Illibéralisme à la française

Il est toujours plus facile de s’attaquer à un épouvantail que l’on a construit de toutes pièces que de s’attaquer à la complexité d’une famille de pensée.

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Illibéralisme à la française

Publié le 29 octobre 2014
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Par Jean Sénié.

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Chaque jour qui passe apporte son lot de propos antilibéraux, véritable concours Lépine français de la posture la plus antilibérale possible. Ce discours peut aller de la critique constructive aux propos les plus simplistes. L’essayiste Nicolas Lecaussin considère ainsi que l’antilibéralisme constitue une « obsession française ». La lecture du dernier numéro des Cahiers de l’histoire, revue d’histoire critique, consacrée au libéralisme, ne saurait infirmer son propos.

On ne tiendra pas rigueur aux anciens Cahiers d’Histoire de l’Institut de recherches marxistes de ne pas tenir le libéralisme dans leur cœur. Il est toutefois intéressant de s’intéresser à la pertinence de la critique et, surtout sur son présupposé de départ, à savoir la défaite annoncée du libéralisme.

 

La mort du libéralisme ?

Le « mot de la rédaction » est clair, « il est temps de mesurer à quel point le libéralisme, tout en imposant ses politiques à grand renfort de ces « coups d’autorité » que dénonçaient les libéraux du XVIIIe, suscite partout de puissants mouvements d’opposition ».

C’est donc entendu, le numéro de la revue prend acte de la défaite du libéralisme et décide d’enfoncer le clou en déconstruisant une idéologie qui promeut « la poursuite d’une telle mise à mal du plus grand nombre, accompagnée de l’inévitable déferlement de la violence guerrière, dressant les peuples les uns contre les autres, détruisant les frontières tout en bâtissant des murs ».

Ces constats ne sont pas développés, ni argumentés. Ce sont des faits assénés avec l’assurance de savoir être du bon côté, c’est-à-dire à l’opposé du libéralisme. La critique des effets contemporains peut ainsi sembler à bon droit quelque peu légère et avant tout grossièrement idéologique.

La « double défaite du libéralisme » ne vient pas corriger ces impressions. De manière caricaturale est constaté « l’échec du néolibéralisme à produire un corpus d’idées qui soit autre chose que de simples pétitions de principe fondées sur une vision simpliste des rapports humains (i.e. la lutte de tous contre tous) ».

Le libéralisme est ramené à une « vision simpliste » par une critique dont on peut se demander si elle ne succombe pas au même travers. Toutefois, si la réalité semble apporter des démentis au libéralisme, reste à déconstruire les références historiques et intellectuelles du libéralisme. C’est d’ailleurs ce que suggère d’emblée le titre du dossier « les libéralismes en question ».

Ainsi, le libéralisme, qui est dit avoir échoué, est fondé en outre sur une imposture. On aurait apprécié pour l’occasion que les auteurs prennent la peine de définir ce qu’ils entendent par libéralisme, néolibéralisme ou encore économie de marché. Ce flou entretenu dessert le propos et rend très difficile de suivre la ligne éditoriale des cahiers.

Par ailleurs, le souci de « rendre compte de l’historicité des penseurs « libéraux » unifiés a posteriori à des fins de lutte idéologique en corpus » est toujours louable mais il fait fi de tous les efforts d’appropriation successifs par différents penseurs. En un mot, en matière de double défaite le lecteur risque de rester sur sa faim. La lecture des contributions vient renforcer ce constat.

 

Des contributions à charge

Les contributions sont toutes intéressantes par les connaissances qu’elles apportent au lecteur.

On déplorera toutefois le recours à de vieux arguments comme par exemple la disqualification de Friedrich Hayek par une particule1. L’article de Jérémy Perrin, « Du Mont-Pélerin à la Maison-Blanche. Chronique succincte du mouvement néolibéral » fait une histoire du néo-libéralisme peu convaincante en énumérant quelques noms d’intellectuels et de think tanks. Les articles de Jérôme Lamy, « Les sources libérales de la biopolitique », d’Emmanuel de Champs, « Le « moment utilitaire » ? « L’utilitarisme en France sous la Restauration » offrent des éclairages intéressants des différentes sources libérales.

Au final, la gêne à la lecture de ce dossier vient de la position des auteurs qui feignent de prendre le libéralisme comme un bloc dont ils rétabliraient la complexité en mettant à jour les lignes divergentes. Cette posture ne correspond pas à la réalité des études sur la pensée libérale et à sa complexité. Il est toujours plus facile de s’attaquer à un épouvantail que l’on a construit de toutes pièces et dont on connaît par là même les défauts de la couture que de s’attaquer à la complexité d’une famille de pensée. Si les auteurs insistent sur la complexité, il est pour le moins dommage qu’ils lui dénient la possibilité d’en faire une pensée complexe.


Sur le web

 

  1. Et non pas « Friedrich von Hayek » comme l’écrit Jérémy Perrin qui préfère, comme tous les contempteurs de ce grand penseur ajouter le « von » de sa naissance pour accroître encore un peu plus ses méfaits ; ou celle de Milton Friedman qui serait l’instigateur de la dictature de Pinochet. On remarquera au passage que cet argument constitue un argument à double détente puisqu’il permet de viser aussi Hayek. Passées ces questions factuelles, reste le contenu de chaque article pris séparément. La contribution de Catherine Larrère sur Montesquieu et le doux commerce : un paradigme du libéralisme est très intéressante et relativise le rôle de Montesquieu comme père du libéralisme. Toutefois c’est faire un mauvais procès aux libéraux que de les supposer naïfs au point de tout faire remonter à Montesquieu. S’ils reconnaissent sa pensée comme une pensée libérale sur le plan politique, ils savent qu’il n’est pas à l’origine d’une pensée contractualiste ni individualiste[2. Mathieu Laine (dir.), art. « Montesquieu », dans Dictionnaire du libéralisme, Paris, Larousse, 2012, p. 433-434.
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  • « Illibéralisme  » vous avez pas fait une erreur dans le titre en mettant 3 l au début de libéralisme ??? à moins bien sur que ce soit fait exprès (ce qui m’étonnerait bcp

  • En France, quand on ne sait pas, on accuse le libéralisme et on invoque la démocratie !
    C’est tellement facile et ca n’a tellement pas de sens !
    Mais ça marche. Les gens y croient.

    • Non, les gens n’y croient pas, ils se sontentent de croire qu’ils y croient. C’est très différent, et bien plus émotionnel.

  • La série « Capitalisme » sur Arte en est un parfait exemple :

    « Mardi, un document sur le plus grand des prédateurs. »
    « Ainsi est annoncée dans les journaux la grande série Capitalisme qu’Arte a programmée chaque semaine sur 6 épisodes, du 14 au 28 octobre. » (Challenges)

    Je l’ai regardée, complètement biaisée ! et dire que les français ont dû être nombreux à la regarder et à croire son contenu… quand le paquebot France aura coulé on trouvera encore moyen de désigner comme coupable le mega-ultra-néo-hyper-giga libéralisme.

