Le capitalisme américain, imparfait et indépassable

Les raisons de la croissance US sont davantage liées aux fondements de la société américaine qu’à la politique économique.

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Times Square USA Credit cgc76 (Creative Commons)

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Le capitalisme américain, imparfait et indépassable

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Publié le 23 novembre 2014
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Par Guy Sorman

Times Square USA Credit cgc76 (Creative Commons)

L’économie américaine a renoué avec une croissance de 3% et un chômage inférieur à 6%. Leaders politiques, directeurs de banques centrales, gourous en économie, chacun se vante d’avoir vaincu la crise financière de 2008. Et si aucun de ces acteurs n’avait joué le moindre rôle dans ce redressement économique ? Quand on observe les tendances de long terme, dans quelque pays que ce soit, aucune relation claire ne s’impose entre succès économiques et politiques économiques. L’inverse est plus simple à démontrer : il est plus facile de briser « l’esprit animal » (une expression de John M. Keynes) que de le stimuler. Détruire la propriété privée, expulser les entrepreneurs, multiplier les réglementations, fermer les frontières, imprimer de la monnaie sont des méthodes éprouvées pour tuer la croissance. Comment la relancer n’est pas un défi symétrique.

Le miroir aux alouettes des politiques conjoncturelles

Le déficit du budget fédéral, initié par Georges W. Bush et accentué par Barack Obama en 2008, a-t-il ranimé l’économie ? Même les partisans du keynésianisme aux États-Unis, comme Paul Krugman ou Joseph Stiglitz, ne le prétendent pas : ces dévots prétendent plutôt que le redressement aurait été plus rapide et plus soutenu si le déficit avait été plus conséquent : une pensée magique, où on ne peut prouver aucun lien de cause à effet.

Il en va de même pour les banques centrales, qui ont joué ou prétendent avoir joué un rôle déterminant dans le redressement, en abaissant les taux d’intérêt à zéro, avant de créer de la monnaie (quantitative easing), après l’échec de la réduction des taux. Il est en fait impossible de démontrer un lien entre ces politiques monétaires laxistes et la reprise de l’économie américaine : les dates ne coïncident pas. Il reste aussi à prouver que cet argent facile n’a pas été mal investi, annonciateur de risques majeurs dans les prochaines années. Enfin, dans le cas des États-Unis, on s’interrogera sur le lien entre cette création de monnaie et l’enrichissement spectaculaire d’une poignée de magnats de Wall Street.

La solidité des tendances structurelles

Plus probablement, le redressement américain s’explique non pas par des politiques économiques « créatives » de court terme (largement dictées par les médias, les politiciens étant supposés agir même quand ils feraient mieux de ne pas agir), mais par des tendances structurelles de très long terme. On pourrait dire que les causes de la croissance actuelle sont exactement les mêmes que celles qui ont fait des États-Unis la première économie mondiale, de la fin du dix-neuvième siècle jusqu’à aujourd’hui.

Ces causes sont davantage liées aux fondements de la société américaine qu’à la politique économique. Ainsi peut-on affirmer que la démocratie fut historiquement le moteur de la croissance : les salaires étant relativement élevés dans une société égalitaire, avec une population dispersée sur un vaste territoire, les entrepreneurs américains durent innover plutôt que d’exploiter une main-d’œuvre bon marché. À l’exposition internationale de Saint-Louis en 1904, les délégations européennes furent abasourdies par la mécanisation de l’économie américaine : une conséquence directe de la démocratie. Cet esprit égalitaire explique une autre clé du succès américain : la standardisation – une production de masse au coût le plus bas, pour satisfaire des consommateurs qui exigent tous les même produits et les même services. Ce qui, il y a un siècle, s’est révélé prophétique pour la production automobile ou les services et s’étend aujourd’hui à l’industrie des réseaux sociaux. Ces raisons profondes des succès passés s’appliquent toujours, comme l’illustre le nombre de brevets triadiques (États-Unis, Europe, Japon), enregistrés chaque année, sans que la crise de 2008 n’ait interrompu la tendance : les États-Unis restent en tête, devant l’Europe et le Japon, loin devant la Chine, dont les brevets ne valent, pour la plupart, qu’en Chine.

Évidemment, ce capitalisme triomphant n’aurait pu s’imposer sans État de droit. Et, en dépit de l’augmentation des restrictions sur « l‘esprit animal » par le gouvernement fédéral, l’Amérique n’est pas un État-providence : l’entrepreneuriat privé demeure la règle. Et le récent succès du parti Républicain aux élections illustre combien les électeurs souhaitent qu’il en reste ainsi pour longtemps. Le redressement économique n’a absolument pas servi le camp d’Obama, le peuple sachant d’instinct qu’une économie forte n’est pas le résultat des initiatives ou déclarations de la Banque et de l’administration fédérale.

Deux questions sensibles

Mais deux questions sensibles menacent toujours le capitalisme américain, davantage liées à la politique qu’à l’économie.

L’immigration demeure controversée dans un pays fondé par les immigrants. Il est envisageable qu’aucune loi ne parviendra à limiter ou organiser l’immigration dans les années à venir. L’immigration restera un procédé auto-sélectif, le pays en a besoin et les immigrants ne cesseront de prouver qu’ils apportent davantage au pays que ce qu’ils reçoivent d’un État-providence plutôt avare. L’immigration restera dictée par le marché et non par le Congrès.

L’autre squelette dans le placard est le débat sur l’inégalité. La controverse demeure assez académique. Il me semble que les revenus et l’utilité sociale des magnats de la finance devraient être mesurés non seulement selon les sommes qu’ils gagnent, mais aussi sur celles qu’ils reversent par leurs impôts, et la philanthropie (un milliard par an pour George Soros, par exemple). Les autres, la vaste classe moyenne ne bénéficie-t-elle de la croissance retrouvée ? Cela peut sembler exact si l’on prend en compte les salaires avant les aides sociales. Mais c’est faux en pouvoir d’achat : les prix baissent, les services s’améliorent (les téléphones portables, par exemple). Le pouvoir d’achat réel et la Liberté de choix (un concept de Milton Friedman) ne cessent d’augmenter aux États-Unis, même quand les salaires progressent peu ou pas.

Le capitalisme américain est évidemment imparfait, mais aucun modèle concurrent ne pointe à l’horizon. Et conserver un pays démocratique plutôt que despotique à la tête de l’économie mondiale offre de surcroît des avantages réels, quoique non mesurables, à tous les non-Américains.


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  • Il serait plus intéressant de regarder état par état pour voir ce qui marche et ce qui ne marche pas.

    • ça c’est certain, les Etats ont un énorme rôle dans la croissance américaine car ils ont leur propre politique éco. C’est un gros avantage : certains Etats ont réformé et en ont vraiment profité, d’autres non et restent moroses.

  • Enfin mettre Bush et Obama dans le même panier lorsque l’on voit les résultats c’est quand même fort. L’un a détruit 500 000 emplois en 8 ans malgré sa politique de dérégulation et ses fortes baisses d’impôts pendant que l’autre a créé 6 millions d’emplois (9 si on compte après la récession commencée sous Bush). Le taux de chômage n’a fait que monter sous Bush alors qu’il redescend maintenant. Les profits des sociétés n’ont jamais été aussi élevé.

    Après je suis d’accord que la relance a surtout profité à une poignée d’individus et ça prépare les crises de demain. Au même titre que le socialisme chez nous tue l’activité la concentration de richesses chez eux va tuer la consommation qui représente 70-80% de leur économie. Je pense que monsieur Sorman ne doit pas connaitre grand monde aux US pour dire que la classe moyenne bénéficie de la relance; non le pouvoir d’achat n’augmente pas car les dépenses majeures explosent: santé pour une famille de 4 passée de $9,235 en 2002 à $22,030 en 2013, le coût moyen de l’éducation en fac est de $28,500/an. Comment les familles vont consommer avec de tels coûts quand on sait que le revenu médian est de $52,000 (équivalent à celui de 1995)?

    Le peuple étant souverain les américains ont décidé de redonner les clés aux républicains je pense qu’ils s’en mordront les doigts.

    • Je sais que c’est dur à comprendre pour un français ou un européen mais les américains ne croient pas que si l’économie se porte bien (ou mal) c’est forcément en lien direct avec les actions du président.

      • Tom, ma belle famille est américaine et j’ai vécu longuement là bas alors je pense connaitre un peu comment pensent les américains.

        Je n’ai pas dit que la situation dépendait d’une seule personne mais force est de constater que quand Bush avait la présidence plus le congrès et beaucoup d’états il a fait moins bien que sous Obama quand plusieurs états sont repassés démocrates. La grosse différence est que les républicains sont plus doués en com.

        • Le fait est que les américains ont plutôt tendance à considérer que la reprise de l’activité se fait en dépit d’Obama et non grâce à lui. De plus Bush c’est du passé, même au sein du parti républicain. Donc la comparaison n’a pas beaucoup de sens.

          • C’est sûr que l’économie mondiale ne reprend pas, les US reprennent et Obama n’y est pour rien. Par contre quand ça ne reprenait pas aux US (les premières années de son mandat) et bien il était responsable. Comme quoi la logique et les gens des fois ça fait deux.

            Oui c’est toujours facile de dire Bush c’est du passé, ne vous inquiétez pas les Républicains vont refaire la même chose et cette fois-ci ça va marcher.

            • La politique de relance d’Obama est un échec que je sache. Donc ils ont un peu raison, non ?

              • Est-ce un échec… les US repartent plus que le reste du monde non?

                Je pense que l’américain moyen lui ne voit pas de grosses différences et donc il en a marre. Le problème est qu’avec les républicains il va en voir encore moins.

    • vous savez que les usa sont un état fédéral ??? la situation économique est très différente d’un état à l’autre. et comme dit tom, il est risible de penser que la situation économique dépende juste d’une personne (dotant plus qu’il faut voir si le président dispose de la majorité à la chambre des représentants et au sénat car dans le cas contraire, cela le limite fortement)

  • Tout à fait 😀
    La force de l’Amérique c’est avant tout ses fondations historiques et culturelles qui font de cette économie un éternel rouleau compresseur.

    Aujourd’hui la forte croissance est de retour, et le gouvernement fédéral n’a rien à y voir (les Etats eux ont eu un rôle grâce à leurs réformes), et l’innovation a joué un très grand rôle dans cette histoire :
    -la grande révolution énergétique américaine qui a créé des centaines de milliers d’emplois et amélioré la balance commerciale et diminué le prix de l’essence ainsi que le coût de l’énergie
    -les miracles de la Silicon Valley et autres lieux d’innovation à travers le pays qui améliorent la productivité
    -Les entreprises se sont adaptées et le système économique leur a permis de le faire, elles ont gagné en productivité et efficacité

    L’économie américaine est inégalée dans son potentiel et ses fondations et j’en reste profondément admiratif. Le fait que les Etats aient pu faire des réformes profondes et des choix courageux est aussi porteur d’espoir pour l’avenir car ils ont toujours été des laboratoires économiques qui sont un jour ou l’autre copiés par le gouvernement fédéral.

    • merci Gregoire!
      Je n’arrive pas a trouver les bons chiffres mais si on se base sur la population americaine qui a recours a la soupe populaire, on pourrait estimer le chomage americain a plus de 11% de la pop act.

      Il y a ça aussi
      http://forumdemocratique.fr/2013/11/15/la-progression-incroyable-de-la-soupe-populaire-aux-usa-de-18-a-46-millions-de-participants-en-12-ans/

      • T’es au courant qu’en 12 ans la population américaine a augmenté de 34 millions d’habitants?
        Et que le gouvernement fédéral a rendu l’accès plus facile à cette soupe populaire après la crise ?

        Ceux qui tiennent à balancer leur tissus de mensonges ne creusent jamais très loin, l’ignorance crasse est bien malheureuse.

      • Nicolas :

        « …mais si on se base sur la population americaine qui a recours a la soupe populaire, on pourrait estimer le chomage americain a plus de 11% de la pop act. »

        Pas mal le graphique qui démarre avec un axe des Y à 18 millions pour fausser la pente.
        Pas mal le taux de 254.8% alors qu’il est de 154.8% (quand ça double c’est une augmentation de 100%, pas 200%!)
        Pas mal ton extrapolation du taux de chômage en comptant les gosses, les vieux, les réfugiés… Pour ton info il y a 160 millions de personnes qui ne sont pas dans la population active donc il y a encore de mla marge.

        Ce sont des food stamps, pas la soupe populaire et la moyenne des bons est de $133 par bénéficiaire.
        Si tu raisonnais de la même façon en fRance tu mettrais ce chiffre à 50% vu que 30 millions de personnes bénéficient d’allocations familiales ou de logement.
        En fRance on donne des sous, eux donnent des bons d’alimentation.

    • Désolé, trop gros, passera pas.Vilain tissu de mensonge.

      La réalité sur le terrain est très clair : les entreprises ont commencé à augmenter fortement les salaires car elle n’arrive plus à attirer la main d’oeuvre nécessaire, signe habituel que les gens ont le choix et n’accepteront plus n’importe quel emploi et qu’il faut y mettre le prix.
      Dans les lieux les plus dynamiques comme le Texas les constructions d’usines ou d’immeubles se font plus lentement que prévus car les entreprises ont du mal à recruter tant la concurrence est énorme pour obtenir les travailleurs nécessaires.

      Cet article de Bloomberg est plus parlant :

      « How high is demand for welders to work in the shale boom on the U.S. Gulf Coast?

      So high that “you can take every citizen in the region of Lake Charles between the ages of 5 and 85 and teach them all how to weld and you’re not going to have enough welders,” said Peter Huntsman, chief executive officer of chemical maker Huntsman Corp.  »

      http://www.bloomberg.com/news/2014-04-17/midnight-welding-picks-up-slack-that-imperils-shale-boom.html

      Voilà, c’est clair, net et précis ! 😉

      • Il faudrait aller là bas pour discuter avec les américains pour voir s’ils ont l’impression que leur pouvoir d’achat augmente. Le salaire médian n’a fait que baisser depuis des années http://en.m.wikipedia.org/wiki/Household_income_in_the_United_States#/image/File:US_Real_Household_Median_Income_thru_2012.png

        mais bien sûr les plus riches ont vu leurs revenus exploser http://m.wsj.com/articles/BL-REB-20326

        c’est sûr que vouloir se libérer du contrôle de l’état pour se laisser manipuler par une oligarchie « méritante » c’est mieux.

        Ma belle famille (américaine) voit ses dépenses exploser (santé et éducation) et les salaires peu évoluer. La boite de ma belle soeur au Texas va licencier.

        Vous savez que le taux d’emploi est inférieur à celui de la France donc on se demande comment ils ont du mal à trouver des gens.

        Après on est d’accord pour l’innovation. Pour les gaz de schistes c’est encore trop de savoir si c’était une bonne idée mais déjà les conséquences en matière de pollution des eaux sont assez importantes dans beaucoup d’états.

        • @Fred: demadner leur avis aux gens pour s’avoir s’ila gagnent assez d’argent est non seulement pas très scientifique mais en plus le résultat est courru d’avance.

          Quand à votre affirmatino que la concentration des richesses va tuer la consommation / le capitalisme / la croissance / le bonheur des petits chats, c’est juste une re-sucée habituelle des concepts marxistes basés sur l’envie, qui ont tous bien également démontré leur inanités depuis plus de 250 ans …

          • stéphane, j’imagine que demander à des gens est déjà plus avancé que de le dire sans statistiques comme le fait l’auteur de cet article. Ensuite j’ai donné une courbe qui montre que le salaire médian ne fait que baisser depuis plus de 10 ans alors que les revenus du top1% ont explosé.

            Comme beaucoup de gens sur ce forum vous avez une vision manichéenne des choses si on ne pense pas comme vous c’est du marxisme. Désolé mais plein de gens aux US se soucient de cette concentration de richesse (à commencer par la responsable de la Fed) car la consommation est le principal support de l’économie aux US et avec l’explosion des dettes étudiantes (+538% depuis 1985), du coût de la santé (x2 depuis 2002) alors que les salaires n’évoluent pas aussi vite il va falloir nous expliquer comment les américains vont consommer. C’est simplement du bon sens, ça n’a rien à voir avec du Marxisme.

            ps: vous avez le droit de me dire que mon commentaire n’était pas très scientifique mais dans ce cas ayez la délicatesse d’étayer le votre un minimum

            • Fred c’est idiot le « median household income » puisque c’est par foyer et que comme dans tous les pays le nombre de foyers augmente à population égale : personnes seules, divorce, famille monoparentale.

              Si moi et ma femme gagnons $50,000 chacun, le revenu moyen des foyers va chuter de $100,000 à $50,000 le jour où on divorce.

              Dans le document joint le nombre de foyers monoparentaux (Family households: male + female) ont doublé entre 1980 et 2010 (de 10M à 20M) alors que la population a été multiplié par 1.5.
              Idem pour les personnes seules (non-family households) passant de 21M à 38M.

              http://www.census.gov/compendia/statab/2012/tables/12s0059.pdf
              ______________
              Il y a d’autres documents que de petits graphiques et qui montrent la dispersion des revenus suivant les catégories de population.

              http://www.census.gov/content/dam/Census/library/publications/2014/demo/p60-249.pdf

              • gameover : vos 2 posts sont éclairants et imaprables, de lapart de quelqu’un qui comprends les statistiques !!

                Merci bcp !!!

              • gameover, déjà je parle de salaire médian par foyer car c’est comme ça que les US décrivent les salaires donc vous pouvez dire si vous voulez que les statistiques des américains sont idiotes. Vous verrez rarement des salaires par individu dans leurs chiffres.

                Alors prenons votre document et regardons la période 2002-2010 qui est celle que j’avais citée. 2002 n’étant pas disponible nous prendrons donc 2000 qui est l’année la plus proche.

                Déjà un household ne veut pas dire que les gens sont mariés, c’est simplement qu’ils partagent le même toit. Donc vous pourriez être divorcés et toujours partager le même toit auquel cas votre household aurait toujours un revenu de $100,000. Donc ce qu’il faut regarder est le nombre de personnes vivant seules (One Person) et les foyers monoparentaux et comparer à l’évolution du nombre de households. En 2000 ces personnes représentaient 41.5% des households contre 44% en 2010. Désolé mais ces 2.5 points ne justifie pas du tout la diminution du salaire médian constaté entre 2000 et 2010 qui est passé de 56k$ à 51 k$.

                On remarquera dans votre deuxième document que la pauvreté n’a fait qu’augmenter sous les deux mandats de Bush et rediminue depuis 2010. Je sais que ce n’est pas une statistique dont vous avez quelque chose à faire mais je la trouve significative dans les intérêts des uns et des autres.

                Dommage que votre 2ème document (assez complet) ne regarde pas le top1%. Car entre 2009 et 2012 leurs revenus ont augmenté de 34% alors que le revenu du reste de la population n’a évolué que de 0.4% (ajusté de l’inflation).

                • Fred,

                  On parle de foyers (household) quand on parle de revenus pour la consommation, pas pour le travail, mais bon, on commence à faire la même chose en fRance en parlant d’unités de consommation. Je ne vois pas en quoi les choix de vie des gens devraient influer sur les salaires payés par les entreprises. Que ça reste un indicateur soit, mais pas de la santé économique d’un pays.

                  Je n’ai jamais dit qu’il fallait être marié pour être considéré comme foyer, j’ai même parlé de personnes seules et de familles monoparentales.

                  Votre calcul est faux car les personnes seules sont déjà comptées dans les non-family households et n’oubliez pas qu’un taux qui passe de 40% à 45% ça ne fait pas 5% de hausse du nombre d’unités mais 5/40 soit 12.5%.

                  Sinon ci joint le lien pour le salaire moyen et médian non corrigé de l’inflation et ayant pour base plus de 155 millions de salaires.

                  http://www.ssa.gov/oact/cola/central.html

                  Contrairement à beaucoup je ne recherche pas des statistiques qui vont bien avec mon opinion.

                  Et se focaliser sur le revenu des 1% c’est bien une idée socialiste : plus il y a de riches, moins il y a de pauvres sauf si l’on s’en tient à la définition de la pauvreté qui est corrélée au salaire médian… on n’en sort pas.

                  • gameover,

                    Merci pour le lien que j’ai cherché un moment. Donc si on regarde la période 2000-2013 ajustée de l’inflation le salaire médian a bien baissé aux US donc plus de riches ne créent pas plus de richesse pour l’ensemble de la population.

                    Après pour la définition de la pauvreté nous sommes d’accord c’est pour ça que les US utilisent un panier moyen plutôt que le salaire médian et bien la pauvreté avec cette définition a augmenté malgré l’augmentation du nombre de riches et de leur richesse.

                    Donc en résumé les riches n’ont jamais été aussi riches; la grande partie de la population a vu ses revenus baisser au même moment où d’autres coûts explosent (éducation et santé); la pauvreté a augmenté. Je me focalise sur le top1% car c’est là où se concentre la richesse; je n’ai aucun problème avec des gens qui gagnent beaucoup mais l’accumulation de richesses est un danger pour la démocratie au même titre que le socialiste forcené chez nous.

                    • MDR… sauf que sur 2000-2010 le salaire moyen a augmenté d’un coeff 1.29 quand le median a augmenté de 1.257… p’tain c’est énorme !

                      « l’accumulation de richesses est un danger pour la démocratie : mouais on meurt surtout de faim en général ! Faudrait me dire en quoi des gens comme Bill Gates sont dangereux pour la démocratie.

                      Sinon appuyez sur le bouton GO! de mon lien et vous verrez qu’en 2013 le 1% démarre à environ $250,000 par an… et qu’au dessus de $1M il n’y a même pas 100,000 personnes et 0.03567% de la population.

                      Il y en a un qui n’est jamais marqué dans les tableaux… c’est l’état qui en France ramasse 1200Mds.

                    • On est d’accord pour la France mais justement il y a un grand écart entre la France (57.9% du PIB de dépenses publiques) et les USA (39%).

                      Si on regarde le Change in average real annual household income, by income group, 1979–2010
                      http://www.epi.org/publication/why-americas-workers-need-faster-wage-growth/

                      Le revenu de tous les ménages a grimpé de 37.8% alors que celui du top1% a augmenté de 153.9% donc il y a bien une grosse différence. Et là on ne parle que des revenus, je trouve cette petite vidéo intéressante
                      http://www.collective-evolution.com/2013/03/04/distribution-of-wealth-in-america/

                      Je pense que vous verrez dans le futur pourquoi des gens comme Bill Gates sont dangereux au même titre que des états socialistes comme la France sont dangereux.

                    • D’ailleurs (sur ce lien ci-avant de ssa.gov) vous comparerez 2000-2013 pour le % de la population qui gagne en salaire plus de $1M en 2000 (0.02677%) et plus de $1.5M en 2013 (0.02215%)… fail… y’en a moins…

                      (j’ai pris ces tranches car l’IPC a été de 36.4% entre 2000 et 2013 et les moyennes de ces tranches dans les années concernées sont presque (42.4%) dans le rapport de l’IPC 1.205 en 2000 et 1.716 en 2013… et il n’y a pas de tranches intermédiaire). Pour info, ne pas remonter avant 2001 car ce ne serait plus représentatif, il y a eu un tax cut en 2001 qui a changé la répartition des revenus)

                      Ca fait quand même 3 fois que vous êtes pris en flagrant délit de raconter des conneries !

                    • gameover,
                      je ne parle pas du % de la population qui gagne plus de 1M ou 1.5M je n’ai fait que parler du top1% donc je ne comprends pas que vous parliez de flagrant délit de connerie. C’est à moi que vous parliez?

                    • Fred… oui !

                      Tu pars d’une idée et tu cherches les chiffres qui t’intéressent et qui vont confirmer ton idée. Je parlais du fait que tu avais pris l’année 2000 comme référence par exemple.

