Professions réglementées : bonne logique, réforme injuste

La réforme des professions réglementées annoncée par Montebourg a-t-elle des chances d’aboutir ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Arnaud Montebourg (Crédits Philippe Grangeaud-Parti Socialiste licence Creative Commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Professions réglementées : bonne logique, réforme injuste

Publié le 14 août 2014
- A +

La réforme des professions réglementées annoncée par Arnaud Montebourg a-t-elle des chances d’aboutir dans un pays encore largement gangrené par les féodalités économiques ?

Par Erwan Le Noan.
Un article de Trop Libre.

Arnaud Montebourg (Crédits Philippe Grangeaud-Parti Socialiste licence Creative Commons)

Quand Jacques Attali avait remis son rapport de 316 décisions au président Sarkozy en 2008, celui-ci avait marqué quelques rares réserves : l’une d’elles portait sur l’ouverture à la concurrence du secteur des pharmacies. Qu’Arnaud Montebourg ait entrepris de le viser directement aujourd’hui n’est probablement pas dénué de toute considération politique : il est plus facile de s’attaquer à une profession qui, a priori, n’est pas réputée pour son vote favorable à la gauche… Ce choix fait peser sur l’action du gouvernement un soupçon de partialité qui affaiblit considérablement son ambition : au prétexte de la simplification, fondée économiquement, cette réforme partielle en devient injuste et sa méthode contre-productive.

Avec un sens consommé de l’art du suspense, le gouvernement a fait de la réforme des professions réglementées le feuilleton de l’été. La lecture de la presse doit faire s’étrangler plus d’un notable sur les plages en ce mois d’août. Les propositions du désormais fameux rapport de l’Inspection des finances filtrent au compte-gouttes : longtemps mieux caché que bien des secrets de la République, le document fait désormais l’objet de fuites savamment orchestrées.

Dans un système économique marqué par la complexité sclérosante, la logique suivie par le gouvernement est économiquement bonne : les professions réglementées profitent, de fait, de protections qui limitent la concurrence et, par conséquent, coûtent cher aux consommateurs, étouffent l’innovation et contraignent la création d’emplois (120.000, selon l’IGF). Ceux qui les pratiquent sont certainement dévoués, mais limiter arbitrairement la quantité de licences de taxi, le nombre d’officines ou de diplômés en médecine a le même effet : une raréfaction de l’offre et donc une inflation des prix. La qualité des prestations n’est pas en cause : le consommateur sait faire la différence entre les « bons » et les « mauvais » professionnels.

Une réforme injuste et vouée à l’échec

La réforme des professions réglementées n’est cependant pas juste et, de ce fait, vouée à l’échec. En ce sens, elle est le reflet d’une mauvaise pédagogie de la réforme, car elle est partielle et partiale. La France est une société figée, organisée autour de statuts qui sont d’autant mieux défendus par leurs détenteurs qu’ils sont très difficiles à acquérir. La fonction principale du système scolaire est ainsi de trier parmi les jeunes, depuis la classe du CP jusqu’à l’entrée dans l’emploi. La sélection est drastique, marquée socialement, et ne tolère aucun droit à l’erreur (seuls 9 % des élèves qui redoublent leur CP ont le bac). Le marché du travail est organisé de façon semblable : le graal du CDI offre de nombreuses garanties et un salaire minimum élevé, mais tous ceux qui ne répondent pas aux qualifications de rentabilité (nécessairement élevées dans ces conditions) en sont exclus (le taux de chômage des jeunes est supérieur à 15 % depuis trente-cinq ans en France).

Le rôle de l’État providence a longtemps été de rendre ces exclusions massives acceptables, à coups d’allocations généreuses. Sa déliquescence, suscitée par son incapacité à s’adapter au monde moderne, a laissé les plus fragiles sur le bord de la route. Les autres se sont faits les défenseurs du statu quo. Comment leur en vouloir ? Dans une société figée, celui qui bouge et perd les bénéfices de sa situation ne retrouve aucune opportunité de mobilité.

Les pharmaciens, les médecins, les taxis et tous les autres le savent bien. Ils l’acceptent d’autant plus mal que, depuis qu’il a été élu, François Hollande n’a rien fait pour les convaincre. La politique suivie depuis deux ans n’a eu de cesse de les contraindre. Écrasés par le fardeau fiscal qui pèse toujours plus lourd sur leurs épaules, ils craignent d’être maintenant balayés par la réforme réglementaire. Dans le même temps, la fonction publique, réputée plus favorable au gouvernement, a été préservée ; à peine maîtrisée (le déficit sera supérieur à 4 % en 2014, selon Moody’s), la dépense publique reste marquée par de nombreuses inefficacités, comme France Stratégie vient de le relever.

Quand il ne s’en prend qu’à quelques places fortes, au lieu de faire tomber l’ensemble du système économique féodal français, le gouvernement ne fait pas le choix de la réforme, il fait le choix de préserver les privilèges d’un clan électoral au détriment d’un autre. Les déréglementations mises en oeuvre ont l’excellent mérite de favoriser la concurrence, mais elles sont partielles, politiquement partiales et, à ce double titre, injustes. Pour être équitable, la simplicité devrait être la règle commune, la réforme devrait mettre toute la France en mouvement.

Sur le web. Article préalablement publié dans Les Échos.

Voir les commentaires (55)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (55)
  • « La qualité des prestations n’est pas en cause : le consommateur sait faire la différence entre les « bons » et les « mauvais » professionnels. »
    En êtes vous bien sur ?

    http://www.eugenol.com/sujets/406711-petit-coup-de-deprime-la

    • M51, j’ai lu ton lien.
      Le problème c’est qu’il n’y a pas assez de concurrence donc les dentistes ont une patientèle captive, et d’autant plus captive que le dossier dentaire est lui aussi captif. Le dossier dentaire complet incluant les radios numériques devrait être accessible sur un site depuis la carte vitale par exemple.

      Les gens changent de boucher, de boulanger, d’hypermarché de temps en temps mais pas de dentistes… c’est simple à comprendre non ?

  • Cet article illustre le principe qui nous gouverne depuis 40 ans : ne rien changer car c’est compliqué,!

    Je souscris volontier au sentiment d’injustice des rares corporations visées de temps à autre aux reformettes vites édulcorées par la magie administrative.

    J’ai 50 ans, un cdi et une remunération confortables.

    Cela ne m’empeche pas de souhaiter une vraie revolution, avec pour objectif de liberer notre societe.

    Je suis pour la fusion de tous les statuts d’actifs : chacun cotisant lui meme avec le salaire entier percu de son employeur privé ou public, ou de son activité indépendante.
    Je sui pour la liberté de creer son entreprise, avec deux ou trois limites associées à la santé et la securite des employés, clients et riverains
    Je suis pour la liberté de licencier, a condition que l’administration exploite les formalites webisées de declaration d’embauche et de licencient, pour les mettre en ligne informant clients, fournisseurs, candidats à l embauche le turn over, l ancienneté médiane…

    L’ensemble de la population serait concerné… ceux qui bossent consciencieusement seraient favorisés au détriment des tires au flan que l on retrouve partout.
    Les entrepreneurs pourraient entreprendre… et reussir sur les bases de la qualite de leurs produits et services.
    Les employeurs pourraient embaucher, capable de réagir en cas d aléas économiques… et meme de prendre des risques avec des j3unes sans expérience, des quinquagénaires ..

