur et étatiste majoritaire ayant repris les manettes.

  • Sujet passionnant et un peu démoralisant, je dois l’admettre. Tant de temps est passé, pour si peu de progrès et tellement de socialisme immoral (pardon pour la redondance)…

    Il y a quelques semaines, en me promenant dans un depot vente de meuble, je suis tombé sur un petit bac de vieux bouquins. En fouillant, j’ai trouvé »libres et responsables », ouvrage de cadres du RPR, paru en 1984, soit près de 10 ans avant le programme de 93 évoqué dans l’article.

    A l’occasion, je ferai un petit résumé. Je vous livre tout de même ma conclusion : Les reformes qu’on ne fait pas sont perdues à tout jamais jusqu’à la prochaine révolution.

    • « Les reformes qu’on ne fait pas sont perdues à tout jamais jusqu’à la prochaine révolution. »

      C’est vrai ! D’ailleurs les tentatives (modestes) de réforme de la Ve république « sociale » me font pense aux tentatives avortées des ministres de Louis XVI. Même dette hors de contrôle, même injustice envers les producteurs.

      Siéyès sous la Ve : « en 2014 qui est le tiers état, l’aristocratie, le haut clergé ? »

    • zefran: « Les reformes qu’on ne fait pas sont perdues à tout jamais jusqu’à la prochaine révolution. »

      Les révolutions sont juste les explosions de systèmes intenables avec énormément de dégats colatéraux qui finissent en futur bancale .

      La vraie démocratie, le réel choix législatif du peuple lui amène les réformes sans douleur, voulues, acceptées et rapides.

      Tous les pays du nord, les plus démocratiques, ont changés radicalement de trajectoire et fait des réformes très facilement grace à leurs démocratie alors que la France est bloquée entre ses rêves de bon père providentiel et de révolutions romantiques.

      Les français sont désespérants, même les libéraux rèvent de grand soir et de bon papa.

  • Je ne comprends pas ce passage.
    « À long terme, notre objectif serait un impôt sur le revenu à base très large, à taux modéré, à la progressivité faible ». Une longueur d’avance sur la proposition de Manuel Valls de supprimer la première tranche d’impôt sur le revenu, votée en octobre par les députés.

    Supprimer la première tranche de l’impôt sur le revenu, cela veux dire que moins de gens payent l’IR et donc la base taxée rétrécit, de même, la progressivité augmente.

  • … et cette droite d’il y a 2 ans a été au pouvoir de 1993 à 1997, puis de 2002 à 2012. Qu’est-ce qui en est sorti ?

  • Un pouvoir olygarchique comme en France ne peut pas aboutir à un autre résultat. La France n’est pas une démocratie et c’est même moins qu’une monarchie parce que les princes sont fortement tributaires des corporations. Ils n’ont aucune réelle lattitude.

    Le problème ce ne sont pas les opinions et les croyances des un et des autres, c’est le système politique.

    La seule porte de sortie c’est de changer le mode de pouvoir pour une réelle démocratie comme dans les pays qui vont parfaitement bien actuellement: Suisse, Finlande, etc.

    • Je vous suis à 100% – deux problèmes principaux cependant :

      Les modèles qui marchent sont soit des monarchies parlementaires, soit des républiques parlementaires fédérales. Les deux modèles que la propagande marxiste a accablé de tous les vices en France : la restauration ‘bourgeoise’ de Louis Philippe, la féodalité des baronnies du moyen âge, la chienlit du régime parlementaire de la IV° république…

      Le thème de la 6eme république a été capturé par l’UMPS de Marine et le PSUM de Mélenchon

      (plus un petit problème ‘interne’ : les anarcap, minarchistes et libertariens ne veulent pas entendre prononcer le mot Etat)

      Seul un homme fort, qui n’en a rien à faire des oppositions peut renverser la table. Ce n’est pas un appel à l’homme providentiel du tout : seul quelqu’un n’ayant absolument aucune utopie en tête peut faire rentrer un peu de pragmatisme dans ce pays de donneurs de leçons.

  • Le tableau me plait et puis la photo en haut à droite c’ est tout

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