Pauvreté mondiale divisée par deux : à qui revient le mérite ?

Comment s’est réduite l’extrême pauvreté dans le monde ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
africaines (Sahara) credits Michal Huniewicz (licence creative commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Pauvreté mondiale divisée par deux : à qui revient le mérite ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 29 novembre 2014
- A +

Par Obadias Ndaba.
Un article de Libre Afrique.

africaines (Sahara) credits Michal Huniewicz (licence creative commons)

Le monde a réduit de moitié l’extrême pauvreté lors des deux dernières décennies, faisant passer son taux de 36% en 1990 à 18% en 2010. Selon la dernière édition du rapport d’étape de l’ONU sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) (2014), le premier objectif, et peut-être le plus important de tous, à savoir « réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de personnes dont le revenu est inférieur à 1,25 dollar par jour », a été atteint cinq ans en avance par rapport à l’échéance 2015. Ledit rapport « réaffirme que les OMD ont fait une différence profonde dans la vie des gens ».

Si les énormes progrès dans la réduction de l’extrême pauvreté sont dignes de célébration, il est important de comprendre comment ils se sont produits et à qui en revient le mérite afin d’en tirer les leçons. La question importante à se poser est : dans quelle mesure le cadre des OMD a contribué à réduire de moitié la pauvreté mondiale au cours des 20 dernières années.

Le premier obstacle est de définir réellement ce qu’est le cadre des OMD. Ce n’est pas une seule entité avec un plan de 15 ans et un budget proportionnel pour atteindre ses objectifs. Ce cadre est souvent entendu comme étant la somme de tous les efforts mondiaux en matière de développement international : l’aide de gouvernements étrangers, des fondations caritatives, la myriade d’ONG et d’organisations multinationales comme les agences de la Banque mondiale et de l’ONU. C’est-à-dire toute autre chose que ce qui se passe dans les pays bénéficiaires eux-mêmes.

Le rapport note que l’essentiel du progrès est attribuable à la Chine, qui a réduit de façon spectaculaire son taux de pauvreté de 60% en 1990 à 12% en 2010. À noter que la Chine n’a jamais signé les OMD et que beaucoup de ses progrès se sont réalisés avant 2000 en dehors du cadre des OMD. Les progrès remarquables de la Chine en termes de réduction de la pauvreté sont dus à sa croissance économique impressionnante lors des trois dernières décennies et à son évolution progressive vers l’économie de marché. Ainsi, les « efforts concertés des gouvernements et des bailleurs de fonds » que le rapport souligne comme étant à l’origine de ce progrès occulte probablement un point important et donc des leçons importantes des 20 dernières années ou plus de l’expérience du développement.

Même en Afrique, l’attribution des lents progrès accomplis dans le cadre des OMD est trompeuse. La croissance de l’Afrique subsaharienne a augmenté et ses économies combinées croissent à un taux très intéressant, prévu à 5,1% cette année par le FMI, que la plupart des régions en dehors de l’Asie du Sud ne peuvent que le lui envier. Bien inégale entre et au sein de ces pays, cette croissance a probablement été le principal facteur contribuant à ce que le taux de pauvreté baisse lentement mais sûrement sur le continent. Dans les rapports d’étape sur les OMD, cela passe toujours inaperçu, ce qui laisse penser que ce sont les « efforts du gouvernement et des donateurs » qui sont à l’origine de tout progrès. Le cadre des OMD est essentiellement un mécanisme pour suivre les progrès, et ne peut être crédité du progrès lui-même.

L’exemple chinois

Les nouveaux objectifs de développement durable sont maintenant en projet et vont probablement définir la politique et la pratique du développement dans les quinze prochaines années. Si l’on devait apprendre de l’expérience de la dernière décennie, l’objectif de développement suivant pourrait être la reproduction de l’histoire de la Chine, de manière à ce que l’humanité mette fin à l’extrême pauvreté pour de bon. Donner à César ce qui lui est lui revient est important et nous aide à mieux comprendre le vrai sens du développement.

Donc chapeau au capitalisme chinois, aussi vicié puisse être le système, d’avoir supporté l’essentiel de la charge lourde dans la lutte contre l’extrême pauvreté. Maintenant tous les regards sont tournés vers l’Asie du Sud et l’Afrique, qui abritent la grande majorité des 1,2 milliard de personnes vivant encore dans l’extrême pauvreté. Si ces deux régions étaient capables de maintenir la croissance à un taux moyen de 9,6% par an durant deux décennies, comme la Chine l’a fait entre 1990 et 2010 selon les chiffres du FMI, l’extrême pauvreté sera presque sûrement de l’histoire ancienne. Mais la croissance ne suffit pas pour faire des miracles, encore faut-il que ses fruits profitent aux masses, ce qui n’a pas encore été le cas pour l’Afrique à ce jour. Pour que l’Afrique réduise substantiellement la pauvreté, elle doit augmenter la productivité de l’agriculture, investir davantage dans les industries intensives en main-d’œuvre notamment manufacturière, et ajouter de la valeur à ses ressources naturelles variées comme le pétrole, le gaz et les autres minerais.

L’expérience de la Chine a montré que les politiques spécifiques orientées vers le développement agricole et rural fonctionnent bien. Selon une étude de la Banque mondiale sur la réduction de la pauvreté de la Chine, environ les trois quarts de la réduction de la pauvreté, lors de la période 1981-2001, provenaient de la réduction de celle de la population rurale. La croissance dans le secteur primaire (essentiellement l’agriculture) a fait beaucoup plus pour réduire la pauvreté et les inégalités que celle dans les secteurs secondaire ou tertiaire. Ce sont peut-être les leçons les plus importantes à retenir dans le discours sur le développement lors des deux dernières décennies. Il serait tragique de ne pas en tirer des leçons.

Sur le web

Voir les commentaires (40)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (40)
  • Et comme il se doit, rien sur la démographie, alors qu’elle se situe en amont du développement économique en tant que facteur de pauvreté, même si le progrès économique a indéniablement un effet heureux sur la prolifération des plus pauvres.
    Ne pas évoquer cet aspect de la question concernant la Chine à d’ailleurs de quoi surprendre et faire douter de la véracité des chiffres cités, lesquels contrastent singulièrement avec les innombrables cris d’alarme lancés par la plupart des nations au sujet du chômage et de la pauvreté souvent profonde, à laquelle il conduit fréquemment, ainsi que sur les flux migratoires qui ne sont rien d’autres que le transfert géographique d’une partie de la pauvreté profonde mondiale.
    Pas de changement significatif de la pauvreté profonde sans amélioration généralisée de l’économie, et pas de changement économique sans changement démographique au niveau mondial. À quoi sert de créer des emplois lorsque le nombre de ceux qui les attendent croit plus vite qu’eux ? (250 000 demandeurs de plus sur Terre chaque jour).
    Enfin, au sujet du revenu de référence de la pauvreté profonde, il faut savoir qu’il varie, selon les sources, de 1 à 2 dollars, ce qui va tout de même du simple au double.

    • dire que la démographie a un effet malheureux sur le développement économique est étonnant…

      et une remarque le nombre d’enfants par femme globale doit être proche de deux sur la terre et donc surtout la population croit du fait de l’allongement de la durée de vie…

      pourquoi ne pas profiter d’une bonne nouvelle?

      • Comme il est dit, c’est bien l’agriculture qui est bien à la base de la croissance initiale, permettant la survie des familles puis quelques excédents se vendant sur le marché local qui constitue les premiers pas dans l’économie en permettant quelques achats de ce qu’on ne peut produire soi-même. Si cet excédent, par rapport aux besoins familiaux, peut croitre en valeur soit par la quantité, soit la qualité, soit la rareté / le prix, il est facile de comprendre que le marché va influencer la production dans une ou plusieurs de ces 3 voies de base: il y a donc « croissance ». Dans ce cadre de petite échelle, difficile d’expliquer qu’il faut limiter la natalité dans ces cas!

      • Oulala, voila un article qui va faire jaser ici bas… ^^

        Par contre une incohérence :
        « Reduire de moitié la proportion de personnes dont le revenu est inférieur à 1,25 dollar par jour »
        n’est pas équivalent à
        « Reduire la pauvreté de moitié  »

        Car on oublie l’inflation la…
        Les planches à billets US continuent de tourner…
        Et de surcroit, le prix des denrées alimentaires de base, comme le riz, est fluctuant…

      • La démographie africaine est loin d’être une bonne nouvelle. Même si par magie le nombre d’enfants par femme en Afrique (surtout subsaharienne) passait a 2 par femme (loin d’être le cas), due a la part énorme des jeunes tranches d’age dans la population africaine actuelle, on peut s’attendre a voir la population exploser.

        « et une remarque le nombre d’enfants par femme globale doit être proche de deux sur la terre et donc surtout la population croit du fait de l’allongement de la durée de vie… »

        En Afrique, la population a surtout cru a cause du nombre d’enfants par femme constant et l’allongement de la durée de vie. Faites attention, l’Afrique ce n’est pas l’Allemagne ni le Japon. Le vieillissement de la population est loin d’être un problème. Et si votre argument est que c’est « l’aspect global qui compte », sachez que les enfants ne s’envoie pas par colis dans les pays ou la population vieillie: il reste dans leur pays d’origine la plus part du temps.
        D’ailleurs, la grande part de la jeunesse dans la population africaine a un rôle négatif non-seulement sur la distribution des richesses (plus de bouches a nourrir sans nécessairement de grande ressource supplémentaire) mais aussi au niveau de la diminution du « taux d’investissement » des parents dans les économies/le capital ou leur participation dans le marche du travail. On ne peut pas être au four et au moulin, avoir des enfants a un coup, tant en argent (direct) qu’en temps de travail (indirect).

        • « Le vieillissement de la population est loin d’être un problème » vous voulez rire ??? c’est même un problème majeur de l’occident d’aujourd’hui. certes, la robotisation et certaines nouvelles technologies permettront de résoudre certains problèmes liés au vieillissement de la population mais cela reste un problème majeur pour les pays occidentaux

          • Le vieillissement est même le problème majeur auquel seront confrontées les générations prochaines. La dénatalité ne le résoudra pas, mais ne vaut-il pas mieux le vieillissement sans surpopulation qu’avec ?

          • Encore une fois, nous parlons de l’Afrique ici, pas du monde.

            Les enfants ne s’envoient pas par courrier. Regarder les espérances de vie moyenne dans les pays africains et vous verrez que bien qu’elle est augmentée significativement, elle reste basse comparé aux pays développés. De plus, étant donné la forte natalité récente (quoiqu’elle commence a baisser) la part de jeune dans la population est énorme. Regardez l’age médian et dites moi quel risque immédiat de vieillissement l’Afrique doit faire face:
            http://www.statistiques-mondiales.com/age_moyen.htm

            Ce qui, une fois de plus, a un effet négatif en Afrique. Lisez Bloom ou Easterly et vous en serez convaincu.

        • non…
          il y a trois facteurs qui expliquent l’explosion démographique…

          nombre élevé d’enfant par femme…

          survie de ces enfants due à la baisse de la mortalité infantile

          allongement de la durée de vie..

          l’Afrique est dans une phase que tous les pays qui se sont développés ( hormi la chine? ) ont connu qui est une natalité élevée et une mortalité infantile en baisse…

          Alors sauf à pour telle ou telle raison, ou à cause de la peur d’une invasion africaine( et on a eu la peur rouge jaune et brune, et ce après que la vague blanche ait déferlé réellement sur le monde!…), je ne vois pas en quoi je devrai m’inquiéter de ce qui se passe dans l’Afrique subsaharienne…

          Certes,si vous bloquez leur développement..si vous aidez à maintenir une mortalité infantile faibles avec des aides bizarres ces pays seront dans une situation inédite mais arrêtez de materner les pays africains! , laissez l’Afrique profiter de ses ressources tant naturelles qu’humaines…

          En gros occupez vous de votre famille…
          D’où vient cette manie de vouloir s’occuper de la population mondiale???
          C’est du même tonneau que les gens qui veulent changer le monde mais qui sont incapables d’équilibrer leur propre budget selon moi…

          Quand on commence à penser que les autres sont trop nombreux , ça finit toujours mal. Il arrive que quand ne le pense pas ça finisse mal aussi mais ça évite du baratin..

