Les professeurs sont-ils des cancres ?

Les résultats médiocres des personnes admises au concours de recrutement des professeurs de l’académie de Créteil ont relancé le débat sur le niveau des enseignants.

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Les professeurs sont-ils des cancres ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 21 mai 2014
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Par Matthieu Loonis.

 

Il y a une chose vérifiable chez tous les hommes : chacun d’entre eux est toujours persuadé d’avoir de l’intelligence en quantité suffisante puisque c’est avec cela qu’il juge. C’est donc un travers bien humain, mais surtout très français, de juger autrui, avec cet œil vaniteux qui conduit inexorablement à des réflexions, disons-le sans détour, réactionnaires. Pour le gauchiste, c’est ce sale riche. Pour le frontiste, c’est ce sale étranger. Pour le droitard, c’est ce sale pauvre. Et pour le libéral, c’est bien souvent ce sale fonctionnaire.

Certes, le statut de fonctionnaire mérite d’être combattu, c’est même un des rôles nobles de la pensée libérale contemporaine dans notre pays. Mais l’individu fonctionnaire, a fortiori le primo arrivant, mérite le respect au même titre que n’importe quel autre individu, faute de quoi on tombe dans la réflexion de PMU.

Je vais donc endosser le rôle d’avocat des professeurs des écoles fraîchement admis dans la profession, tant les réactions de la presse12, y compris sur Contrepoints3, me paraissent indignes, et surtout profondément fausses.

Trop facile d’être prof, la preuve un type a réussi à l’être avec 4,17/20 à Créteil !

Cette non-information est du pain bénit pour le médisant qui sommeille çà et là, mais elle est inexacte, et mérite une rectification.

Tout d’abord le mode de recrutement des professeurs des écoles est particulier. Depuis 2010, ils doivent avoir un Bac+5, ce qui limite de fait fortement le nombre de candidats (et fait donc monter le taux de réussite mécaniquement). Ils doivent réussir un concours écrit qui les rend admissibles. Ces admissibles passent ensuite un concours oral pour être admis, et donc avoir réussi le concours. Après cela ils sont professeurs des écoles stagiaires durant un an, pour un salaire net de 1560 €/mois, et sont inspectés plusieurs fois dans l’année pour vérifier s’ils font l’affaire.

En vérité pour être professeur des écoles à Créteil (l’académie statistiquement la plus facile) vous aviez 28 % de chances de réussir, et 87 % en comptant uniquement les personnes qui se présentent effectivement le jour du concours (le CRPE compte beaucoup d’abandon chaque année en cours de route, toutes académies confondues). Toujours en se basant sur le ratio présents/admis le taux de réussite est de 26 % au niveau national. Il faut également rappeler que ce taux est cette année supérieur de 10 points par rapport aux taux de réussite des années précédentes en raison de l’ajout de nouveaux postes.

stats
Source : http://www.education.gouv.fr

 

Pour le CRPE, l’usage veut que l’on établisse des statistiques officielles en prenant en compte non pas le nombre de candidats inscrits, mais le nombre de candidats présents. Alors que les universités ou grandes écoles, prennent en compte le nombre d’inscrits. Si l’on appliquait cette année au CRPE les mêmes règles statistiques, le taux national de réussite tomberait à 14 %, et à 8 % en 2011 (année où il a fallu pour la première fois le Bac+5 pour s’y présenter). Ce taux est statistiquement plus faible que le taux national de réussite à la première année de médecine (environ 15 %4), alors que ce taux est artificiellement bas du fait de l’absence de conditions particulières pour s’y présenter, ce qui fait monter mathématiquement le nombre de candidats inscrits en première année de médecine (il suffit d’avoir le bac). C’est le principe de l’entonnoir, vous me suivez ?

Une perspective mise en évidence par les statistiques et qui ne manquera pas de troubler quelques esprits suffisants à n’en pas douter.

Faut-il s’opposer au recrutement par concours ?

C’est avec un grand étonnement que j’ai pu lire des commentaires fustigeant le niveau trop bas d’exigence du concours de la part de libéraux. Alors que précisément le concours est l’essence même de la compétition entre individus, en ce qu’il fait toujours triompher les meilleurs.

En cela, le concours se différencie fortement de l’examen, qui pour sa part est totalement arbitraire. On vous imposera d’avoir 10/20, 15/20 ou 5/20 au minimum. Pourquoi ? Bah parce que c’est comme ça et puis c’est tout. Comprenez bien qu’un diplôme sanctionne un niveau arbitrairement, alors qu’un concours sanctionne une sélection.

Avant on avait des vrais profs, des intellectuels de haut vol et des programmes scolaires en béton !

Alors là, je vais faire tomber le plus gros mythe que se raconte le Français en permanence. Vos instituteurs, et ceux de vos parents et grands-parents n’étaient pas des ingénieurs en puissance. C’est même tout le contraire.

Rappel historique : jusqu’en 1879, les écoles normales dispensent une formation avant tout morale et religieuse. Donc tout sauf du savoir. Et comment on recrutait les profs ? Eh bien je cite la loi Guizot : à 18 ans, « sans autres conditions qu’un certificat de bonne vie et mœurs ». Autant dire qu’avec ça on ne formait pas vraiment un peuple de petits génies. On remet ce système en place pour vos enfants ? Non ça ira ? Comme vous voudrez.

Entre 1879 et 1940, on a considérablement relevé le niveau, puisque tenez-vous bien, pour être prof il fallait le Certificat d’études primaires (CEP) ou Brevet élémentaire (BE). Oui vous avez bien lu, il fallait avoir terminé ses études primaires. Ensuite les futurs professeurs devaient suivre 3 ans de formation pour obtenir leur Certificat d’aptitude pédagogique (CAP) et ainsi le droit d’enseigner. Bref, on n’est toujours pas au top de la sélectivité.

À partir de 1945, on va aller recruter les candidats en classe de 3ème pour les placer dans un cursus spécial en 4 ans qui permet d’obtenir le baccalauréat, ainsi que le certificat de fin d’études normales (CFEN) qui ouvrait droit à la titularisation du professeur. S’il ne l’avait pas obtenu, il était alors nommé remplaçant en attendant la titularisation (à l’issue d’une inspection). On avait donc une vraie formation, mais niveau baccalauréat, faudrait pas pousser non plus.

De 1969 à 1991, il fallait d’abord passer le bac, puis ensuite suivre une formation de deux ans. Autant dire que durant cette période ça a été l’open bar complet. En effet, la classe moyenne montant en puissance, le baccalauréat est devenu un diplôme massivement répandu parmi la population. Si on y ajoute la croissance démographique, et les recrutements politiques de F. Mitterrand, de mon avis, je dirais que c’est la période la moins sélective au point de vue du recrutement. Car durant cette période, la société était sélective dans les autres domaines de recrutement. L’Éducation nationale n’a pas suivi la même évolution en parallèle, et c’est regrettable. Ça fait également de notre génération, la génération qui aura eu les professeurs des écoles les moins bien sélectionnés de l’histoire moderne du pays (J’espère ne pas trop heurter votre amour propre).

De 1992 à 2009, on recrutait au niveau Licence (Bac+3). Et depuis 2010, au niveau Master 2 (Bac+5). Sachant que seuls 150.000 Bac+5 sortent chaque année de nos écoles (et que parmi eux tous n’ont pas envie de devenir professeurs des écoles), mathématiquement l’exigence a été considérablement relevée au sein d’une population française où seulement 13 % de la population a plus qu’un Bac+2.

On peut toutefois s’interroger : si effectivement il existe une sélectivité importante à l’entrée, pourquoi cette exigence ne se poursuit pas tout au long de la carrière du professeur ? Il y a là un levier à exploiter pour s’assurer d’un maintien prolongé de l’exigence professionnelle c’est évident.

Quant aux programmes scolaires depuis 1945, ils ont été débarrassés de leur mission sacrée de « civilisation laïque » du petit prolétaire. Désormais, l’exigence se porte sur l’acquisition de compétences diverses, les programmes sont librement consultables si vous souhaitez vous faire une idée par vous-même. Personnellement je n’y vois rien de révoltant ou de tordu, hormis l’utilisation d’un jargon faussement savant pour parler de choses toutes simples. Enfin, même les rédacteurs des programmes sont français, il faut donc qu’eux aussi fassent preuve de vanité…

Peut-être faudrait-il, au lieu de chercher une responsabilité extérieure, se poser la question de savoir quels enfants sont en 2014 envoyés sur les bancs des établissements de maternelle et de primaire. On devrait avoir des surprises qui picotent l’amour propre.

Ou sinon, on peut toujours faire venir des professeurs finlandais avec leurs programmes scolaires super mignons. Étrangement, je ne prédis pas une franche réussite pour ce projet.

Eh oui, vous l’aurez bien compris, ce sont nos petits écoliers édition 2014 qui semblent avoir un sérieux problème, depuis quelques éditions déjà à vrai dire. Pourtant, les commentateurs devraient avoir la puce à l’oreille depuis un moment maintenant, et échafauder des hypothèses plus élaborées, et surtout plus pertinentes, qu’une critique des professeurs.

Lorsque l’on sait qu’un directeur d’école sur deux a déjà été agressé par un parent d’élève, qu’il existe un lien entre environnement familial et délinquance juvénile (je recommande au passage, la lecture de ce rapport d’enquête du sénat, car bien qu’ancien il est assez instructif), lorsque l’on sait que 38 % des parents reconnaissent éprouver des difficultés pour accompagner ou savoir quelle attitude adopter avec leurs enfants, lorsque l’on sait que le nombre de familles monoparentales a pratiquement doublé en 10 ans, que si on enlevait les enfants des familles modestes du classement PISA 2012, la France passerait de la 25e place à la 13e, et lorsque l’on sait que les enfants d’immigrés de la première génération ont des résultats inférieurs de 83 points (60 points pour la seconde génération) aux autres élèves, comment faire pour ne pas se poser de questions sur la politique familiale, la politique nataliste, la politique migratoire, et la politique judiciaire de la France ? Comment peut-on légitimement reprocher le déclin de l’ensemble de la société française à son système éducatif, et surtout à ses professeurs ? Ne dit-on pas qu’il n’est pas possible de faire boire un âne qui n’a pas soif ?


Sur le web.

  1. Pascal Riché, En France, on peut devenir prof des écoles avec 4,17/20 de moyenne, Rue89, 12 mai 2014.
  2. Leslie Bourrelier, Devenir professeur avec 4/20 de moyenne, c’est possible, Le Figaro, 19 mai 2014.
  3. René Le Honzec, Des profs nuls pour des élèves nuls, Contrepoints, 16 mai 2014.
  4. Quentin Blanc, Première année de médecine : le classement des facs les plus sélectives, Le Figaro, 2 janvier 2014.
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  • Moi j’aime bien lire tous les commentaires ici, c’est une vérité, celle de ceux qui sont hors du système. Les profs ( même si il y a des mauvais, il y en a tjs eu, des instits arrivant bourrés, frappant les élèves ou nuls…) sont , pour moi, les bouc-émissaires du système scolaire, c’est facile de taper sur eux, ça évite à tous les autres acteurs de se remettre en question. Hier j’ai encore eu la preuve que les prof veulent bien faire avec la réforme des rythmes même si c’est une aberration pour eux et qu’ils n’ont même pas été écouté.
    Le recrutement à 4/20 à Créteil me questionne… Bref, un recrutement sur des savoirs, sauf qu’on ne sait plus rien. Recruter des individus qui ont Bac +5 sur des savoirs de 3ème, il y a un truc qui bloque pour moi, en sachant que le Master éducation prépare au concours plus qu’à faire la classe, il est vrai que nous pouvons nous questionner sur les compétences pédagogiques et sur le mode de recrutement.
    Bref, les élèves changent, c’est vrai. C’est surprenant, mais j’invite ceux que cela intéresse à aller voire la réalité des classes, les instit et prof sont toujours ouverts à des interventions extérieures et l’observation directe de la réalité me semble bcp plus révélatrice que tous les commentaires ici et ailleurs! Sur ce, vous pouvez vous en donner à cœur joie, je vous lis!

    • « ça évite à tous les autres acteurs de se remettre en question »

      Oui, il est temps que les enfants se remettent en question. On ne peut pas accepter que leur incompétence grippe tout notre système éducatif.