    Oui, il y aura des effets de bord negatifs… mais la situation actuelle est elle si « juste »? Si efficiente ?

    Entre les blocages généralisés et la dynamisation, je préfère le mouvement!

  • « Je suis pour la fusion de tous les statuts d’actifs : chacun cotisant lui meme avec le salaire entier… »
    Ah ! Voilà une idée qui m’intéresse au plus haut point, merci Cap2006, vous allez sûrement m’aider à y voir plus clair (étant donné que mes connaissances des lois économiques frisent le zéro absolu).
    J’ai bien lu les épisodes que Laurent C consacre à sa croisade anti sécu monopolistique et je me demandais si, plutôt que de préserver un système à bout de souffle qui risque de priver la sécu des cotisation importantes des « libérés de la sécu » on ne pouvait pas imaginer de créer une caisse unique pour tous les travailleurs, contrats de droit privé et public mélangés, qui cotiseraient tous au même taux. Sans passe-droit, sans dérogation, sans entourloupe.
    N’aurions nous pas là un principe de fonctionnement plus sain ?
    Si tous les travailleurs reversent, disons, 20% de leur salaire brut (je n’ai aucune idée du taux raisonnable duquel on devrait convenir), on maintient le principe de solidarité et on ne surtaxe pas les hauts revenus avec le système des tranches auquel personne ne comprend rien (enfin, moi je n’y comprends rien).
    Est-ce cela que vous appelez de vos voeux ?
    Et peut-on imaginer faire cela également pour les revenus qui ne viennent pas du travail ? (immobilier, bourse, succession, marché de l’art).
    Un peu comme une tva qui s’appliquerait à toutes les formes de richesse. Ou bien est-ce une hérésie pour la pensée libérale ?
    Est-ce que cela permettrait à ceux qui gagnent très bien leur vie de continuer à contribuer à la richesse collective sans se sentir escroqués et à ceux qui gagnent moins de participer à leur niveau à l’effort collectif et de s’intéresser davantage à ce que l’on fait de l’argent public, puisque, pour le coup, il serait effectivement le résultat de l’effort de tous pour tous ?

    • Et pourquoi les cotisations maladie devraient elles être fonction des revenus ? Les primes d’assurance auto ne le sont pas, celle du logement non plus. Le prix d’un restaurant n’est pas proportionnel aux revenus. Alors pourquoi l’assurance maladie ?

      • D’une certaine façon toutes ces choses sont proportionnelles à vos revenus dans la mesure où vous faites des arbitrages entre les offres en fonction de ce que vous pouvez payer. Non ?
        Il me semble non aberrant de considérer qu’en terme de dépenses de santé notamment il est bon que chacun ait accès au même service en échange d’une contribution proportionnelle à ses revenus.

        • Heureusement qu’il en reste « un peu  » de revenus pour avoir un accès à un service différent. Je ne te racontes pas les dégâts occasionnés par des soins 100 % sécu. A commencer par le dentaire et je suis bien placé pour le savoir.

        • Ca n’est pas un service, mais une assurance. Le Conseil Constitutionnel l’a rappelé récemment, on n’assure pas en fonction de ce que l’assuré peut payer, mais en fonction du risque qu’il souhaite faire mutualiser.

        • Vous n’avez rien appris depuis le temps que vous trainez sur CP
          A chacun ses besoins on connait cette théorie.
          La santé est un marché comme les autres. Les socialistes vous terrorisent encore une fois en disant sans état pas de soins.
          La vérité c’est qu’avec état, les soins sont de mauvaises qualité et ont a une pénurie (regardez la réalité et non pas la belle histoire racontée par les socialo-étatistes).
          Dans un système libéral il y aurait des soins low-cost, comme les transports aériens. Regardez les lunettes le prix délirant demandé.
          Mais ouvrez les yeux au lieu de rester dans la doxa collectiviste.

          • Ah mais les soins sont déjà low cost. Le problème c’est que c’est low cost pour tout le monde, et pour etre sur d’avoir un soin low cost de bonne qualité croyez moi mieux vaut être dentiste pour savoir ou on met les pieds.-)))

            • Ils ne sont pas low cost, ils sont socialistes, c’est à dire de mauvaise qualité et en pénurie (3 mois pour avoir un RV chez le dentiste).
              Comparez une Traban et une BMW.
              Vous avez la même chose en santé.
              Le low cost ce n’est pas de la mauvaise qualité, c’est la qualité nécessaire avec la chasse au coût inutile.

              • Notamment ne pas faire les soins à des tarifs socialistes (par exemple les soins des enfants) et ce concentrer sur la prothèse dont on peut faire ainsi baisser les prix. Le low cost en santé très mauvaise idée car les couts étant incompressibles (ou à la marge) reste à se concentrer sur le volume et faire de l’abattage. Moi le rdv c’est dans la journée (5 mn pour traiter une urgence sur mon 2 eme fauteuil) après pour le traitement définitif c’est plus tard ( 15 J).

                • Le low cost est une très bonne idée aussi en santé.
                  La moitié des soins en france est bidon, mais comme le client est remboursé il s’en fout.

                  • Non pas bidons, simplement les soins remboursés sont obsolètes d’une trentaine d’années comme les bases de remboursements. Et je persiste faire du volume pour faire baisser les couts est une vraie fausse bonne idée en matière de santé car les soins sont opérateur dépendant, dans la durée les risques d’erreurs se multiplient, il vaut mieux ne pas être le dernier patient d’une journée trop chargée.

                    • Où j’ai dit qu’il fallait faire du volume???

                    • Oui gilib depuis les saillies de Montebourg, low-cost est devenu une insulte : low cost c’est des cadences infernales, des containers de produits qui arrivent de Chine, de la mauvaise qualité, des travailleurs pauvres, des esclaves.

                      Alors que le low cost c’est le produit avec juste ce dont j’ai besoin et qui me satisfait.

          • @gillib
            Primo: j’ai découvert CP il y a quinze jours, alors non, je n’ai pas eu le temps de lire tout Bastiat, ni tout Locke, ni tout Rand, ni tous les autres.
            Secondo: je pose des questions pour apprendre, justement, alors molo sur les remarques désobligeantes.
            Les socialistes ne me terrorisent pas, d’autant qu’il n’en reste pas des masses, à moins qu’on ose appeler socialistes les personnes qui nous gouvernent avec si peu de discernement.
            J’ai juste gardé un souvenir très précis de mon année aux usa où, dépourvu d’assurance à l’époque car n’ayant pas les moyens, je me suis vu refusé l’accès à des soins dentaires que j’ai dû faire pratiquer une fois revenu en France. Bilan: deux couronnes à 4000 francs chacunes alors qu’il s’agissait de simples caries au départ. Sans compter les douleurs inutilement occasionnées.
            Le monde est mal fait, c’est pas une raison pour s’imaginer qu’on ne peut pas s’entraider.

            • Moi non plus j’ai pas lu bastiat et tutti quanti.
              Avant de poser des questions lisez le wikiliberal et le liberaillsme pour les nuls.

              RTFM!!

              Etre libéral c’est être responsable et quand on va dans un pays étranger on se renseigne avant et puis si on n’a pas les moyens ben si il vous arrive un pépin on vient pas se plaindre apres.

