L’interminable conflit des intermittents du spectacle

Retour sur le lancinant conflit des intermittents du spectacle, où aux chantages permanents se mêlent de véritables scandales cautionnés par des politiques bien peu courageux et responsables…

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Intermittents (Crédits Charlotte Henard licence Creative Commons)

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L’interminable conflit des intermittents du spectacle

Publié le 30 juin 2014
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Par Johan Rivalland

Intermittents (Crédits Charlotte Henard licence Creative Commons)Je ne suis pas ici dans mes rubriques habituelles où je me contente de présenter des ouvrages qui me semblent intéressants tout en restant le plus mesuré possible.

J’évite de parler directement de politique et de me mêler de sujets que je suis néanmoins au quotidien comme la plupart des gens, à l’instar de cette question lancinante des intermittents, qui occupe régulièrement l’actualité française depuis de nombreuses années.

Mais une fois n’est pas coutume, suite en particulier à la lecture d’un instructif article de Josée Pochat et Frédéric Paya, dans le Valeurs Actuelles n°4047 du 19 juin 2014, sur lequel je m’appuierai ici largement, en citant de nombreux extraits, je souhaite réagir en exprimant une colère, une saturation face au laxisme permanent et destructeur qui nous enfonce tous dans un déclin qui semble sans fin.

Un état d’esprit qu’on souhaite voir changer au plus vite…

 

Quelques rappels chiffrés

Le régime des intermittents représente 3,5 % des allocataires. Son déficit se situe entre 320 millions et un milliard d’euros suivant les rapports, cette dernière estimation étant la plus citée et semblant plus proche de la réalité. Soit un tiers du déficit de l’Unedic à lui seul.

Selon la Cour des comptes, dans un rapport datant de février 2012 :

« Sur les dix dernières années, le déficit cumulé du régime des intermittents s’est établi à un montant proche de l’endettement total du régime d’assurance chômage (9,1 milliards d’euros à la fin de 2010). »

Autre chiffre provenant de la même Cour : en 2011, les intermittents ont cotisé 239 millions d’euros tandis que ceux inscrits à Pôle emploi percevaient 1,2 milliard d’euros d’indemnités.

Citons, également, les éléments suivants, repris de l’article en référence ci-dessus :

« Le chômeur classique, lorsqu’il a une activité réduite, ne perçoit de complément de Pôle emploi qu’à condition d’avoir travaillé moins de 110 heures dans le mois et dans la limite de 70 % de son indemnité mensuelle. S’il est indemnisé 50 euros par jour, soit 1500 euros dans le mois, quand son temps partiel lui a rapporté plus de 1050 euros (70 % de 1500), il ne touchera rien. L’intermittent, lui, n’est soumis à aucune condition d’heures. Si, sur la période, il a gagné 2500 euros pour 20 jours déclarés de travail (sans contrôle possible), il est indemnisé selon son taux journalier les dix jours restants. »

 

La lâcheté politique

Face à cette situation connue de tous, parfaitement injuste et intenable, les politiques, avec lâcheté, évitent depuis longtemps de réformer vraiment le système, préférant se refiler le bébé indéfiniment.

Selon Jean-Patrick Gille, le député nommé médiateur par le gouvernement, interrogé en avril 2013 à propos du régime des intermittents :

« L’évaluation de son déficit à un milliard d’euros relève d’une approche strictement comptable. Si celle-ci n’est pas en soi contestable, elle ne peut suffire à guider la décision. »

Et nos deux journalistes de rétorquer, à juste titre :

« C’est un peu comme si une personne dépensant plus qu’elle ne gagne répondait à son banquier lui reprochant d’être en permanence débitrice : « Votre approche est strictement comptable ! »

 

La liste des emplois concernés ouvrant droit au statut d’intermittent

Là encore et c’est sans doute ce qui m’a le plus interpellé et donné envie de réagir et faire savoir, c’est cette question qui me semble la plus incroyable et la plus éloquente.

En effet, plus de 900 métiers y sont répertoriés ! Oui, vous avez bien lu !

Ainsi, écrivent Josée Pochat et Frédéric Paya :

« Aux côtés de métiers spécifiques aux spectacles au sens large (monteurs, cadreurs, accessoiristes ou preneurs de son), on en trouve bien d’autres qui n’ont strictement rien à voir avec le monde du spectacle comme coiffeur, chauffeur, comptable, électricien, maçon, mécanicien, serrurier, menuisier, peintre, tapissier, styliste puis assistant du coiffeur, assistant styliste… »

Sandrine, qui travaille dans le service de suivi des intermittents du spectacle, à Pôle emploi, dénonce :

« Dans tous les métiers du bâtiment, par exemple, il y a du travail, on manque cruellement d’artisans. Si les électriciens, menuisiers et autres serruriers intermittents le souhaitaient, dans les périodes où ils ne sont plus employés par la production d’un spectacle, ils trouveraient sans difficulté des jobs d’intérimaire dans leur spécialité. Mais voilà, ils perdraient leur sacro-saint statut d’intermittent et retomberaient alors dans le périmètre et les règles du régime général. Ça, ils ne veulent surtout pas en entendre parler. »

Et Sandrine de décrire une situation fréquente :

« J’avais en face de moi un intermittent, opérateur-synthétiseur. Cet homme de 58 ans était par ailleurs titulaire d’un permis poids lourds. Je lui ai dit qu’il y avait des offres dans le domaine du transport auxquelles il pourrait postuler pendant ses périodes d’inactivité. Je lui aurais proposé de se couper une jambe, il ne m’aurait pas regardée autrement. »

 

Un scandale de plus, et pas le moindre : le cas des « permittents »

Je cite, de nouveau, Josée Pochat et Frédéric Paya :

« L’autre grand scandale du dispositif concerne ceux que l’on appelle dorénavant les « permittents ».

Autrement dit des permanents intermittents, employés depuis des années par un seul employeur.

Ils prennent alors l’exemple de l’une d’entre eux qui témoigne gagner 3000 euros nets par mois, son employeur lui versant 2000 euros et la déclarant chaque mois, du 1er au 20. Les dix jours restants, elle est inscrite à Pôle emploi qui lui verse le complément : 1000 euros. Dix jours où, en réalité, elle continue à aller travailler… Pendant ses deux mois de congé, l’été, période où son émission s’arrête, c’est encore Pôle emploi qui finance ses grandes vacances [… ] La fraude est d’autant plus simple à mettre en œuvre qu’employés et salariés sont complices. Et que les pouvoirs publics ont décidé de fermer les yeux. Le prix de la paix sociale…

En conclusion, il ne s’agit pas, ici, de m’en prendre à des personnes qu’individuellement je respecte, mais de contribuer à dénoncer un système scandaleux et l’impéritie des politiques qui, là comme en d’autres domaines, ne prennent pas leurs responsabilités et contribuent de la sorte à plonger notre pays dans l’état où il se trouve actuellement, et pour longtemps encore.

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  • Curieusement dans ces analyses prétendument « libérales » n’est jamais mis en évidence le simple fait du prix.

    Dire « il y a du travail » ici ou là, comme dans cette assertion :

    « Dans tous les métiers du bâtiment, par exemple, il y a du travail, on manque cruellement d’artisans, dénonce Sandrine »

    Ne dit rien sur le prix. Or il s’agit d’un marché voyez-vous. Si un homme voit marqué « on embauche » ou bien « il y a du travail », il ne s’arrête pas à cette annonce incantatoire, il n’a nulle obligation de donner de sa valeur temps extrêmement précieuse, de son temps de vie limité, pour une telle chose en soi.

    En effet, cet homme X regarde les prix, il regarde le prix proposé par cet autre homme Y qui cherche à réaliser une transaction commerciale, un échange économique. Il regarde donc le prix, une fois calculé toutes les retenues directes et indirectes, il calcule et il évalue, car c’est un homme et non un âne.

    Donc voyant l’offre proposée et évaluant le prix il se dit :

    – Pour 0 Bitcoin je ne suis pas intéressé par cette offre de transaction commerciale de Y
    – Pour 1 000 000 Bitcoin je suis extrêmement intéressé par cette offre de transaction commerciale de Y

    Y propose donc un prix, sachant que pour 0 Bitcoin il n’y a aucune chance qu’il trouve un X acceptant la transaction il sait par contre que pour 1 000 000 Bitcoin il y aura beaucoup de X acceptant la transaction.

    Donc Y n’étant pas non-plus un âne sait donc qu’il existe un nombre n de bitcoin à partir duquel X devient non-nul, et augmentera jusqu’à un maximum.

    Sachant cela, et Y vérifiant s’il a ou non des Bitcoins en quantité suffisante pour proposer cette transaction, alors il sait qu’il lui sera possible, ou non, de trouver un homme X acceptant de réaliser cette transaction.

    Il n’y a donc pas lieu, en aucune façon et d’aucune manière de considérer autre chose. Il n’y a pas d’un côté des prétendus « employeurs » tandis qu’il y aurait de l’autre des « employés », il y a des hommes libres étant en mesure, ou non, de proposer des transactions avec des prix, possédant ou non de quoi réaliser ce prix, et si l’offre transactionnelle correspond à l’acceptabilité d’un ou plusieurs hommes sur sa nature et sur son prix, alors la transaction se fera, sinon elle ne se fera pas.

  • C’est comme si l’état Français était en déficit permanent, que la cours des comptes disait qu’il faut donc faire des économies, et que les socialistes en cœur répondaient qu’elle a une approche strictement comptable.
    Le jour ou le banquier enlève l’autorisation de découvert, chacun comprend que la comptabilité n’est que le moyen de modéliser le passé pour entrevoir le futur, et que ses avertissements sont le plus souvent clairs, mais que les ignorer est le plus souvent la ligne droite vers la faillite. Donc quand les taux remonteront (et ils remonteront forcément un jour), la France sera en faillite. La douleur sera telle qu’elle regrettera de ne pas avoir eu l’approche strictement comptable qui était le moyen d’avoir des efforts gérables à faire au lieu de devoir se faire couper le bras.
    Chaque français coure chez le médecin dès qu’il a un petit bobo de peur que ça soit le cancer, mais quand au niveau économique on lui dit qu’il a le cancer, il en reste à vouloir se contenter de la méthode Coué pour guérir.

  • Avant, il y avait des artistes, des comédiens, des musiciens … Mais ça c’était avant. Maintenant il y a des intermittents.

    • Avant il y avait du théâtre, du cinéma, des divertissements, mais ça c’était avant. Aujourd’hui il y a de la culture, du spectacle vivant et de l’art.

    • N’oubliez pas qu’avant 1981 et l’avènement du Socialisme en France, les hommes couraient nus dans les rues, analphabètes, incultes, marqués au fouet par les exploiteurs capitalistes, et vivaient dans des loges crasses sans eau ni électricité (inventées en juin 1981).

  • L’exemple du synthétiseur chauffeur PL est symptomatique mais ne devrait-on pas alors envisager q’un intermittent qui bosse ailleurs pendant son inactivité ne perd pas son statut d’intermittent mais cotise au régime général pendant ce temps ? Tout en réduisant la durée d’indemnisation du régime spécial.

  • Certainement, l’argument comptable du déséquilibre des cotisations reçues et des allocations versées suffirait à lui seul à clore le débat.
    Mais ce que je juge scandaleux, d’autant plus lorsque c’est défendu par des socialistes, c’est l’inégalité juridique entre le régime des intermittents et le régime général.
    Comment peut on justifier que certains salariés soient privilégiés au dépends d’autres par ailleurs ? Ce laissez-faire est aussi bien anti-social qu’anti-libéral, parfaitement représentatif de leur politique depuis 2012.
    Il sera défendu que les intermittents du spectacle sont des travailleurs à part, oeuvrant pour un intérêt supérieur à celui de tout les autres secteurs de l’industrie, du commerce, de l’agriculture, des services…
    Tant qu’ils seront défendus comme des travailleurs à part, au même titre que les fonctionnaires, il n’y aura aucune résolution.

  • Ce qui me fait marrer (ou pas)c’est que les intermittents demandent du pognon mais dénoncent une approche comptable. En clair ils réclament qu’on ne compte que quand ça les arrange.

    • Et après, lorsqu’il y a une crise à cause de l’endettement, ils vont dire que célafotàlultralibéralisme…

  • Ah la la
    On pourrait croire qu’avec le temps plus personne n’oserait avancer ces genres d’arguments sans valeur (même pas comptable) mais bon, il semblerait que parler et donner un avis sur ce que l’on ne connait pas, que l’on ne maîtrise pas soit le seul critère pour éditer un article sur ce site.

    Allez
    lisez un peu ceci:
     » Intermittence du spectacle. Explications pour ma famille. Et les autres…  »
    http://www.yvanrichard.com/culture/intermittence.htm

    c’est assez complet
    et revoyez votre article s’il vous plait
    c’est pas beau de mentir

    • Bonjour Bertrand
      tl;dr
      L’argumentaire est simple.
      Je ne veux pas subventionner les zartistes.
      Cordialement.

    • Dans ce lien http://www.yvanrichard.com/culture/intermittence.htm vous expliquez comparer les 35 milliards de dépenses de l’unédic aux 1.2 milliards de dépenses consacrées aux intermittents pour dire que tout va bien.

      Ce qui compte c’est le montant total des cotisations des intermittents, pas leur nombre. Les intermittents rentrent 239 millions et sortent 1,2 milliards. Leur régime est donc en déficit d’un milliard.
      Le déficit de l’Unédic au total pour 2012 c’est quatre milliards environ.

      Le régime des intermittents est donc bien responsable du quart environ du déficit (un milliard sur quatre milliard)

      • Euh
        il n’est pas question ici d subventions à la culture
        mais de droits sociaux
        les intermittents du spectacle et de l’audiovisuel sont des travailleurs salariés
        en tant que tels ils ont des droits
        comme les autres

        leurs régime n’est pas + avantageux, il est adapté à une discontinuité de l’emploi (contrats entre quelques heures et quelques jours)

        il ne concerne pas tous les salariés du secteur, loin s’en faut
        il y a aussi des projectionnistes, des ouvreuses, des administrateurs, des comptables, quelques artistes (certains orchestres permanents par ex), des chargés de diffusion, des techniciens attachés à un lieu particulier, etc. qui cotisent eux aussi et ne sont pas intermittents
        la culture représente plus que l’automobile
        sans compter les emplois induits (une partie de la restauration, bars, tourismes etc)
        les cotisations de tous ces métiers couvrent largement le supposé coût des intermittents
        pour ceux qui prétendent encore que nous sommes responsable d’un quart du déficit
        et bien
        prenez des cours de comptabilité et revenez quand vous aurez compris
        (quoi ? nous artistes ne connaissons rien à la compta ?
        mais si
        nos projets, créations etc ont des budgets figurez vous
        et puis beaucoup d’artistes ou de techniciens ont eu un autre parcours avant de devenir acteur, musicien ou régisseur
        et puis si un point nous échappe nous allons questionner des spécialistes
        depuis des dizaines d’années que nous étudions ce dossier nous savons de quoi nous parlons)

        une caisse autonome ?
        non, la solidarité interprofessionnelle est une chose importante, à préserver

        nous ne sommes pas les seuls visés par cette nouvelle convention désastreuse
        les intérimaires, les cadres, les seniors etc sont aussi visés
        nous nous battons aussi pour eux
        qui n’ont pas les mêmes possibilités de s’exprimer que nous
        ou qui ne sont pas encore informés de ce qui leur tombe sur la tête

        l’unedic est déficitaire ?
        pourquoi faire payer l’ensemble des salariés et chômeurs alors que dans le même temps on fait des cadeaux aux entreprise avec le pacte de compétitivité ?

        il faut une réforme
        c’est sûr
        et nous avons des propositions
        moins coûteuses et + justes que celles du medef

        • Vous êtes mal tombé.
          On est sur un site libéral (vous savez les méchants libéraux qui sont utra-méchants et ultra-libéraux), pas sur un site de Melanchon. On est libéraux et on l’assume.
          Si vous voulez vivre avec l’argent des autres ce sera non. Faites vous une caisse de chômage autonome où les volontaires cotisent aux conditions qui les arrangent sur la base du volontariat.
          Vive la liberté, à bas la contrainte.

          • ça va je sais lire
            je sais où je suis
            mais non vous n’êtes pas méchants
            juste pas très malins
            vivre avec l’argent des autres ?
            mais que font donc les libéraux ?
            les dividendes, n’est-ce pas l’argent des autres ?
            ben si
            allez
            bonne journée

            • les dividendes c’est l’argent des autres? elle est bien bonne celle-la!
              et au passage, de quels dividendes parlez-vous donc? je ne savais pas que les liberaux touchaient des dividendes?

              • Ben si, les dividendes de libéraux. Vous savez pas ? Quand on est libéral, on devient automatiquement un suppôt du grand capital, et donc, on touche des dividendes de … je sais pas quoi, mais qu’est-ce qu’on se gave !
                Du coup, on a aussi des passes pour rentrer dans les clubs de golf « libéraux » et se vautrer dans le stupre et l’argent facile en se tapant des danseuses dans des clubs de strip tease libéraux.

                Bon allé, je vous laisse, Bill G et Larry P vienent de m’envoyer un texto sur mon smartphone libéral en or massif :

                « Salut, on a vu que t’étais libéral, alors on te propose de venir jouer au golf en fumant des cigares et en riant très fort à des blagues sur les pauvres.

                Ciao !

            • Votre réponse montre que vous ne savez pas ce qu’est le libéralisme. Le liberalisme n’est pas pro-business, cela ne se résume pas au capitalisme
              Je vous invitent donc cordialement à lire le site de contrepoints ainsi que http://www.dantou.fr/

              Ps je vous rappelle que les dividendes ce n’est pas l’argent des autres.

            • Votre ordinateur, c’est l’ordinateur d’un autre ? Votre maison, c’est la maison d’un autre ?

              Il y a un principe qu’on appelle propriété, et un autre qui lui est lié : l’échange.
              Un dividende est une des contreparties d’un financement, tout comme un salaire est une contrepartie d’un travail.
              Tout comme il n’y a pas beaucoup de gens prêts à travailler gratuitement, il n’y a pas beaucoup de gens prêts à financer une entreprise gratuitement.

            • les dividendes c’est l’argent des autres hmmmm a bon ? le projet est adapté a une discontinuité de l’emploi ooooooo alors explique moi comment en travaillant par INTERMITTENCE tu comptes toucher autant que ceux qui travaillent non stop ? :O a ba oui en cumulant 507 heures sur 12 mois trop trop dur !

            • vivre avec l’argent des autres :O c’est l’hôpital qui se fou de la charité

            • Quand on parle d’argent des autre on parle de l’argent VOLER aux autres. Quand vous entrez dans un magasin et que vous acheter une objet le commerçant ne vous vole pas. Quand l’état vous oblige à cotiser aux ASSEDIC c’est du vole (prendre de l’argent de force à quelque’un). revoyez votre discours, on est pas sur TF1 ici, les arguments étatiste de base ne marche pas.

        • « dans le même temps on fait des cadeaux aux entreprise avec le pacte de compétitivité ? »
          Cadeau ? … heu …
          tu veux vraiment qu’on te fasse le même genre de cadeau que ceux qu’on fait aux entreprises ?
          Pas de problème. Fait moi un chèque du montent de ton choix. Je t’en rendra 10%. Cadeau.
          Je suis sûr qu’avec ce beau cadeau reçu, tu feras des jaloux, tiens 🙂

        • « il n’est pas question ici d subventions à la culture
          mais de droits sociaux »

          http://static.gamespot.com/uploads/original/255/2550934/2534739-7783861403-geniu.png

          « la culture représente plus que l’automobile »

          Jamais vu des zintermittants de l’automobile…
          Si la culture est plus productive que l’auto, pourquoi c’est l’automobile qui finance la culture et pas l’inverse ?

        • Si je comprends bien, vous dites que les cotisations des salariés du régime général de la culture compensent la perte sèche que représente le manque de cotisation des intermittents par rapport à leurs indemnisations ?

          On rappelle : intermittent cotisation 239 millions indemnisation 1,2 milliards donc déficit de 1 milliard. Soit un quart du déficit total de l’unédic.

          Donc si je comprends bien, vous estimez normal que les autres paient pour vous ?

          Ordure.

        • J’aime bien les « cadeaux »…un voleur qui vous prendrais tout mais vous laisserais juste de quoi vivre vous ferais un cadeau en somme…belle mentalité…
          Dans l’enfer fiscale qu’est la France la novlangue transforme une plus faible imposition en cadeau, un déficit moins important devient une « cagnotte », on marche sur la tête et tous les gogos trouve ça normal, la perversion socialisante à son comble…

        • « il n’est pas question ici d subventions à la culture mais de droits sociaux »

          Je ne vais jamais au théatre ou à l’opéra et je cotise pour le chômage. Je subventionne donc les intermittents. Par quelle opération du saint esprit l’Unedic trouve-t-elle le milliard annuel manquant pour boucher le déficit créé par les intermittents ?

          • Vous n’allez jamais au théâtre ou à l’opéra d’accord.

            Mais je suppose que vous regardez la télévision, que vous allez au cinéma, que vous regardez des retransmissions sportives, que vous écoutez de la musique etc…

            Tot cela a nécessité des intermittents. Et vous en profitez. Pas financièrement, c’est sûr, mais vous en tirez un profit personnel, du plaisir, de la joie, des émotions, une occupation pour vos dimanches pluvieux…

            Et les gens qui ont travaillé sur ces projets ne font pas ça gratuitement, ils travaillent, touchent un salaire et côtisent. Et ils ne savent pas quand ils trouveront un autre boulot. Mais ils ont toujours les mêmes factures à payer tous les mois.
            Peut-être pourrait-on revoir le niveau des indemnités, mais quelqu’un qui travaille par définition de manière temporaire doit pouvoir lui aussi vivre normalement. Ce n’est pas un choix de ne travailler que partiellement. C’est la réalité de ce secteur professionnel.

            • Une personne à tout à fait le droit de travailler de manière temporaire mais c’est à elle de dégager l’argent nécessaire pour vivre OU de cotiser volontairement avec d’autre personne pour s’assurer en cas de manque de travail. Mais le statue imposé par l’état n’est pas sans conséquence sur l’activité en question. Si je ne m’abuse la création de ce statuts d’intermittents a entraîné une explosion du nombre d’employés dans ce secteur et précarisé de nombreux poste autrefois en CDI. Ce système est surtout une aubaine pour les employeurs du secteur qui dispose d’une souplesse d’embauche incomparable et d’une masse de travailleurs facilement exploitable le tout aux frais du reste de la population. On se retouve en France avec une offre « artistique » débordante qui profite essentiellement à ceux qui en ont les moyens car malgré des subventions tout azimut la culture reste très cher. A la sortie c’est les pauvre qui paie la culture des riches.

              • 1) « Une personne à tout à fait le droit de travailler de manière temporaire » : A ce niveau là, ce n’est pas une question de droit. Une nouvelle fois, la plupart des intermittents préfèreraient avoir l’opportunité de travailler à plein temps. Mais le fonctionnement du milieu fait que c’est très rarement possible. Même pour une émission hebdomadaire, seuls les journalistes travaillent toute la semaine. Les monteurs par exemple, ne travaillent que 1, 2 ou 3 jours par semaine pour monter les sujets. Et pour rester sur l’exemple des monteurs, ceux-ci ne travaillent peut-être « que » 3 jours dans la semaine, mais sur ces seuls 3 jours, on est souvent plus proches des 40 voire 45h effectuées, avec des journées à rallonge du type 10h du mat’-2h du mat’ le lendemain…

                2) « mais c’est à elle de dégager l’argent nécessaire pour vivre OU de cotiser volontairement avec d’autre personne pour s’assurer en cas de manque de travail » : ça tombe bien, c’est exactement le cas ! Les intermittents travaillent autant qu’ils le peuvent pour gagner leur argent et cotisent pour avoir droit à une allocation de complément. Après, une nouvelle fois, on peut discuter du montant des alloc’ accordées, mais le fait est que les intermittents ne sont pas de sales profiteurs qui ne font rien d’autres que d’attendre de toucher le versement de Pôle Emploi…

      • « Ce qui compte c’est le montant total des cotisations des intermittents, pas leur nombre »
        Pas d’accord. Le nombre est essentiel par ce qu’il révèle.
        Alors que le secteur connaissait un chômage massif se traduisant par un déficit déjà énorme, le nombre d’intermittent a cru dans des proportion extraordinaire (Il (50 000 à 150 000 en 20 ans, me semble-t-il ; corrigez moi si je me trompe sur les chiffre, mais le fait lui-même est correct) !
        Cela est très significatif de l’attractivité du statut d’intermittent, essentiellement grâce à son régime spécifique d’assurance chômage.
        Inversement, une baisse du nombre d’intermittents serait la preuve que le secteur est effectivement mal traité, en crise, indépendamment de la situation des caisses collectives.

        • Surtout que l’éviction n’est pas que financière, mais aussi en ressources humaines.
          Si un € de dépense public en plus, c’est un € de dépense privée en moins, un allocataire, c’est un agent économique et un contribuable en moins.

    • Du savon pour me laver les yeux suite à la lecture furtive de ce site …

      Ca me rappelle la discussion sur ce forum « Quelle est le poids de la culture dans le PIB ». Un intervenant, par un raisonnement tout aussi ridicule que celui de l’extrait en bas, était parvenu à 99 ou 100% (sauf que c’était du second degré).

      « Les intermittents du spectacle font partie d’un tout : le secteur du Spectacle Vivant, du Cinéma et de l’Audiovisuel…
      Il faudrait donc tenir compte de toutes les cotisations (intermittence et régime générale) de ce secteur,
      Car tout ce secteur, qui emploie également du personnel au régime général, ne pourrait pas fonctionner sans les intermittents :
      de nombreuses structures, prestataires de services, radios, télévisions, théâtres…etc…
      Tout le personnel administratif, technique, d’accueil, par exemple, cotise au régime général,
      Leur travail dépendant directement de l’intermittence. »

    • Extrait issu du lien:
      « Aujourd’hui, les « intermittents de spectacle » sont les artistes et techniciens du spectacle vivant, du cinéma et de l’audiovisuel. »
      Les chauffeurs, comptables, électriciens, maçons, mécaniciens, serruriers, menuisiers, ect, je les compte parmi les techniciens ou les artistes ?

  • « et revoyez votre article s’il vous plait
    c’est pas beau de mentir »

    En effet.
    3,5% de cotisants pour 3,4% de cotisations perçues. Rien de scandalisant.
    Ensuite, trouveriez vous cela normal qu’on vous dise à vous, ‘journaliste’, que vu que vous avez votre permis PL (imaginons), votre BAFA, ou tout autre diplôme attestant de compétences, d’accepter sans sourciller n’importe quel petit boulot, deux semaines de colo, un transport…? Bien entendu la question ne se pose pas, vu que vous n’êtes pas un intermittent du travail. Mais réfléchissez à l’éthique du travail que vous remettez en question dans votre article d’humeur.
    Ensuite, oui, 900 métiers répertoriés. Avant de crier au scandale, savez vous combien de métiers différents sont nécessaires à la création d’un spectacle, d’un film… ? Ou vous contentez-vous de n’avoir conscience que de la partie immergée de l’iceberg, le ‘produit’ fini ? Il y a des abus, des excès, bien entendu. Mais ce sont eux que l’on doit combattre, pas l’intégralité d’un système conçu pour répondre à une forme de travail particulière ; l’intermittence.
    Que chacun se renseigne et confronte les sources, c’est le meilleur moyen de ne pas avoir de préjugés sur ce sujet délicat, et sur la nouvelle assurance chômage qui, faut il le rappeler, concerne les intérimaires, les séniors, les chômeurs et futurs chômeurs du secteur privé, les intermittents du spectacle…
    Cordialement

    http://www.lalibre.be/dernieres-depeches/afp/mathieu-gregoire-les-intermittents-ne-sont-pas-des-privilegies-53abb4693570c0e7434361ec

    • Vous pouvez tourner le sujet dans tous les sens que vous voulez, la clairvoyance de F. Bastiat est toujours d’actualité : « L’Etat c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde veut vivre aux dépens de tout le monde. »

    • Bonjour Jigsaw
      « c’est pas beau de mentir »
      Cela commence bien.
      Le sujet n’est pas délicat. Vos références on les a lu cent fois.
      Ce n’est pas beau de vouloir vivre avec l’argent des autres.
      Faites une caisse autonome des gens du spectacle, vous cotiserez ce que vous voulez à vos conditions. Point barre.

    • « 3,5% de cotisants pour 3,4% de cotisations perçues »
      Vous comparez un nombre de personne avec une somme d’argent. Ce n’est pas pertinent.
      Voyons ce que ça donne si on compare une somme d’argent avec une somme d’argent.
      Les intermittents cotisent 239 millions d’euros pour une recette totale de 31 milliards d’euro. Il représente donc 0,8% de la recette totale. A comparer avec les 3,5%…

    • Mathieu Grégoire ? Bon sang mais c’est bien sûr. J’ai lu récemment un article rigolo sur l’œuvre de ce monsieur
      http://www.eric-verhaeghe.fr/lintermittence-du-spectacle-pour-les-nuls/#more-4015

    • « 3,5% de cotisants pour 3,4% de cotisations perçues. Rien de scandalisant. »

      Ce qui représente 1/4 du déficit de l’unedic.

      « Ensuite, trouveriez vous cela normal qu’on vous dise à vous, ‘journaliste’, que vu que vous avez votre permis PL (imaginons), votre BAFA, ou tout autre diplôme attestant de compétences, d’accepter sans sourciller n’importe quel petit boulot, deux semaines de colo, un transport…? »

      Ce n’est pas ici qu’on va faire des revendications si son métier ne permet pas d’en vivre…

      « Bien entendu la question ne se pose pas, vu que vous n’êtes pas un intermittent du travail. »

      En effet, il s’est débrouillé pour pouvoir vivre de son métier.

      « Avant de crier au scandale, savez vous combien de métiers différents sont nécessaires à la création d’un spectacle, d’un film… ? »

      Et si les producteurs estiment que ces professionnels en valent la peine, qu’ils les paient de sorte qu’ils puissent en vivre plutôt que de compter sur l’argent des autres.

      « Il y a des abus, des excès, bien entendu. Mais ce sont eux que l’on doit combattre, pas l’intégralité d’un système conçu pour répondre à une forme de travail particulière ; l’intermittence. »

      Je me fous des abus du socialisme, ils ne sont que les révélateurs des failles de ce système et la conséquence du calcul rationnel des gens.
      Ce qui ne va pas, c’est le socialisme, pas les comportements des gens vis-à-vis du socialisme.

      Faut arrêter de croire que la culture dépend des intermittents, c’est faux.
      La culture fraaaââÂÂÂââôôôÔÔÔÔôônçaise n’a pas attendu les status, l’exception culturelle ou le minicul pour exister. D’ailleurs, depuis l’existence de ces politiques, elle n’a fait que décliner.

      Le statut d’intermittents a abouti à fausser le fonctionnement du marché culturel – car oui, ça reste un marché avec une offre, une demande, du travail, des échanges –, a abouti à une suroffre de pseudo-artistes au détriment des artistes sérieux, à une baisse des prix aboutissant à augmenter le nombre d’artistes précaires.
      L’art est un métier précaire, peu réussissent. Les artistes ont été prévenus et malgré cela, ils exigent que cette précarité doit être compensée par des allocations et qu’avoir fait une école d’art, quelques heures journalières de gammes, de répètes faire quelques gigs ou du coverband suffit pour être le nouveau Django Reinhardt, Ravel ou Ledzep.…

  • les intermittents travaillent souvent moins de 35 h par semaine, ils ne travaillent pas pour le profit mais pour un interet superieur: il y a deja un statut qui correpsond a ces criteres: celui de fonctionnaires! La culture d’Etat avec des artistes d’Etat, c’est deja le cas mais autant rendre cela officiel, non?

  • Pourquoi un plombier indépendant, qui est un intermittent de la construction (s’il n’y a rien à réparer ou à construire, il n’a pas de boulot, donc pas de revenus) n’a pas droit au même statut ? Pourtant, un plombier, c’est aussi important qu’un artiste. Restez une semaine avec les toilettes bouchées chez vous et vous verrez.

    Pourquoi seuls les salariés financent le déficit lié aux intermittents alors que ce sont parmi les retraités et les fonctionnaires qu’on trouve une bonne partie de ceux qui profitent le plus de cette « culture » qu’on pourrait qualifier de « bradée » puisque vendue en dessous de son prix de revient.

    Pourquoi les hôtels, restaurants et autres professions rattachées au secteur culturel de manière plus ou moins capilotractée ne sont pas mises à contribution (qui devrait être volontaire bien entendu, puisqu’ils en bénéficient, ils seront ravis de donner 1 pour recevoir 7) ?

    • Et j’oubliais la question la plus importante:
      Pourquoi les gauchistes, qui passent leur temps à réclamer plus d’égalité, refusent la règle de base « à cotisations égales, services égaux » (ce qui est valable aussi pour les cheminots, …). Je sais, les intermittents cotisent à un taux supérieur à d’autres professions, mais comme la différence de service obtenu est bien supérieure à la différence de cotisation, ça reste non équitable.

  • Si on poursuit le raisonnement des intermittents du spectacle (situation qu’ils ont choisie à bon ou mauvais escient, c’est selon) il suffit d’enlever « du spectacle » à intermittents et la France entière le devient. Là on pourrait parler d’égalité. Mais qui serait d’accord de payer ? ceux du spectacle ? j’en doute…

  • L’intermittence du travail culturel est une absurdité : tous les travails sont par nature intermittents :

    le boulanger travaille tot le matin pour vendre son pain jusqu’à midi, doit-il recevoir une indemnité pour son après mii non travaillée ?

    Les salariés en travaillent pas les week end, recoivent-ils une indemnités pour cela ?

    Les vendeurs de chocolats travaillent essentiellement à Paques et à noel, doit-on les indemniser pour les autres périodes de l’année où ils ne travaillent pas ?

    etc etc etc …

    Le concept d’indemnisation de l’intermitene du travail et de ses revenus est une aberration, car elle peut s’appliquer forcément à n’importe quel travail …

    pour polémyquer : un « rentier » ne perçoit des dividendes qu’une fois dans l’année, il faut l’indemniser pour les mois où il ne perçoit pas de dividendes 🙂

  • La cour des comptes dans ses rapports sur le sujet, met en exergue que la quasi totalité des intermittents accomplissent le nombre d’heures requises pour ouvrir les droits aux assedic en se limitant à ce minima et ne font plus rien jusqu’à épuisement de leurs droits.

    Si ces gens sont intermittents, ce sont des caisses assedic, pas du spectacle.

    • Si la quasi totalité des intermittents faisaient ainsi, aucun problème ne se poserait puisqu’au bout de 8 mois environ ils perdraient tous leur statut (faute de pouvoir justifier des 507h sur 10 mois consécutifs) et il n’y aurait donc plus d’intermittent à indemniser…

      Non, j’en ai lu des arguments idiots, mais celui-là, il vaut son pesant de cacahuètes !

      Par ailleurs, plus un intermittent travaille plus son allocation journalière est élevée. Il a donc tout intérêt à bosser le plus possible. Travailler plus pour gagner plus, quoi ! 😉

      Enfin, la cour des comptes ne dit pas « la plupart des intermittents ne foutent rien une fois les 507h atteintes », elle dit « la plupart des intermittents justifient des 507h, pas plus ».
      Ça peut s’interpréter de la manière dont vous le faites, avec cependant beaucoup de méconnaissance du sujet et de mauvaise foi.
      Ça peut aussi signifier qu’en réalité, il est difficile d’effectuer ces fameuses 507h… Ça paraît peu pour des gens qui bossent à plein temps dans le régime général, mais dans ce milieu, c’est loin d’être évident.
      Une chose est certaine : la plupart des intermittents aimeraient bosser tous les jours, comme ceux du régime général. Sauf que c’est très rare que cela soit possible, de par la nature même de l’activité.

  • quel est la différence entre un match de foot et la « culture » à la française ?
    au foot les mi temps sont interminables, dans la culture les minables sont intermittents
    pardon si elle a déjà été faite 😉

  • Qu’est-ce qu’un intermitent? Un esclavagiste qui considère que les autres doivent travailler à sa place pour payer ses fins de mois.
    PS J’ai été musicien professionnel pendant plus de 20 ans, mais jamais intermittent. On appelle ça être artiste…

  • bonjour,
    dans les comptes de l’assurance-chômage, le déficit le plus lourd provient des salariés en CDD : 5,592 milliards d’euros, et celui des intérimaires s’élève à 1,464 milliard d’euros. Quant aux intermittents, le solde financier du régime d’indemnisation equivaut à 1,031 milliard en 2010.

    Il est sûr que le statut d’intermittent bénéficie de certains avantages (taux d’indemnisation plus elevé, durée d’indemnisation plus longue, ouverture des droits dès 507h, au lieu de 610). Mais il est faux de dire qu’ils « pompent » à eux seul le gros des ressources de l’UNEDIC, d’autant que les cotisations des intermittents sont majorées, ils versent aussi plus au « pot » de solidarité entre travailleurs et chômeurs.

    Supprimer les intermittents pour en faire des intérimaires n’est pas la solution.

    Mais il est vrai qu’une refonte concertée du « monde du chômage » serait la bienvenue. Ceci dit cela fait dix ans (depuis 2003 et l’annulation du festival d’Avignon) que le Comité des Intérmittents et Précaires avance des propositions en vain. Le Medef est il le mieux placés pour gérer ce dossier ?

    • Ce qu’il faut savoir de l’UNEDIC:
      http://www.unedic.org/article/les-essentiels-de-l-unedic
      Vous y apprendrez que le MEDEF n’y est pas seul.

      • C’est effectivement le cas et c’est pour ça que le comportement du MEDEF dans cette affaire pose problème : ils agissent comme s’ils étaient seuls.

        Les négociations n’ont pas été menées en terrain neutre mais au siège du MEDEF, entrecoupées en permanence par des conciliabules avec leurs avocats/conseillers/que-sais-je.
        Aucune des propositions élaborées par les syndicats majoritaires et les intermittents eux-même n’ont ne serait-ce qu’été consultées, encore moins débattues, alors même qu’elle permettaient d’économiser au moins autant que celles finalement retenues et allaient même plus loin sur des points emblématiques comme le plafond du cumul salaire/indemnités.

        D’ailleurs, il ne vous a pas échappé que seul le MEDEF et un syndicat minoritaire ont signé cet accord dit « majoritaire ». Les autres syndicats ont purement et simplement refusé de signer, ce qui aurait dû automatiquement conduire à une nouvelle négociation. Mais non.

        Bref, je vous rejoins, effectivement, le MEDEF n’est pas seul.

    • Ce qui compte c’est le rapport nombre de déficits/ nombre de bénéficiaires. à priori le nombre d’intérimaire et de ccd est sans commune mesure avec le nombre intermittents, ce qui signifie bien que leur statue est beaucoup plus avantageux que les autres et que si ils devenaient de simple intérimaire le déficits se réduirait.

    • Je suis désolé mais vos informations sont pour le moins erronées ou partielles concernant les « avantages » du régime intermittent que vous citez :

      – la durée d’indemnisation est au contraire beaucoup plus courte que pour le régime général : à peine 8 mois maximum d’inactivité totale couverte contre env. 18 mois pour le régime général.
      – ouverture des droits dès 507h certes, mais 507h à cumuler sur 10 mois consécutifs seulement (243 jours), contre à peine plus d’heures (610) pour le régime général, mais à cumuler sur 730 jours…

      Si même ceux qui tentent mollement d’apporter un peu d’équilibre à ce débat fournisse des arguments faux, ça va vite devenir compliqué…

  • On peut lire dans une tribune publiée dans « Le Monde » daté du 28 juin dernier, dans une interview du sociologue Pierre-Michel Menger que [les intermittents recensés par la caisse des congés spectacles] étaient 9000 en 1980, 123000 en 2002, et 130000 en 2012, que dans les années 1990, le volume moyen de travail des artistes est passé de 68 à 43 jours, que la quantité totale de travail a certes augmenté de 36%, mais les effectifs d’intermittents ont augmenté de 79%.

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[caption id="attachment_249576" align="aligncenter" width="560"] Spectacle By: San Francisco Foghorn - CC BY 2.0[/caption]

 

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