BRICS : vers un nouvel ordre financier mondial ?

Les BRICS ont-ils les moyens de redéfinir l’ordre financier mondial ? L’Afrique pourrait-elle profiter de cette initiative ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

BRICS : vers un nouvel ordre financier mondial ?

Publié le 5 août 2014
- A +

Par Hicham El Moussaoui
Un article de Libre Afrique

 

Déjà évoqué en mars 2013 au sommet de Durban, en Afrique du Sud, les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud) ont fini par créer leur propre banque de développement et leur fonds commun de réserves, dotés respectivement de 50 et 100 milliards de dollars, le but affiché étant de s’émanciper de la tutelle du dollar et des institutions de Bretton Woods (FMI et BM). Les BRICS ont-ils les moyens de redéfinir l’ordre financier mondial ? L’Afrique pourrait-elle profiter de cette initiative ?

De prime abord, l’idée de création de ces deux institutions est légitime au regard, d’une part, des besoins de financement de ces pays, et d’autre part, de la légitimité de se protéger contre les manipulations de la politique monétaire américaine et la tutelle contraignante du dollar. Mais de là à croire que ces deux institutions pourraient remettre en cause l’ordre financier actuel, il n’y a qu’un pas à franchir.

Tout d’abord, parce que même si les 50 et 100 milliards peuvent sembler des sommes importantes, elle demeurent faibles par rapport à la force de frappe du FMI qui est de 370 milliards de dollars, et les 500 milliards de dollars de la Banque mondiale. Il est clair qu’avec un tel capital, les deux institutions du BRICS ne pourront pas rivaliser avec les institutions de Bretton Woods, à moins qu’elles ne reçoivent du renfort financier plus tard. D’ailleurs, la capitalisation de 100 milliards de dollars du fonds de réserves n’est que symbolique pour assurer une stabilité en cas de tempête monétaire. Par ailleurs, les marchés financiers internationaux n’ont encore d’yeux que pour la politique monétaire de la Fed qui continue à souffler le chaud et le froid. Et n’oublions pas les Européens qui sont en train de remobiliser leurs forces à l’image de l’annonce de Juncker, nouveau président de la commission européenne, d’un plan de relance de 300 milliards d’euros sur 3 ans. Autant dire que le chemin s’annonce très long avant qu’une réelle concurrence s’installe sur le marché.

Une concurrence que les BRICS auront du mal à soutenir actuellement pour plusieurs raisons. D’abord, en raison de l’hétérogénéité de leurs visées stratégiques. En effet, l’Inde et le Brésil voient dans la banque de développement une vraie opportunité pour relancer leurs croissances atones en finançant leurs besoins gigantesques en infrastructures. Dans le même temps, la Chine lorgne les marchés de l’Amérique latine et entend instrumentaliser le Brésil comme tête de pont. Alors que Poutine, en raison de la crise ukrainienne, mise sur ces institutions pour sortir de son isolement depuis son éviction du G8 des pays les plus industrialisés.

Ces différentes visées sont exacerbées par les divergences des politiques économiques suivies par ces différents pays, et surtout leurs poids économiques. À ce titre, le PIB de la Chine (9 200 Md$) représente un peu plus de 4 fois ceux de l’inde, du Brésil et de la Russie et 24 fois celui de l’Afrique du Sud. Cela donne plus de marge à la Chine pour contribuer financièrement. Ainsi, sur les 100 milliards de dollars du fonds commun des réserves, 41 milliards ont été versés par la Chine, soit 40 %. Il est clair que cette domination économique et financière se transformera progressivement en tutelle officieuse de la Chine, risquant en cela de créer des conflits et des divergences lors de la prise de décisions stratégiques. D’ailleurs, si la création des deux institutions a pris autant de temps, c’est en raison des divergences des BRICS au sujet du financement et de la structure de direction. La fluidité de la gouvernance de ces deux institutions, dont dépendra leur succès, est tributaire de la cohésion des BRICS et leur capacité à aplanir leurs divergences en cherchant des compromis, mais aussi de la vitalité de leurs économies et leur capacité à entretenir une croissance forte et inclusive durant les années à venir. Dès lors, à court terme, cette initiative ne peut qu’être symbolique, mais elle a le mérite d’enclencher une nouvelle dynamique qui pourrait aboutir si les BRICS et les autres pays, notamment africains arrivent à s’entraider mutuellement dans le cadre de la coopération sud-sud.

