Fed : l’échec américain… et bientôt européen ?

Le quantitative easing si prisé par la Fed est-il une solution viable pour l’Europe ?

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Fed : l’échec américain… et bientôt européen ?

Publié le 13 novembre 2014
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Par Frédéric Gardel.

Bernanke credits Medill DC (licence creative commons)

En 2008, les États-Unis se sont lancés dans des rachats d’actifs jusqu’à 85 milliards par mois avec le QE (Quantitative Easing), le QE2 en 2010, puis le QE3 et finalement l’opération twist en 2012. Cette dernière consiste pour la Fed (Federal Reserve System) à vendre des obligations de court terme et à acheter des obligations de long terme. Elle a annoncé l’arrêt de ces achats en octobre 2014. Parallèlement, les taux d’intérêt ont été gardés à 0 et 0,25% et les investisseurs ont été poussés à acheter des actions plutôt que des obligations d’État relativement peu rémunératrices.

Les défenseurs du QE prétendent que l’inflation est contenue, le CPI (Consumer Price Index) demeurant à moins de 2% et le Dollar étant relativement fort. Ils prétendent que la croissance est revenue et que l’emploi s’est amélioré.

Voyons pourquoi c’est totalement faux et pourquoi le QE est un échec frappant, les conséquences négatives les plus grandes restant à venir.

Des promesses non tenues

La Fed a désormais en 2014 un bilan gigantesque de 4500 milliards contre 800 milliards en 2008. Les intérêts obtenus par les obligations qu’ils détiennent sont réinvestis en dettes d’État et dettes immobilières. Par ailleurs, quand les obligations qu’elle détient arrivent à maturité, la Fed rachète de nouvelles obligations pour un montant équivalent donc elle continue toujours à acheter des bons du trésor et des créances immobilières même depuis la fin officielle du QE3.

Le premier programme d’achats d’actifs initial a été QE1. Il devait simplement s’appeler QE car il était censé être suffisant pour rétablir la confiance sur les marchés. La Fed devait revendre les obligations qu’elle avait achetées et les marchés devaient reprendre leur cours normal sans intervention de la Fed mais QE1 n’a pas fonctionné donc la Fed a dû faire QE2. QE2 devait aussi être l’ultime programme d’achats d’actifs de la Fed pour amorcer la reprise. Cependant, il n’a pas été davantage suffisant, donc la réserve fédérale américaine a dû rajouter un programme de QE3, ainsi que l’opération Twist.

Ce dernier n’a pas fonctionné non plus. En effet, pour que la Fed puisse prétendre qu’elle a réussi le QE, il faudrait qu’elle revende les quatre milles milliards d’actifs qu’elle a acheté et remonte les taux d’intérêt à au moins 3% sans que les marchés ne baissent, ni que le marché des obligations ne s’écroule.

Le QE n’a pas fonctionné car la Fed n’a pas diminué son bilan ni remonté les taux d’intérêts. La Fed prétend toujours qu’elle va clôturer les contrats qu’elle a acquis et remonter les taux d’intérêt. L’élément déclencheur pour finir ces pratiques non conventionnelles a d’abord été un taux de chômage sous les 6% que nous avons désormais, puis une inflation moyenne à 2%.

La Fed prétend qu’elle gardera les taux d’intérêt bas pendant « un temps considérable » mais cette formulation n’a jamais été défini par l’actuelle présidente de la Fed, Janet « inflation » Yellen et elle se refuse à dire s’il s’agit de six mois, un an, deux ans, voire plus, car elles ne le savent pas et la formule n’a donc aucun sens.

La Fed devra donc laisser s’installer une récession sévère, plus sévère que celle qui aurait eu lieu il y a quelques années si elle n’avait pas commencé les QE. L’autre alternative est qu’elle s’entêtera et fera QE4 car le QE ne marche pas et aggrave le problème mais à court terme il permet de gagner du temps, ce qui est bien là tout le but recherché.

En effet la Fed obéit au Trésor et n’est pas indépendante de l’exécutif. Le QE permet donc à un gouvernement de gagner du temps jusqu’aux prochaines élections. Ainsi, on peut se rappeler l’aveu bien tardif de son ancien président Alan Greenspan : « I Never Said The Fed Was Independent (…) In other words, the Fed and The treasury and the Government is basically one and the same. » (« Je n’ai jamais dit que la Fed était indépendante (…) la Fed, le Trésor et le gouvernement sont fondamentalement une seule et unique entité »).