              Cordialement quand même. 🙂

              • « Etre libéral c’est être responsable et quand on va dans un pays étranger on se renseigne avant »

                Prudemment. J’ai une collègue qui allant en vacances en Nouvelle-Calédonie pour un mois s’est renseignée par téléphone sur sa couverture maladie là-bas. On lui a dit « Si vous vous installez là-bas, vous devez vous désinscrire ici et vous réinscrire là-bas. Je peux vous désinscrire si vous voulez ». Elle a dit « Non non, ce sont juste des vacances ». A son retour elle a découvert qu’elle avait été radiée et qu’elle n’était plus couverte, sans avoir jamais rien signé ou reçu par écrit.

            • Je ne sais pas comment tu es arrivé ici mais il semble que tu ne rejettes pas le système en place puisque tu nous le décris comme ce vers quoi on doit tendre.

              Perso je trouve très bien que les USA n’aient pas voulu te soigner vu que tu n’avais pas d’assurance. Les gens de là-bas n’ont pas à payer pour toi ! Tu t’es vu refuser l’accès à des soins dentaires… : tu t’es relu ? Il semble qu’une fois revenu en fRance tu avais les moyens !
              Tu n’es pas libéral, tu es bien socialiste et c’est pour cela que tu ne les vois pas et qu’ils ne te font pas peur.

              Tu pourrais m’envoyer 10,000E stp… juste de l’entraide ? Merci. Bisous.

              • @gameover
                @gillib
                Précision: les moyens, je les ai eus une fois rentré en France pour la bonne raison que j’ai trouvé du travail, alors que j’étais aux usa pour étudier (pas à la fac, trop coûteuse). Et parce que les soins dentaires sont beaucoup moins coûteux ici qu’aux usa.
                Je suis allé trop vite pour donner mon exemple tout à l’heure: j’avais effectivement une assurance, payée 5000 dollars. Soit six mois de salaire à l’époque. C’était une obligation pour obtenir mon visa de longue durée. Seulement, elle ne couvrait pas les soins dentaires, ou plutôt si mais pas tous les soins. Le dentiste a traité une carie mais n’a pas mis d’amalgame, il a colmaté avec un pansement ordinaire qui n’est pas fait pour rester en place longtemps. Pour l’autre dent, il n’a rien fait.
                Je ne sais pas trop comment j’aurais pu m’attendre à ce que que les soins dentaires soient couverts à moitié. Je ne sais pas si vous avez déjà lu ce genre de contrat, c’est le genre avec les petits caractères illisibles en bas.
                Bref, mon niveau en anglais s’est nettement amélioré depuis et j’ai juré, mais un peu tard que l’on ne m’y prendrait plus.
                Quant à vos commentaires sur mon supposé socialisme/collectivisme, je ne sais quoi répondre car de votre part il s’agit d’insultes graves apparemment.
                Je vous souhaite à vous et vos proches de ne jamais avoir à faire face à des dépenses de santé non couvertes par vos assureurs. J’imagine que vous n’êtes pas dans le besoin et que vous êtes bien protégés et cela me réjouis pour vous.
                Quant à votre dernière remarque @gameover, vous avez raison: je ne suis pas libéral.
                M’autorisez vous néanmoins à continuer à poser des questions sur ce blog? Je ne crois pas avoir été irrespectueux des idées de qui que ce soit ici, et encore moins m’être risqué à faire des remarques vexantes sur les personnes qui ont pris la peine de me répondre.
                Je vous invite à ignorer mes posts si ceux-ci vous donnent de l’urticaire. Ou à les signaler à l’administrateur de ce blog pour non conformité à l’orthodoxie libérale.

                • Je suis assez étonné qu’on vous ai refusé des soins dentaires pour de simples carries parce que ce n’était pas couvert par une assurance !
                  Personnellement, j’habite à Singapour et j’ai une assurance qui ne rembourse que les soins dentaires d’urgence. Les carries ne sont donc pas remboursées par mon assurance. Cela ne m’a pas empêché il y a quelques mois de me faire soigner une carrie pour la modique somme de S$100 (environ 58 eur). Cela m’arrive tellement rarement que je m’en fiche pas mal d’être remboursé.

                  Donc voilà il va falloir m’expliquer pourquoi on peut refuser à quelqu’un de lui soigner une carrie s’il a de quoi payer le soin (qui coute moins de 100 usd) si jamais il a pas d’assurance. Est-ce que c’est encore une particularité de ce pays de fous que sont les USA ou bien j’ai raté un détail?

                  • Vous avez raison, si j’avais eu les moyens de payer, il n’y aurait pas eu d’histoire. Les soins dentaires étaient trop coûteux et j’ai bêtement cru que l’assurance les couvraient. Si tout le monde avait les moyens de tout payer grâce aux revenus de leur travail, on n’aurait pas besoin de se demander comment faire pour ne pas laisser les gens sans soin. De toute façon, à l’époque je n’avais pas de revenus dignes de ce nom. Il est illégal de travailler sans carte verte aux usa, et j’ai obtenu mon visa pour y étudier, enfreindre ce règlement m’exposait à me faire raccompagner au plus proche aéroport direction roissy.
                    100 $, c’est une grosse somme pour beaucoup de gens. Et une somme impossible à réunir quand on n’a pas le droit de travailler.
                    J’avais 17ans à l’époque, depuis j’ai appris.

                • @ ockham

                  Les soins dentaires de base sont moins coûteux en france car le tarif est imposé par l’état et que les dentistes travaillent à perte et qu’ils se rattrapent sur le prix des prothèses qui subventionnent donc les soins.

                  Quant au fait que tu paies $5,000 pour un contrat et que tu ne le lises pas complètement, ça c’est assez énorme, surtout quand tu nous dis que tu n’avais pas trop les moyens. Tu savais aussi pertinemment que tu ne pourrais pas travailler légalement sur place et que tu devais donc pouvoir subvenir à tes besoins au moins la première année. On milite ici pour la responsabilité de chacun dans les choix qu’il fait.

                  Non, socialisme n’est pas une insulte c’est juste une constatation que tu es et veux rester un assisté, que ce soit pour lire les contrats que tu signes ou pour payer moins que ça coûte et donc appeler sans cesse l’état à l’aide.

                  Ce que tu imagines sur le fait que moi-même et mes proches seraient à l’abri vient d’ailleurs confimer ton discours d’assistés car pour toi être libéral c’est être riche alors qu’en fait c’est un moyen de le devenir en s’assumant et en rejetant l’état qui n’est que la source de nos maux.

                  J’aimerais bien connaître le chaminement qui t’a amené sur ce site car il semble que tu ne partages aucun des points de vue libéraux. Qu’est ce qui te gêne donc dans le système actuel en france ?

