Jean Tirole : Les journalistes, leur anglais et l’économie

Le Prix Nobel d’Économie attribué à Jean Tirole pose bien des soucis à la presse qui doit relater l’événement…

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Jean Tirole : Les journalistes, leur anglais et l’économie

Publié le 14 octobre 2014
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Par Acrithène

jean tirole credits imf (licence creative commons)

Lundi 13 octobre, Jean Tirole a reçu le « prix Nobel d’économie » pour ses travaux en économie industrielle, c’est-à-dire l’étude des marchés occupés par un nombre limité d’acteurs. En tant que diplômé de l’École d’Économie de Toulouse qu’il préside, j’en suis évidemment content. D’ailleurs les travaux de Tirole s’étendent bien au-delà de l’économie industrielle, en finance, sciences politiques…

Mais ce qui m’intéresse dans cet événement, c’est l’opportunité de dénoncer ma profession subventionnée préférée : les journalistes. Ces gens qui, pour beaucoup, n’ont aucun scrupule à écrire pour des dizaines de milliers de lecteurs des articles sur des sujets dont ils ignorent le B-A-BA. Et je ne parle pas ici d’une incompréhension légère qui ne devrait intéresser que les spécialistes.

Le prix récompense Jean Tirole « for his analysis of market power and regulation ». Il n’y avait que six mots à traduire correctement. Et Google Translate proposait une traduction acceptable. Pourtant, le journaliste du Monde, se déclarant « spécialisé en macroéconomie et finance » a traduit littéralement « market power » par « pouvoir du marché ». Comme s’il avait lu « power of markets ». Puis, il a écrit au moins deux pages sur le sujet.

Le souci est que le « market power » (« pouvoir de marché ») désigne la capacité d’une entreprise à imposer son prix au marché. Il est donc davantage question de l’impuissance du marché et du besoin de régulation qui en découle. En somme, il s’agit d’un contre-sens total. Mais surtout d’une preuve de l’ignorance d’un concept assez répandu et dont toutes les entreprises se soucient. Après tout, la recherche « market power » renvoie pas loin de trois millions de pages sur Google !

Les journalistes de Libération, du Point, des Echos, du Huffington Post, de France3, de France Inter, etc. se sont montrés encore plus limpides dans leur incompréhension totale du sujet évoqué en traduisant « market power » par « puissance du marché ».

Évidemment, on pourrait juste s’amuser avec cynisme de la situation. Après tout, ces journalistes écrivent des chapeaux d’articles dans lesquels ils démontrent qu’ils ne savent même pas de quel sujet ils sont censés parler. C’est ensuite sans complexe qu’ils écrivent deux pages et signent de leur nom. Et le tout passe comme une lettre à la poste (disons allemande) malgré des milliers de lecteurs.

Cela en dit long sur le niveau d’anglais et de culture économique en France. Aussi on comprend mal pourquoi ces gens qui produisent des externalités négatives (de la pollution intellectuelle) sont subventionnés à le faire et bénéficient d’une niche fiscale sur l’impôt sur le revenu. Certes, la liberté d’expression doit protéger le droit d’écrire des âneries. Mais rien ne justifie que le contribuable paye pour cela. Comme pour La Poste (française cette fois), il est urgent de soumettre la presse à la puissance du marché. Il n’y a aucune honte à ignorer des choses. Il y en a davantage à l’étaler dans les journaux. Et encore davantage à prendre l’argent de ses concitoyens pour cela.


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  • Derrière la bêtise de la traduction, le lapsus illustre bien la dénonciation de la théorie du complot capitaliste mondial (la puissance du marché) dont les journalistes se sont fait les perroquets, par mimétisme de la mode « bobo gaucho parigot » qui cherche partout des dangers cachés à dénoncer et sur lesquels il faut s’indigner : produit non bio, donc non naturel, donc suspect, donc chimique, donc toxique, donc mortel, donc criminel … dans les aliments distribués dans les cantines de maternelles, assassinat de la planète à coup d’obsolescence programmée, crime contre l’humanité de ne pas avoir de toilette sèches, etc, etc….

    Est-ce qu’en économie, il pourrait y avoir autre chose qu’un complot fomenté par les ignobles capitalistes dans le seul but d’asservir le prolétariat (c’est à dire les bobo gaucho parigot qui bossent dans la presse ou la pub, gagnent 20 000 euros par mois, s’habillent en Zadig et Voltaire, manent des sushis et habitent un loft au pied des buttes Chaumont)

    •  » la bêtise de la traduction  »

      § Je ne vois pas de bêtise dans la traduction mais une déformation volontaire ou non dans le sens idéologique du ‘journaliste’ dont la mission devrait être une vulgarisation sans distorsion de sens ou de translation d’un lexique spécial à un vocabulaire accessible.

      C’est donc bien plus grave.

      Chacun dans sa spécialité, dans son domaine d’expertise sait que les journaux déforment, selon leurs couleurs en puisant dans les subtilités du langage les expressions prismatiques correspondant à leur(s) idée(s)

      Grave très grave

      • Limiter le travail du journaliste à un rôle de vulgarisateur ou de traducteur prouve une méconnaissance totale des métiers de l’information.

        • Transformer le métier de journaliste en chambre d’écho des peurs et fantasmes d’une partie (bien active) de la population, à la fois dans le but de flatter son égo, de faire passer ses opinions et dans celui de vendre du papier n’est pas anodin non plus.

          Et cette assertion comme quoi les journalistes (comme les juges, comme les professeurs…) seraient les seuls autorisés à porter des critiques sur leur métier est un déni de démocratie et un manque total de respect aux personnes qui ‘consomment’ les ‘productions’ de ces personnes, ou plutôt qui subissent les manipulations de ces gens qui se servent abusivement de leur soi-disant impartialité auto déclarée et auto régulée pour faire du bourrage de crane et faire passer leur propagande.

