Qui est de droite, qui est de gauche ? On s’y perd.

On croit à tort qu’il revient à la droite de créer des richesses et à la gauche de les redistribuer.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Droite versus gauche (Crédits : Justin Trudeau, CC-BY-NC-ND 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Qui est de droite, qui est de gauche ? On s’y perd.

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 11 novembre 2014
- A +

Par Guy Sorman.

droite-gauche credits justin trudeau (licence creative commons)

La distinction droite-gauche est universelle mais à peu près indéfinissable. Pour ajouter à la complexité, versons une nouvelle pièce au dossier : la révolte en cours des étudiants de Hong Kong qui s’inspirent et se réclament des Indignés de Madrid comme du mouvement Occupy Wall Street à New York, il y a trois ans. Où situer ces rébellions sur une échelle droite-gauche ?

La réponse des autorités communistes chinoises aux protestataires qui réclament des élections démocratiques est mémorable. Excluant de dialoguer avec les étudiants, Leung Chun-ying, le Chef de l’exécutif de Hong Kong, désigné par Pékin, a convoqué la ploutocratie locale, les entrepreneurs dont la fortune dépend de leur relation avec le Parti. Il leur a déclaré, sans nuances, que la démocratie amènerait les « pauvres » au pouvoir, la moitié des électeurs de Hong Kong disposant d’un revenu inférieur à 1 200 $ par mois. Ceux-ci exigeraient des politiques « sociales » comme le relèvement du salaire minimum et une redistribution de type européen : la démocratie serait donc nuisible pour les « affaires », tandis que le Parti communiste garantit que les riches le deviendront plus encore.

Leung a exprimé pour la première fois en public, ce que les dirigeants de Pékin laissent entendre par allusion : le capitalisme d’État en Chine est fondé sur l’écrasement des pauvres. La nouvelle classe moyenne chinoise, environ deux cent millions de personnes, qui constituent le socle du Parti communiste, est hostile à la démocratie par crainte qu’elle ne conduise à une certaine solidarité sociale. Mais le Parti communiste chinois n’est-il pas de gauche ?

Aux États-Unis, Paul Krugman, le maître à penser de la gauche démocrate, a invoqué le cas de Hong Kong dans le New York Times pour en conclure que le Parti Républicain américain était le défenseur de la ploutocratie contre le Parti Démocrate, favorable à la redistribution. La comparaison avec la Chine laisse perplexe puisque le Parti Républicain est de droite, qu’il est en ce moment majoritaire et que la moitié des Américains ne sont pas des ploutocrates. En fait, Krugman commet la même erreur, délibérée ou inconsciente, que Leung, laissant croire que l’on vote en fonction de sa fortune : un déterminisme archéo-marxiste, historiquement faux. Les marxistes, conscients de cette contradiction, ont toujours tenté de la dépasser en expliquant qu’un « pauvre » qui vote à droite est « aliéné », ignorant ce qui serait si bon pour lui. Sans poursuivre ce débat psychanalytique usé, demandons-nous plutôt, de manière concrète, qui agit plus pour la prospérité et la solidarité : la droite ou la gauche ?

En Chine c’est clair, la gauche déclarée est au service d’une minorité enrichie. Mais en Europe ou aux États-Unis, la droite parce qu’elle est favorable à l’entreprise et à l’économie de marché est incontestablement un moteur historique de la prospérité pour tous : Ronald Reagan, Margaret Thatcher, Helmut Kohl, José Maria Aznar, Nicolas Sarkozy furent tous des progressistes en économie.

contrepoints 896 Hollande droite gaucheReviendrait-il à la droite comme on l’entend souvent (tous les lieux communs ne sont pas nécessairement exacts) de créer des richesses et à la gauche de les redistribuer ? Ce partage des rôles est historiquement inexact. Les premiers systèmes de solidarité sociale furent créés en Allemagne à la fin du dix-neuvième siècle, par un gouvernement de droite (Bismarck étant Chancelier) et en France, il revient au Général de Gaulle qui n’était pas de gauche, d’avoir fondé l’État-providence moderne sous le nom de Sécurité sociale. Ces hommes de droite étaient-ils intoxiqués, à leur insu, par les vapeurs du socialisme ? Le fondement philosophique de leur action était plutôt le Christianisme social : l’État-providence peut être considéré comme une extension de la charité chrétienne, raison pour laquelle cet État-providence est quasi inexistant dans l’Orient confucianiste.

Il est donc absurde de réduire la gauche et la droite à des déterminismes sociaux et économiques puisqu’on rencontre des communistes chinois hostiles aux pauvres et des droites européennes plus solidaristes que la gauche. Mais il est indéniable que toute société se divise spontanément entre droite et gauche : existerait-il des tempéraments de droite et des tempéraments de gauche, tempéraments naturels plutôt que conditionnés par la situation sociale ? Et comment qualifier ces tempéraments ? Serait-on, par exemple, progressiste et optimiste à gauche, et à droite, conservateur et pessimiste ? Ce lieu commun ne résiste pas plus à l’épreuve des faits : en Europe aujourd’hui, la gauche est plus pessimiste que la droite. J’esquisserai donc une autre ligne de partage qui remonte aux débats philosophiques du XVIIIe siècle. Au siècle des Lumières, s’opposaient ceux qui voulaient perfectionner la nature humaine, créer l’Homme nouveau – Jean-Jacques Rousseau – et ceux qui envisageaient le progrès social à partir de la nature humaine telle qu’elle était : Voltaire, Adam Smith. Au total, la droite, naguère et maintenant, accepte l’homme tel qu’il est, tandis que la gauche ne s’en accommode pas : elle nous voudrait autre que ce que nous sommes, ou que Dieu nous a faits. Le Gouverneur de Hong Kong est bien de gauche, puisqu’il ne comprend pas que des Chinois exigent spontanément la démocratie, tout simplement parce qu’elle relève de la nature humaine, une nature universelle.


Sur le web

Voir les commentaires (46)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (46)
  • Droite/gauche… sont des étiquettes éculées.

    Des hochets pour agiter et distraire le populo.

    Droite/gauche c’est simplement le nom orwélien pour « volonté de puissance ».

    La mafia des politiciens professionnels, tous leurs clients, leurs affidés, leurs complices… fonctionne à la volonté de puissance.

    Rien d’autre. Moyen et fin.

    Volonté, claire, adamantine, et qui abîme tout ce qu’elle touche et qui ne s’embarrasse surtout pas de scrupules.

    La condition de son existence ? Une masse de serfs, matière première, source de pouvoir.

    Nous. Et vous qui vous interrogez doctement sur la « droite » et la « gauche ».

  • N’adulons pas Rousseau : avec son monstrueux concept – « forcer l’homme à être libre » – il fut l’inspirateur de Robespierre . Et de toutes les idéologies du 20ème siècle qui prétendirent faire le bonheur de l’homme malgré lui . Quant aux richesses , n’oublions pas, tout de même, qu’elles sont créées par les entreprises . Alors n’est-il pas temps de s’interroger sur la composition de notre classe politique ? Est-il cohérent que l’Assemblée Nationale soit composée, à une écrasante majorité, de personnes n’ayant jamais mis les pieds dans une entreprise ? N’est-il pas temps de la rééquilibrer : moins d’élus issus de l’Administration , plus d’élus représentant les forces vives du pays ( entrepreneurs , ingénieurs, ouvriers, commerçants, artisans , agriculteurs) ? Bruno Le Maire propose que tout élu démissionne de l’Administration : ce serait un bon début, non ? Et pourquoi , du côté des entreprises , ne pas créer une sorte de congé sabbatique pour permettre aux éléments les plus brillants, qui voudraient mettre , pour un temps , leur compétence au service de la nation , de le faire ?

