Les dons alimentaires obligatoires, quelle idée lumineuse !

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Légumes de Stoneledge Farm 3 (Crédits Charles Smith, licence Creative Commons)

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Les dons alimentaires obligatoires, quelle idée lumineuse !

Publié le 13 août 2014
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J’avais déjà évoqué la douloureuse question de l’abominable gaspillage dont se rendent coupables les Français qui ont la fâcheuse manie de ne pas systématiquement racler les fonds de plat. À cette occasion, j’avais découvert (un peu effaré, il est vrai) que la République s’était même dotée d’un ministre délégué chargé de ces brûlantes questions. Et dernièrement, j’apprends qu’elle va faire un bond supplémentaire dans sa lutte d’arrache-pied contre le gâchis alimentaire : un député, Jean-Pierre Decool, a décidé de s’attaquer au « problème » à bras-le-corps et s’est donc fendu d’un projet de loi.

Et là, tout se déroule très vite. Il faut en général moins d’un centième de seconde à un élu pour déceler l’embryon d’un « problème », l’analyser « en profondeur », et amener une « solution », bien évidemment législative, qui se résumera à quelques dizaines (ou plusieurs centaines, parfois) de milliers de mots qu’il baptisera « Projet de Loi » et qui contiendra, de façon générale, une assez consternante proportion d’âneries écrites avec les pieds. Et je n’exagère même pas. Prenez donc le travail de Jean-Truc. La tornade de n’importe quoi velouté commence dès l’introduction à sa proposition de loi, puisqu’on trouve, en première phrase, cette assertion magnifique :

Fléau de notre société de consommation, le gaspillage alimentaire est d’année en année plus important dans le monde

sandwich de bébé communisteOn s’étonne que le député n’ait pas poussé son raisonnement un tantinet, parce que ce gaspillage croissant signifie donc que partout, d’année en année, l’humanité a de moins en moins de mal à nourrir tout le monde. Ce qui, du reste, se vérifie par le nombre toujours plus faible de personnes n’ayant pas assez à manger. Bien sûr, ce nombre est élevé (842 millions, tout de même) mais malgré tous les efforts de nos députés pour l’augmenter par une application studieuse du socialisme toujours triomphant, ce nombre se rétrécit. Flûte et zut, vraiment ?

Évidemment, on ne pouvait pas arrêter en si bon chemin la course-poursuite avec les bêtises navrantes à la mode dans le domaine de la lutte contre le gaspillage. C’est pourquoi, quelques mots plus loin, on découvre, effaré, que, je cite :

En moyenne, les Français jetteraient 20 kg de déchets alimentaires chaque année dont 7 kg de produits non consommés.

Panique à bord : chaque jour les Français jettent donc 19 grammes (7000 grammes/365 jours) de produits non consommés. C’est véritablement affolant, puisque cela doit représenter une partie de trognon de pomme ou le fond d’un yaourt. C’est scandaleux.

Ce terrible constat une fois posé d’une main ferme, le député s’en va, guilleret, présenter les tenants et aboutissants de sa loi. On va donc assommer une nouvelle fois, le législateur, l’administration, les entreprises et au final, les Français, pour 19 grammes de nourriture non consommée jetée quotidiennement. Pas de doute, il était temps.

lie down try not to cry cry a lotEt pour lutter contre ces torrents de bouffe, Decool propose donc d’en venir aux mains à la coercition systématique. La force de l’habitude chez les députés est si puissante qu’à chaque problème, l’usage de cette coercition semble indispensable. En substance, la proposition revient donc à « obliger les grandes surfaces de plus de 1000 m² à céder leurs invendus alimentaires encore consommables à des associations caritatives », et vogue la galère. Pas de doute : rien de tel qu’une bonne loi organisant la charité obligatoire pour résoudre les problèmes de gabegie alimentaire, et qui n’entraînera, à l’évidence, aucun effet de bord fâcheux, comme le souligne un récent article de Kevan Saab dans Contrepoints.

