Il est temps de sortir de l’étatisation de la santé

Les alternances politiques n’ont pas changé la pensée unique qui gouverne la France « toujours plus d’état et d’assistance ». Capitalisme mais pas de libéralisme.

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Santé scanner (Crédits Think Panama, licence CC BY NC 2 0). Image publiée sur Flickr.

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Il est temps de sortir de l’étatisation de la santé

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 12 juin 2014
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Par le docteur Bernard Kron.

Qui nous soignera demain et à quel prix?

Les alternances politiques n’ont pas changé la pensée unique qui gouverne la France « toujours plus d’État et d’assistance ». Capitalisme mais pas de libéralisme :

Après la révolution du plein temps hospitalier (1958) et l’envie de VGE d’être réélu, ce qui grâce à J.Chirac n’arriva pas, l’arrivée des Socialistes avec Mitterrand en 1981 va élargir le périmètre des avantages sociaux tout en augmentant encore les prélèvements.

Les Ordonnances de mars 1982  abaissent l’âge de la retraite à 60 ans. Le 1er décembre 1988 est créé le Revenu minimum d’insertion (RMI) et le 29 décembre 1990 la contribution sociale généralisée (CSG). Ce prélèvement est assis sur l’ensemble des revenus.

La droite de retour aux affaires en 1995 va continuer d’augmenter les prélèvements et donner aux parlementaires le contrôle du budget de la Sécu par Ordonnances. Elle crée le 24 janvier 1996 la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) dont le produit est affecté à la Caisse d’amortissement de la dette sociale (CADES) chargée de la gestion des déficits des régimes de sécurité sociale.

La réforme de la Constitution de la Vème République crée le 22 février 1996 les lois de financement de la sécurité sociale (LFSS). Le vœu de la représentation nationale est « d’assurer l’équilibre financier de la Sécurité sociale ». La Loi organique du 22 juillet 1996 en  précise le contenu : vote des prévisions de recettes, des objectifs de dépenses par branches et nationales des dépenses d’assurance maladie (ONDAM).

La carte Vitale est mise en place en 1997 et la Couverture maladie universelle (CMU) en 1999. Les abus et les trafics vont pervertir un système déjà trop complexe et trop administré : « je paye donc j’ai droit ! » Le RMI- RSA- AME, l’aide sociale à l’enfance, les crèches, l’APA coûtent de plus en plus cher tout en étant insuffisamment fiancées.

En 2004 la réforme de l’assurance maladie étatise un peu plus le régime avec la Création du médecin traitant qui va précéder le parcours de soins.

La création du dossier médical personnel (DMP) annonce un gouffre financier.

L’arrivée de Nicolas Sarkozy en 2007 va apporter un début d’espoir avec la timide réforme des retraites qui recule progressivement l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans. Mais avec les plans hôpitaux initiés sous Jacques Chirac et la Loi HSPT on va vite déchanter. Les plans HOSPITALIERS financés par la dette et les emprunts toxiques menacent de ruiner l’hôpital. La nouvelle gouvernance de l’assurance maladie et du système de santé, la promotion des médicaments génériques, l’aide à l’acquisition d’une couverture complémentaire et le P4P qui institue le parcours de soins vont alourdir encore le système.

L’étatisation  se poursuit avec les avenants Conventionnels.

Le déficit chronique de la Sécu et la fin de son monopole menace sa survie

En 2011, la dette sociale s’élevait à 142,8 milliards d’euros (soit 7,1% de PIB) alors que dans le même temps, 59,6 milliards d’euros (soit 3% du PIB) ont été remboursés.

La Cour des comptes, dans un rapport rendu public, (Didier Migaud) craint que le déficit de la Sécu ne continue de s’aggraver. Avec un trou de 14,3 milliards d’euros pour le régime général en 2013 et l’absence d’inversion de  la courbe du chômage, la situation va continuer de se détériorer. Du fait de la dégradation de la conjoncture et de son impact sur l’évolution des ressources de la sécurité sociale cela ne peut que se poursuivre si on ne prend pas des mesures drastiques. Avec la crise, les prélèvements du régime général cotisations et CSG ont été inférieurs de 4,1 milliards d’euros aux prévisions.

La dette sociale s’approche des 160 milliards d’euros et devrait se creuser de plus de 72 milliards d’ici 2018. Un tel scénario reviendrait à reporter sur une nouvelle génération le poids du remboursement, mettant en cause l’équité entre les générations et sapant la légitimité de notre modèle social. La Cour demande  que l’Objectif national des dépenses d’assurance-maladie (Ondam), soit ramené à 2,7% et non 3%.
Cette économie de 500 millions d’euros sera une goutte d’eau dans l’océan des déficits !

Le déficit de la Sécu signe la fin de l’âge d’or de la médecine libérale qui pourtant n’était pas coupable de ses dérives. L’amélioration de la situation financière de la sécurité sociale est un mirage entretenu par le monde politique. La légitimité de notre modèle social  est en jeu, selon les magistrats de la Cour des Comptes, mais celle-ci est rarement écoutée.

C’est à l’État et à nos élus à réduire leurs dépenses pour maintenir la qualité de notre système de soins. Avec 2 000 milliards d’euros de dettes on ne peut plus retarder l’échéance ce d’autant que les déficits sociaux ne représentent que 3,3% de la dette et les honoraires médicaux moins de 10% des dépenses de la Sécu. La pression sur les médecins libéraux est devenue insupportable, mais n’a rien changé à ces déficits, car ils sont structurels.

La nouvelle Convention avec le secteur 2 optionnel et encadré est un leurre.

Les affections de longue durée (ALD)

Il est légitime que ces maladies (cancer, diabète, etc.) soient intégralement prises en charge par la Sécurité sociale. Mais les 9,4 millions d’assurés concernés  (on parle bientôt de plus de 14 millions)- concentrent déjà 65 % des remboursements. Comment faire face à cette dépense croissante ?

En instaurant un « bouclier sanitaire » pour tous, clament plusieurs voix sur les traces de Martin Hirsch. Quelle que soit la nature de sa maladie (longue ou brève), chacun serait remboursé à 100 % au-delà d’un plafond de dépenses payées de sa poche. Resterait à définir le montant de cette limite.

Comme on le voit aucun parti politique n’a trouvé de solution car elle serait trop simple, la liberté d’entreprendre et de facturer les soins en fonction de la qualité du service rendu.

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  • La santé en France est un trou sans fond et le restera, quelles que soient les mesures prises qui, souvent, ne font qu’aggraver les déficits.
    En fait d’économies, l’état procède par déremboursement et ponctions diverses sur les professionnels de la santé (tout en augmentant les prélèvements, une vraie fuite en avant), c’est la même logique qu’avec les impôts qui augmentent sans que l’état ne réduise ses frais de fonctionnement, tout comme l’âge de départ à la retraite, sans cesse repoussé, comme s’il s’agissait d’une solution.

    Il n’y a pas 50 solutions, il faut :
    – ouvrir officiellement la concurrence aux caisses sociales
    – ouvrir pareillement la concurrence aux caisses retraites
    – que chaque individu soit libre de fixer son âge de départ à la retraite
    – laisser le libre choix aux praticiens de la santé de fixer leurs honoraires
    – pour que la concurrence soit effective, il faut notamment que les professions de la santé dans leur ensemble puisse faire publicité de leurs prestations, comme la plupart des professions

    Certes, le transfert vers le privé sera long, mais, ce n’est que constatant qu’en adhérent à des caisses privées, gérées de façon autonome, que les gens constaterons une augmentation conséquente de leur pouvoir d’achat ainsi qu’une qualité des prestations accrue.

  • Le privé joue déjà un rôle trop important dans la santé en France, et son lobbying est déjà à l’origine d’une partie du déficit.

    La santé n’est pas un « produit » qu’on consomme par choix. Personne ne choisit d’être malade. La maladie est un risque, les risques se mutualisent, et l’économie de la mutualisation est celle de la sélection adverse.

    C’est triste à dire, mais dans la mutualisation d’un risque comme la santé, où les dépenses sont très dures à anticiper, le privé n’est pas la solution naturelle, vaut mieux le public.

    Le privé va naturellement tenter de d’abord sélectionner les patients en meilleure santé, et laisser les malades aux concurrents, ou s’il le peut, aux frais du contribuable. La sélection adverse est une vérité économique fondamentale : un système privé se précipite sur les risques solvables, et laisse les autres soit à la collectivité, soit à l’abandon.

    Le privé ne peut être utile dans la santé que bien tenu en laisse et bien fouetté, fessé et controlé, en permanence par les instances publiques.

    Bon exemple : le système suisse ou ce sont des boites privées qui sont censées assurer la population, sur la base d’un panier de soins défini par les pouvoirs publics avec un prix fixe. Le petit jeu des caisses privées est alors de contourner au maximum les réglements publics pour arriver à avoir les « meilleurs » patients et maximiser leur profit.

    C’est uniquement la rigueur des pouvoirs publics qui fait que le système fonctionnouille à peu près (et à l’équilibre), et c’est vraiment pas grace aux caisses qui, systématiquement (et systémiquement) tentent tout le temps d’arnaquer soit le gouvernement, soit les patients, en maintenant un simulacre de « concurrence » tellement fantôme qu’elle fait rire tous les Suisses.

    Régulièrement, les Suisses proposent au référendum une étatisation complète du système. Pas dit que ca advienne, mais ça maintient une pression forte sur les assureurs privés qui, morts de trouille, rentrent un peu dans le rang à chaque fois. En ce sens c’est un système qui tient assez bien la route, non parce que le privé est roi, mais au contraire parce qu’il est esclave de la puissance publique et sous le contrôle des citoyens.

    • « un système privé se précipite sur les risques solvables, et laisse les autres soit à la collectivité, soit à l’abandon »
      Toi, tu n’as jamais eu affaire au système français. Parce que c’est exactement ça : si tu as pas un petit truc simple reconnu par la bureaucratie, tu peux aller te faire voir et/ou payer très cher.

      Un problème de santé incapacitant m’a couté plusieurs milliers d’euros, des mois d’attente – à se demander où est passé tout l’argent qui m’a été pris de force pendant des années.

    • Un bon paquet d’ânneries… et je rejoins Salamanque.
      En tout cas actuellement il y a des patients tout aussi graves que dans el public qui sont pris en charge dans le privé. Après pour le reste ce que vous reprochez au privé s’appelle tout simplement du capitalisme de connivence, et on rejoint tout ce que les libéraux prônent depuis le début.
      Et aussi espèce de tocard : la santé EST un BIEN DE CONSOMMATION, en dehors de l’urgence vitale. Manger c’est vital, pourtant y a des restaurants qu’on peut choisir, et quand on a pas le choix et qu’on est dans l’urgence, on fait appel à la charité volontaire type restos du coeur… Eh ben en santé c’est pareil.

      • Cher collègue Tocard,

         » la santé EST un BIEN DE CONSOMMATION, en dehors de l’urgence vitale.  »

        Non, précisément parce que rien que pour savoir si tu est en « urgence vitale » ou non, tu es déjà obligé de « consommer ». Ca s’appelle un diagnostic. Tu le fais pas par choix.

        Le tocard va donc répéter pour son collègue qui lit pas bien : personne ne choisit de tomber malade.

        • Bonsoir swiss cheese
          La seule différence entre publique et privé, c’est le monopole.
          Ce qui change tout.
          Dans un système publique pas le choix tu vas où on te dit.
          Dans le privé c’est toi qui choisit.
          La santé est un marché comme les autres. Monopole ou concurrence, c’est vous qui choisissez.

          • OK, donne moi un exemple de pays ayant à la fois un niveau de santé correct et un système 100% privé.

            • le paradis, l’olympe, la matrice…tout sauf un monde réel. vous avz raison pour le côté insultant de puvre idiot, vous êts juste idiot.

              et un question : vous travaillez dans quel domaine ? moi précisément dans celui là. Et quand je me fais opérer je me renseigne, parce que les médecins sont des hgumains avec la diversité que cela représente, du tocard au mec brillant.

              maintenant oui y aura encore et toujours des clochards et des pauvres, c’est comme ça.

            • Bonjour suiss cheese
              Bel argument. Cela n’existe pas donc ce n’est pas possible.
              Je vois que vous postez bcp sur ce fil en insultant tout le monde.
              Ces insultes ne vous grandissent pas, c’est un signe de faiblesse d’arguments.

              • « Bel argument. Cela n’existe pas donc ce n’est pas possible. »
                Vous admettez donc qu’un système 100% privé n’existe dans aucun pays développé.
                On progresse, on progresse.

        • Mais on va consulter un médecin parce que on a déjà fait un « auto-diagnostic ».

          Si tout est pris en charge à 100%, on va avec son enfant aux urgences à 8 h du soir parce qu’elle a mal au pied depuis une semaine, depuis qu’elle a fait de la trampoline.
          S’il faut payer un peu, on se dit que cela peut attendre le lendemain.
          S’il faut payer un peu plus, on s’aperçoit qu’après tout elle marche bien, qu’elle court comme avant, que le pied parait normal et que, finalement, il n’y a nul besoin de consulter un médecin.

          • GM Ton exemple est excellent, mais incomplet.
            Ce qui fait que les parents vont débarquer après une semaine de douleur, ce n’est pas la douleur elle même (si elle était insupportable pour le gosse, ils auraient débarqué le jour même aux urgences). C’est la perception du risque (qu’est ce que cette douleur recouvre ? Est ce que c’est qqch de plus grave ou bien est ce que ça va passer?)

            UNe couverture à 100% des soins d’urgence permet de ne pas avoir à courir de risque. Si elle est moindre, on va prendre un petit risque en attendant une semaine de plus. Si la couverture est nulle, on va attendre un mois de plus et courir un gros risque si la douleur persiste. Ce qui se déplace, c’est le niveau de la prise de risque potentielle.

            Cet exemple illustre bien que la santé est avant tout un marché du risque, et pas un bien de consommation.

    • « votre analyse est biaisée car vous rendez responsable le privé, sans vous rendre compte que ses dérives ont toujours pour origine l’intervention de l’état qui se plait à vouloir réguler. »

      T’as visiblement pas compris mon propos. L’incapacité des acteurs privés à bien gérer tous seuls la santé, ca ne vient pas de l’intervention de l’Etat, mais de la nature meme des marchés de risques.

      Je te réexplique le principe de risque : Tu sais pas si tu vas passer ta vie sans un rhume et mourir d’un AVC, ou passer ta vie à combattre une affection chronique ruineuse genre diabète ou avoir un cancer avec 10 récidives et des tas de traitements exorbitants. Tu sais pas, c’est tout. Donc tu cherches pas un médecin au coup par coup, parce que si tu fais ça, tu vas toute ta vie risquer de devoir mettre ta maison en hypothèque en cas de coup dur. Donc tu t’assures pour partager le risque avec d’autres.

      La sélection adverse est la principale force organisatrice du marché dans tous les métiers qui vendent de la couverture de risque , qu’on aie ou non un Etat fort, elle est inévitable. Elle est même d’autant plus forte que le marché est peu régulé.

      Si je suis assureur privé, mon intérêt d’assureur est d’attirer à moi les bien portants et de les faire payer un max en leur prodigant un minimum de soin au cours de leur vie, et en priant qu’ils ne choppent pas quelquechose de couteux à soigner.

      Je répète : toi, assureur, tu n’as qu’une seule obsession, piquer à tes concurrents les clients qui vont payer un max, et te couter que dalle. Sauf si l’Etat ou quiconque d’autre t’y oblige, tu vas pas assurer un gosse diabétique de naissance, tes actionnaires te crucifieraient. Non, le but c’est d’assurer les gens qui auront le moins besoin de soins.

      Tu vas essayer de les prendre en priorités, mais tu sais jamais trop, d’autant plus que les premiers qui veulent s’assurer sont ceux qui te coûteraient le plus, et meme si tu filtres, tu ne sais jamais si tes clients vont mourir pour pas cher, ou vivre longtemps en consommant des soins super chers.

      EN l’absence d’obligations légales, ta seule solution c’est en fait de proposer un service le plus merdique possible aux personnes qui en ont en même temps le moins besoin, pour etre certain de rentrer dans mes frais quoi qu’il arrive.

      L’asymétrie d’information sur un marché de risque incite les entreprises à produire les services merdiques les plus merdiques possibles.On retrouve l’idée du ‘marché des épaves’ développée par Akerlof.

      C’est cette règle économique finalement assez basique qui à mon avis explique en grande partie qu’absolument aucun pays, même de culture fortement libérale, n’a réussi à développer de système de santé à la fois à la fois massif et efficace, et intégralement privé. Nada, nib, niente (je n’appelle pas « privé » le système suisse, qui est régulé à la trique).

      P.S. : Quand je parle de la rigueur du secteur public, je parle de l’exemple suisse, pas de l’exemple Français. Je suis pas fou.

      • OK, je n’ai pas compris et vous restez sur votre position, ça j’ai bon ?

        • Je ne peux pas dire si oui ou non vous avez compris le principe de selection adverse. Vous avez compris ou pas ?

          • Bien évidemment que j’ai compris, mais, comprenez vous même que je ne partage pas votre position, même si je reconnais que vous prenez le soin d’argumenter et, sans chercher à fédérer quiconque, il semble que nous sommes plusieurs dans ce cas.

            • Je n’énonce pas une position, j’énonce un fait et une pratique naturelle des assureurs qui est la sélection adverse.

              Les faits ne deviennent pas miraculeusement des positions, même quand vous ne les comprenez pas.

              • Ce que vous nommez « faits » n’est que votre position, votre point de vue, ne faites pas de vos idées celles de tout le monde, peu importe que vous puissiez sortir 1000 théories, si aucune ne me satisfait, cela les annule toutes.

                Comme vous aimez poser des questions, je vous retourne la pareille, citez moi un seul exemple de réussite de système de santé étatiste.

      • Swiss tu racontes n’importe quoi.Tu vis dans ton delire que tu as imagine toi meme.

    • Swiss cheese, vous répétez l’erreur fréquente de confondre la santé elle-même et l’assurance santé. Il s’agit de deux marchés distincts, l’un produisant des soins, l’autre produisant des instruments financiers destinées à la mutualisation des risques. Quelques exemples triviaux pour vous aider à prendre la mesure de votre erreur. Les carrossiers ne sont pas les assureurs auto, fort heureusement ! De même, il ne viendrait à l’idée de personne de confier le contrôle du marché immobilier aux assureurs immobilier. Pourtant, avec la santé, c’est ce qu’on a établi, par pure perversion idéologique entretenue depuis longtemps par de faux économistes. Stupide, n’est-il pas ?

      En ce qui concerne les soins, en contradiction avec ce que vous affirmez, il y a bien un marché de la santé, avec des producteurs et des consommateurs. Si on ne choisit pas de tomber malade, le patient (ou sa famille) est toujours en mesure de choisir tel ou tel producteur de soins pour satisfaire le besoin de soins. Le fait que ce besoin soit impératif ne change rien au fait que la santé est un produit de consommation comme un autre, de même que la nourriture l’est alors que manger est aussi un besoin vital impératif (comme Hank vous l’a fort justement rappelé). Quoi que puissent dire les faux économistes, vrais idéologues de la collectivisation, une concurrence effective entre les producteurs de soins reste l’unique moyen de faire émerger collectivement le meilleur rapport qualité/prix, alors que les interventions étatiques sont nécessairement dérégulatrices parce qu’elles empêchent cette information d’apparaître. Dès lors, c’est la porte ouverte aux abus des uns ou des autres que vous observez en Suisse (quand le prix est imposé par les fonctionnaires, il n’y a pas de véritable concurrence : c’est un ersatz de marché) et que nous connaissons en France, où le corporatisme le plus crasse le dispute à l’étatisme le plus obtus, avec des gros grumeaux de syndicalisme marxiste dans cette soupe.

      Quant aux assurances privées, il n’y a strictement aucune raison intelligible qui justifierait leur collectivisation au nom de la mutualisation du risque, puisque la mutualisation est précisément l’objet, la raison d’être, de toute assurance privée.

      S’il faut donner un rôle à l’Etat au delà des fonction régaliennes de réglementation et de contrôle, c’est éventuellement dans l’aide à l’acquisition d’une assurance santé pour les plus démunis, aide de l’ordre de 1% à 2% du PIB d’un pays développé, à travers des mécanismes d’impôts négatifs par exemple.

      A chacun son rôle : à l’Etat régalien la réglementation et le contrôle par la loi, au marché la régulation par les prix et les quantités. C’est seulement ainsi que les économies deviennent durablement performantes, les marchés de la santé et de l’assurance santé ne faisant évidemment pas exception.

      • « Quant aux assurances privées, il n’y a strictement aucune raison intelligible qui justifierait leur collectivisation au nom de la mutualisation du risque, puisque la mutualisation est précisément l’objet, la raison d’être, de toute assurance privée. »

        Meme pas la peine de répondre. JE viens de vous faire un speech sur la selection adverse, et visiblement c’est au dessus de votre niveau. C’est affligeant.

        • L’argument de la sélection adverse est intéressant en théorie mais est peu réaliste en pratique. Akerlof par exemple surestime largement les effets de l’asymétrie d’information. On ne connaît pas de marché sans asymétrie de l’information. Or, si la théorie d’Akerlof avait les effets délétères que son auteur infère à tort, aucun marché n’existerait, ce qui est évidemment contraire à l’observation du réel. Bien qu’il produise essentiellement ces informations, un marché libre ne se résume pas à définir des prix et des quantités mais est constitué de rapports sociaux informels, de relations de confiance non mesurables, de réputations à tenir et apporte une flexibilité intrinsèque aux échanges volontaires, tous éléments annulant en réalité le risque de sélection adverse.

          Ainsi, lire : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/tiers_1293-8882_1999_num_40_157_5372

          En outre, ne disposer que d’un assureur en situation de monopole étatique augmente infiniment l’asymétrie de l’information au profit de ce dernier. On en déduit que le monopoleur utilisera librement sa position pour atteindre d’autres objectifs n’ayant rien à voir avec l’objet de son monopole. On en a la preuve éclatante en France avec la scandaleuse rétention des données de santé par la SS dont on sait qu’elle met en danger les patients. Clairement, la sécu est un vecteur de la collectivisation de l’économie, ce qui n’a rien à voir avec l’assurance santé.

          Bref, prétendre recourir à un monopole étatique pour corriger un marché affecté d’une information asymétrique est tout simplement absurde, y compris pour le marché de l’assurance santé.

          • OK on va poser les questions d’une manière plus simple :

            Je suis assureur : quel est mon intéret naturel :

            – Assurer un max de bien portants et les rembourser au minimum s’ils tombent malades ?
            – Assurer tous ceux que mes concurrents refusent d’assurer, à savoir les mal portants et les rembourser un max à chaque fois qu’ils sont malades ?

            Voila, c’est plus simple maintenant ?

            • L’intérêt de l’assureur est d’assurer un maximum de clients solvables, peu importe leur état de santé. Les primes couvrant les risques, si les risques augmentent, les primes également. Donc, l’état de santé de sa clientèle est neutre pour l’assureur santé sur un marché libre, contrairement à ce que prétendent les idéologues de la collectivisation. En revanche, lorsque l’Etat intervient à tort et à travers en imposant des contraintes superfétatoires, les assureurs ont immédiatement intérêt à contourner les réglementations dérégulatrices.

              L’assureur qui détruirait sa réputation en ne couvrant pas les risques de sa clientèle se préparerait un avenir sombre, les consommateurs le sachant n’ayant aucun intérêt à dépenser le moindre centime d’assurance auprès de lui. Même si quelques assureurs se spécialisent stupidement sur une clientèle sans risque, ils seront contraints de brader leurs primes, n’obtenant que des marges ridicules. Alors, d’autres assureurs ne manqueront pas d’investir le juteux marché des mal portants, tout en cherchant à attirer les clients en bonne santé par la promesse d’une couverture supérieure, ce qui leur permettra de maintenir des cotisations raisonnables pour tous en moyenne.

              Les alternatives de votre raisonnement sont simplement irréalistes.

              • « ’intérêt de l’assureur est d’assurer un maximum de clients solvables, peu importe leur état de santé. Les primes couvrant les risques, si les risques augmentent, les primes également. Donc, l’état de santé de sa clientèle est neutre pour l’assureur santé sur un marché libre »

                Vous vivez dans le monde réel ou sur une planète bisounours ?

                Pauvre niais.

                • Vous êtes pathétique, on vous réponds avec des arguments, vous par des insultes.

                • Dans le monde réel, la prévalence et l’incidence habituelles des maladies sont assez bien maîtrisées, leur coût de prise en charge moyen également, y compris les progrès médicaux ou technologiques coûteux. Le calcul des primes pour les assureurs en concurrence est donc simple. Reste les épidémies soudaines, qu’il est commun de couvrir par des fonds de prévoyance financés avec une part tout à fait marginale des cotisations.

                  On résume : rien, absolument rien, ne justifie la collectivisation de la mutualisation du risque santé. Seule l’idéologie obtuse conduit à détruire le marché de l’assurance santé au détriment de la population. En effet, le système collectiviste destiné à la faillite, comme n’importe quelle autre institution socialiste, tente de survivre à tout prix aux dépens des malades (déremboursements anarchiques, bureaucratie agressive destinée à limiter l’accès aux soins, hausses ruineuses des cotisations, gestion incroyablement dispendieuse et laxiste des établissements de soins sous contrôle public, rétention des données, etc.)

                  En attendant sa faillite, la SS est une insupportable perte de chance pour tous les patients.

              • Controverse intéressante sur l’anti-sélection, je profite d’une matinée encore fraîche pour souhaiter à tous des échanges courtois et sourcés.

                A mon avis la sélection adverse existe bien sur un marché et pas que celui de la santé. En situation de chômage élevé, les employeurs y recourent souvent. Sinon pourquoi tant de jeunes et de seniors restent hors du marché du travail ?

                Face à un mécanisme ordinaire de marché qui peut être choquant, mais qui est lié à la quête du profit maximum, l’argument de la préservation d’une réputation tel que vous le décrivez me semble un peu faible. Vous avez oublié la concurrence sur les prix entre plusieurs opérateurs.

                Comme vous l’avez écrit, le marché met en place des solutions pour pallier l’asymétrie d’information. Pour les véhicules neufs, la garantie contructeur en est une. De nombreux garages revendent des occasions garanties 6 mois. En France on connaît aussi la certification première main de la Centrale des particuliers.

                Dans le domaine de la santé, personne ne peut apporter de garantie. Existe-il un système viable à l’échelle d’un pays ? Qu’il soit public ou privé ? Je pense que non sans frein à la dépense. D’ailleurs au début de la protection sociale en France, existait des mutuelles ouvrières. Mais elles étaient locales et corporatives, et chacun y connaissait chacun. Tel était le frein sociétal à la dépense. exemple
                http://forezhistoire.free.fr/mutualite.html

                ps Vous nous avez proposé un lien vers un mémoire publié sur persee, 200 pages je n’ai pas le temps maintenant, vous souvenez-vous du chapitre ?

                merci

                • Il ne s’agit pas de dire que la sélection adverse n’existe pas mais que ses effets sont surestimés à des fins idéologiques. Le succès de cette thèse au demeurant intéressante s’explique parce que les socialistes ont enfin cru tenir leur graal théorique, la démonstration définitive que les marchés ne pouvaient pas fonctionner. Et là, patatras, caramba, encore manqué ! D’où la hargne des adversaires en échec : une médaille pour l’honnête citoyen correctement éduqué.

                  A propos de la réputation, dans l’hypothèse où vous pouvez librement choisir votre assureur, mettrez-vous votre argent chez un assureur dont vous savez par avance qu’il ne vous couvrira pas en cas de maladie ? Non, bien sûr !

                  La thèse d’une antisélection dominant les marchés est non seulement fausse comme démontré simplement plus haut, mais encore la solution bien connue des socialistes, la collectivisation, est pire que les marchés libres puisqu’alors l’antisélection augmente infiniment au profit de la survie à tout prix des monopoles étatiques contre les populations. C’est d’ailleurs ce que nous observons actuellement en France. Comment ne pas voir ce que nous avons quotidiennement sous les yeux ?

                  « Existe-il un système viable à l’échelle d’un pays ? Qu’il soit public ou privé ? » Vous avez raison de douter. Dans le doute, il est alors impératif que le système soit concurrentiel (donc privé) parce que c’est le seul espoir de voir émerger une amélioration. Ainsi, la thèse de la liberté ne revient pas à proposer le meilleur des systèmes, définitivement inconnu malgré les progrès de la science économique, mais se contente d’éliminer les systèmes socialistes collectivistes imposés à tous parce que nous savons par avance qu’ils sont mauvais.

                  Vous citez avec raison les mutuelles de salariés. Malgré leurs défauts spécifiques (pro-cycliques, absence de diversification…), elles représenteront sans doute une part non négligeable du marché de l’assurance santé.

                  PS Le lien conduit directement à une critique de la thèse d’Akerlof.

                  • Cavaignac, vous avez une vision complètement obtuse du marché. Comme le dit Populo, ‘l’argument de la préservation d’une réputation tel que vous le décrivez me semble un peu faible. »

                    Vous ne voyez que la relation client / fournisseur, en croyant que le pouvoir de négo du client est tout puissant. Vous oubliez que l’assureur santé a bien d’autres leviers pour se sécuriser une rente. Sa capacité à capturer ou à jouer l’entente avec ses fournisseurs (les labos, les soignants), sa capacité à freiner les entrants potentiels (notamment en grossissant pour élever la barrière à l’entrée des concurrents), et la capacité à créer des oligopoles.

                    Quand on tient le marché et les fournisseurs, la réputation on s’en contrefout, puisque le client n’a le choix qu’entre quelques intervenants qui présentent tous le meme degré de merdicité.

                    La sélection adverse existe et est une réalité indépassable, incontournable et que vous pouvez observer au quotidien. Aux US c’était la « preexisting condition »… En France vous la ressentez aussi aux examens médicaux à passer pour un pret immobilier par exemple. Je parle de choses bien concrètes.

                    Mais vous posez au moins une bonne question en me demandant de citer un système de santé public qui marche. Aucun système de santé existant dans le monde développé n’est exempt de défauts, parfois chroniques (et c’est d’ailleurs une des caractéristiques des actions humaines…)

                    La différence entre vous et moi c’est que vous appelez de vos voeux un système qui n’a jamais existé que dans votre imagination, alors que les systèmes de santé existants (qui sont absolument tous publics au moins sur plusieurs dimensions, meme aux US) ne dysfonctionnent pas tous avec la même intensité.

                    Je vis sur la planète terre, vous vivez dans un monde parallèle purement théorique. C’est pathétique.

                    • « Mais vous posez au moins une bonne question en me demandant de citer » : en l’espèce, je ne vous ai posé aucune question, même pas en rêve ! Sachant pertinemment qu’il est vain de discuter avec les collectivistes, je n’attends rien d’eux, donc je ne leur pose généralement aucune question. Je me contente d’exposer leurs mensonges sous une lumière crue. Vos interventions offrent cette opportunité : c’est leur seul intérêt.

                      « La sélection adverse existe et est une réalité indépassable » : elle existe bien sûr et se trouve en permanence combattue par les vertus du marché libre. Mais lorsqu’un monopole étatique étreint la population, il n’y a plus aucun moyen de limiter l’antisélection comme nous l’observons en France (déremboursements, dégradation de l’accès au soins, diverses pénuries, mise en danger des patient, etc.)

                      « les systèmes de santé existants (qui sont absolument tous publics au moins sur plusieurs dimensions, meme aux US) ne dysfonctionnent pas tous avec la même intensité. » Eh oui, l’intensité du dysfonctionnement dépend du degré de collectivisation. Plus la collectivisation est importante, plus le dysfonctionnement atteint cruellement les populations.

                  • Cavaignac écrit que je parle d’une « thèse d’une antisélection dominant les marchés »

                    Je parle du marché assurantiel de la santé, pas de tous les marchés. Lisez avant de commenter, vous êtes crevant à la fin.

                    • Le marché de l’assurance santé n’est pas différent des autres marchés car les lois qui les gouvernent sont universelles. Le détricotage aisé des thèses comme celle d’Akerlof le démontre sans conteste possible. Renoncez à nous imposer par la force votre idéologie périmée et vous pourrez reposer en toute quiétude. Renoncez à imposer la SS, institution fondamentalement immorale ! Organisez votre SS entre convaincus si cela vous chante, mais laissez-nous tranquilles !

                    • « Organisez votre SS entre convaincus si cela vous chante, mais laissez-nous tranquilles ! »
                      1) je nie toute participation à la création de la sécurité sociale en 1945-48. J’étais pas né. C’est pas mon combat en plus.
                      2) Désolé si aucun système de santé du monde développé n’est 100% privé, je vous jure que j’y suis pour rien.

                    • Je feuillette le papier de l’illustre inconnu au cv fort maigre (plus une seule publication depuis 12 ans…) que vous mettez en référence pour dézinguer les théories d’Akerlof (prix Nobel, un truc qu’on vous donne en Suède).

                      Le papier est pas dénué d’intérêt, mais problème, ça parle de tout sauf d’assurance… et encore moins de santé. C’est un truc un peu léger, sur les marchés informels de biens du tiers monde.

                  • On se doute que le système d’assurance santé français a quelques défaut notamment celui de coûter de plus en plus cher. Mais si on le remplace c’est pour avoir mieux. Cette recherche peut se faire de façon empirique grâce aux nouvelles génération expatriées.

                    Pour ce qui est du raisonnement, vous admettez l’existence de la sélection adverse, mais en minorez l’importance. Je crois que les assureurs de santé peuvent avoir des stratégies différentes les uns espérant un profit rapide, les autres misant sur l’effet d’une bonne réputation durable. Il sera difficile au patient de savoir à quel type de firme il a affaire.

                    Rendre accessible à tous une assurance-santé, quelque soit le risque-santé de chacun ressemble à la quadrature du cercle. C’est ici qu’apparaît (à mon avis) le besoin d’une régulation de la sélection adverse, faute de quoi les mal-portants seront sur la touche.

                    Toutefois réguler n’implique pas de financer, ou d’être producteur de soins (APHP)
                    Donc hôpitaux privés, concurrence assurancielle, mais régulateur public !
                    Quel pays a fait ces choix ?

                    • Il n’y a que les marchés pour réguler efficacement la sélection adverse. C’est la faiblesse d’Akerlof de ne pas l’avoir compris. Les marchés libres n’ont pas à être régulés : les marchés sont la régulation.

                      « régulateur public » : le régulateur ne peut pas être public. L’Etat est parfaitement incompétent en matière de régulation. Ne pas confondre la réglementation (le cadre défini par l’Etat régalien) et la régulation (la distribution optimale des ressources rares par les marchés libres). Evidemment, si le cadre est tellement épais qu’il cache l’oeuvre, il n’y a plus d’oeuvre (absence de régulation provoquée par le monopole étatique).

                      « si on le remplace c’est pour avoir mieux » : on le remplacera sous contrainte, non par choix, au lendemain de sa faillite.

                      « Quel pays a fait ces choix ? » Quel pays a créé une fonction publique hospitalière ? Quel pays a confié à des syndicats d’inspiration marxiste la gestion d’un assureur monopolistique ? Inversement, quel pays dispose du taux d’équipement de pointe en santé pratiquement le plus faible parmi les pays développés ? Quel pays sacrifie sans vergogne la santé et la prospérité de ses habitants pour défendre un modèle social dogmatique qui a fait la preuve de son échec ?

                    • « Il sera difficile au patient de savoir à quel type de firme il a affaire.  »

                      +1, Populo. C’est rigolo d’essayer d’avoir du bon sens ici, hein ?

                      En effet, on ne sait vraiment si un assureur est bon que le jour ou on a une grosse merde, accident, incendie ou autres. Par ailleurs, selon la santé financière de l’assureur, il aura une politique plus ou moins agressive pour minorer ses remboursements.

                      La formule que vous suggérez, ‘hôpitaux privés, concurrence assurancielle, mais régulateur public », dans l’esprit, est plutot le système helvète. Il a ses inconvénients et défauts. La partie « concurrence » marche pas : c’est dans les faits des petits oligopoles locaux ou catégoriels, le patient n’a pas vraiment le choix. Ce qui fait que les assureurs travaillent pas trop mal et pas trop cher (pas oublier : leur système tourne à l’équilibre et la qualité est correcte), c’est un mélange de harcèlement continu du régulateur et du citoyen, d’une part, et la trouille que le système change d’autre part.

                      Ayant vécu sous 4 systèmes différents, je n’ai vraiment pas de convictions sur ce qui serait le meilleur, ni quelles sont les meilleures recettes pour améliorer le système français, qui est aussi mal géré que l’américain, ce qui n’est pas peu dire.

                      Si j’ai une intuition, ca serait plutôt de renforcer la gouvernance par le payeur, c’est à dire l’assuré, autant que faire se peut. Ca importe peu que l’opérateur soit public ou privé, ce qui compte c’est : est-ce que les assurés peuvent avoir prise dessus. Je conviens que c’est pas facile, car la matière est technique!

                    • Exactement, il faut maximiser la concurrence qui est le seul moyen pour les payeurs d’avoir le controle (concurrence entre assureurs mais aussi entre assurance et « pas assurance », ce qui détruit l’idée du « régulateur public » qui impose de s’assurer… y compris pour des choses en santé qui ne relèvent pas de l’assurance/assurable (genre dépense certaines et régulières types visites chez le dentiste, lunettes, check-up, etc.) ou qui sont d’un prix tel que logiquement personne ne devrait l’assurer (les petites maladies type maladies infantiles bénignes, rhumes, etc.).

                      Le fond c’est que pas un système n’est libre et sans biais d’État. Et donc tous tournent à la collusion entre acteurs privés et publics sur le dos des clients qui ne s’en rendent pas compte. Enfin, pas vraiment.

                • « Dans le domaine de la santé, personne ne peut apporter de garantie. Existe-il un système viable à l’échelle d’un pays ? Qu’il soit public ou privé ? Je pense que non sans frein à la dépense.  »

                  Vous résumez bien cette problématique majeure de l’économie de la santé.

            • L’intérêt de l’assurer, comme tout commerçant est de *satisfaire* ses clients. Un assureur proposant un service de mauvaise qualité court à sa perte.

              • L’intéret de l’assureur n’est pas d’assurer les clients qui vont lui couter davantage qu’ils lui rapportent. Les assureurs se font naturellement concurrence pour attirer les « meilleurs » clients, et refusent d’assurer ceux qui rapportent rien, ou alors proposent des primes telles que ça en perd tout intérêt.

                C’est l’idée : avec ou sans Etat fort, la sélection adverse mène à un marché qui propose des produits merdiques pour tout le monde, sans dynamique d’amélioration.

                C’est à peu près ce que vous vivez dans votre chair si vous êtes entrepreneur indépendant avec une affection chronique aux US, sans possibilité de vous raccrocher à un contrat collectif. Vous vous retrouvez avec des contrats si nases que c’est à pisser de rire.

                • « L’intéret de l’assureur n’est pas d’assurer les clients qui vont lui couter davantage qu’ils lui rapportent. » Aucun client ne peut coûter d’avantage qu’il rapporte à un assureur. Dès que le coût des sinistres augmente, les primes augmentent également. Il s’agit même d’une obligation légale pour les assureurs. Cet argument est nul et non avenu.

                  La sélection adverse ne peut pas conduire les marchés libres, y compris le marché de l’assurance santé, à ne fournir que des mauvais produits. Cet argument est tout aussi infondé que le précédent, ce que la théorie permet de comprendre comme on l’a déjà vu, théorie confirmée par une banale observation de la réalité. La seule façon de laisser libre court à l’antisélection est de détruire un marché avec un monopole étatique. Ainsi, au prétexte de lutter contre la sélection adverse, les collectivistes préconisent justement une solution perverse qui l’amplifie à l’infini.

                  •  » Dès que le coût des sinistres augmente, les primes augmentent également. »

                    On est bien d’accord. Ce qui donne un avantage comparatif à celui des assureurs qui réussit à rafler avant les autres les clients les moins couteux.

                    L’assureur qui rafle le plus vite les gens sans affections chroniques, par exemple, peut se mettre sous l’ombrelle de prix de ses concurrents qui facturent des primes plus élevées, tout en offrant un service minimal, qui satisfait relativement sa clientèle puisqu’elle est largement bien portante. Les personnes avec une affection chronique, elles, se voient offrir un service exorbitant ou pas de service du tout.

                    C’est un deal « perdant / perdant », qui aboutit à des produits nases. Ca caractérise souvent les marchés à forte asymétrie d’information.

                    • « celui des assureurs qui réussit à rafler avant les autres les clients les moins couteux » : si sa couverture santé est bidon, cet assureur perdra rapidement sa clientèle, les malades chroniques mal couverts informants les biens portants qu’ils risquent demain de ne pas être couverts quand ils développeront leurs propres maladies. Exit donc l’asymétrie de l’information.

                      Le deal perdant / perdant ne peut exister que dans un système monopolistique, durant la période plus ou moins longue de délitement précédant la faillite du monopole, parce que vous êtes obligé de vous assurer auprès de lui, même lorsque les prestations se dégradent pour un coût de plus en plus élevé. C’est la situation française actuelle. Il convient d’y mettre un terme rapidement pour éviter une catastrophe sanitaire à l’échelle du pays.

                    • « « celui des assureurs qui réussit à rafler avant les autres les clients les moins couteux » : si sa couverture santé est bidon, cet assureur perdra rapidement sa clientèle, »

                      Non, car ses concurrents font pas mieux.

                    • Parce qu’il y a des barrières à l’entrée et une obligation légale d’assurer certains « risques », ce qui empêche le libre jeu de la concurrence, à commencer par la concurrence entre assurance et non-assurance ou autre couvertures partielles par d’autres instruments.

                      Bref, le jeu du marché est faussé, notamment par le système de réglementation étatique.

      • Merci à Cavaignac pour ce commentaire clair et poli 🙂

    • La nouriture n’est pas un produit qu’on consomme par choix. Celui qui s’en abstient meure… en général même nettement plus vite que celui qui s’abstient de consommer de « la santé ».

      Pourtant, il n’y a pas de système public de l’alimentation. Ou pour être exact, il n’y en a plus…. La médecine d’aujourd’hui est semblable à l’alimentation pendant la guerre, avec ticket de rationnement, magasins d’Etat, contrôle des prix et pénurie…

      Seuls les voleurs, les spécialistes du marché noir et les gens ayant des passe-droit trouvent intérêt à la continuation du système. Malheureusement, ils ont la parole et on convaincu la masse des gens que c’était aussi dans leur intérêt et que la santé ne devait pas être « marchandisée ». Résultat la France est un des pays de l’OCDE où le plus grand nombre de gens renoncent à des soins pour des raisons financières… Bien plus qu’aux US, en Suisse à Singapour et autres enfers ultra privés.

  •  » le remboursement de l’avortement ou de la contraception orale déresponsabilise les intéressées, voire leur permet de financer leurs cigarettes  »

    Vous me faites rire.

  • Un mécanisme d’épargne santé couplé avec un mécanisme de sécurité médicale soit un défini un % du revenus que chacun doit assumer avant de faire appel à la solidarité publique ( par exemple 3% des revenus annuels )et on oblige à épargner pour sa santé » en prenant exemple sur Singapour…C’est a mon avis la suele solution raisonnable pour tous…

    • y’a pas bcp de différences avec les systèmes des autres pays développés. Les cotisations sociales sont aussi pesantes qu’une épargne forcée.

      • Non évidemment ! Une épargne même forcée reste la propriété de l’épargnant. Si par chance pour lui il n’a pas trop besoin de l’utiliser, elle lui reste acquise, contrairement aux cotisations à fonds perdus versés à la SS qui expliquent à elles seules les comportements irresponsables de surconsommation où chacun essaye de profiter de chacun, estimant posséder un droit de tirage sans limite sur la bête.

        @libre : le système hybride singapourien est intéressant mais on peut douter qu’il élimine réellement les défauts bien connus des systèmes collectivisés les conduisant inexorablement à la faillite. Expérience à suivre en tout cas.

  • « La légitimité de notre modèle social est en jeu, selon les magistrats de la Cour des Comptes, mais celle-ci est rarement écoutée. »

    Si je comprends bien, l’auteur de l’article pense qu’on devrait écouter la Cour des Comptes, car il faudrait tout faire pour sauver le modèle social actuel.
    Pourvu que le politiciens réduisent leur train de vie, pourvu que ci, pourvu que ça…
    En fait, les « dérives » ne sont pas des dérives, mais sont inscrites dans les gènes du système.

    Et l’idée d’un « bouclier sanitaire » est en contradiction avec le désir d’une prise en charge à 100% des affections graves. Le plafond serait tellement haut, qu’il perdra toute raison d’être.

  • On voit à quel point mettre son espoir dans un retour de l’UMP est vain.

  • Cavaignac est loin d etre niais (e!);-) et est peut etre la plus aimable des commentatrices!
    Sujet epineux de cet article, attention terrain miné risque glissant ! Priorité au sacerdoce aurait dit Bloy..rions en aussi avec Aurelien Scholl et son « un cas de nevrose » autant desobligeant que Leon 🙂

  • Bonjour
    Pour la santé, on a créé une assurance maladie qui remboursait tout les actes, le nombres de médecin a explosé, on a créé un numerus clausus, on a une pénurie de médecin avec des médecins qui font des actes bidons, on faire venir des médecins étrangers pour faire des actes utiles.
    Résultat les coûts explosent, il y a pénurie (le résultat du collectivisme).
    Les médecins sont mal payés, les soins sont mal remboursés, la part de PNB dans les soins explose; Chercher l’erreur.
    Et on noie le poisson dans des discussions sur l’assurance. Le résultat est catastrophique.
    Je préfere un système totalement privé avec ses défauts plutôt que cette machine à gaz ingérable qui nous coûte un bras.

    • Gillib : « Je préfere un système totalement privé avec ses défauts »

      Vous ne pouvez avoir aucune idée des défauts d’un système totalement privé : tous les systèmes de santé des pays développés sont au moins en partie publics. Y compris US Et Suisse.

      Pour moi, une des raisons clefs de cet état de fait c’est la force de la sélection adverse sur les marchés assurantiels. Et pas un complot international de cocos, comme Cavaignac le croit.

      A moins que le concept même de réalité soit en fait un complot international contre Cavaignac ? Ca expliquerait son réflexe de se réfugier dans un monde virtuel.

      • Vous ne pouvez avoir aucune idée des avantages d’un système totalement privé.

        Vous voyez ça marche aussi, comme quoi troller c’est easy, on peut même le faire sans insulter tout le monde.

        Cordialement qd même 🙂

        • J’essaie de poser une question intelligente basée sur l’observation du réel, et pas sur des plans sur la comète.

          Je vais reposer une question simple : pourquoi aucun système de santé occidental n’est 100% privé ?

          • Parce qu’on n’a pas essayé.

            • Vous voulez dire qu’il faudrait donc supprimer par décret toute intervention réglementaire et légale tant locale, nationale qu’européenne, et attendre de voir émerger un merveilleux marché assurantiel santé pur et parfait ?

              J’ai hâte d’essayer. J’aimerais bien avoir votre naiveté confiante dans le genre humain, mais j’ai bossé suffisamment avec le milieu des assurances pour vous dire que c’est pas des enfants de choeur.

              • Bien sur que ce ne sont pas des enfants de cœur… Et c’est justement là dessus qu’on compte pour l’intérêt du public. Pas de naïveté ici, contrairement à vous qui semblez penser que les politiciens et la sphère publique voudraient l’intérêt de tous leurs « administrés » et pas seulement le leur, celui de leurs électeurs et des entreprises en collusion avec eux et qui leurs graissent la patte.

                • Vous etes fatigant, Franz. En plus vous me prêtez des opinions que je n’ai pas, et ca me déplait énormément.

                  • C’est trop pas de chance. Cela dit, vous êtes TRES FATIGUANT, si ça peut vous remonter le moral.

                    Moi aussi ça me déplait les gens qui ne comprennent rien à ce que je dis, parce qu’ils ne lisent pas et qui me prêtent des opinions que je n’ai pas. En gros ce que vous faites à longueur de commentaire, tout fier que vous êtes de la grande connaissance que vos « potes assureurs » vous donnent.

                    Et vous n’assumez pas. Ca me déplait même énormément.

            • Bonjour gillib,

              « Parce qu’on n’a pas essayé. »

              Avec ce principe on peut rappeler tout les défenseurs d’idéologies utopiques que la terre ait portée, et on les essaye ! 😉

              • Ben je sais pas, ça me semble assez peu « utopique » de laisser les gens décider eux même pour leur santé.
                On les laisse bien décider de ce qu’ils mangent, de comment ils se déplacent, de là où ils habitent, de faire du sport ou pas, de… malgré quelques messages incitatifs (et de plus en plus de taxes). Pourquoi pas pour les soins ? C’est pas moins ni plus important en termes d’impact sur la vie, la mort et toussa…
                On meurt même plus vite en ne mangeant pas ou en se prenant un camion dans la gueule quand on est en vélo que quand on a une « mauvaise » assurance santé, voir même que pas d’assurance santé du tout (si les soins sont trop chers pour nos réserves, on s’endette… )

                • La non remise en cause en démocratie de la participation de l’état dans le système de santé vient du contrat social que les citoyens ont passés sans se dédire.

                  • Ah bon, vous avez passé un contrat, vous ?
                    Vous avez bien de la chance. Perso j’ai rien signé et pourtant on voudrait que ce contrat s’applique à ma personne.

          • Parce que tous ces pays sont des démocraties plus ou moins participatives et que les politiciens ont intérêt à contrôler la santé pour la vendre à leur électeurs. Ceux-ci, rationnellement n’ont pas intérêt à chercher trop loin si c’est bon et se laissent vendre des vessies pour des lanternes. Ça a été largement étudié par l’école du Choix Public.
            Autre raison, les guerres (et notamment la première et seconde guerre mondiale) qui ont poussé à la mise en place d’un système de santé militaire développé et plutôt que privatiser derrière tout le monde à trouvé ça plus simple de « capitaliser » sur ce système.

            Cela dit on peut retourner la question. Pourquoi partout ailleurs qu’en France et qu’aux US (qui ont un président adorateur du système français… ) les systèmes de santé évoluent plutôt vers davantage de privé et moins de participation publique ?

            • NonNonNon

              le Chuisse il veux un exemple 100%, pas 99.999%, non 100%, sinon c’est pas liberahal.
              Vous n’avez pas compris c’est le chuisse qui décide des rêgles.
              Faut suivre un peu bord..l.

      • Rhétorique entendu 1000 fois, destinée à faire croire que les opposants aux collectivistes auraient une vision manichéenne de l’économie, voire de la vie, alors que ce mode de pensée inopérant caractérise justement les idéologues, obsédés qu’ils sont par leur haine inextinguible du marché et de la liberté. Sans cesse, relisons Revel qui a bien décrit la manipulation mentale des socialistes !

        Comme cela a été indiqué plus haut, l’Etat a son rôle à jouer dans le marché de l’assurance santé, de même que dans celui de la santé ou de n’importe quel autre marché. Mais il ne doit pas déborder de ses fonctions régaliennes sinon il détruit le marché, interdisant ainsi toute forme de régulation.

        • Retournez sur terre. Si aucun système de santé n’est 100% privé, c’est qu’il y a des raisons autres que la volonté des Rouges.
          Vos propos sont risibles.

          • Yep, école du choix public. Il est rationnel pour les politiciens d’étendre l’emprise publique sur les domaines clé et il est rationnel pour les électeurs de se laisser faire. Mais ça ne marche pas bien, donc après coup, retour vers du privé (sauf chez les sectaires). L’influence de la médecine militaire et des guerres est importante aussi.

            Pas un complot rouge, mais plutôt l’effet simple du parasitisme.

            • Ah, en fait tout ça c’est la faute à la démocratie ? Je me disais aussi.

              • Non, juste de l’imperfection du système démocratique dominant actuellement.

                Cette « démocratie » qui permet à 51% de la population de décider comment 100% des gens doivent gérer ou non leur santé, l’éducation de leurs enfants, etc. Ca fait au moins 150 ans qu’on sait que c’est la tendance liberticide des démocraties mal contrôlées. En fait depuis la publication du deuxième tome de « la démocratie en Amérique ».

                • Pour ma part je pense que la perfection n’est pas de ce monde. Ni en santé ni en politique.
                  Je préfère un pays ou 51% décident pour 49%, à un pays ou 0.01% décident pour 99,99%, comme en Chine.

                  • Vous ne voyez donc pas que le mieux est encore que personne ne décide pour les autres sur tous les sujets où une unanimité absolue n’est pas nécessaire ?

                • Si je cumule les conditions requises par Gillib et Franz pour « essayer » un système de santé vraiment efficace et privé, il faut :
                  – Supprimer le code de l’assurance maladie et toute la législation afférente
                  – supprimer la démocratie telle qu’on la connait.
                  Concrètement, vous espérez convaincre qui ?

  • Je pense que certains pourraient vider leurs querelles hors de ce forum!

  • Vous êtes bien gentils ( plus ou moins d’ailleurs )mais tellement Français dans vos querelles . Le problème n’est pas public versus privé mais coûteux et inefficace versus économique et efficace. Je ne parle pas de la médecine, mais de son administration jacobine tentaculaire qui bat des records de coûts injustifiés dus à son histoire et à ses dirigeants. Nous sommes malgré tout un pays moderne plein de ressources qui devrait dès aujourd’hui fermer la sécurité sociale et créer un nouveau système dont il importe modérément qu’il soit public ou privé du moment qu’il soit efficace dans tous les sens du terme. On économiserait dès le départ entre 250 000 et 500 000 emplois administratifs totalement inutiles et dispersés sans compter la charge comptable des entreprises qui doit nourrir en paperasse cette hydre affamée en permanence. Bien sur le chômage augmenterait dans un premier temps, mais la santé serait rendue tant aux personnes qu’à l’économie et l’emploi reaugmenterait sainement en payant des gens à un travail utile plutôt qu’à détrousser les populations de la façon la plus ignoble, en lui faisant un chantage sur la santé. Chaque fois qu’on veut réformer la sécu, les grands détourneurs d’argent public hurlent à la privatisation injuste. En désignant leur adversaire préféré, ils masquent leurs interêts personnels et leurs turpitude.

    •  » Le problème n’est pas public versus privé » : c’est pourtant le fond du problème. Le système que vous appelez de vos voeux ne peut pas exister sous monopole public, pour une série de raisons connues depuis plus de 150 ans et, pire, expérimentées depuis pour le malheur de populations sacrifiées aux dogmes collectivistes. Par nature, un système public non concurrentiel n’a jamais été et ne pourra jamais être économique et efficace. C’est pourquoi il est essentiel que le nouveau système construit sur les décombres fumantes de la SS soit privé.

      • Je vous suis tout à fait, mais il faut laisser aux idéologues le soin de découvrir par eux même que rien ne marche sans concurrence et que quand il y a concurrence, le privé inefficace meurt, tandis que le public inefficace perdure. Le libéral n’est pas forcément meilleur au départ, mais dans ce cas il disparaît .Je suis moi-même moitié libéral, moitié fonctionnaire. Je ne change ni de morale ni de manière de travailler entre les deux et le travail libéral taxé à mort, me rapporte 4 fois plus que mon salaire de fonctionnaire alors que le travail réalisé a un coût facturé 2 fois plus cher dans le public soit une surfacturation de 800% dans le public, qui monte à plus de1000% si on tient compte des taxes. Tout cela à travail égal, sans supposer que le libéral responsable de ses actes travaillerait mieux et plus que le fonctionnaire à 35 h et invirable (qui ferait une telle supposition?).

        • D’accord avec ce que vous dites, sauf ceci « il faut laisser aux idéologues le soin de découvrir par eux-mêmes » : le temps manque désormais. On ne va pas sacrifier la France, sacrifier nos enfants et notre avenir, sacrifier la prospérité jusqu’à risquer une guerre civile, pour laisser le temps aux collectivistes de renoncer à leurs fantasmes, sinon il nous faudra des décennies pour nous en relever. Nous savons que certains d’entre eux ne renonceront jamais. Il sera donc indispensable de les aider à trouver rapidement le chemin vers la poubelle de l’histoire.

  • Pour éclairer mieux mon propos, je dirai que le travailleur privé n’a pas une morale ou un dévouement inférieur ou supérieur à celui du fonctionnaire comme on le laisse entendre souvent, l’inefficacité publique n’est pas due à son employeur étatique mais à l’organisation de l’état et du statut des fonctionnaires qui cumule quatre travers rédhibitoires: le monopole, l’irresponsabilité individuelle, la titularisation des postes synonyme d’impossibilité de licenciement , et la non responsabilité budgétaire sur ses deniers propres . Il serait possible d’envisager un état sans ces travers comme il est aussi possible de détruire l’entreprise privée en lui greffant tous ces défauts, ce que l’on voit en France assez souvent dans de très grandes entreprises d’ailleurs dirigées par les mêmes qui sont à la tête de l’état.

  • L’Institut IREF propose une recherche empirique sur les solutions déjà existantes chez nos voisins, plutôt qu’une spéculation sur un système idéal du point de vue du libéralisme théorique. Voici le lien
    http://fr.irefeurope.org/Reformer-et-ameliorer-le-systeme-de-Sante-grace-au-prive-et-a-la-concurrence,a2586

    Le lecteur pourra relever qu’il est bien question du risque de la sélection des risques, et d’une réglementation idoine de l’Etat. Naturellement les opérateurs de santé dans ces pays sont de plus en plus privés et il y règne une concurrence assurancielle.

    Le public informé sait que la sécurité sociale française est autant sinon plus qu’une assurance, un système d’imposition et de redistribution. Les articles sur Contrepoints en témoignent.

    Entre la France d’une part et l’Allemagne, la Suisse et les Pays bas (chèque éducation dès 1917 !) d’autre part, il n’y a pas photo sur les libertés économiques ! Ce sont donc bien des pays libéraux, au moins vu de France !

  • Merci à tous pour ces commentaires: actuellement il y a des patients tout aussi graves dans le privé que dans le public.C’est l’État avec sa politique de Quotas et d’agréments qui empêche certains établissement d’opérer certains cancers ou d’assurer les urgences/
    En 34 ans d’exercice privé j’ai pris en charge 100% des patients qui étaient de ma compétence y compris en urgence:
    Lisez mon livre CHIRURGIE chronique d’une mort programmée Éditions L’Harmattan et vous comprendrez…

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