          • 1° – Vous oubliez la principale cause de l’explosion démographique, qui est tout bonnement la « boule de neige » de l’augmentation de la population elle-même, d’où l’augmentation du nombre de géniteurs, pauvres pour la plupart. 230 000 nouveaux arrivants supplémentaires sur Terre chaque jour, dont 70% sont promis à la pauvreté.
            2° – Penser que les pauvres sont trop nombreux (et qu’il y a lieu de les aider à l’être moins, notamment par la dénatalité), est tout autre chose que penser que « les autres » (?) sont trop nombreux.

            • la dénatalité???

              ok denatalisez donc… je ne vois pas comment vous allez faire ça..mais je vous en prie faites donc…

              • En s’efforçant d’aligner les taux de natalité des pays les plus pauvres (6 à 8) sur ceux des plus riches (2), et pour cela, d’encourager toutes les initiatives allant en ce sens, dans le respect de la personne humaine.

                N’éprouvez-vous pas un certain mal à sortir de votre petite bulle ?

                • allez y prenez les mesures…

                  ma bulle? sans blague?
                  je préfere rester dans ma bulle que de penser décider à la place de deux pauvres bougres si ils doivent faire des gosses pour la sauvegarde de la planète forcement.

                  Imaginez d’ailleurs le moyen d’action des pays pauvres sur nous…donnez nous des sous ou on procrée…

                  sachez bien que l’africain moyen peut tenir un discours totalement opposé…basé non pas sur la population mais la consommation énergetique ou l’utilisation de ressource par têté de pipe et ddéclarer..le problème est la consommation des pays riches et que dans l’interet de l’humanité celle ci doit etre ramenée à un niveau « africain »..

                • encourager les initiatives allant dans ce sens.. aligner la natailité des pays pauvres sur celle des pays riches…euh non…amener la natalité des pays pauvres à deux…

                  je vous le dis, j’ai l’impression d’entendre un politique…ou un mao..ou un écolo….

                  expliquez donc comment vous faites ça…

                  • Savez-vous qu’il existe des femmes qui en sont à leur cinquième, sixième, voir davantage, avortement ? Le planning familial, la capote, par exemple. Vous avez déjà entendu parler de ça ? Non ? C’est pourtant grâce à ça que nous ne sommes pas encore plus nombreux sur Terre.

                    Écolo moi ? Oui, mais dénataliste.

                    • que dire….je le sais…et alors?

                      je vous pose une question simple comment et avec que les moyens pretendez vous amener la natalité des pays pauvres à deux ( sans changer le progrès constaté en mortalité infantile)???

                      donc vous avortez et enfilez des capotes faites avaler des pilules?

                      vous payez des gens pour ne pas avoir d’enfants?

                      la question n’est pas ce que vous voulez mais comment diable voulez vous y arriver????

                      la baisse du nombre d’enfants par femme arrivera avec la prosperité de ces pays et le changement de mentalité ( un enfant moderne faut lui payer des études des vétements..ça coute aussi) ..ou la baisse de l’aide médicale de la part des pays riches qui fera remonter la mortalité infantile.

                      Et une remarque encore pourquoi ne pas dire la m^me chose des pauvres en europe?
                      qui font des gosses mais ne « peuvent pas subvenir seuls à leur besoin »? il faut les payer pour qu’ils ne fassent pas de gosses plutot que de leur donner des allocs?

                      J’estime quant à moi, que mes considerations sur la population mondiale et les affres qui les accomagnent ne pèse rien par rapport au droit des gens de jouir de leurs libertés élémentaires.

                      Je vous le dis si vous etimez que vous avez le droit de conseiller à une personne de ne pas faire de gosse, il aura le droit à son tour de venir vous donner des « conseils » sur votre vie privée…

                      estimez vous qu’un malien a le droit de vous dire de ne pas avoir de voiture, aller en vacances consommer?

  • Pour Claudec
    L’explosion démographique était à son maximum en 1950, aujourd’hui on parle de transition démographique, car on constate une baisse des naissances dans les pays en voie de développement.
    On prévoie 9 milliards d’habitants en 2050 et une stabilisation en 2100 à 10 MILLIARD.
    Pour la réduction de la pauvreté cité dans l’article, elle est réel et exacte, vous pouvez la vérifier par vous même dans les communiqués du PNUD ( programme des nations unis pour le développement humain)

  • Même si « Claudec » a raison de regretter l’absence de la démographie dans le raisonnement (à tout le moins la survie « durable » de la planète en dépend et l’atterrissage démographique spontané que l’on nous promet chaque année s’éloigne comme la baisse du déficit de la France …..) cet article a plusieurs mérites : mettre en avant la Chine (développement économique dont révolution verte et maîtrise démographique), insister sur les développements économique et non sur les aides , les ONG etc ….. lesquels sont, qu’on le veuille ou non, à mettre au crédit du système libéral, accepter que la démocratie n’y trouve pas toujours son compte mais frappe à la porte : le libéralisme supporte mal les oukases ….. l’importance pour le futur du reste de l’Asie et de l’Afrique : c’est là que se jouera la suite.

  • À tous ceux qui tiennent leur lorgnette par la mauvais bout.

    Les révisions 2012 de l’ONU, publiées en 2013, étaient les suivantes :
    Population mondiale en 2050 : de 8 milliards(hyp basse) à 10,5 milliards (hyp. Haute), soit une médiane de 9,6 milliards.
    Population mondiale en 2100 : de 8,3 milliards (hyp. Basse, en voie d’être atteinte vers 2040) à 16,6 milliards (hypothèse haute), soit une médiane de 10,9 milliards.

    Variation des prévision de l’ONU :
    Hypothèses basses/hautes pour 2050 : 2008 : 8/10,9 millards, 2010 : 8,1/10,6 milliards, 2012 : 8,3/10,9 milliards
    Hypothèses basses/hautes pour 2100 : 2010 : 6,2/15,8 milliards, 2012 : 6,8/16,6 milliards,

    Quoi qu’il en soit et plutôt que de m’en remettre à de telles approximations et a fortiori de choisir parmi ces chiffres les plus optimistes (inlassablement démentis par notre quotidien et l’arlésienne d’une « transition »), je préfère pour ma part fonder mon opinion sur ce qui suit :
    – « Si nous continuons dans cette voie, si nous ne faisons rien pour enrayer l’accroissement de la population, nous allons en payer le prix, nous allons nous retrouver dans un monde surpeuplé. La démographie a un impact sur le développement économique, sur l’environnement et sur les ressources de la Terre qui sont limitées.»
    Kofi Annan, Secrétaire général des Nations Unies (1997 – 2006)

    – « L’effort à long terme nécessaire pour maintenir un bien-être collectif qui soit en équilibre avec l’atmosphère et le climat exigera en fin de compte des modes viables de consommation et de production, qui ne peuvent être atteints et maintenus que si la population mondiale ne dépasse pas un chiffre écologiquement viable. » Rapport 2009 du Fonds des Nations Unies pour la Population

    – Historiquement :
    À l’aube de notre ère, la Terre était peuplée d’environ 250 millions d’êtres humains. Deux millénaires plus tard ils sont 7 milliards, dont près de 1,5 milliard vivent dans un état de pauvreté profonde – L’homme – et le progrès dont il est l’auteur – a ainsi créé, en 20 siècles, 5 fois plus de miséreux qu’il y avait d’êtres humains de toutes conditions sur terre à une époque qui peut être considérée comme le début de son entreprise de civilisation à l’échelle planétaire. Et la population augmentant de nos jours, quotidiennement, de 250 000 individus, nous serons bientôt plus de dix milliards.
    Les objections ne manqueront pas. Alors que le nombre de pauvres a été multiplié par 6 – ce qui est un strict minimum supposant que tous les êtres humains qui vivaient en l’an 1 étaient dans le dénuement –, la population totale, toutes conditions confondues l’a été par 28. De quoi radicalement dédramatiser l’expansion de la pauvreté et en négliger les causes !

    • Claudec: « Si nous continuons dans cette voie, si nous ne faisons rien pour enrayer l’accroissement de la population »

      Encourageons donc le libéralisme !
      Libertés et droits amènent la prospérité qui elle-même amène une réduction forte de la natalité.

      • Plutôt d’accord avec vous, mais nous ne vivons pas dans un monde libéral et tous les libéraux ne sont pas dénatalistes, loin s’en faut.

        • Claudec: « et tous les libéraux ne sont pas dénatalistes, loin s’en faut. »

          Il n’y a pas à l’être ou pas: ça ce fait tout seul. Quand les gens accèdent à un certain niveau de richesse ils font des enfants-plaisir et non des enfants misère et des enfants retraite.

          • tiens un réferendum en suisse et dans le lot il y a favoriser la contraception dans le spays pauvres….

            http://www.lematin.ch/suisse/L-initiative-populaire-dEcopop-rejetee-massivement/story/10729373

            Maintenant..imaginons que je ne sais comment vous me demontriez que la natalité dans les pays pauvres est une mauvaise chose… vous faites quoi au juste??????

            Je trouve qu’il devrait pleuvoir plus dans les pays subsahariens.

          • Je me répète : nous ne vivons pas dans un monde libéral, et j’ajoute, nous n’en prenons pas le chemin, loin s’en faut.
            Que faire d’autre en attendant, pour stopper l’expansion démographique sauvage et l’accroissement de la misère qui l’accompagne, que de prêcher la dénatalité ?

            • Claudec : « nous n’en prenons pas le chemin, loin s’en faut. »

              Les chiffres sur la pauvreté et l’évolution de la natalité indiquent clairement le contraire.

              Mis à part les accidents comme l’écologie, le socialisme et le communisme qui font des ravages périodiquement dans certains pays (Allemagne, Vénézuéla, France), la plupart du monde s’achemine lentement mais surement vers la richesse et la réduction de natalité.

    • les pays ont une forte natalité car ils sont pauvres . les pays tant qu’ils ne sont pas développés ont une forte natalité, une fois développé la natalité chute. à la base, dans les pays pas dévelopés et le taux de natalité et le taux de mortalité sont très fort mais quand le pays commencé à se développer le taux de mortalité chute et on entre dans une période de transition, avec un taux de mortalité fort et un taux de natalité élevé puis le taux de natalité baisse. en occident, cette période commence avec la révolution indistruelle et se finit dans les années 70. cette période est l’age d’or de l’occident. au japon, cette période de transition va de 1900 à 1970. en afrique, le taux de mortalité a fortement baissé (en grande parti grace à toute l’aide internationale), mais le taux de natalité reste élevé.

    • le meilleur moyen d’enrayer l’accroissement de la population c’est que les pays (avec un fort taux de natalité) se développent économiquement (pour se développer le meilleur moyen s’est le libéralisme). c’est là que les écologistes ne sont pas très cohérent: d’un coté, ils luttent contre la surpopulation mais d’un autre, ils nuisent au développement économique des pays pauvres. certains extrémistes veulent carrément empêcher ces pays de se développer

  • @ lemiere jacques le 30 novembre 2014 à 21 h 09 min

    – Précision : Écolo-dénataliste, parce que toute autre démarche prétendument écologiste est sans objet si rien n’est fait pour limiter le nombre du premier des prédateurs.

    – « J’estime quant à moi, que mes considérations sur la population mondiale et les affres qui les accompagnent  ne pèse rien par rapport au droit des gens de jouir de leurs libertés élémentaires. » – Jouir de ses libertés élémentaires n’a de sens qu’à partir du moment où sont satisfaits nos besoins élémentaires (se nourrir, se loger, se vêtir s’instruire et se soigner) ?

    – « … vous payez des gens pour ne pas avoir d’enfants ? » « … comment y arriver ? » – Des initiatives ont lieu partout dans le monde en ce sens depuis des décennies, luttant contre la pauvreté extrême par la dénatalité, et obtiennent des résultats significatifs, en dépit de l’inertie des uns et de l’opposition des autres.

    – Pour les politiques familiales dans les pays riches et en particulier à l’égard de leurs « pauvres », il suffit d’en supprimer les prestations. Mais encore faut-il que le principe d’une limitation de la population soit admis.

    – Le problème du malien est d’abord de manger à sa faim, ce qui lui est d’autant plus interdit qu’il a de nombreuses bouches à nourrir. Quant à son droit de nous demander de moins consommer, lui et ses semblables – ou ceux qui agissent et parlent en son nom – ne se gênent pas pour le faire (à tort ou à raison) en employant les pires moyens. Faut-il vous rappeler que c’est tout le sens des violences extrêmes que vit la planète ?
    Outre ses conséquences sur l’environnement, dont nous avons d’ores et déjà de larges aperçus, la prolifération désordonnée de l’espèce humaine conduira inéluctablement à des réactions sociétales d’une ampleur et d’une violence sans précédents. La simple observation de faits quotidiens de plus en plus fréquents, dans lesquels interfèrent démographie, économie, écologie, richesse, pauvreté et inégalités sociales, etc. suffit à en convaincre.