          Comme les journalistes qui récupèrent les travaux de Jean Tirole pour lui faire dire exactement le contraire de ce qu’il dit. Sachant très bien que le commun des lecteurs ne lira pas le contenu d’un article où il aura un mal fou à comprendre que Jean Tirole n’est pas un altermondialiste qui dénonce le pouvoir (donc l’abus de pouvoir) du marché (donc du capitalisme) : ce que sous entend la fausse traduction du titre

        • On demande d’abord à un journaliste de s’appuyer sur des faits. L’article dénonce le contresens initial sur les faits.

      • C’était de l’ironie … bêtise involontaire ou manipulation cachée derrière l’excuse de la bêtise involontaire qui est sensée (et est) passer inaperçue ?

  • Quel éreintement! Comme si les economistes ne se trompaient jamais! En tant que journaliste, je voudrais simplement signaler que la majorité des journalistes en France ne travaille pas au Monde mais dans des journaux régionaux ou spécialisés ou ils suivent un domaine de près. Moi par exemple je suis l’informatique depuis 30 ans et je suis prêt à en débattre avec Jean Tirole. Cela fait longtemps que je n’ai pas entendu un économiste français dire quelque chose d’original ou d’intelligent sur l’économie numérique. C’est quand vous voulez, monsieur le diplômé de l’Ecole d’économie de Toulouse.

    • « En tant que journaliste, […] je suis prêt à en débattre avec Jean Tirole. »

      Oh le parfait exemple du journaliste français … Il refuse de faire le moindre effort pour se renseigner sur son sujet, et exige que le sujet vienne lui-même présenter les éléments pour un article.

      • C’est un peu faire subir des outrages aux mouches cette petite polémique de traduction qui est un peu grotesque et digne d’une cour de récréation. Tirole semble avoir fait des plantages d’une autre envergure, comme le signale le FMI :

        Since the 1990s, banks have increasingly used wholesale funding—repurchase agreements (repos), brokered deposits, interbank loans, and commercial paper—to supplement retail deposits (Feldman and Schmidt, 2001). The precrisis literature generally suggested that this trend was advantageous. Unlike retail depositors, the providers of wholesale funding were thought to be “sophisticated,” that is, able to monitor and discipline risky banks (Calomiris and Kahn, 1991; Rochet and Tirole, 1996; Flannery, 1998; Calomiris, 1999) because they were not protected by (explicit) deposit insurance schemes. Yet the crisis revealed wholesale funding to be a major source of instability.

        http://www.imf.org/External/Pubs/FT/GFSR/2013/02/pdf/c3.pdf

        • J’ai peur de comprendre.

          Tirole s’est planté (d’après vous) DONC on peut faire dire à Tirole n’importe quoi dans un journal qui fut de référence?

          • Il s’est planté d’après le FMI, pas d’après moi. Secondo, je ne vois pas bien où je dis que ça autorise une mauvaise traduction. Mais bon, vu votre pseudo, je ne m’étonne pas.

      • @Esse Mais que connaissez-vous des efforts que je fais? Vous êtes d’une prétention incroyable. Ce n’est pas moi qui ai lancé le débat, je dis simplement que je suis prêt à y participer et à discuter avec n’importe quel Prix Nobel, ou assimilé , de l’économie numérique, sachant que Jean Tirole lui-même a dit que l’économie du futur était celle de la connaissance. Je serai vraiment très intéressé de lui poser quelques questions et d’écouter ses réponses. Mais il est vrai qu’il préfère pour l’instant répondre aux questions passionnantes de Jean-Pierre Elkabbach, qui, je vous rassure, n’est pas mon modèle de journaliste

        • Comme souvent, on prend les Nobel pour des singes savants. C’est son travail sur un thème précis qui a eu un prix, pas l’ensemble de son oeuvre. Tirole peut bien avoir une opinion sur les cactus, je m’en moque éperdument. Krugman a eu un moment donné une opinion sur internet (qui ne changerait rien à nos vies, comme le fax), je m’en tamponne. Il exprime souvent son avis sur la monnaie, les budgets et la relance, je me torche avec parce que ca ne vaut rien de plus que le papier qu’il faut pour l’écrire… Stiglitz de compromet avec l’environnement….bref, relisons l’article de Hayek (si ma mémoire est bonne), un des rares Nobel d’économie à avoir fait preuve d’humilité sur le sujet.

          Après, le sujet est : Ces journalistes sont-ils de bons professionnels ? Vu les quantités d’âneries qu’ils comportent, on a simplement la réponse que oui, et le public doit le savoir. On vérifie les dires des politiques, il est encore plus légitime de vérifier les articles des journalistes.

    • Puisse que vous êtes de la partie, expliquez nous donc comment il est possible que les journalistes à qui on confie la plus forte audience, ceux des principaux journaux et médias hors internet, soient aussi nuls dans le domaine dont ils sont censés être les spécialistes ?
      Parce que moi je ne vous que deux solutions :
      * soit les journalistes sont tous atrocement nuls en la matière (pas en général, hein ! il est bien clair que par exemple il est très facile de trouver des journalistes sportifs connaissant toutes les subtilités, règles, et vocabulaire spécifique du ou des sports qu’ils commentent..) , de sorte qu’il est impossible d’en sélectionner une poignée ayant un niveau acceptable.
      * soit les journalistes compétents existent et … ils ne sont pas, et de loin, dans les média les plus importants. Alors c’est le mode de sélection qui pose problème (et, là encore, ça ne concerne pas tous les domaines …)

      • Eh bien vous allez rire: je suis totalement d’accord avec vous, point. Mais je renvoie la balle aux universitaires: il n’y a pas une seule filière universitaire de journalisme digne de ce nom en France…

        • ma question était une vrai question, pas une clause rhétorique pour exprimer une opinion (critique). Autrement dit : que faudrait-il d’après vous pour que les journalistes eco maitrise un tant soit peu la question ?

          • @P votre vraie question est une question éternelle: j’ai dirigé pendant 15 ans la rédaction de 01 Informatique , et je ne peux pas dire que les diplômés d’informatique étaient forcément les meilleurs journalistes. Moi-même je ne suis pas ingénieur informaticien mais je ne crois pas qu’on puisse me reprocher d’avoir dit beaucoup de bêtises dans ce domaine… De même, quand j’ai lancé l’Entreprise en 1984, avec Jean Boissonnat et Jacques Barraux, les meilleurs journalistes n’étaient pas forcément des économistes ou des diplômés d’école de gestion. A titre personnel, je suis diplômé de Sciences Po Paris, section économique et financière, après avoir fait un Bac C mais j’ai été un gros cancre à l’école…

        • Heureusement, et comme le dit si bien Luc Fayard, le journalisme est une profession qui s’apprend sur le tas à partir d’une formation souvent éclectique et propre à chacun, selon ses talents. ils ne peuvent se réduire à des recettes applicables à tous, ni être mis en équation. Le contresens de ces « journalistes économiques » auto-proclamés illumine d’un projecteur impitoyable une ignorance (illettrisme) de l’économie et de l’anglais, deux tares rédhibitoires pour exercer proprement ce métier, aggravées par le surmoi marxiste indécrottable de la société française.
          La glorieuse imposture d’un Piketti en est une autre flagrante illustration et, en ce domaine, la France est imbattable

      • Parce que la presse d’opinion est libre (ce qui est très bien) mais non régulée : tout le monde à le droit de manipuler l’information en énonçant des contre-vérités ou des manipulations à partir du moment où ce qu’ils disent est leur opinion.

    • > Comme si les economistes ne se trompaient jamais!

      Je suppose que tu fais référence à la croyance populaire qui confond économistes et astrologues. Le boulot d’un économiste ce n’est pas de faire des prédictions en permanence.

      > monsieur le diplômé de l’Ecole d’économie de Toulouse

      Et en bon journaliste, tu ne sais même pas qu’il n’est pas diplômé de cette école. Ce qui est d’ailleurs assez évident vu leur âges respectifs.

      • @luc fayot 1/les économistes ne se trompent pas que dans les prévisions et plus généralement ils n’ont pas servi à grand chose pour éviter la crise ou y remédier. 2/le diplômé auquel je m’adresse n’est pas Jean Tirole mais Acrithene l’auteur de l’article.

        • « Les économistes » c’est à peu près aussi pertinent que de parler « des chinois ».

          Une bonne partie d’entre eux n’en n’a rien à cirer d’éviter les crises ou de les prédire ou d’y remédier. De même qu’une immense partie des chinois ne s’intéresse pas à produire des trucs de contrefaçon ou de mauvaise qualité à très bas prix. En outre nombre d’économistes ou assimilé ont annoncé la crise actuelle. Certains depuis fort longtemps. Pas mal d’entre eux ont des propositions de réformes qui permettraient de sortir de la crise et de ne pas y retomber trop vite, etc. Mais il se trouve que les journalistes les ignorent totalement au profit de gens qu’ils baptisent « économistes ». Maurice Allais remarquait déjà qu’étrangement personne ne l’interviewait dans les média, et tous se ruaient sur le premier « économiste » auto-proclamé ou sérieux (mais qui racontait ce que les média en question voulaient entendre).

          Remarquez, vous êtes journaliste et les journalistes font très souvent ça : parler de « la France fait ça », « les entreprises », « les climatologue »… Et ne sont pas contents qu’il se trouve des gens, abreuvés par la parole journalistique depuis leur plus tendre enfance, qui disent :  » les journalistes sont des ignares, n’écrivent que pour les autres journalistes, se foutent de leurs lecteurs/clients puisqu’ils vivent de subventions. »

          Retour de boomerang, quelqu’un ?

    • Votre orthographe et votre syntaxe sont vraiment immondes pour quelqu’un qui travaille dans les lettres. On savait déjà que maîtriser son sujet était facultatif pour un journaliste, mais ça vaut aussi pour la langue. C’est triste.

      • Mon commentaire visait notre ami journaliste, et pas P.

        • @Serge Immonde est peut-être un peu fort, non? Il est vrai que j’écris parfois un peu vite avec deux doigts sur un smartphone…Mais j’ai aussi été enseignant (certes vacataire) sur un sujet « Maîtriser son information » qui comprenait quelques parties sur la linguistique et la sémiologie. Je veux bien que l’on compare nos connaissances sur le sujet. Sinon, le journalisme n’a rien à voir avec les lettres et encore une fois, moi qui suis un journaliste spécialisé dans les technologies, je suis prêt à débattre avec n’importe qui pour prouver que je maîtrise ce sujet. Ce qui est triste est de trouver des commentaires à l’emporte pièce comme le vôtre dans un forum qui veut « niveler par le haut »

          • On a bien compris que vous, vous maîtrisiez votre sujet. Mais qu’est-ce que c’est sensé prouver ?
            Vous n’avez pas écrit les articles de Adrien de Tricornot, au Monde, de Jean-Yves Archer aux Echos ou de Fabrice Valery pour France 3, etc. Et ce sont de ces articles dont il est question ici.

            • @Deeggs Ce que je crois et espère c’est qu’aujourd’hui ce ne sont plus les gens que vous citez et leurs articles qui ont l’influence sur l’opinion. Le nombre de lignes ou d’informations lues ou digérées dans le monde sur Jean Tirole depuis deux jours via des sources internet autres que celles des grands médias est à mon avis bien supérieure à celles de ces médias. Je ne défends pas les journalistes de la « grande presse », je défend une certaine idée du journalisme telle que je l’ai vécue dans ma carrière dans la presse économique et dans la presse informatique, ainsi qu’à la radio , sur le web et en webtv. Quand Jean Boissonnat vous faisait 30 mn sur l’état du monde, sans notes et sans slides, au Forum de l’Expansion, il disait sûrement quelques bêtises mais on l’écoutait bouche bée…

  • Rien d’étonnant, non seulement les journalistes sont des ignorants, mais en plus à la solde du pouvoir.

    Et les politiciens de se gargariser comme si c’était eux-mêmes qui avaient eu le Nobel d’économie… donc la preuve qu’ils sont plus que compétents pour sortir le pays de la ruine. On rit ou on pleure ?

    • Là on est au niveau des discussions de comptoir; je ne m’attendais pas à cela ici.

      • Les discussions de comptoir doivent être interdites ! elle est bien bonne celle-là!

        Je vous lis :

        « …je voudrais simplement signaler que la majorité des journalistes en France ne travaille pas au Monde mais dans des journaux régionaux… »

        heu… les journaux régionaux ne s’adressent-ils pas justement à ceux qui discutent au comptoir ? quel mépris pour vos clients ! des illettrés sans dents ? en résumé, si j’ai bien compris, si vous étiez le responsable de Contrepoints, vous useriez de la censure à mon égard… à lire vos propos plus bas, je n’en doute pas :

        « Arrêtez les injures, svp ! Je vais demander au modérateur d’intervenir, si cela continue comme cela.  »

        Si n’être pas d’accord donne le droit de faire intervenir le modérateur, alors cher Monsieur, vous vous êtes trompé d’endroit, vous êtes sur un site libéral et non un site totalitaire. Au fait, y a-t-il beaucoup de libéraux parmi vos semblables ? je crains que non, ils sont censurés d’office.

      • P.S. je viens de lire l’article sur Contrepoints intitulé « Média-centrisme : l’ultime étape de l’évolution journalistique »… très intéressant…

      • Bonjour,

        En préambule, comme beaucoup de personnes ici, je ne porte pas les journalistes ACTUELS dans mon coeur.

        Cependant, je vous ai lu, ainsi que les autres commentaires, et je pense que vous faites preuve de bonne foi et d’un certain courage pour répondre calmement, et que comme tout métier en perdition (Enseignement, justice voire police), certains amalgament les gens sérieux avec tous les les « baltringues » de ces métiers.

        Je pense que notre société se porte mal, et que tout part de l’éducation. 1- Parentale. 2- EdNat. (J’aimerai dévelloper mais…)

        Et donc, nous avons les professionels que nous méritons.

        Qui, ici, applique certains discours à eux mêmes ? Surtout quand ça pique un peu ! (Moralement ou physiquement) Le meilleur exemple est la lettre de Laurent C. 90% parlent, combien agissent ? (Il y a des coups à prendre, Achtung…)

        Après un certain temps de lecture sur contre-points, je crois qu’un des dénominateur commun des libéraux, c’est surtout l’usage des mots.
        Pour les actes, et surtout ceux qui portent à conséquences, je suis plus septique; Même si je ne peux généraliser.

        Bref, Votre métier est estimable(Ce sont certains Hommes qui sont méprisables), faites le avec honnêteté et loyauté, et que ceux qui donnent des leçons fassent la même chose dans leur vie quotidienne.
        Cdlt

  • Jean Tirole, prix Nobel d’économie, avec un tel nom il doit être de l’école autrichienne. (rires).

    • @aurèle pas beaucoup d’échos apparemment…. 🙂

        • Bonjour Luc,

          merci de relever.

          effectivement, je pensais que tout le monde savait que le Tyrol est une région emblématique de l’Autriche. et je trouvais marrante l’analogie entre région géographie et école économique mais bon…

          Apparemment j’estime beaucoup les connaissances géographiques de nos commentateurs. Même silence assourdissant sur Twitter: @Axel_Roffi

          • J’ai beaucoup ri. Je ne vais forcément en faire un commentaire. Mais je vous assure que je vais la replacer partout jusque fin octobre 😉

    • Pas vraiment… Mais bon, comme la majorité des économistes sérieux (micro-économiste, surtout) qu’il s’en rende compte ou pas, il reste près d’une approche qu’on qualifierait de « libérale classique ». « Économiste » aurait simplement dit Bastiat…

  • L’incompétence en économie est aussi largement répandue au niveau des politiques, des élus, des enseignants…Les citoyens sont obligés de passer un permis pour conduire, chasser… ou bien d’être certifiés pour exercer une profession: il devrait en être de même pour les élus et autres en ce qui concerne l’économie.A titre d’exemple je suis prêt à parier que 90 % d’entre eux sont incapables d’expliquer correctement ce qu’est la pensée  » autrichienne’. Mr Sapin , par ses discours, a démontré depuis 20 ans son incompétence crasse dans ce domaine et sa croyance à une idéologie dépassée.

  • Excellente remarque.
    Un exercice intéressant serait d’écrire poliment à chaque auteur concerné pour lui demander un rectificatif et de compter le nombre de rectificatifs publiés.

  • Je vais apprendre un truc à jean tirole et à tous les économistes du monde sur l’économie du futur.

    L’économie du futur sera celle qui accumulera le plus de capital, ou bien ne sera pas.

    C’est aussi simple que cela, et Von LMises a déjà tout écrit en 1956 (L’Action humaine).

    Personne n’en parle, car personne n’a jamais réussi à pondre la moindre objection valable à ce qui est développé dansce bouquin (comme pour les écrits de Bastiat d’ailleurs).

    Ce n’est pas pour rien que l’on ne parle jamais de Bastiat ou de Von Mises, leurs écrits mettraient tous les économistes et journalistes économiques au chômage …

    • Soit vous entendez capital au sens marxiste et vous n’avez pas bien compris Von Mises, soit vous entendez ‘capital’ au sens valeur et ‘accumulera’ au sens ‘produira’ et alors vous avez raison.

      • @Stéphane : le capital au sens marxiste et au sens de Von Mises, c’est la même chose, cad le capital productif, cad l’épargne, cad la production non consommée.

        Je crois que vous confondez la théorie de la valeur, qui différe entre Marx et les noé classique (valeur objective) et ce qui caractérise en premier lieu l’école autrichienne : la théorie de la valeur subjective.

        Mais dans tous les cas, cela ne concerne pas la notion de capital en elle-même.

        L’accumulation de capital veut bien dire ce que cela veut dire, et Von Mises est très clair sur le sujet.

        Bien cordialement,

        • @Stéphane : le capital au sens marxiste ne profite qu’à son propriétaire légal : « accumulation » n’est pas à mon avis le bon terme car il fait alors penser à une rente, un profit uniquement réservé au propriétaire qui thésaurise.

          Le point n’est pas l’accumulation de capital, mais son usage, sa distribution, la capacité à produire, le volume global : la capacité de production de valeur issue du capital, pas le capital lui-même.

          Rien ne sert d’accumuler des voitures en pannes… à part encombrer les garages.

          • ah celle là elle est super bonne… vous allez décider ce qui est du bon et du mauvais capital et donc vous lisez dans mes pensées et dans le futur.

            Que savez vous de la raison pour laquelle j’accumulerais des voitures en panne ?

            Le capital libre n’existe pas.

            Quand au mot « accumulation » au niveau du capital il serait peut être temps de lire Von Mises avant d’en parler et c’est exactement ce qui est reproché ici : parler d’un sujet que l’on ne connaît pas. Ce mot est cité des centaines de fois dans le livre indiqué par votre contradicteur.

            « Les jugements de valeur qui déterminent le choix entre des satisfactions proches ou reculées dans le temps, expriment non pas des valeurs attachées à la situation future, mais une évaluation présente. Ce qui est mis en balance, c’est la signification donnée aujourd’hui à une satisfaction proche, d’une part ; et, d’autre part, la signification donnée aujourd’hui à une satisfaction éloignée dans le temps. »

  • bonjour ,je ne suis pas convaincu de la valeur de ce prix .Ayant en tête quelques récipiendaires du prix Nobel de la Paix .
    Par ailleurs , je ne sais que penser de ce prix là ,accordé à un économiste ,partant les économistes sévissant dans nos médias se F….dedans depuis plus de 30 ans n’ont rien vu arriver et passent leur temps à venir nous expliquer pourquoi !

  • Sans compter les reportages télévisés où les dires de Mr Tirole sont coupés au montage pour donner un sens tout à fait contraire à ses travaux….

    • Vous avez réussi à trouver une orientation à ses travaux à partir des relations qu’en font les journalistes ? Bravo ! Moi j’ai compris qu’il avait travaillé sur les mécanismes permettant d’éviter que les acteurs d’un marché ne le faussent. Je ne dois pas être loin de la vérité, puisque la conclusion à lire les journaux est qu’il s’agit d’un affreux ultra-libéral qui propose un impôt punitif pour les entreprises qui licencient, résumé que je trouve assez surprenant si on oublie de dire que c’est en échange d’une déjudiciarisation des licenciements… Pour le contrat de travail unique fonction de l’ancienneté plutôt qu’au gré des parties prenantes, je n’ai pas encore saisi le côté ultra-libéral, mais je ne désespère pas.

    • Ca, c’est un grand classique qu’utilisent les journalistes télévisuels. Je connais de nombreux scientifiques de haut niveau qui se sont fait piéger, sans aucun pouvoir de rectification.

    • @jeff Sans ces reportages télévisés et plus généralement le bruit médiatique fait autour du Prix Nobel, certes avec tous les parasites, Jean Tirole ne serait que ce qu’il a toujours été jusque-là: un illustre inconnu. Il est d’ailleurs le premier à dire qu’il est prêt à jouer le jeu médiatique pendant 6 mois, avec tous les défauts de ce jeu. Mais il a l’air assez intelligent pour les connaître et les contourner. Objectif: faire gagner en notoriété ses travaux et son école.

      • @ Luc : Tirole est un illustre inconnu pour la majorité des français, mais demandez à un étudiant qui veut se lancer dans une faculté de science économique, et il vousdira automatiquement Dauphine et surtout Toulouse, connue dans le milieu, nationalement et internationalement parlant, grace à Tirole, Gollier et Laffont (décédé il y a quelque temps cependant)

        • @stéphane Ben oui un illustre inconnu… qui renvoie aujourd’hui 4,9 millions de liens Google, contre 14 000 pour moi, je suis jaloux…

      • Vous rigolez, j’espère (ou alors vous confirmez que les journalistes sont des ignares).

        Tirole fait partie des « nobélisables » chaque année depuis près de 15 ans. C’est un des économistes qui compte le plus depuis un bout de temps au niveau mondial. Certes l’économie industrielle, la micro et la théorie des jeux ne sont pas les trucs les plus sexy pour monsieur tout le monde, mais quand même… Quand on informe M. Tout-Le-Monde on est sensé être plus informé que lui.

      • À ce compte là, Poincaré est aussi un illustre inconnu (faites un sondage dans la rue).

  • Il y a un truc qui me choque dans l’article aussi bien que dans les commentaires. Il n’est pas mentionné que le seul économiste français a avoir jamais reçu le prix nobel fut Maurice Allais, qui apparemment cristallise beaucoup de moqueries. Tirole, c’est autre chose.

    • Je crois voir ce que vous voulez dire. Allais (dont je ne partage pas les théories, trop walrassien), économiste du libre échange. Tirole, économiste de la « régulation », en fait du dirigisme. Je préfère encore Allais. Lui, au moins, s’est inquiété de l’endettement mondial. Et, c’est vrai, Allais n’a reçu aucune considération médiatique.

    • Autre truc amusant, le pauvre Gérard Debreu qui a été ravi de ne recevoir le Nobel qu’après avoir reçu la citoyenneté américaine et renoncé à sa nationalité française (vu la façon dont il avait été traité en France, on le comprend) est désormais rajouté par les journalistes qui comptent donc « Trois prix Noble en économie français ».