  • Nicolas Sarkozy ??? il était économiquement social démocrate, je ne vois pas ce qu’il a de droite en économie. la droite francaise a cela d’exceptionnel: vous pouvez être marxiste et être de droite. chirac était un marxiste de droite. zémmur considéré comme journaliste de droite est un marxiste. en france, la différence entre la droite et la gauche se situe surtout sur le plan morale (la droite est conservtrice tandis que la gauche est progressiste) mais pas sur le plan économique où il y a très peu de différence. la chine n’est pas de gauche car c’est une dictature. or pour être de droite ou de gauche il faut être dans un régime où il y a plusieurs partis parce que l’on est droite toujours par rapport à d’autres partis, d’autres gens même chose pour la gauche. il n’existe pas de dictature de gauche ou dictature de droite, c’est absurde de dire cela car il faut etre en démocratie pour être de droite ou de gauche. maintenant on peut dire d’une dictature que c’est une dictature commmuniste ou une dictature socialiste. de plus, on peut lié certaines dictatures à la droite (certaines dictatures militaires,..) et d’autres à la gauche (dictature communistes,…). par exemple, la dictature de franco ne peut pas être considéré comme une dictature de droite mais il est clair que les anciens franquistes ont formé la droite espagnole par après et que la droite (pas toute la droite) a majoritairement soutenu franco contre les républicains (qui étaient tous sauf de gentils démocrates. c’étaient en vérité des gens qui voulaient crée la dictature du prolétariat en espagne)

    • Le Venezuela est une dictature militaire de droite ou socialiste de gauche selon vous ? Je suis peu convaincu par votre argumentation.

      • le vénézuela est considéré comme un régime hybride. il y a des élections, il y a plusieurs partis politiques même si le gouvernement a des tendances autoritaires, qu’il ne respecte pas les droits de l’opposition. le vénézuela est gouverné par la gauche.

  • Aujourd’hui dans le monde occidental, « droite » et « gauche » sont les labels que l’on utilise pour berner les gens en leur faisant croire qu’il existe une alternative avec deux côtés entre lesquels choisir pour garder un semblant de liberté dans le système prétendument démocratique, alors que le seul vrai choix, la décision individuelle pour tout ce qui concerne le soi, a été depuis longtemps éradiquée du système sur un nombre considérable de contenus.

    La société ne se divise pas entre gens de « droite » versus de « gauche », c’est une vue de l’esprit et des labels modernes sans sens, mais entre ceux qui, sur un continuum allant de l’autonomie de la décision d’un côté à la contrainte et le pouvoir de l’autre, défendent la liberté pour les uns et la dictature pour les autres.

    Si sur le pôle de la liberté vous avez les libéraux, qui s’y répartissent en fonction de leur sensibilité (minarchistes, libéraux conséquentialistes, objectivistes randiens, etc.) tous les autres sont sur l’autre pôle. Et eux, peu importe que vous les nommiez socialistes, démocrates, républicains, nazi, fascistes, communistes, islamistes, la droite, la gauche, etc, tous sont plus que moins favorables à la contrainte sur autrui pour imposer leurs lubies.

    Finalement, même à contester les rôles prédéterminés de chacun des deux côtés, droite et gauche, il est absurde de se poser la question « Reviendrait-il à la droite comme on l’entend souvent (tous les lieux communs ne sont pas nécessairement exacts) de créer des richesses et à la gauche de les redistribuer ? ». Une telle question, bien qu’elle vous conduise à conclure que les rôles ne sont pas prédéfinis, accepte comme prémisse que quelqu’un soit assigné par le système à endosser la fonction de créer la richesse et un autre celle de la redistribuer. En posant la question vous ne sortez pas des prémisses de la pensée des gens que vous prétendez combattre. Si vous discutez des rôles figés versus non figés de la droite et de la gauche quant à la création de richesse et leur redistribution c’est que vous avez admis implicitement dans votre système de pensée ces deux fonctions.

    Or, dans l’idée libérale, il n’y a pas de fonction sociale qui devrait être attribué à quelqu’un pour créer de la richesse et une autre fonction sociale pour la redistribuer. En conséquence, aucun acteur social ou politique qui qu’il soit n’a a se voir confier l’un ou l’autre de ces rôles.

    Je disais déjà la même chose sous l’article sur le lien entre esclavage et capitalisme, que ce n’est pas simplement les idées qu’il faut remettre en question, c’est le paradigme de pensée lui-même qu’il faut rejeter. A défaut, vous évoluez dans un système où vous avez accepté par défaut les prémisses de l’idéologie de vos opposants comme axiomes du système, alors qu’être libéral devrait consister précisément à en sortir.

    • Aux USA les gauchistes ont inventé le concept de « left libertarian » pour essayer de capitaliser sur l’augmentation de la sympathie pour les idées libertariennes. Bien sur ils ont dénaturé le terme pour que ça colle à leur pensée, il préconisent par exemple d’abandonner le régalien pour redistribuer plus d’argent, car le pauvre est pas libre…

      Je reste convaincu que le libéralisme est de droite aujourd’hui en occident. Évidemment cela n’était pas vrai il y a plusieurs siècles quand les libéraux se battaient contre les privilèges.

      • quand les libéraux se battaient contre les privilèges.

        Et aujourd’hui, ils ne se battraient plus contre ces privilèges ?

        • Si, pourquoi ? Vous comprenez pas le sens de ma phrase ?

          • Pas convaincu. Le texte de « jacques » est plus clair. D’ailleurs, la notion de droite et gauche se discute, voir le commentaire de « RL ».
            Un article est même paru récemment pour dire que le libéralisme était d’extrême gauche : le socialisme est de droite.

      • les socialistes veulent justement rétablir les privilèges. car l’égalitarisme conduit à une inégalité de droit, certaines catégories de la population ont des droits spéciales, ont plus de droit. les libéraux veulent l’égalité des droits voilà pourquoi ils s’opposent à l’égalitarisme

      • « Je reste convaincu que le libéralisme est de droite aujourd’hui en occident. »

        Le libéralisme n’est ni de droite ni de gauche.

        Définition du libéralisme : Doctrine de philosophie politique qui affirme la liberté comme principe politique suprême ainsi que son corollaire de responsabilité individuelle, et revendique la limitation du pouvoir du souverain.

        Or, la droite (comme la gauche) en occident aujourd’hui prétend limiter les libertés individuelles et augmenter le pouvoir de l’Etat. Même la Suisse, qui s’en rapproche le plus, peu à peu prend ce chemin.

        • Même la Suisse, qui s’en rapproche le plus, peu à peu prend ce chemin.

          Tout à fait. 🙁

        • Le pouvoir de l’État repose en tout premier lieu sur la capacité des représentants élus à agir en asymétrie d’information par rapport aux citoyens représentés.

          Ensuite, que l’État intervienne ou non dans l’économie ou dans les moeurs, ce n’est que relatif aux aléas moraux et aux sélections adverses dans le problème principal-agent.

          Vous pouvez donc considérer « de gauche » les pays où les élus ont la prérogative de tenir des informations confidentielles.

          Un pays totalement libéral devrait techniquement n’offrir aucune prérogative de confidentialité aux représentants élus: ils représentent le peuple en tout temps dans leurs fonctions et n’ont aucun droit de confidentialité. On pourrait par conséquent leur installer des caméras et diffuser l’intégralité de leur journée de travail sur internet, sans coupure ni montage.

          Ce sont alors les lobbyistes et les acteurs d’influence politique qui auraient la charge de contrôler les informations divulguées au public, et non les représentants élus. Quand on demande l’intervention de l’État, on la demande à tout le monde, pas dans une réunion secrète avec des élus et des relationnistes.

          • Un pays totalement libéral devrait techniquement n’offrir aucune prérogative de confidentialité aux représentants élus: ils représentent le peuple en tout temps dans leurs fonctions et n’ont aucun droit de confidentialité.

            Tout à fait.

    • Excellente analyse que je partage

  • la gauche selon les pays peut être très différente mais la plupart des partis de gauche ont ceci en commun: ils sont persuadés d’être le Bien, de posséder l’unique Vérité. ces gens veulent imposer leur vision du monde à toute la société. ils veulent imposer la pensée unique. la gauche a clairement des tendances fascistes. les gens de gauche adorent utiliser les arguments ad hominem (racisme, fascisme, nazisme, ou bien ici avec la ploutocratie). Krugman semble oublié que le parti démocrate (comme le parti républicain sauf le tea party) est financé par des lobbys de grandes multinationales. il semble oublié le capitalisme de connivence présent tant chez les démocrates que chez les républicains. il semble oublié que la politique de la fed qu’il encourage favorise les riches. de toute facon, krugman est un imbécile. il avait dit que la bulle immobilière serait une bonne chose, ses conseils ont menés à la crise des subprimes.alors que les usa étaient déja en récession il avait dit qu’il ne savait pas s’il y allait avoir une récession ou pas de récession

    • la seule chose où Krugman a raison c’est ce pour quoi il a recu le prix nobel d’économie ce sont pour les échanges internationaux, son travail sur la mondialisation.