                  • @gameover
                    Mon commentaire sur votre supposé confort matériel n’étais pas ironique, je suis effectivement ravi pour vous car j’imagine que vous avez travaillé pour arriver où vous êtes.
                    Vous avez raison sur le coup du contrat, comme je le dis plus haut, j’étais très jeune et depuis j’ai appris.
                    Quant au chemin qui m’a mené ici, c’est la lecture d’un article sur CP au sujet du conflit des intermittents. J’ai trouvé des remarques que je n’entendais ni ne lisais ailleurs et j’ai voulu en savoir plus.
                    A-t-on le droit de ne pas être d’accord avec les idées libérales tout en cherchant à les comprendre ? Et éventuellement se laisser convaincre.
                    Ce qui me gêne en France: un état trop fort, qui s’occupe de trop de choses qui relèvent de la vie privée, des médias aux ordres qui ne relaient pas tous les courants de pensée intelligemment construits, des écarts de richesse qui ne sont pas uniquement dûs au revenus générés par le travail, un manque de solidarité réelle que l’on remplace par des rapports de force entre personnes qui devraient toutes ramer dans le même sens, une représentation politique qui ne mérite pas sa place et qui joue aux chaises musicales, des enfants qui sortent de l’école quasiment aussi ignorants que lorsqu’ils y sont entrés, un niveau général d’engagement individuel dans la politique misérablement bas, des gens usés, sans passion, qui désespèrent pour eux-mêmes et pour l’avenir, des gens brillants qui préfèrent quitter la course pour conserver les sous qu’ils ont pourtant en abondance et qui croient que seuls les gens qui font des sous méritent de profiter des avantages de la vie moderne, des jeunes à qui on a jamais appris à croire en leur potentiel et à prendre des risques pour construire eux-mêmes leur vie, des vieux qui ont peur de la jeunesse, des riches qui se croient le sel de la terre sans voir en face que certains rapport de domination ne s’effacent pas seulement par la volonté, des pauvres qui ne savent pas se révolter contre leur condition et acceptent d’être traités en éternels enfants pour lesquels on décide de ce qu’il faut pour leur biene, des femmes seules qui élèvent leurs mômes dans des quartiers sans horizon, et le coût, le coût de tout cela. Matériel, symbolique, politique, poétique.
                    Je suis assez souvent choqué par ce que je lis ici, atteint, même, car mes valeurs sont le plus souvent moquées ou sous-estimées. Tant pis. Je viens, je lis quand même, je m’instruis. Et si cela se trouve, je me ralierai à ces idées si je découvre que ce sont celles ci qui rendront le monde meilleur.

                    • J’ajoute que devenir riche n’est pas l’ambition de ma vie et que, ne l’étant pas, et ne cherchant pas à le devenir, je ne sais pas ce que cela fait de se sentir escroqué par un État qui, de surcroît, ne fait pas un usage efficace des richesses qu’il accapare.
                      Je crois moi aussi à la responsabilité individuelle et à l’autonomie.
                      Et aussi, à la sobriété heureuse de pierre rabhi.
                      Sobriété, hein, pas austérité.
                      Ni compétitivité.

                    • Alors ce qui est marrant avec ce diagnostic c’est que tu veuilles mettre tout en commun alors que c’est justement la mise en commun qui a conduit à cette galère. La sécu, la sncf, edf… ce sont des communistes à la sortie de WWII qui ont nationalisé des centaines d’entreprises, des milliers même.

                      Si on continue comme cela on va payer nos kW en fonction de nos revenus (c’est presque le cas).
                      Admettrais tu de payer ton pain en fonction de ta paie ?

                      Concernant des personnes telles que Rabhi qui vit à contrecourant il a sa place dans un monde libéral car justement il veut vivre en autonomie et le libéralisme ne force pas les gens à travailler pour cotiser ou payer un impôt local ou foncier. On paie que ce qu’on utilise. Mais si on ne paie pas, on n’utilise pas.

                      Par contre tu as une mauvaise vision de ce qu’est la compétitivité tant elle a été dévoyée par les socialo-communistes comme étant l’exploitation de l’homme par l’homme. certains vont jusqu’à parler de low cost simplement parce qu’une entreprise est plus efficiente qu’une autre.

                      J’utilise souvent Easyjet… j’en ai pour mon argent. pour des trajets d’une ou deux heures ça me va, le reste m’est inutile (repas, sourire de l’hotesse, bagages en soute) ou trop coûteux.

                      Si on est sur terre c’est justement parcequ’on a gagné une bataille de compétitivité par rapport à d’autres animaux. Une entreprise ne survit que parce qu’elle est coompétitive. L’état ne peut pas être compétitif : il n’y a qu’à regarder les entreprises qu’il gère ou ses augmentations de tarif (EDF, SNCF, RATP, TV…) et il est incapable de faire tourner une entreprise sans la subventionner.

                      Free a le même tarif d’ADSL depuis 2004 (10 ans!) et on en a toujours plus pour le même prix. les salariés de Free ne se suicident pas plus que la moyenne. (la dernière augmentation de prix a été due à une augmentation de TVA passant de 5.5% à 19.6% en 2011 de mémoire… encore à cause de l’état).

                      Si on ne recherchait pas la compétitivité on se déplacerait toujours à cheval, on s’éclairerait à la bougie, le taux de mortalité des nouveaux-nés serait de 100/1000 au lieu de 3/1000, on aurait toujours un fil au téléphone, on aurait 3 chaînes de télé d’état, on consacrerait 25% à notre budget alimentation au lieu de 15%…

                      Accepter la compétitivité c’est accepter qu’une entreprise disparaisse au profit d’une autre pour le bien de tous. C’est la destruction créatrice (voir Schumpeter).
                      C’est rejeter le protectionnisme car il appauvrit ceux qu’il est censé protéger et de plus empêche le progrès.

                      A disposition pour développer un sujet.

                    • @gameover
                      Pour la destruction créatrice, je vois. De toute façon, je ne me vais pas entrer dans des discussions techniques auquelles je n’entends rien. Je n’ai rien compris aux commentaires qui suivent l’article sur la dette publié aujourd’hui sur cp.
                      Il y a effectivement un gros problème d’analphabétisme économique dans ce pays (n’est-il pas mondial, ce problème, d’ailleurs ?)
                      Je parle de la compétitivité qui serait comme une éthique. Je me permets de ne pas y adhérer.
                      Je ne contredis pas la notion de sélection naturelle. Je veux bien croire qu’elle s’applique à l’économie.
                      Je crois aussi que l’homme s’est hissé à la dignité d’être humain en se détachant d’un certain nombre de déterminismes liés à ses conditions de survie dans un environnement hostile.
                      Je crois aussi qu’il existe des sociétés qui fonctionnent sur le collectif, que nous avons à apprendre d’elles, et j’imagine que c’est même la première sorte de société que les groupes humains ont organisée. Pour des raisons de compétitivité, d’ailleurs. La mise en commun des ressources devait permettre la survie du groupe.
                      Je ne pense pas que nous devons nous remettre à vivre comme les communautés humaines des origines, je crois cependant qu’on peut être solidaire sans avoir à se sentir floué parce que certains ne participent pas à la même hauteur que nous au collectif.
                      Ce ratiocinage me paraît inepte.
                      Il se peut que vous nommiez compétitivité ce que je nomme innovation. Et ce sont deux choses distinctes.
                      L’humanité est industrieuse par nature, il y a toujours des individus qui veulent savoir, améliorer, transformer le monde, se hisser sur les épaules des géants. Cela ne changera pas parce qu’on aura instauré un revenu universel sans condition ou une sécurité sociale collective.
                      Il y a sûrement des gens qui ne sauront jamais passer à l’action et agiront en passagers clandestins. Soit par incapacité à être productif (handicap, par ex), soit par pure paresse, soit par malice. Leur nombre est insignifiant.
                      Je vous accorde que c’est un acte de foi.
                      Il vaut bien celui de croire que la main invisible du marché nous caresse toujours dans le sens du poil.

                      Quant au problème de l’État toujours plus coûteux et toujours moins efficace, je rejoins les participants de ce blog (en fait, j’ai quand même un peu compris l’article sur la dette).
                      La solution ne peut arriver que par une (forcément lente) évolution des mentalités et des structures de la société. Et elle peut comprendre une part de socialisme, si vous voulez appeler cela comme ça. Et même si c’est moins efficace au sens utilitariste ou mécaniste.

                      Je n’ai que faire d’une société efficace, je veux construire une société humaine. Une société où les rapports entre individus ne sont pas basés sur l’économique, le profit à plus ou moins long terme, la réussite, la création de richesse, la comparaison permanente entre les indices du marché.

                      Figurez-vous vous que j’ai la chance d’avoir chez moi une petite surface que j’utilise pour jardiner. Comme je fais pousser mes légumes à l’ancienne en gardant les graines d’une année à l’autre, en préparant mon propre compost, en récupérant l’eau de pluie, etc, mes cultures n’entrent pas dans la comptabilité des richesses produites dans notre pays. Elles le font même baisser, si j’ai bien compris, puisqu’elles me permettent de ne pas dépenser d’argent ou presque pour l’achat de légumes frais.
                      Pourtant ce jardin est ma richesse.
                      Ainsi que les oeuvres d’art que je peux admirer au musée de temps à autre. Et la pièce de théâtre que je vais voir pour être ému et instruit.
                      Et tout un tas d’autres choses plus grandes et plus belles encore et qui ne sont pas comptabilisées comme des richesses.

                      Cela n’a peut-être rien à voir avec votre propos, mais ça me fait plaisir d’écrire cela ici.

                    • « Je n’ai que faire d’une société efficace, je veux construire une société humaine. »
                      Et bien créez votre coopérative, avec des individus VOLONTAIRES.
                      Mais ne venez pas dire que c’est une bonne chose de contraindre les gens de participer à vos lubies.
                      Les libéraux vous laissent libre de monter tous les coopératives de la terre, on vous demande juste de ne pas nous contraindre, c’est pas difficile a comprendre.

                    • @ ockham

                      Contrairement à nous ici, tu es intolérant. Dans une société libérale tu as toute ta place tant que les gens te rejoignent volontairement au sein de ton groupe mais dans la tienne de société, nous libéraux n’avons aucune place.

                      Sinon, la compétitivité n’est pas à l’ordre du jour dans une société où tout est mis en commun : c’est au contraire le nivellement par le bas.

                      Tu confonds groupes et société. Les uns – les groupes – sont pluriels : je peux faire partie dans ma journée de plusieurs groupes auxquels j’ai adhéré volontairement en les choisissant et en acceptant les règles de fonctionnement : l’entreprise dans laquelle je travaille, la compagnie privée de transports, mon quartier, ma mutuelle, l’école de mes enfants, ma banque etc… L’autre – la société – est une et despotique et m’impose des règles que je n’ai pas choisies.

                      L’innovation participe à la compétitivité mais la compétitivité ce n’est pas que ça puisque c’est d’abord une adéquation à un besoin, et le besoin n’est pas unique. Moi j’ai besoin d’un système de santé qui ne me rembourse pas les interventions mineures car je sais que j’ai à y gagner énormément
                      Selon le même principe j’ai 4 véhicules dans ma famille et ils sont assurés au tiers : moins de 200E en moyenne par véhicule par an, c’est mon choix.

                      La solidarité ne se décréte pas. Si on a envie d’aider les gens c’est parce ça nous touche ou que ça satisfait un ego et donc il y a un coté win-win. Je vis la solidarité forcée actuelle comme quand l’état français s’engage dans une guerre qui nous est étrangère : Mali, Lybie, Syrie, Ukraine sans même parfois en mesurer les effets à long terme.

                      Les restos du coeur vivent en majorité de subventions privées même si certaines l’état essaie de s’immiscer à coup de lois ou les municipalités de se donner bonne conscience en donnant une subvention : la raison en est que les restos du coeur peuvent ainsi fixer leurs propres règles de fonctionnement.

                      L’état préfère voler de l’argent privé et l’appelle alors argent public puis de le remet pour partie dans le circuit suivant ses propres choix et il appelle ça solidarité… c’est beau, c’est bisou mais c’est une arnaque.

                      L’humanité n’est pas industrieuse par nature mais par intérêt, cet intérêt n’étant pas contrairement à ce que tu crois guidé uniquement par un profit financier. L’homme est paresseux par nature et toutes les inventions ont pour but de rendre la vie et les travaux moins pénibles, tu auras beau chercher : toutes.

                      Tu penses que le nombre de passagers clandestins est insignifiant : oui, tous les immigrants viennent en france pour les conditions climatiques !
                      La moitié des français touche un prestation sociale.
                      Plus de 2 millions de foyers français ont un revenu constitué de 50% de prestations sociales de la CAF.
                      Plus de 1.27 million de foyers français ont un revenu constitué à 100% de prestations sociales de la CAF.
                      Et tout ça uniquement pour la CAF. Et 6 millions de personnes vivent de minima sociaux.

                      Il n’y a pas 36 solutions : si tu ne veux pas d’une société libérale c’est que tu veux vivre ou faire vivre les gens avec l’argent des autres.

                    • @gameover
                      Je ne souhaite pas mettre tout en commun. Je suis d’accord avec beaucoup de vos objections.

                      Je crois avoir compris que le libéralisme acceptait quand même l’existence d’un État détenteur de la violence légitime afin de préserver la sécurité et la propriété privée des citoyens. Si c’est le cas, j’imagine que cet État doit lever des impôts pour ce faire et qu’il ne fonctionne pas grâce à la charité des gens qui souhaitent son existence.

                      [J’en profite pour insister sur une différence qui me paraît nécessaire à faire entre charité et solidarité. Si vous êtes solidaire, vous l’êtes avec tous, sans distinction et cela ne sert pas à flatter votre ego. D’autant moins si tout le monde en fait autant, et ce proportionnellement à ses moyens. Si vous faites la charité à quelqu’un, vous vous permettez de choisir les critères selon lesquels les personnes bénéficient de votre aide.
                      Cela fait une grande différence, parce qu’on pourrait imaginer qu’une personne charitable ne le soit qu’avec les gens qui correspondent à ses valeurs ou à ses critères de vertu, un peu comme s’il fallait mériter cette charité.
                      La solidarité peut se décréter, je crois. Pas la charité. ]

                      Dans une société libérale, une personne dépourvue de ressources financières peut elle bénéficier de la protection de la police ou de la justice, même si elle n’a pas payé ces services ?

                      Une personne qui ne posséderait que le tonneau dans lequel elle s’abrite la nuit et les vêtements qui la couvrent, est toujours au moins propriétaire de sa propre personne, n’est-ce pas ?
                      Je me demandais si on ne pouvait pas convenir que notre santé est notre propriété privée et que c’est une forme de justice que de garantir à tous la possibilité de rester en bonne santé quels que soient nos moyens.

                      Pour le reste, je n’ai pas les connaissances suffisantes pour apprécier la valeur de vos arguments et je veux bien vous croire.
                      Je ne souhaite pas la collectivisation, je prenais l’exemple des sociétés collectivistes du passé pour souligner le fait qu’il fut possible de s’organiser de façon collectiviste et que cela nous a permis de survivre en tant qu’espèce.
                      Loin de moi l’idée de croire qu’il faut vivre ainsi. D’autant que, si l’on en croit les travaux de Pierre Clastres, ces petits groupes humains subissaient une telle pression de leur environnement, qu’ils étaient souvent contraints à faire la guerre pour sauvegarder leur territoire et de recourir à des pratiques de contrôle des naissances pas tellement en accord avec les Droits de l’homme. Sans compter une division du travail attribuant très clairement les tâches entre femmes et hommes, bien souvent avec un bénéfice symbolique et matériel très net pour ces derniers.
                      Plus le maintien d’un certain ordre social fondé sur des traditions et superstitions qui ne trahissent pas vraiment un goût prononcé pour la mobilité sociale et l’innovation scientifique.

                      Pour en revenir à la société actuelle, supposons que nous appliquions les principes économiques libéraux. Ce que je n’arrive pas à comprendre c’est comment on arrive à construire les aéroports, les accélérateurs de particules, les stations spatiales internationales, les voies de communication, les bases militaires, etc, sans lever d’impôt.
                      Parce que si on doit compter sur l’association volontaire pour construire le lhd, on peut attendre longtemps avant de pouvoir trouver le boson de Higgs.

                    • @gameover
                      @gillib

                      L’état vole, soit.
                      Mais il rend quand même en partie, non ?

                      Ça marche mal, certes.
                      Nous ne sommes pas encore rendus en esclavage, quand même.

                      Si c’est cela que vous pensez, échappez – vous.
                      On n’ira pas vous chercher pour vous remettre vos chaînes.

                    • Le Loup déjà se forge une félicité
                      Qui le fait pleurer de tendresse.
                      Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
                      « Qu’est-ce là ? lui dit-il. – Rien. – Quoi ? rien ? – Peu de chose.
                      – Mais encor ? – Le collier dont je suis attaché
                      De ce que vous voyez est peut-être la cause.
                      – Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
                      Où vous voulez ? – Pas toujours ; mais qu’importe ?
                      – Il importe si bien, que de tous vos repas
                      Je ne veux en aucune sorte,
                      Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.  »
                      Cela dit, maître Loup s’enfuit, et court encor.

                    • @gillib

                      Merci pour la fable, la fontaine est un génie et cela fait du bien de relire cette langue là.

                      Au fait, le loup, c’est pas lui qui se nourrit des brebis qui ne lui appartiennent même pas ?

                      Ou des agneaux innocents qui se désaltèrent dans le courant des ondes pures et qui ont le malheur de ressembler d’un peu trop près à leur frère ?

                      Ou sept (sept !) pauvres chevreaux qu’il trompe en se faisant passer pour leur mère ?

                      Nan, ce loup là, je lui laisse sa liberté féroce et j’espère ne pas le rencontrer au détour d’un bois.

                    • @gillib

                      Pardon, mais l’occasion était trop belle, je n’ai pas résisté.

                      Je conclus en soulignant la qualité de vos remarques et j’apprécie de voir que vous avez pris le temps de répondre aux miennes avec une constance qui vous honore.
                      Je vais réviser mes classiques et chercher chez les auteurs libéraux les réponses qui me manquent encore.
                      Pas dit que j’ai le bon logiciel, cela dit. On n’est vraiment pas de la même planète.
                      Ou plutôt si, et il faut faire avec.

                      Ne lâchez rien

                    • @ ockham

                      Sur les domaines régaliens (justice, police, défense nationale) oui on milite pour une flat tax de 10% à partir d’un certain niveau de revenus (excepté les anarcho-capitalistes).

                      Pour info le total des revenus en 2010 en france était de 1,650 Mds, donc hors remboursement de la dette existante une flat tax de 10% c’est largement suffisant pour ces 3 domaines dont le cumul actuel est de J7.82+P25.5+D42.2 = 75.52Mds surtout que ces budgets sont à ajuster :

                      – Police : je ne vois pas ce que viennent faire des flics du maintien de l’ordre à accompagner des transports exceptionnels, mettre des PVs sur les routes etc…

                      – Justice : la partie qui succombe doit payer les frais réels du procès. Les tribunaux seront certainement moins encombrés par des personnes qui réfléchiront à 2 fois avant d’intenter une action. Actuellement la justice ne récupère pratiquement rien. Fin de l’aide juridictionnelle : les avocats seront autorisés à facturer 100% de leurs honoraires sur les gains du procès ce qui écartera les causes perdues d’avance, les autres préfèreront s’en remettre à l’arbitrage ou à la médiation.

                      – Défense : on n’a rien à faire dans des opérations extérieures (Lybie, Mali, Centrafrique etc…)

                      Sur la solidarité : la solidarité forcée est à la solidarité ce que le viol est à l’amour.
                      Pourquoi ma solidarité devrait être globale ? tout ou rien ? je peux être solidaire des gens du spectacle euh… nan en fait!), de ma famille, des mes voisins, de mes amis, de mon journal, des portoricains, des révoltés du bounty (la barre chocolatée, pas le bateau)… c’est quoi ce truc de solidarité avec tous sans distinction ?!
                      De plus une solidarité n’est pas obligatoirement financière.

                      Sur la sécurité : tu vois une escouade de flics demander son reçu fiscal à quelqu’un avant de se porter à son secours… un peu de sérieux svp. Je dis ça mais ça ne choque pas à l’heure actuelle qu’on demande à quelqu’un allongé sur un brancard dans une demie-conscience son n° de sécu (vécu).

                      La santé : les assurances couvrent un risque. Au niveau de la santé, le risque n’est pas aléatoire puisqu’il existe des comportements à risque : alcool, tabac, drogue, voiture, surpoids et des comportements diminuant le risque : sport, hygiène de vie. Tout est affaire de prévention
                      Donc les risques au niveau de la santé sont fonctions des comportements et c’est à chacun d’évaluer et d’assurer son risque en conséquence. Le fumeur doit assurer son cancer comme le skieur sa jambe cassée en prenant l’assurance ad hoc.

                      Sinon c’est le groupe qui nous a permis de survivre au cours des siècles, pas la collectivisation.
                      Chacun dans le groupe y trouvant un intérêt : le fort protégeant le faible qui lui, donne une partie de son travail en rémunération de cette protection et tout cela volontairement.

                      Tu dis : « Ce que je n’arrive pas à comprendre c’est comment on arrive à construire les aéroports, les accélérateurs de particules, les stations spatiales internationales, les voies de communication, les bases militaires, etc, sans lever d’impôt.
                      Parce que si on doit compter sur l’association volontaire pour construire le lhd, on peut attendre longtemps avant de pouvoir trouver le boson de Higgs. »

                      Les aéroports : tu crois que les taxes d’aéroports servent à quoi ? Aéroports de paris ne vit pas de subventions et est même coté en bourse et fait des profits. CA 2.7Mds Résultat : 300ME

                      Spatial : une société privée comme Space X est en train de se positionner sur le lancement de satellites en annonçant un coût divisé par 3..
                      Pour ce qui est des stations spatiales internationales elles sont déjà mutualisées entre des états et réalisent des travaux sous-traités par des physiciens et des universitaires. Voir ci-dessous.

                      Accélérateur de particules : Horreur-malheur… Quand le LHC a été mis en route son pendant américain (plus petit) a fermé faute de crédits. Tout comme pour le spatial ce sont des recherches universitaires et aux US les accélérateurs sont souvent sur le territoire d’universités (Berkeley, Stanford). Les accélérateurs
                      ça concerne la physique des particules et a ça a permis de développer l’imagerie médicale (IRM) et ont le soutien financier de l’industrie privée. 60% du LHC a été financé par une grande majorité de pays européens et pour le reste par plus de 600 institutions iisues de 113 pays et toutes les recherches sont publiques. Avec son dernier jouet le CERN a coûté en tout plus de 9Mds d’€. J’ose espérer que ce n’était pas pour en avoir une plus grosse que le voisin et que les applicatifs financeront la recherche. Si c’était complètement privé on en serait sûr.

                      Le fait de privatiser le recherche n’en enlève pas son intérêt mais permet une maîtrise des coûts de construction et d’exploitation sans querelles partisanes. Si une flat tax de 10% frappe tous les revenus des personnes physiques et des sociétés, d’immenses capitaux vont se retrouver dans le privé pour financer de gros projets. Ne pas oublier que les budgets de recherche dépensés par l’état c’était au départ de l’argent privé vu que l’argent public ça n’existe pas sans l’argent privé.

                      Les voies de communication : là c’est un avis qui m’est tout personnel. La recette de taxes actuelles sur l’essence est de 15Mds (TIPP+TVA) et il se trouve que le coût de tous les travaux routiers publics + privés en france est du même montant, ce qui veut dire que les taxes actuelles sur l’essence subviennent largement au besoin de construction et d’entretien du réseau, le péage étant intégré au prix du litre qui pourrait d’ailleurs diminuer de 25% pour les automobiles et augmenter du double ou du triple pour les poids lourds quand on sait que ce sont les poids lourds qui défoncent les routes. Cela se répercutera sur les coûts de transport et le prix final payé par le consommateur mais on n’a pas à subventionner le transport, ce qui de plus pénalise les autres moyens (rail, eau) mais aussi les produits locaux.

                      Défense j’en ai parlé plus haut.

                    • @ ockham

                      « L’état vole, soit.
                      Mais il rend quand même en partie, non ? »

                      Du vol, c’est du vol.

                      « Ça marche mal, certes. »
                      Ca ne marche pas. Point.

                      « Nous ne sommes pas encore rendus en esclavage, quand même. »
                      L’état pompe plus de 57% du PIB. C’est confiscatoire et ça ne permet plus aux entreprises de se développer.
                      Si avec 2 tu produis 3 et que je t’en prends la moitié il va te rester 1.5 soit moins que quand tu as commencé et ainsi de suite. Tout le monde s’appauvrit.

                      « Si c’est cela que vous pensez, échappez – vous.
                      On n’ira pas vous chercher pour vous remettre vos chaînes »

                      Toi aussi tu nous tiens le discours « la france tu l’aimes ou tu la quittes »
                      Une ancienne ministre socialiste vient de nous la ressortir récemment celle-là.

                    • @gameover
                      Merci pour vos réponses argumentées
                      Le nivellement par le haut n’est pas un effet d’annonce, je vois.
                      Je vois aussi que la société libérale, comme la démocratie, ne peut être une société juste que si les citoyens sont très bien informés et très bien éduqués.
                      On n’est pas rendu.

                    • +1 @roseau @gameover

                  • @ Gameover: paragraphe 1 -> confirmé par ma soeur qui est dentiste

            • « Les socialistes ne me terrorisent pas, d’autant qu’il n’en reste pas des masses »

              Il y en a plus qu’en Corée du Nord, Cuba et la Chine réunis.

      • Pour compléter mon point de vue, je dirais que faire société c’est aussi prendre soin les uns des autres. Et je préfère une société dont tous les membres peuvent bénéficier des avancées de la médecine, soigner leurs dents, se payer des lunettes, se faire greffer des organes ou autres prothèses afin de ne pas finir invalide ou mourir précocement alors que le traitement existe faute de moyens financiers ou de soutien familial.
        Si la cotisation dépend du niveau de risque comme pour les assurances en général, cela expose un grand nombre de personnes à devoir se passer de protection alors qu’elles n’ont pas nécessairement provoqué les facteurs de risques (contrairement à un conducteur qui aurait déjà causé des sinistres par négligence ou par défaillance dans sa façon de conduire).
        Vous pouvez décider de ne jamais aller manger au restaurant, mais la maladie ou l’accident bête n’est pas un choix qu’on vous laisse (certaines conduites à risque sont déplorables, mais personne ne tombe malade pour le plaisir d’avoir le choix entre plusieurs offres de couverture maladie).
        D’autre part, sur le plan de l’assurance chômage par exemple, il ne me semble pas non plus aberrant de convenir d’une période durant laquelle les personnes touchent un revenu afin de consacrer ce temps à se former, chercher un travail en accord avec leurs qualifications, ou travailler à développer leur propre entreprise ou sujet de recherche qui leur permettront de reprendre une activité et donc, aussi de se remettre à participer à l’effort collectif.
        Et si chacun participe à cet effort proportionnellement à ses revenus, pourquoi cela pose-t-il problème ?
        À moins de vivre en autonomie complète sur une île, nous avons tous besoin de la société, et cela a un coût.
        Je constate comme tout le monde sur ce blog que les solutions actuellement en place sont contre productives et injustes, et je me pose des questions sur les solutions que l’on peut appliquer.
        L’idée de laisser chacun négocier seul face à certains risques inévitables ne me paraît pas moralement tenable (oui, les grands mots).
        Sans oublier qu’une population dont certains membres ne se soignent pas bien est exposée à des risques supplémentaires qui finiront par augmenter les tarifs des assurances de tout le monde. De même qu’elle se priverait du potentiel de tout un tas de gens qui ne pourraient se permettre de rester sans revenus et accepteraient des emplois pour des raisons alimentaires, renonçant à développer une activité génératrice de plus de richesses mais temporairement non lucrative.

        • Blabla Blabla Blabla
          Vite!! Le marché des aliments doit être nationalisé, sinon saitroporibl on va tous mourir de faim.

        • Ockham, tu as certainement lu mais tu n’as rien compris. Recommence.
          Le système que tu décris comme ce vers quoi on devrait tendre, il a donné ce que tu as sous les yeux actuellement. Tu ne sembles pas avoir conscience que quand tu aides tout le monde, plus personne ne travaille. A quoi ça sert de travailler si tu soignes tout le monde, si tu nourris et loges tout le monde.

          On n’a pas besoin de la société, où as-tu vu cela ? La société dont tu parles c’est elle qui a besoin de toi pour te pomper. Prendre soin les uns des autres… MDR décidément l’éducation nationale t’a bien formaté.

          Il semble que ta peur soit celle de laisser des gens au bord du chemin mourir d’une terrible maladie ou de faim. Si tu laisses plus d’argent disponible aux gens, et d’une ils auront envie de travailler et de deux ils aideront les autres naturellement. D’ailleurs regarde cette femme en Irlande (de mémoire) qui a donné une grande partie de son gain à l’euromillion. Ce n’est pas exceptionnel, beaucoup de gens qui ont un gros gain sont généreux du jour au lendemain : c’est simplement qu’avant ils étaient à l’euro près.

        • Entre la solitude et le collectivisme, la route naturelle est celle de l’association volontaire. Le libéralisme est un acte de foi optimiste, mais qui fonctionne très bien : ceux qui trouvent que c’est injuste, immoral, ou idiot de laisser un individu seul face à l’adversité s’associent avec lui et partagent. Mais celui qui ne veut pas s’associer dans l’affaire, on en pense ce qu’on veut mais on ne le force pas à le faire. Quand vous dites que faire partie de la société donne des obligations de contribuer, quand vous proposez un mode de contribution que vous fixez pour les autres, vous enlevez toute valeur à la solidarité : vous niez aux individus la capacité de faire les choix que vous estimez justes sans qu’on les y oblige par la contrainte. Mais enfin ! Ils sont comme vous, dans leur immense majorité, ils pensent qu’on ne doit pas laisser ses semblables dans la mouise, et sont prêts à mettre leurs actes en accord avec leurs paroles. A ceci près, peut-être, que les étatistes ne sont en fait pas sincères, et ne veulent bien sortir leur prochain de la panade que si c’est avec l’argent des autres…

        • Okay Ockam,
          Parlons de l’assurance chômage, on pourrait tres bien imaginer une entreprise qui commercialiserait le produit suivant: une assurance chomage. On se met d’accord sur un abonnement de x eur mensuel à payer qui donne droit à n mois de chomage d’un montant de y eur, non?
          Libre à chacun de cotiser à une telle assurance ou non. Ou est le problème?
          Sinon « participer à l’effort collectif » ca fait un peu fourmilière, vous ne trouvez pas? Dans une fourmilière, il y a les ouvrieres qui vont chercher a bouffer, les soldats qui patrouillent et la reine qui pond h24. Les ouvrieres donnent a bouffer aux soldats et a la reine. Mais ce sont leurs fonctions ancrees dans leurs genes. Les humains sont quand meme plus evolués et sont doués de raison ce qui leur permet d’etre polyvalents et de demerder par soi meme. Ils peuvent bien sur s’associer pour s’entraider mais ou avez-vous vu que l’ensemble de la population d’une ville, d’une region, d’un pays doivent s’associer pour s’entraider dans une unique association? Il n’y a aucune raison à cela.

          • @fallawa
            Merci pour votre réponse.
            J’ai compris le principe de la libre association. Je pensais juste que l’on pouvait mettre en commun le tout, et que c’était plus efficace mais je comprends pourquoi cela n’est pas un bon principe libéral.

            • « Mettre en commun » ce n’est pas que « ce n’est pas un bon principe libéral… » c’est que ça ne marche pas , c’est prouvé et on sait pourquoi.

              Regarde la sécu : 140Mds de déficit cumulé and still counting
              Regarde l’UNEDIC : 18Mds de déficit cumulé à fin 2013 et 22Mds prévu fin 2014.
              Regarde l’état : on vient de passer les 2,000Mds et on rajoute 80 à 150Mds par an

              • La question n’est pas de savoir si ça marche ou pas (ça marche pas) mais la question c’est que je ne veut pas. C’est ma vie j’en ai qu’une et les conneries de ‘tu verras c’est pour ton bien’ me font profondément vomir.

    • Mon propos etait ue reponse â l egocentrisme francais, illustré par l article.

      Une reforme par morceaux est complètement inefficace, mais politiquement correcte.

      Qui osera s’ engager sur des reformes globales, avec une echeance de 5 à10 ans?

      Ps : je n’ ai pas voulu ajou4er la liberte d assurance sociale à mon propos
      Ps2: ne soyez pas offusqué des réactions de certains. Les intégristes n’ont pas d intérêt

  • La démarche d’Arnaud MONTEBOURG est dérisoire : son effet de manche a consisté à déclarer qu’il rendrait aux français 6 milliard d’euros de pouvoir d’achat en s’attaquant aux rentes de situation de 37 professions. Entre parenthèses, 6 M d’euros par an, par jour ? Ah la belle affaire ! Si c’est par an, en estimant qu’il y a environ 65 millions de français, cela fait 92.30 € par français et par an. Merveilleux ! Magnifique ! Merci Mr MONTEBOURG de relancer ainsi le pouvoir d’achat ! Voilà qui va dumper le marché de l’automobile ou celui de l’industrie en général.
    C’est juste ridicule, ce qui n’étonne que modérément de la part de quelqu’un qui s’habille en marinière avec un robot Moulinex à la main !
    Et plus généralement, la réduction du coût d’une fonction publique notamment territoriale pléthorique, et celle de l’assistanat généralisé permettrait une réduction des déficits, et partant, une augmentation du pouvoir d’achat bien plus conséquente que de se braquer sur quelques professionnels très peu nombreux qui, s’ils gagnent bien leur vie (que ce gain soit légitime ou non aux yeux des uns ou des autres), alimentent par l’impôt sur le revenu un budget exsangue.
    Supprimez les ou paupérisez les et cela fera encore quelques contribuables de moins. Il ne restera plus à Mr MONTEBOURG qu’à tondre les oeufs, mais il est tellement génial que lui, il y arrivera !

  • Il y a aussi de bons gros rentiers de la fonction publique, on en fait quoi de ces gros??

  • Dans les professions réglementées il y a celui des marchands de lunettes.
    Après avoir passé une visite chez un ophtalmo, je me suis rendu avec mon ordonnance chez un opticien .
    Ce dernier n’a fait que me déconseiller de choisir des lunettes à bas prix.
    Résultat je repars avec une monture et des verrres progressif qu’il me facture 600 euros ! ! !
    c’est vraiment une honte de payer un prix pareil pour un petit accessoire articulé en plastique sur lequel sont montés deux morceaux de verre optique.
    Ces professions se goinfrent sur notre dos.

    • C’est vrai. Moi j’ai niqué mon opticien au départ en lui posant 4 ceramiques à 600 euros. Depuis 10 ans j’ ai besoin d’une paire de lunettes à 800 euros tous les ans ( because, je prend tout un tas de merdes dans la tronche avec mon boulot, ca finit par rayer les verres). -)))))

      • Tu te fais baiser par la sécu et ta mutuelle qui te promettent une mort longue douloureuse et couteuse, alors qu’en fait tu vas péter tapile gratuitement en 30 s. Caramba encore raté !

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
4
Sauvegarder cet article

Un article d'Alain Mathieu

 

Il est difficile de trouver un Français plus représentatif de nos hauts fonctionnaires que Jean-Pierre Jouyet.

Son CV accumule les plus hauts postes financiers : directeur du Trésor, la plus prestigieuse direction du ministère des Finances, chef du service de l’Inspection des Finances, le corps de fonctionnaires le plus influent, président de l’Autorité des marchés financiers, qui règlemente la Bourse, directeur général de la Caisse des dépôts et président de la Banque Publique d’Investis... Poursuivre la lecture

Après une présidentielle catastrophique, la droite tarde à se trouver. Dans un an, les élections européennes constitueront un test. D’ici là, un gros travail reste à faire pour offrir une vision en réponse aux multiples enjeux qui se posent à la France.

D’abord, le pays ne fait plus corps.

Cinq années d’émeutes ont permis de jauger l’ampleur de la dislocation de nos territoires. Les Gilets jaunes ont ouvert le bal des révoltes sur les ronds-points. L’ultra-gauche urbaine, arcboutée contre tout réglage de notre vieux système par ... Poursuivre la lecture

Par Nathalie MP.

Il n’est pas simple de nager à contre-courant. Cela demande des efforts particuliers qui, bien souvent, ne reçoivent en retour que méfiance et hostilité. C’est déjà ce que remarquait Jacques Rueff en 1934 alors qu’il s’adressait à ses camarades polytechniciens dont il observait que les travaux économiques ne se développaient guère « dans un sens purement libéral » :

Je me sens donc parmi vous en état de singularité, et je vous prie de croire que je n’en éprouve nul plaisir, car ce n’est pas un mol oreiller que l... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles