Le « trading » à haute fréquence

Le THF n’est généralement pas compris par ceux qui en parlent dans les médias, et il est perçu comme l’émanation de la finance « froide ».

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gordon gekko in wall street credits gaynor (licence creative commons)

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Le « trading » à haute fréquence

Publié le 31 octobre 2014
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L’image du THF dans le débat public est très négative. Le THF n’est généralement pas compris par ceux qui en parlent dans les médias, et il est perçu comme l’émanation de la finance « froide ». Est-ce vraiment aussi simple ?

Par Sylvain Fontan.

gordon gekko in wall street credits gaynor (licence creative commons)

Le fonctionnement des bourses a fortement évolué au cours des dernières années. Une des évolutions majeures est la place qu’occupe désormais le trading à haute fréquence. Le but de cette technique est le gain de temps afin d’accroître la rapidité à profiter des opportunités de marché. Bien que cette technique soit devenue courante et très importante, les risques potentiels sont considérables et certains États commencent à s’y intéresser.

Le Trading Haute Fréquence (THF)

Le THF vise à exploiter les écarts de cotations dans un laps de temps très réduit. Concrètement, le THF consiste à utiliser la technologie informatique pour exécuter une stratégie d’investissement qui serait irréalisable manuellement. En d’autres termes, le TFH permet d’identifier automatiquement par le biais d’ordinateurs, des opportunités d’investissement sur la base d’algorithmes prédéfinis, et ainsi d’opérer à haute fréquence des millions d’ordres de bourse en une microseconde. Les opérateurs qui utilisent cette technique profitent alors d’un léger avantage (le temps) pour prélever un tout petit bénéfice. Toutefois, la multiplication des opérations permet in fine de dégager des bénéfices significatifs. Au final, c’est la gestion du temps qui est au cœur du THF car il permet d’analyser de gigantesques flux d’informations et de les utiliser pour acheter ou vendre une fraction de seconde en avance.

Le THF occupe aujourd’hui une place très importante dans les marchés financiers. En effet, le THF représente environ 40% du volume total des transactions journalières sur le marché des actions en Europe, et environ 65% aux États-Unis. Au-delà de la place quantitative du THF, son importance tient également à ses effets systémiques. En effet, le système est potentiellement instable car des mini-krachs éclairs peuvent apparaître ponctuellement sur certains marchés suite par exemple à un bug informatique. Même si cela n’a encore jamais été le cas, il est possible d’envisager qu’un mini-krach, même localisé, puisse avoir des effets d’entraînement sur l’ensemble d’une place boursière. Dans ce cadre, il convient d’accorder un intérêt particulier à la technique du THF.

Mécanismes menant au THF

Il convient tout d’abord de rappeler certains éléments de base. En effet, le but des marchés financiers est d’assurer la liquidité des transactions pour faire se rencontrer l’offre et la demande de titres. Au final, l’objectif est de financer l’économie et d’assurer le drainage de l’épargne vers les agents économiques qui ont des besoins de financements. Ainsi, les marchés financiers organisent le financement (et le refinancement) de l’économie, en participant à la formation des prix, ce qui facilite l’allocation du capital et la gestion des risques.

Le THF tient tout d’abord à une transformation institutionnelle. Initialement, la cotation des prix sur les places financières s’effectuait à la criée. Aujourd’hui, la cotation s’effectue en temps réel via des systèmes électroniques. En effet, en 1971, apparaît un marché de capitaux automatisé, le NASDAQ (National Association of Securities dealers Automated), sur lequel les coûts de transaction étaient moindres qu’auparavant lorsque les opérateurs de marché étaient des spécialistes en situation de quasi-monopole. Le processus de fixation du prix d’équilibre est alors devenu plus concurrentiel car chaque ordre d’achat ou de vente pouvait être traité par plusieurs market makers (les teneurs du marché).