    • Il est très alléchant pour certains riches de tenter de détourner l’idéologie Libertarienne à leur avantage. Le choc entre les frères Koch et l’économiste Rothbard à l’institut Cato représente bien cette réalité. Au final, l’idéologie strictement libertarienne est incompatible avec une organisation partisane qui se garde le privilège de tenir la population dans l’ignorance « pour leur bien » ou avec un système de monnaies fiduciaires fondé sur l’asymétrie d’information. Point final.

      Ce n’est pas parce que quelques milliardaires se prétendent libertariens qu’ils le sont. Il y a un grand travail d’éducation politique à faire pour les générations à venir. Les gens en général n’ont aucune notion de liberté d’information en politique, et c’est pourtant elle qui fait toute la différence collatérale sur les plans économiques et sociaux.

      • 1.je ne vois pas du tout pourquoi il y aurait un mal à recevoir des fonds des frères Koch. Ils ont gagné leur argent en créant de la valeur ajoutée. C’est bien plus que Chirac, Sarkozy ou Hollande ne peuvent prétendre. D’autre part, ils dépensent ces fonds à la réduction de l’Etat, monopole légal de la violence physique sur un territoire donnée. Ils sont en faveur de plus de marché, c’est-à-dire de plus d’échanges volontaires librement consentis. Bref, ils favorisent une société plus pacifique. Où peut bien être le problème ? 2. Les groupes Tea Party, car il n’y en a pas un mais plusieurs milliers, reçoivent très peu de fonds des Koch. Ils sont surtout financés localement par des petits entrepreneurs qui en ont ras-le-bol des réglementations tatillonnes. Le principal groupement est le http://www.teapartypatriots.org/ qui regroupe plus de 1000 (!) associations. Le groupe le plus « Tea Party » qui reçoit des fonds des Koch est le groupe « Americans for Prosperity ». Il n’a reçu qu’environ $5 millions par an des frères Koch sur ses $25 de budget. Depuis 2003, plus de 90000 individus lui ont donné environ $100. 3 Pourquoi y aurait-il un problème spécifique aux frères Koch quand tout un tas de milliardaires de gauche militent pour des causes complètement idiotes ET SE PRENNENT DES CLAQUES ELECTORALES : http://www.nationaljournal.com/energy/tom-steyer-spent-74-million-on-the-election-he-didn-t-get-much-to-show-for-it-20141105 http://www.washingtonpost.com/local/education/teachers-unions-spent-60-million-for-the-midterms-but-still-lost-many-elections/2014/11/05/b70aa066-6528-11e4-9fdc-d43b053ecb4d_story.html
        http://www.breitbart.com/Big-Government/2014/11/05/Bloomberg-Spent-50-Mil-To-Defeat-NRA-Ended-Up-Wasting-A-Lot-Of-Money

      • accuser les frères koch de poursuivre un but de payer moins d’impots est absurde car les milliardaires peuvent très bien éviter de payer leurs impots grace à l’évasion fiscale (c’est légal) il suffit de se payer de bon avocat fiscaliste. en appliquant le programme des libertariens, les milliardaires ne pourront plus faire de capitalisme de connivence. par exemple, les compagnies du pétroles font pas mal de capitalisme de connivence. alors si le programme du tea party était appliqué ces milliardaires seraient les premiers perdants car ils ne pourront plus faire de capitalisme de connivence et ce sera fini le temps où ils pouvaient utiliser la puissance américaine à l’étranger, or ils pouvaient faire voter des réglementations qui les avantagaient,… il y a très peu de millardaires qui se disent libertariens, il y en a beaucoup plus qui se disent de gauche

        • Je crois que vous devriez vraiment examiner de manière spécifique le point que je vous ai amené.
          Le conflit entre les frères Koch et Rothbard dans l’institut Cato au sujet de système financier des monnaies fiduciaires.
          Ce détail est central à l’idéologie libertarienne.

          Les frères Koch voulaient la liberté économique de créer de la compétition à la FED pour imprimer d’autres monnaies fiduciaires. Un système que Rothbard jugeait insoutenable à long terme, puisqu’il s’agit d’une forme de tyrannie financière car la monnaie est fondée sur l’asymétrie d’information (la confiance). Rothbard est un ferme défenseur de la monnaie représentative.

  • Mon dieu…je crois que la division droite/ gauche arrive à être plus pertinente que cet auteur…

  • Etes-vous :

    Abel ou Cain ?
    Horaces ou Curiaces ?
    Guelfes ou Gibelins ?
    Montegu ou Capulet ?
    Catholique ou protestant?
    Sunnite ou Chiite?
    Légitimiste ou Orléaniste?
    Capitaliste ou Marxiste?
    Droite ou Gauche ?
    Cubiste ou Impressionniste?
    Ancien, Moderne…

    ou Has-been ?

  • ORIENTATION POLITIQUE 101:

    Il y a 3 axes pour s’orienter en politique.
    – Liberté économique
    – Liberté sociale
    – Liberté d’information (ou autorité)

    Sur chaque axe, il y a une extrémité gauche et une extrémité droite. À l’extrémité gauche, le gouvernement contrôle tout. À l’extrémité droite, le gouvernement ne contrôle rien.

    Il y a donc 8 positions « typiques » en politique.

    1- Gauche économique, gauche sociale, gauche autoritaire – Totalitarisme, Corée du Nord, Chine révolutionnaire: un gouvernement communiste qui contrôle toutes les activités économiques, qui réglemente sévèrement les moeurs et dont la tête du gouvernement n’a aucun compte à rendre à quiconque.

    2- Gauche économique, gauche sociale, droite autoritaire – Société Bouddhiste Tibétaine: un gouvernement religieux qui contrôle toutes les activités économiques, qui discipline strictement les moeurs et dont la tête du gouvernement (Dalai Lama) règne de manière ascète avec une grande humilité et qui répond avec sagesse à toutes les questions de la population afin de leur permettre d’apprécier leur « temple » en toute transparence.

    3- Gauche économique, droite sociale, gauche autoritaire – Néolibéralisme: un gouvernement qui manipule les marchés pour satisfaire les intérêts des amis du parti, mais qui permet cependant à la population de pratiquer des moeurs variés, de parler plusieurs langues ou de pratiquer n’importe quelle religion. La tête du gouvernement n’a aucun compte à rendre à quiconque.

    4- Gauche économique, droite sociale, droite autoritaire – Socialisme Scandinave: un gouvernement qui contrôle toutes les activités économiques pour satisfaire aux pressions électoralistes, mais qui permet cependant à la population de pratiquer des moeurs variés, de parler plusieurs langues ou de pratiquer n’importe quelle religion. Le gouvernement doit rendre des comptes détaillés à la population et les représentants élus sont relativement surveillés.

    5- Droite économique, gauche sociale, gauche autoritaire – Néoconservatisme Américain: un gouvernement minimaliste qui ne restreint pas les activités économiques, mais qui réglemente sévèrement les moeurs selon des valeurs religieuses sévères et dont la tête du gouvernement n’a aucun compte à rendre à quiconque.

    6- Droite économique, droite sociale, gauche autoritaire – Libéralisme classique: un gouvernement minimaliste qui restreint peu les activités économiques et qui permet à la population de pratiquer des moeurs variés, de parler plusieurs langues ou de pratiquer n’importe quelle religion. Le gouvernement prend des décisions en vase clos et se permet de tenir la population dans l’ignorance « pour son bien ».

    7- Droite économique, gauche sociale, droite autoritaire – Conservatisme classique: un gouvernement minimaliste qui ne restreint pas les activités économiques, mais qui réglemente sévèrement les moeurs selon des valeurs religieuses sévères et dont la tête du gouvernement doit rendre des comptes détaillés à la population et les représentants élus sont relativement surveillés.

    8- Droite économique, droite sociale, droite autoritaire – Libertariannisme: un gouvernement minimaliste qui ne restreint pas les activités économiques et qui permet à la population de pratiquer des moeurs variés, de parler plusieurs langues ou de pratiquer n’importe quelle religiondu. La tête du gouvernement n’a aucune prérogative pour choisir ce qui sera tenu confidentiel et le gouvernement n’a aucun droit de choisir unilatéralement de tenir la population dans l’ignorance.

    CONCLUSION:

    C’est le 3ème axe qui fait toute la différence. Car à partir du moment où votre représentant peut vous tenir dans l’ignorance, vous ne pouvez pas réellement savoir si l’État intervient de manière directe ou indirecte dans l’économie et dans les relations sociales. C’est donc au final que si vous n’êtes pas strictement anarchiste au sens de la liberté de savoir, vous convergez invariablement vers la tyrannie.

    • « il y a 3 axes pour s’orienter en politique.
      – Liberté économique
      – Liberté sociale
      – Liberté d’information (ou autorité)
      Sur chaque axe, il y a une extrémité gauche et une extrémité droite. À l’extrémité gauche, le gouvernement contrôle tout. À l’extrémité droite, le gouvernement ne contrôle rien. » je ne suis pas du tout d’accord. de manière générale, les partis d’extrême droite ont des tendances autoritaires, ils veulent un état fort, un état puissant. regardez l’exemple du front national. en plus vous confondez droite radicale et extrême droite ce sont deux choses très différentes (même chose pour la gauche).

      • Désapprenez vos paradigmes.

        À l’extrémité gauche, le gouvernement contrôle tout. À l’extrémité droite, le gouvernement ne contrôle rien.
        Voilà.

      • Le FN est-il d’extrême droite ? Les tendances autoritaires ne sont le privilège de l’extrême droite (voir les régimes socialistes). La recherche d’un état fort et puissant est constante dans tous les régimes socialistes (et même chez le gal de Gaulle).
        En fait je pense que le FN ne diffère de l’extrême gauche que par ses positions sur la nation et l’immigration. En terme d’économie rien ne les sépare : état autoritaire, centralisateur et redistributeur (objectif zero pauvres).

    • quand au néolibéralisme, cela n’existe pas. c’est juste un terme péjoratif utilisé par les antilibéraux. personne ne se dit néolibéral aujourd’hui

      • Chaque terme politique peut être remis en question.
        Le mot « néolibéralisme » est effectivement surutilisé et souvent de mauvaise manière.

        Personnellement, j’utilise le terme « néolibéralisme » pour décrire le capitalisme de connivences et la finance fiduciaire. Il s’agit d’un système économique où quelques privilégiés développent des connivences avec des représentants élus afin de réglementer les marchés à leur avantage sans que le public en général soit mis au courant. C’est également le système économique intrinsèque et inévitable à tout système financier fondé sur des monnaies fiduciaires.

        Grâce à ce système, les banques centrales sont devenu une machine de planification centralisée plus grosse que tous les rêves communistes.

        • D’accord avec vous. Surtout si on précise que le terme est utilisé avec gourmandise par les socialistes pour cacher qu’ils le pratiquent de manière effrénée.

        • « j’utilise le terme « néolibéralisme » pour décrire le capitalisme de connivences » je pense que vous avez tort de faire cela car votre néolibéralisme n’a rien à voir avec le libéralisme. or pour beaucoup de gens c’est lié. le capitalisme de connivence n’a rien à voir avec le libéralisme mais vient au contraire de l’étatisme, du socialisme.

  • ANECDOTE POUR VOTRE INFORMATION:
    La photo de cet article, c’est Justin Trudeau, le chef du parti libéral du canada, dans un combat de boxe contre l’ancien sénateur conservateur, Patrick Brazeau.

    Le combat était organisé et publicisé au profit de la recherche sur le cancer.

    Voici un lien pour le combat complet: http://www.google.ca/url?url=http://www.youtube.com/watch%3Fv%3DfYlWiZMhaLE&rct=j&frm=1&q=&esrc=s&sa=U&ei=oiNiVOTuJsbLsASOx4KQAg&ved=0CBQQtwIwAA&usg=AFQjCNE6zC0QF0HykdDYkB8JNfZ8nF5Q-w

  • Quand vous aurez compris que tous les pouvoirs de décision ne sont plus, et depuis longtemps, entre les mains de ce qu’il est convenu d’appeler nos « responsables politiques » vous comprendrez pourquoi gouvernement de droite = gouvernement de gauche car les décisions sont dictées de l’extérieur par FMI, BCE? fonds de pension, multinationales. Seul le style change: un agité du bocal ou une méduse flasque
    Je suis convaincu que même un gouvernement Le Pen ne ferait pas différemment ….

  • Mais alors, la Chine, c’est un régime socialiste ou capitaliste ? C’est important car, les uns et les autres utilisent ce pays comme repoussoir rhétorique.

    • c’est un pays pratiquant le capitalisme d’état. je vous conseille de lire »Le grand bluff chinois : Comment Pékin nous vend sa « révolution » capitaliste » de Thierry Wolton qui montre que les horreurs du régime chinois (dictature, absence des droits de l’homme, corruption,….) vient de l’héritage communiste et non pas du capitalisme. la structure du régime n’a absolument pas changée, il s’agit de ce classique pouvoir Etat-Parti Communiste unique qui dirige et contrôle TOUT, dans le pays.

  • quelques articles sur les gens de gauche: http://www.contrepoints.org/2011/01/06/10334-etre-de-gauche-intolerant-et-peu-genereux
    http://www.contrepoints.org/2011/04/13/21001-radins-envieux-racistes-et-intolerants-les-socialistes-et-les-anticapitalistes http://www.contrepoints.org/2010/10/04/2621-gauche-intolerance-generosite-droite-liberalisme « La gauche, c’est une salle d’attente pour le fascisme. « Léo Ferré petite histoire (pour vous montrer la mentalité des gens de gauche): Le questionnaire de Lénine:
    Camarade, si tu avais deux maisons, tu en donnerais une à la révolution ?
    – Oui ! Répond le camarade.
    Et si tu avais deux voitures de luxe, tu en donnerais une à la révolution ?
    – Oui ! Répond de nouveau le camarade.
    Et si tu avais deux millions sur ton compte en banque, tu en donnerais un à la révolution?
    – Bien sûr que je le donnerais ! Répond le fier camarade.
    Et si tu avais deux poules, tu en donnerais une à la révolution?
    – Non ! Répond le camarade.
    Mais … pourquoi tu donnerais une maison si tu en avais deux, une voiture si tu en avais deux, un million si tu avais deux million … et que tu ne donnerais pas une poule si tu en avais deux ?
    – Mais, camarade Lénine, parce que les poules, elles, je les ai !!!!
    Moralité :
    « Il est toujours très facile d’être socialiste avec la propriété, le travail et l’argent des autres ! »
    C’est pour ça qu’on est socialiste ou qu’on le devient.
    C’est comme ça que les recruteurs appâtent les envieux, les fainéants, les gens à la moralité douteuse.

  • Une definition intengible de la droite et de la gauche , est la suivante:
    La droite considère que la société est le résultat de l’action de chaque personne,
    en conséquence , il faut que l’individu se réforme pour changer la société,
    La gauche considère qu’il faut changer la société pour changer l’homme.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
7
Sauvegarder cet article

Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

Ce vendredi 2 février, les États membres ont unanimement approuvé le AI Act ou Loi sur l’IA, après une procédure longue et mouvementée. En tant que tout premier cadre législatif international et contraignant sur l’IA, le texte fait beaucoup parler de lui.

La commercialisation de l’IA générative a apporté son lot d’inquiétudes, notamment en matière d’atteintes aux droits fondamentaux.

Ainsi, une course à la règlementation de l’IA, dont l’issue pourrait réajuster certains rapports de force, fait rage. Parfois critiquée pour son ap... Poursuivre la lecture

7
Sauvegarder cet article

Les milieux financiers découvrent tardivement les faiblesses du modèle chinois, pourtant perceptibles depuis une décennie. C’était prévisible pour tout observateur de la démographie, des mécanismes de développement et du communisme.

On peut penser notamment aux dettes souscrites en contrepartie de faux actifs, par exemple pour la construction de logements, alors qu’il y a de moins en moins de jeunes pour les occuper ou d’infrastructures redondantes, faisant momentanément la joie des bâtisseurs. Je me doutais bien que ces dettes sortira... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles