Belgique : le président du Parti libertarien remet son mandat entre les mains des militants

À l’issue des résultats des élections, Patrick Smets annonce qu’il se retire de ses fonctions de président du Parti libertarien belge.

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Patrick Smets (Crédits : Parti Libertarien Belge, tous droits réservés)

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Belgique : le président du Parti libertarien remet son mandat entre les mains des militants

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 28 mai 2014
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Une tribune de Patrick Smets, depuis la Belgique.

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Patrick Smets.

 

Lors des élections de ce dimanche 25 mai 2014, le Parti libertarien a réalisé les scores suivants :

  • À la Chambre pour la circonscription de Bruxelles, 754 voix, soit 0,15 % des votes.
  • À la Région Bruxelloise, 469 voix, soit 0,11 % des votes.
  • À la Communauté germanophone, nous faisons un peu mieux avec 435 voix , soit 1,16 % des votes.

 

Ces résultats sont très nettement insuffisants.

Bien sûr, nous nous y attendions. Créé il y a 18 mois à peine, le Parti libertarien n’est composé que de débutants dont aucun n’avait l’expérience d’une campagne électorale. Bien sûr, nous sommes dans la norme de ce qu’ont fait récemment nos amis néerlandais, allemands ou français. Les idées libertariennes sont radicales, et passent mal dans une Europe habituée à vivre par et pour l’État. Bien sûr, nous pouvons déjà être content d’avoir participé à cette élection et d’avoir fait connaître le mot libertarien auprès des faiseurs d’opinions.

Mais nous ne pouvons nous satisfaire de scores aussi faibles. Ce n’est pas rendre honneur à la grandeur de nos idéaux, ce n’est pas témoigner de la puissance de notre enthousiasme.

Nous payons aujourd’hui un problème de management qui s’est déjà fait sentir depuis plusieurs mois. Nous ne disposions tout simplement pas d’une équipe assez forte pour porter notre message. En tant que leader du Parti, je n’ai pas su recruter et motiver un nombre suffisant de militants.

Nous ne devons pas oublier tout ce que nous avons réussi par ailleurs, la mise en place de structures, le programme, la visibilité médiatique. Mais le pari que nous avions fait il y a 18 mois était plus ambitieux que ce maigre score électoral. Il faut se rendre à l’évidence, ce pari, nous l’avons perdu. Premier entre mes pairs, la responsabilité de cet insuccès me revient.

Je me retire donc de mes fonctions de président dès aujourd’hui. Le Bureau Fédéral assumera collégialement la gestion du Parti jusqu’à la prochaine assemblée générale des membres qui se tiendra le 11 novembre 2014. Ce sera alors l’occasion de reconstituer une équipe de direction porteuse d’un nouveau projet pour le Parti libertarien.

Je prends cette décision à tête reposée, sans désespoir ni rancœur aucune. Je n’abandonne évidemment pas le Parti et je reste à sa disposition pour toute tâche qu’il voudra me confier dans le futur. Le Parti libertarien est là pour durer et la déception d’une élection ne saurait remettre en cause son existence. Sur le long terme, c’est nous qui l’emporterons.

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  • Je ne permettrais pas de porter un avis sur votre décision. Mais j’ai envie d’être optimiste pour votre engagement et mouvement. Des personnes ont voté pour vous, vous ont donné leur confiance et je trouve cela honorable car, vous le dites, ce mouvement n’existe que depuis 18 mois, ce qui signifie pour moi que vos idées font écho et facilement à certains individus. Mes pensées accompagnent votre mouvement.

  • Le fait d’avoir créé un parti libertarien et s’être présenté aux élections européennes est digne de respect et je dirais même d’admiration. Il faut du courage, de la volonté, de l’enthousiasme pour le faire, dans une Europe ou comme vous le dites si bien : « Les idées libertariennes sont radicales et passent mal dans une Europe habituée à vivre par et pour l’État. » J’espère que nous français ferons de même d’ici peu.

    « Sur le long terme, c’est nous qui l’emporterons. »

    J’en suis certaine : l’Histoire nous montre que ces sociétés-là s’effondrent tôt ou tard.

    Vladimir Boukovski, ancien dissident soviétique a dit : « J’ai vécu dans votre futur et ça n’a pas marché. » http://www.youtube.com/watch?v=aXNAwEpOkC0

  • Présenter sa démission c’est une décision responsable, comme on aimerait en voir dans les partis soi-disant « de gouvernement ».
    C’était déjà courageux de vous présenter. continuez SVP.
    Dites vous que pour voter pour vous, il fallait déjà y croire énormément : le millier de gens qui ont voté pour vous sont plus que cela, ce sont même plus que des sympathisants, ce sont des militants potentiels. En avoir autant c’est déjà énorme.

    • Une démocratie à besoin d’une diversité de points de vues.

      • un cheveu vient de tomber sur la soupe…

        Peut-être. ou pas. Mais à vrai dire on s’en fout carrément : une démocratie c’est un concept intellectuel désignant un ensemble de choses abstraites, or ce qui compte ce sont les gens. Les vrais gens. Et pour les gens, la diversité des points de vue c’est comme la langue d’Ésope.

        • Si la soupe manquait de graisse, en voilà … 🙄
          S’est-il lavé les cheveux, telle est la question… ou pas!

  • Il y a 1000 graines. Il faut les faire germer. 5 ans pour que chaque graine ramene 20 voix et aux prochaines elections, il y aura au moins élu.

    Le PL a pour lui ses valeurs et son honneteté. J’ai l’optimisme de croire que ca peut porter ses fruits.

  • Que viennent faire les élections européennes dans cette histoire (sous-titre) alors que le P-Lib se présentait uniquement à des élections local belges.

  • Avez vous pensé au hara-kiri , bonne façon de sortir par le haut des résultats ridicule et au moins on en parleras pendant dix secondes dans les info . N’hésitè pas soyez un vrai samurai du vide sidéral .

  • Les commentaires sont fermés.

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