    • en dehors de vos affirmations…
      je ne vois que des inistiatives ont eu lieu qui ont eu des effets significatifs???

      pourriez vous être plus précis…
      et surtout pouvez vous me dire en quoi ça vous a concerné???
      la chine a declaré la politique d’un enfant par famille…et ça a été le boum économique!!! et c’est claudec qui a décidé ça…

      si un pays décide de mener telle ou tell politique démographique sauf votre respect c’est son problème…

      si les maliens crèvent de faim…eh bien au lieu d’augmenter leur production agricole ils n’ont qu’à diminuer leur population…

      vous avez vraiment des maliens qui arrivent chez vous et qui vous disent comment vivre??????

      vous êtes bien un écologiste..
      Pas la peine de me répondre sinon par des exemples précis et non par vos rappels des effets terribles de la surpopulations ur notre planète, j’ai bien compris..
      je vous renvoie vers un site que j’aime bien et une vidéo de hans rosling
      https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=lYpX4l2UeZg
      ou celle ci

      • le site est gapminder, pas ces videos pardon… mais sur le cas précis, rosling est très écoutable comme à qhque fois qu’il se base sur des données.

    • Claudec :  » luttant contre la pauvreté extrême par la dénatalité »

      MUAHAHAHAHAHA !
      Quand le révisionnisme rencontre la misère intellectuelle. :mrgreen:

    • l’afrique a le plus grand potentiel au monde d’augmentation des rendements agricoles: il lui manque la paix, la formation technique et des capitaux. quand tout cela sera en place, il ne fera pas bon etre agriculteur en france…

  • pour savoir comment les états fabriques la pauvreté :

    • bah on ne peut pas dire ça…mais comment l’intervention étatique bride la production de richesse, la paix , la sécurité , le respect de la loi ( et forcement leur production), le respect des contrats sont les rôles qu’un état peut jouer…il faut surtout être pragmatique.

      • le pragmatisme c’est en fait trouver la bonne solution, en acceptant de revenir sur des erreurs, ça implique l’évaluation des politiques et c’est incompatible avec l’idéologie

        • On ne sait que trop bien qu’à notre époque, bien plus qu’avant, il faut se remettre en question plus souvent, tant les « choses » (événements, communications même de détails, « progrès » technologiques, même générations (1 génération / 12 à 18 ans) changent rapidement.
          Mais le pouvoir (politique ou autre) n’arrive pas à tout le monde, il faut un caractère particulier, une ambition, une mégalomanie et un narcissisme, cette tendance à croire qu’ils sont forcément au-dessus des lois. Alors reconnaitre ses torts, pourquoi pas, mais officiellement, c’est hors de question! « Tout est de la faute de mes adversaires » Bien sûr!

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
7
Sauvegarder cet article

Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

Ce vendredi 2 février, les États membres ont unanimement approuvé le AI Act ou Loi sur l’IA, après une procédure longue et mouvementée. En tant que tout premier cadre législatif international et contraignant sur l’IA, le texte fait beaucoup parler de lui.

La commercialisation de l’IA générative a apporté son lot d’inquiétudes, notamment en matière d’atteintes aux droits fondamentaux.

Ainsi, une course à la règlementation de l’IA, dont l’issue pourrait réajuster certains rapports de force, fait rage. Parfois critiquée pour son ap... Poursuivre la lecture

7
Sauvegarder cet article

Les milieux financiers découvrent tardivement les faiblesses du modèle chinois, pourtant perceptibles depuis une décennie. C’était prévisible pour tout observateur de la démographie, des mécanismes de développement et du communisme.

On peut penser notamment aux dettes souscrites en contrepartie de faux actifs, par exemple pour la construction de logements, alors qu’il y a de moins en moins de jeunes pour les occuper ou d’infrastructures redondantes, faisant momentanément la joie des bâtisseurs. Je me doutais bien que ces dettes sortira... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles