Dette publique : pour quelques milliards de plus

La dette française a atteint 2000 milliards d’euros, un symbole dont le gouvernement se serait bien passé.

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Dette publique : pour quelques milliards de plus

Publié le 3 octobre 2014
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Par Stéphane Montabert.

argent brûlé credits davide aligni (licence creative commons)

Si François Hollande se dit inquiet et déterminé – et ce n’est même pas une plaisanterie – le président fait aussi preuve d’une certaine hypocrisie. La tendance est connue depuis fort longtemps et on ne peut décemment imaginer qu’il n’ait pas été au courant. Selon l’Institut Montaigne, le montant avait été atteint au mois d’août dans l’indifférence générale, vacances obligent. Aujourd’hui la nouvelle vient du très officiel INSEE, l’institut français de la statistique, et ne peut donc plus être ignorée.

Cela équivaut à 95,1% du PIB, les critères de Maastricht – 60% – ont été explosés depuis longtemps. Les 100% du PIB, un autre symbole fort, seront franchis dans un an ou deux. Une dette élevée n’est pas forcément un problème fatal si elle est aussi stable ; le gouvernement a alors une petite marge de manœuvre pour tenter de dégager un bénéfice primaire et essayer de réduire cette dette, fut-ce lentement. Ce n’est pas le cas de la France. Celle-ci emprunte déjà aujourd’hui pour payer les intérêts. La dette française se creuse donc sous son propre poids.

La situation correspond donc à une accélération du processus – ce n’est pas pour rien que l’on parle de la « spirale » de l’endettement. Et bien sûr, depuis des décennies, aucune volonté politique n’est jamais venue pour tenter de tenir le budget de l’État. Il est tellement plus facile d’être populaire en achetant des électeurs avec de l’argent qu’on n’a pas !

La dette publique française se situait à 12% du PIB en 1974. En 1981, à la veille du passage « de l’ombre à la lumière » avec l’élection de François Mitterrand, elle était à 20%. En 1994, celle-ci atteignait 50%. La progression se fit à un rythme plus lent pendant quelques années grâce à un cycle mondial plus dynamique ; mais le mouvement ne s’arrêta pas et la dette dépassa les 60% du PIB, la fameuse limite du critère de Maastricht, en 2002. Douze ans plus tard nous en sommes désormais à 95%.

Dette Publique 1

Une autre façon de réaliser la progression de cette dette est à travers son montant, aujourd’hui 2000 milliards d’euros. Sachant que la Ve République française a été fondée en 1958, quand la France était-elle endettée à hauteur de 1000 milliards d’euros (ou équivalents) ? Quelque part à mi-chemin entre 1958 et 2014, pensez-vous peut-être ? Vous n’y êtes pas. Le cap des 1000 milliards d’euros fut franchi en 2004.

La dette publique française a doublé en seulement dix ans.

dette milliards rené le honzecPoursuivons notre réflexion. Quel sera le niveau de la dette dans dix ans ? Trois mille milliards, selon une évolution linéaire ? Quatre mille milliards, selon une progression géométrique ? Bien malin qui peut le dire. Mais, selon moi, ces estimations sont de toute façon fausses, car les montants n’obéiront pas à de simples règles mathématiques. Il est plus que probable qu’il se passe quelque chose durant les prochaines années – et tout porte à croire que ce ne sera pas joli-joli.

Ne vous laissez pas leurrer par le calme apparent en surface ou par les taux d’intérêt rassurants (et manipulés) auxquels la France parvient à emprunter sur les marchés financiers. La dynamique du système est instable. Tout pourrait basculer très vite à n’importe quel moment – encore plus aujourd’hui, alors que l’endettement français repose essentiellement sur la confiance.

Depuis des décennies les libéraux tentent d’alerter l’opinion sur les dangers de la dette publique, dans l’indifférence générale et les ricanements de mépris d’une classe politique accro au keynésianisme. Les dénégations et les sautes d’humeur n’empêcheront pas la vague de la dette de tout emporter sur son passage.

Je fais partie des déçus de François Hollande mais pour des raisons probablement différentes du plus grand nombre. « L’expérience montre que lorsque la rigueur survient, un président et un gouvernement de gauche sont plus à même de faire passer la pilule des réformes auprès de leurs administrés », écrivais-je à la veille du premier tour de l’élection présidentielle de 2012, plein d’espoir naïf. J’imaginais que François Hollande aurait peut-être, au pied du mur, la stature d’un véritable homme d’État capable de faire les douloureuses réformes que d’autres se contentent de formuler timidement, et uniquement lorsqu’ils sont dans l’opposition.

Mais depuis nous avons vu de quoi était capable François Hollande : de rien. L’énergie de l’homme est entièrement tournée vers la communication, la gestion de crise et le placement de ses pions pour donner le change et espérer conserver le pouvoir en 2017.

Ce qui doit donc arriver arrivera.


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  • Il n’y avait pas l’ombre d’une chance pour que mimolette ne s’attaque aux déficit et à la dette à son arrivée au pouvoir en 2012. Cela dit, le socialiste qui l’a précédé de 2007 à 2012, restera comme le champion toutes catégories de la dérive des dépense publiques. Nous avions déjà eu un aperçu de ce dont il était capable lors de la cohabitation de 1993 à 1995, alors qu’il était ministre du budget. Nous sommes effectivement dans une zone de très haute turbulence en matière de finances publiques ou le moindre fait anodin peut mettre le feu aux poudre. Les libéraux les plus radicaux attendent le moment ou les institutions étatiques dépériront faute d’argent qu’elles reçoivent aujourd’hui des « marchés financiers » en échange de promesse d’argent volé aux citoyens français productifs.

    • Sarko est socialiste, certes.
      Mais vous devriez considérer les dettes implicites au même titre que les dettes explicites.
      Elles ont toutes vocation à le devenir, et il est injuste de les imputer à celui qui est en poste au moment où cela se produit.

  • « Naif » est un sérieux, très sérieux « understatement »… Mais bon, faute avouée, faute demi pardonnée. 😉

    Quant au fond, je rejoins le 1er commentaire : il suffit simplement d’attendre (ce qui fait de nous, des « radicaux »).

    Le système « Toujours Plus » souffre d’entropie, le conduisant inexorablement à sa mort.

    Tout débat sur « réforme », « pas réforme », « périmètre », « Sarkozy » ou « pas Sarkozy »… est parfaitement vain.

    Car cela relève de la rhétorique.

    Le seul juge de paix c’est la Réalité, sous la forme d’un mur.

    La collision, violente, est inévitable.

    Mais ne gâchons pas notre plaisir. C’est un motif de joie.

    Nous allons assister à la disparition du Leviathan, et avec lui de toutes ses clientèles plus ou moins mafieuses.

    En un mot : la Libération.

  • le président fait aussi preuve d’une certaine hypocrisie

    Chez un étatiste, de gauche de surcroît, c’est tout à fait naturel ❗

    A ce rythme :
    Fin 2014 : 97.4 % du PIB
    Fin 2015 : 104.5 % du PIB

    Le mur du çon sera franchi lors du premier semestre 2015 🙁

    L’expérience montre que lorsque la rigueur survient, un président et un gouvernement de gauche sont plus à même de faire passer la pilule des réformes auprès de leurs administrés », écrivais-je

    Vous n’êtes pas le seul. Mes parents par exemple. Et c’est vrai que Schroeder a fait des miracles.
    Mais le ségolenesque capitaine de pédalo n’a pas la même carrure, et les repas sont si bons à l’Elysée…

    Des réformes ❓ Ne rêvons pas. Cauchemardons, c’est plus sûr, et au moins, on ne sera pas déçus et surpris.

  • quelqu’un a t’il une idée de la répartition de ces miyards ?
    ce petit shéma que l’on a tous déjà commenté en ce demandant mais qu’a fait sarko de ces 600myards ??? d’ou vient il? est ce la sécu, la dette d’état, les pots de vins, l’achat en grand nombre de pédalos?
    parce que (et loin de moi l’idée de défendre de près ou de loin sarko le socialo et ses idées débiles comme supprimer la pub à la TV parmi tant d’autres), j’ai lu quelque part que cet énorme trou viendrait en fait des régions (socialistes à l’époque)

    • De mémoire c’était un tiers pour l’Etat et un tiers pour les collectivités territoriales.

      Les chiffres dans le texte ne mentionnent ni le trou de la sécu, ni les engagements de l’Etat « hors bilan ».

      Donc en fait la dette réelle est beaucoup, beaucoup plus élevée.

      • DEUX tiers pour les collectivités locales, grrr

      • Oui, je me souviens qu’aux US, alors qu’on entend tout le temps les « Nobel » Krugman et Stiglitz demander plus de dépense et plus de dettes, il y a deux ans, un autre « Nobel » un peu plus sérieux, Merton, avait fait remarque que la dette réelle était déjà tout à fait colossale et qu’il fallait surtout désendetter au plus vite. Étrangement les médias, même US, on trouvé sur coup que « oui, bon, prix Nobel, ça veut rien dire, c’est des bêtises tout ça », alors qu’ils bavent et en rajoutent à tour de bras sur le « Nobel » des duettistes Paul et Joe…

  • Dans tous les cas, ca bougera pas tant que les marchés nous prêterons de l’argent à des taux inférieur à 15%, à partir de la ça va commencer à piqué et l’entonnoir deviendra plus petit. le prochain président en subira j’espère les conséquence et je l’espère et la ouille ça pique les orties, après qui sait, on peut aller comme les japonais mais je doute que l’europe le tolère …

    • Ca bougera forcément simplement parce que la dette n’est pas stable:
      – l’Etat continue à dépenser plus qu’il ne taxe
      – la dette augemente sous son propre poids
      – le sommet de la courbe de Laffer a été franchi depuis longtemps (les centres d’impôt incendiés en témoignent) donc toutes les solutions taxatoires sont inefficaces

      Donc la dette est promise à un accroissement continu. Ajoutons à cela une croissance morne voire négative et tous les indicateurs rapportés au PIB exploseront en un rien de temps.

      Il arrive un moment où la bosse sous le tapis est tellement énorme qu’elle fera trébucher…

      • Je n’y crois plus, il doit y avoir une magouille quelque part, la France a beau repousser ses objectifs de réduction des déficits et s’endetter les taux ne cessent de baisser.
        Je pense que la remontée des taux sera conditionnée à la politique de la Fed, si le QE prend fin bientôt comme annoncé et que la Fed augmente son taux directeur il y aura sans doute une répercussion, mais ceux qui prêtent de l’argent à la France ont bien montré qu’ils n’ont aucune connaissance de l’économie française et de sa gestion car aucune personne saine d’esprit ne prêterait à des taux si bas en sachant où la France en est.

        • La Fed reprendra ses QE.
          Elle les a commencés pour éviter qu’immobilier et actions baissent.
          Or la réalité économique et le bon sens l’exigent.
          La folie keynésienne seule s’y oppose, et elle est aux commandes…
          Puis la Fed perdra le contrôle et les taux monteront et la correction interviendra, bien plus violente.

          La France devra quitter l’Euro et sa monnaie s’effondrera.
          Personne ne peut baisser le salaire des fonctionnaires français.

          • Non.
            D’ailleurs tout se passe bien, ils arrêtent au fur et à mesure leur QE et tout va bien, l’économie carbure et n’en a donc plus besoin. Les taux remonteront l’an prochain, c’est une certitude, la seule question : Début 2015 ou été 2015 ?

            Honnêtement il faut admettre quand on a eu tort : comme pas mal ici je trouvais la politique de QE de la Fed en plus des taux à zéro, c’était un territoire inconnu qui comportait des risques graves à ne pas négliger, notamment une explosion de l’inflation…Mais voilà nos craintes furent infondées car rien n’arriva, et maintenant qu’ils se montrent raisonnables en stoppant ce programme de manière lente et non brutale rien n’arrivera. Bref la Réserve Fédérale a été très intelligente et professionnelle, en plus d’avoir cet esprit américain et libéral de la prise de risque.

            Par contre le Japon est à regarder de très près : elle a également mis en place un programme de QE mais avec 2 fois plus d’intensité qu’aux USA, et là c’est très dangereux, avec cette politique et la forte chute du yen l’inflation augmente fortement, surtout pour les produits importés, et comme les salaires des japonais continuent à baisser comme depuis les 17 dernières années ça le fout mal et cela affecte la consommation.

            Le Japon est allé trop loin, les USA ont été raisonnables, ça fait une différence.

            • « nos craintes furent infondées car rien n’arriva » : il est franchement osé de conclure si vite alors que l’histoire est loin d’être terminée.

              La Fed commence à dire à qui veut l’entendre qu’elle ne demandera pas de sitôt le remboursement des titres acquis à l’occasion des QE, ce qui revient à injecter perpétuellement la somme équivalente. Loin de sortir du QE, c’est en réalité un QE permanent qu’elle s’apprête à orchestrer. Sortir effectivement du QE signifierait demander le remboursement des bons acquis ou les revendre sur le marché. Quand la Fed aura cédé son stock de titres avec une décote de 90 ou 99% de leur valeur d’acquisition, alors seulement l’hyperinflation (ou la dépression, c’est pareil) apparaîtra, la contrepartie de la monnaie injectée ayant disparu. Sans même attendre la fin réelle du QE, il suffit d’un petit mouvement de panique préalable pour aboutir au même résultat.

              L’inflation est très temporairement concentrée sur les marchés financiers, quoiqu’elle touche déjà les ménages contrairement à ce que vous semblez penser. La confiance des consommateurs US (Conference Board) est à son niveau de fin… septembre 2001 (souvenez-vous des tours jumelles). Comparaison identique pour la confiance des PME (NFIB Small Business Optimism). Le revenu réel médian des ménages est tombé au niveau de… 1996. La surévaluation de la bourse US est supérieure à celle de… 1929. La force de la reprise est la plus faible enregistrée depuis… toujours. Remarquables statistiques, non ? Tout va bien aux USA…

              Rien ne permet d’anticiper la remontée des taux (nuls pour une « période de temps considérable », dixit Janet), ni que la Fed ne se lancera pas dans un nouveau QE à l’occasion du prochain gros gadin des marchés, histoire d’aggraver encore le mal. On peut même craindre que la Fed augmente encore son bilan tant qu’il n’aura pas dépassé 100% du PIB. Dans l’intervalle, le PIB se sera effondré : pourquoi en effet faire l’effort de produire quand il suffit d’attendre confortablement la prochaine injection de monnaie gratuite ?

        • Les taux baissent parce qu’en cas de coup de vent, l’épargne des Français sera siphonnée pour rembourser les créanciers.

          Sans oublier les pressions sur les agences de notation (sauf la chinoise).

          L’objectif étant de tenir jusqu’en mai 2017.

        • Bien sûr qu’il y a une magouille. Les banques centrales achètent directement des actions sur les marchés boursiers pour « soutenir les cours ». Les banques privées ont été poussées à acheter des dettes d’Etat par le biais de pseudo-recapitalisations où, magie de Bâle III, les dettes d’Etat sont considérées comme aussi solides que du capital propre! Enfin, il y a tous les QE où les banques sont inondées de liquidités et comme par hasard s’en servent pour souscrire de la dette publique.

          Tout ceci contribue à maintenir le système pendant sa course folle vers la falaise. Mais cela ne saurait durer: la croissance est nulle (y compris aux USA, ne croyez pas un instant la propagande des médias), les recettes fiscales pas au rendez-vous, les Etats s’endettent chaque année et les intérêts de leurs dettes s’empilent sur les dettes existantes.

          Quelqu’un qui prédisait une guerre mondiale dès 1905 ou une crise financière majeure dès 1920 avait largement le temps de passer pour le dernier des imbéciles (et certains le furent sans doute). Il n’empêche que les Etats sont endettés comme jamais et les plans d’urgence se suivent et se succèdent. Nous sommes tout sauf sortis de la crise.

