État actionnaire : Hollande ou Sarkozy, qui est le plus interventionniste ?

Le plus interventionniste des deux Présidents n’est pas celui que l’on croit.

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François Hollande Nicolas Sarkozy (Credit Generationlibre, tous droits réservés)

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État actionnaire : Hollande ou Sarkozy, qui est le plus interventionniste ?

Publié le 21 septembre 2014
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Par Sébastien Laye
Un article de GenerationLibre

hollandesarko1-600x300 Credit Generationlibre

Descartes disait que pour examiner la vérité, « il est besoin une fois en sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu’il se peut ». Nous avons voulu, dans cette courte étude, reprendre en détail tous les rapports de l’État actionnaire de 2007 à 2014 et les aborder avec les méthodes classiques de l’analyse financière.

Et force est de constater que le plus interventionniste des deux Présidents n’est pas celui que l’on croit.

Si l’on annualise le rythme des investissements, l’État français sous Nicolas Sarkozy a engagé près de 2,3 milliards d’euros par an pour accroître sa mainmise directe sur des sociétés françaises, alors que François Hollande – pour l’instant – s’est contenté d’un rythme annuel de 2,2 milliards d’euros. Cela étant, il faut noter deux différences :

1. Alors que l’équipe Hollande/Montebourg met plutôt l’accent sur les PME/ETIs (mais pas exclusivement comme l’a montré l’affaire Alstom), Nicolas Sarkozy a porté ses efforts sur le grand meccano industriel colbertiste classique, tentant d’émuler les fonds souverains, avec des participations dans de grandes entreprises.

2. La Présidence Hollande investit moins souvent au capital des entreprises mais, via la nouvelle BPI, finance massivement au niveau de la dette de larges pans de l’économie française. Ainsi, sur un an et dix mois d’enquête, en plus des 4 milliards d’euros en fonds propres, 5 milliards de prêts auront été accordés…

In fine, si on regarde l’ensemble du bilan des sociétés françaises (fonds propres + dettes), nous ne sommes pas loin du match nul.

Cliquer sur le tableau pour l’agrandir

Etat actionnaire tableauExcel1


Sur le web.

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  • Match nul, et tous les buts contre son camp.

  • Comment l’État contrôle les marché s publics. y a t’il un contrôle de l’argent investi ?. En tant que contribuable foncière ces réalisations me paraissent être surdimensionnees.

  • Et donc un sous titre « Le plus interventionniste des deux … » totalement inutile et accrocheur !
    Les circonstances externes ont plus imposé leurs choix à des présidents, d’ailleurs fondamentalement étatistes.

  • Sarkozy : 5 ans
    Hollande : 2 ans

  • C’est d’autant plus drôle quand l’état investit dans ce qu’il détruit pour des raisons idéologiques.

  • Ils sont tous les deux interventionnistes, clientelistes, dirigistes, avec un respect a peu près nul pour la liberté individuelle, en tout cas pas vis à vis de l’état. Ni l’un ni l’autre n’a jamais vu de lois qui diminuent l’espace de l’individu et qui augmente celui de l’état qu’il n’aimait pas.

    Comme disent les anglais: A curse on both their houses.

  • Le style diffère, mais le fond, le vrai fond, est rigoureusement identique entre Sans-Dents et Sarkozy.

    Votre question est donc tout rhétorique et n’a donc que peu d’intérêt.

    Il convient de le dire, de le répéter ad nauseam.

    Car des millions d’idiots utiles referont pour la Xème fois la même erreur en 2017 en votant pour Sarkozy.

  • Oui c’est bien ce que je pensais. Un interventionniste de gauche a succédé à un interventionniste de droite !

  • Qui a creusé la dette, de toute façon ? Pas la gauche, que je sache. Certes, elle n’était pas au pouvoir…

  • Sarkozy a Bruxelles qui presentait son plan de relance europeen a 200 milliards d’euros.
    A quoi le premier ministre polonais Tusk repondit: « mais ou allez vous prendre cet argent? »

  • If it moves, tax it. It it still moves, regulate it. If it stops moving, subsidise it.
    Ronald Reagan. Un résumé des socialistes selon lui.
    Mais c’est bien pire que cela: c’est un résumé de tous les dirigeants français depuis des décennies. Le dénominateur commun de tous ces dirigeants, en dehors d’une corruption et d’une incompétence proprement ahurissantes, est le profond mépris qu’ils vouent a leurs élus, en particulier, ceux du privé (patrons comme salariés, souvenez vous des décrets de Aout 2012 sur la fiscalisation des HS et la hausse du forfait social, comme quoi, Flamby sait prendre des décisions rapides). Ceux du public ne sont pas en reste, mais la, nos dirigeants en ont peur, et essaient la plupart du temps de leur faire une petite place au mangeoire. En cela, les heureux bénéficiaires du diplôme de l’ENA ressemblent tellement aux petits maquis et vicomtes d’antan que cela en est risible. Surtout, ils ne servent a rien.
    J’ai senti toute la puissance de ce mépris lors du mouvement des pigeons. Rien ne me refera investir en France tant que les « sans vertèbres » et leurs mafias seront au pouvoir. Rien, si ce n’est la prise de conscience par tous les acteurs du privé, enfin, qu’ils ont les victimes d’un ramassis d’ordure qui ne leur arrivent pas a la cheville. Nous sommes a un moment historique, mais comment donner corps a cette prise de conscience, comment l’exprimer, la fédérer, l’organiser? La seule issue pacifique a cette fin de règne passera par une révolte fiscale de très grande envergure, et c’est la seule action que les « sans vertèbres » comprendront très bien. A défaut, ce sera du Morlaix a grande envergure, du chaos, de la violence, sans aucune garantie d’une meilleure alternative. Pourquoi le sujet est-il tabou? C’est le seul levier de pression dont le peuple dispose pour rééquilibrer les pouvoirs, et en dehors de quelques excités lors du mouvement des pigeons, c’est une solution, y compris sur Contrepoints, qui n’est jamais envisagée. Vaut il mieux un révolte violente incontrôlée et incontrôlable qu’une révolte fiscale, pacifique et organisée?

  • Les commentaires sont fermés.

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