Parallèlement, les places financières ont suivi une logique de concentration. Les bourses se sont absorbées les unes les autres pour donner naissance à de grandes entités telles que le NYSE Euronext, le NASDAQ. Également, des plateformes totalement automatisées sont apparues comme le Bats et Direct Edge. Au niveau mondial, il existe maintenant une cinquantaine de places qui sont toutes interconnectées. Toutes ces évolutions institutionnelles ont été rendues possibles grâce aux innovations techniques. Théoriquement, le système est devenu plus performant, plus transparent et moins cher. Concrètement, les opportunités sont démultipliées car il offre des possibilités infinies de combinaisons à arbitrer pour les opérateurs de marché.

Enfin, il convient d’ajouter deux phénomènes. En effet, le THF a été rendu possible grâce au développement continu à partir des années 1980 des transactions informatisées, et la dérégulation des marchés financiers. Concrètement, dès 1999, n’importe quel organisme peut se lancer dans le métier de rapprocher l’offre et la demande de titres. Il suffit pour cela que les agents soient disposés à aller se faire coter chez eux. Ensuite, en 2001, les bourses se convertissent aux cotations avec des décimales après la virgule, ce qui permet de fonder des modèles économiques sur des gains infimes amplifiés par l’effet de volume. Enfin, en 2007, le monopole des bourses traditionnelles est cassé en matière de cotation. Désormais, une action d’une place financière (ex : le CAC 40 à Paris) peut être échangée sur une autre plateforme pas nécessairement basée en France. Au final, les diverses évolutions de l’écosystème des bourses a permis l’émergence du THF.

Avantages et inconvénients

L’image du THF dans le débat public est très négative. Le THF n’est généralement pas compris par ceux qui en parlent dans les médias, et plus largement il est perçu comme l’émanation de la finance « froide », déshumanisée avec des effets sociaux et sociétaux néfastes. Dans ce cadre, il est souvent difficile de parler de façon raisonnée d’un sujet qui déchaîne traditionnellement les passions, c’est-à-dire la finance, et qui est propice au sensationnel, que ce soit dans le discours politique ou médiatique.

Dans certaines circonstances, le THF peut avoir des conséquences sur la stabilité des marchés financiers. Hormis les aspects purement techniques liés à des stratégies de trading portant par exemple sur la hausse recherchée de la volatilité, ou d’autres aspects très techniques, le risque principal au niveau global est celui du risque systémique et de l’instabilité du système. Pour certains, le THF est une mutation nécessaire pour s’adapter à l’écosystème des marchés financiers, mais il s’agit également d’une innovation qui accroît le risque de crise financière. Trois raisons principales peuvent entraîner cette instabilité :

  • Des boucles rétroactives peuvent se nouer et s’auto-renforcer sous l’effet de transactions informatisées automatisées. Concrètement, un petit changement revenant en boucle, peut déclencher une modification plus grande, bouclant ainsi sur une nouvelle modification, et ainsi de suite. Au final, malgré des processus de gestion et de contrôle bien intentionnés, cela peut amplifier les risques internes et conduire à des interactions et des résultats non désirés.
  • Une seconde cause d’instabilité est sociale. Il s’agit d’un processus connu sous le nom de « normalisation de la déviance ». Concrètement, c’est le risque que des événements inattendus et risqués (ex : des krachs extrêmement rapides et courts) soient progressivement considérés comme de plus en plus normaux, jusqu’à ce qu’une catastrophe se produise.
  • Enfin, il existe un risque non instinctif inhérent aux marchés financiers. En effet, une des raisons de l’instabilité potentielle est que des algorithmes testés individuellement, et donnant des résultats satisfaisants et sécurisants, peuvent dans les faits s’avérer incompatibles avec ceux introduits par d’autres firmes, rendant ainsi le marché instable, bien que chaque algorithme pris séparément soit stable.