Par exemple, il n’y aura pas de découragement des grandes surfaces concernées, qui représentent pourtant déjà plus de 55 % des dons aux associations caritatives. Il n’y aura pas, de la part des entreprises, la moindre volonté d’échapper aux inévitables poursuites dont elles feront l’objet si, par malheur, des denrées périssables qui auraient dû être détruites se retrouvent parmi les dons obligatoires, ingérées par des estomacs fragiles, conduisant à des hospitalisations. Il n’y aura pas non plus d’enquiquinements fiscaux pour ces entreprises qui auraient eu le malheur (ou le bonheur, selon le point de vue) de faire des dons bien au-delà de ce que le fisc autorise ; ou, inversement, ces entreprises ne se limiteront pas naturellement aux plafonds imposés par Bercy, parce qu’en France, dès qu’il s’agit de charité, tout se déroule toujours comme prévu. Et il n’y aura pas non plus d’accroissement trop important des dons pour que les associations soient en mesure de les gérer. Ces associations sauront comment faire, auront l’infrastructure nécessaire, et ne feront pas de gâchis à leur tour. Tout se passera bien.

trashEnfin, tout se passera bien à condition tout de même que la conjoncture internationale ne s’en mêle pas en plus. Enquiquinements imprévus pour le député Decool, pendant qu’il poussait sa jolie loi, la France a décidé de s’embringuer dans des rétorsions économiques contre la Russie qui fait rien qu’à embêter le monde avec son gaz et ses importations massives de denrées alimentaires. Pour punir le vilain Poutine, voilà donc la frontière russo-européenne fermée pour les fruits, les légumes et les fromages. Or, de façon malheureusement assez mécanique, si nos producteurs ne peuvent plus avoir de débouchés vers la Russie, ils vont se retrouver avec des excédents assez croquignolets d’autant que les Russes représentent 8 % des exportations agricoles et agroalimentaires françaises (soit un milliard d’euros par an).

Dans le meilleur des cas, ces excédents se retrouvent sur le marché, faisant nettement s’effondrer les prix ce qui, pour les producteurs de fruits et légumes, revient à se suicider tant les marges sont déjà faibles. Et dans le pire des cas, la proposition de loi de notre ami Decool passe comme une lettre à la poste et voilà nos associations caritatives et autres ONG véritablement noyées dans des fruits et des légumes qu’elles ne pourront pas écouler assez vite, pendant que les dons ainsi pratiqués feront de toute façon fondre les prix et ruineront autant les producteurs que les grandes surfaces. Voilà qui est habile.

oh noes

Magie raffinée du don obligatoire, alchimie subtile de l’interventionnisme d’État, féérie délicate du socialisme à l’emporte-pièce : en deux articles de loi et une forte dose de déculpabilisation facile, on s’achemine doucement vers un fiasco mémorable, un gâchis grandiose et une démotivation générale. On se demande même si, finalement, ces effets catastrophiques ne sont pas chafouinesquement désirés in petto par le malin député de l’opposition… Mais non, je fabule.

Le député Decool a bien travaillé. Il est content de lui. Rassemblant même au-delà de sa famille politique (l’UMP), il a proposé une jolie loi, pleine de bons sentiments, de moraline épaisse et sucrée, qui ne résoudra pas le problème, accroîtra les difficultés des entreprises concernées et engendrera inévitablement de nouvelles tracasseries administratives, probablement assorties, un jour, d’amendes carabinées.

Ce projet, inepte dans son fondement et inadapté aux aléas de l’actualité, illustre fort bien l’hubris permanent dans lequel la classe politique barbote joyeusement, qui veut tout régenter, tout réguler, tout normer, tout prévoir et tout baliser et n’aboutit au final qu’à tout déformer, corrompre et avilir.

Pas de doute : l’enfer est pavé de bonnes intentions, et les ouvriers-carreleurs sont tous parlementaires.
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  • Et en avant les petits pas. Aujourd’hui les denrée périssables. Demain les boites de conserves dont la date d’expiration approche, mais pourquoi s’arrêter là : après-demain les vêtements, et puis et puis … tout y passera jusqu’au jour où nous aurons tous des bons alimentaires.

    Il n’y a qu’une seule façon d’agir. Ne plus voter. Consommer le moins possible (et surtout pas français), couler économiquement le pays pour arrêter le système. Arrêter la machine en assoiffant le Léviathan qui en retour deviendra oppresseur jusqu’a ce que … les gens excédés… se révoltent … .

    • Ca ne suffit pas. Il faut aussi dénoncer haut et fort la tartufferie des Decool.

    • Un pays en lente décomposition; lente certes mais trop lente …

    • les boites de conserve ne sont pas « périssables » et peuvent être consommées après plusieurs années de même que les bocaux stérilisés. Les boites deviennent impropres quand en ouvrant elles sifflent ou que l’odeur est horrible, que le couvercle est bombé ou rouillé, là votre nez vous dit quec’est mauvais vous n’avez pas besoin que l’on mette une date dessus. Par ailleurs lors du « centenaire je crois de la création de la marque « Le Parfait » (bocaux et pots de confiture) on nous a montré les premiers bocaux stérilisés contenant des petits pois et ils étaient parfaitement consommables.
      Les dates de péremption sont là pour faire « marcher le commerce ».
      Mieux vaut faire confiance à son nez et à son palais qu’aux dates de péremptions sur les paquets de lentilles, haricots ou pates.

  • Je me rappelle d’une petite anecdote familliale charmante, il y a deja pas mal d’annees, lorsqu’un lointain cousin a moi ainsi que son epouse, a la retraite tous les deux, qui avaient largement les moyens de se nourrir plus que convenablement et qui tous les hivers passaient leur retraite sur la Cote d’Azur, avaient decide dans un commun accord d’aller aux restaurants du coeur « pour essayer ». Ils en etaient revenus pas tres mpressionnes par la qualite de la restauration mais je suis a peu pres certain qu’ils y seraient retournes si la pitance avait ete bonne.

    Qu’en est-il de la distribution de nourriture gratuite en provenance des supermarches ? Qui va decider de sa repartition ? Peut-on deja se mettre sur la liste et retenir ses commissions pour la semaine ?

    Ne pourrait on pas elargir ce projet a l’electricite, en provenance du nucleaire notamment, et demander a beneficier du courant non utilise ?

    Il y a une chose de certain c’est qu’il qu’il n’y a guere de relicat de betises politiciennes non utilisees en France. Ils travaillent tous a plein regime !

    • « Il y a une chose de certain c’est qu’il qu’il n’y a guere de relicat de betises politiciennes non utilisees en France. Ils travaillent tous a plein regime ! »

      Si on la quantifiait et l’intégrait dans le PIB, la France serait en pleine croissance…

      • On est tellement en excédent qu’on a commencé à exporter : Bourdieu, Piketty, Todd, Sapir…

        • sans oublier Moscovici 😀

          • Bonjour fm06,

            Ce dernier, j’ai bien peur que s’il s’en va sevir a Bruxelles il faudra nous attendre a encaisser une sorte d’effet boomerang. Je le verrais beaucoup mieux en province (en Correze – ils ont l’habitude) ou alors outre mer. Il parait qu’il fait tres beau en Guyanne. Et puis la-bas, ils en ont deja vu d’autres. On pourrait faire un echange. Envoyer Moscovici pour remplacerTaubira…

  • C’est exactement le même fonctionnement de pensée surréaliste – digne du grand Gribouille – qui s’applique déjà avec l’éolienne (tout ce vent gâché) et le PV (tout cette lumière gâchée).

    Il y a 2 aspects :
    – public : Qu’importe le coût final ou la qualité ou les contraintes, il faut montrer l’altruisme ou mieux le bien faire faire (par les autres). C’est digne du Roi faisant la charité ou rendant la justice.
    – privé : Rien n’est gratuit en ce monde, le pouvoir de contrôler comme la résolution des problèmes est une source de richesse…

    • Le gaspillage public c’est gentil, c’est Marianne généreuse, menfoujpayepa.
      Le gaspillage privé c’est caca, c’est égoïste, avec ça on pourrait nourrir un enfant africain, et c’est grâce au protectionnisme protecteur qui hausse les couts qu’on empêche le gaspillage qui pourrait nourrir un enfant africain, vous n’y pensez pas !

  • C’est quand même débile, depuis les années 70 en vertu du socialo-kéynésiannisme on promeut la consommation au détriment de l’épargne, puis ensuite on se plaint du gaspillage… #Facepalm

  • Ici à Santa Cruz de Tenerife, les poubelles situées près des petits supermarchés de quartier sont étroitement surveillées par des SDF pour qui cela représente une source de nourriture irremplaçable. Les fruits et légumes et autres plats pré-cuisinés ne sont pas neutralisés comme en France où la loi oblige les mêmes supermarchés à les détruire en les aspergeant de Javel ou d’autres produits les rendant impropres à la consommation ! Ça c’est un point qui aurait peut-être rendu ce député, visiblement en mal d’inspiration, à la raison. Quant aux conserves ayant dépassé la date de vente, elles sont systématiquement offertes aux associations caritatives dépendant de l’Eglise sans qu’aucune loi n’aie été voté par le parlement local ni national !

    • Les leader politiques créent du positif : 7kilo de nourriture par an par personnes sont immédiatement transformés dans leur tête en entrepôt remplie de 400 millions de boîtes de conserves : fruit légumes paella et ravioli…

      Je pense que nos gouvernants cherchent à faire nourrir directement les nécessiteux par les distributeurs : il suffit d’une excuse pour que l’etat transfert sa responsabilité à d’autres que nous sommes, nous clients payeurs !

  • Quand je vois ce qui repart dans les restaurants d’entreprise, et le travail des personnes qui nettoient les plateaux, je pense qu’on va bientôt nous pondre une loi obligeant à lancer des doggy bags aux chômeurs assemblés le long de la route du retour.

  • Une loi parait nécessaire pour obliger les individus à bien saucer leur assiette ! Avec des contrôles aléatoires d’une brigade spécialisée.

    Pour compléter le tableau, à cause de l’arrivage important de fruits et légumes en provenance d’Espagne, la commission européenne vient de décider « d’accroitre de 5% à 10% le volume de fruits autorisé à être retirés du marché et distribués gratuitement » Le Monde du 11-08-2014.

    Avec cette formidable citation de Dacian Ciolos, commissaire européen à l’agriculture:

    « Suite à la récente baisse des prix sur les marchés des pêches et des nectarines, une action urgente est nécessaire […] Je propose aujourd’hui que la Commission européenne prenne des mesures rétroactives immédiates visant à réduire l’offre et à favoriser la demande. »

    La destruction de biens a toujours été un formidable moyen de s’enrichir ! Non ? Ah bon !

    • Pratiquement , ça veut dire quoi « mesures rétroactives immédiates » ?

      • J’ai pas bien compris non plus, comme je suis de la campagne j’ai plutot dans l’idee que les peches et les nectrines ne se conserve pas tres longtemps. Enfin c’est mon experience personnelle pour ce qu’elle vaut. Peut-etre que la declaration ne concernait que les fruits pourris ?

        Un docteur en agronomie, sans doute, ce Dacian Ciolos…

        • A mon sens, le top c’est : « visant à réduire l’offre et à favoriser la demande »

          Vous ne saviez pas, vous, qu’en réduisant l’offre, vous favorisiez la demande ? Moi non. Je pensais, naïvement, que plus l’offre est abondante et pas chère au plus la demande est satisfaite et augmente.

          • « reduire l’offre et favoriser le demande »

            On pourrait peut-etre aussi reintroduire de jolis tickets de rationnement multicolores. Ca ferait tres kitch. On irait se ravitailler au magasin avec notre traction avant au gazogene (ecolo-compatible bien sur il s’agit pas de deconner la-dessus, hein ?). Et puis on ferait la queue pendant des heures, sans etre tout a fait sur de pouvoir acheter les produits qu’on voulait. Ah… nostalgie quand tu nous prends…

          • L’effet Veblen marche bien pour des produits avec une forte élasticité-prix, grosses berlines, sacs Vuitton, mais pour de la nourriture, bof, je vois pas trop.

  • Encore un député UMP (ou presque) qui se signale défavorablement à l’attention des Français. L’UMP, l’autre parti socialiste…

  • Il va y avoir de plus en plus de mendiants. Où iront-ils ? Dans la pénurie, ils chercheront peut-être à gagner les villages et les villes, bien nourries. Mais face aux arrétés anti-mendicité qui vont foisonner…

  •  » les dons alimentaires obligatoires  »

    en agriculture, on connait : la FNSEA est la specialiste des  » contribution volontaire obligatoire  » ….

  • le temps est au recyclage des déchets quel qu’en soit le cout comme une augmentation du chômage et au final la disparition des hommes de bonne volonté qui finiront par rester assis a l’ombre avec un sombrero sur le nez et tendre la main .

  • Mais c’est normal !!!!

    Dans toute Republique Socialiste, il y a eu un rationement alimentaire !

    Conclusion : si vous voulez manger a votre faim dans les annees a venir, il faudra etre collabo !

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

Aurélien Duchêne est consultant géopolitique et défense et chroniqueur pour la chaîne LCI, et chargé d'études pour Euro Créative. Auteur de Russie : la prochaine surprise stratégique ? (2021, rééd. Librinova, 2022), il a précocement développé l’hypothèse d’une prochaine invasion de l’Ukraine par la Russie, à une période où ce risque n’était pas encore pris au sérieux dans le débat public. Grand entretien pour Contrepoints par Loup Viallet, rédacteur en chef.

 

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