Sécurité sociale : faut-il dégraisser le mammouth ?

La Sécurité sociale continue inexorablement sa glissade vers l’enfer des dépenses non maîtrisées.

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Sécurité sociale : faut-il dégraisser le mammouth ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 10 octobre 2014
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Quand Marisol Touraine se concentre sur une énième politique antitabac, la Sécurité sociale continue inexorablement sa glissade vers l’enfer des dépenses non maîtrisables et nous fait croire qu’elle est la garante de la santé de chacun.

Par Charles Garnier.

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À l’heure où l’on nous annonce qu’il va falloir trouver des économies pour mieux maîtriser le déficit de la Sécurité sociale, proche de 15,3 milliards d’euros pour 2014, et 13,2 milliards pour 2015, il nous arrive « d’avoir mal à la France ».

La famille devient la seule source d’économie en divisant par trois la prime de naissance au deuxième enfant, en diminuant les aides pour leur garde et en réduisant le congé parental pourtant largement plébiscité en août dernier par le gouvernement. C’est donc une politique familiale qu’on est en train de démolir.

Quand Marisol Touraine se concentre sur une énième politique antitabac, la Sécurité sociale continue inexorablement sa glissade vers l’enfer des dépenses non maîtrisables et nous fait croire qu’elle est la garante de la santé de chacun.

Quand, il y a peu de temps, Didier Migaud, le président de la Cour des comptes, recommandait des réformes structurelles et courageuses pour réduire le déficit et l’endettement (226,7 milliards à ce jour soit environ 10 points de PIB), on préfère toucher à la famille plutôt que de dégraisser le mammouth selon l’expression chère à un ancien ministre de l’Éducation nationale, Claude Allègre.
Et si nous parlions chiffres pour mieux comprendre le fonctionnement de la Sécu :

Quand aux USA 65 000 personnes gèrent le système Medicare1 ayant 40 millions de bénéficiaires, quand en Allemagne il y a 45 000 personnes qui en gèrent 80 millions, il y a en France 92 000 personnes dans la branche maladie de la Sécu pour gérer 57 millions de bénéficiaires. Cherchez l’erreur !

Ces 92 000 personnes chargées notamment de gérer et de contrôler les arrêts maladie des salariés du privé, ont un statut spécial hautement protégé par tous les avantages qui y sont attachés, et elles ont un taux d’arrêt maladie deux fois plus important que celui des salariés du privé (sans aucun jour de carence) représentant 7,98 % de leur temps de travail, alors qu’elles bénéficient de surcroît de congés spéciaux supplémentaires au-delà des cinq semaines légales.

Dans certaines caisses, le cumul des absences représente ainsi plus de 27 % du temps de travail, ce qui amène à avoir plus du quart des effectifs indisponibles pour gérer les dossiers des assurés. Le dernier rapport de la Cour des comptes pointe les avantages dont bénéficient les cadres de la Sécurité sociale en sureffectif lesquels perçoivent en moyenne 99 627 euros brut annuels.

Avec un tel sureffectif et en maîtrisant les absences de son personnel, la Sécurité sociale, dans le cadre d’une bonne gestion, pourrait économiser quelques 500 millions. Quand la moyenne des salaires toutes catégories confondues est de 41 000 euros, une réduction de 5 % de ces effectifs économiserait encore 500 autres millions par an. Lorsque on compare ses dépenses de fonctionnement en pourcentage du PIB avec d’autres pays de l’Union européenne, la France se caractérise en étant le cancre de la gestion à 1,47 % du PIB, contre 0,45 % pour le Royaume-Uni, 0,92 % pour la Belgique, 1,15 % pour l’Allemagne, et une moyenne européenne de 0,89 %. Ramener les dépenses de fonctionnement au seul niveau de l’Allemagne aboutirait à une économie de 6 milliards. À ce prix-là, la gestion de notre Sécu devrait être exemplaire.

Hélas, quand l’État ou les pouvoirs publics viennent nous démontrer tous les jours qu’ils sont des piètres gestionnaires de la redistribution de nos contributions, la Sécurité sociale n’est que le reflet du délitement de nos institutions.

Et ce n’est plus une Marisol Touraine qui a eu le talent de se mettre tout le monde de la santé à dos depuis qu’elle est aux commandes, qui serait capable de courage, de vision et de discernement qui pourrait changer la donne.

Il faudrait un Clémenceau pour dégraisser le mammouth ! Et peut-être changer le système en s’inspirant de la réussite de certains régimes bénéficiaires comme celui de l’Alsace Lorraine ou de certains pays qui ont traversé le même type d’équation insoluble, tels que la Hollande, la Nouvelle-Zélande ou Singapour.


Sur le web

Lire aussi sur Contrepoints : Le coût de la sécurité sociale est-il incompressible ?

  1. Système étatique de santé pour les plus de 65 ans aux États-Unis.
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  • 3 régimes sociaux différents (AM, MSA, RSI) + une vingtaine de régimes spéciaux, et pour chapoter le tout : l’UNCAM
    Pour le régime général : 1 caisse nationale, 101 Caisses primaires et 16 caisses régionales ( + 4 caisses pour l’outre mer)
    Pour le RSI : une douzaines de régimes particuliers en fonction des métiers

    Et on fait tout un foin pour simplifier le mille feuille administratif des régions …

  • hey, et mon droit à l’image alors !!! 🙂

  • Le ratio bénéficiaires/gestionnaires est le meme aux US qu’en France. Ce n’est peut être pas la bonne comparaison, et ne s’en tenir qu’à la comparaison avec l’Allemagne.

    • Pas faux, mais on peut aussi supposer que le ratio devrait s’améliorer avec l’augmentation du nombre de bénéficiaires (économies d’échelle). En clair l’augmentation du nombre de gestionnaires n’a pas de raison d’être proportionnelle à l’augmentation du nombre de bénéficiaires !

  • Genre d’article qui m’refile de l’urticaire!horripile!allergie!equezema!ca me gene de ce fait je ressens un malaise de cet autre fait je sais pas si je vais pas aller consulter! 😉

  • y’a-t-il une autre solution que celle de laisser couler le mammouth ?
    cette situation est inextricable , il y a trop de gens ayant intérêt à s’accrocher désespèrement aux longs poils du mammouth , trop d’imbrication des politiques et des syndicalistes. Comme pour l’état , il n’y a pas de bonne solution de sortie , à part la mise en faillite de l’ensemble.

    • bonjour Patrick,peut-être pas une solution, mais déjà une mise au point à effectuer d’urgence : Cesser immédiatement de culpabiliser les citoyens Français (je dis bien français) avec ce soi disant « trou de la sécu » , car il n’existe pas !! en revanche il existe : détournement de sommes collectées -non versement de l’état – dilapidation/distribution de l’argent public au bénéfice de migrants opportunistes .

      • Tous les avantages consentis par l’état sont entièrement compensés par l’état dans le budget de la sécu (AME, baisse de charges etc…)
        Le système ne fonctionne pas. Point barre. Ce n’est pas la peine de chercher un ou des noucs émissaires à la façon des frontistes.

        Un libéral qui prend une assurance privée paie 4,000E là ou le RSI lui en demande 40,000E. CQFD.

  • @ Ca suffit : Tu tiens ton info d’où ? ta remarque est du domaine du fantasme. Moi je tiens mes sources de ma propre épouse, qui travaille au sein d’un des organisme de la sécurité sociale.

    Et je fais parti des gens qui sont pour une ouverture de la « sécu » à la concurrence …

    Pour info, les médecins de la « sécu » (que l’on appellent « médecins conseils ») n’ont pas le droit de prescription d’arrêt de travail. C’est dans le code de déontologie … Et en plus c’est hyper contrôlé … De plus les employés de la « sécu » (médecins et techniciens) ont – de par leur travail – un système de contrôle collégial.

    Je souhaiterai aussi rétablir les approximations de cet article :

    La Sécurité Sociale, en France, est composée de 5 organismes :
    – Les Caisses Primaires d’Assurance Maladies (ou CPAM qu’on appelle généralement « la sécu ») : ceux qui remboursent
    – Le Service Médical : Ceux qui contrôlent (professionnels et assurés sociaux).
    – Les Caisses d’allocation Familiales (les « CAF »)
    – Les Caisses Régionales Assurance Vieillesse : la retraites
    – l’URSAFF : Le méchant vampire collecteur des charges et taxes (patronales et salariales décidées par les politiques) liées aux institutions ci-dessus.

    Concernant le nombre de personnes, il y a peut-être de la surpopulation, mais il faut aussi voir qu’ils travaillent encore avec des méthodes dignes des années 80 (et de la découvertes de la photocopieuses), d’où ce besoin de personnel. Mais comme les investissements (notamment informatiques) sont mal fait, on n’a pas cherché à améliorer l’efficacité de leur travail. Donc dégrossir le mammouth, OK mais pas que …

    Aussi, les procédures et règlements imposées aux agents (par les décisionnaires politiques décrites dans un recueil appelé code de la « sécurité sociale ») sont TRÈS lourdes et souvent très peu automatisées (au nom du respects des gens derrière le numéro de « sécu »), ce qui empêche d’avoir une certaine efficience dans leur travail.

    Ensuite, l’article relate « les avantages » : Lesquels ?
    – CE ou Oeuvres sociales ? Comme n’importe quelle entreprise privée : Dépends de la motivation des élus …
    – Salaires ? Salaires alignés sur la grille des fonctionnaires …
    – Sécurité de l’emploi : Vrai jusqu’a aujourd’hui … M%ais c’est en train de changer …
    – Fonctionnaires : NON, les agents de la « sécu » ne sont pas fonctionnaires. Ils sont salariés de droit privés avec des contrats type CDI. Et oui, ils cotisent aussi à l’URSAFF comme n’importe quelle autre boite privée.

    Concernant les données chiffrées des salaires : Quelle source ? D’ou le salaire moyen est interessant ?
    Et le salaire médian ?

    Enfin, et ce qui n’est pas dit dans cet article, c’est que :
    – « Au nom de la solidarité », dès qu’un régime « spécifique » est déficitaire, la compensation est faite par le régime général (Maladie, Retraite, etc …) … Et en particulier pour les régimes spéciaux et hyper avantageux de certains fonctionnaires …
    – Les arrêts de travail de la fonction publique (en gros des fonctionnaires) et des régimes spéciaux sont indemnisés par le régime des salaries du privé, auquel ils ne cotisent même pas …
    – L’Etat n’a jamais versé les recettes des vignettes auto pour le financement des retraites.
    – L’Etat ne compense jamais les allègements de charges qu’ils votent (et budgétisent).
    – L’Etat ne verse plus la part des taxes sur les tabacs et alcools qui reviennent à la « sécu ».

    Quand au régime de l’Alsace Lorraine (comme celui des bateliers d’ailleurs), c’est un régime spécifique, rattaché à la « sécu » … facile d’être bénéficiaire …

    Bref encore un article écrit avec des approximations digne de la presse régionale … Taper juste pour taper sans savoir ni proposer de vraie solution n’est pas bon ni digne d’un blogueur ou d’un journaliste …

    • « Pour info, les médecins de la « sécu » (que l’on appellent « médecins conseils ») n’ont pas le droit de prescription d’arrêt de travail. C’est dans le code de déontologie … Et en plus c’est hyper contrôlé … De plus les employés de la « sécu » (médecins et techniciens) ont – de par leur travail – un système de contrôle collégial. »
      -> Evidemment si c’était si facile … je pense qu’on peut être un peu plus imaginatif dans la magouille, l’arrêt maladie n’est surement pas fait au sein même de la sécu mais par un médecin de ville (proche ou pas) seulement les contrôles ne sont peut être pas appliqués pour le personnel de cette administration, d’ailleurs le terme « collégial » n’est pas vraiment bon signe. C’est juste une hypothèse ! Ayant travaillé dans d’autres administrations, je doute que celle ci ne profite pas de privilèges pour ses salariés !

      « Quand au régime de l’Alsace Lorraine (comme celui des bateliers d’ailleurs), c’est un régime spécifique, rattaché à la « sécu » … facile d’être bénéficiaire … »
      -> Justement avez des preuves que ce régime est alimenté par le régime général ? jusqu’à maintenant je n’ai pas trouvé d’études comparatives relativement vulgarisées qui permettaient de connaitre les réelles différences entre ces 2 régimes.

    • Tout est parti de votre affirmation comme quoi il existerait un service officiel au sein de la SS chargé de gérer les arrêts des employés de la SS. Je vous cite : « Ils ont leurs propres médecins au sein de leur organisation chargés d’ assurer cette tache en circuit fermé. » Dénoncer cette affirmation pour ce qu’elle est, à savoir fausse, n’est pas une insulte. Peu importe de savoir si vous mentez sciemment ou si vous avez été abusé, cette déclaration est mensongère.

      Vos interventions, comme tant d’autres, nous donnent un éclairage méthodologique sur le fait qu’il n’est pas possible de dégraisser le mammouth tellement il est devenu complexe et surtout objet d’intérêts croisés impossible à démêler, irresponsables car assoiffés de l’argent des autres. Conclusion : on ne se débarrassera de la SS qu’en la privatisant dans son ensemble, du jour au lendemain, d’un coup sec et sans bavure, en ouvrant l’assurance santé à la concurrence dès le premier euro cotisé.

      Faute de quoi, le mammouth nous ruinera tous, même ceux qui croient pouvoir en vivre aux dépens d’autrui.

  • il est vain d’espérer dégraisser un mammouth vivant sans recevoir des coups de corne. Le principe de précaution et plus encore celui de réalité imposent de l’abattre préalablement.

  • Comme Stéphane Boulots le 10 octobre 2014 à 9 h 43 min y fait allusion, et sans négliger l’impact de certains abus du à au laxisme dans la gestion RH (mais en sans inverse, les gens serviables et travailleurs ne font pas de bruit et ne se voient pas, ça ne veut pas dire qu’il n’existent pas) , le gros du problème c’est la complexité innommable du système social français

    • Ma femme travaille au Service médical, service du contrôle contentieux des professionnels de santé, et j’en connais très bien un des anciens médecins-chefs régionaux. Je suis également bien placé pour savoir de quoi je parle.
      Une de vos patientes a dit que….. directrice de quelle branche de la CPAM ?

    • Soit votre patiente ment, soit vous mentez. C’est en outre à vous de prouver vos affirmations comme quoi les médecins de la SS aurait le droit de prescrire en dehors des cas d’urgence.

  •  » il y a en France 92 000 personnes dans la branche maladie de la Sécu pour gérer 57 millions de bénéficiaires. Cherchez l’erreur ! »

    Je ne sais pas comment c’est dans les autres pays, mais en France ce sont les professionnels de santé qui font la saisie des actes et qui les télétransmettent à la sécu.

    • Oui, c’est une des tricheries qui permettent aux défenseurs de la SS de prétendre que ses frais de gestion sont faibles. Et pourtant, quand on compare ses effectifs avec ceux de ses équivalents internationaux, on voit bien qu’il y a gabegie avec deux fois trop d’employés.

  • Je m’insurge contre cet article attaquant un monument de notre république que le monde entier nous envie.
    Na !

  • C est faux. Même en travaillant dans un hôpital

    • Le propre de la tricherie est d’être cachée.
      Moi cela ne m’étonne guère, la solidarité entre professions médicales est bien connue. D’ailleurs en qualité de transporteur sanitaire je vois même que la plupart des médecins hospitaliers sont cul et chemise avec la sécu quand cela les arrange (prime à la moindre délivrance de prescriptions de transport).

      • Surtout quand la tricherie est inventée de toute pièce. Il faudrait nous décrire la longue chaîne de complicités expliquant comment une prescription d’un médecin de la SS qui n’est pas enregistré comme médecin traitant en activité, pourrait ne pas être détectée et rejetée par le système informatique. Mais bon, tout est possible, avec beaucoup d’imagination. Les dégâts causés par la SS sont suffisamment probants en eux-mêmes pour justifier de s’en débarrasser sans avoir besoin de raconter des fariboles.

        • J’ai bossé dans un labo de recherche scientifique à l’époque ou j’étais ingé et j’y ai vu des choses inavouables en terme de magouille. Certes pour la sécu je n’ai pas de preuve mais je doute très fortement de leur exemplarité. Ce serait de la naïveté de penser qu’ils sont honnêtes. La tricherie est dans les gênes de la fonction publique, il y a un article là dessus sur ce site, elle ne respecte quasiment rien de ce qu’elle impose au privé.

      • Il n’existe aucune prime de moindre délivrance de precription de transports ! Et certainement pas chez les PH qui sont des salariés du système public. C’est une affabulation complète. Faut-il par contre relater toutes les ituations de demandes abusives de transport en VSL ou en ambulance, que les transporteurs tentent de justifier à poteriori par une prescription médicale ? Faut il rappeler tous les transports abusifs vers les services d’urgence, au détriment de la médecine de ville ? Faut il rappeler l’explosion des budgets consacrés aux transports de malades ? La France est aussi championne des transferts en VSL ou ambulance parce que les patients y ont « droit », merci aux ALD, et les médecins hospitaliers ont la signature plus facile que les libéraux.

        • « demandes abusives de transport en VSL ou en ambulance » : par définition, toute prise en charge de transport qui n’est pas une urgence vitale est un abus. Ce sont au bas mot 4,3 milliards d’économies qu’on pourrait réaliser rapidement et sans effort sur ce poste de la SS.

          • Bien sûr Cavaignac, sans oublier les demandes de transport multiples pour soins effectués en milieu hospitalier, quand le bénéficiaire peut sans problème se déplacer avec son propre véhicule. Ou même la consultation spécialisée au centre de Paris pour un patient vivant en banlieue, et qui se rend pourtant chaque jour à Paris pour y travailler. Je parle ici de cas vécus dans la pratique ; le système les a tellement intégrés, et la pression sociale est si forte pour les régulariser que peu de confrères résistent.

            • Arrêtez avec cette bonne vieille rengaine sur les transporteurs tricheurs. Je suis le premier à dénoncer les transports abusifs mais ne nous faites pas croire que les médecins sont des blanches colombes !! Rien que quelques exemples frappants, combien de médecins osent demander le paiement du certificat médical pour la pratique sportive sans remboursement de la sécu ? Pas un seul. Combien de médecins se sentent obligés de prescrire des médocs alors que ça ne sert à rien ? Beaucoup trop. Combien d’hopitaux passent des radio inutiles, particulièrement lorsque le patient arrive en traumato avec une radio de cabinet de ville faites quelques heures avant ? Presque tous !
              S’en prendre systématiquement aux transporteurs sanitaires est un manque de discernement frappant. C’est presque infantile, nous sommes utiles à beaucoup de gens en presque fin de vie.

              • Dénoncer l’abus de la prise en charge des transports quand ils ne correspondent à aucune urgence vitale, ce n’est pas s’en prendre aux transporteurs. Savoir qui abuse parmi les médecins, transporteurs ou malades est totalement indifférent. C’est le principe de la prise en charge du transport non urgent qui est dénoncé.

          • C’est faux, les 4,3 milliards que vous affirmez contiennent tous les transports médicaux confondus, samu, pompiers, hélico, train, bateau, ambulance, vsl, taxi, bus, voiture perso, …. le taxi et le vsl représente moins de 2 milliards ( environ 1% des dépenses de sécu).
            Comme je peux le constater régulièrement sur les commentaires, votre méconnaissance du sujet vous entraîne à réfléchir comme un poisson rouge. Supprimer tous les transports sanitaires reviendrait à ne rien gagner du tout, vous mettriez plusieurs dizaine de milliers de gens au chomage qu’il faudrait indemniser, gaver d’aides sociales pour certains (Apl, cmu, allocs diverses et variées), ainsi qu’un manque énorme de rentrées fiscales pour l’état l’année suivante.
            Lorsque la secu me donne 100€ il m’en reste 25 pour vivre et pour consommer. Croyez vous toujours que la sécu va faire des économies en nous éliminant ?

            • Cavaignac un poisson rouge ? Poisson, passe encore, mais certainement pas rouge !

            • Vous feriez mieux de maîtriser un peu plus votre sujet avant de raconter n’importe quoi. Les pompiers, le samu, le smur ou encore la sécurité civile sont financés en dehors du budget de la SS identifié transport des malades. Bon prince, je vous propose une saine lecture, idéale pour votre édification personnelle : http://www.drees.sante.gouv.fr/IMG/pdf/comptes_sante_2013.pdf

              « Poisson rouge » : rouge ? Ah non ! Pourquoi pas rose tant que vous y êtes ? Cessez immédiatement d’insulter vos interlocuteurs !

        • Je suis plutot bien placé pour savoir que ces primes existent. Libre à vous d’exprimer le contraire. Il y a evidemment un tas de choses qui ne doivent pas se savoir.
          Il n’y a aucune explosion de budget, juste de plus en plus de malades et de plus en plus d’ambulatoire. Le transport sanitaire par taxi ou vsl (dont les tarifs sont différents) represente 1% des depenses globales de la secu. En continuant d’avoir une vision aussi étriqué des choses on n’avance pas.

  • Clémenceau a un autre nom, désincarné, mais bien réel : la faillite.

    Personne ni aucune réforme ne parviendra à nous débarrasser de l’engeance SS.

    Il suffit simplement de la pousser à la faillite.

    Prenez des arrêts maladie, bouffez des médicaments, allez en cure, réduisez vos revenus et donc vos « cotisations », expatriez-vous.

    La tragédie a assez duré. La mafia parasite est hors de contrôle. Trop c’est trop.

    Il ne faut pas « réformer » la SS. Mais simplement la tuer.

  • La Sécurité Sociale Mise en Concurrence
    22 mai 2013.
    « Chaque gouvernement a eu son projet de réforme de la Sécurité sociale ;
    ils ont tous échoué. Ce n’est pas un hasard, car c’est le principe qui est mauvais.
    Ce qui signifie qu’on mette un terme au monopole de la Sécurité sociale. »
    – Philippe Simonnot

    Chaque fois que l’État sort de ses attributions régaliennes pour prendre en charge des fonctions par nature mieux assurées par la société civile, des catastrophes s’ensuivent. La Sécurité sociale à la française, c’est une dette de plus de 130 milliards d’euros, des déficits renouvelés, des déremboursements continuels, des cotisations toujours en augmentation, des prix administrés, des retraites menacées, des abus incessants, des contraintes absurdes, tant envers les professionnels qu’envers les prétendus « assurés sociaux ».
    C’est d’abord l’institutionnalisation de l’irresponsabilité, car l’assuré, ou plutôt le bien nommé « assujetti », n’a aucun choix :
    Il doit sacrifier une partie du fruit de son travail à ce gouffre financier en y contribuant de façon aveugle, qui plus est à un coût très élevé si l’on veut bien se donner la peine de comparer les montants déboursés par le patron et ce qui reste in fine au salarié.
    Il doit en contrepartie accepter les « prestations » telles qu’elles sont, non contractuelles et déconnectées des cotisations, sans possibilité pour lui de faire jouer la concurrence ni de sortir du système.
    Le peu d’esprit mutualiste qui était présent à l’origine de l’institution, tout à fait respectable puisque fondé sur le consentement des personnes, a été complètement dénaturé et étouffé sous la coercition, la bureaucratie, la réglementation administrative, le rafistolage perpétuel du système et le recours à l’endettement comme solution à tous les dysfonctionnements. Ce système apparemment si généreux (en réalité arbitraire et déresponsabilisant) ne tient que grâce aux déficits accumulés, que devront régler les générations futures.
    Cette bien mal nommée Sécurité sociale a été construite et gérée comme si ses ressources étaient illimitées et permettaient de réaliser l’utopie communiste du « à chacun selon ses besoins », et comme si l’on pouvait vivre au jour le jour en tirant immédiatement parti pour soi-même de la spoliation de son voisin. Heureusement que la même prétention planificatrice et totalisante n’a pas trouvé le même champ d’application dans le domaine de l’alimentation ou de l’agriculture, sans quoi pénuries, gaspillages et disettes seraient aujourd’hui la norme, comme autrefois dans les pays de l’Est.
    Il nous paraît donc étrange, sauf à être un profiteur du système ou un technocrate qui en vit, de présenter comme un « acquis social » ce monopole imposé à partir de 1945, qui ne survit que par la contrainte et le déficit, et qui freine la croissance et le progrès. Mais il n’y a pas de raison de s’obstiner dans la poursuite de la catastrophe ni d’attendre la faillite finale, inéluctable, pour agir dès aujourd’hui.
    Un tel aveuglement serait d’autant plus inexcusable qu’il existe sur le marché une offre très vaste en matière de traitement du « risque social », qu’il s’agisse d’assurance maladie, de chômage, d’accidents du travail ou de vieillesse. L’obligation d’assurance pourrait être conservée (pour éviter de mettre le non-assuré à la charge de la communauté), mais l’offre d’assurance serait libre et l’assuré pourrait comparer les contrats par lui-même, et opter selon sa situation. Les caisses actuelles pourraient tout à fait continuer à exister, puisqu’elles sont déjà de droit privé (lors de la création de la Sécurité sociale, il y eut une volonté claire de construire une organisation parallèle à celle de l’État) ; elles seraient en concurrence avec les autres mutuelles, les assurances et les organismes de prévoyance. Les salariés toucheraient leur salaire complet, celui que débourse l’employeur, et qui leur est intégralement dû, libre à eux ensuite de choisir leur assurance.
    Le cas des retraites est plus délicat à traiter. Les hommes politiques du XXe siècle ont choisi la facilité en forçant le passage de la capitalisation (déjà bien développée avant 1945) à la répartition. Or la répartition est une escroquerie, car elle équivaut au mieux à un placement à 0 %, faute d’un nombre suffisant d’actifs cotisants rapporté au nombre de retraités. Elle pénalise la jeunesse, qui paie les pensions actuelles, jeunesse qui n’a aucune chance de retrouver un jour, l’âge de la retraite venu, l’équivalent de ce qu’elle a versé. Il faudra donc envisager un passage progressif de la répartition à la capitalisation, ce qui a été réalisé avec succès dans certains pays (comme au Chili avec José Piñera).
    Il se trouve que la législation française actuelle est tout à fait préparée à la fin du monopole pour toutes les branches de la Sécurité sociale. En effet, l’acte unique européen de 1992 instaurait un marché unique et la fin des monopoles sociaux (car il était impensable d’obliger un Européen voulant s’installer en France à résilier ses assurances privées pour « adhérer » au système obligatoire français). Les directives européennes ont été transposées dans la loi française en 2001, et seule la tyrannie du statu quo et une peur irraisonnée de la part des hommes politiques ont empêché leur application pratique.
    La solidarité doit être séparée de l’assurance, ce qui est déjà le cas en grande partie (ainsi la CMU est assurée par l’impôt, et non par les cotisations sociales). « Il ne faut pas étendre artificiellement la solidarité de manière à détruire la responsabilité ; en d’autres termes, il faut respecter la liberté » avertissait déjà Frédéric Bastiat.
    Pourquoi jugerait-on le citoyen suffisamment mature et autonome pour pouvoir voter et influer sur l’avenir de son pays, mais pas pour choisir par lui-même sa propre assurance santé (comme peuvent le faire les Allemands, les Hollandais ou les Suisses) ou se constituer une épargne-retraite et cotiser à un fonds de pension (comme le font les Chiliens) ?
    Pourquoi le priver de la possibilité de gérer sa propre vie comme il l’entend ?

  • Vous n’évoquez pas les frais de gestions des mutuelles et assurances complémentaires, elles dans le « privé », qui sont 2 à 3 fois plus élevés que l’assurance maladie, un manquement subjectif ?
    Medicare est plus comparable à la CMU et exclu nombre de prestation comme les soins infirmiers à domicile, la plupart des médicaments d’ordonnance en consultation externe et les examens physiques de routine.
    Les USA dépensent 17,9 % de leur PIB pour la santé pour 11,8 % en France, donc un coût de santé par habitant bien supérieur.

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