Fallait-il nationaliser la filière cacao en Côte d’Ivoire ?

La Côte d’Ivoire a nationalisé sa filière cacao en 2011. Quel bilan trois ans après ?

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Fèves de Cacao (Crédits Lolay, licence creative Commons)

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Fallait-il nationaliser la filière cacao en Côte d’Ivoire ?

Publié le 16 août 2014
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Par Gaspard Le Roux[*].

Un article de Libre Afrique.

Fèves de Cacao (Crédits Lolay, licence creative Commons)La filière cacao représente un enjeu crucial pour l’économie de la Côte d’Ivoire : elle a contribué pour 15% à 20% à la formation du PIB ivoirien en 2013, et fait du pays le 1er exportateur mondial de cacao. La manne financière en jeu derrière ce secteur en fait un objet d’attention sans égal pour le gouvernement, car la taxation du secteur assure une part non négligeable du financement de l’État.

D’où l’intérêt de se questionner sur la pertinence des réformes que le monde politique impose à la filière cacao, notamment sur la restructuration dont cette dernière a fait l’objet en novembre 2011 : la nationalisation du secteur a-t-elle réellement permis d’optimiser la production de cacao ivoirien et d’améliorer les conditions de vie des planteurs ? Ou bien la prise en main de la filière de l’or brun par l’État n’est-elle qu’une opération de sécurisation de son financement ?

Plus de 3,5 millions de citoyens ivoiriens vivent aujourd’hui grâce à la production de cacao. Tout choix politique restructurant une telle filière doit donc faire l’objet d’une réflexion consciencieuse et d’une réalisation rigoureuse. Si tel n’est pas le cas, une mauvaise gouvernance risque d’appauvrir les planteurs et de les priver de leurs libertés, confirmant ainsi le triste adage ivoirien: ‘’les hommes politiques, ici, sont plus dangereux que le sida.’’

Les objectifs annoncés du Conseil du Café-Cacao (CCC), fondé en 2012 pour opérer la nationalisation de la filière cacao en Côte d’Ivoire, semblent louables au premier abord : la restructuration est censée garantir un niveau de vie décent aux planteurs en leur assurant un prix d’achat du cacao à 750FCFA/kg (prix variable selon les saisons), et améliorer la qualité des fèves de cacao en imposant un cahier des charges plus strict. Pour atteindre ces objectifs, le CCC encadre directement la filière (c’est pourquoi l’on peut parler d’une nationalisation) : il assure la distribution des phytosanitaires aux planteurs, vérifie la qualité du cacao, supervise l’activité des coopératives, et commercialise ensuite le cacao.

Problème : il existe un réel décalage entre les objectifs annoncés et les résultats observés sur le terrain. D’une part, le prix fixé de manière centralisée ne peut être juste, car l’information sur les coûts des agriculteurs est dispersée (Friedrich Hayek, 1937). L’hétérogénéité des conditions de production et donc des coûts fait qu’un prix fixé de manière uniforme ne sera pas incitatif pour tous les producteurs, du fait de l’asymétrie d’information qui existe entre le régulateur et le producteur. D’entrée de jeu, la fixation des prix est donc problématique. Deuxième problème : du fait du mauvais entretien des routes, les intermédiaires chargés d’aller acheter le cacao en bord-champs sont confrontés à des frais techniques imprévus – pour réparer leurs véhicules – qu’ils impactent directement sur leur prix d’achat. Ainsi, bien souvent, les planteurs sont contraints d’accepter de vendre leur cacao au-dessous du prix minimum actuellement fixé à 750FCFA/kg, et ne perçoivent officieusement qu’entre 450 et 650FCFA/kg avec des reçus au prix légal. Pour rappel, lorsque la filière cacao était libéralisée, le prix du kilo pouvait atteindre 950 voire 1100 FCFA. De fait, certains planteurs qui pouvaient autrefois se permettre d’envoyer un de leurs enfants à l’école signalent qu’ils ont désormais du mal à le faire.

En outre, la surtaxation du cacao semble peu compréhensible pour les planteurs : pourquoi ne perçoivent-ils que 60% du prix de vente de leur cacao ? S’il est compréhensible que les exportateurs perçoivent 18% du prix de vente en rémunération de leur activité, il est moins compréhensible que l’État s’empare de 22% du prix de vente (voire souvent plus, étant donné que lorsque le cours du cacao augmente sur le marché international, le prix d’achat du cacao fixé par l’État en Côte d’Ivoire n’augmente pas proportionnellement : c’est donc l’État qui empoche la différence.) Cette large part ponctionnée par l’État se justifie d’autant moins que l’état des infrastructures censées être financées par le contribuable (en l’occurrence les agriculteurs) pour soutenir la filière est médiocre. Un tel phénomène donne l’impression aux planteurs de travailler non plus pour leur bien-être mais pour celui de l’Etat ; or, c’est totalement désincitatif.

Enfin, l’instauration d’un cahier des charges imposant un taux d’humidité de 8% pour les fèves de cacao pose lui aussi problème. En effet, la qualité moyenne du cacao ivoirien s’en retrouve certes améliorée ; mais sachant qu’un surplus de qualité par rapport à la norme n’est plus rémunéré, cela n’incite pas les planteurs à produire un cacao de très bonne qualité.

Comment donc faire confiance à ce système nationalisé quand on sait qu’il n’atteint pas ses objectifs et qu’il semble même aggraver la situation des planteurs par rapport à la période où leur filière était libéralisée ?

En outre, comment avoir foi en un système qui flirte avec la corruption et l’illégalité ? Rappelons que le CCC a fait l’objet d’un scandale inadmissible au mois de mai dernier : certains de ses agents se sont appropriés des tonnes de cacao sans payer les planteurs, sous prétexte que leur cacao n’était pas d’assez bonne qualité pour être commercialisé, puis ont finalement vendu au noir ce même cacao, à leur propre bénéfice. Et cet événement pourrait n’être que la partie visible de l’iceberg.

Plusieurs fraudes aux phytosanitaires distribués par le CCC ont également été signalées : il n’est pas rare d’en retrouver sur le marché alors qu’ils sont ‘’interdits à la vente’’, ce qui signifie qu’ils ne sont pas parvenus jusqu’aux planteurs auxquels ils étaient destinés. Copinage et fraude gangrènent ainsi le système de distribution nationale mis en place par la réforme de 2011.

D’aucuns affirment que l’appauvrissement des paysans ivoiriens résulte d’une stratégie politique destinée à limiter leur capacité d’organisation : il est vrai que, lorsque la filière était libéralisée, les syndicats de planteurs disposaient de beaucoup plus de membres et de moyens qu’aujourd’hui, ce qui leur permettait d’organiser régulièrement des grèves pour défendre leur cause. Depuis que leurs biens (usines, matériel agricole et comptes en banque) ont été spoliés par le gouvernement au nom de l’effort de guerre en 2002 puis au nom de la nationalisation en 2011, et depuis que l’État a drastiquement limité leur capacité de se financer, ces mêmes syndicats agricoles ne sont plus en mesure de faire valoir leurs revendications. Notons récemment un emprisonnement injustifié de 5 mois du Président de SYNAP-CI, syndicat de planteurs regroupant plus de 10 000 membres.

Ce qui est certain, c’est que l’impact de la mauvaise gouvernance est ressenti de manière directe chez les planteurs de cacao : la nationalisation de 2011 a clairement dégradé leur niveau de vie. La situation de la filière n’était certes pas parfaite lorsque celle-ci était libéralisée – notamment à cause de la corruption, mais son avenir semblait beaucoup plus prometteur dans la mesure où les planteurs, organisés et motivés, auraient pu sortir de l’esclavage et devenir de dignes entrepreneurs.

[*]Gaspard Le Roux est étudiant à Sciences Po Lille.

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  • C’est le bréviaire de toute nationalisation…

  • bonjour ,et qu’est-ce que vous voulez que ça nous fasse ? il s’agit d’une affaire qui concerne seulement la Côte d’Ivoire ,pays Indépendant en 1960 .Il y a donc 54 ans que les problèmes de ce pays doivent êtres résolus par eux-mêmes ;sans-nous sans -nous -Lâchez nous SVP !!!

    • Cet article n’est pas une agression à votre encontre mais un état des lieux concernant une activité donnée à un endroit donné. Le fait que vous ne vous sentiez pas concerné personnellement devrait tout au plus vous dissuader de le lire.

      En tout cas, il est normal qu’un blog intitulé « libre afrique » nous parle de ce genre de choses.

      Moi à titre personnel, je m’intéresse au sujet. Donc je suis content de lire cet article.
      Je ne m’intéresse pas au toilettage canin par exemple, mais je ne me sentirai pas agressé par un éventuel blog qui ne parlerai que de ça…

      • Oui, un manuel de nationalisation a usage des interventionistes socialistes devrait commencer par une mise en garde, qui pourrait être basée sur cet exemple.

        Bon c’est vrai que les socialistes ne tirent pas de leçon de la réalité;
        – ils prétendent au contraire la faire fusionner avec leur romantisme.
        – Forcément, La réalité leur donne mille claques, qu’ils encaissent.
        – Alors seulement ils deviennent des socialistes professionnels : cyniques, menteurs, parasites, populistes.

    • Blablabla, vous êtes en faveur de Marine on l’a déjà remarqué, et ce qui vous énerve ici c’est le fait que cet article met en avant l’échec de la nationalisation, hors c’est bien ce que Marine veut : nationaliser les entreprises du CAC 40….J’ose même pas imaginer le désastre si c’était le cas.

    • vieille couare : ne prenez pas votre cas pour une généralité. Cet article est très intéressant dans la mesure où il montre grandeur nature et sur une courte période le résultat de la nationalisation d’une industrie, surtout que l’auteur ne fait qu’énoncer des faits et des chiffres.

    • Personne ne vous demande d’aider à résoudre les problèmes de la Côte d’Ivoire, mais on aimerait bien que vous laissiez ceux qui en ont envie s’y intéresser.
      Ce qui m’ennuie un peu dans votre position, c’est qu’on ne l’a guère entendue quand les soldats français ont installé au pouvoir, il n’y a guère plus de 3 ans et non sans arrière-pensées, le président actuel, ami de nombreux politiciens français et ancien directeur-adjoint du FMI. Car de là à penser que les ramifications de la corruption et de l’incompétence profitable passent par le vol bi-quotidien Abidjan-Paris…

    • idem , pour moi : ce genre d’article est plus qu’intérressant car l’on retrouve de prés ou de loin, les mème problèmes de filière agricole dans les pays considérés comme  » civilisés « :

      fixation de normes arbitraire, comme les leucocyte en production laitière …
      rapport entre le pouvoir politique , les syndicats et les agriculteurs sur le terrain …

      il est intérressant de voir que  » sakrékiki  » a mis en place en 2011, un  » amis de la france  » qui se dépèche de faire du socialisme dés qu’il est au pouvoir …

  • bonjour ,halte au feu ! j’ai déjà indiqué mon regret d’avoir œuvré un temps dans la coopération /formation de techniciens en Afrique (forages profonds ) .Sachant par des amis et maints reportages ce que ces gens ont fait du matériel et des installations réalisées à l’époque ,vous me permettrez d’être profondément écoeuré . D’où mon extrême indifférence du devenir de ces pays .
    En revanche , même si cette Dame ( Marine) est quelquefois à côté des problèmes ; je suis en effet militant FN .

    • C’est le problème de l’aide prodiguée par les organisations caritatives oeuvrant pour le « bien commun des populations ». Le bien commun ça n’existe pas.

      Quand l’organisation est présente sur les lieux elle est identifiée en tant que propriétaire. Une fois qu’elle est partie, ça n’appartient plus à personne.

      Donnez un outil un peu sophistiqué à une équipe de monteurs sur un chantier, l’outil sera perdu, volé car personne ne s’en préoccupe, il est à tout le monde et à personne.
      Remettez le nominativement à un employé, il en prendra soin : ça s’appelle la propriété.

    • « ce que ces gens ont fait »
      Ce genre d’amalgame est en effet le terreau du FN, et c’est l’antithèse absolue du libéralisme. Les actes d’un groupe d’individus n’engagent en aucune manière d’autres individus au prétexte qu’ils appartiennent à la même nation, au même parti, à la même communauté linguistique, à la même religion, à la même race, à la même classe sociale. Et à dénoncer ceux qui s’inquiètent de problèmes que vous estimez ne pas vous concerner, vous vous rendez hautement suspect de contribuer vous-même à la persistance de ces problèmes, même si vous vous en moquez.

      • bonjour MichelO ,Mais c’est bien sûr ! hautement suspect ,et avec préméditation ! Pensez donc au cynisme qu’il a fallu à l’affreux Jojo que j’étais déjà pour imaginer pareille infamie avec effet rétroactif : Venir chez ces gens sous le fallacieux prétexte de la coopération , élaborer des cours de mécanique ,en classe ,en atelier ,sur le terrain dans les conditions réelles et utiles ; ah faire semblant d’exprimer de la joie quand l’eau jaillissait ! Machiavel : c’est moi ! Et le matériel donc ! Quel plaisir d’entretenir des machines -outils ,des pompes ,des foreuses, se régalant à l’avance parce qu’elles finiraient à la ferraille ! vous avez raison ! je suis vraiment horrible .

        • on peut faire du bon travail dans un système fondamentalement foireux…dans beaucoup de cas les expériences collectives marchent quand il y a un enthousiasme initial entretenu par une forme ou une autre de propagande qui crée une convergence de vue qui ,expérience aidant,e fait long feu.
          Je serais curieux que vous m’expliquiez les raisons de votre vote FN parti dont je suis assez mal la logique économique et où , sans vouloir vous offenser, la constante est me semble la haine de …quelque chose en général étranger. Je comprends très bien qu’on se détourne des idéologies et des partis en général, je comprends que l’on puisse voir l’Europe comme le seul sujet pertinent politique ,celui qui détermine les autres…Ceci dit j’en reste à une vision du FN sans fonds idéologique sur le pla, économique qui le rende d’ailleurs proche de lextreme gauche …en ce moment.

          Mais je reconnais que cette question qui semble me placer « en dessus de vous » peut vous fâcher à juste raison, mais il n’y a chez moi aucune arrogance juste une profonde incompréhension de l’attrait du FN .

          • bonjour lemiere jacques, ne vous tracassez pas pour ce qui est de l’offense .Lors de la période où je fus soldat ,j’ai dû encaisser maintes insultes ,comme celles des Communistes qui à Marseille vinrent cracher sur les cercueils de mes camarades tombés en Indochine ,et plus tard de nouveau pour ceux tombés en Algérie : l’humiliation n’est soluble dans rien .
            Pour ce qui concerne non pas ma haine ,mais mon rejet de l’étranger ,cela découle de l’expérience ,pas du ouîe dire . Ce qui est vrai est que je rejette absolument le vivre-ensemble avec des populations incapables de vivre dans un état de droit , commettant des exactions à jet continu, et qui plus est, vivent pour la plupart à nos frais .
            Il y a aussi le souvenir et la camaraderie ; ayant côtoyé le Lieutenant Le Pen ( 1er REP) lors du coup de Suez en 1956 ,votre serviteur servant alors à De Penfentenyo commando-marine .
            Ceci posé ; je n’approuve pas toutes les options du FN ,notamment sur le plan économique ,quand au fond idéologique certains aspects sont discutables , mais pour la période que nous vivons , je ne vois pas qui d’autre peut faire obstacle à la gauche et à cette droite en perdition ….

            • Je comprends mieux votre position et votre choix qui me semble par défaut…mais vous savez la majeure partie des gens est peu ou prou en accord avec ce que vous dites, et c’est fort curieux d’ailleurs , on paye très cher la politisation sur les question de sécurité et d’éducation ; je pense par exemple aux personnes qui ont tué un cambrioleur…qui deviennent aussitôt des diables pour certains ou des exemples pour d’autres, si certains sont prêts à trouver des excuses « sociales » au cambrioleur, il accable le cambriolé devenu meurtrier sans se soucier de ce qu’il a vécu lui…

              De toutes façons, le FN est aussi devenu un sujet « politisé » je veux dire une position symbolique n une forme de clivage qui dépasse le contenu idéologique du FN…
              merci pour votre réponse.

  • De mémoire l’état ivoirien a toujours perçu des taxes de plus en plus élevées sur la production du cacao.
    La ressource s’est tarie et l’indonésie est passée devant la Cote d’Ivoire.

    Taxer la production intérieure, ils ont du prendre exemple sur nous.
    Dans pas longtemps ils donneront des subventions pour motiver les planteurs.

  • Bof c’est article n’est pas concluant. La nationalisation ce termine neuf fois sur dix par la pénurie. 3 ans c’est peu court pour détruire une filière agricole. L’auteur devrais plutôt s’intéresser au exportation de cacao depuis le Sénégal; Bénin et autres. Il est pas du tout impossible qu’un réseau de contrebande s’organise pour faire sortir du pays du cacao. A moins que l’état décide de surpayer le marché et là c’est plutôt les déficit qu’il faut allez voir.

    • on ne peut pas dire par la pénurie, mais assurément à une situation ou offre et demande sont deconnectées et où le prix a perdu sens. En outre, plus que la nationalisatio,n les problèmes semblent être liés aussi à des réglementations hors demande des clients…ce qui n’est d’ailleurs pas l’apanage des processus nationalisations mais de toute législation excessive ou de décision de subventionnement. C’est toujours le m^me problème, ou on croit au marché ou on y croit pas….Mais à chaque fois qu’on essaye de corriger un supposé défaut du marché on crée un nouveau problème.

      Aussi, plus que la nationalisation ou la mise en place de politique de subventionnement, le hic est que il est très difficile de faire marche arrière après qu’on a eu constaté l’échec de ces politiques, surtout dans des pays où on a crée une sanctuarisation de l’emploi public et quand la classe politicienne recouvre la haute fonction publique…

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