                      Quand bien même tu trouves des chiffres tu ne te poses même pas question du pourquoi.

                      Exemple : quand tu vois un salaire médian baisser il ne te vient pas à l’idée que c’est peut être parce que plus de gens ont retrouvé du travail et que ceux qui en ont le plus retrouvé un emploi et sont ceux qui étaient le moins qualifiés et seront donc moins payés… et feront donc baisser le salaire médian mais pas le salaire moyen car pour 100 nouveaux salariés gagnant $10,000 par an il y en aura 10 qui gagneront $100,000 de plus et 5 $200.000 de plus etc… C’est un exemple.

                      Remettre tout le monde au travail fera, c’est sûr, baisser le salaire median. C’est mal !

                      Tu t’intéresses aux 1%. Mais jamais tu ne te poses la question de savoir si ce n’est pas ce 1% qui tire l’économie. C’est pourtant évident qu’un entrepreneur ne le devient pas pour gagner moins qu’un salarié. Et s’il a du succès, toi ça t’embête. Qu’il s’en tire mieux en période de récession c’est normal…. il ne va quand même pas se licencier, mais juste réduire la voilure et c’est les salariés que ça va toucher :
                      Entrepreneur 1 – Salarié 0. Balles neuves.

                    • gameover,

                      sauf qu’en l’occurrence je n’ai pas parlé des gens qui gagnent 1 million et 1.5 millions donc c’est pour ça que je n’étais pas sûr que vous vous adressiez à moi.

                      Je pense que chacun essaie de défendre son point de vue, au même titre que vous cherchez à trouver que des explications à la chute du salaire médian qui ne seraient pas liées à une distribution plus inégalitaire de la richesse.

                      Je suis d’accord avec vos explications sur le fait que potentiellement les personnes qui trouvent du travail peuvent faire baisser le salaire médian si on part d’un accroissement de la population active. Or depuis plusieurs années le taux d’emploi des US évoluent à la baisse donc ça voudrait dire que ceux qui perdent leur travail seraient remplacés par des personnes moins qualifiées ou moins payées. Donc soit on assiste à une baisse des salaires à poste équivalent soit à un remplacement de postes qualifiés par des postes moins qualifiés.

                      Je crois avoir dit ne pas avoir de problème avec des gens qui gagnent plus que les autres donc ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. J’ai dit que l’accumulation de richesses était dangereux pour la démocratie. Le problème n’est pas qu’en période de récession, je vous ai montré que le top1% avait évolué beaucoup plus vite que les autres même en dehors des périodes de récession et je pense que sur le long terme c’est un problème car l’économie américaine étant principalement soutenue par la consommation si la population active ne grossit pas et si son salaire diminue alors elle consommera moins (à part si elle s’endette).

            • @ Fred : « oligarchie méritante » : une oligarchie dans un marché libre et non entravée n’est pas une oligarchie : vision marxiste encore de la chose (un monopole ne reposant pas sur le monopole de la force de l’état n’est pas un monopole ).

              Si vous ne voyez pas où est le marxisme dans l’affirmation que les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres, révisez votre marxisme (google sera suffisant).

              « les revenus du top 1 % » ont explosé alors que les salaires médians ont stagné : comme d’habitude, les gens citent des statistiques sans comprendre qu’elles ne veulent pas dire ce que les gens croient qu’elles veulent dire :

              le top 1 % n’est pas le même en 2014 qu’en 2000, comme les 10 % les plus pauvres. De même, le salaire médian de 2014 n’est pas sur la même base de population qu’en 2000 (il y a environ 30 à 35 millions d’américains de plus, essentiellement des immigrés à bas salaire qui font baisser la moyenne).

              Cette statistique veut simplement dire que l’action de la FED a enrichi le top 1 % de 2014 sans cause, et que malgré l’aflux de pauvres, le salaire médian ne baisse pas.

              Vous voyez, ce n’est pas du tout la même chose que ce que vous en tirez comme conséquences.

              Enfin, dire que c’est la consommation qui crée la croissance est du pur keynésianisme, faux et archi faux (sinon, l’URSS serait la première puissance économique du monde, mais au fait, c’est quoi l’URSS ?)

              La réalité est-elle un étayage minimum selon vous ?

              comme disait Aristote, la vérité ne contredit pas une définition vraie …

              • Stéphane, ah bon un monopole ne reposant pas sur le monopole de la force de l’état n’est pas un monopole, c’est nouveau ça. Je pense que vous parlez de monopole d’état. Comme vous dîtes Google est suffisant:
                Monopole: une situation dans laquelle un offreur se trouve détenir une position d’exclusivité sur un produit ou un service offert à une multitude d’acheteurs. L’état n’a rien à voir dedans.

                Dire la vérité n’a rien de marxiste. C’est vrai de dire que la richesse créée va plus vers les riches que les autres à moins que pour vous c’est tout à fait normal que le top1% se soit accaparé 95% de la richesse créée entre 2009 et 2012.

                « « les revenus du top 1 % » ont explosé alors que les salaires médians ont stagné : comme d’habitude, les gens citent des statistiques sans comprendre qu’elles ne veulent pas dire ce que les gens croient qu’elles veulent dire . »

                Alors là on va rire car une personne qui se permet de dire que les gens ne comprennent rien a intérêt à être carré dans son explication.

                « le top 1 % n’est pas le même en 2014 qu’en 2000, comme les 10 % les plus pauvres. De même, le salaire médian de 2014 n’est pas sur la même base de population qu’en 2000 (il y a environ 30 à 35 millions d’américains de plus, essentiellement des immigrés à bas salaire qui font baisser la moyenne) »

                Désolé mais le nombre d’immigrés est passé de 28.4 à 40.8 millions entre 2000 et 2013 soit un tiers de l’augmentation de population et non pas l’essentiel. Après on parle de revenu médian et vous nous parlez de revenu moyen. Et pourquoi serait-ce normal de trouver qu’un immigré légal qui vient pour un travail devrait gagner moins? Vous dîtes ça comme si c’était normal et on voit donc bien que pour vous il est normal que certains soient mal payés et que d’autres profitent à fond.

                « Cette statistique veut simplement dire que l’action de la FED a enrichi le top 1 % de 2014 sans cause, et que malgré l’aflux de pauvres, le salaire médian ne baisse pas. »

                Ben désolé depuis 2000 le salaire médian est passé de 56k$ à 51 k$ quand même et il y a eu un peu d’inflation donc autant dire que la population s’est appauvrie. Par contre par les plus riches qui eux en ont bien profités. Et l’action de la Fed est arrivée bien après avec son QE1 (2008).

                « Enfin, dire que c’est la consommation qui crée la croissance est du pur keynésianisme, faux et archi faux »

                Dans ce cas là vous êtes un peu seul contre tous car il est estimé que la consommation représente 70% du PIB américain.

                http://mic.com/articles/15097/us-gdp-is-70-percent-personal-consumption-inside-the-numbers

                « La réalité est-elle un étayage minimum selon vous ? »

                Encore faut-il que vous parliez de la réalité et non de délires sur un supposé marxisme et d’autres citations sur l’URSS. Résumons:

                – non l’augmentation de la population n’est pas due essentiellement à de l’immigration (un tiers)
                – oui le salaire médian a baissé (de 10% en 10 ans non ajusté de l’inflation donc plus en fait)
                – oui le revenu du top1%a explosé et ça n’a rien d’une remarque Marxiste
                – oui la consommation représente une énorme partie du PIB (70%) et donc les USA eb sont dépendants et si la consommation baisse alors la croissance ne sera pas au rendez-vous

        • « Vous savez que le taux d’emploi est inférieur à celui de la France donc on se demande comment ils ont du mal à trouver des gens.  »

          Comme en France, trovuez un employé est très difficile : entre ceux qui ne veulent pas travailler et ceux qui n’ont pas les qualifications, il peut y avoir, comme en France, énormément de chomeurs et pénurie de main d’oeuvre …

        • Fred :

          « Vous savez que le taux d’emploi est inférieur à celui de la France donc on se demande comment ils ont du mal à trouver des gens. »

          En lien comparatif de 10 pays : United States Canada Australia Japan France Germany Italy Netherlands Sweden United Kingdom.

          Que ce soit le Labor Force Participation Rate (US 64.7 vs France 56.5) ou le Employment Population Ratio (US 58.5 vs France 51.2) on est dans les derniers en france.

          https://www.census.gov/compendia/statab/2012/tables/12s1365.pdf

          • D’après l’OCDE et pas le bureau américain qui compte les personnes âgées (dans certains pays il n’est pas normal de travailler à 70 ans) l’écart n’est pas aussi important mais bien en faveur des US comme vous le disiez, 66.7 pour les US et 64 pour la France

            http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_employment_rate

            En tout cas les US sont loin derrière d’autres pays donc on ne comprend pas comment ils peuvent avoir du mal à trouver des gens comme le disait SweepingWave. C’est peut être plus un problème de formation par rapport aux métiers actuels.

            • Les pays appliquent différentes définitions pour la population active (population qui regroupe « en emploi » ou « en recherche d’emploi »).

              Certains pays décident que c’est à l’individu à faire part de ses souhaits (USA) et d’autres décident que c’est l’âge ET l’état qui décident si vous cherchez un emploi.

              Une grande partie de la population française est désactivée par l’état comme indiqué dans mon lien précédent.

    • Grégoire

      C’est du Sannat et donc du BULLSHIT pour faire du sensationnel.
      Contrepoints devrait être plus soigneux dans le choix de ses auteurs surtout ceux qui bidouillent les chiffres ou les présentent volontairement tronqués ou sans explications.
      _______________
      « En juin, le taux de participation à la population active civile était de 62,8 pour cent. Le ratio emploi-population reste stable à 59,0 pour cent, et a montré peu changement au cours du mois, mais est en hausse de 0,3 point de pourcentage au cours de l’année.

