Transition énergétique : y a-t-il un pilote dans l’avion ?

Connait-on réellement l’objectif du développement éolien ?

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Transition énergétique : y a-t-il un pilote dans l’avion ?

Publié le 30 septembre 2014
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Par Jean-Pierre Riou.

avion parachute credits philip leara (licence creative commons)

Des sommes d’argent public d’une importance sans précédent sont engagées dans le développement éolien, symbole de la transition énergétique, engagement phare du gouvernement. Mais connaît-on réellement l’objectif de ce développement ?

Bien sûr, les éoliennes ne sont pas plus laides que des pylônes haute tension et leur destruction est bien moins à craindre que celle d’une centrale nucléaire. Deux arguments de poids qui séduisent l’opinion publique. Mais cette opinion ne prêterait-elle pas à ces machines d’autres vertus, auxquelles elles ne sauraient prétendre, et ne se ferait-elle pas quelques illusions sur la gratuité du vent ?

Au seuil du grand sommet de Paris 2015 sur le climat, les esprits s’agitent en raison des prévisions alarmantes du GIEC concernant le réchauffement climatique et des pics de pollution qui affectent les grandes villes. Ce contexte justifie l’effort financier considérable demandé à tous.

 

L’impact limité des énergies vertes sur le changement climatique

Pourtant, il importe de savoir que la production d’électricité ne représente que le dixième des émissions françaises de CO2 (29,5 Mt CO2 pour 350 Mt CO2 au total) et que dans notre parc de production d’électricité, exempt d’émission de CO2 à plus de 90 %, seule, la production de pointe chargée de l’adéquation avec la consommation, et majoritairement assurée par les centrales « cycles combiné à gaz » (CCG), en est responsable.

Or, non seulement les éoliennes sont bien incapables d’assurer ce rôle, mais leur intermittence aléatoire augmente les besoins de ce recours aux centrales thermiques à flamme. Personne ne semble avoir remarqué que notre « modèle allemand », qui est tout de même parvenu à passer de plus de 1000 Mt de CO2 annuels en 1990 à 760 Mt CO2 actuellement, a réussi à réduire ses émissions dans tous les secteurs sauf celui de production d’électricité !

Ce qui est un bien grand paradoxe quand on sait que ses énergies renouvelables lui coûtent plus de 20 milliards d’euros chaque année ! Curieusement, cette absence totale de résultat mesurable dans le domaine de la réduction du CO2 par les éoliennes est pudiquement cachée aux Français.

Elle est pourtant clairement dénoncée en ces termes par le Commissariat général à la stratégie et la prospective (CGSP) :

« Trois principales technologies renouvelables ont gagné en diffusion : l’éolien, le photovoltaïque et la biomasse. Reconnaissons qu’aucune de ces technologies ne peut avoir de réel impact sur le changement climatique. »

Et surtout, le CGSP remarque :

« Chose incroyable, il n’existe aucune analyse des impacts des énergies renouvelables sur les émissions mondiales, prenant en compte l’intermittence, les cycles complets du carbone et les substitutions entre production et consommation du carbone dues aux prix élevés. »

Certaines études, comme celles de Civitas, établissent même qu’en raison de leur intermittence, les éoliennes entraînent une augmentation de CO2.

Le développement éolien serait-il susceptible de créer des emplois ?

Les incantations à la « croissance verte » sont malheureusement démenties par toutes les études indépendantes qui prennent en compte les principaux paramètres. Chacun de ces emplois verts, lourdement subventionné, détruirait plusieurs emplois existants, entre trois et quatre, selon les études.

En tout état de cause, le rapport des 400 experts de l’ANCRE indique que le secteur éolien emploie cinq fois moins de personnes que n’importe quelle autre filière conventionnelle en phase d’exploitation. Et que penser de la phase de construction, pour laquelle nos entreprises n’ont pas installé un seul MW éolien sur notre sol en 2013 ?

La commission européenne a d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme, par la voix de M. Tajani, son vice-président, qui considère que cette course chimérique entraîne un massacre systématique de notre industrie. Démonter ces aérogénérateurs géants qui défigurent nos paysages et bouleversent les cadres de vie, serait assurément bien plus créateur d’emplois. D’autant que l’impasse qui se dessine pour les énergies intermittentes permettrait, pour une fois à la France, d’être précurseur dans une filière d’avenir.

L’indépendance énergétique a bien été évoquée parmi les atouts de la filière, puisque nous n’aurions pas à importer le vent. Les prévisions 2014 de RTE dissipent à nouveau les illusions.

En effet, pour la première fois, la France, jusqu’alors premier exportateur mondial d’électricité (AIE 2013), ne sera plus en mesure d’assurer sa propre alimentation dès l’hiver prochain. Elle sera dépendante de la production de ses voisins européens, eux-mêmes menacés d’un blackout, aussi bien en cas d’épisode anticyclonique de grand froid qu’en cas de surproduction des énergies aléatoires, comme celle des éoliennes allemandes qui a déjà fait trembler les responsables de l’équilibre du réseau européen et qui est clairement décrite dans le rapport de l’ENTSO E.

 

Marché de dupes

avion pilote rené le honzecLa raison de cette fin de notre indépendance énergétique est la concurrence déloyale des aides publiques et du tarif obligatoire accordés aux éoliennes qui ont amené les centrales conventionnelles à fermer leurs portes. De nombreux élus ne jurent pourtant que par ce développement pour « valoriser » leurs territoires grâce aux retombées fiscales.

C’est faire semblant de ne pas savoir que chaque éolienne (2 MW), qui coûte 200 000 euros chaque année à la collectivité (860 millions d’euros de surcoût 2014 pour 8500 MW, selon la délibération CRE du 09 octobre 2013), ne permet en réalité que le retour d’une bien maigre partie de cet effort de tous les ménages, même les plus modestes, à savoir environ le dixième de la somme versée. Ce qu’on peut bien qualifier de marché de dupes.

Les prophètes de la transition énergétique s’obstinent à vouloir faire rimer « intermittent » et « durable », deux notions qui, par nature, sont pourtant antinomiques.

Et pour tenter de résoudre cette quadrature du cercle, ils multiplient les surcoûts par les subventions rendues nécessaires aux centrales conventionnelles afin d’éviter leur fermeture, par des milliers de km de lignes haute tension supplémentaires pour optimiser les interconnexions dans le but de valoriser le prétendu « foisonnement » des vents français et européens, par les milliards d’euros (sept) destinés au développement des « compteurs intelligents » supposés plier la consommation aux caprices météorologiques, et par la course insensée au stockage de l’énergie, dans laquelle l’état actuel des technologies et des connaissances ne permet pas d’envisager de solution à moyen terme pour un coût acceptable.

Cette obstination permet ainsi de payer cinq fois chaque KWh… pour aboutir donc à une pénurie, et sans même savoir s’il sera possible, un jour, de gérer l’augmentation programmée de cette intermittence. Non seulement il n’est pas raisonnable de consacrer une telle quantité d’argent public dans la promotion de cette intermittence qui ne tient aucune de ses promesses, mais il est difficile de trouver une seule bonne raison pour dispenser cette filière d’assumer elle-même les surcoûts considérables entraînés par l’incertitude de sa production.

L’argent public n’étant pas renouvelable, chaque euro engagé pour ce soutien manquera cruellement dans des domaines comme l’isolation des habitations, infiniment plus créateur d’emplois et dont l’impact sur les émissions de CO2 n’est plus à démontrer. Le tableau ci-dessous, élaboré par Sauvons le Climat, et présenté par Jean-Marc Jancovici devant le Sénat finira peut-être de convaincre ceux qui croient encore au fameux « foisonnement » des vents, supposé lisser les productions européennes.

La production nationale, quant à elle, variant avec une amplitude allant de un à 100, avec 63 MW le 15 novembre 2012, et plus de 6000 un mois plus tard, le 27 décembre. (Eco2mix).

riou

Pourquoi nous parlons-nous si peu du formidable potentiel de la géothermie dont les ressources ne sont pourtant pas intermittentes ? Et sommes-nous donc tellement convaincus que les énergies de demain ne sauraient être contrôlables pour échafauder toute l’organisation du secteur électrique autour de cette intermittence ?

En tout état de cause, le recours à l’énergie nucléaire ne semble même pas remis en question, puisqu’au moins un nouvel EPR doit voir le jour d’ici peu. Fort heureusement, des signes explicites annoncent la fin prochaine de la récréation.

La commission européenne vient de réduire considérablement les possibilités de subvention, les difficultés financières se multiplient dans la filière, des dévalorisations d’actifs sont cachées aux actionnaires et l’impasse vers laquelle nous précipite le développement forcené des énergies intermittentes se dessine de plus en plus clairement.

C’est la raison pour laquelle le Traité de Lisbonne a cru devoir rappeler la souveraineté des États en matière de mix énergétique, ce que confirme le projet de nouveau cadre d’action de la Commission européenne en matière de climat et d’énergie pour 2020/2030, qui supprimerait le caractère contraignant pour les États du respect de leurs engagements dans le domaine des énergies renouvelables.

Ce contexte a rendu les banques de plus en plus frileuses dans ce secteur d’investissement. Faut-il y voir la raison du recours croissant à l’argent public par la BPI, la Caisse des dépôts, les « projets citoyens participatifs », ou autres miroirs aux alouettes ?

Warren Buffett aimait répéter que lorsque son chauffeur songeait à acheter, c’était qu’il était grand temps de vendre. C’est bien exactement ce qui se passe dans le domaine éolien. Même le risque financier est désormais engagé avec notre argent.

En fait, peu de politiques ignorent les incohérences de ce développement. Elles ont été clairement exposées dans l’avis développé par Jean-Marie Le Guen à l’Assemblée nationale, enregistré en octobre 2013. Cet avis, qui mérite une lecture attentive, confirme les signaux d’alerte de la Cour des comptes, du Commissariat général à la stratégie et à la prospective, comme ceux de la Commission européenne ou des énergéticiens européens. Les études indépendantes sont accablantes pour tous les secteurs dans lesquelles les éoliennes se présentaient comme une solution. D’autres études existeraient-elles, qui plaideraient pour les atouts de ces « Jurassic parcs éoliens » selon l’excellente expression de L. Grangeon ?

En tout état de cause les demandes en ce sens au ministère de l’Écologie restent à ce jour sans réponse. Quand un homme honnête s’aperçoit qu’il s’est trompé, il a le choix entre cesser de se tromper ou bien cesser d’être honnête. Le dilemme étant, bien sûr, encore plus épineux en cas de promesse électorale sur un créneau porteur.

Il faut du courage, car il peut en coûter cher de vouloir « faire évoluer les choix politiques ». Mais l’art du pilotage ne demande-t-il pas de savoir éviter les obstacles ?

La transition énergétique est strictement contemporaine à la crise économique que traverse l’Europe. Les subventions qui lui sont consacrées sont d’une ampleur inédite. Ses répercussions sur les compétitivités nationales et les finances publiques sont considérables.

La responsabilité de cette politique erratique dans l’effondrement de l’économie européenne devra inévitablement être étudiée. Des slogans publicitaires ne sauront suffire.

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  • Merci pour ces commentaires. Pour une fois on arrête de faire de l’angélisme bien pensant. Par contre quelques’un pourrait me dire pourquoi tout le monde s’obstiné à sortir du nucléaire qui comme vous le dites produit si peu de CO2 et ne regarde absolument pas à faire baisser drastiquement la consommation de ce cher Pétrole? Il me semble que continuer à consommer du pétrole comme on le fait coûte cher en CO2, en déficit des finances, en pollution, en maladies diverses et variées et même geopolitiquement. En effet si les ressources générés par le pétrole n’était pas si abondantes je suis sûre que les problèmes du moyen orient seraient réglés depuis longtemps: il faut des fonds pour faire la guerre et financer le terrorisme!
    Tout ça n’est que du dogmatisme gratuit enfin comme d’habitude sauf pour le contribuable …

    • N’oubliez pas que le combat historique des verts est contre le nucléaire. Avant Fukushima, ils étaient bien embêtés, car il leur était difficile de lutter contre le CO2, ce gaz satanique, et le nucléaire, modèle de vertu CO2. Ils sont revenus à la charge contre le nucléaire à la suite de Fukushima qui leur a permis de repartir fleur au fusil contre le nucléaire. Donc ils font preuve d’une totale incohérence, en luttant à la fois contre le CO2, ce gaz satanique, pour « sauver la Planète », et contre le nucléaire, qui a un bilan CO2 marginal…

      Comprenne qui pourra…..

  • toute nouvelle filière énergétique a besoin de temps pour trouver son point d’équilibre . aujourd’hui , c’est un gouffre financier( comme le nucléaire jadis) mais demain , lorsque les compteurs intelligents et les batteries de stockage dans chaque maison et appartement seront déployés cette énergie sera la moins chère du monde .

    • Oui bien sur !

      Grâce aux compteurs intelligents, on pourra couper le courant à distance aux salopards d’usagers pollueurs qui veulent consommer du courant quand il n’y a pas de vent (et qui n’ont même pas la carte du parti).

      De toute façon, zonka se payer des batteries à 100 Euros les 75 Ah (à changer tous les 5 ans) en plus d’une facture de courant multiplié par 10.

      On vit dans un monde formidable : aujourd’hui c’est aux autres de prouver que les idées farfelues de peuvent pas fonctionner. (Et dans le cas de la transition énergétique de trouver une solution pour les faire fonctionner, car on le met en place en sachant que ça ne marchera pas).

      A mon avis, vous n’êtes pas près de trouver votre propre point d’équilibre. Cela dit, vous êtes ans la moyenne, même très dans la moyenne.

    • Etrange alors que ce jackpot demande des subventions publiques faramineuses. Il n’y a donc pas assez de jeunes capables d’y investir en prévision de leurs vieux jours où ils pourraient toucher cette manne ?

      • un panneau solaire est déjà rentable sur le long terme avec de la chance ( environ 10 ans) ..mais 10 ans c’est énorme avec les progrès de la technologie…autant patienter tant que l’edf est peu cher et investir dans la moutarde ou le timbre poste 😉
        pour l’éolien aucun progrès n’est a envisager par contre il faut construire le réseau électrique et cela ne se fait pas en un jour ni une décennie , seul un état peut investir a aussi long terme ;-(

        • Panneau solaire rentable à 10 ans, soit la durée de vie des équipements, onduleurs, batteries.

        • « état » et  » long terme » dans la même phrase … quand on voit tous les jours que les dirigeants de l’Etat sont incapables de penser plus loin que la prochaine élection (2 ans maximum), et encore, on considérant charitablement que leur pensée est plus profonde que le laisse supposer son volume rikiki : entre un tweet (140 caractères) et au maximum une demi page A4 (1400 caractères) .

        • « seul un état peut investir a aussi long terme »

          Et revoilà le mythe de superÉtat, seul investisseur possible pour les gros projets.
          Moi qui pensait que les méchantes multinationales étaient bien plus puissantes que les gentils États… On n’arrête pas de les dénoncer pour ça…

          « un panneau solaire est déjà rentable sur le long terme avec de la chance ( environ 10 ans) »

          Et la stabilité ? Et le cout ? Et l’entretien ?

          • j’ai précisé ..avec de la chance !
            pour le super état , il est évident que seul l’état peut investir sur du long terme des sommes faramineuses car l’état est ‘éternel’ et peut dispatcher ses dépenses sur tous les contribuables ..et il ne se gène pas.

            sinon , mes remarques concernent l’avenir , aujourd’hui il est prématuré d’investir des sommes folles dans les énergies renouvelables alors que nous n’avons pas encore la technologie permettant d’abuser de l’intermittent ni d’intermittents suffisamment fiables pour obtenir un retour sur investissement.

            • Une politique d’état n’a pour unique horizon que les prochaines échéances électorales.

            • 10 ans, c’est un calcul ultra-optimiste. D’abord, notre municipalité qui en a installé sur des bâtiments publics, compte 20 ans, et on ne peut guère la taxer de pessimisme. Mais surtout cela suppose que deux coûts majeurs sont pris en charge gratuitement par la collectivité, celui de l’équilibrage du réseau en temps, et celui de son équilibrage géographique. Enfin, il n’y a pas de perspective de rupture technologique qui permettrait d’envisager un gain soudain de rentabilité.

              On peut même parler de rupture technologique à l’envers, puisqu’un m2 photovoltaïque produit 3 à 5 fois moins d’énergie qu’un m2 thermique de chauffe-eau solaire. Au point qu’on se demande qui a intérêt à faire installer des panneaux PV et des chauffe-eau électriques aux gens, plutôt se contenter de leur vendre moitié moins d’électricité en appoint pour leurs besoins d’eau chaude et de chauffage…

              Pire, personne ne relève la contradiction formidable à développer des technologies non-rentables dans le but qu’elles le deviennent un jour : si ce jour arrivait, tous les investissements antérieurs dans les versions non-rentables seraient perdus ! Et si ça n’est pas le cas, l’investissement aura été fait en pure perte !

            • j’ai précisé ..avec de la chance !

              Euh, c’est une tautologie, voire une totologie ❗

        • le panneau solaire est rentable à la seule condition que le tarif de rachat à 3 fois le prix pour le consommateur perdure. vous êtes juste en train de dire qu’il est rentable de piller le contribuable. être esclavagiste est rentable si l’on n’a pas besoin de nourrir l’esclave, la vraie question est « comment fait on une fois que l’esclave est mort de faim ? » les cultivateurs de coton prenaient mieux soin de leurs esclaves que ceux qui installent des panneaux photovoltaïques sur leur toit prennent soin des contribuables.

        • Seuls des hommes de l’État peuvent être assez irresponsables pour lancer de tels investissements voués au désastre – ainsi nous devrons payer cher notre énergie au moment même où les autres malinvestissements, ceux de l’État et ceux du privé rendu aveugle par la création monétaire décidée par l’État, vont nous mettre sur la paille.
          Sans vouloir jouer les Cassandres, il y a des fois où je crains que la colère légitime du peuple ne se tourne vers ces « élites » aussi stupides que pédantes …

    • Et cela coûte combien cette armoire de batterie qui stocke 5 kWh ?

      • Pas de réponse. Pas très réactif, Reactitude 🙁

      • pour 5kw , 2 batteries de camions récupérés a la casse suffisent…..mais il faut bcp plus pour une installation domestique et chauffage électrique par pompe a chaleur , une batterie d’autolib par exemple .

        • Le plomb n’est pas très adapté à des cycles de décharges profonds.

        • 5 à 10.000 euros donc. Par ménage.

          • durée de vie d’un tel bestiau ?
            dans le meilleur des cas de 800 à 1 000 cycles de décharge à 50 %. donc au bout de 3 ans, c’est mort. réinvestir dans 5 000 euros de batteries neuves.

            • Les batteries au plomb ne sont pas bonnes pour des décharges profondes.
              Il vaut mieux des batteries LiP. Le nombre de cycles est souvent plus grand que 2500, à 80% de la capacité.

              • donc à changer tous les 7 ans (2 500 jours)… donc environ 1 000 euros par an. pour quoi au juste ? pour avoir la possibilité technique d’accéder à une énergie électrique éolienne 2 ou 3 fois plus chère que l’électricité nucléaire ?
                http://www.cnetfrance.fr/cartech/prix-batterie-voiture-electrique-39770542.htm
                la batterie au lithium coûte actuellement 600 euros par kwh de capacité et elle permet de stocker 2 500 fois 0,8 kwh, soit 2 000 kwh.
                le kwh électrique (surtaxé pour subventionner l’éolien) coûtant actuellement 0,12 euros, acheter des batteries au lithium à 600 euros permet de stocker pour 240 euros d’électricité nucléaire dont on dispose déjà quand on en a besoin.
                bref, je suis pas encore convaincu.

                • C’est très bien pour l’habitat isolé avec PV.
                  Cependant 20 ans cela fait 7000 cycles, selon une information :
                  Une batterie de stockage de l’énergie photovoltaïque à domicile doit avant tout être fiable dans le temps et supporter des chargements et déchargements multiples sans perte d’énergie pendant au moins 20 ans, c’est à dire la durée de vie garantie par les panneaux photovoltaïques. + efficacité de 95%.

                  Je ne sais pas quelle est la fiabilité de tout cela, mais 20 ans, il est permis d’avoir des doutes, et sur la notice, il est écrit « up to 20 years », ce qui est très différent. Mais si cela tient 10 ans avec des décharges profondes, c’est déjà une performance.

    • Aujourd’hui en France le kWh est peu cher car les EnR sont peu développées mais regardez donc en allemagne et en Espagne, les consommateurs sont étranglés…
      Toutefois il faut considérer les taxes, la CSPE finance les EnR et n’est pas appelée à diminuer, dans quelques années l’Etat et les Territoires prélèveront probablement des taxes plus conséquentes pour compenser le manque à encaisser sur les consommations de gaz, fuel, gas-oil.
      En parallèle il faudra malgré tout développer l’exploitation des forêts, des cultures de maïs, de soja et autres pour arriver aux objectifs fixés par l’Europe pour 2050, sans compter que les centrales thermiques devront être présentes en hiver pour pallier l’absence de vent et soleil, et tout cela sans profit aucun pour le bilan CO2…

    • @Reactitude
      « (…) lorsque les compteurs intelligents (…) »

      C’est quoi ce truc ?

      • Le machin qui te coupe le courant quand il y a plus de vent.

        • @AH
          « Le machin qui te coupe le courant quand il y a plus de vent. »

          Donc on stocke l’électricité dans des batteries pour la maison et on tourne sur ces batteries lorsqu’il n’y a plus de vent. En fait il faudrait le faire dès qu’elles sont chargées.

          Cela ne résoudra pas le problème de l’intermittence. Les batteries devraient être placées au niveau des éoliennes.

      • Le compteur intelligent, c’est celui qui augmente le prix au moment où on enclenche l’appareil qui consomme beaucoup.

    • pour cela il faudrait une rupture technologique que l’on ne voit pas poindre !

      Alors seulement, il sera intelligent de s’orienter vers l’éolien. Pour l’instant c’est très prématuré !

    • C’est tout a fait l’argumentation du barbier: demain on rase gratis. Sauf que, ce n’est pas gratis et que le rasage se fait aux frais du contribuable qui n’en peut mais et ne sait même pas qu’il paye.

  •  » toute nouvelle filière énergétique a besoin de temps pour trouver son point d’équilibre  » (économique)

    Quand on est passé de la machine à charbon-vapeur au moteur à explosion-pétrole il a fallut moins de temps.

    • normal , il suffisait de se baisser pour ramasser son kg d’énergie , du bois , du charbon ou du pétrole c’est la même chose .
      là on concentre de l’énergie a partir de pas grand chose au départ mais d’inépuisable , un peu de vent , un peu de soleil quelques gr d’uranium provenant de tonne de minerais ,cela demande bcp d’efforts bcp de technologies complexes ,cela ne peut pas être aussi facile que de mettre un morceau de bois dans une cheminée !

      • § Merci, je savais ça.

        La différence est qu’aujourd’hui on tente de remplacer des combustibles abondants, stockables par des énergies versatiles, aléatoires, couteuses à mettre en oeuvre.

        Une régression incroyable. Jadis et naguère on allait, judicieusement, du difficile au facile, du couteux au moins cher, maintenant on fait l’inverse. Du masochisme.

        • C’est postmoderne.

        • « La différence est qu’aujourd’hui on tente de remplacer des combustibles abondants, stockables par des énergies versatiles, aléatoires, couteuses à mettre en œuvre »

          c’est vrai , mais ce n’est valable que pour une croissance donnée , toute augmentation de cette croissance provoque une rupture de stock et une crise , on est arrivé a un blocage de l’économie mondiale a cause de l’économie carbonée et l’impossibilité de fournir la demande malgré la découverte constante de nouveaux gisements

          •  » toute augmentation de cette croissance provoque une rupture de stock et une crise  »

            § Oui. ☺ Mais on en est pas là.

            ☻ Ressasser la pénurie à venir, Malthus †, s’est (nous a) déjà trompé.

      • Pas grand chose et inépuisable? Néodyme et Disprosium ça vous dit rien du coup apparemment. Pourtant ce sont les composants ESSENTIELS aux bobines aimantées des génératrices éoliennes et au panneaux photovoltaïques. Catégorisées dans les Terres Rares (Terres —————–> RARES<), ces éléments sont difficile à extraire du sol, et 90% de la production mondiale provient de Chine.
        Questionnez Google ou autre moteur de recherche au sujet des exploitations minières de Baotou (à peu près 70% de la production Chinoise de Terres Rares).
        Et regardez votre image d’Épinal s'effondrer.

        • c’est du blabla , les terres rares sont rares soit et alors , la technologie des génératrices n’est pas figée a l’utilisation des terres rares ou alors il faut tout arrêter et retourner immédiatement avec notre silex dans notre grotte .
          petite parenthèse : et elle vont faire comment les centrales a gaz/charbon/ nucléaire pour avoir leur terres rares si il n’y en a plus ?

          • mais qui êtes vous Reactitude?
            car soit vous êtes rémunéré pour venir sur ce genre d article regurgiter les pseudo arguments de camelot de la filière, soit vous êtes vous même persuadé , en dépit de la remarquable démonstration allemande, et dans ce cas vous êtes ce que j appelle une « enclume » verte

            toute nouvelle filière énergétique a besoin de temps pour trouver son point d’équilibre . aujourd’hui , c’est un gouffre financier( comme le nucléaire jadis) mais demain

            C ‘était ce que disait déjà Clinton aux gens qui avaient des doutes, pas à dire, un visionnaire

            et le nucléaire, est un tel jackpot, que les gouvernements allemands et belges avaient institué une taxe spéciale ,qui se chiffrait en centaines de millions, car les exploitants faisaient des profits indécents, c ‘est ce que disaient les « verts » à l’origine de cette demande, allez comprendre?

            lorsque les compteurs intelligents et les batteries de stockage dans chaque maison et appartement seront déployés cette énergie sera la moins chère du monde .

            l ‘escroquerie suivante, c’est le compteur qui évidemment ne produit pas un kw, mais qui va permettre de vous facturer avec un tarif fluctuant en fonction du moment où vous allez consommer, ou du moins, quand on vous permettra de consommer, les belges vont pouvoir expérimenter les joies du « délestage citoyen »
            Et bien sur, chaque ménage se munira de batteries, de l’onduleur, farceur va

            Mais ce qui est extraordinaire dans cette histoire, c’est que théoriquement, les « sachants » avaient déjà averti il y a plus de 20 ans, de l’impossibilité d’injecter plus de 25 % de sources intermittentes dans un réseau.
            Et également que chaque fois qu’une source intermittente vient sur le réseau, elle se substitue à une source « base », qui ne s’arrêtera pas pour autant, ce qui est démontré en vraie grandeur par nos amis allemands.

            Des gens comme vous participent, consciemment ou non, à une véritable escroquerie.
            Mais quelques soient vos motifs, la confrontation aux réalités ,que même les plus ardents défenseurs de cette gabegie ne peuvent plus cacher, de lire vos idioties continuelles devient vraiment insupportable

            • je ne suis pas du tout écolo , je te rassure .
              toutes ces polémiques autour du solaire et des éoliennes sont stériles :

              les 2 fournissent de l’électricité bien plus cher que les méthodes ‘normales’ c’est vrai aujourd’hui , cela sera moins vrai demain si tu admets que la croissance de la consommation d’énergie ne s’arrêtera jamais et qu’il sera de plus en plus onéreux de creuser pour pêcher les dernières gouttes du précieux liquide !

              je doute que l’on sache exactement qu’elles sont les réserves actuelles d’énergies fossiles dans le monde ni quand celles ci deviendront ‘trop chers’ mais on n’a jamais été aussi prés et il faut donc s’y préparer! .

              « Mais ce qui est extraordinaire dans cette histoire, c’est que théoriquement, les « sachants » avaient déjà averti il y a plus de 20 ans, de l’impossibilité d’injecter plus de 25 % de sources intermittentes dans un réseau. »
              j’ai lu que l’on allait réutiliser les batteries usagées mais non mortes des voitures électriques pour faire un stockage local pour limiter justement ces effets désastreux sur les réseaux , un recyclage pas idiot !

              pour les excès commis au nom de l’écologie ,c’est un combat géostratégique que ce livre certains pour bien vivre des dernières gouttes car évidement , tout cela n’est que du vent seul le nucléaire fournira l’énergie de demain comme seul les OGM nourriront les hommes..dommage , ceux ci seront entre les mains d’un seul pays..restera le solaire et les éoliennes au fond du jardin , ils ne pourront pas nous les prendre 😉

              • Et si tu essayais de prendre le problème par le bon bout, puisque tu n’est pas écolo …

                La finalité de tout ça est de fournir de l’énergie à 7 milliards d’individus. Ca fait quand même beaucoup de batteies, non ? Tous les composants sont-ils d’ailleurs « renouvelables » ou « recyclables ». Les écolos ont de plus tendances à croire qu’une solution individualiste de bobo est applicable à l’ensemble de l’humanité, comme si chacun pouvait faire pousser ses légumes, faire son pain, élever ses chèvres, creuser son puits et avoir son éolienne personnelle. Cette approche, même atténuée par le partage des ressources au sein de petits groupes d’individus est déjà contraire à l’évolution de l’organisation humaine et à la logique de l’efficacité.

                D’un autre côté, les besoins individuels en énergie et le nombre de personnes dans le monde capables de satisfaire ce besoin est clairement en hausse. L’efficacité énergétique (le travail ou le service fourni par rapport aux ressources consommées) progresse et progressera, mais je crains que les ordres de grandeurs soient largement en défaveur d’une diminution du besoin des ressources. Or, on sait très bien que la récupération de l’énergie « naturelle » (vent, soleil, marées, géothermie, hydraulique) nécessite une mobilisation « d’espace » très importante, et des infrastructures très coûteuses – alors que d’un autre côté, on a besoin de routes, de ponts, de digues, de logements …). Même si cela est difficile à prouver, il me semble que l’énergie ne pourra à terme provenir que de e=mc2.

                Cependant, prévoir les besoins dans 30 ans les ressources qui seront disponibles et les technologies qui pourront satisfaire les besoins est un brin prétentieux. Tout le discours écolo consiste à vouloir adapter de force la société à des prétendues nécessités futures à 100 ans, alors que les besoins dans 30 ans sont déjà flous. On ne sait même pas en réalité si le CO2 est un problème, pas un problème du tout, ou un problème catastrophique nécessitant de purger l’atmosphère. Quant aux problèmes de ressources, ils sont amplifiés et déformés par les idéologues dans le but d’imposer des décisions.

                Mais le gros problème des écolos, c’est de chercher des solutions pour des problèmes futurs mal définis dans les technologies actuelles, alors qu’ils ont une vision en fait limitée des réalités technologiques et surtout de la dépendance de la technologie avec les coûts, le marché, l’investissement, la durée des transitions, la culture, et les aspirations humaine. Ils en arrivent à ressasser des incohérences énormes : remplacement du nucléaire par du charbon et du gaz pour lutter contre le CO2, promotion du chauffage par combustion pour limiter les besoins en courant électrique, transformation des surfaces agricoles pour produire de l’énergie, bricolages (compteurs ou réseaux « intelligents », batteries, production d’hydrogène …) pour résoudre des problèmes de fond générés par leurs solutions vaseuses et négation obstinée de l’aspect économique du problème.

              • « je doute que l’on sache exactement qu’elles sont les réserves actuelles d’énergies fossiles dans le monde ni quand celles ci deviendront ‘trop chers’ mais on n’a jamais été aussi prés et il faut donc s’y préparer! »

                ça parait évident, et pourtant, même ça c’est faux :
                de tout temps, on a dit « le pétrole, dans 40 ans, c’est fini. » il semblerait aujourd’hui qu’on en a encore pour 50 ans, donc plus le temps passe, plus le terme s’éloigne de nous.

                « j’ai lu que l’on allait réutiliser les batteries usagées mais non mortes des voitures électriques pour faire un stockage local pour limiter justement ces effets désastreux sur les réseaux , un recyclage pas idiot ! »

                le rendement physique d’une charge décharge d’une batterie neuve est d’environ 50 %. pour une batterie usagée mais non morte, c’est combien ? allez, les éoliennes et les panneaux photovoltaïques ne fonctionnent pas à cause de leur intermittence, la solution que vous proposez pour résoudre ce problème nécessite 2 fois plus d’éoliennes et de panneaux pour compenser les pertes dans les batteries…

                • « il semblerait aujourd’hui qu’on en a encore pour 50 ans »

                  Ca n’empêche pas Airbus ou Boeing d’engranger des commandes pour des avions à amortir en 30 ans et de prévoir de continuer à engranger des commandes pendant des décennies. Pourtant, l’aviation est le seul domaine qui ne peut difficilement se passer de pétrole. On peut rouler au gaz pour pas plus cher moyennant quelques adaptations techniques, on peut se chauffer avec n’importe quoi (de la tourbe au kérosène) ou à l’électricité, et on a 1000 ans de réserves de charbon qui peuvent être gazéifié.

                  Le problème est économique : coût et investissements. Mais il est récupéré par tous les zozos comme une preuve que l’on doit retourner au moyen-age sinon à l’age de pierre. Il n’y a pas si longtemps, la source de chauffage pour les paysans était la chaleur animale des vaches qui réchauffait l’étable attenante à l’habitation. Mais comme on sait que les vaches produisent du méthane, je me demande comment ils espèrent se chauffer.

                  En revanche, si le problème est le CO2 (ce qu’il faudrait prouver), la seule solution est le passage direct au nucléaire avec la technologie que l’on maîtrise actuellement. Les promesses de réduction d’émission de CO2 sont exactement comme les promesses de réduction du déficit budgétaire : du flan. Et pour les mêmes raisons de politique politicienne, auxquelles il faut rajouter une totale incompétence scientifique de nos dirigeants (même pas le niveau BAC scientifique).

          • Comparez la puissance générée par une seule génératrice de centrale charbon/pétrole/nucléaire ou de barrage à celle d’une seule éolienne… L’efficacité ou le retour à l’age de pierre, comme vous dites… Et effectivement, ce n’est pas moi qui mitonne dans mon coin, mais l’ensemble de ces terres rares risque d’être épuisées d’ici une trentaine d’année (du moins pour celles non immergées).

  • Le foisonnement des vents.

    Dit de façon plus élémentaire : ce qui n’est pas produit ici le sera là.

    Le problème du réseau (lois de Kirchhoff) est difficilement soluble.

    • Peu importe qu’un problème soit soluble, difficilement soluble ou insoluble. Se lancer dans un projet sans savoir où on va et quelles peuvent en être les conséquences n’a jamais mené nulle part. Cela s’appelle mettre la charrue avant les bœufs.

      Dans tous les domaines, les politiques nous entraînent de plus en plus dans des folies qui défient le simple bon-sens populaire et mentent comme des arracheurs de dents. Ils font preuve d’une arrogance formidable tout en affichant la certitude de leur impunité. Le simple bon-sens nous dit où cela va aboutir. Et si les politiques n’en étaient pas totalement dépourvus, ils sauraient qu’ils ne gouvernent que grâce à la confiance du peuple qui est une dentée périssable à court terme. Le peuple jugera les réalités scientifiques, technologiques, industrielles ou économiques non pas en fonction des discours mais des conséquences sur leur vie quotidienne.

      Autant dire qu’on est mal.

    • Ce qui est en train de se passer dépasse l’entendement(s’agissant des idioties vertes, plus rien n’étonne,mais là on atteint des sommets dans la gabegie imbécile)
      Car que au départ, certains aient eu des espoirs légitimes,malgré les mises en garde, qu’ils aient cru de bonne foi, sauver ce monde du turbocapuitaliste machin chouette, on a sous les yeux ,en vraie grandeur, la démonstration de tous les problèmes auxquels on allait faire face.
      Vous citez le foisonnement, sensé sauver le « machin ».
      Mais même si cela était possible, il nous faudrait donc doubler dans chaque région les capacités , pour fournir sur place, et ailleurs, installer les lignes de transport,…. et se doter des capacités flamme ou autre, car il est tout à fait possible qu’il n’y aie du vent nulle part.
      Après des centaines de milliards investis( en Allemagne, cela devrait coûter, suivant les sources, entre 1000 milliards et 5000 milliards )on a ruiné les filières classiques,ruiné les centrales TEP, ruiné les barrages,et de plus en plus « d’entrepreneurs » en subventions sont en difficulté.
      Cerise sur le gâteau, le réseau s’approche du point d’effondrement, sauvé pour le moment du fait que les autres nations voisines n’ont pour le moment que des capacités dérisoires en « aléatoires »
      On peut compter sur la folle du Poitou pour se précipiter avec délices dans ce « flambage » d’argent public.

  • Il faut bien être conscient que ce bazar des plans climat-énergie a pour origine les thèses « politiques » du GIEC, qui est le bras armé de l’ONU, pour, avec l’aide de l’OMM, donner un vernis scientifique à des thèses foireuses préconfigurées par les intégristes du Grand Machin.

    Et nous en payons le prix, avec des politiques énergétiques absurdes….et complètement inefficaces.

    • On voit bien d’une part que l’énergie « décarbonnée » n’est pas à notre portée (à moins de construire tout plein de jolies centrales nucléaires et synthétiser des carburants en puisant du CO2 dans l’atmosphère), que les pays pauvres (comme l’Inde) en ont encore moins les moyens et ont d’autres chats à fouetter.

      Donc on ne réduira jamais les émissions de CO2 au niveau mondial. (Mais on cassera l’économie à coup sur).

      Partant de ce constat, il vaudrait mieux demander à Noé de construire une nouvelle arche. Ou peut-être pour commencer demander une contre-expertise sur les travaux du GIEC – à tout hasard …

  • Nous n’avons nul besoin de ces EnR inutiles, onéreuses, intermittentes, et tueuses de biodiversité (éoliennes). Voir : http://dropcanvas.com/#SAn7p952RfNrCE

    Nous exportons 15% de notre production d’énergie électrique, et la solution la plus rationnelle consiste à prolonger la durée de vie des centrales nucléaires actuelles, ce qui ne coûtera pas plus cher que les nouveaux réseaux de transport dédiés aux EnR, de ne pas construire de nouvelles EPR, trop chères et trop peu innovantes, ni de fermes d’éoliennes, de ne pas installer de photovoltaïque ou de solaire, de financer correctement la R&D pour la surgénération 232Th, et de commencer de suite à construire des mini-centrales à surgénération 238U, pour lesquelles notre expérience Phénix nous a apporté les compétences nécessaires. Voilà ce que devrait faire un gouvernement rationnel, soucieux du bien du pays et de ses citoyens. Est-ce si difficile à comprendre ?

  • La somme de l’intelligence des compteurs Linky avec celle de nos politiques est largement négative, non?

    • De toutes façons, faire des méga-calculs sur des superordinateurs avec des programmes pour la météo et en tirer des projections sur 80 ans est complètement « cornichonesque » (stupide) alors qu’une « simple » équation suffirait. J’ai lu quelque peu l’article de mr Pierre Beslu. Très intéressant.

  • D’un coté, nous avons les supporters de l’éolien qui ne voient que l’énergie gratuite et oublient la construction, le cablage THT et l’intermittence…
    De l’autre, les fabricants qui exigent une rentabilité qui ne remontent pas à la saint Glainglain avant d’investir.

    De 2 choses l’une : soit le marché de l’électricité est plus ou moins libre, et alors l’éolien va s’effondrer ; soit l’éolien et toutes les EnR continueront d’être subventionné. En tout cas, la promesse de l’énergie gratuite est un leurre à court terme…

    Pourquoi un leurre ? L’éolien du fait de sa nature gratuite mais intermittente, se vend au prix du marché, quelqu’il soit même négatif, et donc il tend à le diminuer. Plus d’EnR entraînera alors un prix de vente plus bas alors que le coût des sites montera en flêche (Cf coûts cachés ci-dessus). Le point de rentabilité s’éloigne d’autant qu’on s’en rapproche…

    Pour que l’éolien réussisse, il faudrait d’abord le soutien sur des décennies de l’état, dans l’attente des innovations technologiques qui permettront de rattraper le coût de ces subventions (stockage énergie). Et il faudrait que le nucléaire s’avère un danger ou que le réchauffement climatique deviennent catastrophique pour avoir le soutien populaire et celui des politiques.

    Deux obstacles :
    1 – l’éolien n’est pas efficace pour économiser sur les risques du Co2, il complique la distribution de l’électricité et ne résout pas le risque nucléaire actuel en soutirant les fonds disponibles, les subventions finiront par être payés par l’épargne des contribuables.
    2 – l’espérance des innovations techniques concerne tous les domaines, le nucléaire comme le solaire ou le stockage. Si l’éolien trouve sa solution, il est fort possible que les autres domaines auront bénéficiés eux aussi des progrès. Or l’éolien actuellement est une solution incomplète, idéologique, comparé aux systèmes de productions d’énergie existant et déjà bien rodés.

    • L’éolien du fait de sa nature gratuite mais intermittente, se vend au prix du marché, quelqu’il soit même négatif, et donc il tend à le diminuer. Plus d’EnR entraînera alors un prix de vente plus bas alors que le coût des sites montera en flêche (Cf coûts cachés ci-dessus). Le point de rentabilité s’éloigne d’autant qu’on s’en rapproche…

      la loi impose au gestionnaire de réseau, d’acheter à un prix fixé par décret qui n’a aucun lien avec le marché spot,toute la production renouvelable.
      A certains moments, le réseau est en surcapacité ,car les renouvelables injectent une production trop importante pour que les centrales « base » puissent s’effacer sans dégats importants, ou dans le cas du nucléaire, une impossibilité technique.Il faut donc tenter de faire acheter aux réseaux voisins, à n’importe quel prix ce surplus( les allemands paient bien, jusqu’à 500 euros le Mw)mais cette opportunité provoque également l’effondrement des prix chez les voisins, qui importent ainsi les « problèmes » du puissant voisin.
      C’est à tel point que les gestionnaires des réseaux tchèques et polonais ont prévenu qu’ils fermeraient leur réseau à ces errements du réseau allemand.
      Mais il y a mieux
      Les implantations très puissantes en mer du Nord, ont des czapacités ingférables, et donc, le gestionnaire de réseau a décidé que ne cas de surcapacité, les éoliennes seraient déconnectées du réseau.Mais cela sera rétribué, sur base du nombre d’heures, et de la capacité installée.Or comme les éoliennes ne produisent jamais à leur capacité maxi, leurs propriétaires ont tout intérêt à s(‘effacer du réseau, et gagnent plus à ne pas produire.
      Une véritable histoire de fous

  • Côté énergies renouvelables, il y a aussi l’hydroélectricité, mais les écologistes sont aussi contre cette énergie… En fait, ils sont opposés à tout, sauf à ce qui est économiquement débile…

    • Ceux qu’on appèle « écologistes » ne sont pas des défenseurs de la nature: ils ont pour but de démontrer que le capitalisme détruit cette nature, et donc qu’il faut abattre le capitalisme.
      Une fois qu’on a compris cela, plus rien n’étonne.

  • Pour résumer cet article aussi objectif que pertinent, une simple question :

    « les plus grandes inventions de l’humanité (la roue, l’imprimerie, etc) ont-elles eu besoin de subvention pour se répandre partout et très vite ? »

    Quand vous voyez les verts et leurs combines financières attrape-nigauds, sache déjà que c’est pure arnaque !

  • Bonjour
    Pourquoi ne pas installer des petites centrales hydroélectriques le long des cours d’eau comme la Meuse ?
    Au moins, nous aurions de l’électricité 24 heures sur 24 et on ne gâcherait pas la nature.
    C’est sans doute trop simple et pas assez lucratif pour certains…

    • tout à fait, l’énergie cinétique s’exprimant sous la forme 1/2 x m v², et sachant que 1 m3 d’eau pèse 1 000 kg contre 1,3 kg pour le m3 d’air, on voit tout de suite que le potentiel d’énergie récupérable dans l’eau est 100 à 500 fois plus important dans l’eau que dans l’air.
      sans compter la régularité… en cas de forte pluies, il y a bien sûr des variations d’une semaine à l’autre, mais pas d’une minute à l’autre comme dans le cas du vent.

    • Les poissons semblent avoir plus d’importance que l’énergie !

  • La très sérieuse Cour des Comptes a montré depuis quelques années sa compétence et son objectivité…elle a clairement développé les raisons de ne pas poursuivre le développement des éoliennes, coûteuses pour la collectivité et indirectement productrices de gaz à effets de serre indésirables.

    Les citoyens n’acceptent pas que s’installent des éoliennes près de chez eux, compte tenu des nuisances (visuelles, sonores notamment) et des pertes de valeur de leur propriété qui en résulte.

    Seuls quelques groupes très minoritaires (lobbies, propriétaires terriens ou barons locaux attirés par le miroir des sommes promises mais jamais versées comme promis) ont commencé à réussir leur nuisances.

    Il est temps de se révolter, cela finira très mal.

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