Le grand retour de la déflation

Que recoupe exactement la notion de déflation, si dangereuse selon François Hollande, tant sa signification varie en fonction des théories économiques ?

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Le grand retour de la déflation

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 19 août 2014
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Par l’auteur du site « Le bobo libéral ».

Action humaine abrege Mises (Crédits : les Belles Lettres, tous droits réservés)La déflation fait de nouveau peur, elle revient inlassablement, tel un spectre qui hanterait nos hommes d’État dans les couloirs de nos administrations sacrées.

Manuel Valls, notre nouvel homme à poigne, craint son retour, son risque à la rentrée comme le précise un article du journal Le Monde. Alors il faut agir pour la combattre.

Mais le problème, avec cette satané déflation, c’est que l’on ne sait pas trop de quoi on parle, en vérité. La déflation, avec son jumeau l’inflation, selon les écoles de pensée, n’ont pas la même définition

Par le passé, Ludwig Von Mises constatait dans l’Action humaine la confusion sémantique sur les termes inflation et déflation.

« La révolution sémantique qui est l’une des caractéristiques majeures de notre époque a aussi changé la connotation traditionnelle des termes inflation et déflation. Ce que beaucoup de gens appellent ainsi aujourd’hui n’est plus le grand accroissement ou la grande contraction de la quantité de monnaie, mais les conséquences qui en découlent inexorablement : la tendance générale à une hausse ou à une baisse des prix des biens et des taux de salaires. »

Et cette distinction est essentielle, car elle ne recouvre plus les mêmes réalités, qui sont certes connexes, mais dont les conséquences sont profondes sur l’analyse économique et in fine les décisions politiques.

Aujourd’hui quand on parle d’inflation, ou de déflation, on se réfère à des prix, à des articles, à des biens de consommation ou de production, de matières premières, ou des services dont on va surveiller l’évolution dans le temps, et avec lesquels on va produire un indice, en pourcentage, comme l’indice des prix à la consommation calculé par l’INSEE.

Et on peut déjà constater tous les biais liés à cet indice, qui en un seul chiffre, un petit pourcentage, a l’ambition de refléter une réalité complexe, qui échappe en partie à l’entendement humain. Et selon ce que l’on mesure (et ce que l’on ne mesure pas) et la pondération qu’il prend sur l’indice, c’est-à-dire la place qu’il occupe dans le calcul de ce pourcentage, on peut obtenir des résultats biens différents. À travers ce petit indice, et ses cousins internationaux, les hommes de l’État et les banquiers centraux prennent des décisions aux conséquences fondamentales sur nos petites vies.

Mais au-delà du biais méthodologique de cet indice, il y a aussi une attitude politique, une façon d’interpréter les conséquences de l’inflation et d’en déduire une posture politique.

Grosso modo l’inflation, quand elle est trop élevée, c’est mal, et on se rappelle la terrible inflation de Weimar, en 23, qui a jeté le peuple Allemand, dix ans plus tard, dans les bras d’Hitler et du Nazisme (ce qui est à notre époque d’anti-fascisme festif la preuve irréfutable et rédhibitoire de la malfaisance de la chose). Depuis, cette inflation excessive, cette ultra-inflation, est à proscrire ! Par contre un peu d’inflation, en toute modération, comme le vin, ce n’est pas mal, au contraire, c’est bien, ça stimule l’économie.

Et c’est sur postulat un peu étrange, que repose le dogme économique moderne. On l’entend un peu partout, même dans la bouche des patrons, comme dernièrement celle du patron de Carrefour.

Sous prétexte d’une augmentation des prix, l’investisseur serait rassuré dans son investissement, confiant que celui-ci lui rapportera davantage. En effet, à quoi bon acheter un bien aujourd’hui, pour le revendre plus tard, si l’on n’est pas certain de son augmentation. Et ainsi avec l’inflation, l’assurance d’une augmentation des prix, la confiance se rétablirait et les investissements reprendraient.

Sur la déflation, lire aussi sur Contrepoints : « Dégonfler le mythe de la déflation » et « Déflation : faut-il en avoir peur ? »

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  • Intéressant mais je reste sur ma faim. Une partie 2 en approche ?

  • Où veut en venir l’auteur? Et oui il est plus facile de se projeter dans un avenir conforme au présent…depuis 50 ans nous vivons avec l’inflation. Sa disparition peut en effet paralyser l’investissement …non productif: l’immobilier . Pour un bien productif (un machine…) un peu d’inflation réduira le coût du prêt certes, mais ce n’est pas si déterminant que cela, d’abord parce que le bien productif est destiné à être rapidement amortis.
    Evidemment pour une France fortement endettée la perspective d’une déflation, et donc d’un coût de l’emprunt actualisé en hausse… c’est difficile à supporter. C’est bien ce point qui inquiète, à juste titre d’ailleurs. Pourtant la déflation est là depuis pas mal de temps, par exemple dans les biens manufacturés…Les salaires « réels » sont à la baisse …(salaire d’embauche des jeunes, développement du travail partiel, externalisation et précarisation…). Bref un situation totalement nouvelle pour ceux qui, comme nos hommes politiques, ont fait « leurs classes » dans les années 80. Il est grand temps que notre classe politique se renouvelle…

  • Désigner un phénomène par le même mot que son ou ses phénomènes adjacents en tant que conséquences ne ressemble pas,à mon avis,à une révolution sémantique. Quand il fait beau,il fait chaud,c’est bien connu.
    Quand un Etat fabrique trop de monnaie,celle-ci va perdre de la valeur à l’unité, seul ce qui est rare étant cher.
    Ce qui fait qu’il faudra plus d’unités monétaires pour acheter un même produit.
    C’est une conséquence,non pas un phénomène différent,encore moins contraire.C’est en ce cas toujours l’inflation vue d’un autre côté,plus immédiat et pratique, au lieu de référer à la théorie (économique,bien sûr).

    On peut attribuer ça à la pente naturelle du langage populaire en considérant un manque de précision(alors qu’au contraire !),le langage du vulgum pecus,quoi! Pour qui,justement,c’est le résultat qui compte !

    En revanche,l’économisme théoricien va s’occuper d’une cause théorique en tant que phénomène abstrait,comme si c’était suffisant pour infléchir l’événement, l’augmentation des prix n’étant plus considéré que comme simple conséquence secondaire et sans importance du point de vue de la théorie.

    Mais,justement,on ne fait pas accepter au au populo qui voit clairement et de préférence l’aspect pratique!

    Ce qui n’est pas sans avantage pour les gouvernants,et on peut se demander si cela ne les arrange pas carrément !
    Les gens vont dire que les prix augmentent, c’est bien car ainsi,ils ne penseront pas à la cause première.
    Et on leur expliquera savamment que c’est à cause d’une cause quasi météorologique à laquelle on ne peut rien,qui est la perte de valeur de la monnaie,ou la crise etc….Ce à quoi ils ne comprendront pas grand chose,parce qu’il n’y a rien à comprendre.,puisque cela ne fait que cacher l’incompétence des gouvernants,ceci,loin d’être comme dit l’auteur,un phénomène naturel pas à la portée des humains,alors que ce n’est qu’une conséquence,mais à long terme de pratiques aberrantes.

    Comme dit Chévènement : « Les grandes erreurs se préparent généralement très tôt ! »

    Reste à comprendre pourquoi l’Etat fabrique trop de monnaie ?
    Parce que,faire croire que c’est « cela échappe à l’entendement humain, non ! Même si c’est vécu par les gens comme une sorte de fatalité ! Fatalité étatique,en fait !

    Pour la déflation, là,il y a sans doute un hiatus sémantique.
    Parce qu’il y a deux espèces différentes de déflation et de baisse des prix(qui restent la même chose en pratique): l’étymologie du mot n’est pas différente de désinflation.

    Le sens premier est,bien sûr,toujours celui inventé par les techno-théoriciens de l’économie financière,
    d’un gain de valeur de la monnaie.Ce qui se constate,mais n’explique rien !

    Le résultat étant une baisse des prix. Ce qui se constate aussi,bien que plus clairement encore !

    Mais où est la vraie cause ? C’est là que l’embrouillamini sémantique débarque en force: parce que l’on veut confondre sous le même vocable deux évènements très différents cette fois,et même carrément opposés :

    On nous laisse entendre aujourd’hui qu’une baisse des prix,répertoriée sous le nom de déflation,serait,soi-disant, un phénomène dangereux pour « l’économie « . C’ est nouveau ! La baisse des prix étant la problème N° 1 qui se pose,de tous temps, à toute Economie, pour la satisfaction,le confort,le bien-être et la prospérité d’une société et de sa population. Comment,alors, devient-elle, de nos jours, « mauvaise et dangereuse  » ?

    Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
    La confusion est-elle innocente ?

    Parce qu’il y a une confusion, et cette confusion existe,et est possible, parce qu’il y a deux sortes de « baisse des prix » dues à des causes et à des pratiques sociales,politiques et financières différentes,et mêmes opposées.
    L’une est issue d’une politique intelligente de liberté et de concurrence des entreprises,la baisse des prix résultant de cette dernière,en plus de l’organisation du travail dite industrielle.Quand Marx parle de Capitalisme, ce n’est qu’à l’industrie qu’il pense,en voulant la récupérer au profit de sa propriété dite collective,en excluant la compétition commerciale. Avec un résultat tout à fait opposé !

    C’est donc la concurrence qui fait la différence ! La baisse des prix obtenue selon cette politique est positive et à long terme. C’est elle qui a fait le monde moderne et d’ailleurs sa démographie croissante,ayant dépassé les difficultés des siècles de pénurie.

    Le contraire de la baisse des prix grâce à la concurrence, c’est l’idéal (toujours dans le cadre de la recherche du bien-être-confort populaire dont par exemple la CGT se content dans ses armoiries) de la gratuité pour tous,dans une égalité matérielle parfaite.

    Même les socialo-communistes savent que,comme elle est impossible, 1 dans l’immédiat, 2 réelle, il faut trouver soit des semblants,comme la soi-disant propriété collective violente du communisme,soit dans un patient et hypocrite processus,consistant à ce que toute dépense spéciale soit payée par tout le monde,avec le socialisme.
    Ce processus étant basé sur une progressivité censée aller vers de plus en plus de confort de la vie de tous,nommé »progressisme »,parce que vers la destruction lent mais progressive également,du capitalisme.

    Ce qui ne peut se faire que par l’Impôt, pris sur la production,les entreprises et leurs salariés,diminuant ainsi de plus en plus la prospérité financière d(un pays,devenue contradictoire avec la recherche du confort pour tous.

    Ainsi,une Economie nationale,devenant de moins compétitive en arrive progressivement,après faillites et délocalisations,à une baisse des prix parfaitement inattendue,le dit processus étant basé sur un niveau des prix constant, puisqu’il ne s’agit que d’abord,même à long terme,d’y égaler les revenus, ensuite de nier toute pertinence tant à la notion de revenu qu’à celle de prix !
    Baisse des prix à la suite d’une période de hausse constante des impôts,entrainant la hausse des prix un temps,mais arrivant à un chute brutale des affaires,les salaires ne pouvant suivre,et dernière chance des entreprises pour survivre.

    Cette baisse là,elle,est tout ce qu’on nous dit contre la baisse des prix en général. Parce que,évidemment, les gens,la société,manquant de plus en plus de numéraire,même cete baisse des prix n’empêchera pas les affaires de chuter,donc la production de diminuer,en même temps que les bénéfices nécessaires aux investissements futurs,en même temps,donc,que le chômage d’augmenter !

    Voilà ce que c’est que de donner le même nom à deux projets et deux évolutions radicalement contradictoires ! On ne comprend plus rien !Personne !

  • Citation Almanach Vermot :

    D’un membre de la Chambre des Députés en 1880 et quelques : « Tout le malheur de notre époque provient de l’inexactitude dans la position de la question ! » (sic!)
    Platon, Confucius,et d’autres auraient dit comme Albert Camus: « Truquer le sens des mots,c’est ajouter au malheur du monde ! »

    • Selon l’adage « trop d’impôt tue l’impôt » ,mais trop d’impôt tue d’abord une nation et son économie.
      Mais,que les gens souffrent,ça,l’ Etat s’en fout !Ce qui l’inquiète,c’est surtout que cela tue l’impôt ! Alors,ça, c’est terrible ! C’est ça le plus grave !

  • L’économie fondée sur l’inflation constante ne peut fonctionner qu’avec des monnaies fiduciaires à taux de change flottants.

    Les monnaies fiduciaires à taux de change flottants ne peuvent fonctionner qu’en forcant les nations à utiliser telle ou telle monnaie dans leurs échanges commerciaux.

    C’est donc que fondamentalement, tout ce système repose sur l’agression et comporte un incitatif intrinsèque à forcer les nations à utiliser telle ou telle monnaie. Ceci explique par exemple que l’enjeu des ententes commerciales en Ukraine ont dégénéré en guerre civile. Ceci explique également les interventions de l’Otan en Irak, en Libye, etc…

    • Voilà une vision bien simple de notre monde…Non SVP ne faites pas l’amalgame ainsi.

    • RL Vous voulez parler d’une Economie internationale ,bien sûr . Mais toute Economie internationale est et sera à taux de change flottant,non ?
      Sinon,d’ailleurs l’expression ni la notion de « taux de change » non seulement n’aurait pas de sens mais n’existerait même pas.
      Une Europe unifiée monétairement par l’euro aura toujours des taux de change,forcément variables, avec d’autres nations.
      A moins de conquérir la planète avec l’euro ?

      • Pas nécessairement. Les taux de change flottants sont un simple artifice qui sert à comparer différentes monnaies par rapport à une référence.

        Le détail crucial, ce n’est pas la flottabilité des taux de change, mais la nature fiduciaire de toutes les monnaies, incluant la monnaie de référence mondiale: USD. La monnaie fiduciaire a pour seule valeur la confiance qu’on lui accorde, c’est à dire la confiance qu’en échangeant un capital réel (travail, ressource naturelle, etc..) contre un simple billet de banque en papier, quelqu’un d’autre demandera ensuite le même billet en échange d’un autre capital réel.

        Or, dans un tel système, quand on force les nations à tenir leurs marchés avec une certaine monnaie (comme par exemple la Russie échange encore aujourd’hui son pétrole en USD), cela fait en sorte que pour chaque goutte de pétrole pompé de la terre, la banque centrale qui impose l’utilisation de sa monnaie peut activer son imprimerie. En effet, pour chaque pépite de fer ou pour chaque tonne de cotton produite par la terre et mis en marché, quelqu’un aura besoin d’acheter un billet USD pour réaliser la transaction.

        C’est ainsi que fonctionne aujourd’hui le commerce international. Puis toutes les monnaies ne sont que des matriochkas du dollar USD. Il vaut quoi le billet d’Euro? Il vaut ce que la banque centrale a dans ses coffres: des billets USD. Rappelons au passage que la France a donné son OR aux États-Unis pour qu’ils la gardent en sûreté. Rappelons également ce que Nixon a fait en 1972. http://en.wikipedia.org/wiki/Nixon_Shock

        En l’occurence, quand on examine la loi de l’offre et de la demande, il suffit de forcer la demande pour préserver la valeur au-delà de toute considération morale, humaine ou même économique. Donc quand un pays désire cesser de supporter la dette des États-Unis et qu’il propose d’utiliser autre chose que le dollar USD pourses transactions, il suffit de renverser le régime pour y placer une administration sympathique à l’utilisation du USD (ou d’une matriochka approuvée).

        Alternativement, avec un système de monnaies représentatives, chaque monnaie serait adossée à des ressources naturelles ou du travail (qui eux sont à valeur variable), des capitaux réels et non simplement à de la confiance, du subterfuge, de la coercition et des connivences. Un tel système ne comporte pas d’incitatif à la violence. En plus, un tel système encourage la précaution environnementale, car la valeur d’une monnaie dépend de la qualité globale de l’environnement.

        C’est d’ailleurs la proposition la plus importante du parti anarcho-capitaliste aux États-Unis.

        • N’ayant pas votre niveau,j’ai l’impression que vous utilisez,dans votre argumentation, pas mal de raccourcis.
          Alors, si je comprend : bien entendu,il est clair que chaque jour,le tableau international des différents taux de change nationaux s’entend par rapport à un parangon unitaire ou/et unique.Dont chacune était un pourcentage,(ou matriochkas comme vous dites de façon imagée).
          Pour autant,il me semble que cela n’empêche pas,dans le système monétaire moderne, d’être fiduciaire dans les cadres nationaux,le papier-monnaie restant en principe garanti par une richesse correspondante (équivalente).L’ensemble des monnaies nationales restant toutes,nécessité de commerce international oblige, estimées en fonction du critère de base universel.
          Ce critère était jadis celui de l’or métal. Depuis Nixon, l’ Amérique ayant qu’on abandonnait définitivement l’étalon-or, sous prétexte d’adopter un mode de calcul plus réaliste,ou plus juste,basé sur la production en richesse.

          Ce qui serait sans doute bien plus juste,sauf que, comme c’est incalculable, c’est la monnaie du pays « économiquement » le plus fort qui désormais a pris le place de l’étalon-or,ce qui, sans doute,équivaut à une absence de critère objectif. C’est bien cela ?

          Quand vous dites que,selon la loi de l’offre et de la demande,et en cas de réticence d’un pays, »il suffit de « forcer » la demande »,je suppose que vous voulez dire qu’il suffit à l’Amérique de faire chuter le gouvernement de tel pays par la force pour imposer le maintien de sa supériorité monétaire qui lui est si commode ?

          je pense que vous employez le mot « supporter » en francais dans le sens anglo-saxon de « to support », donnant en français,lesubstantif franglais « supporter » (en langage médiatique,prononcé « supportaire ») §
          A moins que ce soit dans le sens français de « subir »,et « tolérer ». C’est pas grave.On comprend !

          Ce qui fait que la monnaie est à considérer(c’est pas de moi),par certains comme une forme de « monnaie d’occupation » comme en France nous avons connu le DM !§

          En revanche, l’avant dernier paragraphe,m’est un peu difficile :le thème des monnaies représentatives,qui seraient basées, en somme, sur la production, n’était-il pas justement le raisonnement nixonien ? Ce qui,impossible à calculer, donne exactement ce que nous avons à l’heure actuelle.

          Ce qui,en outre, l’étalon-or,il est vrai pouvant comporter parfois une incitation (pas « incitatif ») à la violence o à la conquête, comporte exactement la même incitation à la violence que nous voyons de nos jours de la part des U.S. (Islam aidant,il est vrai,mais …….)
          Car le même principe devrait aboutir au même résultat.(Même si la suprématie du dollar s’est jouée en deux temps).

          Bien qu’étant partisan du libéralisme économique(et je fus artisan), je ne connais pas bien (ou je connais, mais non littéralement),l’anarcho-capitalisme américain,mais tel que vous en parlez,je ne vois pas la différence essentielle avec l’idée de Nixon).

          • Incitatif est adjectif, non substantif.

          • La monnaie fiduciaire est fondée uniquement sur la confiance (donc sur la demande). Les banques centrales remplissent leurs coffres d’obligations/ bons et billets du trésor (des promesses de l’État) en échange de billets (qui valent l’équivalent des promesses). C’est l’État qui absorbe tout le risque.

            Or, quand l’État fait des promesses et prend des risques, c’est toute la population qui devient responsable, taxée, contrainte, violentée… que le citoyen individuel soit volontaire ou pas. Pire, les politiques étrangères aussi sont affectées par ces promesses. Quand l’État se place au centre de l’économie, c’est la finance qui se place au centre de l’État. En somme, le système financier international est une machine de planification centralisée coercitive plus grosse que tous les régimes communistes réunis.

            En contraste, la monnaie représentative est fondée sur la valeur réelle d’un stock: des métaux dans un coffre, des titres de propriété sur des moyens de production ou sur des ressources naturelles. Seul l’individu qui accepte volontairement d’utiliser telle monnaie émise par telle banque encourt un risque (ou une responsabilité). L’État n’a absolument aucune influence sur le système. En l’occurence, un tel système serait adossé uniquement aux marchés boursiers.

            Le risque d’un système de monnaie représentative, c’est la relativité de la valeur au coffre (ou à la bourse). Or, dans un tem marché monétaire, un individu doit être volontaire pour utiliser une ou l’autre monnaie. En premier lieu, en tant que détenteur d’un titre de propriété sur les stocks de la banque, il est primordial d’examiner la gestion du banquier. Un banquier qui prend trop de risques sur son stock (système fractionnaire) verra sa monnaie lui revenir assez rapidement (bank run). D’autant plus qu’aujourd’hui avec les réseaux sociaux et l’informatique, une opération douteuse d’un banquier alerterait rapidement l’ensemble de ses clients.

            Avec les moyens d’aujourd’hui, les banques peuvent diversifier leurs coffres et étendre les risques sur de nombreuses succursales, sur de grands territoires, ce qui permet de maintenir un bonne viscosité sur la valeur de leur monnaie. Ceci éviterait les scénarios comme à l’époque de l’amérique coloniale.

            De plus, l’individu moyen aujourd’hui a un niveau d’éducation beaucoup plus élevé qu’il y a 100 ou 200 ans, ce qui permet d’envisager que les dérapages des banques soient beaucoup plus difficiles à cacher aux clients.

            La question centrale est finalement l’accès à l’information. De toutes les époques, les États se sont prévalus d’une prérogative de confidentialité face au Peuple. De toutes les époques, l’État a prétendu appartenir au Peuple, mais l’État est loin de fonctionner comme une copropriété. L’entropie d’information (au sens de Shannon) est faible. La politique parle en langue de bois. L’État se prévaut de confidentialité, pour la sécurité. À cause des immenses asymétries d’information, la prise de risque de l’État an nom du Peuple se solde toujours par des sélections adverses et des aléas moraux.

            La relation et l’accès à l’information est définitivement différente avec le détenteur d’un titre de propriété sur une entreprise privée, comme une banque. L’entropie d’information est alors une question de marché: la banque qui montre le plus clairement le contenu de ses coffres et de ses opérations obtient une meilleure confiance.

  • La déflation est une catastrophe pour un État surendetté, dans l’impossibilité de prélever davantage, et très peu désireux de diminuer ses dépenses.
    Rappelons que sa dette est comparée au PIB, donc son évolution, à la croissance nominale = croissance + inflation. La croissance est nulle. Alors il faut que l’inflation compense.

    C’est évidemment à courte vue.
    La hausse des prix causera des émeutes.
    Et l’augmentation des salaires, encore davantage de chômage.
    Le socialisme est une fois de plus un désastre.

    Il faut revenir à l’économie de marché.
    D’ailleurs il n’y a d’économie que de marché, « économie planifiée » est une contradiction.
    L’économie administrée n’existe que comme parasite d’une économie réelle, donc de marché.

    • Oui,mais, ne croyez-vous pas que,justement, dans un Ètat surendetté, la baisse des prix négative,succèdant à trop de dépenses, devient fatale et presque automatique ?
      D’où,si l’on s’en tient à la définition de « déflation » comme chute de valeur de la monnaie avec augmentation de la masse monétaire, et, en résultat, baisse des prix désespérée sur un marché déjà amoindri, chute des ventes quand même malgré ce réflexe de survie des entreprises,donc,de toute façon chute de l’emploi,le tout en cascade niagaresque.
      Bien entendu que économie planifiée,ou économie socialiste sont des oxymorons,contradictions dans les termes!

  • L’inflation s’est l’euthanasie du rentier et le salut de l’emprunteur, car ce dernier rembourse avec de l’argent qui vaut de moins en moins. Il est donc normal que des pays à la population vieillissante, que les jeunes génération ne pourront entretenir car trop peu nombreuses, ne peut survivre que par l’épargne utilisée à la pension. L’Allemagne est le prototype de ce genre d’état et il ne faut pas s’étonner que c’est le risque absolu (c’est réfléchi et pas le résultat du traumatisme de Weimar).
    Par contre le pays jeune en plein développement se retrouve forcément dans la position inverse, il faut éviter que les nouvelles activités n’étouffent sous les dettes et les jeunes génération pourront subvenir aux besoins de leurs aînés.
    Le gros problème est que l’épargne des premiers va s’investir dans les activités des seconds (puisqu’il y a une épargne excédentaire chez les premiers) et que les deux parties sont donc en conflit d’intérêts d’autant plus violent qu’ils sont plus vieux et plus jeunes

    • Un argent qui vaut de moins en moins,et un investissement qui vaut de plus en plus,c’est sûr !
      Mais aussi des salaires qui,chaque jours,deviennent en perte de pouvoir d’achat tous les jours .
      Ce qui justifiait la,de triste mémoire « échelle des salaires et des prix »,apparemment logique, mais qui ne faisait qu’aggraver la descente !
      Que l’inflation rapporte à certains(notamment aux emprunteurs,mais aussi à l’Etat),est une chose,mais, comme le signale Fucius, est également un facteur de malaise et de troubles sociaux,sans comptet l’appauvrissement de la nation, qui tournera à la fin en son contraire,une déflation négative.

  • j’en suis sur le Q : « on se rappelle la terrible inflation de Weimar, en 23, qui a jeté le peuple Allemand, dix ans plus tard, dans les bras d’Hitler et du Nazisme « .

    Tout faux mon pote : c’est la déflation des années 30 qui a été UN des ingrédients du succès d’Hitler.

    Contrepoint, le nivellement par le haut? Kof kof

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