Le chômage français

Le foisonnement de théories explicatives du chômage contraste avec la pauvreté des politiques publiques mises en oeuvre pour le combattre.

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Le chômage français

Publié le 6 août 2014
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Par Jean-Louis Caccomo.

Rendez vous chez Pole Emploi Chômage (Crédits philippe leroyer, licence Creative Commons)

Pour appréhender la question du chômage, il faut au préalable poser une définition précise du chômeur.

Définitions du chômage

La classification d’un individu comme chômeur varie selon les définitions utilisées. La définition la plus usuelle est la suivante : un chômeur est généralement un individu qui appartient à la population active, qui n’a pas d’emploi, et qui en cherche un activement.

Cette définition fut proposée par l’Organisation internationale du travail (OIT, ex-BIT). Cependant, elle est assez floue et sujette à des variations dans son interprétation. En novembre 2007, l’Insee a fait évoluer sa méthodologie pour coller à l’interprétation d’Eurostat. La définition s’est alors affinée : est « chômeur » une personne en âge de travailler (16 ans ou plus) qui est :

– sans emploi (ne pas avoir travaillé, même une heure, pendant une semaine de référence) ;

– à la recherche active d’un emploi ;

– disponible dans les quinze jours.

Une seconde définition du chômage existe, celle de Pôle emploi, selon laquelle est un « demandeur d’emploi », un chômeur qui, en France, est inscrit à Pôle emploi.

Chômeur selon Pôle Emploi

Le gouvernement, lorsqu’il communique les chiffres du chômage, parle uniquement des inscrits de la catégorie A de Pôle emploi. Armé d’une définition, on peut alors passer à l’estimation du nombre de chômeurs. En France, le taux de chômage (nombre de chômeurs/population active) se monte à 9,7%. À la fin juin 2014, cela porte le nombre de demandeurs d’emplois de catégorie A à 3 398 300. Au total, le nombre de demandeurs d’emplois de catégories A, B, C s’établit à 5 043 200. Le niveau et la persistance d’un tel chômage défie non seulement une grande partie des experts mais aussi l’ensemble de la classe politique, de telle sorte qu’aucun gouvernement n’a réussi à endiguer durablement ce fléau.

Il convient donc de revenir sur la dimension théorique pour redonner à l’action toute son efficacité. En la matière, il existe un foisonnement de théories qui se sont attaquées à l’explication du chômage avec plus ou moins de succès. Notamment à partir des années 80, on a pu assister à une renaissance des modèles partiels explicatifs de telle ou telle situation de sous-emploi (chômage keynésien, chômage classique, chômage lié aux différentes rigidités du marché du travail, chômage lié aux conditions d’information imparfaite).

Malgré cette richesse théorique, la recherche a rarement débouché sur des politiques et des actions concrètes efficaces en matière de lutte contre le chômage. Il y a deux raisons principales à cet état de fait : soit que les théories en question étaient trop abstraites, soit que les décideurs politiques sont restés sourds aux enseignements de la théorie quand ils n’allaient pas dans leur sens. De plus, et notamment en France, l’analyse du chômage a généralement emprunté un cheminement keynésien débouchant sur le raisonnement suivant : à cause d’une faible consommation des ménages, la croissance économique est ralentie ; en conséquence, le chômage augmente ou ne peut pas baisser. Il s’en suit qu’il faudrait relancer la consommation des ménages, seul moteur de la croissance selon cette perspective. Si une telle perspective analytique est de nature à expliquer le chômage à court-terme (encore appelé « chômage conjoncturel »), elle s’avère dépassée pour rendre compte du chômage de long-terme (lui-même appelé « chômage structurel »). Or, notre pays souffre de la persistance, depuis des décennies, d’un chômage structurel. Dans cette optique, il convient de renverser l’ordre des causalités : c’est la faiblesse de la croissance qui mine à la fois la consommation et l’investissement, entraînant du même coup une explosion et une persistance du chômage.

Tant que l’on raisonnera à l’envers, confondant la cause avec les effets, on ne parviendra jamais à réduire de manière significative et durable le niveau et le taux de chômage dans notre pays. Pour diminuer le chômage, il faut libérer la croissance. Les ménages consomment moins car ils sont devenus plus pauvres à cause de la chute structurelle du taux de croissance économique depuis trois décennies. La consommation des ménages ne se décrète pas. Mais nous récoltons aujourd’hui les fruits d’un immobilisme suicidaire à force d’avoir retardé, depuis les années 80, les réformes nécessaires au retour d’une croissance économique viable et pérenne.

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  • les ménages consomment moins car ils sont plus pauvres…c’est exact , mais il n’y a pas que ça ; perso , j’achète moins parce que j’en ai ras la casquette d’échanger mon argent durement gagné contre des produits de mauvaise qualité ; il y en a de plus en plus , dans tout les article , nourriture compris ; et ça freine mon envie de consommer ; un produit pas cher mais merdique devient un produit cher ; du coup je fais ceinture sur beaucoup d’achat , mais quand j’achète je choisis la qualité ; je ne pense pas être seule dans ce cas ;

    • C’est pour cela que les Allemands consomment allemand et qu’ils exportent !
      Oui aux produits dequalité, certes plus chère mais qui durent.
      Si on regarde dans l’automobile , les meilleurs ventes sont chez Porsche , Ferrari!!

      • c’est en grande partie du au système fiscal :
        En Allemagne, les entreprises peuvent doter leurs cadres et commerciaux de voitures couteuses et l’inclure dans leurs charges (déductibles pour le calclul des impôts).
        En France c’est plafonné à des montants ridicules, et pendant longtemps on doublait la mise avec une vignette Kolossale sur des « chevaux fiscaux » nombreux.
        Résultat : d’un coté du Rhin un important marché rémunérateur (et concurrentiel !) pour les grosses berlines : vaste choix et qualité pour le prix ; de l’autre coté, un marché matraqué sur lequel aucun constructeur national ne pouvait vivre. Et c’est ainsi que les industries naissent … ou pas.

        • une des raisons pour laquelle les allemands peuvent se permettre d’acheter allemand est le cout du logement outre-rhin. en france, à moins que vous ayez vendu du terrain à construire, ce qui est quand mème rare, ou que vous ayez acheter votre logement  » long time ago  » comme par exemple les fonctionnaires à la retraite, la seule chose que vous pouvez acheter, c’est des produits chinois !

          • +1 et c’est aussi ce qui permet les très décriés mini-jobs (Vs notre RSA+APL …)

            Incroyable ce silence assourdissant sur l’immo fr vs Allemand … ca devrait etre LE cheval de bataille liberal …

    • Mais c’est très bien : moins vous consommez, moins vous détruisez, plus il y a de richesses, moins il y a de chômage.
      Le chômage augmente non pas malgré mais PARCE QUE on « soutient la consommation », autrement dit le gaspillage, comme avec des grand travaux inutiles (TGV est, etc.), des faux emplois (publics), etc. Et pire encore on fait ça à coup de déficit public !
      Comme Caccomo le dit, pour que le chômage baisse il ne faut pas lutter contre, il faut au contraire favoriser la production, la croissance, la productivité, etc.

    • Les produits diminuent en qualité parce que notre argent diminue en valeur.
      Des années de taux zéro détruisent l’argent.
      C’est du court-termisme.
      Les biens durables augmentent, ceux de consommation courante augmentent ou baissent de gamme.

      Le phénomène va s’accélérer, les monnaies-fiat sont lancées dans une course à l’abîme.

  • Un type sans qualification particulière coute au bas mot (smic+ charges+ congés payés ) 1800€ par mois .
    Tant qu’on aura pas drastiquement baissé ce cout rien ne changera.
    J’ai eu jusqu’à 4 employés , aujourd’hui je travaille seul . Je suis pret à réembaucher mais pour cela il faudrait etre sur qu’un employé rapporte au moins 2500€ par mois pour faire face aux surcout ( feuilles de paie , préparation du travail), et aléas ( manque de travail , absences).
    Trouver quelqu’un qui même après 3 mois de formation rapporte 2500€ par mois est extremement difficile, et d’autant plus que le gars , en bas de la fiche de paie il voit 1200€ et perd rapidement toute motivation.

    • Bien résumé. Pour la motivation, préciser qu’un smicard, serait plus motivé si la vie n’etai pas si chère, en particulier le logement.

    • @Esteld : et vous ajoutez à ça le fait que vous devez être à peu près sûr que l’employé vous rapporte 2500€/mois y compris au-delà de sa période d’essai sinon vous êtes marron pour vous en défaire… Donc à moins d’avoir un contrat mirifique, vous vous passez de salarié, donc vous ne pouvez vous développer, donc vous vous passez de salarié, etc.

      • @ Elmar

        C’est effectivement la façon dont les choses se passent depuis le départ de mon dernier salarié en 2012.
        J’ai essayé à plusieur reprises des stagiaires et apprentis mais sans etre convaincu.

        • Vus faites partie de ceux qui ont déjà créé des emplois: Bravo.
          Maintenant il faut plutôt songer à protéger vos avoirs pour traverser la dépression sans trop de casse.

        • Oui, les employeurs de TPE sont toujours enthousiastes pour le premier salarié, rarement pour le deuxième, et à partir du troisième, ils n’embauchent que quand ils n’ont plus le choix. Un bon tiers finit par travailler seul, ou avec un seul salarié de confiance.

    • Baisser le coût du travail sans qualification, c’est prendre le problème par le mauvais bout. Il faut d’abord créer une demande pour ce que produit ce travail, en augmentant le salaire net des travailleurs qualifiés (je préfère dire augmenter le salaire net que baisser le coût, mais c’est du pareil au même). Si vous ne gagnez que 50% de plus qu’un travailleur sans qualification, vous n’avez pas les moyens de lui sous-traiter la partie de votre travail qui ne demande pas de qualification particulière, ça ne vous rapporte rien, vous avez plus vite fait de le faire vous-même sans expliquer, vérifier, etc. Ca n’est que quand on augmente les bons salaires qu’on crée des emplois non qualifiés. Lesquels peuvent être payés raisonnablement, comme on le voit en Suisse.

  • Il faut rappeler quelques vérités sur le chômage.

    En 2012, la France comptait 2,8 millions de chômeurs.

    Le nombre de « français de souche » au chômage était de 2,3 millions.

    Source
    INSEE Nombre de chômeurs et taux de chômage des immigrés et des non-immigrés selon le sexe et l’âge en 2012
    http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATnon03346

  • Le chomage est par définition une des variables d’ajustements de l’économie de marché.
    Celui ci permet de faire de la pression à la baisse du cout du travail, éxigence de diminution qui si elle n’est pas satisfaite donnera lieu à la sanction, à savoir le gel des embauches voir des licenciements.

    • Ben non.
      Un patron n’en a rien a foutre de « pression à la baisse du cout du travail », il a juste des travaux à faire faire ayant une valeur X, et des travailleurs potentiels à qui il proposera une rémunération Y ( la plus basse possible et <X, évidemment). Si il y a un bénéfice à faire a embaucher quelqu'un, il le prendra, et inversement si arrive à faire faire le même boulot pour moins cher avec moins d'employés, il licenciera, mais le niveau du chômage ne fait pas partie des variable qu'il pilote, il se contente de faire avec.
      Le niveau du chômage est juste une mesure de la préférence pour un travail salarié par rapport à toute autre activité, c'est à dire une mesure de la préférence pour le statut de salarié et de la facilité (ou pas) de vivre en indépendant. Plus on protège le salarié, plus ça devient intéressant et difficile d'en être et plus il y a de candidat à le devenir et moins peuvent y parvenir, donc plus il y a de chômeurs.
      Ce qui explique la "préférence sociale pour le chômage" : le chômage mesure l'avantage du salariat, plus il y en a et plus les syndicats de salariés peuvent être content d'eux.

      • Je ne comprends pas votre première phrase : en tant qu’employeur il est de ma responsabilité de réduire le cout du travail pour augmenter le profit de l’entreprise. Quel genre de patron « n’en a rien à foutre » de faire baisser le cout du travail?
        Ensuite, qui a parlé d' »un patron » à part vous ?
        Ma remarque concernait la logique capitalistique qui considère bien l’emploi comme un marché, avec d’un côté des travailleurs ayant une valeur en fonction de leurs compétences et de l’autre une entreprise espérant opérer une plus value, par plusieurs moyens possibles, sur le recrutement de certaines compétences.
        Le chômage représente donc les personnes que la logique capitalistique ne considère pas rentable.
        Car dans votre exemple avec X, cela voudrait dire que je nattendrai jamais à la caisse d’une grande surface non ?

        • Ensuite, qui a parlé d’ »un patron » à part vous ?

          Moi.

          Sans patron, pas d’emploi.

          • Sans patron (dans le sens détenteur des moyens de production) pas d’emploi mais pas non plus de chomage,
            En revanche les individus peuvent travailler librement pour subsister à leur besoin et s’ organiser hierarchiquement pour une plus grande efficacité si ils le désirent.
            Tout à fait d’accord avec vous.

            • Vous êtes en voie de peut-être comprendre : plus de patron si vous avez l’initiative ❗
              Donc plus de chômage … 😉

        • c’est pourtant clair : un employeur ne s’intéresse qu’au coût des employés qu’il a déjà ou qu’il envisage d’embaucher, relativement à la valeur ajoutée qu’il peut leur faire produire. le cout du travail n’a pas d’importance dans l’absolu, seulement relativement à son métier. L’employeur essayera évidemment d’offrir le moins possible, mais ce n’est pas un but en soi, et le niveau de chômage n’a pas non plus d’importance dans cette affaire.

          « Le chômage représente donc les personnes que la logique capitalistique ne considère pas rentable. » Mais non. le capitalisme sait trouver une rentabilité à quasi n’importe qui (on peut excepter les plus lourdement handicapés), en très peu de temps ; le chômage ne peut y être que très ponctuel, quand une activité s’écroule et libère une grosse quantité de travailleurs, le temps qu’une autre activité se développe. or ce qu’on constate ne relève pas de ce genre de crise, mais d’une situation permanente, un véritable choix de société.
          Le chômage représente les personnes qui déclarent que ça serait plus rentable pour eux de devenir salarié que travailler pour leur compte, ou à leur compte en indépendant. Le système (Paul Employ) exige qu’ils fassent cette déclaration pour leur verser une allocation, donc ils l’a font, mais elle n’est pas forcément exacte, n’est-ce pas … mais enfin c’est vrai pour au moins une grande partie, et ceux-là ne font que souligner l’avantage d’être salarié. Et comme ça devient de plus en plus avantageux, grâce à des gouvernement « généreux » (avec l’argent des autres), et bien le chômage ne peut que croitre

          • Je comprends ce que vous dites et acquiesce cela sans difficulté, surtout à l’échelle de l’individu ou du petit groupe.
            Pourtant, à l’échelle d’une société humaine, en situation de chomage élevé, l’employeur lors d’un recrutement aura affaire à des personnes surqualifiées néanmoins prêtes a accepter un salaire inferieur à leur valeur, tirant ainsi les couts vers le bas et prenant en plus la place des personnes dont la qualification correspond à l’offre et les déclassant ainsi de fait.
            Et arrivé aux emplois inférieurs en termes de compétences, cela conduit à l’éviction des personnes les moins qualifiées du marché du travail.
            Êtes vous d’accord avec cela.

            • Et arrivé aux emplois inférieurs en termes de compétences, cela conduit à l’éviction des personnes les moins qualifiées du marché du travail.

              Pas nécessairement : tout le monde n’est pas apte à faire maçon. Enfin aide-maçon.
              Mais cela met de la pression, ce n’est pas faux.

            • Vous utilisez des concepts étranges, comme « personnes surqualifiées » ou « salaire inferieur à leur valeur », et parfaitement inutiles.
              Tout ça pour dire quoi ? que le prix réel du travail varie en fonction de l’offre et de la demande, et que les ingénieurs et les médecins salariés pourront avoir le choix entre le chômage, une paye de technicien ou d’infirmier (même branche, travail similaire voir identique, mais paye inférieure), ou la reconversion …

              « Et arrivé aux emplois inférieurs en termes de compétences, cela conduit à l’éviction des personnes les moins qualifiées du marché du travail. »
              Peut-être. ou pas. ou l’inverse : les moins qualifiés envahissent le marché du travail au détriment des plus qualifiés qui boudent, exigeant trop. Pourquoi pas ?
              Le niveau global du chômage ne dit absolument rien à cet égard.
              Il dit juste que, dans trop de cas, la situation du salarié est plus enviable que celle d’indépendant, que les salariés potentiel le sentent (à défaut d’en être conscient, puisqu’ils croient et disent l’inverse) suffisamment pour que l’offre de travail augmente, pendant qu’inversement les employeurs sont obligés d’offrir trop, ce qui les incite à réduire les transactions, c’est à dire réduire les embauches et licencier).
              Rien de plus, rien de moins. Pas la peine

              • Quand je parle de surqualification, c’est par rapport à l’emploi proposé (la secrétaire trilingue à qui on laissera coller des timbres avec une seule langue toute la journée).
                Ensuite, sur le marché de l’emploi, la loi de l’offre et la demande ne joue que partiellement en raison du smic et des protections contractuelles liées au salariat dont vous parlez et qui participent effectivement à l’augmentation du chômage.
                Mais justement quand vous parlez « du prix réel du travail », je ne vois pas ce que c’est. Le geste d’un médecin qui sauve un patient a t’il la même valeur que celui qui prescrit du doliprane ? Comment en estime t-on le prix ?
                En revanche sur la préférence entre le statut d’entrepreuneur ou de salarié, il me semble que c’est une question de choix individuel qui n’a rien à voir avec le chômage : à défaut d’argent a consacré à leur travail l’un comme l’autre sont au chômage.

                • (la secrétaire trilingue à qui on laissera coller des timbres avec une seule langue toute la journée).

                  Les doigts et une éponge humide ne suffisent plus ❓

                • une bonne blague, c’est une histoire vraie, et une des plus classiques en matière de paie c’est « je suis trop mal payé pour ce que je sais faire, mais plutôt bien pour ce que je fais ». On est tous des secrétaires trilingues réduits à coller des timbres.
                  Le prix réel du travail, c’est la même chose que le prix réel des patates : ce qu’il faut débourser pour s’en procurer. « Comment en estime t-on le prix ? » : comme tout tout : on regarde les prix du marché, et on compare aux alternatives.

        • « le chômage représente donc les personnes que la logique capitalistique ne considère pas comme rentable ».

          Non. Pour commencer, je suppose que vous voulez dire capitaliste et non capitalistique, sauf à faire référence à l’association au capital.
          Sur le fond, le chômeur est au chômage parce qu’IL n’est pas capable d’apporter assez de valeur à un employeur, compte tenu de son coût ou du risque financier qu’il fait encourir à l’employeur en cas de retournement conjoncturel.

    • Tiens, l’anti-capitaliste de service. C’est de la connerie, le chômage est très faible ou négatif dans les économies les plus libérales, et croît avec le socialisme.

      • Le chomage n’éxiste qu’en économie de marché, plus ou moins libéralisé. C’est bien dans le cadre du « marché de l’emploi » qu’éxiste le chomâge.
        Dans le socialisme, au sens marxiste, ou dans les tribus de papouasie ou d’amazonie, pas de chômage.

        • Dans le socialisme, au sens marxiste, ou dans les tribus de papouasie, pas de chômage.

          Pas de patrons en socialie … pas de chôamge !!! L’URSS l’ a montré et ce qui marchait le mieux c’était la brouette … :mrgreen:

        • Le chômage CONJONCTUREL n’existe qu’en économie de marché, plus ou moins libéralisé.
          Le chômage permanent de masse, lui, n’existe qu’en économie mixte : assez libéral pour qu’il existe un marché officiel du travail, assez socialiste pour que le salariat soit bien plus avantageux que la situation d’indépendant ou de patron (ce qui crée un déséquilibre, avec trop de gens qui souhaite devenir salarié, et pas assez qui souhaite devenir patron).
          Et c’est vrai dans tous les marchés ; l’immobilier en est un autre du même genre.

        • Ouais, pas de chomeurs, que des miséreux et une caste privilégiés qui spolie les autres.

      • les travailleurs sont les grand gagnat des économies libérales, car comme il y a le plein emplois, ils peuvent faire monter les prix ….

        alors que les grands gagnants des états providences sont les fainéant .

  • Il faut abolir le SMIC et le code du travail.

    L’État ne peut pas investir avec pertinence dans la formation pour hisser au-dessus de la barre du SMIC ceux qui ne sont pas assez productifs.

    Qu’on soit donc libre d’accepter toute rémunération.
    Certes nos statistiques de richesse en pâtiraient.
    Mais le travail peu cher deviendrait abondant, et donc accessible aux personnes à bas revenus, dont le pouvoir d’achat progresserait donc. Ce serait au travail et non dans des stages rémunérés bidons que l’on apprendrait à mieux travailler pour gagner plus.

    On verrait revivre les campagnes, où la faiblesse du coût du logement permet de se contenter de salaire moindres (et donc le SMIC a causé la désertification).

    Hélas nos « élites » ont encore de idées de grandeur, et leur irréalisme condamne à la pauvreté toute la classe dépendante que leurs politiques sociales ont développée.
    Toute une partie de la France n’est pas à la hauteur de l’ambition de nos politiciens.
    Elle n’a pas à s’en excuser, il lui faut une activité économique adaptée à ses réalités.
    C’est ainsi seulement qu’elle pourra cesser de régresser et remonter un peu la pente.

    • « Certes nos statistiques de richesse en pâtiraient. »
      Même pas, au contraire.
      Si les 5 millions de chômeurs n’arrivait à produire que même 1/2 SMIC chacun, ça ferait 30 milliards de PIB en plus, et autant d’économies en aides diverses devenues inutiles.

    • il faut également favorisé la  » réaparition  » d’une classe de  » petit patrons indépendants à leur compte  » apte à travailler dur, à comprendre comment marche l’économie, et qui serait un contrpoids politique au salariat.
      pour cela, il faut détruire les normes et la burocratie…

      • C’est clair.
        Même pour les scieries, ils arrivent à pondre des normes comme si les scieurs n’étaient pas capables de se comprendre et de s’organiser entre eux !!!
        Parfaitement excessif et délirant :mrgreen:

    • C’est clair.
      Et pas besoin d’attendre 50 ans. Ils pouvaient le faire il y a déjà 2 ans ces charlots.

  • pour le chomage français, l’aspect réglementaire et normatif n’est pas à négliger :

    sur ma ferme, il m’est impossible d’employer quelqu’un autrement qu’au noir pour les raisons suivantes : j’ai un hangar qui est couvert avec des toles amiantée ( ce que le constructeur nous a soigneusement dissimulé … un an avant que l’interdiction tombe ! ) interdit pour un salarié ! pour le patron, pas de problème, une saleté de la mauvaise classe sociale, ça peut crever …
    il est pratiquement impossible de mettre tout le matériel aux normes de sécurités ( à moins de faire faillite , on sera bien avancé … )

    moralité, on ne crachera jamais assez sur la tombe à mittrand !!

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