Dans ce jeu de dupe, le marché a pour l’instant facilité la tâche de la Fed. Par exemple dans le FOREX, le Dollar s’est apprécié en fin d’été 2014 car le marché anticipait l’arrêt du QE par la Fed et la diminution de son bilan. Mais si la Fed passait le pas et diminuait son bilan de quatre milles milliards de dollars en vendant les actifs qu’elle a acheté ces dernières années, les marchés d’actions et d’obligations s’effondreraient. Cela eut pour résultat cocasse qu’en 2013 les mauvaises nouvelles étaient accueillies par une hausse des actifs car elles diminuaient la probabilité que la Fed arrête le QE. Bienvenue dans l’économie folle régentée par l’État : les mauvaises nouvelles deviennent des bonnes nouvelles !

Par ailleurs, selon l’ancien patron de la Fed Ben Bernanke, le but de ces rachats était d’augmenter les liquidités dans le système financier et de pousser à la hausse le prix des actifs. Cette hausse devait entraîner un effet de richesse des détenteurs d’actifs immobiliers ou d’actions, puis une hausse de la consommation par effet boule de neige.

Le prix des actifs a augmenté nominalement mais l’effet sur l’économie réelle n’a pas été obtenue. Le QE ne bénéficie en effet qu’à un nombre réduit de personnes qui ont des actifs en bourse, la classe moyenne américaine ayant démesurément vendu ses actions pendant la crise par rapport aux élites.

La croissance actuelle est obtenue à force de création de bulles et en s’endettant

La croissance actuelle est obtenue à force de création de bulles et en s’endettant. Ces bulles exploseront un jour ou l’autre car toutes les bulles finissent par se dégonfler.

Une des plus grosses bulles est celle de la dette de l’État Américain dont le montant officiel est de 17900 milliards et le déficit pour un an est donné à 480 Milliards. Or, la dette a augmenté de 1100 milliards en un an, donc le déficit a en fait été de 1100 milliards avant les astuces comptables qui utilisent des comptes exceptionnels et les comptes des régimes sociaux pour arriver à un chiffre amoindri de 480 milliards.

La balance commerciale en août 2014 a été négative pour un montant de 43 milliards malgré le pétrole relativement bon marché ; la balance commerciale est négative de plus de 500 milliards de dollars en rythme annuel, ce qui est intenable car le reste du monde ne va pas indéfiniment travailler pour fournir des biens aux Américains en échange de dollars.

Les Chinois peuvent aussi bien consommer que les Américains, consommer n’est pas une aptitude exceptionnelle, tout le monde peut le faire. Quand le Yuan s’appréciera par rapport au Dollar, qui est actuellement largement sur-évalué, le niveau de vie des Chinois augmentera et ils pourront consommer les biens qu’ils produisent plutôt que les envoyer à l’étranger pour être consommer par les Américains.

Le taux de croissance officiel du Produit Intérieur Brut (PIB) est surestimé en sous-estimant le chiffre officiel de l’inflation, le CPI, par un ensemble de règles absurdes dont le but est d’arriver à un chiffre amoindri qui permet d’afficher un taux de croissance gonflé.

Nous verrons dans un prochain article qu’on ne peut pas croire les chiffres officiels qui sont pourtant repris en cœur par l’intelligentsia américaine.

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  • Étant donné que cette « reprise » est déjà l’une des plus longue de l’Histoire, il faut croire que l’on va bientôt voir un nouveau joli cycle se reproduire devant nous… Et même si « cette fois-ci c’est différent ».

    L’heure des rires (tristes) viendra lorsque les USA qui « se sont remis plus vite que le reste du monde » vont se casser la figure et qu’ils vont faire tomber le Vieux Continent qui stagne, s’empêtre et s’enfonce avec. Surtout que grâce a Hollande, on aura la première place tant désirée dans le wagon juste avant le drop!

  • Tant que l’on restera sur une financiarisation de l’économie trop importante et un déséquilibre trop important de la richesse alors on aura toujours les mêmes résultats. Trickle down economy ne marche pas sur le long terme. Il faut lutter contre les excès: de socialisme mais aussi de capitalisme.

    • La financiarisation de l’économie, sans autre précision, est une expression vide de sens. La finance privée fait partie de l’économie privée. Le déséquilibre actuel dans la répartition des richesses tient uniquement au poids financier des Obèses, alimentés par les émissions monétaires des BC alors qu’ils ne produisent rien. On se souvient que les émissions monétaires non conventionnelles ont exactement le même effet que les taxes. En effet, ces émissions ont pour objet de transférer les richesses des populations qui les créent vers les Obèses qui les détruisent. Les QE, comme les taux nuls, c’est un vol institutionnalisé, tout simplement.

      Tant que les économies développées seront bloquées sur le principe fondamentalement mensonger de dettes publiques réputées sans risque, alors qu’il s’agit des créances les plus risquées qu’on puisse imaginer, le risque d’effondrement économique restera maximal. Lutter contre les excès se résume à lutter contre les Etats obèses, responsables de toutes les crises du fait de leurs agissements par nature irresponsables.

      • D’accord en plus de lutter contre les individus obèses qui se gavent de la richesse créée par d’autres. Il n’y a rien qui justifie que certains possèdent des milliards alors que d’autres survivent à peine en ayant pourtant un travail.

        • « Les individus obèses qui se gavent de la richesse créée par d’autres » sont les politiciens, les rentiers et les clients des Etats obèses. Les inégalités sont dans ce cas illégitimes car elles résultent de l’abus de pouvoir des politiciens à travers la spoliation fiscale, réglementaire ou monétaire.

          Ceux qui font fortune en produisant des richesses sont légitimes à détenir leurs richesses, c’est-à-dire qu’ils ont légitimement acquis le pouvoir et le devoir de décider eux-mêmes de leur affectation. ici, les inégalités sont parfaitement légitimes, nécessaires et souhaitables.

          Considérée isolément, la mesure des inégalités n’est donc pas un critère suffisant pour apprécier une situation un peu plus complexe qu’un slogan démagogique.

        • Du moment que ces gains sont issu d’échange volontaire il n’y besoin d’aucune justification. Si 1 millions de personnes sont prêtent à donner 10 € chacune à un jour de football pour le regarder faire une match je ne voix aucun problème à ce que ce joueur gagne 10 millions par match. Comme le souligne Cavagniac le problème de légitimité n’intervient que lorsqu’il y a contrainte. En gros lorsque l’état vous déleste de force de votre argent pour le donnée à EDF, SNCF, la poste, buygue, total…la liste est longue alors il y a enrichissement abusif car

    • Si vous entendez par financiarisation de l’économie le fait que l’état et les banques partage le même lit alors nous sommes d’accord sinon cela ne veut rien dire, l’économie a besoin de « finance » c’est à dire d’intermédiaire capable de rassembler du capital et de le mettre à la disposition de ceux qui en ont besoin. C’est ça le vrai et unique rôle des banques. les banques ne devraient pas financer les déficits des états ce qui revient à les transformer en collecteurs d’impôts déguisés.
      Ce qu’il faut c’est un retour des banques dans le circuit capitalistique normal (en gros elle doivent pouvoir faire faillite) la suppression des banques centrale et la liberté de création monétaire pour toutes les banques.

      • Je parlais de ça mais pas que. Aujourd’hui nous sommes arrivés à des demandes de retour des actionnaires qui impose une limitation des salaires importante qui affecte la consommation principal vecteur de la croissance. Une société peut vivre sans actionnaire mais pas sans travailleur.

        • C’est exactement le contraire. La croissance est créée par la sous-consommation, donc l’épargne, utilisée pour créer des moyens de production plus efficients, ou capital.
          Une société qui consomme autant qu’elle produit ne peut pas croître.
          C’est de la simple logique, à ce niveau…

        • Ce n’est pas tant la limitation des salaires qui est gênante que la raison de cette limitation : rembourser des dettes publiques qui n’ont servi qu’à enrichir sans contrepartie de production de richesses des parasites improductifs, à savoir les rentiers et les clients de l’Obèse. Maintenant que nous sommes arrivés au moment il va bien falloir rembourser, au lieu de s’organiser pour reprendre logiquement et simplement l’argent à ceux qui n’auraient pas dû le toucher, faute de production, les socialistes prétendent faire payer indifféremment tout le monde.

          Le scandale socialo-collectiviste n’est pas inéluctable.

    • Les problèmes actuels sont dus aux intervention de l’Etat; les inégalités ont augmentés depuis qu’Obama est au pouvoir et depuis le début du QE car les mieux connectés profitent démesurément des interventions de l’Etat.
      Les plus démunis ont besoin de pouvoir avoir un premier travail ce qui leur est interdit par le salaire minimum quand ils ne sont pas assez qualifiés pour valoir le salaire minimum. Ils ont ensuite besoin que des postes bien payés soient disponibles dans l’économie, ce qui n’est possible que si les plus affluents ont effectués des investissements mais ce qui ne sera pas le cas si l’Etat a trop taxé ceux qui ont le mieux réussis.

  • Je partage votre détestation des banques centrales (la crapulerie de la FED que vous dénoncez est partagée par… toutes les autres BC)… Mais il faut analyser le problème avec un peu plus de cynisme.

    En gros : vous avez techniquement raison (le QE ne fonctionne pas), mais politiquement tord (le QE marche, malgré les apparences).
    😉

    Le Grand Bordello lancé par les banques centrales depuis 2008, à base de viols des règles, de tricheries, de mensonges, de programmes « non conventionnels », en clair… des actions de purs mafieux…. face à cela vous ne pouvez pas dire que « cela n’a pas marché ».

    Cela a parfaitement fonctionné… en évitant l’implosion du Système.

    C’est la seule raison d’être de ce Grand Maëlstrom.

    Nous sommes dans l’ontologie là. Une chose existentielle. Absolument pas dans le fine tuning de l’économie, un peu de croissance, la baisse du chômage, etc.

    Non.

    Face à un risque énorme, existentiel pour leur pouvoir, les mafias se sont mis en ordre de bataille pour se défendre..

    Rien de plus, rien de moins.

    « Whatever it takes ».

    Et, n’oubliez pas : il n’y a PAS DE LIMITE, car cela touche à l’existence même du Système. En clair : ils iront jusqu’au bout.

    Nous avons été surpris depuis 2008 par l’audace de certaines de leurs actions.

    Il est rationnel de penser que… nous n’avons encore rien vu.

    • Oui cc, le QE permet de gagner du temps. La 2è partie de l’article traite de la faiblesse du marché du travail et de l’économie américaine

  • Un peu déçu par cet article qui nous laisse penser que l’on va y trouver les preuves de l’échec du QE. Or, il n’en n’est rien hélas. Juste l’annonce que cela va finir par se payer via des explosions de bulles. C’est certainement exact, mais très insuffisant pour convaincre tous les gens qui ne comprennent pas pourquoi la BCE n’utilise pas les mêmes leviers.

    • Pardonnez-moi mais il est faux de dire que la BCE n’utilisent pas les mêmes leviers.

      Les actions de la BCE diffèrent officiellement, techniquement et en terme de calendrier… mais la finalité est absolument identique (éviter l’implosion) et les moyens tout aussi tordus :

      -taux au plancher

      -programmes « non conventionnels » (début avec Trichet, puis boostés par Draghi)

      -exemple : LTRO (torrents de cash pour aider les banques)

      -« prêts »…. roll overed automatiquement, donc des dons

      -rachat de dettes souveraines… par la bande, c’est à dire pas directement, mais via les banques commerciales dans un contrat faustien : « je te sauve, je te donne des montagnes de cash, en échange tu achètes le papier de ton souverain)

      Ajoutons le style :
      -mensonges, tricheries

      Draghi a annoncé qu’il allait reprendre 1000 milliards supplémentaires sur le bilan de la BCE.

      Difficile de voir des différences fondamentales.

      C’est le mot « QE » que vous attendez ? Un peu de patience… il finira bien par être lâché. C’est inévitable. L’Allemagne ralentit. La France implose en douceur. Les rumeurs vont bon train. Ce sera plié en 2015.

  • Cc, l’article a été en deux parties et la prochaine partie développe justement exactement ce que vous dites : l’intérêt du QE est politique et ils iront sans doute jusqu’au bout.

    • Frédéric Gardel, article intéressant mais qui ne nous démontre pas en l’état que le QE de la Fed est un échec (comme écrit dans le titre).
      Il le sera très certainement le jour où une bulle explosera, mais pour l’instant il demeure très compliqué de convaincre quiconque du dit échec…
      Si quelqu’un a une idée sur l’argument à tenir (en dehors du traditionnel « vous verrez, cela finira mal »), cela nous sera fort utile.

      • Si il est démontré que le QE est efficace et que la BCE devrait y recourir, alors vous pouvez (pardon, vous devez) également imprimer des euros dans votre cave, les dépenser sans compter et rendre ainsi un fier service à l’économie européenne, service tellement utile que Culbuto vous remettra la Légion d’Honneur.

        Non ?

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Charles-Henri Colombier est directeur de la conjoncture du centre de Recherche pour l’Expansion de l’Économie et le Développement des Entreprises (Rexecode). Notre entretien balaye les grandes actualités macro-économiques de la rentrée 2024 : rivalités économiques entre la Chine et les États-Unis, impact réel des sanctions russes, signification de la chute du PMI manufacturier en France, divergences des politiques de la FED et de la BCE...

 

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