  • Pour ceux qui veulent comprendre le libéralisme avec South Park :

  • Quel enfumage ! Personne ne critique le libéralisme si c’est simplement la possibilité d’entreprendre au contraire du socialisme (U R Socialistes S) ou de son avatar le communisme. Le libéralisme est parfaitement apprécié par tout un chacun maintenant à part quelques dinosaures cripto-marxistes, il en reste encore quelques uns dans notre beau pays.
    La France d’ailleurs a toujours été un pays libéral depuis l’après-guerre, même sous Mitterrand avec ses 4 ministres communistes au gouvernement.
    Ce dont il s’agit c’est de cet ultra libéralisme qui consiste à abattre toutes les frontières et laisser circuler sans aucun contrôle donc modération les marchandises et les capitaux, faisant le bonheur des milliardaires qui seuls voient croître leur fortune au détriment des « oubliés ».
    Nous sommes en déflation, l’Allemagne est sur la mauvaise pente, les pauvres Grecs sont revenus 100 ans en arrière, et on ne devrait pas se rebeller ? On devrait accepter que « tout va bien » ?
    L’Etat doit mettre de l’ordre dans ce foutoir, jouer un rôle de régulateur, protéger les plus faibles, ce que ne fera jamais ce néo libéralisme que nous connaissons de nos jours, sans foi ni loi.
    Revenons donc à l’origine des mots. Le libéralisme c’est la liberté, d’entreprendre, de penser, de s’exprimer etc. Mais toute liberté s’arrête où commence celle des autres…
    Et ce n’est pas ce qu’une classe d’élites dévoyées en a fait de nos jours.

    • « L’état doit mettre de l’ordre »…
      Mais c’est ce qu’il fait depuis 50 ans… et on voit le résultat.

      L’imposture étant pour lui d’en faire porter le chapeau a un prétendu « néo libéralisme ».
      Et mon dieu la stratégie marche super bien… Libéral est devenu une insulte.

    • « Ce dont il s’agit c’est de cet ultra libéralisme qui consiste à abattre toutes les frontières et laisser circuler sans aucun contrôle donc modération les marchandises et les capitaux, faisant le bonheur des milliardaires qui seuls voient croître leur fortune au détriment des « oubliés ». »

      Vous signez ainsi une méconnaissance du libéralisme, confondu avec une déviance: le « croney capitalism », capitalisme de connivence, ou ce que Bastiat appelle la recherche de rentes (rent seeking)
      L’emploi des suffixes néo- ou ultra est erroné pour le premier et abusif pour le second

      • @HM: tout le monde comprend ce que veut dite l’ultra libéralisme, et bien mieux que capitalisme de connivence, pour lequel vous auriez pu citer Charles Gave au lieu de ressusciter Bastiat. J’aime, quand j’écris quelque chose être compris y compris par les personne qui ne sont pas expertes.
        De plus je vois des différences certaines entre ces deux notions, des nuances qui ont du vous échapper…

        • l’ultralibéralisme n’existe pas. L’ultralibéralisme est un épouvantail planté par les étatistes pour effrayer les moutontribuables.

    • « La France d’ailleurs a toujours été un pays libéral depuis l’après-guerre, même sous Mitterrand avec ses 4 ministres communistes au gouvernement. » la france n’a rien de libéral. la france est l’un des pays les plus socialistes d’europe, il suffit de regarder les chiffres (dépenses publiques 57%, la fonction publique représente pres de 7 millions de fonctionnaires(http://www.observatoiredessubventions.com/2010/combien-de-fonctionnaires-en-france/
      ), 70 au rang des libertés économiques selon Heritage Foundation après le Cap-Vert, le Kazakhstan ou encore la Jamaïque, l’un des plus haut taux d’imposition ( la France a un taux d’imposition total moyen de 64,7% principalement constitué (51,7%) de charges sociales, le 2 plus fort taux d’imposition en europe),….. certains partis de gauche dans le reste de l’europe (spd, parti travailliste,…) sont plus libéral que l’ump. la france est championne du monde en dépenses sociales. la france possède 60 code et est ultraréglementé (plus de 500000 lois et décrets).

    • vous montrez que l’auteur a parfaitement raison car manifestement vous ne savez pas ce qu’est le libéralisme. je vous conseille de lire ces articles tres intéressants qui expliquent ce que c’est le libéralisme : http://www.contrepoints.org/2013/12/22/150897-quest-ce-que-le-liberalisme-2 http://www.contrepoints.org/2013/04/07/120782-oui-le-liberalisme-est-social http://www.wikiberal.org/wiki/Lib%C3%A9ralisme e vous conseille de lire les différents articles d’idées recues sur le libéralisme: http://www.contrepoints.org/?s=id%C3%A9e+recu+lib%C3%A9ralisme arrêtez avec néolibéralisme cela n’existe pas. d’ailleurs, personne ne se dit néolibéral aujourd’hui

    • le vrai probleme est le capitalisme de connivence, c’est quand l’État soutient certaines entreprises, soit qu’il cède à leur pression par corruption, soit que ce soit de sa part une volonté délibérée à des fins politiques. les multinationales profitent du capitalisme de connivence. le probleme de l’état est que contrairement à ce que croit tous les socialistes (de gauche et droite), ce n’est pas quelque chose de bien mais c’est un instrument aux mains de l’élite au pouvoir (ump et ps) qui s’en sert souvent pour ces propres intérets, pour aider ces copains. l’état francais aide les grandes entreprises à créer le monopole. les politiciens viennent presque tous de la fonction publique donc ils ne comprennent rien à l’économie. ce qui crée des richessses c’est l’entreprenariat, et ce qui crée les emplois c’est les pme pas les grands groupes. aujourd’hui, en france, la surtaxation et la surréglementation détruisent les pme et l’entreprenariat. il faut supprimer toutes les niches fiscales ( qui permettent aux grands groupes de payer moins d’impots), il faut arreter la surréglementation ( qui ne sert l’intéret que des grands groupes (qui font du lobbying pour avoir de la réglementation à leur avantage) et qui peuvent se payer des avocats pour détourner les règles à leurs avantages. plus la justice est complexe plus cela avantage les riches. il faut aussi arreter de sauver les banques et les multinationales avec l’argent du contribuable. en vérité ce qu’il faut c’est séparer l’état de l’économie, l’état doit s’occuper des fonctions régaliennes (éducation, sécurité, justice,…) pas de l’économie. les pays scandinaves séparent l’état de l’économie et ce sont les pays les plus égalitaires au monde. les pays qui font cela, sont les pays qui s’en sortent le mieux (autriche, pays bas,…). il faut réformer la fonction publique qui coute bcp trop chère et qui est très incompétente. la france est paralysé par la surrréglementation.