          • « (y compris aux USA, ne croyez pas un instant la propagande des médias) »

            Si si j’y crois, la croissance de l’emploi est réelle, dans certains Etats les pénuries de main d’oeuvre sont bien documentées et deviennent gênantes, la révolution du gaz et pétrole de schiste a également fait des miracles…ça correspond bien à l’histoire économique US où ils finissent toujours par se relever des crises plus vite que le reste.

            Il y a une différence entre ce que l’on veut et la réalité, mais même si vous souhaitez que ce soit de la propagande ça ne l’est pas.

            • J apprécié le blog de Monsieur Montabert, mais la franchitude persiste avec un peu d antiamercanime 🙂
              Oui l Amérique s en sortira

              • Elle s’en sortira si elle renonce à sa lente inclination pour le socialisme. Dans le cas contraire, elle subira inexorablement le même sort que les autres expériences socialistes.

            • « les pénuries de main d’oeuvre » : le taux d’emploi revenu à un niveau similaire à celui de la crise des années 70 est aussi très bien documenté. Il ne faut pas se leurrer : la pénurie de main-d’oeuvre est tout à fait compatible avec la chute du taux d’emploi. Dès lors, le taux de chômage ne veut rien dire.

    • Nul besoin d’atteindre le taux de 15 %. 2 % suffisent, d’autant plus que la croissance est quasi nulle.
      A 15 % ce sera la grosse panique, à 2 % ce sera plus soft.

      Maintenant, si quelqu’un veut expliquer aux futurs retraités allemands pour quelle raison il devrait prendre leur retraite à 70 ans, et non plus à 67, moi, je ne serai pas candidat. Le seriez-vous ❓

      • « la grosse panique » mais justement il faut ca sinon ca bougera pas vous verrez, ca montera à 2% on lalala à 4% c’est dur la crise à 6% il faut faire quelque chose à 8% on a fait quelque chose à 10% c’est pas suffisant à 12% on s’engage à 14% c’est terminé les réformes doivent etre faite.

        C’est normal en plus il faut du temps à un toxico pour se désintoxiqué .

        je m’effraie moi même

    • Même 1,5% est au-dessus de notre croissance nominale.
      Et si le gouvernement obtient de l’inflation faute de croissance, cela se terminera en émeutes de la faim.

      Par ailleurs lorsque les taux augmenteront l’arrêt sera subit, extrêmement brutal.
      L’État sera en cessation de paiement.

      Enfin des taux si faibles produisent du malinvestissement aussi longtemps qu’ils durent, avec pour effet de rendre la croissance tout aussi faible.
      Conséquence: Très, très sévère désillusion, complotisme, et révolte.

      Pour corser tout cela, notre pays n’a encore jamais affronté une telle tempête avec une large population absolument dénuée d’autonomie. Nous grands-parents pouvaient survivre à la misère, cultiver leur jardin et redémarrer une économie.

  • Qui a le plus augmenté la dette depuis 1981?

    La gauche au pouvoir
    1981-1986 : +9,1 points de PIB
    1988-1993 : +12,7 points de PIB
    1997-2002 : -0,4 point de PIB
    2012-2013 : +3,4 points de PIB

    Total : +24,8 points de PIB en 16 ans

    La droite au pouvoir
    1986-1988 : +2,2 points de PIB
    1993-1997 : +13,5 points de PIB
    2002-2012 : +26 points de PIB

    Total : +41,7 points de PIB en 16 ans

    Source
    INSEE Dette publique au sens de Maastricht
    http://www.insee.fr/fr/themes/series-longues.asp?indicateur=dette-publique

    • Le PSU (Parti Socialiste Unique) a augmenté la dette de 24,8+41,7=66,5 pts de PIB.

      Qu’on saisisse les biens des apparatchiks responsables pour la solder.

    • Donc la gauche, c’est la bonne solution ❓
      C’est oublier que l’origine de la dette vient de lois socialistes. :mrgreen:
      Et aussi même si la « droite » socialiste est au pouvoir, de régions socialistes de gauche.

  • Bonjour,
    Bravo pour votre auto-critique! Je me suis souvenu de votre citation a sa relecture, a l’epoque elle m’avait sidéré, personnellement il me semble que vous avez ete aussi naif que la majorité des francais. Si les journalistes avait fait leur boulot, les francais auraient su que Hollande fait aujourd’hui exactement la meme chose qu’avant son election: de la communication, de l’intrigue et de de la manipulation pour ce maintenir en place. Pas un bilan a prsenter en 30 ans de politique, cela n’a choqué personne… meme son ex repetait a qui veux l’entendre qu’il n’avait jamaos rien fait… fallait franchement pas s’ attendre a un miracle non?
    Avant l’ejection de DSK, aucun elephant du PS n’aurait mise un sous sur FH, ils se sont tous convertis a la dictature mediatique et oublient pourtant qu’ils etaient les mieux a meme de denoncer l’usurpateur… mais non, ces ordures attendaient le pouvoir depuis trop longtemps pour faire preuve de la moindre intégrité, chacun c’est placé dans ces interets, a aucun moment dans ceux des francais.
    La Gauche francaise au pouvoir n’a rien a voir avec la gauche allemande: la notre est parfaitement incompetente en economie, aucun des donneurs de lecon n’a travailler dans le prive et c’est pas en etudiant la princesse de Cleves en Lettre sup ou la philo a normale que l’on devient banquier ou ministre de l’economie, c’est parce que l’on est une ordure qui base sa reussite sur l’entre-soi et que l’on profite de ces etudes et du passage a l’ENA pour s’ introduire dans le bon reseaux de connaissances et de piston pour jouir du capitalisme de conivence au nom de l’interet generale ( ou interet supperieur de la nation: c’est pareil, le peuple au service de l’Etat, l’inversion des valeurs democratiques).

  • Il faut comprendre que l’envol de 2008 est l’irruption dans les comptes de dettes implicites, qui auraient déjà dû y être.

    Les politiciens engagent la responsabilité de l’État sans comptabiliser ce qu’il en coûte.
    Souvent sans même le formuler explicitement.
    C’est d’autant plus inexcusable que ces garanties étatiques augmentent énormément la probabilité de réalisation du risque contre lequel elles protègent !

    Le poids des dettes qui pèsent d’ore et déjà sur les Français excède très largement 2 000 000 000 000 EUR.

  • Cette fois-ci le gouvernement est au pied du mur.
    Selon des sources proches du dossier, Bruxelles va refuser le budget 2015 des socialistes français.
    Hollande se croyait à l’abri grace à la faiblesse des taux d’intèrêts.
    Mais a force de jouer au con, l’UE va lui dire stop , on ne joue plus.

    On va se retrouver dans la même situation que la Grèce de Papandréou.

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/10/03/20002-20141003ARTFIG00352-bruxelles-pourrait-retoquer-le-budget-2015-de-la-france.php

    • Bruxelles va refuser, Hollande va renoncer à quelques trucs mineurs, et Bruxelles va accepter. Un an de gagné chacun. Gagnant-gagnant…

  • Une belle courbe qui se calque sur celle du « réchauffement climatique » ou celle du chômage.
    Il paraitrait, j’utilise volontairement un conditionnel, que nous devrions atteindre l’exploit de diminuer ce déficit de 2 milliards en 2015 !?!?!?
    Il ne faudra dans ces conditions QUE …… 1000 ans pour rembourser cette dette …..
    ON applaudit bien fort l’exploit ….

  • bcp de socialistes disent qu’il ne faut pas payer la dette. ils ont raison: Pas la peine d’aller en prison quand on viole une fille ou on égorge un passant puisque de toute façon….. c’est fait ! Cette même bonne morale gauchiste qui nous aura fait passé de la responsabilité individuelle à l’irresponsabilité collective bien tranquillement mais bien profondément. Mon teckel pourrait aussi pondre une vidéo dans laquelle il expliquerait pourquoi Chouard et ses semblables feraient mieux d’aller nager la brasse que de se prendre pour des fonctionnaires économistes en rut. Youtube c’est le paradis du baltringue !

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