Certains défendent néanmoins le THF et s’appuient sur trois types d’arguments :

1. Augmentation de la liquidité

La multiplication des ordres passés permet d’assurer la plus grande liquidité sur l’ensemble des types d’actifs, ce qui est fondamental pour le bon fonctionnement d’un marché. De plus, le THF présente l’intérêt de ne pas être soumis aux aspects psychologiques des opérateurs de marché. Typiquement, dans le cas où plus rien ne va sur les marchés, au lieu d’adopter un comportement moutonnier de panique ou « d’exubérance irrationnelle », les ordinateurs vont d’eux-mêmes s’arrêter et attendre le retour à la normale.

2. Baisse des spread

En d’autres termes, le spread, qui est l’écart entre le prix acheteur et le prix vendeur, est mécaniquement diminué grâce à la hausse de la liquidité engendré par le THF.

3. Les marchés peuvent être plus efficients

En effet, les algorithmes peuvent détecter des anomalies de marché que les humains ne peuvent pas voir du fait de leur capacité cognitive et de calcul limitée. Dès lors, il est possible de réaliser des arbitrages entre différentes classes d’actifs (actions, obligations…) et places boursières (Paris, Londres, New-York) de façon à ce que le prix d’équilibre se réalise sur les marchés boursiers.

Une impossible régulation ?

L’industrie financière s’oppose à une réglementation arguant que les effets seront contre-productifs. En effet, selon cette industrie, et de façon forcément caricaturale, trop de régulation équivaut à moins d’échange, et donc moins de circulation du crédit, ce qui renchérit mécaniquement le coût de ce dernier, avec in fine un accès aux capitaux plus coûteux pour les entreprises, avec des répercussions sur le marché du travail et des biens et services.

Plusieurs pays veulent néanmoins officiellement réguler, voire interdire la THF. Cependant, tout règlement uniquement national n’aura tout au plus qu’une faible portée, puisque le THF sur des valeurs cotées dans ce pays peut s’effectuer depuis des plateformes situées hors de ce pays. Une loi purement nationale présenterait la même faiblesse que toute loi territorialisée face à des capitaux libres de circuler et de s’échanger dans le monde entier. Le seul pays qui serait négativement touché par une mesure allant dans ce sens serait le pays voulant mettre en œuvre unilatéralement une telle régulation. Parallèlement, ce serait les autres pays qui bénéficieraient doublement de cette mesure en voyant un pays s’affaiblir tout en renforçant ses partenaires.

Le seul pays dans lequel une telle réglementation aurait du sens est les États-Unis. En effet, l’impact serait alors très différent car les plateformes de cotations de ce pays sont incontournables. Hors existence d’un État mondial, la seule perspective éventuellement viable à court et moyen terme est une législation au niveau régional. Dans ce cadre, la seule zone capable d’envisager cela sera l’Europe. Hors, il est très improbable que le Royaume-Uni veuille avancer dans ce sens étant donné le poids de son industrie financière. Dès lors, si l’Europe avançait significativement dans ce sens, les pays extra-européens, Royaume-Uni et États-Unis en tête, seraient les premiers à en bénéficier. Par conséquent, seule une interdiction pure du THF fréquence au niveau mondial paraît pouvoir être efficace.


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  • On ne m’ôtera pas de l’idée que le rapprochement projet/capital via un algorithme plutôt que par l’analyse, pour chaque entreprise cotée, entre autres des variables d’environnement, de la chaîne des valeurs, des positions concurrentielles, de la pertinence du portefeuille d’activités, des facteurs clés de succès, etc…, reste pour le moins difficile à confondre avec un investissement pérenne de bon père de famille… Qui lui n’a rien à voir avec le froid reptilien de Gordon Geko 😉

    • A moins bien sûr que les algorithmes en question découlent du choix d’investir au meilleur prix sur les entreprises analysées. Dans ce cas, il eut fallu commencer cet article exposant les analyses préalables conduisant aux algorithmes.

      • « Dans ce cas, il eut fallu commencer cet article exposant les analyses préalables conduisant aux algorithmes. »

        En d’autre terme, que les sociétés utilisant le THF livrent leur algorithmes maison à leurs concurrents.
        Vous pouvez attendre longtemps.

        • Je me régale par avance d’un algorithme d’arbitrage fondé sur l’étude des bilans, comptes de résultat, positionnement stratégique du portefeuille, etc… : La horde de suicides collectifs assécherait le marché des informaticiens et des AMOA en charge d’implémenter ce merdier 😉

    • Certaines société de trading automatisé (le hft étant le pendant haute fréquence) font des stratégies basées entre autre sur l’analyse de news et de recommandations (Sentiment Analysis) — c.f. google.
      On est pas encore à l’analyse de bilan, mais bon.
      Et pour les positions concurrentielles, c’est évidemment déjà exploité de manière automatique, via de la statistique. Deux titre concurrents sont corrélés.

      Et à toute fin utile, je rappelle que les traders plus traditionnels se basent eux aussi sur des indicateurs mathématiques 😉

  • Un facteur important de l’incompréhension française du HFT est que les intermédiaires français, contrairement aux teneurs de marché d’outre-Atlantique avant le HFT, ne se rémunèrent pas sur le spread. Les teneurs de marché étaient chargés d’assurer à un intervenant que son ordre serait servi au prix indiqué, qu’il ne resterait pas dans l’incertitude pendant des heures sur combien de titres il pourrait acheter ou vendre au prix en question, et qu’il pourrait enchaîner sur la suite de sa stratégie. En assurant une forte liquidité au voisinage immédiat du cours, le HFT diminue plus le coût de ce service qu’il n’en réduit la qualité, bien que la probabilité de n’être que partiellement servi ait fortement augmenté. Pour le petit intervenant, c’est tout bénéf, il est servi à un meilleur cours. Pour le teneur de marché, c’est la fin de sa profession, du moins telle qu’elle se pratiquait avant (un chiffre d’affaires de plusieurs Mds de $ qui sont rendus aux intervenants, à charge pour eux de se débrouiller avec les risques de non-exécution). Pour le gros intervenant, c’est globalement un petit gain financier mais une pénibilité accrue. Pas de quoi fouetter un chat.
    Où ça se corse, c’est pour ceux qui ne regardent la bourse que de loin, parce qu’ils y voient le Diable personnifié. Le HFT flatte leur idée que la finance serait un ensemble de tours de passe-passe exécutés trop vite pour être honnêtes, et de monstres robotisés, par définition donc malfaisants, échappant au contrôle de leurs créateurs.

    • Plus une chose est compliquée et automatisée, plus elle a de chance d’échapper à son créateur.
      Mieux vaut faire les choses simplement et garder la prise de courant à portée de main : cf le rapport de la SEC, 150 pages (dont la moitié d’annexes!) pour essayer d’expliquer un micro-crack + reprise de 5% du NYSE en quelques minutes le 6 mai 2010! http://www.sec.gov/sec-cftc-prelimreport.pdf
      Et bien pour 150 pages, il n’y a pas l’explication… Simplement des préconisations pour avoir des pistes plus solides pour la fois suivante!

      D’une manière générale on peut remarquer que si la raison d’être des marchés boursiers est d’apporter des capitaux aux entreprises qui cherchent des financements pour se développer, je ne vois pas très bien en quoi le HFT y contribue. Les rendements des HFT ne résultent pas de la rentabilité des entreprises ni des dividendes qu’elles distribuent… Dès lors, on peut comprendre la réticence du bon père de famille devant cette boîte noire!

  • Enorme oubli de la part de l’auteur : le HFT est une conséquence de la réglementation débile aux Etats Unis apparu dans les années 2000 suite à un problème avec les specialists.
    En effet, et sans rentrer dans les détails, la loi impose aux courtiers de fournir un prix officiel à leur client s’ils traitent sur plusieurs bourses. Hors ce prix est diffusé tellement lentement que l’on peut sans problème arbitrer sans risque le flux du client par rapport au cours réel.
    De plus, si le volume du HFT est si important, c’est d’abord qu’il n’y a plus aucun volume « naturel » sur les bourses. Ceci est notamment du aux nouvelles réglementations ubuesques qui permettent d’avoir un levier infini face à un emprunt grec et un levier de 2 au maximum face à une action liquide.
    Enfin, les stratégies HFT sont dans leur immense majorité ultra simples : on ne peut effectuer des calculs compliqués en quelques microsecondes. Il s’agit 9.9 fois sur 10 d’arbitrage pur : on vend d’un coté et on achète de l’autre avec un impact nul.
    Après je ne juge pas le bienfondé ou non de ce type de trading que je connais bien. Mais le problème est juste beaucoup plus complexe qu’il en a l’air et on ne peut pas l’enlever de son contexte.

    • Effectivement ca change tout…

    • « ce prix est diffusé tellement lentement que l’on peut sans problème arbitrer sans risque le flux du client par rapport au cours réel »
      Un petit exemple pour les béotiens ?

      « un levier infini face à un emprunt grec et un levier de 2 au maximum face à une action liquide »
      Donc tout le pognon va aux États…

  • Au départ je pensais que le HFT améliorait la liquidité des marchés boursiers. Sauf que… les algorithmes ne se déclenchent qu’après détection de mouvements d’achats ou ventes, ils ne servent jamais de signal pour les autres acteurs du marché mais agissent seulement en parasites de ceux-ci, donc tout ce qu’ils font, c’est perturber le fonctionnement du marché à chaque fois que quelqu’un essaie de réaliser une transaction.

    Cela augmente les coûts de transaction au lieu de les diminuer, et ça n’augmente pas la liquidité ni l’efficience. Je ne vois aucune excuse qui pourrait justifier cette pratique.

    • Le HFT est juste le moyen d’automatiser un grand nombre de transactions en paramétrant les seuils de déclenchement de celles-ci. Un humain ferait pareil, sauf que… C’est toujours un humain qui le fait, mais avec une machine.
      La seule différence, c’est le temps de réponse et la fréquence. Là où en foirant son coup, l’humain se tire une seule balle dans la tête… En automatisant la tâche, il a le temps de se vider un chargeur entier dans le crâne.
      Bien entendu, dans la très grande majorité des cas, la cible n’est la tête de personne 😉

    • Déjà, le fait d’ajuster les prix sur un titre qui quote sur deux places de marchés, ou entre deux titre relativement proches, est bénéfique, le hft lisse et régule les prix.
      Et le trading automatisé sait désormais réagir à des événements exogène au marché (news par exemple).

      Et j’ai du mal à voir de quelle perturbation vous voulez parler ?
      Envoyer un ordre manuel n’est en rien plus compliqué parce qu’il y a du trading automatique. Analyser les tendances non plus.

    • Ce qui se passe sur les échanges est principalement un mécanisme de transfert de risque entre brokers. Les clients bénéficient en amont quand leur flot est internalise, à un meilleur prix qu’affiche le marché.

  • Le THC est un véritable service d’utilité publique, le restreindre est s’agenouiller devant la peur irrationelle de l’inconnu, du futur et du marché, et de sacrifier les avantages qu’amènent le THC.

    • Là pour le coup, avec l’affirmation « Le THC est un véritable service d’utilité publique », je commence à me méfier beaucoup plus sérieusement de l’outil 😉

  • Beaucoup de fantasmes sur la finance: THF comme la vente à découvert. Le concept le plus difficile à comprendre est que la transparence n’est pas la liquidité. Plus il y a de transparence, et plus tout le monde voudra entrer et sortir en même temps. Le THF comme la vente à découvert ajoutent de la liquidité. Interdire le THF ou la vente à découvert diminuera encore plus la liquidité. La preuve est que nous somme sortis de le crise de 2008 en 5 années. En 1929, cela a duré plus d’une décennie.

  • Il faudrait quand même préciser le rôle très important de la régulation NMS, qui en interdisant les trades institutionnels hors marché a créé tout une industrie autour de l’exécution algorithmique. Le HFT est une adaptation à une perturbation étatique du marché.

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