      • Bravo, je mettrais A+ pour l’argumentation …et un tout petit C- pour l’orthographe:o)
        Addendum: Supprimer les niches fiscales doit avoir pour corollaire l’instauration d’une flat tax entre 15 et 18%\

        Incapable de le concurrencer et pour masquer son impuissance, la gauche diabolise le libéralisme en l’amalgamant à cette déviance du capitalisme. La population gobe cette imposture et toutes les couleuvres Son inculture historique, politique et économique fait la fortune des Bernard Maris, Piketti et Gauchet et décourage les analystes sérieux qui s’exilent pour la plupart . L’école de l’ignorance porte une grande part de responsabilité dans l’anti-libéralisme viscéral des Francais.

    • l’ultralibéralisme n’existe pas non plus. les libéraux ne veulent pas l’abolition des frontières (srtout qu’il y a bcp de libéraux qui sont libéraux conservateurs) seuls quelques libertariens veulent l’abolition des frontières. le libéralisme est favorable au libre échange. car cela est très bon pour l’économie, il est difficile de le nier. pour ce qui est de l’immigration, il y a une différence entre les libéraux conservateurs et les autres. il est vrai que certains libérau sont trop angéliques sur l’immigration (notamment sur contrepoints). cette affreux mondialisation qui sort les pays du sud de la pauvreté, sans oublier que plus il y a de libre échange plus il ya de pays, le protectionisme amène la guerre. http://www.afrik.com/la-mondialisation-ennemie-de-la-pauvrete http://lepotentielonline.com/site2/index.php?option=com_content&view=article&id=1082%3Aplus-de-mondialisation-moins-de-pauvrete&catid=94%3Aforum&Itemid=474&lang=en http://www.libres.org/conjoncture/3045-la-mondialisation-sort-les-pays-du-sud-de-la-pauvrete.html quelques articles sur le protectionisme : http://economie-analyses-actualites-opinions.over-blog.com/article-protectionnisme-108813811.html
      http://www.slate.fr/story/80311/protectionnisme-probleme
      http://www.contrepoints.org/2013/09/24/140011-protectionnisme-philosophie-guerre
      http://www.contrepoints.org/2011/06/20/31123-que-savez-vous-du-protectionnisme
      http://www.contrepoints.org/2011/04/01/19468-le-protectionnisme-un-mal-non-necessaire
      http://www.alainmadelin.fr/blog/analyses/lettre-ouverte-a-arnaud-montebourg-aux-protectionnistes-et-aux-dirigistes-de-tous-bords-2/

    •  » les pauvres Grecs sont revenus 100 ans en arrière » non ils sont revenus juste quelques décennies en arrière et ce n’est pas de la faute du libéralisme. la grèce ne possède aucunes industries. la grèce a vécu au dessus de leur moyens sauf que l’on ne peut pas vivre indéfiniment au dessus de ses moyens. le seul véritable moyen de mieux vivre s’est créer la richesse. croire qu’il suffit d’emprunter pour mieux vivre est stupide

  • @Jacques et quelques autres: le moins qu’on puisse dire c’est que le sens de la nuance ne vous étouffe pas. Ne pouvez vous pas trouver entre le socialisme et le libéralisme des moyens termes ? J’ai été chef d’entreprise (retraité maintenant) et au terme de ma carrière professionnelle je me suis rendu compte que parmi mes bonheurs restaient en bonne place celui des personnes qui avaient travaillé avec moi. Ceci pose le pb de la rémunération, n’est-ce pas ? Ainsi que des conditions de travail… Pour l’heure nous vivons sous la dictature des marchés, les dividendes des actionnaires, et au niveau de l’Etat sous la coupe des financiers de la dette publique (même si pour l’heure dans une économie mondiale moribonde les taux nous sont favorables, même à des taux négatifs pour le court terme). Ce n’est pas parce qu’il est évident qu’il faut dégraisser le mammouth Etat, pour paraphraser Claude Allègre, pourri par le clientélisme au niveau local et la corruption à l’échelon national, qu’il faut jeter le bébé avec l’eau du bain. En tant que gaulliste je reste un adepte des plans, qui assurent la continuité des territoires et leur développement harmonieux, là ou la régionalisation montre actuellement ses limites. Je reste convaincu, et l’expérience me conforte dans mon opinion, que l’Etat a un rôle à jouer, sans devenir omniprésent. L’exemple de la privatisation des autoroutes, bien commun puisque payé par l’ensemble des Français, ne me fera pas changer d’avis, vous vous en doutez. L’Etat a un rôle à jouer dans les domaines d’enjeu national. Enfin, je ne veux pas que l’ idéologie ultra libérale nous amène a vivre ce que vit l’Espagne, avec une région catalane riche qui veut faire sécession du reste du pays, pauvre. Voyez vous, je suis un adepte d’un libéralisme solidaire, et non de ce qui se met en place actuellement avec des multinationales qui pourront convoquer des Etats devant la justice (laquelle ?). Sur le plan européen, Maurice Allais a tout dit, il est inutile d’y revenir, et Jacques Sapir ou Philippe Murer, parmi nombre d’autres, ont bien actualisé et ciblé les problèmes, et proposent des solutions qui me semblent raisonnables et efficientes.
    Quant à votre libéralisme qui promeut l’immigration massive pour peser sur les salaires, vous imaginez facilement ce que j’en pense. Je ne suis pas apatride, je ne vis pas être deux avions et deux hôtels, une maitresse dans chaque port, j’ai la terre de France collée à mes semelles et je ne vois midi qu’à ma porte, fut-elle une frontière qui n’est pas un gros mot puisque la quasi totalité des Etats ont conservé les leurs…

    • « libéralisme qui promeut l’immigration massive pour peser sur les salaires  »
      Comme tous les anti-libéraux vous restituez la caricature du libéralisme diabolisée par la gauche
      Votre démonstration signe une méconnaissance de ses fondements philosophiques et lui adjoindre l’adjectif ‘solidaire’ en témoigne; comme le substantif citoyen (désormais adjectivé) ce n’est qu’une formule de rhétorique qui donne bonne conscience

      sur Maurice Allais
      http://www.contrepoints.org/2010/10/11/3483-maurice-allais-un-liberal

      • Horace, on ne répond pas à 9 millions de pauvres avec des concepts philosophiques. Et puis soyez aimable, ne décrivez pas les opinions contraires à la votre comme étant des « caricatures », ça ne suffit pas. Il serait plus pertinent de me démontrer les avantages de l’ultra libéralisme mondialisé quant à ses effets sur la situation actuelle de la France, et de quelques autres pays européens, particulièrement du Sud.
        Vous serez amenés à faire des concessions, sinon c’et une révolution que vous prendrez dans la gueule ! Elle est facile à engendrer, il suffit de la démarrer par une bonne grève générale à l’ancienne, à la suite de sérieuses manifestations étudiantes.
        Et pour votre gouverne sachez que je ne suis ni un gauchiste, ni même un militant de gauche, pas plus qu’UMP ou centriste… Je me décrirais plutôt comme un libéral humaniste.
        J’essaie simplement d’ analyser « pragmatique », dans le droit fil de Maurice Allais.

        • JMM, quand vous aurez compris que « libéral humaniste » est un pléonasme et « ultra-libéralisme » une imposture sémantique vous aurez fait un grand pas sur le chemin de la connaissance d’une pensée dont vous confirmez n’avoir jusqu’ici retenu que la CARICATURE.

    • @jJ-M demande « Ne pouvez vous pas trouver entre le socialisme et le libéralisme des moyens termes ? »
      Vous aurez compris les fondements du libéralisme quand vous aurez intégré que libéralisme et socialisme sont deux paradigmes incompatibles, ce qui interdit d’analyser l’un des deux à l’aune des critères propres à l’autre et donc pas non plus comme négatif de l’autre.
      Socialisme : idéologie utopique qui conforme la réalité à ses thèses; dirigisme unificateur; étatisme; collectivisme; centralisateur, immuable.
      Libéralisme, empirisme pragmatique qui confronte ses thèses à la réalité; responsabilisation individuelie; pluralisme; décentralisateur; flexible.
      Le jacobinisme français est un obstacle supplémentaire pour trouver un mi-chemin

      Pas plus qu’une femme ne peut être à moitié enceinte

      La Troisième voie est un libéralisme penchant à gauche qui refuse de dire son nom mais reste libéral pour toutes les raisons citées plus haut . Blair est l’héritier de Thatcher et pas de Wilson, les Travaillistes du 21e s. comme le SPD, ne sont plus des socialistes selon les critères du PS. Merckel travaille main dans la main avec
      Sigmar Gabriel; ce n’est pas une bâtarde cohabitation à la française mais un véritable partenariat
      Impensable en France

      Tous les partis socialistes occidentaux ont fait leur aggiornamento, sauf le PS.

      Cherchez l’erreur

      • « Vous aurez compris les fondements du libéralisme quand vous aurez intégré que libéralisme et socialisme sont deux paradigmes incompatibles, ce qui interdit d’analyser l’un des deux à l’aune des critères propres à l’autre et donc pas non plus comme négatif de l’autre. »
        Oubliez donc ce que font les hommes des mots qu’ils galvaudent à tout va. Allez faire un tour sur Wikipedia et lisez l’entame du texte sur le socialisme, qui reflète parfaitement ma pensée: « Le mot socialisme désigne un ensemble très divers de courants de pensée et de mouvances politiques, dont la racine commune est de promouvoir une organisation sociale et économique tendant vers plus de justice sociale. » Je n’en demande pas plus.

        Voyez vous, je crois que vous faites erreur, que vous êtes borné dans une vue étroite des systèmes de gouvernance, obnubilé par des théories. L’entre deux existe, il s’appelle le « gaullisme »: le soucis du bien-être du peuple par l’efficacité économique.
        Qui implique de mettre l’économie au service des populations et non l’inverse, et pire au service de la finance, mais là on touche à un autre sujet: le capitalisme…

        • Blablaba…vers plus de justice sociale. »
          Prouvez-moi que la « justice sociale  » est mieux servie dans les paradis socialistes que furent les démocraties populaires, qui n’étalent d’ailleurs ni l’une ni l’autre, mais un enfer inégalitaire.
          Qu’elle est mieux servie par Hollande?
          Et c’est sans doute pour cela que le Kremlin a ordonné é ses ilotes de la RDA d’ériger un mur pour contenir les millions de masochistes qui voulaient quitter cet Eden
          Et que les Américain en construisent un autre le long du Rio Grande pour empêcher d’autres masochistes d’envahir leur enfer capitaliste

        • La justice sociale

          « Social » est devenu en quelques années, le mot fourre-tout de la langue politique française. Tout est social : la politique, les enjeux, la misère, les drames, la détresse, le mouvement, la souffrance et… la justice. Cette dérive n’est pas innocente. Dans le meilleur des cas, elle ne rajoute rien d’utile à la signification du mot affublé d’un « social » ; dans de nombreux cas, elle en transforme radicalement le sens tout en bénéficiant de son aura. Justice sociale appartient à cette dernière catégorie.
          Dans le langage parlé, le terme « justice sociale » est d’abord ambigu. Si la justice sociale c’est de permettre aux plus modestes d’avoir un accès à l’instruction, à la santé, à la retraite, alors le libéralisme est le meilleur allié, et de loin, de la justice sociale. La liberté et la propriété sont le meilleur moyen pour produire en masse ce dont les hommes, y compris les plus modestes, ont besoin pour vivre bien. La définition politique de « justice sociale » va, quant à elle, dans une direction très différente. La justice sociale est alors une norme supérieure écrasant la justice « simple » au nom de laquelle l’État peut légitimement tenter de fixer la place de chacun dans la société.
          Chez les penseurs antiques, la justice n’est pas une situation donnée, un état de choses fixe, c’est d’abord une vertu individuelle. Une action consciente est juste ou injuste, un objet inanimé ne peut pas être juste ou injuste. Une pluie estivale peut être plutôt bonne ou plutôt mauvaise pour une récolte, elle n’est ni juste ni injuste, sauf à retourner dans la pensée animiste donnant aux forces de la nature des intentions. Par raccourci de langage, on dit ensuite qu’une loi est juste ou injuste selon qu’elle encourage ou décourage une action juste ou injuste.
          S’appuyant sur cette tradition, la justice consiste alors à protéger les droits naturels de chaque individu (liberté, propriété, sécurité), à faire respecter les engagements et à dédommager les victimes en cas de violation des droits naturels. La justice est donc d’abord « restauratrice », elle permet de rétablir un équilibre qui a été rompu.
          Quelqu’un a pris quelque chose qui ne lui appartenait pas (vol). Quelqu’un n’a pas tenu un de ses engagements (rupture d’un contrat). Quelqu’un a une responsabilité dans la violation des droits naturels d’un autre (accident, agression). La justice rétablit l’équilibre rompu. Elle oblige le coupable à dédommager la victime, et elle sanctionne le coupable.
          Cette définition classique se retrouve d’ailleurs dans toutes les oeuvres populaires. La veuve et l’orphelin ne demandaient pas la justice sociale, mais la justice. Le héros punissait le méchant – lui faisait assumer ses responsabilités – et restituait le butin aux victimes, il ne prenait pas aux puissants leur dû ni ne leur faisait assumer des responsabilités qui n’étaient pas les leurs en vue d’une image donnée de la société. Les Robin des Bois ou les Zorro ne défendaient pas la justice sociale, mais la Justice.
          Dans ce contexte, une société n’est donc pas juste parce qu’elle a un aspect donné, un état des choses fixe, mais parce qu’elle est régie par des lois justes, quel que soit l’aspect que l’application de ces lois justes lui donne ensuite.
          Le concept de justice sociale inverse complètement cette hiérarchie. La société n’est pas juste parce qu’elle est régie par des lois justes, elle est juste parce qu’elle a un aspect donné (égalité des revenus, ou des capacités ou des opportunités), aspect donné quelles que soient les lois qui ont permis de parvenir à cette situation.
          La justice sociale viole les principes de justice. Pour que l’apparence de la société soit ceci plutôt que cela, la place des individus doit être fixée – ou a minima favorisée ou défavorisée. C’est-à-dire que les lois ne doivent plus être justes, sans autre objectif que rendre à chacun son dû ou ses responsabilités, mais forgées en vue d’un objectif précis sur la situation des individus après l’application de la loi, sans considération particulière pour les responsabilités ou les droits de chacun.
          La justice sociale, pour exister, doit ainsi violer la justice. Elle doit prendre à Pierre pour donner à Paul, sans considération sur le fait que Pierre n’a jamais violé les droits naturels de Paul, n’a jamais rompu un contrat avec Paul, sans même que Pierre ne connaisse Paul. Pierre devient un moyen, au service de la justice sociale.
          Cela a plusieurs conséquences.
          Les principes de Justice permettent aux hommes de vivre en société, sans craindre pour leur sécurité ; ils permettent aux hommes d’échanger, de coopérer sans violence, ni incertitude. La justice sociale, en abîmant les principes de justice, détruit donc la source même de la société harmonieuse, les échanges justes entre individus égaux en droit.
          D’autre part, le « social » devient une sorte de nouvelle exigence morale, supérieure à la justice ou à la bonté. Un individu soucieux de respecter les principes de justice peut ainsi n’avoir aucune conscience sociale. Dans le même temps, on peut violer ces principes de justice au nom de cette nouvelle exigence morale majeure. Ainsi, brûler la voiture de son voisin pourrait ne pas être condamnable puisque ce ne serait que l’expression d’une révolte sociale.
          Désormais, les individus ne doivent pas agir avec justice ou bonté envers les autres, mais agir pour le bien d’une autre entité, manifestement distincte des individus et des liens qu’ils créent entre eux : la société.
          La justice sociale permettrait donc de construire une société « juste » sans individus justes – c’est inutile, ce qui compte c’est la place et les moyens de chacun dans la société – ni règles justes – cela empêcherait la justice sociale de passer.
          La justice sociale n’est donc ni « juste », ni « sociale ». Elle n’est qu’un prétexte pour augmenter le pouvoir de l’État et de la classe politique, contre les individus, contre la justice, et contre la société.

        • La solidarité c’est qui permettre et aider tout un chacun de se réaliser dans la vie, donc à devenir autonome.
          Par conséquent ce n’est pas uniquement en dépensant de l’argent qu’on va retirer d’on ne sait où, et en édictant des règles qui disent quoi faire ou pas, qu’on aide les gens à devenir autonomes.
          Il faut donc bien analysé aux cas par cas, trouver des solutions individualisées et il faut que les gens concernées y mettent du leur.
          Donc on voit bien que c’est le libéralisme qui est solidaire et pas le reste

    • « dictature des marchés » il faut arrêter avec le sohisme qui consiste de faire du marché une personne. le marché n’existe pas en tant qu’entité. Le marché, c’est chacun d’entre nous, chacun de ses acteurs, producteurs et consommateurs ou intermédiaires. Le marché ce sont des acteurs, plus ou moins nombreux selon le type de produit échangé. Ainsi, le marché du pain en France est constitué des millions de consommateurs qui achètent leur baguette, des dizaines de milliers de boulangers, d’agriculteurs, etc. Le marché ne désigne que l’ensemble des relations à la fois volontaires et potentielles entre les personnes. Volontaires, cela veut dire que tout le monde y entre exprès en relation, et c’est une preuve suffisante qu’elles y trouvent toutes leur intérêt. Potentielles, cela veut dire qu’il y a marché tant qu’il y a choix. Si l’échange est à long terme, on entre alors dans un contrat, et quand les contrats sont multiples, dans une organisation. quand à la finance: http://www.contrepoints.org/2011/10/28/52807-la-finance-cest-nous

    • et c’est qui qui prend le plus d’argent les actionnaires ou l’état ?? si vous vivez en France, vous pouvez difficilement nier que l’état est ultraprésent partout, à s’occuper de tout, que l’état francais est tout puissant. à vous entendre l’état n’a aucun pouvoir. vous avez lu mon commentaire sur le capitalisme de connivence ?? les patrons des grandes entreprises francaise viennent des mêmes écoles que les politiciens: ensemble ils formnt une oligarchie mafieuse qui s’appuye sur le pouvoir de l’état. d’ailleurs, en parlant d’actionnaire. qui est le pire actionnaire ??? c’est l’Etat. en plus d’être un mauvais actinnaire c’est un actionnaire gourmand. je vous conseille de lire: http://www.contrepoints.org/2012/12/08/106351-letat-un-actionnaire-impitoyable-et-incompetent http://www.contrepoints.org/2012/07/14/90239-letat-actionnaire-est-plus-gourmand-que-les-actionnaires-du-cac-40 http://blog.lefigaro.fr/economie/2012/10/le-rapport-annuel-de-lagence.html « idéologie ultra libérale nous amène a vivre ce que vit l’Espagne » l’Espagne le pays ruiné par le socialisme. l’Espagne n’est en rien libéral et n’ a jamais été libérale. alors accuser le libéralisme d’être responsable de la situation de l’espagne c’est vraiment être de mauvaise foi.

      • « si vous vivez en France, vous pouvez difficilement nier que l’état est ultra présent partout, à s’occuper de tout, que l’état français est tout puissant. à vous entendre l’état n’a aucun pouvoir. vous avez lu mon commentaire sur le capitalisme de connivence ? les patrons des grandes entreprises françaises viennent des mêmes écoles que les politiciens: ensemble ils forment une oligarchie mafieuse qui s’appuie sur le pouvoir de l’état. d’ailleurs, en parlant d’actionnaire. qui est le pire actionnaire ? C’est l’Etat. En plus d’être un mauvais actionnaire c’est un actionnaire gourmand »

        Ne me faites pas défendre ce que je ne défends pas. Et cessez de rabâcher votre capitalisme de connivence, tout le monde ici connait et a compris. Il n’empêche que l’Etat, s’il doit savoir rester à sa place, a le devoir de gérer les situations monopolistiques (autoroutes) et doit mettre de l’ordre dans les oligopoles qui souvent sinon toujours tournent en situation d’ententes illicites sur les prix, cf banques, super marchés, compagnies d’assurance, de téléphonie etc.

        Je ne défends pas un étatisme obtus, mais il est nécessaire parfois que l’Etat vienne modérer certaines situations.
        Vous faites de l’Etat un mauvais gestionnaire par définition, et c’est vrai que souvent il l’est, mais ce n’est pas une raison pour tout rejeter de lui, parce qu’il est le rempart contre les excès de l’ultra libéralisme et du capitalisme réunis.
        Parmi les bons exemples de l’interventionnisme de l’Etat, j’ai eu affaire dans ma vie professionnelle au CEPME, crée avant guerre et disparu depuis je crois 1997. Je lui dois 100 % de ma carrière professionnelle. C’est là, grâce aux fonds bonifiés, que j’ai trouvé les crédits nécessaires au développement de mon entreprise. Allez maintenant demander à une banque le crédit dont vous avez besoin pour le développement de votre entreprise, et revenez nous dire comment vous aurez été reçu. Allez dire à vos actionnaires que vous devez faire un gros effort sur la R & D, que pour cela vous ne paierez pas de dividendes pendant 3 ans et venez nous raconter la suite.
        La finance est complètement déconnectée de l’économie réelle, elle vit hors sol, et c’est là aussi que l’Etat a un rôle.
        Dans vos prochains commentaires, mettez donc des exemples précis en illustration de vos écrits, sinon je considèrerai que ce ne sont que des slogans.

        • « Vous faites de l’Etat un mauvais gestionnaire par définition//
          et c’est vrai que souvent il l’est//
          mais ce n’est pas une raison pour tout rejeter de lui,//
          parce qu’il est le rempart contre les excès de l’ultra libéralisme et du capitalisme réunis//

          Cette phrase est un florilège d’affirmations gratuites, de sophismes et de poncifs

          – Vous faites,,,définition : Faux, pas « par définition » mais dans le cas de la France, par destination, puisque par non respect du principe de subsidiarité (voir ce mot) qui est la clé d’une gestion saine.
          -c’est vrai, etc.: poncif inutile
          – ce…tout rejeter de lui: Faux ( voir n*1) et confond anarchie et libéralisme
          -excès…réunis: Faux, ce n’est pas le rôle de l’État ( exécutif) mais du Parlement et de la Justice de mettre des garde-fous et de punir les comportements INDIVIDUELS déviants.
          Visiblement la notion de séparation des pouvoirs vous échappe et c’est normal, c’est le fondement de la pensée libérale

          Je ne commenterai pas l’emploi abusif incantatoire de l’ultralibéralisme, alors que cette imposture sémantique est dénoncée ici de façon explicite et dans des termes accessibles à tous,
          Enfin l’Etat francais, est l’illustration d’une « mauvaise gestion » et son obésité s’aggrave chaque jour sous Hollande.

          La devise des socialistes est TAX and SPEND

          Ce ne sont pas les exemples précis qui manquent , mais pour les comprendre il faut les lire d’abord et pour cela accepter de mettre vos certitudes en veilleuse, Vous êtes trop absorbé par vos trépignements de colère et vos arguments sont circulaires

          • D’ailleurs, sur la « privatisation » des autoroutes en France, la rentabilité des sociétés d’autoroute AVANT leur vente était très inférieure à celle qu’elles présentaient quelques années après. Cette amélioration de la rentabilité par une meilleure gestion n’a pas été anticipée par l’Etat vendeur, qui était un actionnaire peu exigeant, et ne se retrouve pas dans le prix de vente.
            Il est dommage que les mécanismes de contractualisation théorisés par Jean Tirole, mis en œuvre dans d’autres secteurs, n’aient pas été utilisés.

        • l’État est l’architecte principal de tous les monopoles qui ont pu subsister dans l’histoire économique de notre monde ! En réalité, dans un libre-marché, il ne peut y avoir de véritable monopole. Lorsqu’une entreprise n’a que peu ou pas de compétition, ce qui lui permet d’augmenter ses prix et de faire de plus grosses marges de profit, cela attire de nouveaux entrants qui tenteront de profiter des prix élevés. Pour se tailler une place sur le marché, ceux-ci n’hésiteront pas à introduire des prix plus bas que ceux de l’entreprise existante. Cette concurrence fera par la suite baisser les prix et ramènera la marge de profit à un niveau normal. La plupart des monopoles ou oligopoles existent en conséquence des actions des gouvernements. Ceux-ci accordent des privilèges spéciaux à certaines entreprises, ce qui leur donne un avantage sur leurs concurrents ou bloque tout simplement la concurrence sur leur marché. Il y a d’abord les entreprises d’État, qui exercent des monopoles par décret gouvernemental. Celles-ci sont généralement inefficientes et gaspillent les ressources (voir Pemex, PDVSA, Petrobras et Hydro-Québec par exemple). Ensuite il y a la règlementation excessive, qui avantage nettement les grandes entreprises qui ont les moyens d’avoir des avocats à leur service et des lobbyistes, ce qui leur permet de tirer leur épingle du jeu.

        • Concernant la « privatisation » des autoroutes en France, il ne s’agit en fait que de la privatisation de l’exploitation. Le réseau reste propriété de l’État et ce dernier fixe les règles dans le cahier des charges de l’exploitation. Donc, pour les sociétés sur les rangs, le but sera de prendre un maximum de rente pendant le laps de temps imparti, et de faire le moins possible d’entretien et de développement.

        • L’économiste Milton Friedman qui a consacré sa vie à démontrer de façon empirique que les programmes gouvernementaux sont invariablement inefficaces, explique qu’il y a quatre façons de dépenser de l’argent:
          1- Quand vous dépensez votre argent pour vous-même, vous faites attention autant à ce que vous dépensez qu’à la manière dont vous le dépensez.
          2- Quand vous dépensez votre argent pour quelqu’un d’autre (un cadeau, par exemple), vous faites toujours très attention à ce que vous dépensez (combien) et un peu moins à la manière dont vous le dépensez (comment).
          3- Quand vous dépensez l’argent de quelqu’un d’autre pour vous acheter quelque chose (par exemple, un repas d’affaires), le montant de la dépense (le coût, combien) vous importe peu, en revanche, vous faites très attention au « comment » et vous êtes très attentif au fait que vous en avez ou non pour votre argent.
          4- Mais quand vous dépensez l’argent de quelqu’un d’autre au profit d’une autre personne que vous, ni le montant de la dépense (combien), ni la façon dont l’argent est utilisé (comment) n’ont vraiment d’importance.
          Avec les individus, ce sera invariablement les trois premiers qui primeront. Pour les gouvernements, c’est pratiquement exclusivement la quatrième méthode qui prime. C’est pour ça que pratiquement tous les programmes gouvernementaux aboutiront inévitablement avec des dépassements de coûts, du gaspillage et de la corruption.

        • D’ailleurs, sur la « privatisation » des autoroutes en France, la rentabilité des sociétés d’autoroute AVANT leur vente était très inférieure à celle qu’elles présentaient quelques années après. Cette amélioration de la rentabilité par une meilleure gestion n’a pas été anticipée par l’Etat vendeur, qui était un actionnaire peu exigeant, et ne se retrouve pas dans le prix de vente.
          Il est dommage que les mécanismes de contractualisation théorisés par Jean Tirole, mis en œuvre dans d’autres secteurs, n’aient pas été utilisés.

        • un conseil: lisez « Les Marchés font-ils la loi ? » de Pascale-Marie Deschamps. c’est un bon livre mais il est incomplet car une bonne partie des arguments contre ces « dérives » ou contre le régulateur sont atténués, formulés timidement. Cela tient probablement au fait qu’il est impossible pour des praticiens, juges et parties, de critiquer fondamentalement le système. Ainsi de la politique de taux accommodants qui a créé de nombreuses bulles financières à travers le monde, et à peine évoquée. De même (et surtout) de l’aléa moral et du Too big to fail. Cette garantie implicite de sauvetage par l’État est une cause majeure des dysfonctionnements bancaires actuels.
          Je ne sais pas si vous savez mais les petits producteurs, les entrepreneurs,……….. ont besoin de la « finance » pour :
          – démarrer une activité : emprunt bancaire
          – financer leur croissance : prêts, solutions de gestion de trésorerie
          – garantir leurs prix de vente (dans certaines activités seulement) : achat de produits financiers pour se garantir le prix d’achat de la matière première
          – placer leur trésorerie : produits financiers (actions, obligations), placements à terme (rémunérés).
          Bref, vous pouvez toujours cracher sur la finance, vous en avez besoin, sauf si bien sûr vous êtes « producteur » de votre petit potager pour vivre en autarcie.
          Ceci dit, je ne considère pas la finance comme un monde exempt de tout défaut, mais de grâce arrêtez de croire aux discours faciles. Si c’est devenu si dur de faire un emprunt c’est une bonne partie à cause de la réglementation.

        • « Vous faites de l’Etat un mauvais gestionnaire par définition, et c’est vrai que souvent il l’est » le service public n’a aucune incitation à la rentabilité (puisqu’il est subventionné moins par ses usagers que par la coercition fiscale), au contraire du privé, pour qui la rentabilité est une question de survie. Ce manque d’incitation se traduira par des gaspillages, des sur-effectifs, une forte inertie du personnel (avec un usage fréquent de la grève), de la bureaucratie, des tâches improductives faites au nom du prétendu « intérêt général », des retards technologiques, etc.
          Les cas où le service public est en apparence moins cher que le service privé s’expliquent aisément par les subventions étatiques affectées au service public (pour donner à l’usager une apparence de gratuité ou de coût bas), subventions dont le secteur privé ne profite évidemment pas, ce qui l’oblige à afficher le « vrai coût » de ses services, à la différence du secteur public. renseignez vous sur la loi de Savas (le secteur privé est entre 20 et 40% moins cher que le secteur public pour un service collectif équivalent. Ainsi, selon les calculs de Savas dans le cas américain, l’économie est de 42% pour les ordures, 73% pour le nettoyage des bureaux, 56% pour l’entretien de la signalisation lumineuse, 40% pour la tonte du gazon ou encore 37% pour l’émondage des arbres). en france, un élève en classe préparatoire publique coûte à la collectivité plus de 14 000€ par an, alors que les frais de scolarité s’élèvent à 7 500€ dans le privé chez Ipesup (chiffres 2007). une étude de 2011 de l’Ifrap montre que l’enseignement public serait entre 30 et 40 % plus cher que le privé. Une opération de l’appendicite coûte en France deux fois plus cher dans un hôpital public que dans un hôpital privé. L’assurance-santé publique obligatoire, en France, coûte beaucoup plus cher que l’assurance-santé privée vendue par les compagnies d’assurances.

        • Milton Friedman: « Qu’il s’agisse du ramassage des ordures, de la poste, des pompiers ou du travail administratif, tout ce qui est fait par l’Etat est deux fois plus cher que dans le privé. Ce n’est pas parce que les employés du gouvernement sont de mauvaises personnes, ils sont comme vous et moi. Ce n’est pas parce que les gens du privé sont meilleurs, ils ne le sont pas. C’est parce que, dans le privé, le client a sont mot à dire. Lorsque c’est traité par le gouvernement, le client n’a rien à dire et c’est le gouvernement qui commande. » http://youtu.be/ViAT1TxhBk4

        • Il y a six implications principales du poids de l’État qui expliquent sa relation adverse avec la prospérité: (1) l’extraction de ressources, qui inclut les impôts et leur prélèvement, l’endettement, l’inflation et la réglementation, (2) l’inefficacité du secteur étatique en raison de l’absence du signal des prix et de la mesure du profit, (3) la substitution au secteur privé, auquel les dépenses de l’État livrent une concurrence déloyale, (4) les mauvaises incitations liées aussi bien à la fiscalité qu’aux dépenses, (5) l’inhibition de l’innovation que cause la rigidité des structures (CNRS) et des processus étatiques et (6) l’affaissement moral qu’implique la dépendance sociale ainsi que la violation des choix personnels et des droits légitimes de propriété. Le marché libre et la société civile, c’est-à-dire les personnes directement touchées par les décisions qui les concernent, peuvent non seulement produire les biens et les services nécessaires à leur bien-être, mais peuvent le faire mieux et moins cher.

          L’expérience le montre depuis fort longtemps que la baisse des impôts et l’aide à l’investissement sont les meilleurs remèdes pour sortir de la crise. Comme le disait Hölderlin, « si l’État est un enfer, c’est parce que l’homme veut en faire un paradis ».

        • LES DÉFAILLANCES DE MARCHÉ ET LES EXTERNALITÉS NE JUSTIFIENT PAS L’INTERVENTION DE L’ÉTAT: http://www.quebecoislibre.org/08/080315-4.htm

      • Mais je suis d’accord avec vous sur ce point, et je considère aussi qu’il y a trop de fonctionnaires, avec trop de privilèges. L’Etat est trop présent dans certains domaines et trop absent dans d’autres. En parlant de l’Etat actionnaire, je pense que c’est une bonne chose dans certains domaines tels que le nucléaire pour lequel nous avons connu la défaillance du communisme (Tchernobil) mais aussi du capitalisme (Three Mille Island, Fukushima). Il s’agit de trouver un juste milieu, qui peut-être de s’appuyer sur les compétences du privé sous contrôle de l’Etat, en particulier au niveau des investissements dans la sécurité.
        Ce n’est pas parce que l’Etat est « actuellement » mal géré, et depuis 40 ans au moins, et qu’il a instauré le clientélisme en mode de gouvernement, qu’il doit disparaitre et que tout doit être confié au privé. Comme dans tout, c’est dans un juste milieu que se trouve la solution.

        • Et il vaut mieux être riche et en bonne santé que pauvre et malade
          Et toujours plus de raisonnements circulaires et de poncifs

        • « qu’il doit disparaitre et que tout doit être confié au privé. » je ne veux pas que l’état disparaisse. les libéraux ne veulent pas plus d’état ça ce sont juste certains libertariens (les anarchocapitalistes). ce que je veux c’est d’un état limité qui s’occupe juste des fonctions régaliennes (sécurité, justice,…..). En France, les domaines où l’état manque le plus de moyennes ce sont dans les fonctions régaliennes

