Budget 2015 : une France divisée en deux

Le gouvernement divise les Français afin de tenter de conserver un semblant de majorité.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
allocations familiales (Crédits : René Le Honzec/Contrepoints.org, licence Creative Commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Budget 2015 : une France divisée en deux

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 26 octobre 2014
- A +

Le gouvernement annonce des dispositions dans les lois de finances qui divisent les Français en deux catégories : les classes moyennes qui paient toujours plus et bénéficient de toujours moins et les personnes victimes d’un système social et économique étatique moribond qui les condamne au chômage et aux subsides.

Par Florent Belon

allocations familiales rené le honzec

Le Gouvernement annonce plusieurs mesures :

Un allègement de l’impôt sur le revenu des contribuables les plus modestes

Désormais la majorité des français se verront non imposables à cet impôt et à la taxe d’habitation. Cette mesure n’est pas une mesure sociale, car les plus petits revenus étaient déjà exonérés. Cette mesure n’est pas efficace pour dynamiser notre économie car les acteurs déterminants de l’économie sont ceux qui créent le plus de richesses.

Cette mesure n’est qu’électoraliste car elle permet d’offrir peu à beaucoup. Cette mesure est clivante et destructrice car les classes moyennes dont le pouvoir d’achat a été mis à mal par les hausses d’impôts successives des dernières années, sont encore trop riches pour bénéficier du moindre allègement mais assez riche pour subir des baisses de prestations. La base de la démocratie, l’égalité devant l’impôt est complètement bafouée.

La mise sous conditions de ressources des allocations familiales

Le modèle d’allocation dit universelle, déjà fortement remis en cause, sombre corps et biens. Le gouvernement, incapable de matérialiser de véritables économies, annonce une baisse des prestations avec la mise sous conditions de ressources des allocations familiales. Un couple percevant 6 065 euros par mois devrait, pour compenser la baisse de pouvoir d’achat, obtenir une augmentation à la charge de l’employeur de 2 300 euros par an.

Autre disposition, la baisse du capital décès des salariés à plein temps afin de redistribuer ces sommes en faveur de clientèles espérées du parti au pouvoir, salariés à temps partiel et des chômeurs.

Notre système d’assurance sociale n’a plus rien d’assurantiel, plus on contribue et moins on perçoit. La réalité est désormais visible à tous :

« Travailler beaucoup pour payer plus afin de ne rien toucher ! »

Les Français modestes méritent mieux que des subsides issus d’une « solidarité forcée » engendrant la rancœur et la crispation de classes moyennes dont la situation matérielle devient de plus en plus précaire.

Le gouvernement divise les Français afin de tenter de conserver un semblant de majorité, il réalise des bricolages faussement appelés réformes, il détourne des idées nobles pour faire les poches des classes moyennes.

Ces projets sont funestes. Seules des réformes libérant la croissance économique et les hommes rétabliront l’autonomie des personnes et l’harmonie sociale.

Voir les commentaires (14)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (14)
  • Puis ce qu’on nous dit que c’est au nom de la justice que ces grand justicier nous font les poches. Ces gars dont des robins des bois, et nous des cochons de bourgeois.

    • Robin des bois ne s’attaquait pas aux riches pour donner aux pauvres, mais aux percepteurs des impôts du roi Jean, pour rendre l’argent volé à leurs légitimes propriétaires.
      Il est curieux (pour ne pas dire suspect), que cette légende ait été à ce point déformée en France.

  • La « solidarité forcée » est un oxymore : La solidarité est volontaire, ou ce n’est pas de la solidarité, mais de l’esclavage (exemple : le communisme).
    Cela dit, la tendance actuelle est de séparer la France en deux : ceux qui ne payent rien et ont droit à tout ( les gentils pauvres) et ceux qui payent tout et n’ont droit à rien (les méchants riches, ceux qui gagnent 3000 € ou plus par adulte). Heureusement, échappent à tout cela les gentils fonctionnaires (et les politiques) qui ont droit à plus que tout, quels que soient leurs revenus.

    • Et pris « au hasard », parmi ces privilégiés, quelques uns de nos révolutionnaires d’opérette planqués au parlement européen : Jean-Luc Mélenchon (communiste), Daniel Cohn-bendit (maoïste) , José Bové (altermondialiste). De beaux hypocrites bien pourris.

    • Vous résumez parfaitement ma pensée. 😉

  • Objectivement, on nous parle de système social français, mais celui-ci se délite lentement depuis des années : on est de moins en moins bien remboursés, certains médicaments plus remboursés du tout, les billets SNCF augmentent…Mais les impôts augmentent eux, et les investissements publics au profit des salaires et retraites des fonctionnaires (je n’ai rien contre eux mais ils sont juste trop nombreux, surtout les hauts fonctionnaires)….

    Ce qui se passe n’est pas une tentative de couper la France en 2 mais une tentative pour gagner du temps afin que le système survive un peu plus longtemps, mais ça ne suffira pas.

  • Le gouvernement a besoin d’argent. Il s’en prend à une classe moyenne pas assez riche pour s’exiler, pas assez organisée pour se faire entendre et si elle le fait dans le calme et dignité, elle est méprisée par ce même gouvernement. Il est donc plus facile pour lui de s’attaquer à cette catégorie de personnes, il fait de la famille, des retraités, de l’armée, une ajustement variable.
    Après la baisse du quotient familial, l’I.R pour ces familles dites aisées a considérablement augmenté. Avec les allocations, elles sont de nouveaux ciblées avec toujours le même principe de prendre à ceux qui produisent, cotisent, payent mais n’ont plus droit à rien et ne reçoivent plus rien en retour pour que d’autres dites démunies puissent toucher toutes les aides sans aucune contrepartie et seront même exonérées de tout impôt.
    Ces socialistes au pouvoir n’aiment pas les riches, leur définition du « Riche » c’est à partir de 4000 e par mois ou 6000 pour un couple. ils mettent à l’index ceux qui réussissent, de quoi décourager et démobiliser toutes personnes voulant s’en sortir. Mais, il n’est pas question de toucher à la caste des élus et fonctionnaires qui eux conservent leur statut et privilèges et de mettre un terme aux nombreux abus sociaux
    C’est la justice socialistes et la porte ouverte à toutes dérives ou tous les prétextes seront bons pour mettre tout et n’importe quoi sous conditions de ressource.
    La classe moyenne va très vite disparaître. Le nivellement par le bas avance à grand pas.

    • 6000 euros mensuels, c’est un bon revenus. Pourquoi verser une allocation familiale. Un couple avec 2000 euros
      recevra bien moins d’alloc. Ce dernier n’est pas soumis ou peu à L’IR.

      • si on ne perçoit pas d’allocations familiales sous le prétexte qu’on gagne 6 000 euros, pourquoi payer sur son salaire les allocations familiales ?
        il ne vous aura pas échappé que celui qui gagne 6 000 euros de salaires verse plus à la caf que le couple avec 2 000 euros ?

  • Qu’attend on dans ce pays pour réformer les impôts pour que la transparence règne enfin?
    Même le président de la commission des finances à l’assemblée s’y perd sur un texte qu’il a lui même promulgué …. C’est dire !!!!!!!
    Comme d’habitude nos chers (dans tous les sens du terme) politiques feront tout pour sauvegarder l’opacité dans le marigot fiscal …. Le marigot là où croissent et prospèrent les crocodiles … plus c’est opaque mieux c’est …. C.Q.F.D.

  • Ce ne sont pas les mêmes qui accusaient Sarkozy de diviser les Français?
    Il est comique d’entendre nos gouvernants dire que quelques centaines d’euros pour une famille « riche » cela ne change pas grand chose, sans réaliser que ces quelques centaines d’euros divisés par quatre seront totalement négligeables.
    Ils n’ont toujours pas compris que ‘était une question de principe. En fait, ils n’aiment pas les principes, parce que c’est simple et universel, ils préfèrent les passe-droits et toutes sortes de discriminations « positives », (et électoralistes bien entendu). L’égalité des droits n’est pas une notion socialiste, le bricolage égalitariste, si.

  • Tres bien résumé.

  • Les années passent, le Réel devient de plus en plus obscène… Et on continue de pérorer en réclamant… des « réformes libérales ».
    C’est énorme.

    Dites moi… combien de temps faut il encore attendre ?

    Combien d’années d’humiliations, de tonte, de servitude (il n’y a pas d’autres mots)… avant vos « réformes » ?

    Vous l’avez compris, j’espère, ce mot est un piège orwélien. Transposition magique du sage qui montre la lune, et de l’idiot qui regarde le doigt.

    Donc arrêtons de geindre, comme des centristes campagnards et satisfaits après le repas du dimanche (visualisez Bayrou avec les joues rouges).

    Et passons à l’offensive.

    Pas de « réformes », pas de « compromis », mais la Grève.

    Atlas Shrugged, comme levier pour détruire ce pseudo état, vraie organisation mafieuse.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
Suisse
3
Sauvegarder cet article
La réforme de l'AVS (assurance-vieillesse et survivants) passe de justesse

Alors qu'en France on s'interroge sur la procédure à suivre au Parlement – consultations ou passage en force, l'un n'excluant pas l'autre – pour réformer notre système de retraites qui en aurait grand besoin, et qu'on s'achemine vers une confrontation de muscles plutôt que de cerveaux, l'ensemble des Suisses en âge de voter s'est vu conférer le pouvoir de décision en vertu de la Constitution pour un objet et d'une demande de référendum pour l'autre.

(Sou... Poursuivre la lecture

Notre système économique basé sur l’impôt est appelé à s’améliorer, à s’améliorer toujours, et à s’effacer au niveau de l’impôt sur le revenu pour réaliser autrement sa mission de service public.

Supprimer un impôt n’est pas supprimer les autres impôts. Notre système économique est malade. La suppression de l’impôt sur le revenu signifie 20 % des recettes de l’État afin de relancer l’emploi par la consommation. Il serait alors judicieux de s’interroger pour savoir si les 80 milliards dédiés au plan de relance de l’industrie seront util... Poursuivre la lecture

Par Pascal Salin et Philippe Lacoude.

Première partie de la série ici Seconde partie de la série ici Troisième partie de la série ici Quatrième partie de la série ici Cinquième partie de la série ici Sixième partie de la série ici

Comme nous l’avons vu précédemment, les impôts sur les revenus produisent des distorsions de prix relatifs entre les biens présents et les biens futurs.

Nous avions examiné le cas particulier de l’impôt sur les dividendes et de ce qu’il advient lorsque son taux est très déconnecté de celui de l’... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles