Selon le Haut-Commissariat pour les Réfugiés, à fin 2013, 51,2 millions de personnes étaient déplacées, soit 6 millions de plus que les 45,2 millions comptabilisés fin 2012. Il y a eu 2,5 millions de nouveaux réfugiés syriens et 6,5 millions de déplacés internes en Syrie depuis le début du conflit. De nouveaux importants déplacements de population ont aussi eu l’an dernier en Afrique, notamment en Centrafrique et au Soudan du Sud.
Deux raisons expliquent cette forte croissance, d’une part la multiplication de nouvelles crises, qui poussent les populations à quitter leur foyer, et d’autres part la persistance des vieilles crises, qui semblent ne jamais vouloir mourir.
Les déplacements forcés regroupent trois catégories de population : les réfugiés, les demandeurs d’asile, qui agissent à titre individuel, et les déplacés internes, qui restent dans leur pays, mais qui ont quitté leur foyer. Le nombre de réfugiés qui ont choisi le chemin de l’exil a atteint 16,7 millions de personnes, un nombre record depuis 2001. Les Afghans, les Syriens et les Somaliens représentent les groupes de réfugiés les plus importants.
Par région, l’Asie et le Pacifique comptent le plus grande nombre de réfugiés au monde, soit 3,5 millions de personnes. Quelque 2,9 millions vivent en Afrique sub-saharienne et 2,6 millions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Par ailleurs, 1,1 million de personnes ont déposé l’an dernier une demande d’asile (+15%), pour la plupart dans les pays développés.
Les déplacés internes ont atteint le nombre record de 33,3 millions de personnes, soit 7,6 millions de plus qu’en 2012. Les 4 pays les plus concernés par les déplacés internes sont la Syrie (6,5 millions), la Colombie (5,3 millions), la République démocratique du Congo (2,9 millions) et le Soudan (1,8 million).