Le MEDEF sort son bazooka

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Le MEDEF sort son bazooka

Publié le 16 septembre 2014
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Effervescence en Socialie Française ! Des propositions révolutionnaires sur le code du travail auraient été émises ! Et alors que l’opinion publique, le parti socialiste, la gauche de la gauche et les journalistes se remettent à peine d’un remaniement ministériel éclair qui aura permis l’avènement d’un Nouveau Gouvernement de Combat Plus Mieux, avec, même, un petit parfum de drouate, c’est au tour du syndicat des patrons de tenter un chambardement inouï dans le statu quo.

Et quel chambardement, puisqu’il s’agit ni plus ni moins, pour le MEDEF, que de s’attaquer à quelques unes des vaches les plus sacrées de la République Citoyenne & Festive.

Citoyenne et Festive, depuis 1789

Dans une furie révolutionnaire apparemment sans limite, on apprend en effet que le Medef propose de pouvoir supprimer des jours fériés, de déroger à la durée légale du travail, ou s’affranchir du salaire minimum, en utilisant le prétexte — qu’on devinera évidemment fallacieux (les patrons sont fourbes, ne l’oubliez pas) — de la création de centaines de milliers d’emplois. Ces propositions, aussi hérétiques que médiatisées (c’est dire), sont rassemblées dans un document que Les Echos se sont empressés de compulser pour en extraire, notamment, la petite phrase de conclusion, bien saignante :

« Il s’agit avant tout d’animer un débat […] Notre conviction est que nous n’avons pas “tout essayé contre le chômage”, nous avons juste essayé ce qui n’a marché nulle part et oublié ce qui a fonctionné partout. »

Oh ! Que voilà un tacle bien appliqué dans les gencives des gouvernements de ces quarante dernières années ! Et ma foi, ce n’est pas si mal vu si l’on se rappelle qu’en effet, les solutions qui furent tentées ces dernières décennies ressemblent toutes, à s’y méprendre, à des bricolages sociétaux et économiques favorisant largement le salarié au détriment de l’employeur, la sauvegarde des positions acquises au détriment de l’adaptabilité et de la souplesse, et plaçant la redistribution et l’aide sociale bien au-dessus de la création de richesse. Et il est vrai que revenir en arrière sur le SMIC, sur la répartition du temps de travail ou les modes de contractualisation d’un emploi n’entrent vraiment pas dans les solutions déjà appliquées, et encore moins proposées, en France récemment.

À première vue, voilà qui devrait déclencher un « youpi ». Mais revenons sur terre deux secondes.

D’une part, on ne peut pas s’empêcher de penser que l’organisation patronale a tout de même mis du temps avant de sortir ce genre de « solutions », qui s’apparentent, dans le paysage politique habituel, à une véritable attaque au bazooka (même si, soyons clair, la croissance ne peut pas reposer, même dans les rêves les plus humides des politiciens et des organisations patronales, sur une paire de jours fériés travaillés). Plus exactement, disons qu’ils ont mis des années avant de rassembler le courage de proposer ce package pourtant modeste, et de bénéficier d’une situation suffisamment « favorable » pour qu’il soit relayé et écouté avec un minimum d’attention. Par « favorable », on entend « favorable à la réception des idées » … Quelque part, cela en dit long sur l’étendue de la catastrophe qui se joue actuellement dans le pays : même les capitalistes de connivence commencent à comprendre que le trop-plein d’État finit par leur nuire.

D’autre part, il est facile de revenir aux tristes réalités de terrain : les organisations syndicales habituelles vont nous y aider, en nous rappelant que ces vénérables institutions, dont le financement, particulièrement opaque, tient bien plus souvent de la comptabilité mafieuse que de la petite association de quartier, sont farouchement contre tout ce qui pourrait s’apparenter de près ou de loin à une perte de leurs prérogatives. Normalement, les « forces de propositions », c’est eux, pas le patronat. Normalement, ceux qui ont de « vraies » solutions pour trouver des emplois par miyons, c’est eux, pas le patronat. Et normalement, dès lors qu’il s’agit de toucher aux drouazakis, les syndicats se dressent comme un seul homme pour crier un « No Pasaran » ferme et déterminé, à peine couvert par la sono de Gégé qui vend des merguez en queue de manifestation.

Et s’il s’agit de tripoter le SMIC, fricoter avec le travail le dimanche ou les jours fériés, ou encore malaxer délicatement les 35 heures, immédiatement nos amis se retrouveront sur le passage pour s’opposer. Ainsi, pour Mailly, le secrétaire général de Force Ouvrière, de telles propositions conduiront à l’évidence « le pays à sa perte » et comme il n’était pas en reste d’une petite exagération caricaturale ou deux, coincé qu’il est dans ces années charbonneuses et terribles qu’un Zola décrivit sur de longues pages, il a même rajouté :

« Ce n’est pas négociable ce genre de choses. La France ne se gère pas comme une entreprise privée. La prochaine étape, c’est quoi : on va faire travailler les enfants ? »

Voilà, c’est dit : pas négociable, pas une entreprise privée, travail des enfants, misère noire, chatons morts, patatras.

revoir le code du travail

Au moins, les choses sont claires : la garde et l’arrière-garde crypto-communiste des syndicats ouvriers, dont la représentativité, inversement proportionnelle aux subventions publiques reçues, leur permet toute outrance, seront vent debout contre toute velléité du patronat à proposer la moindre bricole, la moindre expérience ou tentative d’expérience qui pourrait éventuellement relancer l’activité.

C’est gênant, à plusieurs titres.

D’abord, parce que l’expérience aurait un aspect fort ludique, à commencer par la fonction publique, surtout lorsqu’on se rappelle que cette dernière est le cœur de cible de ces syndicats arc-boutés sur leurs certitudes badigeonnées de Zola. En effet, en terme de droit du travail et de gestion des horaires légaux, cette fonction publique se pose un peu là : entre les avantages qu’aucun texte ne semble réguler ni encadrer, et les dérapages d’horaires ultra-favorables aux employés publics, le fait de simplement appliquer le droit actuel permettrait de dégager un volume d’heures de travail assez conséquent. Et puis après tout, pour remettre la France au travers, pourquoi ne pas inclure aussi sa fonction publique ?

antigone code du travailEn outre, quand bien même les solutions proposées par le MEDEF sont particulièrement blasphématrices, pourquoi ne pas tenter le tout pour le tout ? Après tout, de l’aveu même d’un Premier Ministre dont on ne sait pas ce qu’il gouverne exactement, si la situation n’est pas un peu meilleure d’ici trois à six mois, « ce sera foutu ». Bon, certes, on sent bien la petite phrase pratique pour mobiliser les troupes, jouer à se faire peur et tenter de rallier l’opinion à sa démarche, mais indépendamment de ce petit calcul, quel risque existe-t-il à appliquer les mesures proposées ?

Plus de chômage parce que les entreprises travailleraient plus longtemps, ou plus de jours ? Difficile à croire. Plus de pauvreté et Zola à tous les étages, alors que d’autres pays montrent tous les jours, avec leurs règles bien plus souples, qu’il n’en est rien ? Alors quoi ?

Non, décidément, les propositions du MEDEF sont, bien qu’absolument iconoclastes, intéressantes, et précisément parce qu’elles osent ainsi s’attaquer à des tabous, elles rouvrent un débat qu’on n’avait plus entendu dans le pays : la place réelle de la loi et de l’immixtion de l’État dans la vie des individus. Par exemple, pourquoi le trouve-t-on, sous la forme de codes toujours plus gros, à l’interface entre l’employeur et le salarié, pour déterminer salaire, jours ouvrés et modalités de paiement ?

Autre exemple, pourquoi doit-on avoir une loi qui spécifie pour tous et pour chacun le temps légal ? Pourquoi ne peut-on se contenter de grands principes, à la fois évidents et sains, et laisser aux adultes entre eux, au niveau individuel et éventuellement épaulés de syndicats réellement représentatifs, le soin de s’organiser et déterminer, entre eux, ce temps de travail qu’il semble absolument indispensable de légiférer au yeux du politicien moyen ? Pourquoi ce qui marche, finalement, dans tant de pays civilisés, où, non, on ne nage pas au milieu d’exploitation de l’Homme par l’Homme avec des Bêtes Humaines et des Assommoirs à tous les coins de rue, ne marcherait-il pas en France ?

Le débat s’ouvre donc. Il aura fallu des années d’atermoiements et de stupidités collectivistes pour en arriver là, des décennies perdues et des millions de vies abimées par le chômage, la misère et les expédients douteux. C’est une bonne chose et on peut même rêver qu’il aboutisse à un léger mieux. Mais en attendant, l’assemblée est toujours socialiste. Le gouvernement est toujours socialiste. Le sénat est encore socialiste. Le président est toujours socialiste. L’opposition est toujours socialiste. Les autres partis sont encore et toujours socialistes. Les syndicats sont aussi socialistes que possible. Et le peuple, qui souffre et rouspète, maugrée en silence en souhaitant … un peu plus de socialisme.

C’est pas gagné, cette histoire.
—-
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  • « Le gouvernement est toujours socialiste. Le sénat est encore socialiste. Le président est toujours socialiste. L’opposition est toujours socialiste. Les autres partis sont encore et toujours socialistes. Les syndicats sont aussi socialistes que possible. Et le peuple, qui souffre et rouspète, maugrée en silence en souhaitant … un peu plus de socialisme. »

    Ou la la aux secours, ça me glace le sang.

  • La dictature des minorités. A tous les niveaux.

  • Il me semble que le MEDEF fait preuve d’une grande arrogance en faisant de l’économie. Et que si son message est mal reçu, ce ne sera pas totalement injustifié.

    Qu’il se contente donc de communiquer sur le fait que les entreprises sont en difficulté et incapables de créer de l’emploi à cause des contraintes financières et de la complexité de la législation !

    L’enjeu actuelle n’est pas « d’inventer » des solutions. Notez la saveur particulière de cette phrase émise par la gauche de la gauche à la Fête de l’Huma – étant donné le double sens du mot inventer. L’enjeu actuel est d’oublier ce qui ne fonctionne pas et de simplifier ! La croissance est un phénomène naturel, il faut simplement lui lâcher la bride.

  • Pourquoi ne peut-on se contenter de grands principes,

    Proverbe Shadokéen : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?

    à la fois évidents et sains, et laisser aux adultes entre eux, au niveau individuel et éventuellement épaulés de syndicats réellement représentatifs, le soin de s’organiser et déterminer, entre eux, ce temps de travail qu’il semble absolument indispensable de légiférer au yeux du politicien moyen ?

    Les français ne sont peut-être pas adultes. L’étatpapa les empêche de grandir.

  • En général je n’apprécie guère le MEDEF qui représente surtout les grands patrons qui profitent du capitalisme de copinage et subventions..Mais là ça a du sens, il semble qu’ils aient enfin « man up » comme diraient les anglo-saxons ^^

  • En tout cas l’image sur le Code du Travail est parlante 😀 Comme quoi une image vaut mille mots 🙂

  • Mouais le MEDEF propose également de faire payer à la collectivité (c’est à dire vous et moi) le complément de salaire entre le smic et ce que l’entreprise donne.

    Ne se foutent ils pas un peudans la gueule du monde ?

    Qu’ils paient leurs employés eux mêmes. Je ne vois pas pourquoi le contribuable devrait payer le salaire des employés d’une entreprise privée.

    • J’ai l’impression que le MEDEF est contaminé par les idées socialistes/del> shadokéennes, et que c’est le syndicat du capitalisme de connivence.

  • Ouais… je vois pas ce qu’il y a de nouveau dans le discours du Medef, Yvon Gattaz disait peu ou prou la même chose il y a des décennies (déjà).
    Je ne vois pas non plus, dans le contexte actuel ce qu’apporte cette redite patronale.
    Rien de changera, la discussion ne sera même pas ouverte sur les sujets en question parce que Hollande / Valls ne maîtrisent plus rien, même pas leur majorité malgré la posture « abstentionniste » des frondeurs PS (bien mal nommés vu leur manque de courage à assumer leur soi-disant « autre politique possible »).
    Quasiment la moitié de ce pays croient encore aux vieilles lunes socialo-marxistes, d’ailleurs, celle qui en parle le mieux c’est Le Pen et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle ait le vent en poupe !
    Non pas que les idées mises en avant par le Medef ne soient pas bonnes, mais les balancer comme ça, sans argumenter un minimum, en laissant aux syndicats et aux gauchos (au sens large) la possibilité de les caricaturer à l’envie pour tenter de retrouver un semblant d’unité dans l’éternelle mobilisation contre l’affreux patronat esclavagiste, ne me parait ni pertinent, ni intelligent pour les faire progresser auprès de l’opinion publique.
    Quant à l’opposition de droite, il me semble aussi que les choses tendent à bouger, enfin, vers plus de libéralisme, attendons de voir les propositions des uns et des autres avant de les juger négativement en les mettant dans le même sac que celles des Aubry, Melenchon, Hamon, Paul, Duflot, Montebourg, et compagnie.

  • Un jour la situation sera tellement désespérée, que les gens n’auront plus d’autres choix que de ne pas respecter le droit du travail.

    • Le problème, c’est que cela risque d’être une porte ouverte aux abus et aux drames si la situation devient désespérée comme vous le dites.

    • Quand la loi vous empeche de respirer, il ne reste guere d’autre solution. De l’autre cote des Alpes, le copinage de l’economie parallele est a tous les niveaux, depuis maintenant bien longtemps. C’est la methode, presque desormais ancestrale, employee par une majorite d’Italiens et de leurs familles, pour se proteger d’un systeme particulierement delirant; respecter la loi, cela devient a la fin pour les autres et pour personne. C’est sans doute dans cette direction tragique que nous allons. Lire l’exellent livre, par Matt Frei, « Italy – The unfinished Revolution ».

      • Le résultat est que l’état finit par ne plus pouvoir assurer ses fonctions régaliennes parce qu’il s’est trop mêlé de ce qui ne le regardait pas en plus de ses fonctions régaliennes et qu’il a perdu tout contrôle.

  • Il faut dissoudre le medef.idees complètement réactionnaires.creer un million d’emploi de pauvres qui ne relanceront pas l’économie est stupide.ces gens dont vraiment stupides.

    • Non, il faut dissoudre les syndicats socialo-communistes. Là, ce serait un vrai progrès. Le reste est stupide (démonstration depuis la fin de la dernière guerre), pour reprendre votre terme.

      • Non, simplement créer des syndicats, des vrais syndicats (pas la version « palermitaine » et pseudo-mafieuse du Syndicat telle que le CNR nous a laissé….)

