Hong Kong : le revers de la démocratie promise

Ce qui se joue actuellement à Hong Kong avec le mouvement « Occupy Central with love and peace » est déterminant pour l’avenir de la démocratie sur ce territoire.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
hong kon credits chris zielecki (licence creative commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Hong Kong : le revers de la démocratie promise

Publié le 18 octobre 2014
- A +

hong kon credits chris zielecki (licence creative commons)Le 31 août dernier Pékin a accordé à la région administrative de Hong Kong le privilège, unique en Chine, d’élire au suffrage universel son chef exécutif en 2017, conformément à la promesse faite en 1997 par le gouvernement, au moment de la rétrocession de cette ancienne colonie britannique12 ! Mais ce n’est pas sans condition : les candidats seront au nombre de 2 ou 3 et devront être approuvés par un comité largement aux mains du pouvoir central chinois. Les pro-démocrates dénoncent un scrutin biaisé et une démocratie bafouée.

Ainsi, l’annonce faite par Hong Kong déplaît fortement au mouvement « Occupy Central with love and peace », pro-démocratie. Ce dernier menace déjà depuis des mois de bloquer le quartier d’affaires en y organisant un sit-in géant si Pékin refuse des élections conformes aux critères internationaux3.

Va-t-il mettre ses plans à exécution ? Car si ce mouvement veut occuper une place importante dans la promotion de la démocratie, à Hong Kong et plus largement en Chine, il devra mettre ses menaces à exécution sous peine de ne pas être crédible. D’ailleurs sa légitimité est contestée, même à Hong Kong. Selon un sondage de l’Université de Hong Kong, 56% des résidents se disent opposés à ce mouvement4.

À travers ce cas de figure, ce n’est pas seulement l’avenir de ce territoire qui est en jeu mais bien celui de la Chine : va-t-elle rester ancrée dans la dictature communiste ou un mouvement démocratique va-t-il voir le jour ? Cela dépendra notamment de la manière dont le mouvement Occupy défendra ses convictions.

Sur le web

  1. Adam Minter, « Hong Kong Democrats Need a New Strategy », Bloomberg View, 9 septembre 2014.
  2. Philippe Grangereau, « Pékin douche les désirs de liberté de Hong Kong », Libération, 1er septembre 2014.
  3. Ibid.
  4. Gabriel Gresillon, Yann Rousseau, « Pékin prend le risque du divorce avec les démocrates hongkongais », Les Échos, 1er septembre 2014.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La démocratie libérale est un régime politique jeune et fragile. Elle commence véritablement à se concrétiser à la fin du XIXe siècle, et n’existe que dans une trentaine de pays dans le monde. Le primat de l’individu constitue son principal pilier qui est d’abord politique : garantir les droits naturels de l’Homme (la vie, la propriété, la liberté, la vie privée, la religion, la sécurité…) et limiter l’action de l’État¹.

La propriété de soi d’abord, la propriété des choses par le travail ensuite, la pensée critique (libre examen), la t... Poursuivre la lecture

6
Sauvegarder cet article

 

 

Le 12 décembre dernier s’est tenue une nouvelle édition de l’Assemblée des Idées, un cycle de débats bimestriel organisé à la Galerie des Fêtes de l’Hôtel de Lassay, résidence officielle de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui préside également cette série de colloques.

Après le logement, le rôle de la France à l’international, l’intelligence artificielle ou encore la morale, la chambre basse a accueilli plusieurs dirigeants de médias pour débattre du pluralisme et de l’indépendance ... Poursuivre la lecture

Un article de l'IREF.

Après avoir déclaré qu’il fallait absolument un accord sur le projet de Loi immigration, et avoir tout fait pour y parvenir dans sa négociation avec les élus Les Républicains, le gouvernement se renie.

 

La mauvaise foi macroniste

Le mercredi 20 décembre au matin, Emmanuel Macron déclarait en Conseil des ministres : il y a dans ce texte « des choses que je n’aime pas, mais qui ne sont pas contre nos valeurs ». Le soir même à la télévision, il justifie le compromis et l’« assume totalement » par... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles