L’antisémitisme de gauche n’a rien de nouveau

L’histoire de l’antisémitisme est liée à celle du socialisme, ce qu’occulte la domination culturelle contemporaine de la gauche.

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karl marx credits Eisbaarchen (licence creative commons)

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L’antisémitisme de gauche n’a rien de nouveau

Publié le 1 août 2014
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Par Daniel Hannan.

Le capitaliste juif credits Brandeis Univ LTS (licence creative commons)
Exemple de propagande antisémite du début du XXe siècle

« Comment, en tant que socialiste, pouvez-vous ne pas être antisémite ? », demandait Adolf Hitler à ses partisans en 1920. Et personne ne considérait la question comme bizarre. L’antisémitisme était en ce temps compris comme partie prenante de l’ensemble du mouvement révolutionnaire contre les marchés, la propriété et le capital.

L’homme qui a forgé le terme de « socialisme », le révolutionnaire français du XIXe siècle Pierre Leroux, avait déclaré à ses camarades :

« Quand nous parlons des Juifs, nous voulons dire l’esprit juif : l’esprit du profit, du lucre, du gain, de la spéculation ; en un mot, l’esprit du banquier ».

L’homme qui a popularisé le terme d’« antisémitisme » suivait une ligne similaire. Wilhelm Marr, un gauchiste radical allemand du XIXe siècle, n’a peut-être pas été le premier à utiliser ce mot, mais c’est lui qui l’a fait connaître d’une large audience, en l’approuvant :

« L’antisémitisme est un mouvement socialiste, plus noble et plus pur encore dans sa forme que la sociale-démocratie ».

 

Étrange dissonance cognitive

C’est prendre la mesure de la domination culturelle de la gauche aujourd’hui que de constater l’ampleur de la dissonance cognitive provoquée par le seul fait de citer ces mots.

Pour le centenaire de l’Affaire Dreyfus en 1998, le Premier ministre d’alors, Lionel Jospin, a affirmé négligemment une extraordinaire distorsion de la réalité, à savoir que « la gauche était pour Dreyfus, et la droite était contre lui ». Si quelques courageux radicaux ont en effet fait campagne pour l’officier juif lésé, de nombreux journaux et politiciens socialistes étaient fièrement antidreyfusards, sous prétexte que les « Juifs riches » manipulaient le système judiciaire contre les travailleurs ordinaires.

Comme l’écrivait le député socialiste, puis communiste, Pierre Myrens en 1911, « le Youtre est un Israélite par sa religion, un Juif par sa race, et, qui plus est, un capitaliste ! ». Cette ligne de pensée gauchiste française a été reprise avec enthousiasme dans la Syrie baassiste et, plus encore, en Algérie, avec des conséquences que nous voyons encore autour de nous.

Que nous ayons largement effacé ces faits de notre mémoire collective est très révélateur des préjugés politiques modernes.

Dans la formulation puérile qui semble dicter nos définitions, « de gauche » signifie bon et « de droite » signifie mauvais, donc, puisque l’antisémitisme est mauvais, il doit être de droite. Ce raisonnement n’est pas tenu que par des septuagénaires moralement arrogants ; curieusement, il a conquis une grande part de nos discours publics.

 

Sur les Juifs socialistes

Il est vrai, bien sûr, qu’il y a toujours eu des Juifs socialistes.

Mais, et cela peut être difficile à comprendre aujourd’hui, sans doute plus encore pour des non-Juifs, certains d’entre eux étaient bel et bien antisémites. Je ne veux pas dire par là qu’ils voulaient nuire aux autres personnes d’origine juive. En fait, ils voyaient la religion de leurs parents comme retardée et superstitieuse, un fardeau qui aurait confiné les Juifs dans leurs shtetl tandis que l’Europe embrassait les Lumières. L’émancipation religieuse, espéraient-ils, mènerait à une assimilation complète et à la disparition du concept même de judéité. Ce qui frappe toutefois, c’est la rapidité avec laquelle ce sentiment pouvait basculer vers des slogans anti-Juifs.

Karl Marx lui-même en était assez typique, dont les écrits sur « La question juive » ont, eux aussi, été remisés loin du souvenir populaire. Petit-fils de deux rabbins, toutes les religions lui déplaisaient, mais il réservait au judaïsme une véhémence qu’on ne trouve jamais dans ses écrits sur le christianisme (à propos duquel il pouvait être assez sentimental, bien qu’il déplore sa corruption par « l’esprit juif »).

En 1844, ce parasite odieux écrivait :

« L’essence du judaïsme et la racine de l’âme juive sont l’opportunité et l’intérêt personnel ; le Dieu d’Israël est Mammon, qui se manifeste dans la soif de l’argent. Le judaïsme est l’incarnation des attitudes anti-sociales. »

Quelques apologistes ont tenté de faire valoir que leur patriarche ne désignait par là que quelques riches financiers juifs et non les Juifs en général, mais leurs excuses ne tiennent pas.

Écoutez donc ce que Marx et Engels ont écrit des Juifs de Pologne, alors les plus pauvres et les plus opprimés de toute l’Europe : « Le Juif-usurier polonais triche, fausse ses poids, rogne ses pièces, se livre de façon routinière à l’escroquerie ».

Je pourrais continuer, mais je trouve tout cela de très mauvais goût, et je l’espère vous aussi. Il suffit de dire que, peut-être pour la première fois de sa brillante carrière d’écrivain à contre-courant, Brendan O’Neill sous-estime l’affaire quand il se demande : « La gauche est-elle antisémite ? Hélas elle se dirige dans cette direction. ».

 

Antisémitisme et antisionisme

rené antisémitisme de gaucheJe n’ai jamais cru que critiquer la politique israélienne, ou même d’ailleurs avancer que l’ensemble de ce territoire devrait être palestinien, vous rend anti-juif. On peut être antisioniste sans être le moins du monde antisémite.

Et, même si presque personne ne l’indique, l’inverse est aussi vrai.

Hannah Arendt a noté comment, à son procès, Adolf Eichmann, qui avait lu quelques tracts sionistes et appris des rudiments d’hébreu et de yiddish, a avancé non sans une certaine sincérité que, en cherchant à éliminer les Juifs d’Europe, il espérait réaliser la vision d’un État juif en Palestine. De même, quand le père du sionisme, Théodore Herzl (avec sa barbe à l’Assyrienne) protesta auprès de fonctionnaires du Tsar contre les pogroms, il lui fut répondu qu’ils étaient destinés à donner à « votre peuple » un coup de pouce dans la bonne direction.

Beaucoup de gens sont préoccupés, ce qui est compréhensible, par les pertes civiles à Gaza, ou sont plus généralement pacifistes, ou soutiennent par défaut l’outsider, sans être du tout antisémites. Les partisans d’Israël font le raccourci parfois un peu rapidement ; mais là encore, ils ont de bonnes raisons.

La détestation que Marx avait du judaïsme n’est pas restée confinée à ses livres ampoulés. Elle a trouvé une expression dans les campagnes antisémites des régimes du Comecon : les purges des Juifs par les communistes polonais, les simulacres de procès menés en Tchécoslovaquie et en Hongrie contre des « espions israéliens », le « complot des blouses blanches » de Staline qui accusait des médecins juifs de conspirer pour assassiner les dirigeants communistes, et qui a été conçu comme prélude à la déportation de masse des Juifs soviétiques en Sibérie (heureusement, le vieux monstre est mort avant de mettre son plan à exécution, et Khrouchtchev a abandonné cette idée).

Dans tous ces cas, « Sioniste » a été utilisé comme un mot cache-sexe pour « Juif ». Il n’est guère surprenant que, en entendant les héritiers idéologiques du Parti Communiste dénoncer le sionisme, de nombreux Juifs y voient des sous-entendus.

Ces jours-ci, toutefois, ce ne sont pas que des sous-entendus.

Écoutez les manifestants du mouvement Occupy dans ce clip. Lisez cet article glaçant d’un journal chaviste au Venezuela.

Pire encore, considérez les slogans chantés par les foules à travers l’Europe en attaquant des boutiques juives. Méditez ces déclarations honteuses que Yad Vashem, l’organisation qui s’occupe de la mémoire de la Shoah, s’est senti obligé de déplorer. Il ne s’agit plus d’Israël, là, si jamais ça l’a été un jour. Il s’agit de quelque chose de bien plus ancien et ignoble.

Nos opinions politiques reflètent souvent nos traits de caractères. Si vous êtes une personne généreuse et optimiste, si vous prenez plaisir à voir autrui réussir, alors vous avez de bonnes chances d’être réjoui par l’histoire du peuple juif, son succès envers et contre tout, sa contribution intellectuelle démesurée à l’humanité. Loin de décrier les réussites commerciales et financières, vous les reconnaissez comme une source de bonheur pour chacun.

Si, au contraire, vous êtes déterminé à voir tout échange comme une forme d’exploitation, tout succès comme l’échec de quelqu’un d’autre, tout commerce comme une arnaque, alors les mêmes impulsions qui vous font détester Israël pourraient bien vous rendre antisémite. C’est une maladie tragique, une forme de jalousie existentielle, et elle remonte, à en croire le Livre d’Esther, à au moins 2500 ans :

« Aman leur exposa la splendeur de sa fortune et la multitude de ses enfants, et comment le roi l’avait distingué et élevé au-dessus des grands et des officiers royaux ; et Aman ajouta : « Bien plus, je suis le seul que la reine Esther ait invité avec le roi au festin qu’elle a préparé ; et demain encore je suis convié par elle avec le roi. Mais tout cela est sans prix à mes yeux, tant que je vois ce juif Mardochée assis à la porte du roi. »

Article original titré « Left-wing anti-Semitism is anything but a new phenomenon » publié le 31.07.2014 par The Telegraph. Traduction : Benjamin Guyot pour Contrepoints.

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  • « Wilhelm Marr, un gauchiste radical allemand »

    Un gauchiste extrêmiste, plutôt, non ? « Radical » en Anglais ne veut pas dire la même chose qu’en Français.

  • Marx à vécu toute sa vie grâce à la fortune d’Engels et est mort dans le pays du capitalisme qu’il dénonçait à longueur de livres. Socialiste pour les autres, pas pour lui même.

    • Socialiste pour les autres, pas pour lui même.
      Le paradigme de chaque socialiste aspirant au pouvoir.

    • Grâce aussi à l’héritage d’abord,de son père,puis celui de sa mère, un joli total, puis de celui des parents de sa femme . Après, d’Engels .

      L’existence en pays capitalisme se justifiant par l’étude approfondie du capitalisme, l’analyse supposée de ses mécanismes et de ses résultats, d’où la conclusion que « le socialisme ne pourra s’installer Que dans un pays capitaliste le plus avancé  » !

      Ce qui n’ a rien d’original , que ce soit parce que le seul progrès vient de là, soit parce que c’est là qu’il y aurait , pour une révolution, le plus à piquer !

  • Malheureusement la droite au XIX° était aussi massivement antisémite, lire:
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Antis%C3%A9mitisme_en_France#Popularisation_.C3.A0_la_fin_du_XIXe_si.C3.A8cle

    Avec le journal ‘la croix’ lire la croix et les juifs;
    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k212474b

  • la gauche au début du 20 siècle était comme les nazis (qui sont des gens d’extreme gauche) favorable à l’eugénisme

  • Bon article !

    Cependant, il ne faut pas tout ramener à K.Marx. Le capital n’est pas le coran, le texte n’a pas valeur de vérité révélée.

    Les coco détestent traditionnellement Israël ( et donc peuvent être antisémites ) à cause des oppositions tissées pendant la guerre froide. Israël à toujours été considéré par les soviets comme un état américain, une colonie des U.S.A.. De fait, tout à été mis en place pour décrédibiliser et culpabiliser Israël et au passage les juifs.
    Si israël avait épousé la gauche internationale, il en aurait été tout autre. Ce qui est possible car Marx n’était pas un prophète.

    On ne peut pas en dire autant des musulmans qui eux portent écrit la parole de dieu dans leur best-seller.
    La haine du juif et l’antisémitisme est constitutionnel de la pensée islamique. Il n’y a pas de musulmans modéré sur la question. Au mieux, ils conservent le silence, au pire, sorte un argumentaire incohérent sur le racisme présent dans ce vulgaire texte voire brûlent des voiture et casse des vitrines.

    Le paradoxe de la gauche révolutionnaire aujourd’hui est d’avoir tissé des alliances avec des pays arabes qui depuis la chute du mur de Berlin sont progressivement redevenus islamistes radicaux ( et le pseudo printemps arabes correspond bien souvent à une islamisation rampante de la société civile ). Les communistes conspuent l’idée même de religion. Mais aujourd’hui, il sont face à leurs contradictions: une alliance traditionnelle avec des pays devenus pour certains le foyer du djihad.

    Il en est de même à l’échelle de la France. Les communistes ( Mélénchon, PCF, besançenot etc… ) sont des soutiens de la cause islamiste en France en permettant à quelques associations religieuses de profiter des du financement publique. Avec un train de retard…. c’était des l’arrivé des immigrés qu’il fallait politiquement agir. Maintenant que le prolétariat français à été en partie islamisé dans certains secteurs urbains, l’association coco-islam est un arrangement d’intérêt qui prouve que la collusion est la règle de notre système politique. Mais les islamistes ne sont pas prêt à épouser un communisme en décrépitude, cela ne va, à terme, que dans un sens. Donne moi des mosquée et je voterai pour toi. Jusqu’au jour où n’ayant plus besoin des cocos les musulmans s’en passeront.

    De fait, la gauche révèle son vrai visage. Il y a au-delà des contradictions apparentes une parfaite collusion des idées entre l’islamisme et le communisme. Dans les deux cas: collectivisation et soumission mais aussi, atteintes aux libertés fondamentales, aux droits de l’homme, aux lumières etc….
    « Les ennemis de mes ennemis sont mes amis » pourrait-on presque dire…

    D’une certaine façon cette réaction en France au conflit israélo-palestiniens est positif. Il révèle qu’une partie de la population est raciste clairement et pas forcément celle que l’on attendait le plus. Cela démontre la politique inopérante de l’assimilation et de l’intégration. Cela atteste de la présence de l’islamisme en France. Une présence forte dans de nombreux quartiers à l’abandon. Là ou la gauche coco à raté le coche et à laissé place au prévaricateur de l’islam.
    En définitif, cela révèle une tiers-mondialisation de la france.

    Certains de mes amis juifs parlent de quitter le pays, y réfléchissent. La plupart de ces gens sont éduqués, instruits et industrieux. Quel dommage! Certains quittent la France pour des motifs fiscaux, d’autre pour le racisme.
    Je crois qu’il est temps d’abandonner le navire, ce pays est foutu….

    • Bonjour romaric
      Au début l’URSS était un allié d’Israel puisque L’URSS a été le premier pays à reconnaître le pays.
      L’état d’Israel était plutôt à gauche (David Ben Gourion) avec la création des kibboutz.

      • de mème que la france était un allié traditionnel d’israel , jusqu’à la guerre des 6 jours et la fameuse déclaration de de gaules…

        • La france alliée et fournisseur de la bombe atomique, la france grand pays proliférateur avec Afrique du sud, l’irak et j’en oublie.
          Je vais faire mon heure de french bashing mais quand on voit l’inconséquence de la politique de la france, c’est vraiment honteux d’être français (sans parler de la sortie de la colonisation).

      • C’est vrai.
        L’épisode kibboutz m’apparaît un peu comme une tentative de séduction de l’état Israélien pour attirer des juifs sur un sol particulièrement pauvre et improductif. La terre d’Israël n’est pas ce qui ce fait de mieux en matière d’agriculture par exemple.
        Une fois la crise du canal de suez passée les U.S.A. ont rapidement compris que la France et l’Angleterre étaient incapable de contrôler la situation ( plus l’affaire dimona ).
        De plus les states établissaient leur politique de maîtrise mondiale des détroits et multipliaient l’implantation de leurs bases.
        Autre élément complètement absent de tous discours et assez secret c’est l’existence de la tapline et de la tipline. Ils permettent l’acheminement du pétrole du golfe vers la méditerannée et les USA. Toute l’histoire de la région est influencée par ces deux oléoducs traversent le sol Israélien.
        Ainsi, il faut dépasser la lecture du confessionnelle du conflit ( musulmans vs juifs ) et dévoiler les vrais motifs qui animent les occidentaux dans cette histoire.
        L’histoire du proche-orient est souvent lue sous l’angle des religions ( idem pour les croisades par exemple, le tombeau du Christ n’a été qu’un prétexte, pourquoi alors la IV croisade sur Byzance, pourquoi la croisade en Egypte, etc….). En réalité, et comme très souvent, il s’agit de masquer les intérêts réels qui pousse les états à agir militairement et à organiser le massacre.

      • oui israel était une espece d’expérience collectiviste.
        Ce qui peut se comprendre a cette échelle et dans ces conditions.

    • « Maintenant que le prolétariat français à été en partie islamisé dans certains secteurs urbains, l’association coco-islam est un arrangement d’intérêt qui prouve que la collusion est la règle de notre système politique.  »
      Bravo, cette phrase dis tout ce que je pense de la société dans laquelle j’évolue, en tant que jeune banlieusard parisien.

  • Merci pour cet article. Cela fait du bien de lire quelqu’un avec un peu de connaissances historiques. Vous auriez aussi pu rappeler qu »en Europe pendant des siècles les Juifs n’ont pu détenir la terre et étaient interdits de nombreux métiers. Ils se sont installés majoritairement en ville et ont exercés les métiers de commerçants, médecins, financiers …. Bref des métiers du tertiaire. Qd la révolution industrielle est arrivée ils étaient beaucoup mieux prépares que les autres majoritairement originaires du monde rural qui sont devenus les « classes populaires » si chères à la Gauche. Donc évidemment une fois de plus ils sont devenus une cible rêvée !!!! Que dire ç’est comme cela depuis 2000 ans. Il est toujours plus facile de blâmer celui qu »on perçoit comme riche ou puissant, même s’il n’y est pour rien ou qu »il a raison. Demagogiquement ç’est plus porteur et surtout très facile.

    • il faut lire le livre des époux badinter sur l’émancipation des juifs sous la révolution française : il y avait deux sorte de juifs, les riches séfarades du sud de la france, et les pauvres , achkénases de l’est. les premiers refusaient qu’on les assimilent aux seconds…

      égalité quand tu nous tient ( voila du boudin … )

  • il faut lire « l’antisémitisme à gauche histoire d’un paradoxe de 1830 à nos jours »de Michel Dreyfus édition La Découverte.

  • Si vous avez un seul doute, allez sur Agoravox (un repaire de gauchistes, pour ceux qui ne connaissent pas). En ce moment, un article sur 3 est de la propagande antisémite.

  • Bon article ! Le public est ainsi fait qu’il se défie autant de ce qui est simple qu’il se lasse de ce qui ne l’est pas… L’antisémitisme comme le Sionisme (by the way) est une notion holistique/nationaliste opposée à l’individualisme et par conséquent anti-libérale qui sera toujours exacerbée par le désir de spoliation.

  • Quelqu’un pour rappeler qu’un sémite se définit d’abord par son origine géographique et sa langue, quelque part entre l’Asie et l’Érythrée ? Il y a plus de 2000 ans ? L’assimilation aux juifs est donc relativement tardive.

    • Ouais, et jusqu’en 1950 le mot « palestinien » était aussi un synonyme péjoratif pour juif …
      De sorte qu’on s’en fout complétement

    • Sémite est un terme d’origine biblique, il s’agit d’un des descendants d’un des trois fils de Noé :
      Sem, Cham et Japhet
      D’après la Bible
      Sem est l’ancêtre des peuples sémitiques : juifs, arabes (Arafat aurait dit : « Moi, anti-sémite ? avec la gueule que j’ai ? »).
      Cham est l’ancêtre des peuples noirs (l’esclavage des noirs, en particuliers par les arabes, cherche sa justification dans l’asservissement de Cham suite à une malédiction lancé par Noé).
      Japhet est l’ancêtre des peuples du nord de la Méditerranée.

      • La Bible étant l’histoire du peuple juif, les trois « races » descendant des enfants de Noé sont toutes juives.

        • Non il est écrit nul part qu’ils sont juifs. Et d’ailleurs les « israélites » (béné yisrael en hébreu) en commencé à s’appeler « juifs » qu’après l’exile de 6ème siècle AEC dont bien après Noé. Avant la disparation des autres tribus d’Israel, les juifs n’étaient qu’une tribu parmi les 12.

      • et les chinois , ils descendent de quoi , de la montagne …

        • Il est vari qu’en 500 avant JC, les Chinois n’étaient pas très présent dans la région. Cela vous aurait-il échappé ? Attention au tapioca, il peut être parfois toxique 🙂

          • Si je peux m’essayer à un parallèle ethnique des peuples bibliques, je dirais : Shem = moyen-orient, Ham = afrique noire et Yafet = indo-européen et asiatiques. Mais on peut aussi penser que la classification est purement culturelle.

  • Pas de trolls gauchistes sur cet article ? si même eux se cachent … 🙂

  • L’antisémitisme, c’est vieux comme le monde. Pas sur que cela soit réservé à la gauche. Les juifs étaient exclus tous les 35 ans d’un pays d’Europe durant le moyen age. Une terre peut être trop chrétienne à l’époque. On ne pouvait pas facilement créer d’inflation à partir de la monnaie. L’église et saint louis veillaient.

  • Faire croire que l’antisémitisme est de gauche est une arnaque. Surtout pour le cas de la France, tout le monde sait que l’église était très anti-sémite. Une grande part de l’anti sémitisme en Europe vient de là. Il y a justement les conférence de Michel Onfray qui sont diffusé sur France Culture qui aborde le sujet de l’antisémitisme , du Nazisme et de ses relation avec les sphère intélectuelles de gauche et de droite.
    La fin de l’article est remarquable.

  • Excellent article !!

  • 2 citations de l’icone Jaurès :

    « [Le libre échange]… livre aux frelons juifs le miel des abeilles françaises  » /* Jean Jaurès, « Programme économique », La Dépêche, 1er septembre 1889.

    « Nous savons bien que la race juive, concentrée, passionnée, subtile, toujours dévorée par une sorte de fièvre du gain quand ce n’est pas par la force du prophétisme, nous savons bien qu’elle manie avec une particulière habileté le mécanisme capitaliste, mécanisme de rapine, de mensonge, de corset, d’extorsion. »
    Jean Jaurès, 1898, Discours au Tivoli,

    • Drumont, Toussenel et surtout Vacher de Lapouge, icône du petit caporal étaient socialistes. C’est facile de se débarrasser des poubelles, un peu moins des odeurs.

      • Oui, mais maintenant, il y a fébreze ! nous on a les bien-pensants, c’est le nouveau fébreze !
        Une chose est sure, c’est en….és de gauchos sont fascistes et totalitaires.
        Va falloir commencer à penser à comment on va pouvoir faire sortir les juifs de france avant que ces en…és ne les tuent comme avant ….

  • La plupart des faits qui sont supposés soutenir l’argumentaire de ce texte sont faux.

    Non pas qu’il n’a jamais existé d’antisémitisme à gauche, loin de là, mais il ne faut pas raconter n’importe quoi pour essayer d’accréditer la thèse d’un antisémitisme intrinsèque aux penseurs de l’émancipation et de l’égalité sociale.

    Entre autres exemples, la citation attribuée à Marx n’est pas une citation de Marx.
    Pour preuve, son livre « La question juive » est intégralement accessible sur le site d’une université québécoise : http://classiques.uqac.ca/classiques/Marx_karl/question_juive/question_juive.pdf. On sera en peine de retrouver une quelconque réflexion qui se rapprocherait de la pensée que ce journaliste lui attribue.

    Dommage pour les nombreux commentaires qui affectionnent les raccourcis et qui foncent dans le chiffon rouge qu’on leur agite, quitte à se planter dans le mur.

    Surtout, ce texte fait totalement l’impasse sur les régimes qui ont mis en pratique des mesures antisémites légales et systématiques… Qui sont bien des régimes s’inscrivant dans l’héritage intellectuel des opposants à la révolution française, donc marqués à droite.

    • Merci pour ce commentaire et ces précisions. Je ne suis pas marxiste, mais se contenter d’évacuer toute la portée de l’œuvre de Marx avec quelques citations tronquées et des vocables tels que « parasite odieux » n’incite pas à la prise au sérieux de l’auteur et nuit au propos à mes yeux. Quant aux disqualifications des thèses de Marx au motif qu’il n’était pas un bon papa ou qu’il n’était pas un bon petit entrepreneur créateur de richesses, cela en dit long sur le niveau bac à sable des critiques formulées.
      Peut on conclure définitivement en disant que de droite ou de gauche, l’antisémitisme pavlovien est une connerie monumentale ?

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