Si la nouvelle banque de développement est destinée en premier à financer les besoins de financement des BRICS, elle sera ouverte à terme aux autres pays, notamment sous-développés. À ce titre, la nouvelle banque de développement, dont le capital sera porté à 100 milliards de dollars présente un intérêt réel pour le développement de l’Afrique.

En effet, la nouvelle banque de développement n’assortira pas ses prêts de conditionnalités contraignantes. En cela, elle apporte une grande nouveauté aux pays africains habitués aux diktats et aux lenteurs bureaucratiques du FMI. Les traumatismes de l’expérience des programmes d’ajustement structurels, dans les années 80, sont indélébiles dans la mémoire collective africaine. En échange de la sortie de la crise de l’endettement, le FMI a imposé aux pays africains une austérité brutale, purement comptable, sacrifiant les volets économiques et sociaux du développement. Cela a fait rater à l’Afrique le train de la mondialisation. Dès lors, avoir l’accès au financement sans avoir à subir les conditionnalités du FMI séduira à coup sûr plusieurs pays africains et leur permettra de profiter de la liquidité tout en gardant leur souveraineté économique. L’émancipation par rapport à l’ingérence du FMI et de la Banque Mondiale, qui ont acquis un pouvoir d’ingérence croissant, est un argument de poids.

Par ailleurs, le fait que cette banque de développement soit financée par des pays émergents constituera un avantage pour les pays africains car ils pourront bénéficier de conditions de prêt plus favorables, notamment dans le cadre de la coopération sud-sud. La concurrence qui sera mise en place, à terme, dans ce domaine de financement ne pourra qu’être bénéfique pour les pays africains dont les conditions d’emprunt pourraient devenir plus avantageuses.

Mais pour pouvoir profiter pleinement de cette opportunité, les pays africains doivent continuer à assainir leur cadre macroéconomique, améliorer leur gouvernance budgétaire, limiter le poids de l’État dans l’économie et diversifier leur économie pour qu’elle ne soit plus dépendante uniquement de la rente des ressources naturelles. C’est la seule voie pour s’affranchir réellement de la tutelle et de l’ingérence des autres.


Sur le web.

Voir les commentaires (25)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (25)
  • Encore une banque de développement, et une!
    Ca fait 60 ans que ce concept est à la mode mais toujours aussi inefficace. C’est pas comme si c’était quelque chose de novateur.
    Par contre les appartchiks vont trouver de nouveaux emplois avec cette banque, chic, un peu plus de corruption!
    Ce que j’adore c’est le passage suivant « 50 à 100 milliards de dollars symboliques ». Oui effectivement c’est basé sur du vent, sur les fonds qu’amèneraient les BRICS en empruntant sur les marchés financiers internationaux (le poisson qui se mord la queue!), tout ceci basé sur leur crédibilité, or on est tenté d’en douter. Quelle crédibilité quand tous ces pays sont en récession, ont des mouvements sociaux actuels hostiles ou sont en guerre?!

    Ah! Et puis, ce n’est pas la faute au FMI si les pays africains n’ont pas accès aux financements, on ne prête qu’aux gens crédibles, pas à des dictatures ou des pays en conflit. Et ces financements finissent toujours dans les poches des dirigeants. Ce qu’il faut pour les pays africains ce sont des investisseurs étrangers, pas des banques de développement.

    • Accuser les BRICS de financer leur banque à coups de dette alors que l’Occident caracole en tête des endettés avec des dettes souvent supérieures à 100% du PIB c’est un peu trop fort en pomme pour un mardi matin.

      • le plus rigolo, c’est que les briques, c’est leur développement qu’ils financent avec de la dette, ce qui est finalement assez logique, alors que les  » broc « , c’est les retraites et les parcs naturels qu’ils financent avec de la dette ! chercher l’erreur…

        • Leur développement? C’est sur que les brésiliens se sentent beaucoup mieux avec un Maracana tout neuf, et tout ces milliards engloutis dans la corruption.
          Quant aux Russes, les 50Mds de Sotchi, dans des installations démontables, c’était un grand coup pour le développement de la Russie. Dommage que l’aéroport international de Moscou ressemble toujours à un voyage dans le temps…

          Faut quand même être sacrément malhonnête pour trouver que ces pays ont bien géré leur développement. Seul la Chine a géré, il y a certes beaucoup a critiquer, et les menaces restent lourdes pour la Chine, bien plus qu’on ne se l’imagine, mais aujourd’hui, c’est clairement le seul pays émergent a avoir réellement émergé.
          Les autres fanfaronnent certes très bien mais n’ont pas justifié les espoirs placés en eux. Exception faite de l’AFS, du fait du régime de l’Apartheid et qui s’est développée correctement depuis, mais bon, je ne suis pas certain qu’elle fasse partie de la même catégorie que la Chine ou la Russie…

          • au mato grosso, en 1980, l’hectare de terre valait 50 euro. en 2014, il vaut 5000 euros. avec les routes, les terminaux portuaires, les silos de stockage, les écoles … qui vont avec, si c’est pas du développement, ça, je ne sais pas ce que c’est que le développement … quand on voit qu’en france, depuis 20 ans, on a pas été capable de réformer correctement le système de retraite, il faut avoir du culot pour critiquer ces pays parti de rien, et qui avance à toute vitesse. ou alors, ils avancent trop vite, et ça nuit à l’environnement… comme le barrage des trois gorges ! il faut finir par savoir …

            • Partis de rien? La Russie serait donc apparue ces vingt dernières années (et ne possèdent aucune ressource)?
              Le Brésil possède énormément de ressources naturels (donc rien à priori) et se développe depuis un siècle quand même, c’est pas depuis 20 ans. Même si les capitaux occidentaux et japonais ont accélérés le phénomène.
              L’Inde? Une quantité de ressources que tu n’imagines même pas.
              La Chine? Idem.

              Seule l’AFS semble moins bien lotie. Et encore (Or+diamants). Alors si partir avec des ressources naturelles a foison c’est partir de rien… Soit. Il me semble cependant qu’il est toujours plus simple de se développer quand on est assis sur une mine d’or plutot que sur de la caillasse…

              Et puis à ce compte là, on peut aussi noter que les pays européens, notamment la France et l’Allemagne ont subit de plein fouet deux guerres mondiales qui les ont largement détruit, ce qui est un handicape certain. Sans parler de la partition de l’Allemagne qui a couté affreusement chère.
              Le Japon, lui, est réellement parti de rien, peu de ressources, un pays exsangue après une guerre qui a couté chère, deux bombes atomiques en prime, le tout avec un retard économique et technologique faramineux. Heureusement pour eux, ils avaient des idées.
              La Corée du Sud est également dans cet ordre d’idée, ayant subit de plein fouet la Guerre Froide, avec évidemment la Guerre de Corée, un pays ruiné, détruit, possédant peu de ressources, devenu en quelques années une puissance économique mondiale.
              Il est évident qu’il est plus facile de développer la Norvège avec ses réserves de pétrole (et son faible nombre d’habitants en prime) que de développer un Japon détruit et sans ressources.

              Il faut arrêter de croire que ces pays sont si extraordinaires parce qu’ils ont de la croissance. Ce sont des pays extrêmement riches et qui ont en plus bénéficié de l’afflux massif de capitaux occidentaux et japonais (et aujourd’hui chinois). Que la situation leur soit extrêmement favorable ne veut pas dire qu’ils aient été bien géré. Juste que la nature a été généreuse.

    • Puis parler de la récession des BRICS quand on regarde le taux de croissance de l’UE, du Japon et des US (0.5% sur le semestre) c’est quand même savoureux.

      • et puis les briques ça vaut toujours mieux que les broques ….

         » que le grand crik me croque … milles sabords ! « 

      • Ben justement vous me donnez raison alors, l’Europe et le Japon financent leur croissance par la dette et on voit le résultat. Le Brésil ou la Russie en ont fait de même et on voit les résultats. Donc pourquoi pensez-vous que cette banque de développement changera quoi que ce soit?
        Quant aux US, renseignez-vous les taux de croissance sont bien supérieurs, il n’y a aucune récession.

        • Dette de la Russie: 10% du PIB.
          -3% de « croissance » pour le Q1 (avant révisions), +4% au Q2, ça donne rien d’exceptionnel ramené à un semestre.
          Bonne soirée.

          • Il ne faut pas oublier surtout l’épée de Damoclès qui pend au dessus des têtes russes: le gaz de schiste. Si les européens ou les chinois se mettent en tête d’utiliser leurs ressources…
            C’est le problème de la Russie: il y a le gaz, ça c’est le plan A. Et le plan B? Il n’existe pas. L’économie russe tourne sans roue de secours. Quant aux prévisions de croissance, je crois qu’ils « oublient » de tenir compte de l’impact des sanctions… Et probablement qu’ils minimisent également l’impact du gaz américain sur leurs revenus, histoire de présenter un meilleur bilan qu’au premier trimestre.

            • et du gaz de schiste, y en aurait pas par hasard en russie ?

              • Si, mais je ne vois pas le rapport. Si on produit le nôtre, ou que les chinois produisent du gaz, ça leur fera une belle jambe.
                On s’en fiche de savoir s’ils ont ou pas du gaz, ils en ont, de schiste ou autre, ça ne change pas grand chose. Ce qui compte pour eux, c’est que leurs acheteurs n’en ai pas. D’une part parce que ça ferait baisser évidemment le volume de ventes, d’autre part parce que cet afflux de nouvelles ressources fait baisser les prix, donc à volume égal, ils sont perdants là aussi.

                C’est pas la course à celui qui a le plus de gaz, le problème pour la Russie sera de trouver suffisamment de débouchés pour le vendre, et à un prix suffisant pour soutenir une économie dont le gaz est le centre de gravité. Jusque là la Russie s’est contenté de récolter paresseusement les bénéfices d’une situation de rente, avec d’un coté l’Europe, et de l’autre la Chine, qui achètent en masse leur gaz. La baisse des prix provoquer par les américains, et les risques de voir leurs rentes s’amoindrir est un pavé dans la marre pour eux. D’autant que comme dit plus haut, ils n’ont pas prévu de plan B.

                • sauf que la baisse des prix provoqué par les américains, ont ne la pas encore bien vu …

                  • Ne pas confondre le prix que paye le consommateur avec celui payé au producteur.

                    A moins que vous achetiez votre gaz directement en Russie. Ce qui parait peu probable à priori.
                    La vente de gaz se fait au travers de contrats conclus au plus haut niveau. Comme celui entre la Russie et la Chine récemment par exemple (et qui d’ailleurs s’est révélé être très moyen pour la Russie…).

                    http://bourse.lesechos.fr/bourse/cours-matiere-premiere-gaz-naturel-bourse-commodity,WMPCB,NG,NG,OPID.html

                    Regardez les courbes à 5 et 10 ans et vous constaterez effectivement une baisse des cours. Sauf ces derniers mois, situation notamment due…. A l’instabilité géopolitique, notamment…. En Russie! Comme par hasard! Même si de toute façon, ces augmentations ne sont qu’à la marge et ne dureront pas. D’autant qu’en plus des américains, les iraniens sont revenus dans le jeu et visent le marché européen et les parts de marché russes…

                    Maintenant si vous estimez que vous payez votre gaz trop cher, je vous suggère de vous adressez à votre fournisseur. Même si à mon avis, il s’en fiche. Le fait est que le marché entre Etats est clairement baissier, et le récent contrat avec la Chine, sur lequel la Russie a du lacher beaucoup de leste le démontre parfaitement. Cependant, sachez aussi que les fournisseurs négocient souvent des contrats à long terme, donc les baisses, même continues, peuvent ne pas se voir tout de suite, voir pas du tout si elles sont de courtes durée.

                    • moi, j’achète jamais de gaz … je me chauffe et je cuisine au bois, pour faire chier les écologistres !

                    • du bois que je n’achète pas, puisque c’est le mien … je suis comme le serpent de st-exupéry , je résous toute les énigmes …

  • Évidemment, tous les problèmes que vous mentionnez n’ont rien à voir avec les politiques (monétaires) délétères américaines.

    • Non pas du tout les pays socialistes sont responsables de leur propre échec. A terme juste la Chine s’en sortira je pense.

      Bref, une banque pour faire encore plus n’importe quoi mais sans l’argent du contribuable occidental, je suis pour !

    • Ben voyons, c’est la faute à lui et pas à moi

    • Ce n’est pas de la faute des américains si les russes font tout pour récolter toutes les sanctions économiques qu’ils peuvent en violant le droit international, ou si Poutine n’a pas compris que baser la survie de son pays uniquement sur une ressource, c’est jouer à la roulette… Russe, justement.
      Ce n’est pas de la faute des américains si l’Inde souffre d’un niveau de corruption mortel et qu’en plus, le système des castes freine largement le développement.
      Ce n’est pas de la faute des américains si l’AFS est isolée géographiquement, et subit encore et toujours les restes de l’Apartheid (une majorité de la population dans des ghettos, ça ne disparaît pas avec un coup de baguette magique)
      Ce n’est pas la faute des américains si les brésiliens ont dépensé sans compter, organisant même une CDM de football et des JO, enchainant les projets pharaoniques et les dépenses fastueuses, en se disant que, après tout, en faisant tourner la planche à billets, ça paierait bien les dépenses… S’ils ont dépensé l’argent qu’ils n’avaient pas gagné, c’est bien sur à cause des américains.

      D’ailleurs hier un connard m’a beugné ma portière en ouvrant la sienne. A tous les coups, c’était un ricain.

      Les ricains sont responsables de bien des merdes, certes, à commencer par ce qu’il se passe au Proche-Orient où ils sont très largement responsables des vagues de Djihad actuelles (création d’Israel pour controler la région, mise en place de dirigeants barbares, soumis et renvoyant leurs peuples à l’age de pierre, confiscation des ressources par ce biais, violant au passage les lois du Marché, guerres répétées qui déstabilisent encore plus la région,…). Mais ce n’est pas pour ça qu’ils sont responsables de tout. Les 4 pays cités au dessus n’ont eu besoin de personne pour faire les mauvais choix et les payer.

  • Par la disparité des ordres de grandeur financiers (en termes de PIB et quote-parts),
    j’y vois surtout une stratégie de plus chinoise pour s’arroger l’influence commerciale d’avec les « autres » partenaires, en jouant sur des vases communicants de devises hors les deux U$ et l’U€ …

    Le pied de nez n’est donc pas uniquement à l’égard des USA mais de « nous » !

    Seule inconnue : les facteurs de RISQUES inhérents à leur situation respective.
    Mais l’opacité relative qui caractérise chacun des partenaires aidera à bien masquer les travers !

    • les chinois se sont fait baiser la gueule monaitairement parlant plusieurs fois de puis 2 siècles, car ils utilisaient l’étalon argent. or celui-ci à regulièrement plongé par rapport à l’or depuis le millieu du 19ième siècle lorsque les occidentaux ont plus ou moins décidé d’arrimer leur monnaie à l’or.
      en plus de cela, comme ils ont des montagnes de dollar et que ça sent le roussi… ils ont bien raison d’etre méfiant !
      c’est clair qu’au sein des  » briques  » la part de la chine est largement prépondérante.
      tout comme chez les  » broques  » la part des US est plutot hégémonique ( deux qui la tienne … )

  • C’est intéressant de lutter contre l’hégémonie du dollar en créant une banque de développement dont le capital est exprimé en dollar, c’est même limite à mourir de rire !

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
7
Sauvegarder cet article

Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

Ce vendredi 2 février, les États membres ont unanimement approuvé le AI Act ou Loi sur l’IA, après une procédure longue et mouvementée. En tant que tout premier cadre législatif international et contraignant sur l’IA, le texte fait beaucoup parler de lui.

La commercialisation de l’IA générative a apporté son lot d’inquiétudes, notamment en matière d’atteintes aux droits fondamentaux.

Ainsi, une course à la règlementation de l’IA, dont l’issue pourrait réajuster certains rapports de force, fait rage. Parfois critiquée pour son ap... Poursuivre la lecture

7
Sauvegarder cet article

Les milieux financiers découvrent tardivement les faiblesses du modèle chinois, pourtant perceptibles depuis une décennie. C’était prévisible pour tout observateur de la démographie, des mécanismes de développement et du communisme.

On peut penser notamment aux dettes souscrites en contrepartie de faux actifs, par exemple pour la construction de logements, alors qu’il y a de moins en moins de jeunes pour les occuper ou d’infrastructures redondantes, faisant momentanément la joie des bâtisseurs. Je me doutais bien que ces dettes sortira... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles