Libéralisme : de bonnes idées mal défendues ?

Non seulement les Français se méfient du libéralisme, mais les libéraux, « parfois réducteurs et même maladroits », ont leur part de responsabilité dans l’affaire.

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chien à lunettes credits alison elisabeth X (licence creative commons)

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Libéralisme : de bonnes idées mal défendues ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 11 septembre 2014
- A +

Par Nils Sinkiewicz.

chien à lunettes credits alison elisabeth X (licence creative commons)

Les idées libérales n’ont pas bonne presse. N’en déplaise à Rémi Godeau, rédacteur en chef de L’Opinion, qui jugeait les Français « libéraux malgré eux » suite à un sondage de l’Ifop il y a quelques mois, les propos tenus durant la dernière campagne présidentielle par Mathieu Laine, auteur du très remarqué Dictionnaire du Libéralisme, sont toujours valables aujourd’hui : non seulement les Français se méfient du libéralisme, mais les libéraux, « parfois réducteurs et même maladroits », ont leur part de responsabilité dans l’affaire.

Et c’est bien là le problème. Car loin de déghettoïser la critique libérale, certains promoteurs de l’initiative privée confortent ses détracteurs dans la croyance qu’en matière économique, la liberté ne profite qu’aux nantis. Erreur monumentale, mais compréhensible. Ceux-là mêmes qui imputent le chômage de masse au règne de l’État-providence ne résistent pas toujours à la tentation de faire du chômeur le premier responsable de sa situation. Manifestement, si dans cet enfer socialiste décrit par les libéraux, l’entrepreneur n’est pas assez libre pour entreprendre, le chômeur l’est suffisamment pour trouver un emploi.

Du point de vue libéral, certes, ce n’est pas tout à fait absurde. C’est un fait que le modèle social français dissuade les uns d’embaucher et les autres de prendre un emploi. En outre, ces deux entraves – à l’emploi d’un côté, à l’activité de l’autre – ne sont pas de même nature : on ne peut reprocher à une entreprise d’employer 50 salariés plutôt que 70, mais on reproche volontiers au chômeur de ne pas accepter n’importe quel job lui permettant de « sortir de l’assistanat ».

On dira que cette critique libérale de la sécurité sociale n’oppose pas le patron au travailleur, mais le travailleur au profiteur, et que les vices privés faisant la vertu publique n’incluent pas la paresse du chômeur, qui est certes un vice privé, mais « financé » par l’argent du contribuable. La vérité est plus complexe. En effet, cette critique du profit sur le dos de la collectivité épargne soigneusement le reste de la société en prêtant aux seuls chômeurs et fonctionnaires des comportements observables aussi bien chez les dirigeants d’entreprise et les honnêtes travailleurs sûrs de leurs mérites.

Les libéraux citant Frédéric Bastiat à tout bout de champ feraient bien de relire leur maître, qui définissait l’État comme « la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde ». Pas seulement le cheminot en grève ou le chômeur en série : tout le monde.

Aussi sûr que certains chômeurs ne font pas tout leur possible pour résorber le trou de la sécu, de nombreux employeurs font valoir leur éligibilité à des aides dont ils pourraient se passer. Mais le malheur des profiteurs « du bas » est d’avoir la gueule de l’emploi : malgré leurs grands principes, les libéraux sont loin d’avoir pour l’employeur profiteur ou l’honnête travailleur faisant chauffer sa carte vitale la même rancœur que pour le chômeur assisté.

Bien sûr, dans le jardin d’Éden de la théorie, le libéralisme n’est pas cette riposte idéologique de l’ordre social contre ses laissés-pour-compte que dénoncent les panégyriques du « modèle français ». Reconnaissons du moins qu’en pratique, il n’y a pas de fumée sans feu.


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  • La différence entre le chômeur professionnel et l’honnête travailleur faisant chauffer sa carte vitale alors qu’il a les moyens de payer ses frais médicaux, c’est que ce dernier A DÉJÀ avancé ces frais médicaux en payant ses cotisations sociales et ce sans qu’on lui demande s’il était d’accord ou non !

    Avez-vous déjà regardé la différence entre votre salaire brut et votre salaire net sur votre fiche de paie ? La part prise par la sécurité sociale dans cette différence ? La part versée par votre employeur pour votre sécurité sociale ?

    Même en faisant prendre en compte systématiquement ses frais médicaux en charge par la carte vitale, l’honnête travailleur reste souvent contributeur net alors que le chômeur volontaire est bénéficiaire net. C’est d’ailleurs une des perversités intrinsèques du modèle social que tout le monde nous envie.

    • « I want my money back », hein ?

      Maggie a-telle voulu dire ce que vous décrivez, cette histoire de contributeur et de bénéficiaire net, ou bien signifier par là qu’elle savait mieux que les autres quoi faire de son argent ?

      Je considère la 1ère option comme une maladresse de communication, que les socialistes férus de rhétorique n’ont aucun mal à utiliser contre les libéraux, sur le thème rebattu mais très efficace des vilains égoïstes. Ce que les libéraux ne sont pas.

      Oui il y aura toujours des contributeurs nets et des bénéficiaires nets. Et je préfère faire partie des 1ers. Ce qui est contestable (euphémisme), c’est que ce soit les hommes de l’Etat qui qui s’en occupent, avec à la clé des gabegies et des scandales à en vomir. Et toujours plus de « sans-dents » (merci Valérie pour cette excellente arme anti-socialiste, nous en ferons bon usage).

      • Bien sûr, les libéraux ne sont pas des égoïstes, mais ce sont d’aussi déplorables communicants sur le sujet que les socialistes, qui eux sont très largement plus égoïstes, excellent dans la propagande.

        • Le plus marrant est que les socialistes appellent leurs intérêts égoïstes à détourner la politique : intérêt général…

          • Individualisme ≠ égoisime
            Collectivisme ≠ altruisme

            On peut en effet donner volontairement d’individu à individu, tout comme on peut collectivement se reposer sur les autres.

            À mon sens l’avare est moins égoïste de ne pas donner la richesse qu’il a légitimement gagné, que le collectiviste qui donne ce qu’il a pris d’un autre.

      • Pas seulement, je réagissait à la fois à cet article et à un autre du même auteur cité en lien :
        http://www.24hgold.com/english/news-gold-silver-le–chomeur-volontaire–ce-bouc-emissaire-3–la-paille-et-la-poutre.aspx?contributor=Nils+SINKIEWICZ&article=4423622978G10020&redirect=False
        dans lequel l’auteur détail compare le chômeur volontaire et le travailleur qui a les moyens de payer ses frais médicaux (on ne parle même pas d’abus ici) comme si non content que le travailleur contribue à la sécurité sociale, il devrait en plus ne pas se faire rembourser quand il a le moyens de payer.

        Il y aura toujours des contributeurs net et des bénéficiaires nets mais il devrait pouvoir aussi y avoir des gens qui n’appartiennent à aucune des deux catégories parce qu’ils sont hors de ce système. Hors actuellement le système est obligatoire.

        • Un chômeur a payé des cotisations chômage pendant plusieurs années. Malgré ses allocations il peut quand même être contributeur net.

          En fait, même un chômeur qui travaille pendant deux ans puis reste au chômage pendant deux ans (il me semble que c’est la durée maximale d’allocation) peut être contributeur net envers le système social en général. Les charges payées pendant que l’on travaille sont souvent supérieures aux allocations chômage que l’on touche ensuite.

          • La participation à l’assurance chômage n’est que de 6,4 %.

            • Je ne parle pas seulement de l’assurance chômage mais de toutes les charges sociales. Un travailleur paye la moitié de son salaire en charges sociales (patronales et salariales).

              En quoi une personne qui a payé pour la santé des autres sans jamais être malade, pour la retraite des autres alors qu’elle n’en aura peut être pas devient elle un parasite dès lors qu’elle reçoit des sommes inférieures à ce qu’elle a payé quand elle se retrouve au chômage ?

              La seule vrai solution pour que chacun paie sa part serait évidemment de libéraliser le tout mais en attendant, les chômeurs ne profitent pas spécialement plus que les autres.

              • Oui mais le reste correspond à autre chose – assurance-maladie (très chère et limitée); assurance-vieillesse (non provisionnée certes) donc assurance d’une part, salaire différé d’autre part… 2 ans de travail ne provisionnent pas 2 ans de chômage.

                • Ce à quoi correspondent chacun des paiement n’a pas vraiment d’importance. On est obligé de payer le tout que l’on utilise ou pas les autres choses.

                  Pour un jeune qui a peu de chance d’être malade, dont la retraite n’est pas financée mais qui est en contrat précaire, les charges sociales qu’ils payent serviront essentiellement à payer sa période de chômage.

                  Et cela ne change absolument rien à ma question : pourquoi considérer comme un parasite quelqu’un qui a contribué plus que ce dont il bénéficie ?

                  • « Ce à quoi correspondent chacun des paiement n’a pas vraiment d’importance. »

                    Lol … Je vois le genre.

                    • « Lol … Je vois le genre. »

                      C’est à dire ?

                      Je répondais à la base à l’argument de CerfD qui disait que les chômeurs étaient bénéficiaire net des largesses de l’état.

          • Sauf s’il est au RMI/RSA avant même d’avoir travaillé. Dans ces conditions il peut gagner 100% du SMIC toutes allocations confondues tout en ayant la gratuité des transports, le tarif réduit de l’électricité, …

            • Euh le RSA tourne autour de 500/600 euros, on est loin du smic… je suis curieux de voir comment on arrive à 100% du SMIC.

              De plus, il faut avoir 25 ans pour toucher le RSA. Attendre cet age là sans travailler ni étudier, c’est un peu long pour un éventuel chômeur professionnel. Et s’il a fait des études, le revenu est un peu faible comparé à ce qu’il pourrait gagner en travaillant.

              • Moins que 500 pour une personne seule, et à 2 pas loin de 600. Pas une fortune.

              • RSA400 + Alloc logement300 + tarif réduit sur tout ( transport, energie, loisirs, vacances … )+ Fait ce qu’il veut de sa journée.

                Total= 700 euros + avantage + temps libre ( travail au black possible )

                En face, SMICard= 900 (salaire ) + alloc 200 euros + tarif réduit sur certaines choses.

                Total 1100 euros+ moins d’avantage+ moins de temps pour le black

                Soit: si vous avez des enfants ( frais de garde ) ou une activité au black rémunératrice, ou un bon plan logement ( HLM, faible loyer ), mettez vous au RMI et faites vous plaisir. Le vrai désavantage du RMIste est le statut social… en soirée c’est pas tip top pour draguer. Mais avec le bagout ça passe.

                • L’allocation logement est souvent bien plus faible que 300 euros. Si elle est aussi élevée, cela signifie que le loyer est aussi très élevé (proche de 700 euros). Gagner 700 euros pour un loyer de 700 euros c’est pas forcément la belle vie.

                  Et le smic est à 1100 euros net, pas 900.

              • Il y a la « Garantie jeune » mise en place en 2013, pour les 18/25 ans dans quelques villes de quelques départements.
                La valeur et la situation des jeunes ne sont pas les même partout.
                http://www.service-public.fr/actualites/002807.html

            • Rappel des « bienfaits » d’être au RSA avec un peu de black:
              -le dégrèvement total de la taxe d’habitation et de la redevance audiovisuelle
              -l’application du taux maximal en matière d’allocation logement.
              -Tout le foyer est bénéficiaire du droit à une couverture santé
              -Tarification sociale GDF, EDF , téléphone, ..
              -Aide au logement, forfait logement de 500euros/mois
              -Allocation d’éducation spéciale et ses compléments
              -Allocation de rentrée scolaire
              -Primes de déménagement
              -Prime de rééducation et prêt d’honneur
              -Aide à la famille pour l’emploi d’une assistante maternelle agréée
              -Aides et secours financiers dont le montant ou la périodicité n’ont pas de caractère régulier (notamment dans les domaines du logement, des transports, de l’éducation et de la formation. Cf.25)
              -Bourses d’études des enfants à charge
              -Frais funéraires de l’art.L.435-1 du code de la sécurité sociale
              -Majoration pour âge des allocations familiales de l’art. L521-3 de la Sécu
              -Accès privilégié aux “contrats aidés”
              -Prime de Noël

              A ces droits connexes (nationaux), se rajoute divers avantages « octroyés » (j’adore ce mot) par les collectivités locales comme la gratuité des transports publics, le paiement de la cantine scolaire, etc…

              • Décret n°88-1111 du 12 décembre 1988 relatif à la détermination du revenu minimum d’insertion et à l’allocation de revenu minimum d’insertion et modifiant le code de la sécurité sociale (deuxième partie : Décrets en Conseil d’Etat)

                http://www.sante.gouv.fr/fichiers/boccas/boc2011/ccas3/a0030051.htm

                • Ben arrêtez de bosser et mettez vous au RSA si c’est tellement la belle vie, non ?

                  • Et oui… sauf que je n’ai pas l’âme d’un voleur.

                    Vous me rappelez une cousine, au RSA , qui en plus du black et des aides ci-dessus, sous-loue son HLM de la ville de Paris et deale un peu dans les soirées. Et au final se débrouille avec une qualité de vie correcte.

                    En résumé tout se résume à notre niveau de rapacité à vouloir s’accaparer les richesses d’autrui. Comme dans la fameuse expérience des « rats plongeurs » (http://youtu.be/kk21JTzdxzY) dont je rappelle souvent ici la lecture.

                    Les anciens avaient classé « l’envie » parmi les péchés capitaux. Et ils avaient mille fois raison.

  • D’un point de vue plus prosaïque je vois deux problèmes qui vont dans le sens que ce texte.
    D’une part des gens comme Pascal Salin ou Philippe Nemo ont raison mais ne sont absolument pas convainquant. Ils prêche pour des convertis.
    D’autre part des souverainistes de droites se disent libéraux, alors qu’ils sont plutôt interventionnistes tel: Alain Gérard Slama et pensent globalement, que si l’on a plus de chômeurs en France, c’est par ce qu’il y auraient plus de fainéants.

  • « Les libéraux citant Frédéric Bastiat à tout bout de champ feraient bien de relire leur maître, qui définissait l’État comme « la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde ». Pas seulement le cheminot en grève ou le chômeur en série : tout le monde. »

    C’est tout à fait vrai ! D’ailleurs, le discours ambiant favorable à l’entreprise, ou pro-business je ne sais quoi, a un relent de capitalisme de connivence et d’interventionnisme (l’Etat « c’est » la recherche fondamentale, les 34 projets de reconquêtes). On ne change pas de paradigme.

    Pourquoi Bastiat disait-il de l’état qu’il est « la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde » ?

    Tout simplement parce que le vote anonyme en est la base : en ne laissant pas de nom derrière soi, on évite cyniquement la responsabilité. Ce qui nous octroie ensuite le luxe inouïe de réclamer en public davantage de redresseurs de torts et de « justice sociale ». Bref, on nage en pleine fiction démagogique !

  • Très bon article. Les articles en lien sont aussi très intéressants.

  • On ne peut pas rendre les chômeurs responsables, même ceux qui abusent, car dans toute situation, chacun cherche son intérêt. Les responsables, ce sont ceux qui, sous la pression des syndicats, ont voté un système d’indemnisation qui ne pousse pas à reprendre un travail rapidement.

  • Le problème du libéralisme, c’est que, comme toute idée rationnelle, il demande un effort de compréhension et de réflexion des citoyens.

    L’avantage du socialisme et de l’étatisme, c’est qu’ils utilisent des slogans simples (pour ne pas dire simplistes) qui peuvent être « ingurgités » par l’ensemble de la population sans réflexion.

    Dans notre monde des médias et de l’information rapide, le slogan est meilleur communicant que la réflexion qui demande du temps et de l’investissement.

    Faut-il pour cela sombrer dans des slogans réducteurs (et utiliser les mêmes méthodes que ceux que nous combattons) qui dénaturent la pensée libérale ?

    Telle est la vraie question …

    • « Faut-il pour cela sombrer dans des slogans réducteurs (et utiliser les mêmes méthodes que ceux que nous combattons) qui dénaturent la pensée libérale ? »

      Oui. D’une part je ne crois pas qu’il existe une pensée libérale « pure », d’autre part nous sommes trop dans la merde pour nous encombrer de ces pudeurs.

      • Le « Collectif Antigone » fait plutôt bien ce travail, et de toute façon en France on a tellement vomi sur le libéralisme que je doute que notre pudeur fasse qu’il soit respecté, bien au contraire, il est plus commode de taper sur un courant de principes qui n’est pas porté et donc qui ne s’affirme pas réellement.

      • « nous sommes trop dans la merde pour nous encombrer de ces pudeurs. »
        Exactement, maintenant, en tant que libéral, je préconise d’exploiter le système à fond et d’attendre que tout s’écroule.
        Je n’aurai jamais été autant socialiste que depuis que je suis libéral x)

  • « Rien n’a sans doute tant nui à la cause libérale que l’insistance butée de certains libéraux sur certains principes massifs, comme avant tout la règle du laissez-faire. » Friedrich Hayek

    • @ Pasdechance :

      Cette affirmation de Hayek a été très critiquée par Rothbard, car elle sous-tends un utilitarisme et un pragmatisme dénué de convictions ou de principes, et dans ce cas là, nous ne valons pas mieux que nos adversaires.

      Notre force, c’est la rationalité et la morale de nos principes intangibles !

      Si on commence par transiger sur le laissez faire, alors ou s’arrête l’intervention de l’état ?

      • Oulah, courage fuyons, je sens que votre version du libéralisme va bientôt m’ empêcher de penser un peu contre, tout de même, car je me sens libre.

    • Laissez-faire est devenu un terme anglais (il suffit de comparer les pages wikipedia des deux langues pour voir laquelle est la plus détaillée) qui se retraduit en français par « ne pas empêcher de faire ».

  • Le probleme des liberaux, c’est qu’en ils le sont devenus en travaillant et en reflechissant, ces memes qualites font qu’en generale il réussissent dans la vie et s’ addapte au systeme quelqu’il soit…
    Alors il deviennent non pas des exemple a suivre mais des « riches », juger sur ce qu’ils possedent et non leur merite car la base de la propagande socialiste, ce n’est pas d’attaquer les idees: ils ont perdu d’avance et le savent, alors pour eviter que le debat puisse naitre, ils s’ attaquent aux personnes.
    Personnellement je comprends qu’a force d’etre stigmatisé comme « salaud » parce que bosseur ayant reussit, certains liberaux ne puissent eviter le piege et « stigmatisent » tout autant le chomeur ou le fonctionnaire…

    Sauf qu’au fond si nous defendons l’individualisme, c’est bien par realisme qu’en a la richesse et la diversité des personnes,àa l’opposé d’une stigmatisation quelconque d’une CSP ou une autre…

  • Il y a 2 options selon une question du Fig .fr de ce jour
    social libéral OU
    social démocrate
    il n’ y a pas de petit (c ni (d )
    hé oui ! c’ est simple pour les simples
    Imaginez par exemple que ce pays soit sous un régime politique de type social aristocrate ! c’ est fou hein

  • Je ne pense pas que le libéralisme soit autant desservi par la médiocre qualité de ses communicants que par l’effort intellectuel et l’autocritique qu’il implique.

    Le socialisme bénéficie , en tant que populisme, d’idées confortable genre « quelqu’un d’autre peut pas le faire? »

    Le libéral sait que c’est toujours un peu de sa faute s’il n’arrive pas à utiliser le peu de liberté qui lui reste au mieux de ses capacités. Le libéral sait que c
    est de sa faute s’il reste en France au lieu de faire l’effort d’émigrer dans de de bonnes conditions. Le libéral sait qu’il devra bosser comme un porc si son rêve de société libre se produit. Le socialiste rêve de vivre complètement aux dépens des autres. le libéral a mauvaise conscience chaque fois qu’il touche une alloc chomage entre deux jobs (alloc pour laquelle il a payé plus que sa part, mais tout de même, difficile de cracher dans la soupe quand on touche une allocation). Etc…

    Etre libéral c’est bien plus difficile au quotidien que d’etre un profiteur qui se dit que tout le mal qui lui arrive c’est a cause des méchants ultra libéraux.

  • malgré leurs grands principes, les libéraux sont loin d’avoir pour l’employeur profiteur

    Il ne faut pas simplifier comme cela.
    J’ai presque de la sympathie pour le chômeur qui reçoit ses allocations : en règle générale, il a payé ses cotisations, et souvent ce n’est pas facile, surtout s’il a une famille à nourrir.
    Bien évidemment, il existe des petits malins qui en profiteront pour du travail au noir.
    Ce qu’il faut, c’est limiter les possibilités d’abus. Et surtout que l’entrepreneur se débrouille sans l’aide de l’état. Les actionnaires potentiels qui apporteraient du capital sont assez nombreux, et c’est eux qu’il ne faut pas décourager.

  • Le socialisme sont un cri du coeur sans beaucoup de raisonnement derriere. Il faut aider ceux-ci ou ceux-la, vite! Donnons-leur un cheque! Prenons l’argent ou il est, regardez ceux-la en ont!

    Le liberalisme c’est la raison… si on prend a ceux-ci pour donner a ceux-la, que va-t-il se passer a court, moyen, long terme? Les effets pervers des lois, la recherche de solutions innovantes.

    Des le depart c’est moins romantique que le socialisme.

    D’un cote on a un George Freche qui vous garantit des lendemains qui chantent apres la revolution entre deux blagues potaches, en payant des tournees a tout le monde.
    De l’autre on a des gars qui retirent le bol de punch en disant « la fete est finie » et « au boulot ».

    Le probleme est culturel. Les cultures latines preferent George Freche. Les protestants et scandinaves s’en mefient.

  • L’Etat « la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde »

    L’Etat n’a rien d’une fiction : il suffit de voir ce qui se passe dans les zones du monde ou l’Etat n’existe plus. Catastrophe et chaos, seigneurs de guerre, pillage.

    Cette incapacité totale de nombre de mes collègues voire amis à considérer que les seuls bons fonctionnaires sont les fonctionnaires morts, ça fait partie des raccourcis « réducteurs et maladroits » qui plombent les tenants d’une société plus libérale.

    • « Cette incapacité totale de nombre de mes collègues voire amis à considérer que les seuls bons fonctionnaires sont les fonctionnaires morts,  » je voulais dire : « cette manie de nombre de mes collègues… »
      Fatigué, moi.

    • La belgique n’a pas eu d’état réel pendant 600 jours en 2012? Il n’y a pas eu de chaos ?

      Par contre, environ 300 millions de personnes sont mortes au 20 ième siècle, victimes des états, qui dit mieux ?

      L’état nation est, avec le socialisme, les 2 plus grandes idées collectivistes génocidaires nées de la révolution française.

      Rien que pour cela, je ne fête pas 1789 (je préfère la glorieuse révolution anglaise ou le 4 juillet 1776).

  • Nombre de libéraux soutiennent la lutte des classes sans comprendre que les assistés et les fonctionnaires ne sont que le signal envoyé par la réalité au système politique. Ils veulent l’homme nouveau, celui qui reste pur au point de rendre viable le modèle social(iste). Ils ne servent qu’à rediriger la rancœur vers ls petites gens au profit des politiciens. Le poisson pourrit toujours par la tête, si les petites gens étaient réellement le problème, le libéralisme serait totalement à côté de la plaque et le socialisme beaucoup plus pertinent.

  • Le libéralisme est fait aussi pour les outsiders, les chômeurs.

    Des millions de gens cherchent et candidatent pour trouver du travail, sans trouver preneur en France. Au delà de la compassion ou des formules de politesse, que signifient les réponses du marché du travail ?
    1 « nous estimons avoir trouvé un candidat plus qualifié, plus efficace, donc plus rentable que vous »
    2 « nous évaluons que votre rentabilité ne dépassera pas suffisamment votre coût salarial »

    Que peut faire à ces réponse 1 & 2 le demandeur d’emploi ?
    A part reprendre des études, ou l’apprentissage d’un métier, qui leur demandera du temps et de l’argent qu’ils ont rarement, pour beaucoup d’entre-eux rien dans l’immédiat. Aussi restent-ils au chômage ou se découragent-ils. Certains se tournent vers le travail au noir, ce que j’estime entièrement légitime de leur part : le système les privent de travail, ils se débrouillent sans lui. C’est un signe de vitalité personnelle qui les servira dans une future société libérée.

    Y a-t-il une différence de nature entre le travail au noir ou le marché noir et le libre marché ? La TVA baisse de 20 à 0% Les charges sociales de 50 à 0% du salaire net. Un vrai programme libertarien ! La différence est morale vous faites un pied de nez à la morale d’Etat – républicaine – et à tous les « mangeurs d’impôts ».

    Puisqu’une révolution pacifique est préférable à un grand soir, un programme libéral efficace et de charité chrétienne, serait d’accorder aux pauvres et aux chômeurs une franchise individuelle : jusqu’à 20.000€ les dispenser pour un an de TVA, de charges sociales, ainsi que du Droit du Travail.

    Pas de dépenses publiques en plus, pas d’impôts en plus dans l’immédiat.
    Les cités et quartiers difficiles – car désoeuvrés – se mettraient au taf illico !
    Les villages, bourgs et campagnes redeviendraient prospère inversant le sens de l’exode rural !

    Qu’en pensez-vous ?

    • Vous posez la bonne question: comment encourager l’employeur à embaucher et le sans emploi à reprendre une activité « productive »?

      – côté employeur, 2 mesures : pour diminuer le risque
      1- liberté de licenciement
      2- liberté de fixer librement la rémunération

      – côté salariés, une mesure: pour augmenter l’intérêt du travail
      1- fusion de tous les dispositifs d’aide à l’emploi, d’allocations sociales aux individus/familles, en un revenu universel

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Le Maroc est un pays dynamique, son économie est diversifiée, son système politique présente une certaine stabilité dans une région en proie à des crises à répétition. Ce pays a fait montre d’une résilience étonnante face aux chocs exogènes. La gestion remarquée de la pandémie de covid et la bonne prise en main du séisme survenu dans les environs de Marrakech sont les exemples les plus éclatants.

 

Pays dynamique

Sa diplomatie n’est pas en reste. La question du Sahara occidental, « la mère des batailles », continue à engran... Poursuivre la lecture

La démocratie libérale est un régime politique jeune et fragile. Elle commence véritablement à se concrétiser à la fin du XIXe siècle, et n’existe que dans une trentaine de pays dans le monde. Le primat de l’individu constitue son principal pilier qui est d’abord politique : garantir les droits naturels de l’Homme (la vie, la propriété, la liberté, la vie privée, la religion, la sécurité…) et limiter l’action de l’État¹.

La propriété de soi d’abord, la propriété des choses par le travail ensuite, la pensée critique (libre examen), la t... Poursuivre la lecture

Peste et famine vont sévir, le délire ultralibéral anéantir les acquis sociaux, et les sauterelles ravager les cultures. C’est, à peine caricaturé, la réaction de la plus grande partie de la presse française (notamment Ouest France, FranceTVinfo, France24, LaTribune, Alternatives économiques...) à l’arrivée au pouvoir, le 10 décembre, en Argentine de Javier Milei, élu sur un programme libertarien, c’est-à-dire de réduction drastique du rôle de l’État sur les plans économique et sociétal.

Le récit dominant en France serait que l’économi... Poursuivre la lecture

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