Le gouvernement veut plus d’entreprises… avec des entrepreneurs ?

Un scoop pour le gouvernement : la création d’entreprises réduirait le chômage !

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Le gouvernement veut plus d’entreprises… avec des entrepreneurs ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 20 novembre 2014
- A +

Le gouvernement a découvert que s’il voulait arrêter la montée du chômage, voire même la réduire, il lui fallait plus d’entreprises.

Par Bernard Zimmern.
Un article d’Emploi 2017

entrepreneurs état rené le honzec

Depuis cette découverte récente, on assiste à la multiplication de mesures en faveur des entreprises, comme les mesures de simplification de Thierry Mandon. Mais on se demande si notre gouvernement a bien réalisé que, pour qu’il y ait des entreprises, il fallait qu’il y ait aussi des entrepreneurs pour les créer. Et que les entrepreneurs ne naissent pas pour le seul besoin de créer des emplois ou pour avoir le plaisir d‘appliquer les règles du code du travail obligeamment créé par notre administration, mais pour gagner de l’argent et devenir riches.

Devenir riche, non pour vivre dans l’opulence, le luxe ou la débauche, mais simplement pour s’assurer et assurer à leur famille un futur, pour les plus ambitieux se donner les moyens financiers de révolutionner la technologie ou l’économie dans le domaine qui est le leur.Ce n’est peut-être pas la conception de notre gouvernement qui s’est laissé conter que la fortune se crée au loto ou par accumulation de la rente.

Mais c’est ce qu’ont montré depuis longtemps les économistes américains dans des études associant le fait d’être entrepreneur et celui d’être riche. L’étude Cagetti et Denardi, dont la conclusion graphique est reproduite ci-dessous, range la population des ménages américains en fonction de leurs patrimoines et montre que plus les ménages sont riches, plus la probabilité que ce soient des entrepreneurs est élevée.

Un enseignement dont pourraient tirer parti ceux qui ont dénoncé les riches comme les profiteurs de la société, et dont la politique a été de les taxer à mort et de les faire fuir.

zimmern

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  • il n’en reste pas moins que le libéralisme poussé à son extrême a aussi ses limites. Pour une simple raison que l’on constate aussi tous les jours. Le modèle décris marche tant que les profits sont réinvestis pour créer de l’innovation et de la demande. Si à un moment le profit spéculatif et financier l’emporte sur le profit productif, on arrive innévitablement à une concentration de la richesse dans les mains de quelques happy few.

    Il n’y a aujourd’hui aucun manque de cash mais bien un manque de demande …

    La France est bien sur victime de la double peine. Aucun profit et aucune demande ….

    • Moi, je ne sais pas distinguer les euros spéculatifs des euros productifs. Par contre, je vois très bien qu’on ne crée pas de clients pour une entreprise en distribuant des fonds publics, parce que les clients sont ceux qui ont pu s’enrichir par eux-mêmes, sans que l’état ne les spolie au prétexte qu’ils ne l’auraient pas fait de manière conforme à la ligne du parti.

    • Pour produire (et donc dégager du « profit productif ») il faut deux choses : Du capital et du travail.
      La finance permet de dégager des capitaux et d’en faciliter grandement l’accès. Le profit financier motive la finance. Si trop de gens dégagent des profits financiers, c’est qu’il y a une trop grande demande et/ou une trop faible offre, et donc l’afflux de capitaux que cela va provoquer rééquilibrera les prix mécaniquement.

      Idem du côté du marché du travail, et c’est bien le problème : Il y a une offre constante (même en légère augmentation) mais une demande très faible à cause du manque d’entrepreneurs. La loi empêchant la libre fixation des prix et des conditions sur ce marché, cela crée du chômage.

      Et on ne constate pas tous les jours de l' »extrême libéralisme », loin de là et surtout en France…

      • La finance qui permet de féderer des capitaux et de financer l’investissement ne pose aucun problème. Par contre quand il y a un afflux de liquidités concentrées au niveau d’une minorité, il y a danger. Si je dispose de 100 millions de liquidités aujourdhui, je me remunère bien plus facilement (en prenant un risque calculé) en investissant dans des produits complexes complètement déconnectés de l’économie réelle qu’ en achetant du CAC ou du SP500. Dis autrement je prends plus de risques à financer un entrepreneur qui va ramer et fera au mieux quelques points de profit qu’à faire des contrats swap en jouant sur les taux d’intérêt entre l’Eur et le CHF par exemple. Au final je participe donc à la création d’une bulle globale qui gonflera tant que l’on accordera confiance à la valeur de la monnaie qui au final (peu de gens s’en rende compte) n’est que de la monnaie de singe et n’a que la valeur de la confiance qu’on veut bien lui donner.

        Arrive un jour où la confiance se perd et où l’on bascule dans l’inconnu. La situation n’a en fait rien de nouveau si ce n’est l’imbrication des économies entre elles.

        Ca nous éloigne du sujet de départ mais croire qu’un monde sans règles et purement libéral est la panacée est une dangereuse illusion.

        • Je ne comprends pas comment vous arrivez à votre conclusion. Dans un monde parfaitement libéral, le rapport d’un placement est asservi par la loi du marché à rester corrélé de près au niveau de risque. Les excès se produisent quand une régulation tente de rompre cette corrélation. On prend plus de risques à financer un entrepreneur, oui, et donc la solution est simple : les récompenses doivent être proportionnées aux risques pris. Donc pas d’imposition sur les plus-values, sur les dividendes, ou sur les intérêts de comptes courants. Et en contrepartie, pas de déduction des pertes, ni de garantie ou de soutien de l’état en cas de faillite. Pour les produits financiers, idem. C’est la régulation qui permet aux bulles de tant gonfler avant d’éclater.
          Tout le monde sait par exemple que l’euro est une monnaie de singe, mais que Draghi a les moyens réglementaires de retarder sine die sa chute, laquelle mettrait fin instantanément à toute spéculation. Donc c’est Draghi qui entretient la spéculation, pas l’existence d’outils financiers sophistiqués…

        • @delattre
          vous confondez simplement libéralisme et monde de la finance que tous ou presque ici considèrent comme dévoyé et profondément pourri.
          Mais pourquoi cette finance est elle devenue ainsi? car elle a été complètement pervertie par les gouvernements, institutions, lobbyes. Elle n’est en aucun cas une manifestation du libéralisme qui considère que les choses (système de l’offre et demande) s’équilibrent d’elles même quel que soit le marché considéré (prix de la baguette, d’un paquebot, d’un prêt, etc….par ex)

    • Fouyaya…
      Encore un qui dénonce le turbolibéralisme dans un monde où l’État gère 57% de la richesse et contrôle le reste par la réglementation et la surveillance…
      Ah oui, la financiarisation, célafotolibéralisme… Bien sur…

    • « il n’en reste pas moins que le libéralisme poussé à son extrême a aussi ses limites. Pour une simple raison que l’on constate aussi tous les jours »
      Ah bon, le libéralisme est poussé à son extrême ? Ou ça ?
      « Si à un moment le profit spéculatif et financier l’emporte sur le profit productif, »
      Euh, c’est quoi le profit spéculatif ? Le fait de décharger certaines personnes de risques et d’en être rémunéré ?
      C’est quoi le profit financier ? Le fait de confier son argent à ceux qui en ont besoin et d’en demander en retour une rémunération ?
      « on arrive innévitablement à une concentration de la richesse dans les mains de quelques happy few »
      Euh encore, vous avez regardé la liste des plus grosses fortunes ? Il y a combien de « spéculateurs et financiers » dans cette liste ?

    • « le libéralisme poussé à son extrême a aussi ses limites. Pour une simple raison que l’on constate aussi tous les jours.  » Laquelle ?
      Il y a des gros méchants riches ? Et alors, il vous empêchent de vous acheter un iPad ? Tiens au fait, ils l’ont inventé. Merci les gros méchants riches. Tiens, ça crée des emplois. Re-merci les gros méchants riches. Tiens ça génère des profits monstrueux qui permettent de financer des start-ups en quête de fonds pour se développer, et qui créent de l’emploi. Re-re-merci les gros méchants riches. Tiens et puis ils font des gros chèques aux impôts (eh oui) et des gros dons aux oeuvres caritatives, ça permet à la société de mieux fonctionner. (re-re-re). Oh et puis certains s’achètent des yachts, des grosses villas et passent leur temps à parcourir le monde en allant dans des palaces. Tiens ça crée encore des emplois, de la richesse foncière et puis ça entretient le patrimoine. Non vraiment, que des gros dégueulasses les riches.
      Par contre, l’Etat qui me pique mon fric au titre de la « solidarité nationale », lui m’empêche de consommer. Tout ça pour payer des mecs qui m’expliquent comment je dois gagner mon fric alors qu’ils vont à l’école après avoir été ministres. Superbe, vraiment, même un romancier de science-fiction n’aurait pas osé.

    • Le seule qui produit sans spéculer, c’est le fonctionnaire et assimilé! (dans la version PIB)

  • M. Zimmern ne comprends pas. Les entrepreneurs qui reussissent pourraient devenir autonomes et contester le bien fonde d’ un état qui bouffe la plus grande part de leur temps et de leur argent. Les entreprises seront donc créés non par des entrepreneurs, mais par des lois, avec des décrets d’application d’au moins cinquante pages.
    Comme ça, tout est bien encadré et on sait ou on va.

  • Ce qui est grave, c’est de chercher à nier systématiquement que les riches travaillent, que les entrepreneurs travaillent, que même les rentiers travaillent (à part ceux dont la rente est garantie par l’état).

    Comment s’étonner qu’il n’y a plus d’investisseurs ni de chef d’entreprise si on empêche ces gens de travailler sous prétexte qu’ils gagneraient plus que la moyenne (généralisation un peu hâtive basée sur la jalousie).

    C’est le problème des « sociaux-libéraux » : chercher un compromis en niant que ce compromis est nécessaire et juste, prétendre « autoriser » les entrepreneurs à faire fonctionner la société. Et du coup ne pas trouver d’équilibre (sans même parler de maximiser l’efficacité globale ou d’optimiser quoi que ce soit)

  • Bien sur que ce gouvernement collectiviste balance encore des mots d’ordres dont il ne connait pas un iota. C’est quoi un entrepreneur pour un abruti (de l’école du même nom)? La preuve est le refus catégorique d’aider à l’installation d’un jeune agriculteur diplômé de surcroit (Du vécu, juste pris comme exemple)

  • Tout le monde s’en fout de ce graphique en France.
    A partir du moment où le fait d’etre riche crée un problème en France, tout le reste est de la foutaise.
    Le problème des français : ils sont jaloux de la richesse des autres !

    • C’est on ne peut plus vrai, avec comme « justification » le fait que certains (suivez mon regard) on tout fait pour stimuler cette jalousie, afin de mettre en coupe la spoliation de ceux qui réussissent par leurs efforts et leur talent. Le socialisme est toujours le fruit du ressentiment (ce que Nietzsche ne s’est jamais privé de répéter, du temps de ce « bon » vieux Marx).

    • Le français moyen n’est toujours pas remis de l’abolition des privilèges !!!!! Vu par Mao c’est juste il y a toujours de nouveaux privilégiés et la solution pour ces gens là est la révolution permanente avec ses gardes rouges !!!!!Bien sur en France c’est plus feutré mais çà obéit aux mêmes ressorts ( la jalousie envers ceux qui réussissent par leur travail excitée par des politicards opportunistes )

  • Demonstration simple, claire et efficace !
    Merci !

  • « Devenir riche, non pour vivre dans l’opulence, le luxe ou la débauche » : et pourquoi pas ? C’est ça la liberté. Au moins ils le font avec leur argent, pas comme nos politicards qui le font au crochet des autres.

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