Professions réglementées : la peur de la concurrence

Ces professions doivent-elles être protégées et échapper à la concurrence, ou doivent-elles fonctionner au profit des clients ?

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Professions réglementées : la peur de la concurrence

Publié le 30 septembre 2014
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Ces professions doivent-elles être protégées et échapper à la concurrence, ou, comme c’est la règle en économie de marché, doivent-elles fonctionner au profit des clients, ce qui implique concurrence, liberté des prix et liberté d’installation ?

Par Jean Yves Naudet.
Un article de l’aleps.

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Une nouvelle fois, la question de l’ouverture à la concurrence des professions réglementées est sur la table. Le gouvernement annonce des mesures dans les semaines qui viennent, mais déjà les professions sont vent debout contre toute réforme. Le sujet était déjà d’actualité au début de la Vème république, avec le rapport Rueff-Armand. La question de principe est simple : ces professions doivent-elles être protégées et échapper à la concurrence, ou, comme c’est la règle en économie de marché, doivent-elles fonctionner au profit des clients, ce qui implique concurrence, liberté des prix et liberté d’installation ?

Aucune réforme sérieuse depuis le rapport Rueff-Armand

La question de l’ouverture à la concurrence des professions réglementées est d’actualité au moins depuis 1959/60. Au début de la Vème République, une commission, co-présidée par Jacques Rueff et Louis Armand, avait été chargée de préparer un rapport sur les obstacles à l’expansion économique. Parmi ces obstacles, il y avait notamment, selon ce rapport, les professions réglementées. Les auteurs avaient compris que la limitation de la concurrence, par la surrèglementation, avait des effets néfastes sur les prix, l’emploi ou la qualité des prestations. Ouvrir à la concurrence, c’était favoriser la croissance, la création d’emploi et la hausse des revenus via la baisse des prix.

Que s’est-il passé depuis ? Rien, ou presque, sinon la publication régulière de rapports faisant tous la même analyse et préconisant la même ouverture à la concurrence. L’un des derniers a été le rapport Attali, en 2008, à la demande de Nicolas Sarkozy, sur la libération de la croissance et une partie des propositions concernait les professions réglementées. Le rapporteur général adjoint de la commission Attali, en fait le principal auteur des propositions, était Emmanuel Macron, l’actuel ministre de l’économie. Mais il aura aujourd’hui fort à faire face aux autres ministres concernés, Mesdames Taubira et Touraine.

Montebourg prend les choses à l’envers

Un rapport de l’inspection générale des finances a proposé de commencer par 37 professions réglementées (sur un total de plus de 200), notamment en facilitant la liberté d’installation. L’Europe s’en est mêlée, au nom des traités qui favorisent la liberté de circulation et donc d’installation des professionnels en Europe. La France est au cœur du problème car nous avons beaucoup plus de professions règlementées que nos voisins. Mario Draghi, président de la BCE, vient de souligner qu’elles « sont autant de barrières à la concurrence et à l’emploi. Elles créent des rentes indues pour une poignée de privilégiés au détriment des clients et des consommateurs. »

Arnaud Montebourg, quand il était ministre du redressement productif, s’était emparé de la question, à sa façon, c’est-à-dire en stigmatisant explicitement « les huissiers, les greffiers, les avocats, certaines professions de santé et d’autres secteurs règlementés : auto-écoles, prothésistes dentaires »… les accusant de gagner de super revenus indus, dans un langage de lutte des classes, au lieu de mettre l’accent sur l’essentiel : le service du client. Au lieu de se tourner vers les bienfaits de la concurrence, il attaquait les professionnels, dont la réaction n’a pas tardé. Le gouvernement Valls a annoncé qu’il mettrait en œuvre la réforme, mais il cherche à gagner du temps, au nom de la « concertation », face à la grogne des professions.

Ni liberté d’installation, ni liberté des prix

L’un des éléments essentiels est la limitation de la liberté d’installation. C’est cette liberté qui est au cœur de la concurrence et non les questions de nombre. Ce qui compte, c’est qu’une nouvelle entreprise puisse à tout moment s’installer et rendre un service de meilleure qualité à un prix plus avantageux. La liberté d’installation peut être limitée par l’exigence de diplômes (diplômes souvent limités par un numerus clausus artificiel), plus ou moins justifiée suivant les professions, mais surtout par une limitation quantitative, même pour ceux qui ont les compétences requises (des pharmaciens aux notaires, en passant par les taxis). Comment justifier qu’une loi de 1937, à peine modifiée, fixe arbitrairement et fige le nombre de taxis à Paris ou que l’installation d’un nouveau pharmacien dépende de l’évolution de la population ?

Un autre élément porte sur le monopole. Pour préserver celui des taxis, on interdit aux VTC de prendre des clients au vol ou on leur impose un délai entre l’appel d’un client et sa prise en charge. Comment justifier que les médicaments en vente sans ordonnance ne puissent être achetés que dans une pharmacie ? Les pharmaciens avancent la protection du client, mais qui a vu, en achetant du paracétamol ou de l’aspirine un pharmacien le mettre en garde ?

Une autre atteinte à la concurrence concerne les prix. Souvent, les prix sont administrés, fixés par les pouvoirs publics, notamment dans des professions médicales ou juridiques. Or il n’y a pas d’autre indicateur sur le marché que le prix, qui informe en indiquant les raretés, alerte les offreurs comme les vendeurs et les incite à produire (ou à acheter) plus ou moins. Bloquer le prix, c’est le fixer arbitrairement, mettre en place un faux prix, qui va engendrer de mauvaises décisions. En outre, la concurrence bénéficie au consommateur et à son pouvoir d’achat en faisant baisser les prix. Elle est évidement bonne pour l’emploi, comme pour la croissance.

Les résistances face à la réforme inéluctable

Pourquoi, depuis plus de cinquante ans, en dépit des rapports unanimes sur le diagnostic, rien de sérieux n’a-t-il été fait ? Il y a la résistance des professionnels. On a connu des blocages des routes par les taxis, des grèves d’huissiers ou de notaires ; il y en aura d’autres. Cette résistance s’explique. Il est sûr que le chauffeur de taxi, qui a payé parfois plus de 200 000 euros sa plaque, et qui est encore en train de rembourser l’emprunt fait pour cela, aura toujours du mal à admettre une ouverture à la concurrence qui fasse tomber la valeur de sa plaque à zéro, alors qu’il comptait sur sa revente pour partir en retraite.

C’est une réalité qu’on trouve dans toute réforme. La vraie réponse durable c’est qu’il ne faut pas que l’État se mêle de réglementer artificiellement les professions, car cela a un coût énorme pour le client, mais aussi pour le professionnel, quand il faut en sortir. L’étatisme finit toujours par pénaliser tout le monde. En attendant le mal est fait. Certains pensent que les professionnels ont pris leur risque et ont profité pendant des années de l’absence de concurrence et que seul prime l’intérêt du client ; d’autres considèrent que l’on devrait indemniser les professionnels pour réformer en douceur, mais il faut bien reconnaître que, compte tenu de l’état des finances publiques, c’est largement illusoire. En outre Bruxelles n’attendra pas : nous sommes dans le collimateur à cause des déficits publics et la seule façon de régler le problème est de mettre en œuvre des réformes structurelles : l’ouverture à la concurrence des professions règlementées en fait partie. Si le gouvernement hésite, l’ouverture des frontières lui rappellera rapidement que la concurrence reprend toujours ses droits. Il vaut donc mieux pour tous que les professionnels s’y préparent aujourd’hui, s’ils ne veulent pas être balayés demain sans ménagement.


Sur le web

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  • Pour l’indemnisation, c’est très simple.

    Création d’un fonds indemnisant à 100 % les professionnels. Ceux qui veulent se retirer, se retirent.
    Ceux qui veulent rester et les nouveaux entrant abondent le fonds.

    L’Etat se contente d’être caution.

    C’est hors bilan, cela ne grève pas les finance publiques.

    • Le hors bilan, c’est une illusion : ça finit tôt ou tard dans le bilan.

    • La problématique de l’indemnisation n’a rien de « simple ».

      Au nom de quelle logique économique voudriez-vous que les nouveaux entrants abondent le fonds permettant de racheter le monopole des sortants, si eux-mêmes ne bénéficient pas du monopole racheté ?

  • Et pour les huissiers, l’Europe a exclu de la directive service la signification des actes et l’exécution des décision de justice considérant que cela relève du domaine régalien des Etats membres.

  • Sinon oui l’exercice libéral est bel et bien condamné à long terme en France. Cela fera quelque chose de « libéral » en moins en France.

    D’ici 15 ans leur activité seront aux mains de grands groupes dirigés par des énarques.

    La liberté s’en portera-t-elle mieux ?

    • Exercice qui n’a rien de libéral quand la concurrence est éliminée par la loi. C’est un abus de langage manifeste révélé par la dénomination officielle : « profession libérale réglementée ». Sans rire ?

      « La liberté s’en portera-t-elle mieux ? » Question risible, révélatrice de la métaphysique des moeurs d’une France socialiste ultra-collectivisée !

  • pour radio / télés, etc, les professions reglementées sont avant tout des professions libérales

    on entend libéral a toute les sauces, pour bien salir le mot au passage.

  • La résistance des professionnels est une réaction normale, nos gouvernants ne semblent ni l’avoir prévue, ni chercher de solutions de transition, ni vouloir libéraliser la concurrence ou l’installation, mais simplement mettre en place un élargissement de l’assiette de contribution ces professions au trésor public et leur mise en connivence. Le remplacement évoqué des huissiers par un opérateur unique agréé, La Poste, me paraît vraisemblable et caractéristique.

  • c’est du commerce avec la TVA incluse.
    pharmaciens, notaire etc…..

  • Y a un détail qui cloche dans unne position extrémiste de libéralisation. Jusqu’à nouvel ordre, chirurgien dentiste, pharmacien, avocat, médecin, notaire, expert-comptable… cela demande une formation très poussée.

    Quand il y aura eu des morts parce que c’est pas le métier de Michel-Edouard, peut-être que l’on comprendra pourquoi les non diplômés ne peuvent pas faire ces métiers.

    La médecine libérale, cela voulait bien dire quelque chose ! Bientôt il y aura de l’Etat et du socialisme partout. L’avenir de cette société est la faillite, pour la simple raison que ces professions étaient parmi les dernières à cracher au bassinet plein pot sans pouvoir délocaliser pour que le socialisme puisse vivre… C’est comme qui dirait « une population captive » du territoire français. La prévision de Margaret arrive à grand pas puisqu’on plume les derniers récalcitrants qui avaient encore un niveau de vie élevé, tout cela pour favoriser des lobbies non professionnels, les copains/coquins (on est en plein dans la corruption de l’Etat et des hauts fonctionnaires qui vont de toute évidence réclamer des rétrocessions) : « le socialisme s’arrête quand il n’y a plus d’argent à prendre. »

    • Michel-Edouard a déjà répondu à cette objection en expliquant qu’il se faisait fort d’embaucher des pharmaciens diplômés. Et il est certain qu’il en trouvera facilement qui préfèrent faire 35h, peinards. Pourquoi seraient-ils de plus mauvais conseil que les pharmaciens « libéraux » actuels ? Et quand des groupes de pharmacies, sous la même enseigne, se seront créés, peut-être la toute puissante industrie des médicaments trouvera-t-elle enfin à qui parler !

      • Ben voyons ! Premièrement, la possibilité de non diplômés entrant au capital d’une pharmacie a été retoqué ce matin par Macron. Deusio, quelle serait la compétence de MEL pour diriger de tels employés ? Aucune, à part faire du dumping sur le prix des médicaments, nous refourguer des formules médicinales frelatées sans traçabilité (ou chinoises comme leur miel merdique coupé de sucre à 50%) à bas prix. MEL aurait une seule politique, celle des prix (cassés), la santé des patients étant sa dernière des dernières préoccupations. Tout est bas prix dans cette enseigne, on en constate les effets à long terme quand il faut acheter deux fois plus de fringues par an que si l’on allait dans une enseigne de qualité.

        Ces enseignes sont de plus déjà directement responsables de la mal-bouffe et de la mauvaise santé des Français, comment voudriez vous qu’on leur donne en plus une responsabilité de santé publique ? Si vous voulez sacrifier votre santé pour gagner un peu d’argent, vous perdrez les deux. La santé a un prix et ce n’est pas gratuit. MEL n’est pas responsable de l’amélioration de la santé depuis 1 siècle, les professionnels de santé et les industries pharmaceutiques et les organismes de recherche privés et publics, oui.

        • Ces enseignes ne sont pas responsables de la mal-bouffe et de la mauvaise santé des Français. Il est temps que l’on rappelle aux Français qu’ils sont les premiers responsables de ce qu’ils mangent et de leur hygiène de vie. Le pharmacien qui me vend le paracétamol à 3 fois le prix n’a aucune valeur ajoutée. Je veux bien qu’il râle parce qu’il a payé très cher sa pharmacie et que la liberté d’installation va lui coûter un bras, mais quand il prétend que c’est lui qui est irremplaçable pour me vendre la petite boite, il se fout de ma gueule.

          • tout à fait d’accord

          • @MichelO : Bien sur que le pharmacien a une grande valeur ajoutée et qu’il est indispensable. Sinon il ne ferait pas 6 ans à 9 ans d’études après avoir réussi le même concours que les futurs médecins. Les pharmaciens en général s’occupent de la sécurité des médicaments, de la production à la délivrance aux patients en passant par le contrôle qualité et la pharmacovigilance. Le pharmacien d’officine que vous côtoyez au quotidien (titulaire d’un doctorat je vous rappelle) s’assure que les médicaments prescrits par vos médecins ou ceux que vous prenez en automédication sont bien adaptés, ne présentent pas d’interactions, de contre-indications. Allez expliquer que les pharmaciens ne servent à rien aux milliers de gens qui sont encore en vie grâce à la détection par leur pharmacien de quartier d’une grave contre-indications sur leur ordonnance.

            @Synge : Le problème des pharmaciens employés par Michel-Edouard, c’est qu’ils ne sont plus indépendants professionnellement puisque leurs supérieurs hiérarchiques ne sont pas des professionnels de santé. Or l’indépendance professionnel est un pilier important d’une médecine de qualité.

            • Soyons clairs : le pharmacien est indispensable pour certaines prescriptions, puisque en situation de risque il est nécessaire d’avoir un contrôle qui permette de corriger les éventuelles erreurs du médecin (qui n’est pas censé en faire plus qu’un pharmacien d’ailleurs). Mais ça n’est pas de ça qu’on parle. On parle d’une part des médicaments sans ordonnance, pour lesquels je n’ai jamais vu le pharmacien venir s’enquérir au moment de la vente par l’employée de si on pouvait lire les caractères en police 2pts de la notice et comprendre les éventuels risques ; et je n’ai guère entendu parler de pharmaciens condamnés pour des accidents liés à ces éventuels risques qui sont par conséquent très éventuels. D’autre part, il me semble qu’un doctorat n’apporte pas grand-chose pour discuter avec des fournisseurs et gérer une officine dans le meilleur intérêt des finances et de la santé des clients. Pour encadrer des doctorants, bien que dans d’autres disciplines, je suis assez bien placé pour estimer qu’une formation chez un grand distributeur et une formation doctorale ne se comparent pas sur ce point.

              Enfin, le patient doit être libre de ne payer le conseil que s’il le désire et le reçoit. Il n’a pas à financer contre son gré un modèle anticoncurrentiel. Le patient est par contre généralement sensé, et il est surprenant, voire suspect, que les pharmaciens craignent qu’il se passe de leurs services s’il cesse d’y être contraint.

              • Enfin n’oublions pas les avancées de l’informatique… aujourd’hui les interactions médicamenteuses sont prises en charge par les logiciels de prescription du médecin (exple : Vidal), il est même pas impossible qu’ils effectue des alertes en fonction de la santé du patient. Tout ceci est relativement bien documenté dans les données que fournissent les laboratoires (pharmacovigilance, essais cliniques, etc.). Les pharmaciens ont également des logiciels qui alertent en fonction des médicaments à délivrer. Il est également possible que les alerte soit en fonction des anciens médicaments délivrés.

                La vraie plus-value du pharmacien n’est pas dans la délivrance d’une ordonnance mais dans les conseils qu’il peut apporter pour des visites spontanées de client.

                Personnellement je pense qu’il aurait fallut revoir les deux professions médecins/ pharmaciens pour un travail complémentaire. Un spécialiste des maladies (le médecin) qui diagnostique et un spécialiste du traitement (le pharmacien) qui propose un traitement au regard de la maladie diagnostiquée et des antécédents du patient.

                Aujourd’hui nous faisons assumer ces deux rôles aux médecins alors que ces rôles devraient êtres partagés.

              • @MichelO et Henri :

                1) Concernant les médicaments sur ordonnance, justement si, le médecin fait plus d’erreurs que le pharmacien, puisque le SEUL spécialiste du médicament, c’est le pharmacien. Chacun son métier, le pharmacien est capable de détecter des problèmes que le médecin ne détecte pas. A l’hôpital, ce sont également des pharmaciens qui émettent les consignes sur l’utilisation des médicaments (notamment par exemple ceux qu’on peut broyer ou non, mélanger ou non).

                2) Concernant les médicaments sans ordonnance, il faut bien comprendre que ce ne sont pas des sous médicaments : ils ont une action pharmacologique sur le corps humain, et mal utilisés, ils peuvent se transformer en poisons « (la seule différence entre un remède et un poison, c’est la dose » – Paracelse). Alors que ce soit des médicaments sur ordonnance ou non, il est bien naïf de croire qu’un logiciel d’aide à la prescription ou d’aide à la délivrance remplace les professionnels de santé. Ces logiciels ne sont pas efficaces si le patient est polymédicamenté, si il est polypathologique. Ils ne prennent pas non plus en compte la balance bénéfice-risque (certaines contre-indications doivent être ignorées en regard des bénéfices attendus par exemple).

                3) Les pharmaciens sont responsables de tous les médicaments qu’ils délivrent (y compris sur ordonnance) et certains ont déjà été condamnés à cause d’accidents médicamenteux, oui.

                4) Malheureusement non le patient ne peut pas être libre, car en cas d’accident médicamenteux, c’est la sécu (et donc le contribuable) qui paye les lourds frais d’hospitalisation. Dans un système libéral ou le patient doit payer tous ses soins, je serai parfaitement d’accord avec toi Michel. Mais dans un système comme le notre ou c’est la sécu qui paye, on ne peut pas laisser les gens faire n’importe quoi. Or quand on voit que 90% des gens ne connaissent pas la posologie du Paracétamol…

                5) Le pharmacien contrôle et valide le traitement prescrit au patient, donc c’est bien lui qui a le dernier mot concernant les médicaments que prendront les patients.

            • Depuis quand le patron ou le chef d’un département se doit d’avoir les mêmes compétence que ses employés? Vous croyez que le patron de la SNCF sais conduire un train, poser des rails, tracer une ligne de chemin de fer, organiser une ligne? Non un patron, un chef, un responsable est uniquement là pour faire en sorte que les experts de son équipe travail de la manière la plus efficace ni plus ni moins. La connaissance du secteur est un plus cela peut aussi être un handicape qui empêche l’innovation tout comme les réglementation abusives

              • Vous confondez de toute évidence petite et grande entreprise. Boulanger, charcutier, médecin, plombier, bijoutier, pharmacien, musicien… Ici, celui qui ne connait pas son métier ne pet pas donner d’ordre à son subalterne.

          • La responsabilité d’un pharmacien est devant l’Etat, devant la Nation, en tant qu’officier de santé publique assermenté et pouvant à ce titre bénéficier d’un numérus clausus. Dire le contraire, c’est ne rien connaître aux professions médicales qu’on veut assimiler à des épiciers.

            Le pharmacien doit filtrer toutes les conneries (interactions médicamenteuses, tolérances…) des maisons médicales et des patients qui veulent s’auto-médicaliser (moi, fils et petit-fils de pharmacien, neveu multiple de médecins et de chirurgiens) il ne doit pas y avoir d’erreur de prescription. Je doute que MEL soit capable d’en faire autant, ce n’est pas son métier, il n’a pas fait d’études médicales, il a fait HEC (on voit ce que cela donne au sommet de l’Elysée). Le commerçant n’est responsable que par rapport à ses actionnaires (ou lui-même). Une pharmacie ne peut pas faire d’erreur de prescription, ne peut vendre du produit falsifié. Les étals de MEL en sont remplis et cela ne dérange personne (sauf 50 millions de consommateurs), et l’on m’objecte que c’est de la responsabilité du consommateur ? Mais vous êtes frappé ! Comment un consommateur peut-il juger, à part pour les produits frais non emballés, d’une publicité mensongère, d’un produit frelaté. En regardant les étiquettes ? Mais vous vous foutez de ma gueule ! La publicité mensongère sur le produits de grande consommation ? Vous connaissez pas ? Il n’y a pas de cela en pharmacie. Certes il y a des risques par l’ingestion de médicaments mais ces risques sont notifiés sur toutes les petites fiches techniques dans chaque boite. Le pharmacien et le médecin sont co-responsables sur votre vie. Un vice de forme ou de service qui coute la vie d’un patient et ils vont en prison. Pas le commerçant MEL si le consommateur s’empoisonne. J’aimerais bien voir des fiches techniques sur chaque produit de consommation courante du type, « ce produit ne convient pas pour les hypertendus » (le café), « pour les malades du cancer et les diabétiques » (le sucre), « pour les maladies gastro-intestinales » (l’alcool), « pour les poumons » (les cigarettes, les bougies parfumées, l’encens et le fuel)… Et pourtant les boutiquiers en vendent sans aucun remord… En arguant de la responsabilité des consommateurs…

            Voilà pourquoi la mentalité de MEL diffère profondément de la mentalité d’un pharmacien. Ce dernier ne pourra pas vous vendre un produit qu’il estime toxique pour votre santé, sans prescription médicale. MEL en a rien à péter que vous vous empoisonniez ou pas. Ce qui compte pour lui, c’est sa marge bénéficiaire et son CA, même si ses produits et ses rayons sont loin d’être les pires.

            Voilà la profonde différence.

            • Mon grand-père et mon père étaient pharmacien, et tout petit, je les voyais eux-mêmes faire les médicaments, manuellement, dans le prépartoire, avec les verres doseurs. C’est même le métier principal du « préparateur », les mélanges de « farines ». Dans le préparatoire de mon père il y avait des vieux bocaux avec toutes les principes chimiques essentiels servant de base aux médicaments, une véritable bibliothèque de bocaux violets. Les pharmaciens ont toujours cette compétence, la galénique, c’est la matière principale de leur études. C’est un morceau à avaler, l’équivalent de 2 à 3 mètres de hauteur de polycopiés. Imaginez le système économique se cassant la figure. Vous croyez que MEL pourra faire ce travail, ce métier avec cette compétence ? Non, ce n’est pas de sa compétence, de son niveau d’étude.

              Les pharmaciens pourront le faire. C’est à dire revenir comme les chinois au basique de la profession, à partir des plantes ramassées dans la nature. Tous les pharmaciens sont herboristes de plus, ils peuvent aller dans les champs et vous concocter des médicaments avec les plantes ramassées. Moi je peux aller dans un chemin creux et vous trouver en 3 minutes la plante idéale pour assassiner vote belle-mère avec un bouillon de onze heures sans laisser aucune trace à l’autopsie. Je ne vous dirai pas quoi cueillir…

              Votre débat n’effleure que le sommet de l’iceberg et vous voudriez donner des leçons à des gens qui font entre 5 à 10 années d’études… De quoi et de qui se moque-t-on ? De quoi parle-t-on ? Il vaut mieux parler de ce que l’on connait et se taire quand on est incompétent.

              • Mais que venez vous faire dans un site libéral ? Visiblement, vous ne l’êtes pas, vu ces commentaires, à pleurer dans les jupes de l’État, à réclamer des controles et du protectionnisme…

                Ah oui, on parle de libéraliser un métier de la famille de fraserve… Fraserve est libéral, mais faut pas exagérer… Pas quand les réformes le concernent…

                Faurdra pas s’étonner si on traite les libéraux de privatiser les profits et socialiser les pertes…

                • Bien sûr que je suis libéral, mais pas n’importe comment ! Libéralisez les routes aussi, pendant que vous y êtes et mettez aucune limitation, aucun panneau, car c’est cela votre type de libéralisation. On va vite voir le limites de votre projet !

                  Je vous rappelle qu’en Angleterre et aux USA, en Australie, tous pays libéraux, il y a des normes, des radars. Ce qui m’a frappé le plus dans les hôtel et les maisons d’hôtes en Angleterre est la somme des panneaux d’interdiction dans les chambres : une liste interminable de « Interdit de… »,  » Interdit de… » , « Interdit de … ». Je n’avais jamais vu cela en France et dans les pays latin, l’Italie faisant figure de parent pauvre de l’interdiction. Et la Suisse, parlons en comme pays libéral ! Interdit que votre chien fasse une crotte sur le bord du Lac Léman (600 FS), interdit de pisser sur le bord du Lac (500FS), interdit de déranger les vaches dans les alpages… Interdit de dépasser telle vitesse, radars partout…

                  Pays libéraux ?

                  • AU passage, mon grand-père est mort depuis 1975et mon père a 90 ans et n’exerce plus depuis plus de 20 ans. Je n’ai aucune action dans la santé mais j’en garde quelques réflexes de bon sens, contre certaines inepties qu’on lit ici.

                  • Interdit que votre chien fasse une crotte

                    Vous ramassez. L’infrastructure avec les sac existe et est payée par une taxe annuelle.
                    Ce n’est pas de l’antilibéralisme :mrgreen:

                    • C’était une métaphore pour montrer que les pays prétendument dits « libéraux » ont une somme de contraintes « individuelles et collectives », des mesures coercitives assumées par l’individu et la collectivité qui pourraient les faire passer aisément pour des pays collectivistes. Les allemands et les suisses nous enviant au passage « notre sens inné de la liberté ». Comique, non !

                    • Oui, la liberté de marcher dedans, c’est très amusant ❗
                      Il n’existe pas de pays complètement libéral en Europe.
                      La Suisse est assez collectiviste, mais quand même beaucoup moins que la France.
                      De toutes façons, même dans le libéralisme, il y a des contraintes, mais évidemment moins que dans un système collectiviste.
                      Sinon, c’est de l’anarchie. Est-ce faux ?

                    • C’est juste ce que j’essaie un peu de démontrer par mes propos, Antoine ne dit pas le contraire, il connait son métier, car lui seul a l’air d’être pharmacien ici sur ce forum. Il connait les implications juridiques et biochimiques de son métier. Libéralisez la pharmacie et vous aurez l’anarchie sous peu.

                    • Je ne connais pas les projets délirants de l’état concernant la pharmacie.
                      Cela semble un succès, par le ramdam qu’il a créé.
                      « J’ai tenté mais vous voyez la résistance … » dira-t-il.

                      De toutes façons il existe des grandes pharmacies, et rien n’empêche des enseignes spécialisées, dans le cadre des lois actuelles.

                      On peut bien être dans un état libéral sans que ces drogues soient en libre service, ce n’est pas illogique.
                      Les tablettes de paracétamol faiblement dosées, donc pas très dangereuses, restent accessibles sans ordonnance, le pharmacien pose à peine des questions.
                      Pour un dosage de 1 g, la il faut une ordonnance, et plus d’explications, car à 3 g par jour, cela devient dangereux. Et rien ne vous empêche d’avaler 2 g d’un coup et de boire 33 cl de vin, si ce n’est le bon sens, ou l’absence d’idées suicidaires.
                      En tout cas, il faut lire la notice, ou se la faire lire, quelque soit le dosage.

          • Je vous invite à vous renseigner sur le cas de la Suède qui avait autorisé la vente libre de paracétamol et qui vient de faire machine arrière, trop de surdosages, trop d’accidents.
            Un pharmacien qui voit un jeune venir régulièrement dans sa pharmacie repartir avec des boites de paracétamol sera plus à même qu’une caissière à déceler un problème de comportement.
            Mais vous avez raison, continuons dans ce sens…
            Ouvrez les yeux et regardez plus loin que le bout de votre nez, ou plutot plus loin que le portefeuille des autres !
            C’est tout un système qui est remis en cause. Et la signature prochaine du traité transatlantique y est pour beaucoup…
            Elle va être belle notre France.

        • « nous refourguer des formules médicinales frelatées sans traçabilité »

          c’est pas déjà le cas (les fameux génériques, ces faux médicaments)?

          • Non, ce que vous dites est une erreur d’analyse et un mensonge. Les génériques sont exactement, chimiquement parlant, la même formule que le médicament « non substituable ». C’est même la définition du « générique. « sui generis » : à la genèse du médicament. L’effet placebo peut-être différent par contre si le patient pense que le générique est moins efficace. Il se sentira moins bien soigné, donc guérira moins bien et mettra cela sur le compte du générique. Il y a un effet psychologique du médicament, comme il y a un effet psychologique dans le fait d’entrer dans le cabinet d u médecin ou dans le magasin du pharmacien. Tout de suite on se sent mieux, moins angoissé, cela participe évidemment de la guérison, de l’auto-guérison du corps et de l’esprit du patient qui se sent pris en main, dans les mains d’une personne de la science. Croyez-vous que MEl pourra apporter ce sentiment de confort et de prise en charge que l’on ne trouve que dans ces antres de l’art médical.

            Nombreux médicaments par ailleurs sont des placebos, des leurres pour le corps et l’esprit, à qui l’on peut mentir, sachant que ce corps et cet esprit ont en eux-mêmes de nombreuses médications produites par le cerveau et les organes, de nombreux mécanismes de défense qui leur ont permis de franchir les strates de la croissance individuelle mais aussi ont permis aux générations successives de créer des défenses « ontologiques » par mutations, par exemple les macrophages et les hormones (de multiples exemples de ce type).

            MEL n’y connait rien dans ce domaine. Il faut faire les études correspondantes.

            • C’est au patient de décider. Si les excipients ou les dosages d’un générique lui posent problème, le pharmacien ne doit pas pouvoir ignorer le « non substituable » du médecin. S’il veut s’empoisonner au paracétamol, à l’alcool ou au tabac, c’est son droit, et il n’y a aucune raison de limiter la vente du paracétamol, de l’alcool ou du tabac aux pharmacies.

              Qu’est-ce qui vous embête dans le fait que le patient aie le droit, mais non l’obligation, de se fournir en pharmacie ? Qu’il ait le droit, mais non l’obligation de consulter son médecin chaque matin ? N’avez-vous aucun argument pour faire appel à son bon sens, que vous préfériez régir ses choix et ses pensées ?

              • « C’est au patient de décider »

                A partir de quelle compétence ou information ?
                Et puis quel bon sens pour choisir un médicament ?
                Sur quels critères ?

                Je connais personnellement des gens qui ont acheté le Vidal parce qu’il était en vente sur France Loisirs. C’est leur liberté, oui ! Mais après, ne venez pas me parler de compétence et ne vous retournez pas avec un avocat contre votre professionnel de santé ou l’industriel qui a fabriqué ce médicament s’il vous arrive une tuile, ce sera de votre faute. Le système libéral aux USA sur les Free Drugs a généré ce genre de comportements et de système judiciaire. A tel point que les avocats représentent 25% des professionnels des USA…

                Si c’est la société que vous désirez, banco !
                L’irresponsabilité amène l’incompétence amène un système judiciaire qui devient lui-même à son tour débile. La liberté de fumer, parlons-en… Laquelle ? Celle de s’empoisonner alors qu’on sait que dans une cigarette il y a 400 principes actifs cancérigènes… Je ne veux pas de cette liberté, ni pour mes enfants, ni pour la société, car je paye aussi des impôts pour la liberté des 60.000 personnes qui meurent chaque année de ce fléau, au nom de leur soi-disant liberté.

                Et la mienne de ne pas payer pour eux, pour leur inconséquence, où est-elle ma liberté ? Qu’en faites vous ? Vous vous asseyez dessus, bien évidemment ! Je n’en ai pas. Je ne suis pas libre de choisir si je dois payer des impôts pour payer l’inconséquence des autres. Cette participation financière « à leur liberté » m’est obligatoire. Il y a certaines liberté qui vous agréent et d’autres dont vous vous foutez royalement. C’est cela la réalité.

                • Le problème des étatistes est d’opposer les libertés des uns et des autres. C’est en cela qu’ils se rendent indispensables.

                • Vous ne voulez pas de la liberté pour les autres, sur le procès d’intention que cela pourrait attenter à la vôtre. Moi je me contente de refuser de payer pour en assumer les conséquences, je n’utilise pas ça comme une excuse pour leur imposer mes propres choix.

                  • Non Michel, ce n’est pas un procès d’intention mais la réalité. Déjà il est extrêmement naïf de croire que n’importe qui peut s’improviser apprenti pharmacien alors que pour exercer cette profession, il faut faire partie des meilleurs étudiants pour réussir le concours, faire 6 ans d’études, soutenir une thèse, et se former en permanence pendant son exercice. Bien sur cela se vérifie sur le terrain : en Suède, à partir du moment où le monopole du paracétamol a été retiré aux pharmaciens, les défaillances hépatiques ont doublé. En Angleterre et aux USA, des études sérieuses montrent que les accidents médicamenteux sont plus nombreux qu’en France.

                    Tout ces mésusages ont un coût : une journée en soins intensifs, une greffe du foie, de lourds traitements médicaux… ça représente de très grosses sommes.

                    Comme par hasard, dans tous les pays ultra-libéraux, il n’y a pas d’assurance maladie universelle comme en France, et les malades doivent payer de leur poche leurs erreurs (ou l’assurance privée qu’ils ont grassement payé, ce qui revient au même).

                    En France, c’est la solidarité nationale qui prend en charge la grosse partie de nos frais de santé. En contrepartie, c’est normal qu’un usager ne puisse pas faire n’importe quoi, puisque ce sont les autres qui payent l’addition. C’est pareil pour les génériques : un patient peut refuser un générique ok, mais il paye de sa poche la différence de prix. Ce n’est pas à la société de payer les caprices d’un patient.

                    Concernant l’alcool et le tabac, je vous rappelle que ces produits sont lourdement taxés par l’état, pour justement permettre de financer les frais médicaux qu’engendre leur consommation.

                    Et oui Michel, il faut voir plus loin que le bout de son nez (ou plus loin que la petite boite de 8 comprimés) : les contribuables n’ont pas envie de payer les 20 000€ de ta greffe hépatique parce que monsieur a préféré acheter des médicaments sans contrôle du professionnel adéquat.

                    Et ne me réponds pas que c’est hypothétique : dans les pays ou la pharmacie est libéralisé, ça se passe comme ça. A moins que tu considères que les français soient plus intelligents que les anglais, les américains ou les suédois ?

                    • « l’assurance privée qu’ils ont grassement payé » Combien ?
                      Parce qu’actuellement, la personne au SMIC paie 240 € mensuels (soit 2880 € par an pour 1445 € brut et 1160 nets) pour cette couverture universelle à 70 %, pour un salaire moyen (1675 € brut et 1344 nets), 280 € (3336 € /an), pour un salaire médian (2449€ brut et 1965 nets; 50 % des salaires au dessus, 50 % au dessous) 407 € (4884 €/an). Et on ne tient pas compte du remboursement des dettes par la CSG/CRDS (+8% du brut).
                      La solidarité nationale n’existe pas , c’est vous qui l’abondez…

                    • @Thibs

                      Une journée d’hospitalisation en soins intensifs coûte en moyenne 2000€ par jour. Un défaillance hépatique par mésusage de paracétamol va coûter dans l’immédiat aux alentours des 30 000€, plus des traitements chroniques pour la suite. Et pour ce genre de soins, la prise en charge est à 100% donc la personne au SMIC même en considérant ses cotisations, ne paye qu’une partie infime de son traitement.

                    • « Une journée d’hospitalisation en soins intensifs coûte en moyenne… » : c’est typiquement une question d’assurance, privée évidemment. Quand une maison brûle, presque personne n’est en mesure de financer sa reconstruction non plus. Ca n’empêche pas les assurances d’assumer les sinistres. C’est la même chose pour la santé. Il n’y a aucune raison intelligible d’imposer un monopole public pour ce qui n’est qu’un marché comme les autres.

                      Les assureurs ne sont pas grassement payés : leurs comptes sont publics et il est très simple d’observer leurs marges, contrairement à la SS qui dissimule ses données. On se demande pourquoi d’ailleurs. Qu’ont-ils donc à cacher de si dangereux pour le monopole périmé ?

                    • Cavaignac, vous êtes déraisonnable. Avec un système d’assurance santé privée, vous allez voir toutes les normes que vont imposer les assureurs… L’âge, les problèmes de santé, vont être des critères et la facture va être salée. Je suis pour une libéralisation progressive et partielle de l’assurance santé (pour assainir ce monopole trop mal géré et aux mains des syndicats), mais il faut qu’il reste un minimum de santé publique parce que sinon, de toute évidence, peu de gens pourront se la payer, vu que les risques ne voudront pas être assumés par les assurances privées à partir d’un certain âge. Que ferez vous des personnes deux ans avant le décès, dont on sait statistiquement que c’est la population qui coute le plus à la SS. Je doute que les assurances privées veuillent assurer des personnes à risque majeur. Les fumeurs et les alcooliques feront partie de cette liste. Qui va payer les assurances privées pour les 60.000 morts par tabagisme en France chaque année ? Les assureurs privés/santé imposent des visites médicales obligatoires à partir d’un certain âge pour être éligible. Qu sont les plus exigeants, ceux qui sont pour un système de santé mi-étatiste mi-privé (la France) ou les systèmes libéraux purs ? La question est posée.

                    • Fraserve, les situations de pathologies lourdes, d’accidents, de comportements à risque et de fin de vie sont parfaitement assurées par les assureurs privés, sans recours aux exclusions que vous soulignez. Mieux, tous les assureurs sont d’accord pour assumer les réglementations sanctionnant lourdement les comportements d’assurance opportunistes. Il y a par ailleurs une certaine confusion avec la question de l’antisélection, confusion entretenue par les collectivistes. Pourtant, le débat est clos depuis longtemps, depuis que la thèse d’Akerlof a été valablement dénoncée. En outre, il est possible de créer des systèmes d’épargne santé spécifiques en complément aux assurances pour alléger les cotisations. Bref, il est tout à fait possible d’abandonner le monopole et il ne manque plus que la volonté des politiciens de libérer le marché de l’assurance santé de telle sorte que l’Obèse respecte enfin la loi européenne bafouée par la SS.

                    • C’est le principe de l’assurance et de la mutualisation.
                      Je faisais remarquer que « grassement payer », c’était aussi l’apanage de tous les salariés en France et que leur assurance-maladie leur coutait assez cher pour un remboursement à seulement 70 %, avec tout plein d’exclusions. Une assurance privée prise tôt dans la vie doit permettre d’être bien couvert (et plutôt à 100 %) pour les évènements graves pour des tarifs équivalents à une économie d’un mois de salaire en fin d’année. Il faut l’admettre.
                      @fraserve: la plupart des systèmes à dominance privatisée prévoient cependant une garantie de base gérée par l’état et financée par l’impôt pour les plus fragiles.

                    • fraserve, votre souci vous honore. Mais prenez le cas de l’assurance maladie en Suisse. Personne ne peut être refusé, quelque soit son état de santé, ou son âge. La même prime pour tous.
                      Seuls problèmes, la population vieillissant, et les techniques progressant, un robot cela se paye, les primes augmentent plus vite que le coût de la vie. D’où la tentation d’introduire une nouvelle assurance obligatoire pour la dépendance, à partir de 50 ans. D’ailleurs au Luxembourg, il existe une taxe sur les salaires en plus de la maladie pour financer la dépendance.

                      Un catalogue de soins trop important, des franchises annuelles assez basses non dissuasives, dites moi pourquoi ce système relativement social(iste) ne conviendrait pas à la France ❓

                    • ce système relativement social(iste)

                      D’ailleurs, ce système avait été défendu par la conseillère fédérale socialiste madame Ruth Dreyfuss, que les petits malins surnomment madame « 3 pattes » … ❗

                    • On verra la réalité. Pour l’instant, vous comme moi n’en sommes qu’au niveau de la théorie et vos références sont aussi à ce niveau. Les courbes prospectives sont toujours le fait de théoriciens.

                    • Je répondais à Cavaingac. Non les pathologies lourdes ne sont pas assumées par les assureurs dans les pays libéraux : le cas récent d’une personne cancéreuse en fin de vie aux USA dont les assurances ont refusé le soutien est assez édifiant.

                    • fraserve, vous n’y êtes pas : la LAMAL suisse a un catalogue de soins obligatoires que l’assureur ne peut refuser.

                    • Non les pathologies lourdes ne sont pas assumées par les assureurs dans les pays libéraux

                      Non, les pathologies lourdes ne sont pas assumées par la merveilleuse SS dans le pays socialiste qu’est la France :mrgreen:

                    • Je ne connais pas LAMAL et pas du tout l’exemple suisse. Par contre, je connais un peu ce qui se passe en UK et aux USA.

    • « Quand il y aura eu des morts »: de passage chez nos amis anglais, j’ai appris qu’un hôpital complet était mis sous « surveillance » suite à un mort et qu’ils avaient 6 mois pour redresser la barre ou fermer… Sur le coup, bien endoctriné que que je suis j’ai eu la même réaction que vous… Mais à la réflexion, on peut se demander depuis quand un diplôme et des formations nous protège d’un médecin psychopathe ou qui pète une durite? En France, on se raconte des histoires sur l’excellence de la formation et de notre système… Je crois qu’il n’y a plus lieu de douter à ce sujet… Le vrai problème n’est pas « quand il y aura un mort », il y en a certainement régulièrement, mais comment on suit la qualité des soins pour détecter les brebis galeuses le plus rapidement possible et faire efficacement le ménage… On ne me fera pas croire qu’il n’y a pas de médecins ou chirurgiens qui pètent un câble, sont trop fatigués et font des conneries. On a tous fait des erreurs un jour…
      PS: je parle d’une solution efficace, pas de l’ordre des médecins.

      • Justement, la solution s’appelle la liberté. Et des morts il y a en a sous n’importe quel système, sauf qu’il y en a beaucoup moins lorsque le système est sensiblement libéral, voir Singapour et Hong Kong par exemple.

      • Il y a des cinglés dans tous les métiers. Ni le Docteur Petiot ni Annibal Lecter ne nous contrediront pas chez les professionnels de santé… Moi je suis dans la musique, je ne vous listerai pas la liste des tarés à enfermer de cette profession, ni chez les politiques, les artistes, les journalistes, les économistes, les philosophes, les bouchers, les boulangers, les profs, on y passerait la journée…

        S’il y a bien un domaine qui survit avec une grande plus-value de qualité c’est la santé. Libéraliser ou étatiser de manière extrémiste et sans précaution le domaine de la santé, c’est arriver rapidement de fait aux aberrations anglaises, aux effets de yoyo dont la santé publique (les patients, les pauvre tout d’abord, par la nomenklatura) fera les frais. J’admire les anglais et je milite pour leur modèle, mais au niveau santé, c’est pas le pied. Les anglais viennent en Normandie se faire soigner, c’est pour cela qu’ils s’installent chez nous en (très) grand nombre.

    • « Y a un détail qui cloche dans unne position extrémiste de libéralisation. Jusqu’à nouvel ordre, chirurgien dentiste, pharmacien, avocat, médecin, notaire, expert-comptable… cela demande une formation très poussée. »

      Oui, et alors ? Faire une formation poussée ne garanti pas des revenus.
      Un diplomé en histoire du lard ou en sociologie aussi fait une formation poussée. Cela signifie donc que l’État doit lui donner du boulot subventionné ?
      Toute entreprise est une prise de risque. Prônez-vous le sauvetage d’un entrepreneur en faillite?

      Au fait, peut-on parler de professions libérales, sachant qu’ils pourraient être qualifiés de fonctionnaires rémunérés par la sécu ?

      • je suis prêt a me déconventionner … Seulement la concurrence déloyale des conventionnés d’en face ne me le permet pas. j’ai fait la grève non pas pour le déréglementation qui n’en est pas une mais pour ce qui se prépare : c’est à dire plus de réglementation ! Comme le l’obligation de tiers payant, l’augmentation de formulaires et de demandes pour avoir le droit de prescrire certaines molécules,…

  • Bien sûr, on ne s’attaque pas au problème principal de la France ce faisant : une surface étatique obèse et qui devrait faire une cure de régime de 30%. Le cynisme de Hollande demandant de faire des efforts aux populations qui en font déjà tant est immonde, alors qu’il devrait tailler à la serpe dans l’Etat et les collectivités territoriales. N’est-ce pas lui qui s’affichait comme co-responsable des 35 heures et est repsonsable de l’augmentation de 180% des charges de personnel dans ces collectivités territoriales. Ne l’a -t-il pas fait sciemment pour contrer la politique de la droite, demandant à cet Etat au passage de financer ses décisions d’adolescent irresponsable. Même en Corrèze, il se fait désormais jeter… Ce mec est un odieux manipulateur, de la pire espèce.

  • Je me rappelle que F. Bayrou en 2012 avait eu une idée assez bonne pour les taxis: que chaque taxi en exercice puisse vendre une licence à un nouvel arrivant.

  • Cette affaire est un grand classique de la politique : diviser pour mieux régner. En créant des fractures artificielles au sein de la population, cette dernière est infiniment plus facile à manipuler. Et pendant ce temps, le pouvoir s’exonère de s’attaquer au fond du problème, à savoir lui-même et son obésité morbide. A quand les plans de licenciement des faux fonctionnaires des 3 fonctions publiques, seul moyen de libérer le pays de sa gangue bureaucratique et de son terrorisme fiscal ?

    Il est notable que les arguments des deux parties sont systématiquement mensongers (rendre du pouvoir d’achat du côté de l’Obèse, protéger les clients du côté des professions ultra-protégées). Que vaut cette prétendue démocratie où tout le monde ment effrontément, à commencer par l’Usurpateur élyséen ? Pouvoir comme professionnels, chacun méprise les Français.

  • Les professions réglementées ou comment faire un amalgame de professions très différentes ?
    Je suis architecte et je dirige une société de 15 personnes. Je suis directement en concurrence avec des structures d’ingénierie et mes nombreux confrères. Entendre dire que nous avons peur de la concurrence est donc particuliérement absurde lorsque je fixe mes prix librement et sur la base d’un marché difficile. Il est necessaire d’analyser au cas par cas et stopper ces généralités aussi absurdent que destructrices.

  • La question est biaisée d’emblée : elle pose comme postulat de départ que l’ économie de marché fonctionne au profit du client, et sous entend donc que toute réglementation d’ une profession se ferait au détriment du client : c’est tout à fait discutable : la libre concurrence amène parfois des baisses de prix, des innovations dans la manière de penser les métiers. Mais on peut aussi craindre une baisse du professionnalisme, pour atteindre des prix toujours plus bas. On observe aussi bien souvent une captation des marchés par quelques gros investisseurs, avec par la suite une concentration sur deux ou trois très gros acteurs, qui n’ont alors plus aucun intérêt à se livrer une guerre des prix. On perd alors le principal intérêt escompté d’ une libéralisation.
    L’ autre postulat biaisé dans la question de départ, c’est de nous affirmer que les professions réglementés échappent à la concurrence : ç est ignorer la concurrence que peuvent se livrer les professionnels concernés entre eux : un pharmacien désagréable, de mauvais conseil ou qui vend son produit non remboursable 30 % plus cher que les professionnels alentours verra fuir sa clientèle.
    On peut toujours discuter du libéralisme, mais à condition de ne pas l’ aborder de manière idéologique, en assénant un postulat de départ qui est lui même tout à fait discutable.

    • Des noms ! Des noms !
      Mais prenez garde de nous citer des exemples de « captation des marchés par quelques gros investisseurs » qui ne relèvent pas du capitalisme de connivence bien connu chez nous, où des « amis » du pouvoir se goinfrent en effet mais sous l’aile bienveillante du leviathan étatique.

      On m’informe que le leviathan serait un monstre marin donc dépourvu d’ailes … Foutaise ! Propagande trotsko-zinoviéviste !

      • Chez nous en tout cas, la taille induit la connivence. Et comme on parle de la France..
        D’ autre part, votre virulence confirme mes craintes quand à l’ idéologie : si je ne souscris pas sans me poser aucune question à un présupposé prétendument libéral, alors je fais de la propagande trosko-zinovietiste !

    • Toujours ce même argument illusoire de la régulation étatique, comme quoi l’Etat corrigerait les défauts imaginaires de marchés incapables de s’auto-réguler. Croire que les marchés peuvent et doivent être régulés est proprement délirant, délire caractéristique des idéologies. Les marchés sont la régulation. Avec ses interventions néfastes, l’Etat ne régule rien du tout. Bien au contraire, il interdit la régulation. Ce sont les marchés qui finissent pas corriger l’excès d’Etat par la crise. Parce qu’il y a obésité étatique, la crise est un phénomène inéluctable. C’est exactement la situation de la France (et de trop nombreux pays développés).

      • Avant de répéter la doxa de crypto-marxiste des universitaires français, vous feriez mieux d’étudier comment mettre en place un monopole et vous découvrirez que:

        1: les donneurs de leçon n’ont jamais travailler et répètent en boucle un credo qu’ils ne comprennent pas eux-même
        2: que en théorie la concurrence fait mécaniquement baisser les prix vers le coût moyen, soit profit nul
        3: que pour survivre toutes les entreprises se doivent de limiter les effets de la concurrence en utilisant des stratégies de type monopolistiques. L’étude de ces stratégies forme une branche à part entière de l’enseignement économique et s’intitule « industrial économics » une ref :http://www.amazon.co.uk/Industrial-Organization-Applications-Oz-Shy/dp/0262691795
        4: Parmi toutes les stratégies possibles pour limiter les effets de la concurrence, seules quelques unes sont néfastes pour l’économie et sont interdite de faites… concernant les oligopoles dont les monopoles mais aussi les monopsones, la raison principale et historique n’est pas les prix élevés mais le fait qu’ils sont instables par conception et nécessitent un système de « régulation et coercition  » interne qui a tendance en se développant à remettre en cause la monopole de la violence de l’état
        5: Mettre en place des stratégies visant la limitation des effets de la concurrence est au coeur de toutes les stratégies d’entreprise et c’est via cette tension permanente entre la concurrence et les efforts des entrepreneurs pour en limiter les effets que l’on va chercher à répondre aux besoins des clients. Par exemple chercher à capter le « surplus du consommateur » amène a créer des gammes de produits pour répondre le plus possible au besoins et capacité financières de chacun, le tout en faisant le minimum d’effort (c’est en plus écologique car on dépense le moins possible pour en faire le maximum)…

        Pour résumer :
        concurrence –> baisse de prix –> profit null

        Abrutit qui ne connais rien à l’économie –> baisse ses prix, fait des pertes –> faillite

        Professionnel –> cherche à répondre au mieux aux besoins des clients –> se différencie et peut justifier un prix supérieur, sinon le bien devient un bien de grande consommation –> reste sur le marché et on lui fait confiance…

        • Désolé, ma réponse concernait les propos de Cavaignac

        • N’importe quoi.
          La concurrence ne fait pas baisser les prix vers le coût moyen, elle fait baisser les prix vers le profit minimal acceptable par les investisseurs. Si le profit est nul, autant ne pas investir.
          Les entrepreneurs ne limitent pas les effets de la concurrence, ils cherchent à offrir un meilleur rapport qualité/prix. Si un entrepreneur fabrique un produit tellement performant qu’il balaye tous les autres, il se retrouve en position monopolistique, mais ca ne veut pas dire qu’il s’est affranchi de la concurrence. Tôt ou tard, elle le le rattrapera, sauf s’il continue à investir pour améliorer son produit (cas typique : iphone).
          Les entrepreneurs, sauf monopole légal, manoeuvrent *toujours* sous l’influence de la concurrence.
          Maintenant, je ne vois pas en quoi vos inepties ont un lien quelconque avec ce qu’a dit Cavaignac.

          • En fait, elle ne va pas vers un objectif aussi précis.
            S’il y a de la concurrence, le profit baisse (bon, il y a des débouchés qui se créent aussi) et ceux qui n’en font plus sont poussés à la sortie du marché.
            Faut pas oublier que le marché n’est pas uniforme et est hétérogène. Les baisses varient selon le contexte, un producteur a n’a pas les mêmes couts qu’un producteur b, etc…
            Et ce phénomène aboutit à une régulation de l’offre à la baisse, pour aboutir à un niveau équilibré, où le profit est suffisant.

      • Vous récitez une leçon. Je ne crois pas particulièrement à la régulation de l’ État, je me contente de souligner un présupposé, qui est tout à fait défendable, mais je trouve malhonnête de le considérer comme acquis : c’ est uniquement une opinion, et non un axiome irréfutable.
        Et votre argumentaire est aussi une opinion, qui devient idéologique dès que vous vous mettez à mépriser les points de vue adverses.

        • L’observation que les marchés sont la régulation est effectivement un axiome irréfutable, en ce sens que personne, aucun gouvernement, aucun génie sorti de la meilleure école, n’est capable de prouver qu’il fera mieux que les interactions délibérées de centaines de millions d’individus agissant librement pour satisfaire leurs besoins. Et d’ailleurs, tous ces gouvernements et tous ces génies prouvent sans exception le contraire.

          Que le résultat de cette régulation déplaise à certains au point qu’ils souhaitent le modifier autoritairement à leur profit et aux dépens d’autrui est une opinion. Cette opinion est à l’origine des idéologies, nécessairement collectivistes. Vous qualifiez à tort d’idéologie un ensemble de constats scientifiques objectifs qui détruit en bloc toutes les idéologies. De même que l’absence de pratique sportive n’est pas un sport, le libéralisme n’est pas une idéologie.

          Le laissez-faire n’est pas une idéologie, c’est simplement l’unique solution pour une société harmonieuse et pacifiée. Alors, ne venez surtout pas parler de régulation quand il s’agit précisément de l’interdire par la réglementation et d’imposer un résultat artificiel dont les conséquences adverses sont incalculables et toujours imputées à des boucs émissaires imaginaires.

          • Et d’ailleurs, tous ces gouvernements et tous ces génies prouvent sans exception le contraire.

            Oui mais taxbo est un cas exceptionnel. L’exception de l’exception ! :mrgreen:

    • bien d’accord : je suis en concurrence avec mes autres collègues et celle ci est parfois féroce et souvent anti déontologique. Quand elle connue des patients, ceux ci en jouent !
      Vous n’avez pas le sourire, vous êtes absent : on vous rate pas.
      Le jour ou la liberté d’installation ne sera plus, le choix du médecin ne le sera plus non plus. Une étatisation de plus.
      Quand à dire que l’on est des salariés de la sécu, c’est ignorer les caractéristiques du métier de medecin, mais au plus grand malheur des patients, on va y arriver.

  • Le rapport-bidon des Z-économistes mandatés par les zèbres de Hollande n’est rien d’autre qu’un combat contre les revenus décents de certains professions hautement qualifiées… visant à les rabaisser dans une volonté de redistribution clientéliste à-la-socialiste.

    Et si on déréglementait les professions à coûts hautement inflationnistes que représentent la FONCTION PUBLIQUE française et ses fonctionnaires et/ou apparatchiks superfétatoires ? Là se nichent des gisements potentiels d’élévation de notre niveau de vie et de réduction des coûts de SERVICES !

    • Que dire de plus ? Le constat est édifiant et accablant. Les socialistes n’ont qu’une ambition : s’attaquer à tout ce qui marche et qui ne vote pas pour eux. Jusqu’à ce que tout ce monde rende l’âme. Il y a une volonté d’éradication profonde, en chaque socialiste, de tout ce que la Terre fait de beau et d’efficace. Winston Churchill : « le prêche des envieux, la jalousie, l’échec… » Pour être socialiste, il faut détester l’humanité.

  • Seul le monopole importe rapporte à l’état qui se moque des questions de qualité et de concurrence. Pourquoi une licence de taxi est elle si chère à Paris ? Parce que cela rapporte des fortunes à l’état. De même avec les notaires.

    • La concurrence n’existe pas chez les professions réglementées, vous me faites rire, rien ne vous empêche si votre médecin ne vous convient pas, ou ne veut pas vous signer votre arrêt maladie injustifié, d’aller voir ailleurs.
      La seule réglementation de ces professions se fait sur un tarif imposé par l’état et souvent bien en dessous de nos voisins européens, je parle pour les professions de santé. Mais si vous pensez pouvoir être soigné pour encore moins cher je me fais du souci pour votre espérance de vie, surtout si c’est le centre Leclerc du coin qui s’en occupe.

      • Une bonne visite à 50 euros vaut mieux que 4 mauvaises à 23.

      • je me fais du souci pour votre espérance de vie, surtout si c’est le centre Leclerc du coin qui s’en occupe.

        Mais ils ont de très bon chirurgiens chez MEL ❗ :mrgreen: On est mieux traité que par des grands professeurs.

        Et comme le dit MichelO : Une bonne visite à 50 euros vaut mieux que 4 mauvaises à 23.
        Donc si MEL ne vous convient pas, il y aura H, ou U, ou CRF.
        Il y a du choix, a vous de bien vous renseigner, et de faire le bon.

        • C’est vrai que la consultation entre le coiffeur et le bijoutier à deux balles, avec le caddie dans la salle d’attente avec les boites de Canigou ou de Ronron et les couches culottes, cela fera chic ! On parlera chiffons…

          • De quoi vous plaignez-vous ?
            Vous prenez une couche-culotte, et vous en profitez pour vous faire amputer :mrgreen:
            Vous ne voyez pas que c’est novateur, non ❓

      • Si on inclut le cout en terme de destruction d’opportunités, destruction d’innovation, plus les taxes et l’inflation associée, c’est bien facile en effet d’imaginer payer moins cher pour des services de santé que ce que les gens payent en France.

  • Ne perdons pas de vue l’objectif : casser le collectivisme, le cancer qui dévore notre société.

    Dès lors, le vrai libéral, combatif, doit soutenir ces mouvements, ces corporations, ces manifs, ces grèves.

    Tous, sans exception.

    Oui même ceux organisés par les sinistres CGT, Sud, etc.
    😉

    L’implosion du Système sera accélérée par le blocage total du pays.

    Vous voulez laisser à Sans-Dents et à ses complices les plaisirs et/ou bénéfices d’une « réforme » ?

    Niet. Rien. Ils n’auront rien. Et mieux encore, nous tenons là l’occasion de les balayer.

    La course du pays contre le Mur, brutal, de la Réalité… ne peut plus être arrêtée.

    Le bon sens commande dès lors de tout faire pour l’accélérer davantage.

    Je suis libéral. je soutiens les taxis, les pilotes d’Air France, les fonctionnaires, les intermittents du spectacle, les cheminots, les cégétistes, les fonctionnaires, les immigrés clandestins, les travailleurs au noir, les délinquants… autant de mines qui sont en train de détruire le Leviathan.

    • N’importe quoi.

      • N’importe quoi quoi ? Il a raison. Plus le système est branquignol et tient par des bouts de ficelles, des replâtrages, des béquilles et des échafaudages (le système socialiste en lui-même est une hérésie organisationnelle, une usine à gaz à millions de tuyaux), plus il est proche de la fin.

        Organisons-donc sa fin !

        • Franchement, je ne suis pas sur que la faillite de l’État socialste aboutira à un grand soir libéral…
          Il est problable que cela aboutisse à l’inverse.

          • Quelle autre solution ? Même si je suis d’accord avec vous que souvent les faillites tournent à la révolution sanglante suivies par une dictature encore plus dure. C’est logique !

  • Moi je ne comprends pas pourquoi l’article généralise une exception (certains pharmaciens ne donnent pas de conseils en délivrant doliprane et aspirine) à l’ensemble d’une profession.

    En effet, dans toutes les professions, certains font mal leur travail, malheureusement. Certains médecins bâclent leur examen clinique du patient. Faut-il déréglementer la médecine pour autant ? Non. C’est pareil pour les pharmaciens.

    • Aucune réglementation n’empêchera jamais un je-m’en-foutiste de mal faire son travail, tout comme aucune loi n’empêche un criminel d’agir. Ce qui dissuade, c’est la certitude d’être pris et contraint de réparer. Il nous faut des juges et leurs glaives à trancher les litiges et non des administratifs et leurs tampons encreurs sur des montagnes d’imprimés cerfa ineptes.

      • Synge: « Ce qui dissuade, c’est la certitude d’être pris et contraint de réparer. Il nous faut des juges et leurs glaives à trancher les litiges »

        Et en parlant de justice, justement, son budget est en France égal à celui de la culture.

    • Ce serait bien aussi de faire une liste des gens qui font mal leur travail, sans exception… On est pas couché ! Pas se limiter, en bons socialistes français de monter une partie de la population contre une autre et de finir par montrer du doigt « ceux par qui le problème arrive ». L’opération de communication est réussie : « ces salauds de professions réglementées… ».

      Un classique du socialisme, l’écran de fumée pour faire oublier les réalités : l’incompétence notoire d’un socialiste pour diriger une économie de marché.

  • La « droite » demande en permanence des réformes pour réduire les privilèges de certaines professions (cheminots, dockers, fonctionnaires, …). Hollande, malin, propose une réforme des professions libérales (votant majoritairement à droite), qui est forcément refusée par ceux qui vont être touchés. La démonstration est faite, ceux qui veulent des réformes ne veulent pas celles qui les touchent. Il ne faut donc rien changer et attendre que le bateau ai fini de couler.

    Les pharmaciens pour défendre leur privilège utilisent la même technique que tout le monde: la peur. Si on leur supprime leur privilège, il va y avoir des morts. Maintenant, il me semble qu’il leur suffira de faire de la « publicité » sur les risques pour la santé quand Leclerc vendra les médicaments sans ordonnance pour que les consommateurs puissent mesurer par eux même s’ils sont prêt à prendre ce risque. La mauvaise concurrence se fait tuer naturellement par la qualité de la bonne.
    Le jour ou un avion d’easy jet se sera écrasé parce qu’il est mal entretenu suffira à démontrer que le low cost est dangereux (mais bizarrement, ce n’est pas arrivé, peut être parce que les pilotes d’easy jet, même moins bien payés, ne sont pas des kamikazes ?).

    • Mais nous avons deja une medecine low cost, une consult à 23 € (non revalorisée depuis 4 ans) alors que le tarif moyen européen est autour de 40 €. Un détartrage à 28.92 € (non revalorisé depuis 15 ans) pour 30 min de boulot. Vous pensez que vous serez mieux pris en charge avec une consult à 15 €.
      Renseignez vous, allez voir comment fonctionnent les cliniques dentaires low cost et vous verrez si ce que vous voulez pour votre bouche. D’ailleurs ils sont actuellement en procès, c’est bizarre non ?

      • Pourquoi une consultation du médecin généraliste à 23€ serait low cost ? Vous connaissez ce que devrait être le vrai prix d’une consultation ? Non, car les médecins ne sont pas réellement en concurrence entre eux.
        Quand aux cliniques dentaires low cost, si j’en ai besoin, je ferai comme quand j’ai besoin d’un plombier ou d’un réfrigérateur, je comparerai le rapport qualité/prix. Et s’ils ont un procès, c’est bien la preuve que la loi est suffisante pour réguler les abus dans un marché libre, il n’est pas nécessaire de donner un monopole pour ça.

        • Parce que la moyenne européenne dans des pays de niveau de vie équivalent est de 40 € minimum.
          Quand aux centres low cost, il faut savoir qu’ils ne traitent pas les enfants , c’est pas rentable. Ils font très peu de soins , c’est pas rentable mais beaucoup de prothèse ou d’implants pas chers, et ça ils peuvent le faire parce qu’ils rentabilisent tous leurs actes. Heureusement qu’il y a les libéraux indépendants pour faire les soins non rentables et recevoir les enfants. Mais si c’est votre porte monnaie qui guide votre vie, continuez comme ça mais bientôt vous trouverez plus personne pour vous faire des « petits soins ». Vous pourrez pas dire après que vous ne saviez pas.

          • « c’est pas rentable »

            Et maintenant, il faudrait se poser les bonnes questions.
            Il suffit de monter le prix pour qu’un traitement devienne rentable. S’il est abandonné faute de rentabilité, c’est que quelqu’un d’autre s’en occupe déjà pour moins cher, ou que la réglementation impose un prix maximal impossible à rentabiliser.

            • Ben vous avez tout compris, augmenter les prix des soins , impossible c’est fixé par la sécu en dessous du prix de revient, la seule chose positive du rapport de l’IGF , c’est de reconnaître cet état de fait, mais il ne propose pas de le corriger.
              Si certains l’on abandonné c’est que d’autres le font pour moins cher, oui les praticiens libéraux, Et on leur propose comme « compensation » le tarif libre sur les prothèses et après l’état dit mais elles sont trop chères vos prothèses . C’est comme si on disait à un boulanger, le tarif de la baguette est fixé par l’état pour que le plus grand nombre y ai accès, mais les tarifs sont libres sur les croissants. Si a cote se pose une croissanterie qui ne fait que du croissant elle pourra les vendre moins chers, elle n’aura pas a éponger le déficit crée par la vente des baguettes.
              Les tarifs des soins sont donc imposés par la sécu, c’est en cela que notre profession est réglementée.