  • Les journalistes en tant que tels ça n’existe pas, exception faite pour les escrocs intellectuels.
    Ce qui devrait et pourrait exister c’est un philosphe qui écrit des articles concernant la philosophie, un historien, un économiste, un physicien…..chacun s’étant spécialisé, APRES SA FORMATION, dans le journalisme et/ou la vulgarisation concernant SA FORMATION.

    • @Caesar Arrêtez les injures, svp ! Je vais demander au modérateur d’intervenir, si cela continue comme cela. Le journalisme ça existe il y en a quelques dizaines de milliers en France, quelques millions dans le monde, il y en a qui meurent tous les jours pour que vous puissiez prendre votre café tous les matins en lisant les news du jour. Alors pitié, stop. Le journalisme c’est un métier, un savoir-faire, une curiosité, une capacité à comprendre. Mais rien n’empêche un diplômé , un expert, de quelque nature que ce soit de se former ensuite au journalisme. Et s’il vit de ce travail de journaliste, qu’il soit philosophe ou économiste de formation, il ne sera plus philosophe ni économiste, il sera journaliste. Et au bout de quelques années de journalisme, il aura perdu le contact avec la philosophie ou l’économie telle que la perçoivent les philosophes ou les économistes et des philosophes ou des économistes diront qu’il est nul. La matière première du journalisme c’est l’information et le traitement de l’information, puisque traitement il y a obligatoirement (revoyez les théories du langage svp) est un métier. Mais l’information n’appartient pas au journaliste. De même que l’économie n’appartient pas aux économistes, ce serait bien qu’ils s’en rappellent de temps en temps et qu’ils soient eux-mêmes un peu plus modestes dans leurs prétendues connaissances. Si vous voulez, on va comparer le bêtisier des journalistes et celui des économistes et je ne sais pas qui va gagner.

      • @ Luc.

        Le pathos ne peut tenir lieu d’argument.

        Ne pas être d’accord avec vous n’est pas une insulte, ne faites pas du journalisme français svp.

        Savoir traiter une information, pas besoin d’une école de journalisme pour cela, il suffit de savoir raisonner, c’est le proprede la nature humaine.

        Savoir retranscrire cette information avec du style ou de façon plus claire, ma foi, un économiste peut très bien faire cela avec des sujets d’économie, pas besoin d’être journaliste.

        Un journaliste, selon vous, est donc un être omniscient sachant tout sur tout et étant seul à pouvoir s’exprimer.

        Le totalitarisme quoi.

        • @stéphane Oh la là c’est pénible cette façon de prendre les autres pour vos élèves ou tout simplement pour des cons. Arrêtez de donner des leçons. Je ne fais pas de pathos ni de journalisme « français ». Si vous n’êtes pas journaliste, ne définissez pas le journalisme. Je ne suis pas chercheur donc je ne vais pas dire: les chercheurs ceci ou cela. Chercheur c’est un métier et journaliste c’est un métier. Je ne dirai pas comme Bernard Shaw que vous paraphrasez sans le savoir: « Les spécialistes sont des gens qui savent de plus en plus de choses sur des sujets de plus en plus restreints; à la limite, ils savent tout sur rien. » J’ai 30 ans de journalisme et j’ai enseigné pendant 4 ans à Dauphine sur « Maîtriser son information » donc si vous voulez on peut en discuter. Mais à condition d’arrêter les préjugés. En plus, le débat sur le journalisme et le rôle des journalistes me parait totalement dépassé aujourd’hui à l’heure de Facebook, instagram et Twitter. Vous vivez encore dans l’idée d’une information top-down (comme celle que les enseignants croient donner à leurs élèves qui en savent plus qu’eux sur plein de sujets) alors que celle-ci est devenue aujourd’hui circulaire et itérative. Enfin: 1/ s’il suffisait d’avoir du style pour être un bon journaliste, ce serait merveilleux et 2/ le jour où les économistes diront des choses claires sur l’économie, vous me préviendrez.

          • « Je ne suis pas chercheur donc je ne vais pas dire: les chercheurs ceci ou cela. »

            Pourtant c’est ce que vous faites à longueur de post.

            Encore un truc qui m’énerve passablement chez vos collègues, cette capacité à prendre leurs interlocuteurs pour des idiots dotés d’une mémoire de poisson rouge.

            • Vous n’allez pas recommencer avec cette histoire de poisson rouge !
              Il y a certes maintes espèces de poissons ici, mais certainement pas des « rouges ».

          • Monsieur Fayard, vous m’êtes sympathique. Mais par pitié, arrêtez cette condescendance insupportable !
            Vous êtes un très mauvais avocat de votre cause.

      • Désolé, mais le journaliste qui meurt en reportage, c’est son choix. Aujourd’hui je peux prendre mon café en lisant un bon bouquin, et malheureusement, je serai aussi savant, voire plus, ensuite, que si j’avais lu le journal. N’importe quel ordinateur traite l’information. La valeur ajoutée du journaliste qui est allé interroger un propagandiste sur le front est nulle. L’éclairage que devrait donner le journaliste se construit en découvrant, par un réseau d’informateurs recoupés et contre-interrogés et la référence à d’autres sources d’information, ce qui structure et articule cette information. Et comme le journaliste risque rarement sa vie en allant interviewer un économiste, il devrait avoir le calme, le temps, le recul et la compétence nécessaires pour permettre à son lecteur de distinguer ensuite les charlatans des véritables spécialistes.
        99% des journalistes se contentent de servir de boites de résonance, fautes d’orthographe et de traduction comprises, aux dépêches d’agence ou aux déclarations de ceux dont c’est le jour de parole. Le 1% restant travaille dans les agences, et il essaie de rédiger LA dépêche qui va attirer l’attention du 20 heures par sa complaisance ou sa provocation.

        Ceci dit, il n’y a rien d’irrémédiable. Ecrivez-nous des articles qui éclairent l’actualité, et vous trouverez des lecteurs attentifs, y-compris parmi ceux qui ne seront pas d’accord avec votre ligne éditoriale.

        • @Michel Il y a à peu près une erreur par phrase dans ce que vous dites, c’est terrifiant.
          1/Ben non , personne ne choisit de mourir en reportage. Les quelques reporters de guerre que je connais pourraient vous expliquer comment ils travaillent.
          2/ on n’est pas savant parce qu’on lit un bouquin: reprenez un peu la théorie de la connaissance, svp
          3/ l’ordinateur traite des bits pas de l’information au sens où en parle ici
          4/ la rencontre d’un combattant au front est un moment fort et pas vraiment une valeur ajoutée nulle
          5/ l’éclairage du journaliste est celui du journaliste pas celui de l’information: il n’y a pas de lumière dans l’information
          6/ l’interview se réussit à deux: des bonnes questions ET des bonnes réponses
          7/ 99% des journalistes en France travaillent dans les quotidiens régionaux et les magazines spécialisés où ils passent leur temps à essayer de comprendre ce qu’on leur dit
          8/ Ce n’est pas le journaliste qui a des lecteurs, c’est le média et il n’y a plus un seul média en France qui paie des journalistes correctement.

          • 1. Ben si. On a le choix, le comportement à risques et le comportement moins risqué. Le journaliste ne se suicide pas, mais il prend des risques sans évaluer si le gain vaut ce risque, convaincu qu’il est de la grandeur de sa mission.
            2. On n’acquiert pas plus de connaissances dans un journal d’aujourd’hui que dans un bouquin.
            3. Regardez les informations financières, la moitié des trucs sur les sociétés ont été générés par un ordinateur, et 99% des analyses boursières de titres.
            4. Partager un moment fort avec le journaliste, je veux bien pour la rubrique artistique, mais pour le reste ça me paraît de la diversion.
            5. Je suis bien d’accord que ça manque de lumière dans l’information, le problème est que les journalistes d’aujourd’hui n’en apportent pas plus.
            6. L’interviewé donne les réponses qu’il a (du moins si ça n’est pas un politicien, auquel cas il se contente de répéter son message prédéfini). Elles ne sont pas bonnes ou mauvaises, elles représentent sa position, le rôle du journaliste est de les faire comprendre au mieux au plus grand nombre et d’en souligner les logiques et les contradictions.
            7. 99% des interviewés essaient de faire comprendre à un journaliste, qui représente une occasion de diffuser ce qu’ils savent qu’ils ne rencontreront que peu de fois dans leur vie, des notions et des convictions relativement simples dans l’espoir que ce dernier saura les retranscrire pour le plus grand nombre. Environ 4/5 de ces journalistes n’ont pour objectif que d’accrocher le lecteur et se moquent pas mal des souhaits de l’interviewé.
            8. C’est la loi du marché. Et pour en revenir au 1., si les lecteurs ne sont pas prêts à payer plus les médias pour que les journalistes y écrivent, ce n’est pas en prenant plus de risques sur le terrain, mais en apportant du contenu que ça changera.

      • @Luc : n’en faites pas une affaire personnelle ! Il y a des bons et des mauvais partout, chez les journalistes comme ailleurs

        Revenons à la base : le boulot de pigiste de canard local qui fait de la ligne sur la façon dont se déroulent les cérémonies du 11 novembre et les matches de foot des 35 communes qu’il doit couvrir n’a rien de glorieux et ne demande aucune connaissance en traitement d’information particulière, mais une sérieuse endurance et surtout l’amour de côtoyer des gens, de chercher à les comprendre et la passion de partager leurs histoires.

        Le journalisme n’est pas une histoire de technique journalistique, mais une histoire … d’histoires à écouter et à raconter.

        Hors : en politique, en économie et dans quelques domaines attenants, il se trouve que nombre de journalistes préfèrent raconter l’histoire qui se vendra (le scoop, le petit mot polémique, la vulgarisation qui va dans le sens du vent…), plutôt que de chercher à vendre l’histoire qu’ils ont écouté et qui n’est souvent pas très drôle, voir pas simple du tout à comprendre.

  • Comme ce genre d’article vient certainement d’une dépêche d’agence, cela signifie que c’est le service économique de l’agence, qui devrait s’y connaître en économie, qui est l’auteur de ce détournement. Car c’est un détournement. J’ai lu que la profession de journaliste était devenue difficile, car on demande aux journalistes de la copie et non de la qualité. Mais là, une simple recherche internet suffisait pour éviter l’erreur.

    • La phrase exacte de la dépêche AFP est : « Il est primé pour son « analyse de la puissance de marché et de la régulation », a annoncé le jury dans un communiqué. »

      • Comme je le disais, l’AFP, une agence en qui les journalistes font confiance, devrait avoir un service économique digne de ce nom. Mais c’est aussi un problème du journalisme aujourd’hui: il deient simple caisse de résonnance d’agence ou d’organismes gouvernementaux. Une remise en cause s’impose, même si elle est difficile. Patrick de Saint Exupéry a créé XXI pour changer de modèle. Je n’ai pas accroché, mais j’apprécie l’initiative.

        • Les spécialistes de l’AFP devraient maîtriser le vocabulaire de leur sujet au minimum en français et en anglais. Et moi je trouve sur le site de l’AFP : « Il est primé pour son « analyse de la puissance DU marché et de la régulation », a annoncé le jury dans un communiqué. » Mes majuscules.

  • Grand merci à Acrithène, une fois de plus.
    À replacer dans les conversations, où ce sujet devrait être populaire pour quelques jours…

    L’ignorance générale des journalistes est frappante à qui lit un papier sur un sujet qu’il maîtrise à fond.
    À un point tel que l’aberration signalée ici ne m’étonne même pas.
    Souvenons-nous en lorsque nous lisons un papier sur un sujet que nous connaissons peu: Climat, géopolitique…

    Cette ignorance et ce manque de rigueur sont des symptômes d’un mal plus profond, qui est l’absence de jugement, de sens critique, d’esprit critique, de culture scientifique, de rationalité.

    En un mot, le conformisme des journalistes.
    Les journalistes sont de nos jours la profession la plus conformistes qui soit, c’est-à-dire qu’elle réunit les personnes les moins qualifiées pour informer les autres.
    Je soupçonne fortement qu’il existe un filtrage pour obtenir un tel résultat dès le début de carrière.

    • @Fucius C’est drôle cet acharnement sur « les journalistes » et leur ignorance. Pourquoi ne parlerait-on pas de l’ignorance des économistes, des chercheurs, des enseignants? Et surtout de celle de certains commentateurs de forums ! Pourquoi une certaine catégorie d’intellectuels en France s’estimer-elle supérieure aux autres? Si c’est parce qu’on est diplômé qu’on est intelligent, ça se saurait, et en tout cas ça ne se voit pas dans des commentaires comme le vôtre. Ce mythe de la connaissance pure portée par les intellectuels et les scientifiques est une vision totalement dépassée aujourd’hui. Relisez Watzlawick ou les taoïstes, essayez de comprendre que chacun a sa propre vision du monde et que personne ne détient LA vérité. Soyez humble, en quelque sorte.

      • d’après Luc, c’est les journalistes qui sont des êtres supérieurs car ils ont un diplome de journalisme …

        Et on finit par un couplet bien relativiste, ça arrange tellement les choses …

        Aucun rapport entre le constructivisme sociologique d’un Watzlawick et le taoisme pour information.

      • La grande différence c’est que les journalistes sont payés pour transmettre l’information. Pas pour inventer des trucs, pas pour raconter n’importe quoi. Et les gens, ceux qui sont ici ou ailleurs, qui critiquent les journalistes (français, quand on va à l’étranger on a souvent une révélation en regardant la télé ou en lisant la presse… ) sont vos CLIENTS.

        Dans un monde normal quand les clients se plaignent, les fournisseurs se remettent en question au lieu de les tancer. Mais visiblement ici ce n’est pas un monde normal.

      • ☻☺☻☺ Les taoïstes pour justifier de l’incurie journalistique, fallait oser!

      • Avec la quasi unanimité sur des énormité telles « il faut encore augmenter la dette pour relancer », ou encore le réchauffement anthropique catastrophique nécessitant des renouvelables qui ne marchent pas (et ils ne marchent pas, c’est aussi simple que ça), la profession fait montre d’un niveau particulièrement faible. Dans ma vie quotidienne, je ne croise pas de gens, que ce soit le plombier, le coiffeur, la caissière, etc. qui aient un niveau de compréhension aussi faible que ce que montrent les journalistes, pour ainsi dire unanimes, dans l’ensemble de la presse et des médias.

        À part ça, rien.

      • Luc, je suis ton père. Sois humble, toujours et en tout lieu.

  • Jean TIROLE était conseiller à l’Elysée ? Un « gentil rôle » pour Jean TIROLE…

  • « a traduit littéralement « market power » par « pouvoir du marché » »

    Je n’avais même pas tiqué en lisant l’article du Monde.

    Je viens de réaliser à quel point je m’attends à trouver une soupe de mots, un mélange infâme de concepts mixés aléatoirement dans n’importe quel quotidien.

  • Stéphane Soumier sur BFM Business ce matin a insisté lourdement: « pouvoir de marché et non pas pouvoir du marché ».
    Les journalistes de BFM lisent donc Contrepoints 😉

    • Rêvons un peu : Un jour futur Contrepoints sera devenu le journal de référence pour les journalistes.
      Et l’Éducation Nationale recommandera Contrepoints à la place d’Alternatives économiques !

  • J’abandonne, je me désabonne! Apparemment seul défenseur du journalisme sur ce blog, je ne peux résister à la vague de critiques qui me noie. Je ferai un compte rendu , éminemment subjectif sur mon blog évidemment :), de ces débats. Ma dernière remarque perverse: si les journalistes comprennent mal ce que leurs disent les économistes, c’est peut être que les économistes s’expriment mal. Rappelez vous la blague attribuée à Alan Greenspan s’étonnant devant les journalistes: « si vous m’avez bien compris, c’est que je me suis mal exprimé! « 

    • D’où le fondement du métier : recouper. Les journalistes ne recoupant plus, à quoi servent-ils? (Je ne parle pas de recouper avec une source qui est fondamentalement la même que la première, bien entendu).

    • ne personnaliser pas comme ça. On dit « les journalistes » pour parler en général des journalistes qu’on voit, ça n’est pas une appréciation personnel portant sur chaque journaliste, et notamment pas sur ceux qu’on ne voient pas

    • Ben non, il ne faut pas abandonner. Il faut faire en sorte que vos confrères pondent moins d’âneries. Ayez au moins l’honnêteté de condamner le traitement de l’information qui a été fait sur le sujet, puisque vous vous prétendez honnête.
      La question est également posée de savoir si vous allez censurer des avis contraires sur votre blog. Je suis curieux…

    • « It’s the economy, stupid »

    • Je trouve bien triste votre reaction . Vous devriez plutôt essayer de comprendre pourquoi tous ici ont des choses a reprocher a la profession de journaliste..

  • Nouvel exemple aujourd’hui avec cet « article » http://www.francetvinfo.fr/economie/les-robots-pourraient-tuer-trois-millions-d-emplois-d-ici-2025_728849.html paraphrasant un autre papier du JDD brillant lui aussi par sa légèreté
    sujet : automatisation des tâches
    lien direct effectué : destruction d’emplois
    lien connexe : création d’emplois qualifiés insuffisante
    titre : robot tueur d’emplois

    cibles ratées :
    – secteurs en pénurie qui vont pouvoir pallier un manque de main d’oeuvre (agriculture, bâtiment, industrie, hôtellerie)
    – de moins en moins de tâches aliénantes (bonus : comment les robots sauvèrent marx)
    – le rôle crucial de la formation face à ces perspectives

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