      (NDLR il s’agit du taux le plus bas depuis les années 60…) »
      ______________

      A- CIVILIAN NONINSTITUTIONAL POPULATION : ce n’est pas la population active ; c’est la population de + de 16 ans en âge de travailler ; il n’y a pas de limite haute aux USA alors qu’en France elle est par exemple de 65 ans.

      B- CIVILIAN LABOR FORCE : C’est la population active, qu’elle soit en emploi ou à la recherche d’emploi. C’est le résultat d’une enquête statistique sur 60,000 personnes représentatives. C’est déclaratif c-a-d que ce sont les personnes elles-mêmes qui s’incluent ou s’excluent suivant ce qu’elles disent oralement. Il ne s’agit pas comme en France d’un contrôle sur inscription dans une agence.

      Quand Sannat dit : « Ils ne sont pas comptabilisés comme chômeurs parce qu’ils n’ont pas cherché de travail au cours des 4 semaines précédant l’enquête. » (NDLR : François Hollande, fais pareil, sors des stats tous ceux qui ne cherchent pas pendant 4 semaines du travail et je t’assure mon François, ta courbe tu vas l’inverser très vite…..) C’est FAUX. Ils ne sont pas comptabilisés dans la population active ou comme chômeur car c’est leur déclaration orale.
      Lien sur la méthode du BLS : http://www.bls.gov/opub/hom/homch1_b.htm

      Le rapport de B / A est le participation rate. Oct 2013 : 62.8% Juin 2014 : 62.8% Oct 2014 : 62.8%
      Pour info Y2Y (Year to Year) A a augmenté de 2.276 millions de personnes (+ de 16 ans) et B de 1.653 millions de personnes (actives en emploi ou en recherche) et par rapport au taux général de 62.8% il y a dans cette part d’augmentation 224,000 personnes actives de plus (en emploi ou en recherche) et cela devrait dégrader le taux « employment population ratio », ce n’est pas le cas puisqu’il augmente de 1%, voir ci-dessous).

      Néanmoins ce taux de 62.8% qui représente la part de population active parmi les plus de 16 ans ne peut que continuer à descendre au cours des prochaines années surtout à cause de l’état providence (Obamacare) : plus l’état intervient, moins les gens ont besoin de subvenir par eux-mêmes à leur besoin.
      En France on est en dessous de 56%.

      C- EMPLOYED : Population ayant un emploi le 12 du mois.
      Oct 2013 : 143.485 millions Oct 2014 : 147.283 soit 3.798 millions en plus et un taux qui passe de 58.2% à 59.2%, représentant les personnes en emploi parmi la population de + de 16 ans.

      Sannat dit : « il s’agit du taux le plus bas depuis les années 60 » c’est FAUX, ce taux ayant baissé durant 2009 à 2011 jusqu’à 58.2% est en train de remonter.

      Lien tableau du BLS : http://www.bls.gov/news.release/empsit.t01.htm

  • C’est étonnant qu’un professeur d’économie confonde le Keynésiannisme avec la nouvelle économie Keynésienne.

    À titre d’exemple, voici un article publié par Joseph Stiglitz qui s’opposait déjà en 2010 la politique de Quantitative Easing.

    http://online.wsj.com/articles/SB10001424052702304023804575566573119083334

  • Gloser sur le « capitalisme » américain, avec un président comme Oblabla, une FED qui manipule tous et tout, une NSA qui espionne tout et tous, une administration qui ment…

    C’est savoureux.

    Rappelons la déclaration de Bush en décembre 2008, après le vote des premiers bail out : « ‘I’ve Abandoned Free Market Principles To Save The Free Market System’ ».

    Ingénuité parfaite… 😉

    Et dès mars 2009, Obama nous faisait le coup des « Green shoots ».

    Alors bien entendu, tout est relatif… Les USA sont un peu plus capitalistes que… la France. Oui. Ce n’est pas vraiment difficile.

    Mais cela n’enlève rien au fait que la liberté, qu’elle soit économique ou individuelle, diminue à vitesse grand V outre-Atlantique.

    • cc,

      Milton Friedman disait que l’on peut mesurer le libéralisme d’un pays au poids de ses dépenses publiques. Hors si la France est passée de 44 à 57.9% du PIB de 1980 à aujourd’hui les US sont passés de 37 à 38.7%. On ne peut pas dire qu’ils sont devenus un enfer socialiste comme vous le suggérez.

  • Selon les statistiques calculées par John Williams — une des principales sources de données économiques objectives — si l’on tenait compte des ‘travailleurs découragés’, le véritable taux de chômage d’avril est passé à 13,1%, en hausse par rapport aux 13,0% de mars. Voilà qui est récessionniste !”

    http://www.la-chronique-agora.com/redacteurs/BillBonner.html

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