        • La consultation du généraliste français est à 23 €. La moyenne européenne est à 40€ (si on retire les Français, ça monte à 50 €). En Allemagne, on tourne autour de 75 €, en Suisse , 34 € pour parler 10 mn et 40 € si examen clinique.
          Le vrai coût d’une consultation de médecine générale, il est donné par le prix que l’entreprise paie pour la consultation de base de médecine du Travail, celle où on vous conseille de ne pas fumer, on vous examine 1 fois sur 5, le tout en 5 mn (11 mn la consult moyenne du généraliste). Elle est à 82 €.

      • Si il y avait liberté des prix, pas de numerus clausus et pas cette stupide obligation de faire 15 ans d’études après la bac pour diagnostiquer un rhume et vous envoyer chez un spécialiste en cas de doute on verrais bien ou se situerais le vrai prix d’une consultation. Bien sur il faudrait également que chacun paie vraiment le prix de sa santé à travers une assurance privé personnelle.

        • Connaissez vous la notion de diagnostics différentiels ? Même un « simple rhume » peut cacher d’autres Connaissez vous la notion de « diagnostic différentiel » ? Combien de « gastros » qui finissent en appendicite ? Même un simple rhume peut cacher autre chose.
          Ne faites pas de raccourcis trop rapides et stéréotypés.
          Par ailleurs s’il y avait une vraie liberté de prix :
          – 1 je ne suis pas sûr que les prix baisseraient (nous sommes les moins chers d’Europe, et même moins cher qu’un pays comme le Maroc !).
          – 2 peut être que les médecins pourraient moduler leurs prix selon la pathologie et le temps passé…
          Les «15 ans » d’études sont l’apanage de certaines spécialités. Le médecin de famille c’est 10 ans. Le premier cycle, c’est les fondamentaux, le deuxième la pathologie médicale, le troisième la pratique médicale pour faire bref.

          • En libérant les tarifications des professions réglementées nous aurions forcément une augmentation générale des prix. Les marges des entreprises françaises sont tellement faibles qu’il n’y a pas le choix. La seule manière de faire baisser un prix c’est de faire du volume et lorsqu’on parle de professions libérales ou d’artisanat nous sommes loin des conditions adéquates pour faire du volume.

            • Même un médecin doit se former, s’informer. cela prend du temps, et donc de l’argent.
              Il ne peut avoir tout le temps le nez dans le guidon et être disponible 200% de son temps.

  • le débat est toujours le même, santé ou pas l’état veut tous gérer tous connaitre et surtout touché à rien.

    MeL ou autre ne feront pas moins bien que votre pharmacien votre boulanger votre boucher… soyons sérieux, et de plus pas moins chère la manne est trop importante, il attende juste la régulation des politiciens qui von tomber dans le panneau d’un fausse libération avec contrôle des prix et hop la les grandes surfaces auront tous gagné…. beurk ecoeurant

    Par contre a force d’avoir attendu pour libéré tous ces marchés sclérosé par l’état OUI et je le dis bien fort, tous les moyennes et grandes surfaces vont récupérer le pactole a moyen ou court terme.

    La médecine évolue et bien plus vite et nous on reste encore aux 19eme .

    Tous ces métiers vont mourir aux 21 siècle « architecte, notaire, pharmacien, médecin de tous les jours ,…

    L’ouverture au grand marché arrive et ca va nous bousculer et on paiera les frais des politiques protectionniste de nos politiciens qui ne pensent qu’a garder leur pouvoir, et ne font que renvoyer cette image a toute les classes social de ce pays.

    l’image est forte et sans scrupule

    • Et le métier de comique, va-t-il disparaître ? Vous avez peut-être de bonnes nouvelles à nous donner à ce sujet, paraissant connaisseur !

      • Je ne suis pas connaisseur loin de la je vois juste que toute les professions géré par l’état font partis des langues morte et n’inspire a aucun changement profond si ce n’est plus d’inégalité.

  • Voilà ce qui fait profondément la différence entre un prof, un journaliste, un homme politique, un intellectuel et une profession médicale. Les premiers pourront dire un jour une chose (emmètre une thèse idiote comme dans un article, il n’y a pas mort d’homme à évoquer n’importe quelle idée et en changer comme on change de chemise le lendemain) sans risquer ni mort d’homme ni la responsabilité d’avoir jeté des millions de gens sur les routes. Ils finiront par dire, en se lavant comme Ponce Pilate les mains (Hollande, le Ponce Pilate par excellence), « les idées politiques, philosophiques et économiques n’engagent que ceux qui les croient, comme les promesses d’un monde meilleur »… Les professionnels de santé engagent leur responsabilité morale et professionnelle à chaque acte, à chaque consultation, à chaque délivrance de médicament. La responsabilité est écrasante, elle a un prix.

    • Ceux qui ne paient pas le prix n’engagent pas votre responsabilité. Vous n’êtes pas Zorro, si quelqu’un se comporte en irresponsable, votre responsabilité se limite à ce que votre conscience vous dicte pour tenter de le dissuader, personne ne peut légitimer de vous voir recourir à la force.

      • Non assistance à personne en danger.

        Si je vois quelqu’un qui se noie, qui veut se suicider par pendaison ou pistolet, de se jeter d’un pont, ou qui se pique mortellement avec une dose d’héroïne, mon rôle (mon devoir) est de l’en dissuader. Non seulement moralement, je n’ai pas le droit de le laisser tomber, mais en plus la loi m’interdit de le laisser faire dans la mesure de mes possibilités.

        La liberté est un grand mot quand on a quelqu’un de très proche qui veut attenter à sa vie.
        C’est trop facile de dire : « il est libre de faire ce qu’il veut de sa vie ».
        S’il organise sa fin en cachette, je n’y peux rien.
        S’il le fait devant moi, je dois intervenir et l’en empêcher.
        C’est la loi.

        Cela s’appelle : « NON ASSISTANCE A PERSONNE EN DANGER »

        • Dans certains cas, oui.
          Mais si l’eau est glaciale, <10 C, combien de temps tenez-vous dans l'eau ?
          5 secondes, et on a 2 noyés.
          Près d'Yverdon, coule une bête rivière, la Thielle .
          Des requérants d'asile avaient cambriolé la buvette d'un club de football. La police qui était sur ses gardes les a repérés. Plusieurs ont tenté de traverser la rivière à la nage. 3 se font fait surprendre par l'eau froide.
          1 bloqué s'est prendre par les gendarmes qui ont risqué leur peau. Les 2 autres, on dira d'eux, paix à leur âme…
          Dans ce cas de figure, bravo aux forces de l'ordre d'avoir risqué leur vie.
          Et ce n'est pas la première que des gens se noient dans l'eau, saisis par le froid.
          Sachant cela, risqueriez-vous votre vie ? Dilemme.
          Moi non, sauf probablement si c'est un enfant.

          • Bon exemple.

            Récemment, je vois un mec bourré de ma fenêtre assis sur un escalier en face de chez moi. Le mec était bien parti et près du coma éthylique. Il sort son sexe pour pisser sur le trottoir alors qu’il est assis, il ne tient même plus debout. A ce même moment arrive une petite fille, que j’engueule d’aller voir plus loin retrouver ses parents (1° outrage aux bonnes mœurs ; 2° détournement de mineur). Puis il continue son cirque quand sa sœur arrive pour le faire rentrer au bercail ou dans sa voiture. Il est costaud et elle non… Il commence à être violent avec elle. Je suis descendu pour mettre fin à un possible danger pour elle, vu qu’il commençait à cogner (3° : non assistance à personne en danger. Le cirque a duré plus d’une heure. Jusqu’à ce qu’il veuille rentrer dans la bagnole, sûrement un peu dessaoulé et enfin atteint par la logique de nos arguments et menaces (flics, moralité, il était père de famille…). Tout y est passé, mais bon, on devait quand même intervenir. Ne pas le faire aboutit toujours à des drames et votre histoire montre bien que cela arrive tous les jours.

            Sujet connexe : la responsabilité des maires dans les catastrophes naturelles, comme récemment dans les inondations dans la région de Montpellier et lors de la tempête Xynthia. En cause les permis de construire et d’installation des campings en zone inondables… Bref la liberté, vaste sujet !

        • De tous les arguments pour intervenir en faveur de quelqu’un qui commet un acte dangereux pour lui-même, le respect de la loi est le plus stupide.

          • T’as raison mon gars. Heureusement que la loi vous a été inculquée dans votre jeunesse pour vous laisser un tant soi peu de vernis de respect des autres, sinon…

  • Demander de la concurrence pour les notaires c’est n’avoir rien compris au système notarial français.
    Les actes sont co produits par des notaires en concours. Rien à voir avec un droit de contentieux basé sur la confrontation et la concurrence. Demander de la concurrence entre les notaires est un contre sens logique.
    Pour que cela marche il faut entre autre des notaires nommés par l’Etat et un tarif défini et fixe sur tout le territoire.
    L’efficacité de ce système n’est pas à prouver, c’est le même système qui est généralisé à toute l’Allemagne, qui existe en Suisse, de nombreux autres pays à l’efficacité et au sérieux démontrés, et maintenant en Chine.

    • Sans être désobligeant, je trouve assez fatiguant ces économistes qui réduisent tout à des logiques purement marchandes et oublient volontairement ou par incompétence toutes autres considérations qui ne sont pas de leur domaine. Parler du système notarial par exemple exige au minimum d’en comprendre les fondements et la logique en partant de ses résultats et de son efficacité, démontrés: 1 contentieux sur 1100 actes, sans que cela ne coûte un sou au contribuable. Dans les pays de droit anglo saxon les experts évaluent le coût du contentieux à 2 % des budgets nationaux, pour des coûts de rédaction initiaux identiques, mais auxquels il faut ajouter les assurances et les procédures judiciaires, dans 1 cas sur 3. Au final, c’est moins sûr et c’est plus cher, monsieur l’économiste!

      • Tout à fait d’accord avec vous ! La libéralisation dans ce domaine n’aboutira qu’à une prise de contrôle du système par les banques, qui nous vendent déjà avec leurs prêts (non rentables pour eux), la panoplie du parfait client (cartes, contrat bidule pour remplacer les clés et les papiers volés, l’assurance de la voiture, celle de la maison, le système d’alarme etc…) . Une fois les notaires disparus, ils pourront vendre en plus de tout le reste l’acte de propriété de la maison ou de l’appartement (ne doutons pas que nombre de diplômés notaires sans charge se feront un plaisir de jouer leurs secrétaires…)
        Quant au conseil patrimonial aux familles, qui était exercé très largement par les notaires (et gratuitement en plus !), je vous laisse imaginer ce qu’il va devenir aux mains de ces banquiers : une occasion supplémentaire de fourguer leurs mirifiques produits financiers !

        • le conseil des notaires aux familles. megalol.
          Expérience personnelle n°1 : succession.
          Le notaire avait conseillé à mes grands parents le truc le plus classique (la seule chose qu’il savait faire ?), alors que c’était … la pire des solution, et pour ma grand mère, et pour ses héritiers.
          On a choisi (tous seuls comme des grands, à l’aide d’internet) une autre solution plus adapté à la situation (et pas plus exotique : en fait c’est la SECONDE solution classique), et ce con a trouvé le moyen d’encore se gourer dans dans la première mouture de l’acte. Heureusement qu’on a relu au lieu de lui faire confiance pour cette chose pourtant basique.
          Expérience personnel n°2 (avec un autre notaire) : acte à distance. le notaire a juste « oublié » de nous préciser qu’il était facile de faire l’acte chez un autre notaire à proximité de chez nous, au lieu de faire 1000 km aller-retour pour signer chez lui. On a appris ça par hasard, je ne sais plus comment
          Expérience personnelle n°3 : le 3ieme notaire a été impeccable sur son cœur de métier … il nous a juste « conseillé » de faire appel à lui pour un travail qu’on a fait nous-même et qui s’est révélé certes un peu chronophage, mais facile.

          • Comme dans toutes les professions… C’est pourquoi il faut être vigilents sur leur formation et expérience…

            • ça n’a rien à voir avec la formation et l’expérience, c’était juste que rien n’équilibrait la tendance humaine et normale de faire passer leur intérêt avant celui du client. Tout le monde fait ça, mais la différence c’est que les notaires ne se font pas concurrence au point de risquer la disparition si ils exagèrent

              • Cette généralisation est injuste (comme toutes les généralisations). C’est justement comme ca que j’ai choisi mon notaire : il m’a conseillé de faire quelque chose qui lui faisait perdre des émoluments. Sur le long terme, il a sans aucun doute gagné à être honnête.
                Et NON cette tendance n’est PAS normale, surtout dans un métier de conseil. Le conseil qui fait passer son intérêt personnel avant, ne fait pas du tout son boulot. Si je conseillais à mon cilent de faire une société alors qu’il a plus intérêt à rester en nom propre, je l’ai arnaqué. Penser qu’une telle attitude puisse être considérée comme « normale » me désole au plus haut point.

        • Tout à fait. Il n’y a rien de plus stupide comme idée que d’ouvrir le capital à des non professionnels.

      • « je trouve assez fatiguant ces économistes qui réduisent tout à des logiques purement marchandes »

        L’humain d’abord !

    • « Pour que cela marche il faut entre autre des notaires nommés par l’Etat et un tarif défini et fixe sur tout le territoire. »
      Je vois mal pourquoi le tarif doit absolument êtes fixe sur tout le territoire, puisque comme vous dites le notariat existe dans plein de pays, appliquant des tarifs différents, voire libre !
      Mais admettons… Reste à savoir comment vous fixez le tarif.
      Et là vous n’avez que trois solutions :
      * le fait du prince (situation actuelle)
      * le tarif libre
      * le concours (appel d’offre)
      Quelle options mettez vous en avant et pourquoi ?

      • Non le tarif est fixe dans les autres pays aussi.
        Si vous ne le faites pas, vous introduisez un élément de concurrence entre les notaires, or leur but ce n’est pas de faire des actes au rabais et/ ipou de se piquer des clients mais de concourir pour faire des actes parfaits pour toutes les parties.
        Les prix sont transparents, fixés par l’Etat, vous n’avez aucune question à vous poser et eux non plus. C’est une des garanties pour que les actes soient parfaits. C’est facile à comprendre.
        Si vous payez deux artisans non concurrents avec votre voisin la même chose pour qu’ils unissent leurs efforts pour vous faire un bon mur entre vous deux, vous pouvez compter sur un travail bien fait, surtout s’ils sont responsables sur leurs propres deniers, comme c’est le cas avec les notaires. Si vous payez convenablement un artisan pour faire du bon travail et que votre voisin paie un nul pas cher vous croyez qu’il se passera quoi? Le nul va faire n’importe quoi et votre artisan va soit laisser faire, soit vous demander une rallonge, mais je crains que votre mur ne soit pas de toutes façons un chef d’oeuvre, parce qu’une moitié de mur bien faite et l’autre non… Et tout le monde s’en foutera parce qu’évidemment il n’y a pas de garantie et de solidarité collective dans un système concurrentiel. Il ne vous restera que la voie judiciaire piur essayer de vous faire rembourser.
        Les gens ne sont pas parfaits, c’est pourquoi on a inventé des systèmes pour pallier à nos imperfections…
        Le système notarial français s’est créé et s’est amélioré pendant des siècles, traversant des époques bien troubles. Croyez-moi c’est un système très malin pour prévenir un maximum de problèmes entre les gens. Et les chiffres sont là: 99,9 % d’actes sans contentieux…

        • non, si je veux un mur bien fait avec mon voisin, on ne vient pas chacun avec notre artisan, on en choisit un seul ensemble.
          Vous auriez pu prendre l’exemple du téléphone : j’ai mon opérateur, vous avez le vôtre, et on peut se téléphoner. Il y a une concurrence, et il y a aussi une règle de base : c’est toujours celui qui appelle qui paye (comme dans l’immobilier : c’est toujours l’acheteur qui supporte les frais) ; le service rendu à celui qui est appelé, bien que valeur comparable à celui rendu à celui qui appelle, ne lui est pas facturé, mais son opérateur ne perd pas d’argent : il est payé pour le service qu’il rend.
          Idem pour la banque : j’ai ma banque, vous avez la votre, on peut quand même se faire des virements. Et le travail est fait avec pas moins de précision que celui d’un notaire.
          Il n’y a aucune raison pour que ça ne marche pas pareil dans le notariat : l’acheteur choisi son notaire (le moins cher possible !) et celui-ci se débrouille avec le notaire du vendeur, y compris en le payant, comme n’importe quel autre prestataire de service, avec la différence essentiel que lui, contrairement à un quidam ou à un fonctionnaire qui fixerait un tarif officiel, il sait très bien quel boulot et quel frais (et quelle marge !) le notaire du vendeur aura à faire, donc quelle rémunération il peut raisonnablement lui proposer

          • Il y a un truc qui vous échappe. La liberté de tarif va impliquer la fin de la garantie collective et solidaire puisque les notaires refuseront d’être solidaires avec des confrères pouvant travailler au rabais et susceptibles de bacler leurs actes. Impossible? C’est de qui de passe dasn les pays anglo saxons, avec 1 transaction sur 3 qui finit en contentieux. Et vous aurez l’air malin quand un gars viendra récupérer la maison que vous avez payez.

      • Donc, le tarif fixé par l’etat est la seule option possible.
        A l’état de faire un tarif suffisant pour:
        – bien payer des gens qui travailleront beaucoup et auront un max de responsabilités juridiques et financières (peu de gens le savent mais les notaires son responsables sur leurs deniers, individuellement et collectivement, à vie. C’est comme si vous achetiez une voiture d’une marque et que tous les constructeurs toutes marques confondues doivent mettre si besoin de l’argent pour vous rembourser en cas de problème!
        – attirer des gens prêts à faire de longues études, passer un concours ou emprunter plusieurs centaines de milliers d’euro sur 15 ou 20 ans pour acheter une étude.
        – permettre à ces gens de brasser des millions ne leur appartenant pas, récolter les taxes pour l’etat sans être tentés et qu’un centime disparaisse!
        – permettre de mettre de côté pour investir dans des locaux, du matériel et se faire des réserves pour kes années difficiles (comme en ce moment, crise de l’immobilier)

        Et sans étrangler les gens.

        Les 0,825% HT sont comparables aux autres pays…

        C’est jamais simple de trouver ce qui serait le bon sytème de tarif .

        • « le tarif fixé par l’etat est la seule option possible. » C’est plutôt la seule option impossible. L’Etat est incapable de connaître le vrai prix d’un acte. Il va donc fixer le tarif (faux prix) au doigt mouillé, ou selon l’humeur chagrine du fonctionnaire, ou plus certainement en référence au prix moyen pratiqué ailleurs. Deux conséquences aux tarifs uniques : à terme, soit les notaires disparaissent, soit les clients des notaires disparaissent. Mais toujours l’absence de marché détruit les échanges, plus ou moins rapidement selon l’ampleur de l’erreur.

          Ceci dit, l’Obèse est d’une mauvaise foi absolue dans cette affaire parce qu’il sait bien que dans l’esprit du public, les taxes monstrueuses qu’il prélève grâce aux notaires sont confondues avec leur rémunération (les fameux frais de notaires mal nommés). Or, compte tenu de l’état catastrophique des finances publiques, on sait bien que l’Etat ne changera pas ses prélèvement, au contraire. Il tente aujourd’hui de prendre aux notaires pour, demain, gratter encore plus de flouze avec sa grosse pogne visible. En outre, l’Obèse essaye d’instiller la zizanie entre les Français, histoire d’asseoir encore plus son pouvoir. Il suffisait d’observer la mine pleine de malsaine satisfaction de Montebourg quand il a lancé ce projet délirant.

          Eh, les notaires, vous vous trompez de combat ! Faites plutôt la grève des droits de mutation pendant deux ou trois années au lieu de disserter vainement sur les bienfaits imaginaires des tarifs uniques et d’une réglementation périmée ! Comme les autres Français, choisissez l’honneur de la résistance, de l’exil intérieur, au lieu du déshonneur de la collaboration avec l’Obèse socialiste en fin de vie !

  • Tout ça se résume à des historie de pognon.
    pognon pour la plaque de taxi
    pognon pour la « présentation » du notaire
    pognon pour la pharmacie
    Et même, bien sûr, pognon pour l’Etat, représentés par Armand et Rueff et les autres.
    etc.
    Alors en bons cartésiens on va distinguer
    * les faux problèmes des vrais problèmes
    Est un faux problème ce qui ne permet pas des gains globaux de la valeur ajoutée, ce qui ne gagnera rien à être soumis à une concurrence plus vive.
    exemple de faux problème : la pharmacie. Les pharmacies se font une concurrence acharnée, il n’y a pas grand chose à gratter de ce coté là.
    * au sein des vrais problèmes,
    -> ceux qui se résoudront tout seuls (exemple : les taxis, qui sont déjà morts même si ils ne le savent pas encore : blablacar et les futures voitures automatiques leur ont déjà tranché l’artère fémorale, ils pissent le sang et vont s’effondrer d’un coup)
    -> ceux qu’on peut résoudre facilement si on se donne le temps (exemple historique : l’extinction du « privilège des bouilleurs de cru », qui a pris 1/2 siècle, mais qui n’a pas couté un sou et n’a pas braqué la catégorie sociale concerné puisque justement elle conservait ses droits). Le statut des fonctionnaires et les régime spéciaux sont de cette nature.
    -> les insolubles
    N’en parlons pas, c’est inutile. En théorie, ce serait bien de s’y attaquer, en pratique c’est juste un suicide.

    • Pour les taxis urbains, il est clair que d’ici plus ou moins 15 ans, ils seront en grande partie remplacés par des véhicules autonomes mais uniquement sur trajets urbains, quand il faudra sortir de la ville, il faudra toujours un humain.
      Deuxièmement, en campagne, le taxi est un service de proximité qui permet une aide au déplacement et une aide administrative. Aucune voiture autonome fera l’entrée administrative au CHU d’un patient et l’accompagnera dans sa chambre. Le vieillissement de la population nécessitera obligatoirement une personne pour aider au déplacement.

  • A quoi sert la garantie de l’Etat concernant la compétence d’un praticien, puisque n’importe quel praticien en provenance d’un autre pays européen peut exercer?
    A quoi sert le numerus clausus à l’entrée des facs, puisque puisque n’importe quel praticien en provenance d’un autre pays peut exercer?

    • C’est faux, le numerus closus est une question de surface territoriale liée au nombre d’habitants, pas de provenance nationale de diplôme.

      • numerus clausus, pardon…

      • Qu’est-ce qui est faux?
        Nous connaissons une limitation du nombre d’étudiants en médecine ou en kiné (numerus clausus à l’entrée des facs)
        Et ensuite, nous voyons s’installer des praticiens venant d’un autre pays.

        • Pas logique, bien entendu.

        • Vous avez entendu parler du concours, passé dans une langue qui s’appelle le français. Déjà les mention Bien au Bac ont du mal à l’avoir, alors les étrangers, je veux bien me mordre si c’est une porte ouverte aux diplômes étrangers, qui sont pourchassés pour mauvaises pratiques en France, même ma SS s’y met. Vous n’avez pas entendu parler des dentistes roumains? Les patients sont tout heureux d’aller voir le dentiste moins cher et plus disponible et au bout de deux consultations sont (pas très) heureux d’aller à l’hôpital parce qu’il n’y pas pas d’autre solution pour rattraper le massacre. Vous êtes toujours libre de choisir d’aller vous faire soigner où vous voulez (je ne vous donne pas de destinations de tourisme médical, ce serait conçu comme du racisme) ! C’est votre santé.

  • Un bon article, dont la conclusion est imparable, et qui présente surtout l’avantage d’éviter de verser dans la caricature (par exemple, les méchants taxis contre les gentils VTC…).

    Le vrai problème, c’est que l’Etat ne peut pas libéraliser les monopoles d’exploitation (qu’il a lui-même créés) sans indemniser les professionnels qui ont chèrement payé leur droit d’entrée. Et le coût de cette indemnisation est faramineux.

    Si l’Etat, qui a organisé ce monopole des taxis, doit un jour supprimer ce monopole ou permettre à d’autres professionnels de faire exactement le même métier sous un autre nom (qu’on appellera par exemple « VTC »), il faudra bien indemniser les chauffeurs de taxis qui se sont endettés sur 20 ans pour acheter leur licence. Pour rappel, la valeur moyenne de la licence à Paris/IDF c’est +/- 240.000 euros et il y a 17.000 licences de taxis sur la région. Donc le coût de l’indemnisation, c’est plus de 4 milliards d’euros rien que pour les taxis de Paris/Ile de France. Probablement plus du triple sur toute la France.

    Et pour beaucoup de professions réglementées, la problématique est similaire : restaurer la liberté d’établissement après un siècle de réglementation, cela impliquera nécessairement une indemnisation…

    Ce coût n’est sans doute pas un bonne raison de prôner le statu quo, mais la question est de savoir si les contribuables sont prêts à l’assumer sur leur avis d’imposition.

    • Vous avez raison. C’est bien un problème dont la source est fiscale, car cela permet de taxer bien plus, et bien évidemment au détriment de la qualité.
      C’est ce que je remarquais plus tôt.

    • Je répète. Libéraliser: pourquoi faire?
      C’est antinomique et contre productif dans certains domaines. Un Prix Nobel d’économie américain a dit que la crise des subprimes n’aurait pas existé avec un système notarial à la française.
      « Libéraliser », certains n’ont que ce mot là à la bouche, comme si c’était un mot magique qui doit nous affranchir de toute réfléxion.
      Quand je passe un acte chez le notaire, je me fous de ce qu’il gagne. Je paie 0,825% HT, soit la même chose qu’avec un juriste anglais ou un américain. Mais avec la certitude que mon acte c’est du béton, co produit en concours avec le notaire de ma contre partie et garanti à vie (la mienne et celle de mes descendants) par l’Etat et tout le notariat français (Au passage, il y a un autre argument en faveur du système français. Celui- ci est tellement sûr que les notaires, sûrs d’avoir créé et authentifié un acte parfait peuvent délivrer tout de suite le prix au vendeur sans attendre d’autres formalités. C’est un paramètre très important pour assurer la fluidité des transactions et fluidifier le marché immobilier. On est loin des délais et blocages administratifs en tout genre que nous connaissons). Et tout ça gratuitement pour le contribuable (je dis bien le contribuable). Et à perte pour les petites ventes (un appartement en province ou un terrain modeste)
      Ca a quelle valeur les (pseudo) théories libérales face à ça?
      Aucune! On est dans la diversion et l’idéologie pure de la part des technocrates de Bercy, parangon de de qui se fait de plus intouchable si on parle de professions protégées et non plus de professions réglementées…

      • « Un Prix Nobel d’économie américain a dit que la crise des subprimes n’aurait pas existé avec un système notarial à la française. »

        Qui ? Krugman, I presume ?

        Sinon, avec un système stalinien non plus…

        « « Libéraliser », certains n’ont que ce mot là à la bouche, comme si c’était un mot magique qui doit nous affranchir de toute réfléxion. »

        Vous, vous êtes tombé sur le mauvais site.
        Libéraliser, cela signiie le respect de la propriété, des droits fondamentaux, de la liberté de choisir, d’entreprendre comme on le veut et non comme le veut un soi disant génie éclairé.

        Je suis d’accord pour dire que les métiers de pharmaciens et de notaires, ce n’est pas les métiers qui devraient être en tête de liste de la libéralisation. On sait très bien que c’est avant tout un fourberie du PS…

        Là où il faut libéraliser, c’est avant tout le marché du travail, la fiscalité, la fonction publique…

    • « Le vrai problème, c’est que l’Etat ne peut pas libéraliser les monopoles d’exploitation (qu’il a lui-même créés) sans indemniser les professionnels qui ont chèrement payé leur droit d’entrée. Et le coût de cette indemnisation est faramineux. »
      Certes. Cependant on a des exemples historiques d’extinction de ce genre de privilèges.

      On peut le remplacer par un autre privilège de valeur comparable, à durée suffisamment longue pour être intéressante, mais limité dans le temps (20 ans, 30 ans, viager). A terme il disparait tout seul, sans frais.

      On peut le racheter, avec un financement par ceux-là même qui bénéficient de l’extinction du privilège (on rachète les plaques avec une taxe spéciale supportée par les taxis sans plaques ; en fait c’est comme si ils rachetait la plaque, mais sans acheter le privilège qui va avec, donc moins cher).

      On peut panacher.

      • Je vous ai répondu plus haut.
        C’est un plaisir de dial avec vous car vous essayez de comprendre, sans préjugés, et essayer de proposer des solutions.

      • Oui, pour les taxis, il y a des peut-être des solutions intermédiaires moins couteuses.
        Pour les notaires, cela me parait moins simple.

        Quant au remplacement du privilège actuel par un privilège limité dans le temps, il ne sera, par hypothèse, pas de valeur comparable, puisque son titulaire ne pourra pas le céder en fin de carrière. Donc retour à la case départ : indemnisation…

        • vous connaissez la valeur actuelle (ou : actualisée) nette ?
          C’est l’outil comptable qui permet de comparer un bien éternel et un bien à durée limitée. En pratique, un bien dont la durée de vie est de 30 ans a presque la même valeur que le même bien éternel, il est donc assez facile de substituer le premier au second moyennant un léger bonus … qui ne coute rien .

          • Merci de me donner un cours de comptabilité.

            Allez expliquer à celui qui, par exemple, a acheté pour 240.000 euros une licence de taxi sans limitation de durée et librement cessible en fin de carrière que sa licence ne vaut plus que pour 20 ou 30 ans et donc que de facto, il n’aura rien à céder lorsqu’il voudra prendre sa retraite.

            • Donnez lui 4 ou 5 licences non cessibles qu’il pourra louer à d’autres taxis le temps qu’il est en vie. Vous diluez ainsi le coût unitaire des licences jusqu’à une valeur de perte acceptable parce qu’elles lui procurent des revenus équivalents et même une retraite confortable. Dans le même temps, vous libérez les prix. Alors, les clients sont satisfaits car il y a 4 ou 5 fois plus de taxis disponibles avec le libre choix du service accompagnant le transport. Bref, tout le monde est content, sauf l’Obèse qui perd son pouvoir de contrôle, mais on s’en fout.

      • Il y a des sites ou la logique et le le bon sens ne sont pas les mêmes qu’ailleurs?
        Vous le savez ausi bien que moi, le « libéralisme » n’a pas le même sens selon que vous vous revendiez de Toque ille pu que vous soyez un trader de Wall Street…
        C’est un des mots les plus galavaudés. Et donc vidé de sens, de notre époque.

      • Indemniser les rentiers qui nous font les poches depuis des décennies et puis quoi encore ?
        Si chaque réforme produisant une économie ou un gain de pouvoir d’achat devait être par compensée par le paiement en « dédommagement», d’une somme égale à l’économie réalisée, l’intérêt de la reforme devient nul à court terme… Ce que vous proposez revient au fond à ne pas faire changer les choses.

        A ce moment là un recul de l’âge légal de la retraite aurait dû compensé par une indemnité accordée à tous les salariés qui vont devoir cotiser plus longtemps, ce n’est pourtant pas ce qui a été fait. Pourquoi notaires et pharmaciens seraient-ils mieux traités que les autres ?
        Ce n’est pas parce qu’un changement de législation nuit à une catégorie de personnes qu’ils doivent être indemnisés sur les pertes en capital subies, en tout les cas ce n’est pas la pratique actuelle. Croyez-vous par exemple que les actionnaires des entreprises énergétiques européennes dont les capitalisations boursières ont fondu de plusieurs centaines de milliards d’euros suite aux politiques de subvention tous azimuts aux énergies renouvelables en Allemagne et ailleurs vont être remboursés par le Bundestag ?

        Ceux qui ont investi dans l’achat d’une « charge » de notaires, de pharmacien ou taxi l’ont fait en parfaite connaissance des risques d’évolution de la législation qui, notamment sous la pression de la commission européenne, tend à faire disparaitre les barrières à l’entrée règlementaires, typiques du capitalisme de connivence à la française.
        Ils ont joué et ils ont perdu*, il n’y a pas plus de raison de les indemniser que les actionnaires de n’importe quelle société dont les profits diminuent à la suite d’un changement de loi.

        * : enfin pour l’instant rien n’a changé…

        • Comment peut on comparer un investisseur à un « travailleur » indépendant ou libéral ? Vous confondez le jeu de l’investissement boursier avec le choix d’investir ou il le souhaite et celui qui n’a pas le choix que de s’endetter pour pouvoir travailler ! Faites vous l’apologie de la feignantise ? ou bien du salariat bien planqué et sans risque ?

        • « Indemniser les rentiers qui nous font les poches depuis des décennies et puis quoi encore ?

          Merci d’éviter les caricatures et de réfléchir sur le cas suivant.

          Vous achetez un appartement 500.000 euros, pour lequel vous vous endettez, sans oublier les droits de mutation que vous allez acquitter au profit de notre ami le fisc. En échange, l’Etat vous garantit un monopole d’usage sur votre appartement (ça s’appelle le droit de propriété et, dans sa définition même, c’est un monopole). Et puis soudainement, l’Etat décide (parce que vous êtes un horrible rentier qui nous fait les poches) que votre droit de propriété ne mérite plus de protection et donc que vous n’aurez plus le monopole de l’usage de votre appartement. D’ailleurs, comme votre appartement est beaucoup trop grand pour vous, il vous va vous imposer, sur réquisition, d’héberger pendant 36 mois deux stagiaires de la Direction générale des finances publiques (rassurez-vous, il sont polis). Est-ce que vous pensez toujours qu’en vous retirant le monopole attaché à votre droit de propriété, l’Etat ne devra pas vous indemniser ?

          Que vous le vouliez ou non, c’est exactement la même chose pour beaucoup de professions réglementées.

          Pour votre information, c’est l’Etat qui a interdit la liberté d’établissement dans certaines professions et qui a organisé des monopoles (notaires, des huissiers…). Sachez aussi que pour tout ce qui concerne les cessions d’offices ministériels (notaires, huissiers…) ou d’officines pharmaceutiques, c’est encore l’Etat qui contrôle toutes les transactions en limitant drastiquement la liberté de fixation des prix. Si l’Etat décide de retirer ces monopoles, ce sera exactement comme une expropriation. Et une expropriation, même lorsqu’elle est faite dans l’intérêt public, ça s’indemnise…

          PS : on peut être libéral et attaché au droit de propriété et donc considérer que l’Etat ne peut pas faire n’importe quoi. Lorsque l’Etat a supprimé le monopole des avoués devant les Cours d’appel (ce qui était une bonne chose), il a dû indemniser les avoués et c’est bien normal !

          • « l’Etat vous garantit un monopole d’usage sur votre appartement (ça s’appelle le droit de propriété) »

            Quelle lamentable confusion ! Il n’y a strictement aucun rapport entre un monopole (privilège étatique artificiel, résultat d’une spoliation préalable) et le droit de propriété (droit naturel intangible).

            • Tout ça ce sont des mots…
              Il n’y a pas de différence fondamentale de nature entre un droit de propriété et un monopole de droit (créé par la loi). Il n’y a qu’une différence de degré. Un droit de propriété c’est un monopole perpétuel. Un droit de propriété incorporel (brevet, droit d’auteur…), c’est un monopole d’exploitation limité dans le temps.
              Un monopole d’exercice d’une profession, pour lequel vous avez payé un droit d’entrée, c’est une valeur patrimoniale inscrite dans les immobilisations à l’actif du bilan. Idem, lorsque l’Etat vend des licences d’exploitation type 3G ou 4G.

              On en revient toujours au même point : sous prétexte que vous considérez que l’instauration par l’Etat de monopoles d’exploitation est illégitime (ce qui en soi est un point de vue largement défendable), vous en déduisez que l’Etat peut unilatéralement retirer ces monopoles sans indemniser ceux qui ont chèrement payé leur droit d’entrée. Que diriez vous si, après avoir vendu pour des centaines de millions d’euros un tout petit nombre de licences d’exploitation 3G/4G, l’Etat disait : euh, finalement, non, maintenant je vais distribuer gratuitement ces mêmes licences à tous les opérateurs qui m’en feront la demande ? En tant qu’actionnaire d’Orange ou de SFR, vous trouveriez ça normal ?

            • Le droit de présentation des notaires (par exemple) est inscrit dans la loi. Au même titre que le droit fondamental que nous accordons à la propriété immobilière. Si on décide de supprimer ce droit, comme on peut être amené à décider d’exproprier pour cause d’utilité publique le propriétaire d’une maison ou d’une parcelle de terrain agricole, il faut l’indemniser. Cette indemnisation est juridiquement et moralement fondée. Le droit de propriété qu’il s’applique à un immeuble, un meuble ou à un élément incorporel est la base sur laquelle le libéralisme repose.

          • Votre message est inquiétant d’un point de vue philosophique puisque vous semblez confondre le droit de posséder un bien (droit de propriété) et avec le fait d’empêcher des tiers d’exercer l’activité professionnelle qu’ils souhaitent. En d’autres termes vous considérez la privation de la liberté d’autrui comme un bien, qui plus est qui vous appartenant.

            L’analogie y est de plus très mal choisie car dans le cas de l’ouverture à la concurrence des études notariales ou des pharmacies par exemple, le propriétaire n’est en aucun cas lésé dans son droit de propriété puisque son entreprise reste entièrement en sa possession. Ce qui change en revanche c’est que les perspectives de rentabilité de celles-ci ont diminué. C’est un risque qu’acceptent tous les investisseurs lorsqu’ils mettent leur argent dans une entreprise : les bénéfices qu’elle dégage sont affectés par l’évolution de la législation, c’est un risque qui est pris en compte et qui doit être accepté car sans risque il n’y a pas de profit !

            Si vous voulez réellement faire une analogie immobilière, les professions règlementées sont plutôt dans le cas d’un propriétaire ayant acheté un appartement dans une commune où par malthusianisme foncier le pouvoir local a petit à petit empêché la construction de nouveaux logements malgré la hausse de la population. Du fait de la rareté (artificielle) de l’offre de logement cet appartement finit par rapporter des loyers confortables et offre une bonne perspective de plus-value à la revente.
            Mais voilà qu’un jour, une nouvelle majorité municipale ayant à cœur l’intérêt général (on peut rêver) décide de modifier le plan d’urbanisme en libérant massivement du foncier constructible.
            Conséquences :
            – de nouveaux logements sont construits par les PME du bâtiment ce qui crée de la croissance et de l’emploi (quelle horreur)
            – la pénurie de logements disparait ce qui fait baisser les prix et les loyers et permet à la population de s’offrir des logements de meilleure qualité et/ou moins chers (une honte).
            – Notre brave propriétaire lui n’est en revanche pas très content : ses loyers ont diminué et ses perspectives de plus-values ont disparu..il a joué, il a perdu.

            J’imagine que vous faites partie de cette catégorie de gens qui pensent que ce brave homme devrait être indemnisé du « préjudice » subi : en effet à cause de la suppression par les pouvoirs publics d’une règlementation (certes absurde, injuste et contre productive), il est moins riche qu’il n’aurait pu le devenir.

            C’est (entre autres) à cause de ce genre de considération de vieux rentiers que le tissus économique de notre pays est en train de mourir.

            • Est ce de la jalousie ? Je ne sais que penser de votre message si ce n’est qu’il est sans aucun affect !

              Je crois que la question n’est pas de devenir riche mais simplement que bon nombre doivent rembourser un investissement (pour accéder à un travail, je le rappelle) qui ne vaut déjà plus rien parce que l’état l’a décidé. L’état ne doit pas considérer ces citoyens comme des marionnettes et faire d’eux ce que bon lui semble (dictature ? ) mais au contraire protéger le citoyen, encourager l’investissement dans le travail et dans tout ce qui permet la création d’emploi. Pourquoi toujours déresponsabiliser ? l’état est responsable de la réglementation qu’il a mis en place depuis des décennies, s’il veut la changer qu’il en assume les conséquences. Et encore une fois ne confondez pas entreprise et état, investisseur boursier et travailleur, ça n’a pas de sens !

              • « L’état ne doit pas considérer ces citoyens comme des marionnettes et faire d’eux ce que bon lui semble ».

                Merci de le rappeler. Cela devrait pourtant être une évidence sur un forum libéral…

            • Mais que croyez-vous qu’est le droit de propriété sur un bien sinon un monopole d’utilisation ?

              Vous contestez l’analogie que j’ai faite. Mais la votre est encore moins convaincante. Quand vous avez acheté un appartement dans telle commune qui pratique une politique d’urbanisme malthusienne, personne ne vous a jamais garanti un droit ad vitam aeternam a ce que le plan local d’urbanisme ne soit jamais modifié. En revanche, l’Etat vous a garanti un droit de propriété de caractère perpétuel (un droit « inviolable et sacré » dit la déclaration des droits de l’homme de 1789).

              Bon je prends un autre exemple, histoire de déterminer qui, de nous deux, formule le message le plus « inquiétant ».

              Vous êtes une entreprise et vous rachetez à un inventeur son brevet d’invention (peu importe son objet…) pour 1 million. Un brevet, c’est, dans sa définition même un monopole d’exploitation pendant une certaine durée : en France, 20 ans, sauf cas particuliers de prolongations (pharma…)

              Ce que personne ne peut vous garantir (et certainement pas l’Etat), c’est une assurance de rentabilité de votre brevet pendant toute sa durée. Un concurrent pourra déposer un brevet pour une technologie plus efficace, plus attractive, qui rendra le votre obsolète.

              En revanche, quand le brevet que vous avez acheté avait été déposé, les règles de droit en vigueur garantissaient à son titulaire un monopole de l’exploitation de ce brevet pour les 20 prochaines années. 20 ans c’était 20 ans, pas 10. Si la protection légale avait été 10 ans, vous n’auriez pas payé le même prix à l’inventeur qui vous a cédé son brevet.

              Donc, si du jour au lendemain, l’Etat décide, pour faire profiter le consommateur de baisses de prix, de modifier les règles du jeu et d’abréger la durée de la protection légale qu’offre un brevet de 20 à 10 ans pour tous les brevets en cours, je crois qu’il ne se trouvera personne, parmi les commentateurs, pour contester le droit des titulaires de brevets d’être indemnisés par l’Etat : l’abrègement du monopole d’exploitation qu’offre un brevet, ce n’est rien d’autre qu’une expropriation partielle.

              Que vous le vouliez ou non, c’est exactement la même chose pour les notaires ou les huissiers, par exemple. L’Etat a consciencieusement organisé un système dans lequel il a écarté toute liberté d’établissement et créé un monopole, qui lui permet de contrôler les entrées à travers un contrôle des cessions. Je ne dit pas qu’il a bien fait (ne vous méprenez pas sur le sens de mon propos). Je constate seulement qu’il a organisé de toutes pièces un système de monopoles qui implique qu’avant même de pouvoir commencer une activité professionnelle de notaire ou d’huissier, un nouvel entrant doive racheter la charge de son prédécesseur, donc s’endetter de plusieurs centaines de milliers d’euros, simplement pour entrer dans le monopole et gagner le droit d’exercer son activité professionnelle.

              Si l’Etat décide de supprimer ces monopoles, en estimant que les verrous à l’entrée sont nuisibles, pourquoi pas. Mais cela implique d’indemniser ceux qui ont payé pour entrer dans le monopole (et surmonter ainsi les barrières à l’entrée qu’il a lui-même créées).

              En réalité, vous n’avez aucune objection rationnelle à opposer à cette indemnisation. Votre seul argument, c’est la réaction épidermique qui consiste à dire : « Indemniser les rentiers qui nous font les poches depuis des décennies et puis quoi encore ? »

              Ce qui est à peu près aussi intelligent que de dire : les garagistes sont tous des voleurs, les laboratoires pharmaceutiques tous des pourris, les banquiers, tous des voleurs, les assureurs, des raclures de la pire espèce, …

              On vous ressert un petit blanc ?

              • « Quand vous avez acheté un appartement dans telle commune qui pratique une politique d’urbanisme malthusienne, personne ne vous a jamais garanti un droit ad vitam aeternam a ce que le plan local d’urbanisme ne soit jamais modifié. »

                Non et c’est heureux.. De même lorsque vous avez acheté une pharmacie personne ne vous a jamais garanti ad vitam aeternam que la loi de répartition des officines ne serait jamais modifiée.
                Lorsque vous avez acheté une étude notariale personne ne vous a jamais garanti que l’état n’autoriserait pas la création ex nihilo de nouveaux offices pouvant vous faire concurrence.
                Il en a d’ailleurs créé 15 l’année dernière via le concours des offices créés et personne n’a été demander de dédommagement. S’il a pu en créer une quinzaine par an, à la seule discrétion du garde des sceaux, depuis des années pourquoi diable ne pourrait il pas en créer 100 ou 1000 l’année suivante s’il le juge nécessaire ?

                Ces professions réglementées ne sont en aucun cas comparables aux detenteurs d’un brevet ou d’une concession d’exploitation d’un monopole naturel. Ceux ci se voient octroyer une exclusivité (tandis que les pharmacies sont 20 000…), d’une part limitée dans le temps et d’autre part en contrepartie d’une contribution majeure à la collectivité (innovation ou paiement d’un « loyer » à l’état). Lorsque vous achetez une pharmacie à votre prédécesseur l’état ne gagne rien et vous ne contribuez qu’à l’enrichissement d’un vendeur qui avait potentiellement pu s’installer sans payer de rente de rareté pour son fonds de commerce. Exactement comme mon investisseur immobilier.

                Vous semblez ne pas réussir à comprendre que l’ensemble des acteurs économiques voient quotidiennement la valeur de marché de leurs actifs être affectée à la hausse ou à la baisse au gré de l’évolution de règles édictées par l’état sur lesquelles ils n’ont aucune prise. Aucun d’entre eux n’obtient jamais d’indemnisation dans le second cas.

                Les salariés n’ont pas obtenu de dédommagement suite à la réforme des retraites. Elle a pourtant conduit à une diminution de la valeur actualisée nette de leurs pensions futures…

                Lorsque la Belgique a introduit une taxe sur les centrales nucléaires dégradant considérablement la rentabilité de cette activité, pas plus les actionnaires d’Electrabel que ses salariés n’ont obtenu d’indemnisation…

                Même, losque l’état français a octroyé à Free Mobile une quatrième licence d’exploitation 3G à prix cassé, Orange, SFR et Bouygues ont été déboutés par Bruxelles et le conseil d’état.. Une situation similaire s’est produite en République tchèque avec les mêmes conséquences.
                Le cas était pourtant beaucoup plus défendable que celui des notaires, taxis et autres pharmaciens car l’état avait lui même capté une part de la rente de rareté lors de l’octroi des premières licences…

                Enfin, pour ce qui reste le cas plus comparable, vous ne pourrez que constater que lorsque l’irlande a libéralisé le secteur des taxis du jour au lendemain au début des années 2000, les conducteurs qui avaient acheté leurs licences au prix fort ont été déboutés par la haute court de leur demande d’indemnisation.
                Voir les détails ici par exemple :

                http://www.taxi.ie/driverslose.shtml

                Morceaux choisis :

                « Mr Justice Carney said the taximen must have been aware of the risk that legislative change might affect the value of a licence. »

                 » he  said interference with the taximen’s property rights was not only justified but minimal in that the taximen were still free to dispose of their licence and to use it in any way they saw fit. They were mistaken if they believed there was an automatic right to compensation in all circumstances »

                Mais sans doute allez vous me répondre que ça picole sec à Dublin.

                Je ne sais pas lequel d’entre nous est un pilier de comptoir, mais si une chose est sûre, c’est que vous faites un bien piètre avocat…

                • « Lorsque vous achetez une pharmacie à votre prédécesseur l’état ne gagne rien et vous ne contribuez qu’à l’enrichissement d’un vendeur qui avait potentiellement pu s’installer sans payer de rente de rareté pour son fonds de commerce. »
                  Vous ne connaissez pas les droits d’enregistrement ? lorsque vous achetez un fond de commerce vous devez en plus payer une dîme à l’état, comme lorsque vous acheter un bien immobilier. Pourquoi donc croyez vous que l’état ai laisser faire de telles bulles de ci de là ? ça lui rapporte pardi !!!

                  Je vous comprends totalement sur le fait que l’état a libre pouvoir de tout remettre en cause du jour au lendemain mais c’est irresponsable, cette attitude a un impact considérable sur l’investissement futur dans un pays. La stabilité économique (donc fiscale et réglementaire) est un paramètre essentiel à tout investissement. Aujourd’hui notre pays subit une vague de désinvestissement sans précédent car nos gouvernants changent d’avis tous les 4 matins sur les règles fiscales, sociales et législative en général. Si vous trouvez cela normal c’est certainement que votre situation n’a pas encore été impactée par ces changements permanents mais ce n’est que temporaire, vous subirez tôt ou tard !

                  • Lorsque mon père a vendu sa pharmacie en 1993, l’État français, via le centre des impôts a bloqué ses comptes bancaires pendant 3 mois (TROIS MOIS, plus de moyens de paiement pendant 3 mois, sans prévenir…), le temps de prendre la partie (50% de prélèvement avec saisie automatique, « légale » ?) sur la vente et les plus-values réalisées par mon père entre l’achat de sa pharmacie à mon grand-père, 40 ans avant. Vous imaginez, avec les dévaluations et réévaluations du franc, du coût de la vie, l’indice des prix & cie… L’Etat s’est goinfré, en ayant rien fait, aucun travail, juste un jeu d’écritures ! Alors que mon père a travaillé toute sa carrière en payant des impôts hallucinants, travaillant jusqu’à septembre-octobre pour l’État (voir seuil de libération fiscal) en ayant 10 employés. Mon père avait une demi journée de repos tous les 15 jous le dimanche après-midi. Il travaillait tous les soirs jusqu’à minuit. Les 35 heures X 2 ou 3 ! Ici tout le monde dit que les professions réglementées sont des profiteurs et des rentes de situations. Moi j’ai constaté une autre situation : ce sont les vaches à lait de l’État.

                    Libéralisez-les ou fonctionnarisez-les , cela reviendra au même, vous aurez une perte de rentrée majeure dans le circuit des contributions directes et indirectes. Cet article est une ineptie universitaire et la politique du gouvernement de même. Certains professeurs d’Université ont 12 heures de cours à assurer par an. On ne vit décidément pas dans le même monde. C’est vrai que cela laisse du temps pour écrire des conneries.

                • @Hilva : Nous débattons, chacun derrière notre clavier. Je ne sais pas qui vous êtes, vous ne savez pas qui je suis. Critiquez le contenu de mes propos autant que vous le souhaitez, vertement même si vous le souhaitez, mais évitez de juger mes compétences professionnelles, dont vous ne savez strictement rien. Ce genre de remarques est plus révélatrice du caractère de celui qui l’émet que de celui qui la reçoit.

                  J’en viens au fond de votre propos. Vous raisonnez comme si l’Etat s’était contenté de créer un environnement légal ou réglementaire en laissant, en quelque sorte passivement, se développer des comportements, tels que les cessions onéreuses d’offices. Et vous en déduisez que ceux qui ont accepté de racheter des charges ou des offices ont agi à leurs risques et périls, en conscience du risque de remise en cause d’un monopole. En gros, « ils ont joué, ils ont perdu… ». Je ne crois pas caricaturer votre propos en le restituant de cette manière.

                  Je ne suis pas d’accord. Pourquoi ?

                  Parce que l’Etat ne s’est pas contenté de créer un environnement légal extérieur susceptible d’influer momentanément sur les conditions de rentabilité d’une profession. Il a conçu et organisé jusque dans le moindre détail les conditions archi-restrictive d’accès à certaines professions en mettant en oeuvre un système qui ne laissait pas d’autre choix à ceux qui souhaitaient entrer dans une profession (notaire, pharmaciens, huissiers…) que de racheter une charge existante au prix fort. Et ne me dites pas qu’il en irait différemment sous prétexte que l’Etat a créé cette année ou l’année dernière 15 nouveaux offices notariaux sur toute la France, pour tenir compte des modifications des conditions de peuplement de certaines zones géographique. Cela ne concerne, par hypothèse, qu’une toute petite minorité des entrants.

                  En réalité, l’Etat s’immisce dans toutes les transactions de cession d’offices notariaux (ou d’officines pharmaceutiques) au point de contrôler à la fois l’excès ET l’insuffisance de prix. Pour votre information, une cession d’office ministériel dont le prix est insuffisant est rétoquée par la chancellerie.

                  C’est cette réalité là que vous, à votre tour, ne semblez pas disposé à comprendre : l’Etat ne se contente pas de laisser, passivement, se développer des pratiques de cession. Pour certaines professions, il les organise et les contrôle jusque dans le moindre détail.

                  Si, du jour au lendemain, l’Etat remet totalement en cause ce système, il est logique qu’il indemnise ceux qui n’ont pas eu d’autre choix pour accéder à une profession que de payer, à un prix directement contrôlé par l’Etat, leur entrée dans ce monopole qu’il a lui-même conçu et organisé dans les moindres détails.

                  La situation des taxis est, je vous le concède, un peu différente. Mais l’est-elle au fond tant que cela ? Si l’Etat avait voulu éviter que ce ne se créé un marché des cessions de licences, il lui aurait suffi, dès le départ, de poser la règle que la licence délivrée était strictement personnelle à son titulaire et non cessible. On en serait pas là aujourd’hui et l’Etat aurait conservé les coudées franches pour mettre fin en douceur à ce système absurde.

                  Mon propos n’est pas de dire que tout opérateur économique a un droit acquis à une législation figée. Il ne me viendrait pas à l’esprit de prétendre, par exemple, que tous ceux qui ont développé leur affaire, en bénéficiant par exemple d’un afflux de clientèle grâce à un avantage fiscal, aurait un droit à indemnisation si cet avantage fiscal est ultérieurement supprimé ou diminué.

                  Mon propos est seulement de dire que lorsque l’Etat organise de A à Z un système ultra-restrictif d’accès à une profession dans lequel concède lui le droit d’exercer cette profession, il ne peut pas brutalement substituer à ce système une liberté d’exercice sans indemniser ceux qui ont du payer leur droit d’entrée.

                  L’Etat n’a pas tous les droits dans ce pays.

                  PS : si vous devez répondre, merci d’éviter les attaques ad hominem.

                  • Vous touchez du doigt le vrai problème des professions réglementées. Il s’agit là d’une des plus vicieuse action étatique qui concise à créer ce que l’ancien régimes appelait des « privilèges ». Ces « privilégiés », directement soumis à l’état ne sont en fait que des laquais de celui ci, leur situation est à la fois meilleur que celle des fonctionnaire car il tirent en général des profits beaucoup plus élevés mais en contrepartie ils sont soumis bon vouloirs du prince (comme on peut le voir actuellement). Il est beaucoup plus difficile pour l’état de s’attaquer à ses fonctionnaire dont il dépend directement. C’est pour cela que l’état octroie des privilèges, cela permet d’obtenir des intermédiaires encore plus dociles que ses propres troupes. Nous devront passer par la suppression de ces privilèges (c’est très dure car tout le monde rêve d’en bénéficier) et transformer les privilégiés soit fonctionnaires soit en entreprises comme les autres. C’est la seule solutions saine et moralement justifiable.

                  • Une indemnisation serait justifiée. Voire sous quelle forme.
                    Vu la bande de charlots au pouvoir, qu’attendre ?

            • addition :
              Vous dites : « L’analogie y est de plus très mal choisie car dans le cas de l’ouverture à la concurrence des études notariales ou des pharmacies par exemple, le propriétaire n’est en aucun cas lésé dans son droit de propriété puisque son entreprise reste entièrement en sa possession ».

              Vous êtes visiblement mal informé en dépit des grands airs que vous vous donnez. Sauf erreur de ma part (car je ne suis pas notaire, mais avocat, donc plutôt un concurrent potentiel des notaires…), je crois savoir que dans les cessions d’offices notariaux, plus des 3/4 du prix payé par l’associé entrant à l’associé sortant correspond à la valeur de « l’office », c’est-à-dire à la somme du droit de présentation de la clientèle et du droit d’entrée dans le monopole. Donc si vous ouvrez à la concurrence, vous faites évanouir une énorme part de l’actif net comptable.

            • Vous êtes illogique, votre comparaison est fausse, puisque les nozveazx arrivants de ka commune doubpvent azssi acheter un appartement.
              Dans le cas des notaires, vous auriez des notaires ayant payé un droit et des notaires installés gratuitement. Il s’agit bien de spoliation et de concurrence déloyale.
              Mais la question n’est pas là. Les système notarial français est un modèle efficace pour assurer la sécurité juridique qui repose sur plusieurs piliers fondamentaux:
              -une installation contrôlée par l’Etat.
              -un tarif unique décidé par l’Etat.
              -une déontologie précise de répartition des tâches lors de la création d’un acte dans le but d’établir un acte équitable pour toutes les parties et juridiquement parfait.
              -une authentification immédiate de l’acte (la force probante et la force executoire font de l’acheteur le vrai propriétaire
              -une garantie à vie pour les clients – et leurs descendants- sur leur patrimoine (garantie du notaire et de toute la profession, ce qui représente une caution énorme)

              C’est ça le sujet, pas le fait que vous trouviez que certains gagnent trop, et vous pas assez.

          • Vous achetez un appartement 500.000 euros

            ben, vous allez payer moult taxes avant d’en profiter. Puis chaque année, des taxes de plus en plus lourdes, d’habitation et foncières, même si le logement est vide ou sert de résidence secondaire. Si cela n’est pas une atteinte au droit de propriété privée, c’est quoi?

        • …Ou comment donner tous les arguments pour qu’on vienne vous prendre votre maison et vider vos comptes bancaires impunément.
          Tout le monde aura compris que votre parti pris repose sur une idéologie de la vengeance et de la revanche sociale.

    • Sans débourser un centime, il y a d’autres façons d’indemniser ceux qui ont du payer un droit d’entrée, en créant un surplus d’activité qui leur est réservé et en libérant les tarifs. Ainsi, on sort par le haut du gouffre de la réglementation inutile.

      • Comme j’ai essayé de démontrer plus haut (mal, visiblement) le tarif libre est en contradiction avec le systeme notarial basé sur le concours entre nitaires et non pas la concurrence.
        La qualité et surtout le principe de solidaité et garantie collectives en découlent.
        Les notaires gèrent 600 milliards d’euro par an d’avoirs des particuliers et 22 milliards de taxes pour l’Etat, on ne rigole pas avec ça…

      • Mouais… Je suis dubitatif.

        « indemniser ceux qui ont du payer un droit d’entrée, en créant un surplus d’activité qui leur est réservé » ? Vous souhaitez compenser le rachat d’un monopole par l’octroi d’un autre ?

        « indemniser… en libérant les tarifs » ? J’avais naïvement cru comprendre qu’il s’agissait de faire baisser les tarifs pour « restituer » 6 milliards d’euros aux Français. Mais j’ai dû mal comprendre notre vibrionnant ministre du Dressement Reproductif…

        • Vous n’y pensez pas ? Non ?
          L’état ne va pas baisser ses prélèvements voyons.
          Il nous enfume avec les notaires ou les pharmaciens, avec moult provocations et il recule avec les taxis.
          Le but est d’enterrer toute modification, que l’on oublie sa part monstrueuse de prélèvements.

      • Par contre il y a une bonne idée cachée derrière votre proposition. On diminue le tarif pour l’immobilier et on donne aux notaires la gestion d’autres choses relevant de leur domaine de compétence et actuellement prises en charge par l’Etat. Economie pour l’Etat et donc indirectement pour nous tous. Les nouveaux services donnés aux notaires seraient certes payants, mais je parie que collectivement nous serions gagnants… Pourquoi faure payer à tous certains services utiles à certains uniquement et mal pris en charge par l’Etat?

    • Je suis d’accord avec ce point de vue. L’état n’a cessé de réglementer, les citoyens ont acceptés ses règles contraignantes et du jour au lendemain l’état leur dit d’aller crever. C’est le point de vue moral qui est très discutable !
      Le fait de libéraliser le transport de personne ne me gêne pas plus que ça mais l’état ne cherche pas à laisser la place à la libre entreprise, il veut contrôler la concurrence, il veut avoir le pouvoir de vie ou de mort sur une profession. C’est encore une fois moralement déplorable.
      Il n’y a pas de monopole des taxis dans le transport de personne, vous avez le choix, de prendre votre voiture, le bus (ultra subventionné), le train (idem), l’avion, le vélo, un VSL (quand vous êtes malades, mais attention tarification totalement différente du taxi pour le même boulot), un VTC (pour la classe, ou l’impression d’être un riche), le covoiturage, l’autopartage, l’auto-stop, bref il y a des tas de moyens de se transporter, on oblige personne à prendre le taxi. Le seul avantage du taxi est de pouvoir prendre en charge sur la voie publique et encore dans mon bourg de campagne ça n’arrive jamais.
      Pour bien faire, la libéralisation du transport de personne, doit être totale pour respecter le principe de la libre entreprise, accompagné par la même occasion d’un arrêt des subventions des transports publiques, sinon la concurrence est faussée. Le coût du transport augmentera de manière significative.

      • En zone rurale les transports à la personne n’existent pas. Il pourrait exister si plusieurs communes se groupaient pour en assurer le transport 1 jour ou 2 par semaine pour aller à la ville se faire soigner.
        OK pour le subventionner

        • Si, le transport à la personne existe en zone rurale.
          On ne peut pas être à la fois contre la réglementation et pour les subventions, c’est contradictoire.

          • attention pour que ce transport soit opérationnel par le contenu de sa subvention, il faut qu’il soit rentabilisé. C’est au diverses instances locales à le faire correctement. Ne pas confondre convention et subvention.

            • Je suis dubitatif sur votre commentaire. Toute activité doit être rentable pour exister et ce n’est pas le problème.
              La subvention crée forcément une distorsion de concurrence puisque d’un coté vous avez un transport que vous payez peu cher car toute la collectivité a mis la main à la poche pour que vous l’utilisiez et de l’autre un transport que vous payez à son juste prix puisque vous êtes seul à rémunérer un service que vous seul utilisez.
              Le transport public n’en a plus que le nom puisque ce sont de grosses structures privé type Veolia qui se gavent de subventions en échangent d’un service à prix dérisoire. Ce service public est devenu privé depuis longtemps et doit se comporter comme tel en facturant le vrai prix du transport uniquement à celui qui l’utilise (cf le cas SNCF dont le voyageur ne paie que 30% du prix réel).

  • On comprend bien que les réfléxions ne sont pas les mêmes selon que l’on parle de taxis, de pharmaciens, de médecins, d’huissiers ou de notaires…
    Ecrire des articles généraux et donner des solutions générales sont la preuve de simplifications erronnées et/ou malhonnêtes intellectuellement.
    On ne réduira jamais le monde et sa complexité à quelques règles valables tout le temps. Cela vaut pour le libéralisme comme pour toute autre idéologie: on ne réduit pas une pensée et une analyse à un ou deux mots -en l’occurence ici, libéralisation, concurrence- sans tomber dans la caricature de pensée.

  • Un point sur les tarifs, si chez un notaire A ou un notaire B je paye la même somme pour une même prestation, pensez vous que je vais rester chez A si ce dernier est incompétent, désagréable, non réactif, non disponible a des heures qui me conviennent ? Par contre si le tarif est libre, je risque d aller chez A car il m a fait un devis bas même si celui ci est incompétent et a embauché des collaborateurs sous payes et moins qualifiés pour établir ce devis bas…. Ou est donc la meilleure concurrence pour un meilleur service….. il faut 2000 notaires de plus …. mais le système est bon et la sécurité juridique est bonne…..

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Un article de Philbert Carbon.

La Fondation Valéry Giscard d’Estaing – dont le « but est de faire connaître la période de l’histoire politique, économique et sociale de la France et de l’Europe durant laquelle Valéry Giscard d’Estaing a joué un rôle déterminant et plus particulièrement la période de son septennat » – a organisé le 6 décembre 2023 un colloque intitulé : « 45 ans après les lois Scrivener, quelle protection du consommateur à l’heure des plateformes et de la data ? ».

 

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Vous pouvez lire cet article en anglais en cliquant sur ce lien.

Bonne nouvelle pour les partisans du bipartisme : malgré le contexte politique hyperchargé, un nombre sans cesse croissant de personnes de part et d'autre du spectre politique s'accordent sur un point ! Malheureusement, il s'agit d'une notion qui, mal comprise, pourrait saper les politiques et les institutions qui constituent le fondement même du monde moderne.

Ce point d'accord, c'est l'idée que le capitalisme, la mondialisation et le libre-marché ont échoué.

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Good news for fans of bipartisanship: even in today’s hypercharged political environment, an increasing number of people on both sides of the aisle agree on something! Unfortunately, it’s a notion that, if incorrect, could undermine the policies and institutions that form the very foundation of the modern world. The newfound area of agreement is the idea that capitalism, globalization, and free markets have failed.

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