OGM en Europe, n’en parlons plus !

Le ministre de l’Agriculture a déclaré que l’interdiction des OGM en France était désormais « sécurisée juridiquement ».

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Stéphane Le Foll (crédits Philippe Grangeaud-Solfe Communications, licence Creative Commons)

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OGM en Europe, n’en parlons plus !

Publié le 30 mai 2014
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Par Jacques Henry.

 

L’Europe a donc choisi la voie de l’interdiction optionnelle de la culture des plantes transgéniques. À chaque État d’en décider, après tout la Commission Européenne se désolidarise des états d’âme des divers ministres de l’agriculture, car il s’agit bien d’états d’âme. « Avec ce nouveau cadre, les débats peuvent avoir lieu », a promis Stéphane Le Foll rappelant toutefois qu’il restait farouchement opposé aux OGM résistants aux herbicides ou aux ravageurs comme le Mon810 parce qu’ils « posent d’énormes problèmes ». Si ce n’est pas un « état d’âme » il faut qu’on me décrypte la déclaration de Le Foll. Quand il mentionne les « énormes problèmes », que « posent » les plantes transgéniques comme les maïs Bt ou RoundUp Ready, qu’il ait la délicatesse d’avouer qu’il est farouchement opposé à l’intrusion sur le territoire français des semenciers américains comme Pioneer ou Monsanto, point à la ligne.

Les agriculteurs français ne peuvent pas se passer de ces semenciers car ils leurs achètent déjà des semences hybrides F1 à haut rendement puisque Limagrain n’a pas l’envergure technique et commerciale pour satisfaire l’ensemble de la demande domestique. Est-ce que ce ministre sait au moins de quoi il parle quand il déclare que les plantes transgéniques posent d’« énormes problèmes ». Plutôt que d’utiliser un langage sibyllin, il pourrait préciser sa pensée ou plutôt, pardon, son état d’âme. Mais ses « états d’âme » ne sont pas exclusifs, ça rassure, car il se déclare franchement partisan des « OGM de deuxième génération » en mentionnant le riz doré. De quoi peut-il bien parler en déclarant que le riz doré est un « OGM » de deuxième génération ? Visiblement il ne sait pas de quoi il parle. J’ai disserté à plusieurs reprises au sujet du riz doré sur mon blog et objectivement et scientifiquement on ne peut pas attribuer le qualificatif de deuxième génération à ce riz si ce n’est qu’il est dans le domaine public et que ni Monsanto, ni Pioneer (DuPont) ne sont impliqués dans la commercialisation des semences.

On comprend donc le raisonnement tant du ministre français de l’agriculture que de la Commission Européenne : les politiciens européens sont non pas opposés aux plantes transgéniques mais à l’intrusion dans l’industrie agricole de l’Union des firmes américaines. C’est on ne peut plus clair ! Et comme les arguments scientifiques et techniques font cruellement défaut, le même Le Foll a obtenu des instances de Bruxelles de stipuler au sujet des plantes transgéniques que chaque État de l’Union pourra à discrétion interdire sur son territoire, en quelque sorte à la carte, la culture de plantes transgéniques en provenance des États-Unis pour des raisons « autres que la santé et l’environnement, comme l’ordre public, l’aménagement du territoire ou la lutte contre la dissémination ». On ne peut pas faire mieux comme dissémination de la bêtise !

Ce que ce monsieur n’a pas vraiment compris c’est qu’en réalité les Américains ont gagné la partie : leur maïs, leur soja, leurs pommes de terre, leurs tomates, leur coton et bien d’autres grandes cultures transgéniques, une quinzaine environ, reviennent beaucoup moins cher à produire quand elles ont été modifiées génétiquement non pas pour arrondir les profits des semenciers mais en permettant de réduire les intrants au niveau des agriculteurs et en particulier des pesticides. Le travail de sape des écologistes, encore une fois, au niveau tant des gouvernements des États de l’Union Européenne que des instances dirigeantes de Bruxelles a finalement payé : à terme l’agriculture européenne sera globalement perdante et l’industrie agro-alimentaire et l’élevage européens deviendront de plus en plus dépendants des USA.

Voilà donc où on en est et c’est tellement caricatural qu’on a presque envie d’en rire !


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  • on rigolera moins lorsque l’agriculture française sera marginalisée et aura pratiquement disparue et tous les pays de l’est en rigolent déjà

  • désindustrialisation et désagriculturation, c’est notre destin !

  • Dans la même lignée: actuellement, alors que les marchés mondiaux des matières premières sont « porteurs », tout est fait en France pour…réduire la production: aides massives en vue pour le « bio », réglementations de plus en plus contraignantes notamment pour les traitements sur les végétaux, blocages ou freins administratifs pour tout développement, restructuration des élevages, autorités « bienveillantes » face aux destructions des biens privés (destruction d’essais, des plantations…).
    L’idéologie écologiste arrive à ses fins, à savoir la décroissance.
    J’ajouterai qu’à mon avis, l’expression « OGM de seconde génération » fait référence (inconsciemment?) à l’industrie nucléaire. Cela ne ferait que conforter les « antis » dans leur contestation.

    • « OGM de seconde génération » pourrait être le début d’une manoeuvre de changement de direction, voire de demi-tour. Ça, c’est l’interprétation optimiste.

      L’interprétation pessimiste est que c’est une manoeuvre de diversion. Du reste, le riz doré n’a aucun intérêt en France.

      Le réalisme fait craindre que, confronté à la pression de la désinformation, il ne fasse, une fois de plus, coucouche panier.

  • L’énorme majorité des OGM actuellement sur le marché (170 millions d’hectares dans le monde) n’offrent que des traits agronomiques. C’est à dire des avantages pour les agriculteurs qui ne doivent pas repasser des applications d’herbicides sélectifs ou multiplier des interventions avec des insecticides. Moins de coûts et moins de produits chimiques épandu sur les champs.
    Pour les autres trait qui changeraient la qualité des produits les promesses restent d’avenir. Pour de bonnes et de mauvaises raison même le riz amélioré en pro-vitamine A n’a pas atteint un stade de commercialisation et reste un succès d’estime. Si vraiment de tels avantages devenaient réalité et qu’une réelle amélioration de l’alimentation en résultait, alors le grand public pourrait voir ces OGM là d’un autre œil. Mais après plus de 25 ans de R&D l’innovation est restée très peu spectaculaire.

    Lorsqu’on parle de modifications génétiques il n’est pas surprenant que craintes et rejets se manifestent. Adopter de telles technologies sans se poser de questions serait très dangereux.

    Mais après avoir mis en lumière tous les problèmes potentiels (toxicité à court et long terme, déséquilibre écologique entre espèces végétales et animales) et après leur avoir donné un cadre de risque gérable et une évaluation de bénéfices, il faut bien constater que le seul problème inacceptable qui reste pour certains est que cela soit un business.
    Le boulanger fabrique et vend son pain et le coiffeur ne rase pas gratis, c’est légitime. Mais si Monsanto, Dupont ou Syngenta produisent des semences de qualité et les vendent cela procède d’un affairisme scandaleux qui aliène les pauvres agriculteurs.
    C’est un débat protomarxiste qui se fait au ras des herbes folles (non OGM bien entendu). Là aussi il n’y a pas de progrès.

  • OGM n’en parlons plus, ou comment pren dre les gens pour des crétins.
    Nous n’allons pas cultiver des OGM, parfait, très bien mais nous allons en être inondés dès l’Accord de Libre Echange USA/UE qui est en discussion « secrête » (pour quoi ce secret on n’en sait rien) depuis un an demi et qui devrait être signé en 2015 dernier délai (promesse de Hollande à Obama lors de sa visite d’Etat en février) et nous serons bien obligés de les accepter sous peine de montants compensatoires exorbitants à payer (donc double peine)
    Pour savoir à quelle sauce l’europe va être mangée par les USA voir les ravages causés par l’ALENA accord signé entre le Canada, les USA et le Mexique.
    Seuls les USA en sont sortis gagnants, comme d’habitude.

    • Nous n’allons pas cultiver des OGM, parfait, très bien mais nous allons en être inondés dès l’Accord de Libre Echange USA/UE qui est en discussion

      >>> Cà a déjà pas mal commencé mon brave…. Faut se renseigner !

      • « …faut se renseigner ! » ?

        Quand on est adepte d’une religion, on ne se renseigne pas : on récite le catéchisme.

        L’accord est donc négocié dans le plus grand secret… moyennant quoi les contestataires sont capables de nous dire ce qu’il y a (aurait) déjà dans l’accord et de nous annoncer la sauce à laquelle l’Europe « va être mangée ».

        Et, voyez-vous, le Canada et le Mexique sont ravagés…

        Il y a une excellente analyse de Mme Nora Berra dans Le Monde, « Rejeter le traité transatlantique par dogmatisme serait une erreur ».

        • @ Wackes Seppi

          « …faut se renseigner ! » ?

          Quand on est adepte d’une religion, on ne se renseigne pas : on récite le catéchisme.

          >>> D’accord avec vous! Ma remarque était un peu ambigue et ne s’appliquait en fait qu’à l’affirmation de l’intervenant Secotine qui disait : » mais nous allons en être inondés [par les OGM] dès l’Accord de Libre Echange USA/UE qui est en discussion ». Je voulais dire qu’il n’était pas nécessaire d’attendre la signature de l’accord pour que les OGM soient déjà largement présents en Europe.

  • Mr LeFoll devrait expliquer si c’est un  » énorme problème  » que presque tous les animaux français sont nourris avec du soja OGM.C’est bien triste d’avoir comme Ministre de l’ Agriculture quelqu’un qui ne comprend pas les mécanismes économiques et technologiques ( il défend la petite agriculture non intensive et non industrialisée, il combat les pesticides et les OGM…). Bien sûr les 10 milliards € de subventions ( de la poche du contribuable) font gagner un peu de temps et masquent la réalité mais un jour le reveil sera brutal et la fin de la récréation sera sifflée et Mr Lefoll aura inscrit son nom dans la liste des obscurantistes fossoyeurs de notre agriculture.

  • Pour que tous les pays de l est en rigolent il faudrait deja qu ils sachent produire… Demandez a Syngenta combien leur ont coute cette annee les problemes de germination sur leurs semences de tournesol produites la bas. Mais peut etre voulez que l on produise plutot en Ukraine ? Produire avec des OGM pourquoi pas… A condition que cela profite aux producteurs ! Monsieur Henry, vous vous permettez d affirmer que produire avec des OGM coute moins cher en intrants, tres bien… vos sources je vous prie ! Je suis agriculteur et je suis pret a cultiver des ogm demain a condition que ces derniers n aient pas pour unique but de me faire sortir plus vite du champ pour aller gagner ma croute en pratiquant une double activité tout en engraissant des firmes qui me vendront de nouveaux produits phytos encore plus chers lorsque les adventices seront devenues resistantes ! En une generation on a transformé des paysans en agriculteurs : un joli mot pour designer des ouvriers agricoles non salariés au service de l agroindustrie. Continuons sur cette voie, nous aurons des ogm… mais plus de producteurs ! Amis paysans regardez vos marges et cessez de croire aux miracles de la fee rendement. Mr Henry, svp, restez donc dans votre labo. Vous y ferez moins de degats que dans les champs…

    • À votre avis pourquoi les producteurs de matière végétale et animale que l’on nomme agriculteurs achètent-ils des semences OGM pour cultiver 170 millions d’hectares dans le monde (plus de 3 fois la superficie de la France métropolitaine)?
      Pour faire plaisir aux multinationales ?
      Pour perdre des sous ?
      Pour n’avoir que des inconvénients ?
      Parce qu’ils sont des imbéciles ?

      • les ogm sont:

        adaptés à l’agriculture de ranching du nouveau monde, et mème labas, on peut se poser la question sur leur utilisation : les farmers sont-ils gagnant, ou les grands gagnants sont-ils les firmes ( oligoples ) qui ont une clientelle captive ?
        en europe, le bénéfice pour les producteurs ( dont je fait partie ) est déja beaucoup plus sujet à caution …
        en chine, ou les agriculteurs vivent avec 2 ou 3 hectares et pratiquent se que certains chez nous appellent savement la  » permaculture  » , ce n’est mème pas la peine d’en parler !!
        j’ai 25 ans d’experience sur le terrain, et l’agrobusiness, c’est de l’arnaque pour les agriculteurs: des 19 jeunes à etre sorti de l’école d’agriculture avec moi, 2 sont deja morts : tout les deux étaient partisan de l’agriculture intensive , qui les a mangé ( trop de dettes et d’heures de travail avec pour résultat d’enrichir le crédit agricole et les vendeurs d’intrants et crever de faim … )
        l’agronomie est une science compliqué, qui a produit de grand noms français , comme andré voisin , lucien séguy, ou claude bourgignon , je doute qu’ils soient partisans des OGM, qui sont surtout une arnaque marketing.
        une question : le sieur henri , c’est celui qui fait de la publicité pour son blog dans les commentaires ?
        a t il seulement un jour descendu dans une ferme ?

        • Je pense que la réponse se trouve dans l’énoncé de votre question : « les producteurs…que l’on nomme agriculteurs ». Une de mes amies est originaire d’argentine. Son père possède près de 1000 ha. Il produit du soja OGM et est double actif (médecin). Je pense qu’il doit faire partie des producteurs dont vous parlez. Mais je vois que vous répondez à mes affirmations par beaucoup de questions. Allez Michel, je suis sûr que vous pouvez faire bien mieux que mon technicien de la « COOP » pour me convaincre enfin… un petit effort que diable ! Oubliez les arguments du type : « si tout le monde fait ça c’est qu’il y a une raison ! ». Comme disait Desproges : « Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c’est l’idéal ! » Par exemple, je vis en Aquitaine. Donnez-moi donc vos marges moyennes sur 5 ans en maïs OGM (culture la plus rependue chez nous). A moins que, comme ce cher Mr Henry, vous ne brassiez que de l’air… (Au fait, concernant vos questions, j’opterais plutôt pour la dernière option…)

          • Si beaucoup de clients achètent un moyen de production tels que des OGM il leur faut bien avoir une ou plusieurs raisons. De ma part ce n’est pas un argument d’autorité mais une constatation de fait.
            Vous leur attribuez l’imbécilité et l’esprit moutonnier.
            Pour penser ainsi il vous faut avoir puisé bien au fond de vous-même.

            Les OGM ne sont pas une panacée, mais de là à ne leur attribuer que des défauts c’est se moquer du monde, ou le mépriser profondément, ce qui n’aide pas au débat.
            Et à propos des risques vous pouvez consulter les études très sérieuses qui ont été faites en Suisse, suite au moratoire qui y a été imposé: http://www.nfp59.ch.

            En Argentine il y a vingt ans les agriculteurs cultivant les terres du propriétaire terrien que vous mentionnez ne produisaient pas ou peu de soja. Les OGM y ont été introduit en 1997. D’autres changements profonds de l’agriculture et de l’économie ont eut lieu dans ce pays.
            Depuis, les surfaces produisant le soja ont doublé et les rendements à l’hectare ont augmenté de 25%. Comme on ne peut pas refaire l’histoire il est impossible de savoir ce qu’il en eût été sans OGM.

            Pour refaire le calcul que vous suggérez il faut, entre autres, connaitre le prix de la semence OGM. Or celui-ci n’existe pas en France puisque c’est interdit; et les dernières variétés utilisées ailleurs ne sont pas nécessairement adaptées aux conditions du Sud-Ouest français. Qui investirait dans de tels développements ?

            • Je n’ai pas besoin de puiser ou que ce soit, je suis producteur et je peux constater tous les jours les ravages de l’agriculture productiviste. Mon grand-père était un agronome. Mon père et mon oncle, qui ont repris ensuite l’exploitation, n’étaient que des ouvriers agricoles qui, au moindre changement de couleur de leur maïs, couraient (comme l’ensemble de leurs collègues) demander à leur « copain », technicien de leur chère « coopérative » (comment peut-on encore utiliser ce terme pour désigner ces O.S ?) la solution miracle. Ce dernier n’avait plus qu’à venir se promener avec le carnet de commande pour les produits phytos sous le bras. Cet automne, j’ai vu mon voisin traiter son champ de colza voisin du mien. Il m’a expliqué que le technicien lui avait dit qu’il avait des attaques d’altises. Il a traité 3 fois ses 10 ha. Comme dans le mien, le colza baissait en végétation. Je suis allé me promener dans son champ : pas une altise, c’était de la piéride du choux. J’ai attendu le retour de la chaleur… mon colza est aussi beau que le sien. Je remercie tous les jours mon père de m’avoir donné la chance de faire des études et ce système qui exploite une catégorie socio-professionnelle fragilisée me donne envie de vomir. Je persiste et je signe : on en a fait des moutons ! Des imbéciles ?? Je crois qu’on s’est mal compris : on les PREND pour des imbéciles et la majorité n’a pas les moyens de se battre. Leur réponse quand on leur parle de l’évolution du monde agricole ??… « He oui, c’est comme ça… qu’est-ce qu’on peut y faire… » Regardez le taux de suicides et de dépressions de cette catégorie par rapport à la moyenne nationale ! Je n’ai rien contre les OGM, je suis très content qu’on produise de l’insuline ! Concernant les semences, je vous repose donc la question : pour quoi faire ??? Le Département américain de l’agriculture vient de publier le bilan de plus de quinze ans de culture d’organismes génétiquement modifiés, les premières semences ayant été commercialisées en 1996. Conclusion: contrairement à l’un des arguments avancés pour justifier leur usage, les OGM ne permettent pas de limiter les pesticides. C’est même le contraire, pour les herbicides. Concernant le prix des semences OGM, je pense que vous vous moquez de moi… cherchez le prix des semences aux Etats Unis et appliquez-lui le même rapport que celui sur les semences conventionnelles vendues en Europe. Vous croyez qu’ils vont vous les offrir ? Oui vous avez surement raison… la première année certainement ! Vive le rendement !! Nous avons pour mission de nourrir la planète ! C’est tellement plus simple que de se remettre en question concernant les 40% qui partent à la poubelle à l’autre bout de la chaine…

          • @ yannick le sentencieux

             » Par exemple, je vis en Aquitaine. Donnez-moi donc vos marges moyennes sur 5 ans en maïs OGM (culture la plus rependue chez nous). »

            >>>> Vous semblez ignorer que la culture du maïs OGM est interdite en France y compris dans votre Aquitaine! Alors, il n’y a pas de « marges moyennes », ni autres données…..

             » maïs OGM (culture la plus rependue chez nous). »

            >>> Là vous êtes franchement ridicule mon vieux!

            « A moins que, comme ce cher Mr Henry, vous ne brassiez que de l’air… »

            >>> C’est vous qui brassez de l’air et cherchez la confrontation sans aucun argument valable!! Selon votre déontologie personnelle , ceux qui ne partagent pas votre avis, ne font donc que brasser de l’air?? Belle ouverture d’esprit en effet!

            • Veuillez m’excuser je pensais être plutôt clair… Quand je dis « culture la plus repandue chez nous » je parle bien entendu de maïs conventionnel. Je vous en prie, ne vous faites pas plus bête que vous l êtes… D’autre part, je peux vous garantir que l’Espagne n’est pas loin de chez moi, et les semences de mais OGM non plus. Alors au lieu d’affirmer que le maïs OGM n’est pas cultivé en France, veuillez vérifier vos dire svp.
              En revanche lorsque je demande les marges en maïs OGM, je parle, bien entendu, de marges brutes moyennes. Si je vous comprends bien, vous êtes en train de m’expliquer que, connaissant les rendements moyens en mais conventionnel et OGM aux Etats Unis il est impossible de déduire, à partir des rendements moyens en maïs conventionnel en Europe, une projection sur nos marges… Et c’est moi qui suis ridicule ? Ce qui est sur c’est que vous ne feriez pas un très bon commercial… Je suis désolé, tant qu’on ne m aura pas prouvé par A+B que les OGM auront un bénéfice pour moi (ce que le ministère de l’agriculture américain a contredit dans son dernier rapport concernant les phytos) tous ces discours généralistes sur les OGM ne consisterons effectivement qu’à brasser de l’air ! Et je ne suis pas près d’en cultiver. Je vous prie de m’excuser si mon discours vous parait sentencieux. Et je vous demanderai de ne pas m’appeler « mon vieux », nous n’avons pas gardé les cochons ensemble que je sache…

              • « Veuillez m’excuser je pensais être plutôt clair… »
                >>>>> Si cela avait été le cas, je n’aurais pas fait de remarque.

                « Quand je dis « culture la plus repandue chez nous » je parle bien entendu de maïs conventionnel. »
                >>>>> Vous avez écrit (copié/collé y compris la faute d’orthographe pour l’authenticité) : « Donnez-moi donc vos marges moyennes sur 5 ans en maïs OGM (culture la plus rependue chez nous). » c’est bien clairement que vous faites référence au « maïs OGM , culture la plus répandue chez nous », sous-entendu en Aquitaine, oui ou non ?
                « Je vous en prie, ne vous faites pas plus bête que vous l êtes… »

                >>>> Je ne cherche pas à me faire etc…. Je constate simplement !
                «Alors au lieu d’affirmer que le maïs OGM n’est pas cultivé en France, veuillez vérifier vos dire svp. »

                >>>> Le maïs OGM n’est PAS cultivé en France ! S’il l’est, c’est illégal ! Alors, c’est comme l’immigration clandestine ou la contrebande de tabac, personne ne sait exactement ce qu’il en est ! Alors ne vous faites pas plus bête que vous ne l’êtes en demandant à un de vos collègues sa surface cultivée en maïs OGM, ses rendements et ses marges sur 5 ans…. Il ne va pas se précipiter pour vous les donner…..

                « En revanche lorsque je demande les marges en maïs OGM, je parle, bien entendu, de marges brutes »
                >>>> Ben ! Vous voyez bien que vous parlez de « maïs OGM » en non pas « conventionnel »…… Donnez-moi donc vos marges moyennes sur 5 ans en maïs OGM !!!!
                « Si je vous comprends bien, vous êtes en train de m’expliquer que, connaissant les rendements moyens en mais conventionnel et OGM aux Etats Unis il est impossible de déduire, à partir des rendements moyens en maïs conventionnel en Europe, une projection sur nos marges… Et c’est moi qui suis ridicule ? »

                >>>> Vous vous mélangez les pinceaux et me répondez à moi sur un commentaire fait par un autre intervenant…..
                « Ce qui est sur c’est que vous ne feriez pas un très bon commercial… «
                >>>> Ce n’a jamais été mon métier et c’est pour cela que je fais jamais de remarques sur ce sujet ni sur aucun sujet avec lequel je ne suis pas familier . Relisez les divers commentaires et vous verrez que vous vous gourrez d’interlocuteur !

                Je suis désolé, tant qu’on ne m aura pas prouvé par A+B que les OGM auront un bénéfice pour moi (ce que le ministère de l’agriculture américain a contredit dans son dernier rapport concernant les phytos) tous ces discours généralistes sur les OGM ne consisterons effectivement qu’à brasser de l’air !
                >>>> A ce sujet, je vous renvoie au commentaire de Wakes Seppi sur ce forum qui vous décrypte précisément, savamment et clairement comme à son habitude, la teneur du document du Department of Agriculture, Economic Research Service.
                Wackes Seppi le 31 mai 2014 à 11 h 39 min
                Il en ressort que le brasseur d’air tiède qui prend ses désirs pour des réalités et est un adepte de la méthode Coué serait plutôt vous…
                « Et je vous demanderai de ne pas m’appeler « mon vieux », nous n’avons pas gardé les cochons ensemble que je sache… »
                >>>> Là vous avez tout à fait raison mon vieux, je n’ai jamais gardé de cochons avec qui que ce soit.

                • TU ES UN GROS BOUFFON,TOI, mais que de conneries à la seconde….c’est de la haute voltige ! allez, retourne dans ta porcherie broyer ton mais trans….ça te donnera l’air, comment dire….encore plus béat !

  • Tout porte à croire que nos gouvernants ne seront pleinement satisfaire que lorsque nous aurons reintegre nos grottes originelles .

  • Cà ne fera jamais qu’une pelletée de terre et un clou de plus sur et dans le cercueil de ce pays malade qu’est la France depuis 33 ans ce mois-ci!

    Les OGM vous les aurez quand même, mais cette fois vous les paierez au prix fort sur les marchés internationaux…

    Vous ne tarderez pas à vous rendre compte que l’obscurantisme revient cher et finit toujours par tuer…

    • Les OGM nous les avons déjà et heureusement ! Merci entre autres aux bactéries produisant l’insuline… La question ne se pose pas en ces termes. Il s’agit plutôt de savoir si on parle, en ce qui concerne les semences, de progrès ou de performance économique pour l’agroindustrie. La seule chose que ces variétés ont prouvé avec 15 ans de recul c’est qu’elles augmentent l’utilisation de produits phytos. Produits phytos que l’on retrouve en quantités inquiétantes dans notre environnement et notamment les nappes phréatiques. Je vous conseille de prendre connaissance de la liste des principaux perturbateurs endocriniens. Si vousavez un peu d’ancienneté dans le métier, vous reconnaîtrez facilement des molécules qui vous sont familières…

      • @ yannick

         » La seule chose que ces variétés ont prouvé avec 15 ans de recul c’est qu’elles augmentent l’utilisation de produits phytos. »

        >>> C’est faux! A moins que vous ayiez des données qui démontrent que les statistiques actuellement disponibles sont fausses. J’attire votre attention sur l’analyse d’une étude américaine faite sur le sujet plus bas sur ce forum par Wackes Seppi (cf infra).

        « Produits phytos que l’on retrouve en quantités inquiétantes dans notre environnement et notamment les nappes phréatiques. »

        >>> Inquiétantes de quelle manière? Je vous signale que ces « quantités » diminuent d’année en année…..

        « Je vous conseille de prendre connaissance de la liste des principaux perturbateurs endocriniens. »

        >>> La question des PE est largement instrumentée par les cliques escrologues qui ont trouvé çà pour faire monter la mayonnaise.

        Si vous avez un peu d’ancienneté dans le métier, vous reconnaîtrez facilement des molécules qui vous sont familières…

        >>> J’ai effectivement pas mal d’années d’ancienneté et surtout d’expérience pratique en toxicologie des phytosanitaires……

        Wackes Seppi le 31 mai 2014 à 11 h 39 min

        « Farmers generally use less insecticide when they plant Bt corn and Bt cotton. Corn insecticide use by both GE seed adopters and nonadopters has decreased—only 9 percent of all U.S. corn farmers used insecticides in 2010. Insecticide use on corn farms declined from 0.21 pound per planted acre in 1995 to 0.02 pound in 2010. »

        Pour les herbicides, c’est un peu plus compliqué :

        « The main effect of HT crop adoption on herbicide use is the substitution of glyphosate for more toxic herbicides. Despite the mixed but relatively minor effect HT crop adoption has had on overall herbicide usage, most researchers agree (NRC, 2010) that the main effect of HT crop adoption is the substitution of glyphosate for more traditional herbicides. Because glyphosate is significantly less toxic and less persistent than traditional herbicides (WHO, 1994; NRC, 2010),25 the net impact of HT crop adoption is an improvement in environmental quality and a reduction in the health risks associated with herbicide use (even if there are slight increases in the total pounds of herbicide applied). »

  •  » les agriculteurs ne peuvent pas se passer de ses semenciers cat ils leurs achètent deja des semences hybrides F1 , et que limagrain n’a pas les moyens de fournir la totalité du marché français …  »

    trés bien, il n’y a cas délocalisé la production d’hybride en chine … belle perspective de réduction des couts pour les agriculteurs français écrasés de charges.

    • Tout d’abord vous réduisez le marché de la semence à des hybrides. Avez-vous entendu parler des lignées ? Je vous conseille de vous renseigner sur les rendements en lignées soja, colza, blé. Personnellement, j’ai arrêté le maïs pour un assolement à base de soja, féverole, blé, colza et pois et je resème mes propres semences. Des collègues ont, quant à eux, opté pour hybrider leur maïs à partir de variétés hors catalogue et ont de très bon résultats. Ce n’est pas parce qu’on a délégué un savoir faire ancestral aux semenciers qu’on ne peut plus se passer d’eux… Questions subsidiaires : Pourquoi ce défilé de camions espagnols qui viennent chercher du maïs classe A non OGM dans notre cher Sud-Ouest puisqu’ils sont si en avance sur nous grâce au miracle de la génétique ? Pourquoi a-t-on tenté de faire passer en douce dans la loi sur la contrefaçon fin 2013 l’utilisation de semences fermières puisque les OGM leur sont si supérieurs ??

  • M. Henry,

    Je ne porte pas le même regard que vous sur la chienlit européenne, en général, et française, en particulier.

    Les OGM – ou plutôt PGM – ont été une épine dans le pied du Président de la Commission européenne José Manuel Barroso. Il faut dire que les États membres avaient trouvé un mécanisme particulièrement pervers pour envoyer le mistigri vers la Commission – l’obligation d’une majorité qualifiée, soit pour, soit contre, une autorisation dans le cadre du processus de « comitologie », faute de laquelle la décision devait être prise par la Commission. Bien évidemment, les États membres se sont toujours arrangés pour ne jamais décider… Et la Commission de M. Barroso a fait preuve d’une extraordinaire constance dans la procrastination, s’agissant des autorisations de culture (pour les importations de produits et leur utilisation dans l’alimentation animale et humaine, la menace de plaintes auprès de l’OMC et la simple réalité économique suffisaient à raviver les ardeurs).

    Dans le cadre de sa campagne pour sa réélection, en 2009, M. Barroso a donc proposé de modifier le système et de permettre aux États de restreindre ou d’interdire la culture de PGM pour des motifs autres que les effets négatifs sur la santé et l’environnement. Voici un point de départ :

    http://ec.europa.eu/commission_2010-2014/president/news/speeches-statements/2010/07/20100713_speeches_1_en.htm

    Il l’a fait à la suggestion, si ma mémoire est bonne, de l’Autriche (anti-OGM) et des Pays-Bas (pro).

    Cette proposition n’a pas prospéré pour diverses raisons, certaines réelles, d’autres politiciennes. Pour les réelles : les motifs d’une limitation ou interdiction doivent avoir une certaine rationalité (j’emploie à dessein une formulation ambigüe) et il est évident que les justifications possibles sont limitées et sujettes à censure judiciaire. Pour les politiciennes, certains États – pro ou anti – craignaient de subir des pressions pour qu’ils modifient leurs positions dans la gestion des cultures.

    Il n’est pas interdit de penser que la position française – l’opposition à la proposition initiale et à toutes ses évolutions – ait été particulièrement vicieuse, l’opposition étant aussi motivée par le désir de ne pas permettre à d’autres États membres de profiter de l’avantage compétitif que confère la culture de certaines PGM…

    La présidence grecque a repris le flambeau – enfin, la patate chaude – et fait une nouvelle proposition, à laquelle la France ne s’est pas ralliée en mars dernier, subissant en fait un échec cuisant puisque sa proposition (renationaliser les procédures d’autorisation de culture) a été largement ignorée par les autres États membres :

    http://www.euractiv.com/cap/majority-eu-countries-favour-gmo-news-533900

    En conclusion, M. Le Foll n’a rien obtenu des instances de Bruxelles. Si ce n’est une formidable fessée…

    Ce même Le Foll claironne que l’interdiction des OGM est « sécurisée juridiquement ». Rien n’est moins sûr, et ce, ni en France (où le Conseil constitutionnel a pris soin de préciser que le contrôle de conventionalité n’est pas de son ressort), ni à Bruxelles.

    Et cette Mme Royal qui annonce qu’elle – et personne d’autre – va entériner l’accord politique au prochain Conseil « environnement »…

    « Voilà donc où on en est et c’est tellement caricatural qu’on a presque envie d’en rire ! » avez-vous écrit ? Devant tant d’incompétence…

    • « l’opposition étant aussi motivée par le désir de ne pas permettre à d’autres États membres de profiter de l’avantage compétitif que confère la culture de certaines PGM ». Je suis d’accord avec vous. Il manque cependant à votre affirmation trois mots qui ont leur importance : avantage compétitif « A COURT TERME »… Le Département américain de l’agriculture vient de publier le bilan de plus de quinze ans de culture d’organismes génétiquement modifiés, les premières semences ayant été commercialisées en 1996. Conclusion: contrairement à l’un des arguments avancés pour justifier leur usage, les OGM ne permettent pas de limiter les pesticides. C’est même le contraire, pour les herbicides. D’autre part vous affirmez : »il est évident que les justifications possibles sont limitées et sujettes à censure judiciaire ». AMEN… Désolé, mais comme me disait mon prof de math à la fac, les affirmations du type « il est évident que » n’ont jamais fait une démonstration. Puisque vous parlez plus haut de patates chaudes à Bruxelles, je vais vous en donner une autre et qui entre dans le cadre de ces justifications que vous décrétez être limitées : les perturbateurs endocriniens. Il y avait un très bon article à ce sujet dans le monde du 13 décembre dernier…

      • Je n’ai pas eu besoin d’un prof de maths à la fac pour m’apprendre ce qu’est une démonstration… au cas où il faut une démonstration. Ce qui serait le cas ici, car, c’est bien connu, les idéologues peuvent affirmer péremptoirement… à leurs contradicteurs de « démontrer », d’apporter les preuves, etc.

        Les idéologues affirment…

        Ce qui a été publié, prétendument par le Département de l’agriculture n’est pas un « bilan », mais une étude économique. C’est écrit sur la première page : « Economic Research Report ».

        Cette étude est de Jorge Fernandez-Cornejo et al., des agents du U.S. Department of Agriculture, Economic Research Service. « Le Département américain de l’agriculture vient de publier… » est une belle manoeuvre d’enfumage : l’USDA n’est que l’éditeur.

        Cette étude ne reflète donc aucunement une position officielle. C’est écrit – à condition de savoir lire et tirer les conséquences de ce qu’on lit – sur la première page, en bas, à gauche, du résumé de l’étude : « ERS is a primary source of economic research and analysis from the U.S. Department of Agriculture, providing timely information on economic and policy issues related to agriculture, food, the environment, and rural America. »

        Une étude… ben c’est du texte qu’il convient de lire, surtout quand on veut donner des leçons à d’autres. Parce que, pour ce qui est de « … les OGM ne permettent pas de limiter les pesticides… » Déjà que ça défie le bon sens (ah oui, le prof de maths a dit…). Mais…

        « Farmers generally use less insecticide when they plant Bt corn and Bt cotton. Corn insecticide use by both GE seed adopters and nonadopters has decreased—only 9 percent of all U.S. corn farmers used insecticides in 2010. Insecticide use on corn farms declined from 0.21 pound per planted acre in 1995 to 0.02 pound in 2010. »

        Pour les herbicides, c’est un peu plus compliqué :

        « The main effect of HT crop adoption on herbicide use is the substitution of glyphosate for more toxic herbicides. Despite the mixed but relatively minor effect HT crop adoption has had on overall herbicide usage, most researchers agree (NRC, 2010) that the main effect of HT crop adoption is the substitution of glyphosate for more traditional herbicides. Because glyphosate is significantly less toxic and less persistent than traditional herbicides (WHO, 1994; NRC, 2010),25 the net impact of HT crop adoption is an improvement in environmental quality and a reduction in the health risks associated with herbicide use (even if there are slight increases in the total pounds of herbicide applied). »

        En résumé, il faut lire les sources plutôt que le gloubiboulga produit par les désinformateurs.

        .

        D’autre part, et nonobstant l’aphorisme de votre prof de maths qui vous a éclairé à la fac, je maintiens qu’il est « il est évident que les justifications possibles sont limitées et sujettes à censure judiciaire ». C’est la base même du combat qu’ont mené les opposants au projet de directive présenté par la Commission, et notamment Mme Corinne Lepage qui fut en son temps – conflit d’intérêts nonobstant – rapporteur pour la Commission « environnement » sur ce projet.

        Par exemple (c’est un billet d’Euractiv) :

        « « En l’état, la proposition [initiale] de la Commission est inacceptable », a déclaré Corinne Lepage (Cap 21, ADLE) dans un communiqué. « Elle ne donne aux États membres aucune base juridique solide pour interdire des OGM. » »

        Ou encore (toujours Euractiv) :

        « Corinne Lepage souhaite que le texte soit plus précis afin d’éviter les vides juridiques. « Une définition par la négative est extrêmement dangereuse. Le risque de la proposition est de donner une fausse liberté aux États membres », a-t-elle souligné. Selon elle, en cas de procédures judiciaires engagées contre un refus de culture d’OGM, les règles sur le marché intérieur du droit communautaire et de l’OMC ne laisseraient pas de marge de manœuvre à l’éthique ou la moralité publique. « J’ai essayé de trouver quelque chose de plus solide juridiquement », a expliqué Mme Lepage. La députée propose trois motifs d’interdiction. »

        Elle a essayé… les États membres n’ont pas été convaincus.

        .

        Enfin, une tactique classique de l’idéologie est la diversion et la multiplication des questions. Nous avons donc droit – tiens, sans démonstration (ah oui ! Ce n’est pas précédé par « il est évident ») – perturbateurs endocriniens.

        • À propos des perturbateurs endocriniens, je tombe aujourd’hui sur ce texte – comme toujours – très pertinent de Marc Girard :

          Je ne connais pas d’exemple où, faute de pouvoir caractériser comme pertinent un phénomène, on a gagné en abaissant les barrières permettant d’inclure comme potentiellement significatifs des phénomènes encore plus vaguement caractérisés. Mine de rien et soit dit en passant, c’est exactement ce qui est en train de se passer avec les « perturbateurs endocriniens » et le problème « des faibles doses » : jusqu’à présent, l’expertise toxicologique consistait à caractériser les observations expérimentales extrapolables aux conditions réelles d’utilisation chez l’homme et à fixer dans la mesure du possible un seuil de toxicité. Même s’il est parfaitement possible que cette notion de seuil toxique soit inadéquate avec certaines substances, qui croit sérieusement, sur la base de l’expérience, qu’on va en tirer une hypertrophie de prudence fondée sur l’appréhension que tout ou à peu près tout puisse se révéler toxique et à n’importe quelles doses ? L’effondrement des concepts classiques de seuil et d’extrapolabilité va se solder sous peu par une décrédibilisation de la toxicologie considérée comme science avec, comme conséquence la plus prévisible, la détérioration de toutes les normes fondées sur cette science désormais décriée.

          http://www.rolandsimion.fr/spip.php?article304

          La mode des « PE » risque de nous entraîner dans le grand n’importe quoi, vu que la définition d’un PE est (presque) l’observation des rats de G.E.S : ça peut aussi avoir un effet bénéfique à n’importe quelle dose.

        • Oh oui, il est nécessaire de clarifier un petit point.

          Ce n’est pas parce que j’ai cité Mme Lepage que je vous prends pour un écologiste. Vous m’avez pris de haut sur mon « … il est évident que les justifications possibles sont limitées et sujettes à censure judiciaire… » et je vous ai répondu en citant « notamment Mme Corinne Lepage qui fut en son temps – conflit d’intérêts nonobstant – rapporteur pour la Commission « environnement » sur ce projet ».

          Que cette citation vous amène à penser que je penserais que vous êtes « l’un de ces guignols… » me paraît refléter une démarche extraordinairement audacieuse.

          Pour bien préciser les choses, il se trouve que, écolo ou pas (ou plutôt crypto-écolo ou pas puisqu’elle s’était servi du MODEM pour accéder au Parlement européen et y siéger dans le groupe centriste ADLE), elle avait raison.

          .

          Mais revenons au billet de M. Henry et au fol avis que « l’interdiction des OGM en France était désormais « sécurisée juridiquement ».

          Si j’ai bien compris, la proposition sur la table est comme suit :

          .  Premièrement un État réfractaire pourra demander à un « semencier » (employons ce terme pour la simplicité de la démonstration) d’exclure l’ensemble ou des parties du territoire de cet État (à tout hasard, Poitou-Charente… ou la Commune de Bruxelles…) de sa demande d’autorisation. En clair, en y consentant, le semencier « achèterait » la bienveillance de cet État.

          .  Deuxièmement, en cas de refus du semencier, et pour autant que la PGM en cause ait été autorisé à la culture (évidemment…), l’État pourrait prononcer une mesure d’interdiction ou de limitation de la culture de la PGM en cause. Mais cette mesure doit être conforme au droit de l’Union, être motivée, être proportionnée, ne pas être discriminatoire, et ne pas être en conflit avec l’évaluation des risques environnementaux faite au niveau communautaire.

          .  Troisièmement, la mesure fait l’objet d’un contrôle de la Commission. Celle-ci sera bien évidemment (oups ! Un prof de maths a dit…) bienveillante, mais ce contrôle ouvre la voie à des procédures judiciaires…

          D’où il résulte :

          .  Premièrement, que les justifications possibles sont limitées et sujettes à censure judiciaire (bis repetita…) ;

          .  Deuxièmement, et par conséquent, que la proposition ne passera vraisemblablement pas la rampe au Parlement européen ;

          .  Troisièmement, que M. Le Foll se fourre le doigt dans l’oeil jusqu’au coude, ou bien qu’il prend les Français pour des c…, ou bien encore qu’il se fourre… et nous prend…

          Il suffit de constater, pour le troisième point, que la proposition ne permet pas une interdiction a priori, applicable à toute une espèce, comme celle qui vient d’être votée.

          .

          S’agissant de l’étude Fernandez-Cornejo et al., mon contradicteur trouve le deuxième paragraphe de la partie qu’il a citée « édifiant ».

          Effectivement. Il s’ouvre par : « Farmers will continue to use GE seeds as long as these seeds benefit them. »

          • Encore une fois vous citez ce qui vous arrange. Vous avez oublié la phrase précédente : « Despite the higher prices of GE seeds compared to conventional seed, farmers realize economic benefits from growing GE crops through higher crop yields, and/or lower pesticide costs, and management time savings. » Pour ce qui est du « lower pesticide costs » le problème c’est qu’avec les résistances cela n’est vrai que sur une durée limitée (je connais déjà ça avec les herbicides sur ray-grass, phytolacca etc.): le temps qu’il aura fallu pour vous obliger ensuite à acheter des produits de plus en plus chers (car l’étude ne parle pas de la pression mise par les semenciers si vous voulez faire machine arrière une fois que vous avez mis le doigt dans l’engrenage de ces semences : voir l’exemple de Percy Schmeiser). Que me reste-t-il alors en termes de bénéfices ? L’économie de temps. Là nous sommes d’accord : temps que je pourrai utiliser à loisir pour gagner ma vie en tant que double actif. Ce n’est ni plus ni moins que ce que je disais dans mon premier post. Je me permets de me citer : « Je suis agriculteur et je suis pret a cultiver des ogm demain a condition que ces derniers n aient pas pour unique but de me faire sortir plus vite du champ pour aller gagner ma croute en pratiquant une double activité tout en engraissant des firmes qui me vendront de nouveaux produits phytos encore plus chers lorsque les adventices seront devenues résistantes ! »
            CQFD (comme disait mon prof de maths ! 😉 )
            Des pigeons je vous dis…
            Désolé je n’ai pas pu résister mais j’arrête promis ! 😉

  • Oups ! Je viens de lire sur la France agricole :

    « « Le Conseil des ministres [de l’UE] a trouvé un accord sur une évolution du cadre réglementaire européen. La France a obtenu gain de cause », s’est réjoui le ministre auprès de l’AFP.

    « La France a obtenu gain de cause »… Vraiment aucune pudeur (sans parler de l’amour propre).

  • Le problème pourrait être vite réglé.

    Dans mon supermarché a Hong kong, il y a 3 boites de mais, dans le rayon, sur les 3, une seule ou c’est écrit sur le devant de la boite NO OGM, c’est pas la plus chère, ni la moins chère, et c’est toujours celle la qui est en rupture de stock, quand c’est en rupture, je ne prends pas les autres, je boufferais autre chose.

    C’est aux industriels de faire savoir clairement si leur produit en contient ou pas, après le client est roi.

  • Je suis d’accord avec vous sur deux points.
    1. S. Le Foll, ne montre pas vraiment sa maîtrise du sujet, ce que vous citez de lui est d’une inconsistance éblouissante.
    2. Les transnationales nord-américaines n’ont pas attendu les OGM pour dominer le marché mondiale de l’agro-alimentaire.
    Par contre, sur d’autres points, je le suis moins. Par exemple sur le fait que les OGM ont permis e réduire l’utilisation des pesticides. Un récent rapport du département américain de l’agriculture faisant le bilan de 15 ans de culture OGM montre le contraire, notamment sur les herbicides. Idem lorsque vous dites que les OGM n’ont pas pour but et effet d’augmenter les profits des transnationales mais de réduire les intrants pour l’agriculteur. L’objectif était bien celui-là mais se faisant, cela ne veut pas dire que les transnationales n’augmentent pas leurs profits puisqu’elles fabriquent également ces même intrants. Je ne vois d’ailleurs rien de scandaleux à ce qu’une entreprise cherche à maximiser son profit, c’est même son but premier et heureusement. Enfin, concernant les risques sanitaires, cette question fait toujours débat et controverse, sans compter qu’une étude récente remet en cause un des postulat fondamental de la biologie végétale : le transfert de gènes ne se fait que par reproduction sexuée. Les chercheurs issus de l’université de Perpignan, du CNRS en collaboration avec l’Institut de Recherche pour le Développement et l’université d’Athens (USA) ont montré qu’il pouvait en être autrement, ce qui soulève de nombreuses questions tant sur la dissémination des plants OGM, la résistance de certains organismes qu’on cherche à supprimer, que sur les transferts qui pourraient exister entre plantes et bactéries ( cela reste bien sûr une hypothèse encore non explorée).

    • Super.

      Si les gènes se transmettent de façon non sexuée entre les espèce (ou les règnes), cela remet surtout en cause le postulat de base des anti-OGM fanatiques qui parlent de manipulation contre-nature du vivant.

  • Les commentaires sont fermés.

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