    • « quant à votre libéralisme qui promeut l’immigration massive pour peser sur les salaires » primo, une étude tend à démontrer que contrairement aux idées reçues, l’immigration ne pousserait pas les salaires des natifs les moins qualifiés vers le bas, mais vers le haut. http://www.contrepoints.org/2014/10/07/183891-immigration-limpact-positif-sur-les-bas-salaires. les médias parlent régulièrement d’études qui montrent que l’immigration est une bonne chose pour l’économie (ce dont j’en doute fort en tout cas en france). il est important de distinguer l’immigration européenne(qui est une immigration de travail) de l’immigration extraeuropéenne. secundo, en france, l’immigration massif est dû aux gauchistes. les immigrés sont attirés par le généreux état providence francais. le meilleur moyen de lutter contre l’immigration s’est d’en finir avec cette assistanat scandaleux où un immigré a plus de droits et recoit plus d’aides qu’un francais. les immigrés vont dans le pays où ils recevront le plus d’aides sociales qui est une incitation à immigrer. tertio, la question de l’immigration est très controversé chez les libéraux. les libéraux conservateurs dont moi sont loin d’être favorable à l’immigration, ils sont en général pour une immigration limitée et choisie (cela est mon cas). tenez deux articles de libéraux s’opposant à l’immigration: http://herve.dequengo.free.fr/Hoppe/Hoppe1.htm https://docs.google.com/document/d/1JMQtVgySlzewbAiOK8cML4gh5_Wh7OciN_d_lG3_Cmk/edit?pli=1

    • quadro, si vous insinuez que les libéraux qui défendent l’immigration ce sont pour faire baisser les salaires vous faites fausse route et vous les caricaturez. ils défendent l’immigration pour des raisons philosophiques parce que pour eux, la libre circulation est sacrée et pour des raisons économiques, parce que selon eux, l’immigration est une bonne chose pour l’économie mais ils ne défendent pas l’immigration dans l’optique de faire baisser leurs salaires. et insinuer que les libéraux sont des apatrides est faux. je suis patriote.

    • le marché a des imperfections mais comparer le marché à un état parfait est erroné. l’administration a aussi des imperfections. or si on étudie les imperfections du marché et les imperfections de l’administration on se rend compte que le marché a moins d’imperfections que l’administration. c’est pour cela qu’il faut une administration limité.

      • Je vous propose ce lien d’un site qui n’est pourtant pas ma tasse de thé:
        http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1191975-le-trading-haute-frequence-une-methode-de-speculation-ultra-rapide-et-ultra-dangereuse.html
        Vous trouverez d’autres liens si le sujet vous intéresse, ce que je vous recommande.

        • L’inculture économique permet de dérouler le tapis rouge aux imposteurs comme Piketti

        • le HFT est une conséquence de la réglementation débile aux Etats Unis apparu dans les années 2000 suite à un problème avec les specialists.
          En effet, et sans rentrer dans les détails, la loi impose aux courtiers de fournir un prix officiel à leur client s’ils traitent sur plusieurs bourses. Hors ce prix est diffusé tellement lentement que l’on peut sans problème arbitrer sans risque le flux du client par rapport au cours réel.
          De plus, si le volume du HFT est si important, c’est d’abord qu’il n’y a plus aucun volume « naturel » sur les bourses. Ceci est notamment du aux nouvelles réglementations ubuesques qui permettent d’avoir un levier infini face à un emprunt grec et un levier de 2 au maximum face à une action liquide.
          Enfin, les stratégies HFT sont dans leur immense majorité ultra simples : on ne peut effectuer des calculs compliqués en quelques microsecondes. Il s’agit 9.9 fois sur 10 d’arbitrage pur : on vend d’un coté et on achète de l’autre avec un impact nul.

        • le THF a des avantages et des inconvénients. le problème est juste beaucoup plus complexe qu’il en a l’air et on ne peut pas l’enlever de son contexte. Dans certaines circonstances, le THF peut avoir des conséquences sur la stabilité des marchés financiers. Hormis les aspects purement techniques liés à des stratégies de trading portant par exemple sur la hausse recherchée de la volatilité, ou d’autres aspects très techniques, le risque principal au niveau global est celui du risque systémique et de l’instabilité du système. Pour certains, le THF est une mutation nécessaire pour s’adapter à l’écosystème des marchés financiers, mais il s’agit également d’une innovation qui accroît le risque de crise financière.

        • mais le HFT a trois avantages:1. Augmentation de la liquidité
          La multiplication des ordres passés permet d’assurer la plus grande liquidité sur l’ensemble des types d’actifs, ce qui est fondamental pour le bon fonctionnement d’un marché. De plus, le THF présente l’intérêt de ne pas être soumis aux aspects psychologiques des opérateurs de marché. Typiquement, dans le cas où plus rien ne va sur les marchés, au lieu d’adopter un comportement moutonnier de panique ou « d’exubérance irrationnelle », les ordinateurs vont d’eux-mêmes s’arrêter et attendre le retour à la normale.
          2. Baisse des spread
          En d’autres termes, le spread, qui est l’écart entre le prix acheteur et le prix vendeur, est mécaniquement diminué grâce à la hausse de la liquidité engendré par le THF.
          3. Les marchés peuvent être plus efficients
          En effet, les algorithmes peuvent détecter des anomalies de marché que les humains ne peuvent pas voir du fait de leur capacité cognitive et de calcul limitée. Dès lors, il est possible de réaliser des arbitrages entre différentes classes d’actifs (actions, obligations…) et places boursières (Paris, Londres, New-York) de façon à ce que le prix d’équilibre se réalise sur les marchés boursiers.

        • vouloir la réglementer ou l’interdire n’aurait aucun effet sauf si on agit au niveau mondial (chose très peu probable). une réglementation aurait des effets contre-productifs. trop de régulation équivaut à moins d’échange, et donc moins de circulation du crédit, ce qui renchérit mécaniquement le coût de ce dernier, avec in fine un accès aux capitaux plus coûteux pour les entreprises, avec des répercussions sur le marché du travail et des biens et services.

    • @JMM
      C’est méconnaître le libéralisme et avoir en outre une vision onirique du socialisme que de s’imaginer en 2014 que l’on peut encore « trouver entre le socialisme et le libéralisme des moyens termes », alors que tous les pays qui ont réussi à sortir du chômage et du déficit ont mis en place des politiques LIBERALES, Cette chimère de la Troisième voie est un cache- sexe qui permet d’occulter la responsabilité du socialisme dans le marasme social et économique et son incapacité avérée à sortir

      Le moyen terme n’existe pas dans ce domaine, tout comme une femme ne peut être à moitié enceinte.

      Dans un pays jacobin comme la France, et qui souffre d’une inculture économique paralysante, la seule porte de sortie de la crise est le libéralisme mais c’est impossible car cela implique avec l’application du principe de subsidiarité: l’Etat ne doit conserver que ses fonctions régaliennes et cesser de s’occuper de tout ce qui peut être fait au moins aussi bien ( et à moindre coût) par d’autres moyens. L’état jacobin gère déplorablement les finances publiques puisqu’il dépense plus qu’il ne gagne. Il est obèse et inefficace. Il tricote non seulement un déficit budgétaire mais aussi un déficit démocratique puisqu’il est l’otage ( et la France avec lui) des syndicats de la fonction publique qui ne représentent plus rien qu’eux-mêmes et une idéologie obsolète.

      Dire que le libéralisme promeut l’immigration massive n’a aucun sens sinon celui de trahir une méconnaissance de ses principes directeurs.

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