        • De la part des entreprises comme des syndicats est qu’ils y a tjs recours à la grève sans discussion au préalable enfin je pense pour la discussion.
          Que le MEDEF soit contre le gouvernement actuel. Est ce son reel problème ?

      • Pas besoin de dissoudre quoi que ce soit. Ce qui serai d’ailleurs anti-libéral. La liberté c’est également valable pour les ennemis de la liberté.

        Fermons juste le robinet à pognon public.
        C’est pas avec les maigres cotisations de leurs abonnés (à tout casser : quelques centaines de milliers) qu’ils pourront continuer à mener grand train et à abreuver la France de leurs …

    • « Ces gens » comme vous dites dirigent des entreprises qui font vivre une bonne partie du pays. Ils ne doivent pas être si stupides que ça… Si vous avez mieux à proposer, allez-y on vous écoute.

  • « Si la situation n’est pas un peu meilleure d’ici trois à six mois, ce sera foutu. »

    Plus que six mois à tenir avant que les socialauds dégagent ! Un semestre, c’est vite passé.

    Tenez bon, ne lâchez rien !

    • Cavaignac « c’est foutu » c’est pas changement hélas

    • En prononçant cette phrase, il devait serrer les fesses tout en se disant : c’est loin d’être gagné !

      • Le plus dramatique dans cette phrase, si elle est vraie, c’est qu’ils semblent encore croire sincèrement au miracle du retournement de cycle économique qui leur permettrait de rebondir. Les socialistes officiels n’ont donc toujours pas admis qu’ils sont la crise, que cette crise est leur crise, et que l’unique moyen pour que la France en sorte, c’est qu’ils renoncent définitivement au pouvoir.

        Plus prosaïquement, ça en dit long sur sur la pertinence de leurs prévisions budgétaires, sur l’insincérité budgétaire manifeste qui est devenue la norme et, plus généralement, sur leur degré d’incompétence alors qu’ils prétendent diriger l’économie. Je suis prêt à parier ma chemise que le déficit 2014 sera proche de 5% du PIB (plus de 100 milliards) et qu’en 2015, année d’élections, on sera au moins à 7% (plus de 140 milliards).

  • Investir le terrain social.

    Puisqu’on se plaint à juste titre et depuis des années du monopôle de fait des collectivistes dans les syndicats de salariés, pour quelle raison il n’y a pas de nouveaux entrants, par exemple libéraux, dans la mission de défense et de représentation des salariés ?

    Après tout un militant syndical et un militant politique c’est avant tout militer, c’est la même chose.

    Croyez vous que ce ne soit pas possible ? Détrompez-vous, depuis la chute du mur, les militants trotskystes ont montés en quelques années plusieurs syndicats interprofessionnels de poids tant dans le secteur public que privé. Vous en connaissez au moins un de nom : SUD, qui taille des croupières à la CFDT jugée trop réformiste (sic!)

    Chacun peut agir dans son entreprise (ou son service public) pour peu qu’il trouve au moins un collègue qui partage un idéal de liberté.

  • Ce pays n’est peut être pas tout à fait foutu !

    Le Medef sort enfin ses burnes. On va bien voir si Valls aime toujours les entreprises…

    Le Bersek syndical : c’est tellement çà !

    • Attendez, ne vous faites pas un film. Le MEDEF a donné un jeton de présence histoire de montrer qu’ils avaient des trucs à dire, mais c’est tout, ça n’ira pas au-delà, j’en ai bien peur. Le changement, c’est pas maintenant, c’est pas Valls et c’est remis à plus tard.

  • Personne ici ne s’étonne que le Medef n’ose pas parler de la fiscalité personnelle avec l’ISF, les impôts sur les revenus de toutes sortes et les plus values. C’est pourtant l’élément essentiel qui guide les choix des chefs d’entreprises.
    Si rien ne change à ce niveau, on peut être certain d’une augmentation importantes des paiements en liquide dans les activités où c’est possible. Pour les plus grosses entreprises et les PME exportatrices, c’est la création de holding ou de filiales à l’étranger qui permettent de transférer des bénéfices, donc ses revenus hors de France. Le résultat est une économie française qui ne peut que s’appauvrir rapidement comme elle le fait aujourd’hui.
    Les chefs d’entreprises qui ne demandent pas une baisse importante de la fiscalité personnelle sont ceux qui ont trouvé des solutions pour transférer une part importante de leurs revenus hors de France. Les autres, ceux qui ne peuvent pas « optimiser » le montant de leurs impôts, sont les vrais pigeons et paient pour tous les autres.
    Ne pas demander de réformes pour diminuer le poids des impôts personnels, c’est montrer que l’on fait partie de la première catégorie de chefs d’entreprise qui est bien contente d’avoir des pigeons pour payer à sa place.
    Comme les pigeons n’ont pas vocation à le rester, il est fort probable que les déficits vont continuer à augmenter et la France s’enfoncer toujours plus.

  • C’est quand même fort de dire dans votre article que les propositions du MEDEF sont intéressantes. Ils et notamment la suppression de 2 jours fériés va engendrer la création de 100K emploi.

  • 1978 = 500gr 2010 = 1450 gr une évolution qui tue ! ha mais c’est une révélation ça
    il y aurait une bonne et une mauvaise croissance ?

  • quant je vois la tournure des évènements ,je ne suis pas prêt de réembaucher ,je préfère refuser du travail plutôt que de me remettre dans la merde .

    • Pourtant, le monsieur à la Télé, tout à l’heure, il a dit que le montant pour les PME était de 1 milliard et qu’il trouvait cela conséquent. Alors vous allez charpenter ?

  • Pour notre pays et dans le cadre du monde où l’économie de marche a gagné, les choix qui vont déterminer l’avenir sont d’ordre économique. Ils ne sont pas et ne peuvent pas être populaires et imposés aux Français sans risque sur le plan politique pour la majorité en place. Cependant le salut de l’économie et de tout ce qui en découle pour le pays (niveau de vie, indépendance) est à ce prix. Les pays qui ont amélioré leur compétitivité économique et la solidarité ont pris les mêmes chemins : renforcement de leur base productive, allègement de l’Etat, recentrage des transferts sur les risques essentiels pour améliorer leur caractère social tout en réduisant leur part dans le PIB, environnement favorable au développement économique (législation, marché du travail, services publics, mécanismes de redistribution, éducation, recherche).

    Notre système de gouvernement où les moins capables de gouverner sont élus par les moins capables de produire et où les autres membres de la société les moins aptes à subvenir à eux-mêmes ou à réussir, sont récompensés par des biens et des services qui ont été payés par la confiscation de la richesse et du travail d’un nombre de producteurs en diminution continuelle. La situation est particulièrement préoccupante au niveau de la dépendance sociale 57% du PIB accaparés par les dépenses publiques (vs 45% en moyenne européenne), plus de 30 ans de budgets en déficit ininterrompu, toujours plus d’impôts année après année : si ce n’est pas de l’obésité, qu’est-ce que c’est ? De la paralysie ? Comment en est on arrivé à cette situation ?

    La France aujourd’hui voit ses ressources confisquées, non pas pour son développement mais pour combler les erreurs du passé: une dette et quelle dette ! Et surtout le train de vie d’un état obèse devenu inacceptable et qui rend la gestion de notre pays déplorable. L’Etat central s’est défaussé de certaines de ses missions au profit des collectivités locales, mais la forte croissance de la fonction publique territoriale s’explique tout autant par le clientélisme et la folie des grandeurs qui règnent dans nombre de collectivités locales. Le mal français auquel aucun homme politique ne veut réellement s’attaquer, mais qui est à l’origine de toutes les dérives. On revient au temps des seigneurs : il y avait trois ordres (la classe productive, les nobles et le clergé) et deux vivaient sur le dos de l’une. Aucune croissance possible dans ces conditions. Rien ne sert d’être plus efficace pour produire plus quand on vous prélève le surplus… On est quasiment revenu à cette situation.

    L’État n’a donc jamais entrepris d’économies à proprement parler. Tout au plus la hausse planifiée des dépenses a-t-elle été modérée. La confusion qui résulte de la rhétorique des «économies» laisse entendre le contraire, mais jamais jusqu’ici l’État n’a réduit l’ampleur de ses dépenses dans leur globalité; il n’a fait qu’ajuster à la baisse des hausses envisagées encore plus fortes. Il est donc démontré que plus un pays, quel que soit le poids de son État à un moment donné, s’ouvre au libre-échange mondial, déréglemente son économie interne, baisse ses impôts, remplace les choix collectifs par les choix individuels, sécurise les droits de propriété, privatise les entreprises publiques, plus ce pays connaîtra une progression rapide de son bien-être économique.

    « Est-ce qu’une amélioration substantielle de nos voisins est en vue ? Non ! La France a non seulement un gouvernement faible, mais aussi une population rétive à toute réforme. Même les plus petits changements provoquent de vives protestations. La fonction publique doit demeurer pléthorique. Les coûts élevés de main-d’œuvre, la faible capacité d’exportation et la rigidité du marché du travail ne devraient pas non plus changer dans un avenir plus ou moins rapproché. Ce sont de mauvaises perspectives non seulement pour la France, mais aussi pour l’Allemagne et l’Europe. » Christoph B. Schiltz Die Welt

    • @chris

      Votre post semble mettre en cause les gens modestes dans leur capacité à produire et leur préférences électorales. Je vous cite :

      « Notre système de gouvernement où les moins capables de gouverner sont élus par les moins capables de produire et où les autres membres de la société les moins aptes à subvenir à eux-mêmes ou à réussir… »

      Je pense que votre analyse est fausse : même les gens d’instruction voire d’extraction modeste sont capable de travailler, d’entreprendre et de réussir, à la condition expresse que le système juridico-fiscal leur laisse l’espace nécessaire.
      Jusqu’au début des années 70, le petit peuple n’avait pas besoin de l’Etat-Providence pour vivre.
      Votre analyse est aussi injuste car elle fait porter sur le peuple la responsabilité des errements des élites politiques. Enfin sachez que plus on monte dans la hiérarchie sociale plus le vote collectiviste est prégnant. Voyez Paris ou Lyon.

      Bien à vous.

  • Analysons un peu les propositions loufoques et idéologiques (ce qui sera démontré dans la suite) du MEDEF.
    (a) Augmenter la durée du travail. Non seulement la France est déjà un pays où la durée du travail est élevé, notamment lorsqu’on la rapporte à la productivité, mais en plus dans une période où les entreprises se plaignent d’un problème de demande et non d’offre (vérifiable via les enquêtes de l’INSEE auprès des chefs d’entreprise), on peut s’interroger sur la cohérence d’une telle proposition. Un esprit sain (je veux dire par là dénué de sectarisme et d’idéologie) ne peut que la trouver illogique. Question pour se marrer : quel pays d’Europe a la durée du travail la plus élevée ? La Grèce…..
    (b) Diminuer le SMIC. Une nouvelle fois, dans une période de stagnation de la demande aussi bien française qu’européenne et même mondiale, ce n’est pas très judicieux, surtout quand on sait que les petits salaires sont quasiment entièrement consommés (avec une part des importations plus faible que pour les plus hauts revenus). D’autant plus que le SMIC correspond en grande majorité à des activités peu productives et souvent non soumises à la concurrence mondiale (distribution, restauration, services à la personne, etc). Ce n’est pas tellement en subventionnant de telles activités que la France va développer sa compétitivité (si parler de compétitivité pour un pays a un sens, mais là on s’engage dans un autre débat certes intéressant mais bon….)
    (c)Déréguler le travail le dimanche. Comme si ouvrir un jour en plus les magasins allait augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs…. N’allons pas plus loin tellement c’est hilarant !
    (d) Supprimer des jours fériés. Alors là on atteint le comble du ridicule, mais bon si vous avez gobé les points (a), (b), (c) du MEDEF il y a de fortes chances pour que vous avaliez celle-là !

    • a) S’il faut 2 ETP pour produire le produit X celui-ci coutera plus cher (à productivité équivalente) que s’il ne fallait que 1,5 ETP. En clair, en augmentant la durée du travail sans augmenter les salaires (ce que propose le MEDEF), on diminue le cout horaire. En diminuant le cout horaire on peut baisser ses prix. En baissant ses prix on peut conquérir de nouveaux marchés. Ces nouveaux marchés induisent une augmentation du travail. Cela se traduit par des embauches.

      Maintenant, il y a un moyen beaucoup plus simple de diminuer le cout horaire : supprimer les charges sociales, et diminuer le brut qui sera alors égal au net. Libre à chacun de contracter avec des assurances privées pour obtenir la protection sociale qu’il voudra.

      b) Vous faites de la macro-économie. Les entreprises n’en n’ont rien à foutre de la macro-économie. Votre argumentation est donc parfaitement hors propos.

      c) Si j’ai envi de travailler le dimanche qui êtes vous pour le l’interdire ?

      d) Les jours fériés jouent sur le cout du travail salarié. Cf. point a).

      => La solution c’est de supprimer le code du travail, et de laisser les entreprises et les salariés se mettre d’accords par des conventions collectives. Les salariés peuvent faire grève, ou travailler n’importe comment. Il ne faut pas se leurrer celui qui proposera 5 euros de l’heure récupéra le fond du panier, et ce fond sera tout sauf motivé vu la nullité du salaire. Les entreprises ont tout intérêt à payer leurs salariés correctement et à les traiter décemment. Les salariés ont tout intérêt à être raisonnable pour que leurs entreprises ne fassent pas faillitte et qu’ils conservent donc leurs jobs.
      Si l’Etat, ni des syndicats lourdement subventionnés par l’argent public (MEDEF y compris), ni mettent pas leurs gros nez : il n’y a aucune raison que les deux ne puissent pas s’entendre.

      • (a) Ou dit autrement le MEDEF veut diminuer le salaire horaire ou encore le prix du travail ce qui revient donc à dévaloriser le travail. Juste une remarque s’il faut 1,5 ETP pour produire une unité de production au lieu de 2, la productivité horaire augmente ! Par contre vous avez raison, en augmentant la durée du travail à salaire égal, le coût horaire diminue mais en même temps le nombre d’emploi diminue, sauf si la baisse du coût horaire permet de vendre davantage et donc d’embaucher. Le problème c’est qu’actuellement, les carnets de commande sont vide ! Raisonnement donc peu concluant. D’autant plus qu’il faut encore prouver que même dans le cas d’une hausse de la production, le nombre d’emplois créés sera supérieur aux emplois détruits par la hausse de la durée du travail, ce que vous ne montrez nullement. Un exemple : en Allemagne le coût horaire dans le secteur manufacturier est supérieur à celui de la France, cela ne l’empêche nullement d’être performante. Car regarder le coût c’est bien mais avant toute chose, il faut regarder ce qu’on produit ! On peut en effet supprimer la socialisation de la protection sociale mais à un moment, il faudra bien la payer donc prélever sur les salaires pour des assurances privées. Donc ou bien cette protection sera moins chère et dans ce cas, les entreprises pourront baisser les salaires, ou bien celle-ci sera plus élevée et dans ce cas, soit les entreprises baisseront tout de même les salaires (donc au final le salaire net (ie ôté des cotisations aux assurances privées) sera plus faible qu’avant, ou bien elle ne baisseront pas et dans ce cas aucun changement si ce n’est baisse du salaire net ! Si vous pensez le privé plus efficace, regardez l’exemple US, ou encore la comparaison des frais de gestion entre sécu et assurane et mutuelles. 5% des sommes versées dans le cas de la sécu, entre 20% et 30% pour les autres…. Très parlant à mon avis !
        (b) Les entreprises n’en ont sans doute rien à foutre (elles ont autre chose à penser), mais pourtant c’est bien cela qui va déterminer in fine leur carnet de commande te donc leur revenu ! Marrant car dans le point (a) vous-même faites de la macro-économie….
        (c) Mais vous pouvez travailler le dimanche, créez votre boîte et vous pourrez travailler !
        (d) C’est vrai qu’on va sortir de la crise en supprimant des jours fériés ! C’est évident ! Jours fériés qui font vivre d’ailleurs l’industrie du tourisme !
        je suis entièrement d’accord pour une participation des salariés aux décisions et à l’organisation des entreprises : droit de veto, représentation paritaire dans les organes exécutif, etc.

        • comparaison des frais de gestion entre sécu et assurances et mutuelles? elles n’assurent strictement pas la même chose.

          (c) Mais vous pouvez travailler le dimanche, créez votre boîte et vous pourrez travailler !? et Citoyen libéral laissera tranquille les urgences et les hopitaux du vendredi 19 h au lundi 9 h. La cohérence c’est important!!

          • Pourriez-vous développer un peu , Il est évident qu’elles n’assurent pas la même chose : dans un cas ce sont les prestations du régime générale et dans l’autre le reste qui n’est pas remboursé (le ticket modérateur). Personne n’a jamais dit le contraire. Je ne fais qu e remarquer que dans un cas, 5% es sommes versées sont les frais de gestion dans l’autre 20 à 30%. Il est donc raisonnable de penser que si on confiait la protection sociale au privé, les frais de gestion augmenteraient !
            Il est évident que les urgences ou les hôpitaux fournissent un service équivalent à un magasin de parfum ou de bricolage…. D’ailleurs, où avez-vous vu que je voulais les empêcher de travailler ? Ah, la mauvaise foi, quel drame pour le débat intelligent ! Au fait, merci de précise hôpital, car il faut connaître un peu le monde médical pour savoir que beaucoup de cliniques privées se débarrassent des patient qui arrivent une heure avant la fermeture le vendredi soir, mobilisant le SAMU donc des frais publics ! Bravo le privé !

            • On peut difficilement comparer les frais de gestion d’une entreprise qui gère 340 milliards d’euros (environ 10,4 MDs € soit 3,5 %) et des mutuelles qui gèrent quelques dizaines ou centaines de millions (et en général avec au moins un équilibre comptable). Il y a quand même de quoi faire des économies d’échelle. Les coûts de fonctionnement du système de retraites par répartition qui couvre 97 % des citoyens américains représentent 0,7 % des pensions versées. En Suède, les frais de gestion de l’assurance vieillesse sont de 0,8 %. Il est vrai que depuis 8 ans que la carte vitale chauffe, 85 % des feuilles de soins sont traitées par les médecins eux-même, la CNAM n’ayant réduit ses effectifs qu’à la marge de 160000 à 150000 environ (moitié des départs en retraite). Les mutuelles sont dans une autre optique (et vous avez pu constater qu’il y en a beaucoup) et il se dit qu’en fait ce sont elles qui gèrent l’essentiel des feuilles de soins, rétribuées par la CNAM (ce qui explique leur floraison abondante; elles gèrent à un meilleur tarif [plus vite en fait] que les employés de la sécu et moins cher que ce que paie la SS).
              « beaucoup de cliniques privées se débarrassent des patient qui arrivent une heure avant la fermeture le vendredi soir » Bizarre comme affirmation. Si les patients se présentent, c’est qu’il y a un service d’Urgences et Dieu sait si les ARS n’autorisent l’installation d’un service d’urgences privé qu’au compte goutte et si cela ne doit pas nuire aux urgences publiques les plus proches. Donc, les patients ne sont pas refoulés… On remarquera que ces Urgences privées étant en responsabilité à tout point de vue (médical et économique), elles sont particulièrement efficaces (expérience personnelle), leur qualité générant leur succès (pas de médecin mercenaire, pas de FFI ne parlant pas correctement français). S’il n’y a pas d’urgences locales (certaines structures ont demandé l’autorisation il y a plusieurs années dans certains cas), elles ont l’obligation légale d’orienter les patients.

              • Exact des économies d’échelle, c’est bien pour cela qu’un système de protection monopolistique public est plus efficace qu’une myriade d’entreprises ! merci de confirmer mon propos.

                Concernant le débarras des patients le vendredi soir, c’est un témoignage de P. Pelloux. L’examen pratiqué à la clinique nécessitait une hospitalisation, mais le médecin voulant son week-end préfère appeler le SAMU pour une hospitalisation à l’hôpital public !

                Quant aux urgences privées, d’abord, tout dépend dans quelle zone elles sont installées. Si c’est dans une zone à faible tension, c’est certain que le service sera meilleur et surtout les urgences privées peuvent refuser des patients amenées par le SAMU !

            • « Il est évident qu’elles n’assurent pas la même chose » : alors il doit vous paraître tout aussi évident que la proportion des frais de gestion (et non leur montant absolu) dépend des décisions de la SS. Si demain le ticket modérateur passe à 85% au lieu de 15% en moyenne des dépenses de santé, les frais de gestion des complémentaires resteront inchangés, car rembourser 15 ou 85 est indifférent pour un assureur. Dès lors, les frais de la SS apparaîtront pour ce qu’ils sont actuellement, une immense gabegie, avec au minimum 50% de personnel en sureffectif compte tenu du travail restant à effectuer depuis Vitale.

              Reprocher aux assureurs leurs frais en comparaison de ceux de la SS alors qu’ils ne maîtrisent par la répartition du remboursement est de la pure mauvaise foi.

              Mais puisque vous semblez avoir un doute malgré les évidences, la solution pour vérifier vos affirmations est simple : ouvrir l’assurance santé à la concurrence dès le premier euro assuré. Alors, on observera si vous avez raison ou non. Dans un petit siècle, une fois acquis le résultat de l’expérimentation, il sera bien temps de revenir à l’ancien monopole de la SS si vous avez raison.

              • Pas besoin d’attendre un siècle pour avoir confirmation.
                Dix ans, ce sera déjà bien, juste le temps que l’information diffuse.

                • Ah non non non, il importe de prouver sans contestation possible que les postulats socialoïdes déclamés avec une telle force de conviction sont vrais. A la réflexion, il est même souhaitable d’expérimenter la privatisation durant au moins trois siècles, pour être vraiment sûr que le monopole de la SS coûte moins cher et que le capitalisme, c’est tropafreu. Après cette nécessaire étape, il sera temps de le rétablir dans l’allégresse générale du vivre-ensemble festif définitivement démontré aux apostats et aux incroyants. Je suis impatient ; on commence quand ?

              • je vous pose simplement la question : trouvez-vous plus efficace un organisme qui dépense 5% des sommes versées en frais de gestion ou celui qui dépense entre 20% et 30% ? Finalement ce que vous dites c’est un plaidoyer un un système public monopolistique qui permet d’améliorer l’efficacité, car qui dit myriade d’assurance dit alors explosion des frais de gestion relativement aux sommes versées !

                • Faux : les caisses d’assurances suisses sont à 5% de frais.
                  Le privé est plus efficace dans sa gestion.
                  Il faut garder ce qui est bon et surtout ne pas adopter le système bolchévico-français.

                • Mais la SS monopolistique ne dépense pas 5% de frais de gestion, plutôt 10%, et encore on ne compte pas les charges déportées sur les producteurs de soins, encore moins les assurés « gratuits » (CMU ou autre) qui ne sont rien d’autre qu’une charge de fonctionnement pour ceux qui sont obligés de les financer. On est bien au-dessus des 20% en réalité, plutôt vers les 40%. L’argument du coût faible de la SS est nul et non avenu.

                  Sans surprise, les assureurs privés proposent des couvertures équivalentes pour des cotisations divisées par trois comparées aux cotisations du monopoles. Fin de l’arnaque.

        • Si vous pensez le privé plus efficace, regardez l’exemple US, ou encore la comparaison des frais de gestion entre sécu et assurane et mutuelles. 5% des sommes versées dans le cas de la sécu,

          En Suisse, c’est aussi 5% et c’est privé

          • En Suisse, les dépenses de santé sont à 65% publiques contre 77% en France. On est loin de vos affirmations, mon cher !

            • Arrêtez de débiter des âneries en chaîne ❗

              En Suisse, c’est aussi 5% et c’est privé ❗ Et peu importe que ce soit 65 ou 70%.

              le privé est capable d’être efficace.

              • quand 65% des dépenses de santé sont privée, c’est un peu fumeux de prétendre que c’est privé…. Renseignez-vous si vous ne me croyez pas. Regardez par exemple les données de l’OCDE.

                • C’est vous qui fumez de la moquette. Respirez plutôt l’air frais, en ce moment, c’est agréable.

                  quand 65% des dépenses de santé sont privée, c’est un peu fumeux de prétendre que c’est privé
                  :mrgreen:

                  Regardez par exemple les données de l’OCDE.

                  Cela ne change rien du tout au 5% ❗

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