L’immobilier neuf s’enfonce dans le marasme

Combien de temps nous faudra-t-il pour nous remettre de la calamité « Duflot » ?

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radeau de la méduse credits jean-louis mazières (licence creative commons)

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L’immobilier neuf s’enfonce dans le marasme

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 27 novembre 2014
- A +

Par Thibaut Doidy de Kerguelen.

radeau de la méduse credits jean-louis mazières (licence creative commons)

Les mises en chantier de logements neufs ont reculé de 5% d’août à octobre pour s’établir à 72 785 au troisième trimestre 2014. Les ventes de logements neufs ont pour leur part baissé de 11, 5% (10% dans le collectif, 24, 8% dans l’individuel), selon des chiffres publiés ce mardi par le ministère du Logement.

Concernant la vente de logements neufs, les chiffres laissent apparaître des régions dans lesquelles il n’y a eu lors du troisième trimestre 2014 aucun appartement ou aucune maison mis en vente !!! C’est la panne complète.

Nous ne nous étendrons pas sur les conséquences économiques d’une telle panne, sur le nombre d’entreprises du bâtiment contraintes de fermer et de licencier, mettant des milliers d’employés à la charge de la collectivité, sur les conséquences fiscales d’une telle situation avec des rentrées de TVA sur les ventes qui s’écroulent, les recettes fiscales et para-fiscales liées à l’emploi qui disparaissent… J’attends que messieurs les chantres de la disparition des « niches fiscales » nous fassent le décompte ! (pour ma part, j’avais très exactement prédit ce scénario dès l’annonce des mesures de leur suppression…)

Quant à ceux qui pleurent sur un prix de l’immobilier trop élevé, en dehors du prix du marché, excessif par rapport aux prix en Allemagne, qu’ils réfléchissent à la loi de l’offre et de la demande. La demande s’accroît chaque année (pour des raisons naturelles comme l’agrandissement du nombre de personnes, la mobilité, la recherche d’un nouveau logement, mais aussi pour des raisons sociologiques comme la destruction des familles et la multiplication des situations « monoparentales », ou encore politique avec l’installation de plus 300 000 immigrés par an dans notre pays. Cette demande qui dépasse largement l’offre ne peut qu’entraîner les prix vers le haut et seule la reprise de la mise en chantier peut faire espérer un rééquilibrage du marché, donc des prix. Cela ne pourra se faire que par l’investissement privé. L’intelligence consiste à savoir, quand la nécessité l’impose, lâcher d’une main pour gagner de l’autre. Bref savoir ne pas être idéologue.

Pour le moment, tous les indicateurs sont au rouge

radeau de la méduse rené le honzecPar type de logement, sur la période, les mises en chantier de logements ordinaires sont ressorties en baisse de 6,4% à 66.984 unités. Seul (tiens tiens, ne subsiste-t-il pas là une dernière « niche fiscale »?) le marché des logements en résidence (pour seniors, étudiants, de tourisme), a progressé de 15,4% à 5 801 unités.

Sur les 12 mois écoulés entre novembre 2013 et octobre 2014, le nombre de logements neufs mis en chantier affiche encore un recul de 11,4% à 301 240 unités. En 2013, déjà ce chiffre avait reculé de 4,2% sur un an. Les agitations gouvernementales, en particulier de la calamiteuse Madame Duflot, qui affichait avec ses lois stupides un objectif d’un demi-million de logements construits par an, est non seulement loin, mais totalement inaccessible sans une refonte complète de la politique du logement.

Quand bien même les socialistes, touchés par la grâce, se mettraient-ils dans la bonne direction et prendraient les bonnes mesures, celles-ci connaîtraient un temps de montée en charge qui ne laisserait pas entrevoir une amélioration avant plusieurs années. En effet, le nombre de permis de construire accordés pour des logements neufs, l’indicateur imparable sur les futures mises en chantier, a régressé de 3,9% sur le troisième trimestre, à 98 017. Les permis accordés pour les logements ordinaires ont reculé de 7,5% à 88 801 unités d’août à octobre, tandis que ceux octroyés aux logements en résidence bondissaient de 52,8% à 9 216. Normal, l’économie sur les logements en résidence existe et est viable.

Dès lors, les investisseurs existent, les investissements se font et la demande trouve son offre. On ne connait pas d’écart significatif sur le marché résidentiel entre la France et nos partenaires. Il suffirait donc de créer les conditions d’une économie saine sur le marché du logement ordinaire pour que la situation se stabilise. Mais voilà, la dure réalité d’aujourd’hui, c’est que, tous marchés confondus, sur les 12 derniers mois, les permis de construire sont en repli de 12,1% à 387.502 unités…..

« L’intelligence, faculté de reconnaître sa sottise », disait Paul Valéry…

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  • On pourrait dire que 387 000 permis de construire… c’est encore beaucoup !

    Plus largement Duflot n’est qu’un accélérateur/révélateur. La gauchiste Duflot n’est finalement que le nez rouge d’un pays-clown en pleine dépression, en pleine démence collective.

    Le pays s’enfonce dans la récession, la crise sociale, politique prend de l’ampleur… Il est donc parfaitement normal que le bâtiment subisse des chocs.

    Et ce n’est pas fini. Nous sommes au début du processus de nettoyage.

    Enfin, ne soyons pas trop obnubilés par l' »offre et la demande »… Le cancer immobilier principal sont les prix.

    La Grande Déflation n’a pas encore fait son travail de curetage (on l’a empêché par tous les moyens depuis 2008).

    Tant que cette « désinfection économique » n’aura pas eu lieu, il est totalement illusoire d’attendre une « relance » de l’immobilier.

    • Bien d’accord que Duflot n’est qu’un révélateur. Le problème vient du renchérissement considérable par les règles, taxes et normes, le coût réel de la construction a été multiplié par deux depuis 2007 pour une prestation — se loger — équivalente. Les perspectives de rentabilisation pour un bailleur ont été définitivement torpillées. Et ça ne se résoudra pas par des niches fiscales ou un grand coup de baisse des prix immobiliers : les normes énergétiques, d’accessibilité, et autres, conduisent à des dépenses qui ne seront jamais rentabilisables, la loi impose que la construction de logements se fasse à perte ou ne se fasse pas.
      Le secteur du bâtiment devrait être rassemblé à l’entrée de la conférence environnementale à conspuer Hollande, Duflot, Hulot, Placé, Mamère, Bové, NKM, Joly, et autres clowns et clownesses. Où est-il ?

      • Oui, la crise du bâtiment est la démonstration par l’absurde que la politique de relance par l’écologie est fondamentalement impossible, que les politiciens sont aveugles menteurs et inconscients et que l’Europe est en train de se saborder pour 20 ans ou pour toujours.

        • L’écologie serait un facteur de relance économique si chacun pouvait LIBREMENT considérer que cela améliore sa qualité de vie. La vérité est que 10% de braillards veulent imposer leurs vues au reste de la population et prétendent arbitrer leurs besoins et leurs désirs. Il y a une double erreur : sur le fond (la majorité ne considère pas que le prix à payer est conforme au service rendu) et sur la forme (l’intervention de l’état ruine le bénéfice économique possible)

          • L’écologie serait un facteur de relance économique si chacun pouvait LIBREMENT considérer que cela améliore sa qualité de vie.

            Tout à fait ❗

  • mais non voyons, tout va bien en socialie, il n’y a aucun problème, vous ne faites pas attention à la propagande?!

  • Plutôt que de faire une refonte de la politique du logement, il est impératif que les politocards cessent de s’ingérer dans ce marché où ils n’ont rien à faire (non régalien), qu »ils cessent de venir y fourrer leurs gros doigts boudines et qu »ils le laissent vivre librement.

  • Tout le monde semble oublier les 2.000.000 de logements vacants en France (chiffre INSEE), en augmentation régulière. Il n’y a pas pénurie de logements, mais pénurie de logements à un certain niveau de prix. Ceci signifie qu’en réalité, il y a un marché tellement biaisé par l’intervention étatique que les propriétaires ne veulent plus louer (trop risqué, ou trop peu de rapport).

    • Ou pas aux normes ! Ce qui implique un investissement coûteux et non rentabilisable : refaire l’électricité, la plomberie, le chauffage, les fenêtres, l’isolation – voire faire des portes d’un mètre de large pour les handicapés.

      • Maintenant, dans les logements récents, 100% des logements récents, du RDC au dernier étage, les salles de bain sont aussi grandes que les salons … pour les handicapés, qui représentent … combien de la population totale ?
        Ah, si les handicapés pouvaient être aussi solidaires (à la mode socialistes) du reste de la population.

        • Sauf que : les besoins d’un handicapé en fauteuil roulant ne sont pas les mêmes que celui d’un sourd, d’un aveugle, d’un manchot, d’un nain, d’un géant, d’un autiste, d’un thévenoud, d’une victime d’ostéogenèse imparfaite, d’un autiste … (Toutes mes excuses aux personnes concernées car je n’ai pas eu le temps de traduire les termes en Novlangue).

          Le logement normalisé obligatoire de 2020 devra donc avoir des portes d’un mètre de large, des WC de 5 m2, des salles de bain de 15 m2, aucun ameublement contondant (tout en caoutchouc), des éléments de cuisines à 50 cm et 1m 50 du sol, des interrupteurs à commande vocale en plus d’interrupteurs à 50 et 1,50 du sol, des alarmes visuelles et auditives, des pictogrammes, un système automatique de paiement des factures et une infirmerie sur le pallier. (Et d’une traduction des 1000 pages du règlement intérieur de l’immeuble en Novlangue)

          • des interrupteurs à commande vocale

            Ah non : vous oubliez les sourds-muets-aveugles : il est totalement inacceptable de les laisser sur le coté.
            Il faut des commandes à vibrations.

      • Ou installer un chiotte pour handicapés dans une bâtisse datant du XVII siècle (fastoche hein !), alors que le bâtiment sur la route n’a pas vu un handicapé depuis Mathusalem ou même Jésus-Christ … et que personne ne refusrait de l’aide à un handicapé :mrgreen:

    • On s’achemine vers des réquisitions massives, c’est à dire vers un déni généralisé de la propriété privée. C’est déjà le cas, de manière insidieuse, les Français n’y voeint que du feu, comme la grenouille dans son eau chaude.

    • il y a un marché tellement biaisé par l’intervention étatique que les propriétaires ne veulent plus louer (trop risqué, ou trop peu de rapport).>/i>

      Pas besoin d’aller bien loin dans la famille pour trouver quelqu’un qui mandate un avocat et notaire pour se débarrasser d’un avocat (FN) locataire. Juste pour un garage de m….e, excusez du peu.
      La location de quoi que ce soit en fRance ❓
      C’est simple : allez vous faire voire, si ce n’est pas plus … ❗

    • oui H16. Vendre ses logements avec des prêts à taux bas, c’est aussi une bonne affaire.

  • L’Etat à pompé les prix à la hausse: prêt à 0%, exonération d’impôt sur les intérêts pour les primo-accédants, dispositifs Robien, Sellier, Duflot, etc, nouvelles normes anti-sismiques, nouvelles normes accessibilité handicapés, 30% de HLM imposés (prix montés d’autant pour ceux qui payent), diagnostics obligatoires,…sans compter bien sûr la majoration des droits de mutation etc

  • Oh !!!! Qu’elle est belle la bulle en train d’éclater !!!
    Une de plus ……

  • Tout à fait d’accord !

  • L’immobilier est tout simplement trop cher…….quel primo-accédent veut se mettre un crédit sur 25 ans pour acheter une cage à poule hors de prix ?
    D’autant plus que les impôts fonciers ne font qu’augmenter….. c’est un coup à se retrouver en surendettement.

    On parle de loi de l’offre et la demande: si ça ne se vend pas, c’est que c’est trop cher !

  • Comme pour les 35 heures en matière de droit du travail il faudra plus de 20 ans pour commencer à imaginer de remettre un peu en cause une si belle loi !!!! Sauf si un homme courageux et tenace se décidait dès 2017 à rectifier le tir mais çà n’est pas gagné !!!!

  • Bien sur que les prix sont trop élevés. Qu’on coupe toutes les aides au logement. Tant les APL aux locataires, (qui finissent de toute façon dans la poche des propriétaires) que les aides aux propriétaires (dispositif de défiscalisations pour les bailleurs ou encore crédit d’impôts pour les intérêts d’emprunt), alors le marché s’adaptera, les prix descendront, les spéculateurs de l’immobilier morfleront un peu mais l’immobilier, ça peut et ça doit baisser.
    Que tout cet argent aille enfin financé les entreprises, que l’épargne des français aille ailleurs que dans la pierre bon sang.

  • Je sais que ça irrite beaucoup les liberaux de savoir que l’immobilier est aux mains de la génération des soixante-huitards et que ce sont eux qui maintiennent haut le niveau des prix.
    il faut faire avec !

    • comment pourrait il en etre autrement : ils ont acheté les biens quand ils étaient abordables et ont trafiqué les règles pour que la hausse se fasse et que les prix ne redescendent jamais…

  • Comprenez-moi bien.
    J’ai l’impression que, pour beaucoup de maires, l’agriculture et l’élevage sont des activités « par défaut » du territoire national.
    Comme si on laissait la surface à disposition des agriculteurs et des éleveurs tant que ces messieurs de la ville n’ont pas d’autres projets sur ces terrains.
    La population augmente et cela entraîne un réel besoin de « volume » et non « surface » constructible.
    Plutôt que classer « constructibles » d’excellentes surfaces agricoles (pour faire plaisir aux investisseurs), modifions les règlements des PLU pour densifier l’habitat existant, en imposant la continuité du bâti, en autorisant la surélévation, en réduisant les distances minimales entre constructions… en imposant les parkings sous ou sur les constructions….

    • Et si on laissait les gens décider plutôt que de changer les PLU ?

    • L’avis d’Al nazrani est navrant de bêtise. Le prêt à penser n’a pas sa place sur Contrepoints. Surtout lorsqu’il est construit sur des arguments fallacieux issus d’une certaine doctrine techocratique. Que ce monsieur accepte les conditions de vie qu’il décrit, c’est à dire la ruine de la qualité de vie des habitants.

    • une quelconque surface de terre est rentabilisé de la manière suivante du moins au plus rentable :

      espace naturel ( ce que veulent les écologistes ) pratiquement aucun revenu à l’hectare. 0 euro par hectare
      foret aménagé par l’homme : des revenus quand la demande de bois est importante, pas de revenu sinon 500 euro par hectare
      plantation intensive ( peupleraie ) des revenus réguliers, mais moins que l’agriculture, ce qui est normal vu que le besoin en main d’oeuvre et en investissements y est plus faible. 1000 euro par hectare
      agriculture extensive : ça paye son homme, mais le prix du foncier y est généralement plus faible que pour l’agriculture intensive, qui demande plus de capitaux et de main d’oeuvre. 3000 euro par hectare
      agriculture intensive, qui, on la vu, demande des investissement important ( drainage , irrigation, digue, amendement, fort taux de mécanisation ) mais peut procurer une forte rentabilité à la surface 6000 euro par hectare.
      foncier bâtis hors agricole : de 10000 euro à l’infini par hectare.

      prix valable pour le centre de la france.

  • Combien de temps ❓
    20 ans, 30 ans … ❗

  • Je trouve la jeunesse de notre pays bien silencieuse alors qu’elle est la première victime de cette situation.

  • la loi duflot ou les écologistes à l’épreuve du feu :

    laissez ces regressionistes dirigistes gouverner l’europe, et en moins de dix ans, et elle redescendra plus bas que l’afrique.

  • Les commentaires sont fermés.

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