      Les enfants doivent être sélectionnés sur des critères plus stricts, et jugés sur leurs résultats. Un enfant qui ne sait ni lire, ni écrire, ni compter, ne doit plus être accepté en Maternelle.

      Les enfants de 3 ans crient, pleurent, sont sales, distraits, bavards et indisciplinés. Leur refus de s’intégrer est flagrant. Certains poussent la provocation jusqu’à préférer Nounours à la physique quantique. Des peines exemplaires doivent être appliquées.

      Quant aux parents, chacun sait qu’ils sont les premiers complices de leurs enfants, n’hésitant pas à les aimer d’un amour tendre, au mépris de tous les principes républicains. Cette collusion parents-enfants constitue une menace pour l’unité nationale. Il faut mettre fin à ce lobbying affectif.

      • oui, et d’ailleurs il faut réactiver le coup de règle sur les doigts et interdire aux parents la fessée, seuls l’instit doit être coercitif pour faire de bons républicains.

      • Bien sur que je souhaite un système éducatif libérée, ou chacun puisse choisir sa pédagogie. J’apprécie Freinet, montessori, steiner…
        Mais j’ai l’impression que ce que vous comprenez c’est: finalement c’est pas si mal comme ça, alors pourquoi changer? Est ce que j’ai écrit ne changeons surtout pas?
        Non, nul part, ce système existe, il dire dans le temps et convient à la société, ma question est :pourquoi le supprimer, si on libéralise, pour moi ça ne veut pas dire supprimer ce qui existe mais laisser le choix à chacun de choisir ce qu’il veut mais cela nécessite de réfléchir, de prendre du temps…
        Par exemple, l’électricité, moi je suis chez EDF mais le marché est ouvert et rien ne m’empêche d’aller voir ailleurs, sauf que sur ce point je n’ai pas envie de réfléchir pour changer, ce n’est pas très important pour moi et au fond ça me convient ainsi. Pour l’éducation ce sera peut être différent pour l’assurance maladie aussi…
        Oui la faute incombe à tous, pas seulement aux enseignants mais même aux parents, même aux enfants et n’oublions pas l’administration et l’Etat. Des fois, j’ai l’impression que c’est vous, Pascal vous seriez capitaine Crochet, Peter Pan?
        Dernière chose, comme dire à mes loustics: interdit de dire des gros mots qd je les vois ici, en commentaire d’un journal qui me dit niveler vers le haut, et où je considère que les individus qui interviennent sont plus attentifs et respectueux des valeurs comme la bienséance. Vous mériteriez que je vous mette au coin ( ça ne se ressent pas mais je suis très en colère contre vous là…!) 😉

  • Philippe NEMO répond à cette question dans « La France aveuglée par le socialisme »

  • « si on enlevait les enfants des familles modestes du classement PISA 2012, la France passerait de la 25e place à la 13e »

    Mais pourquoi les enlèverait-on ? Que voulez-vous dire ? Je ne comprends pas l’argument.

    • La formule est effectivement maladroite, et se trouve au milieu d’une phrase trop longue et un peu fourre tout. Cela étant, lorsqu’on lit la phrase en entier, on comprend que l’auteur essayait de pointer du doigt la très grande hétérogénéité des résultats obtenus par le système éducatif français. Dans un système avec un écart type moindre (moins «  » »inégalitaire » » »), les gains à se départir des moins bons seraient moins flagrants dans le classement final. C’est du moins la façon dont j’ai interprété cette partie…

    • Merci pour l’amalgame des libéraux anti-fonctionnaires, mais compte tenu de ce qu’est la réalité de la fonction publique dans notre pays, je ne pense pas qu’une majorité de ses effectifs n’y soit pour la culture du résultat, et encore moins pour remettre le système à plat ou chercher une quelconque égalité avec le privé. Je ne suis ni vaniteux ni réactionnaire si je réclame un petit peu d’égalité et que ça fait vraiment mal d’être salarié dans une TPE et travailleur indépendant / chef d’entreprise : aucune envie d’avoir les mêmes avantages, simplement que les leurs, payés avec le fruit de mon travail, disparaissent. Je sais, je suis un vilain égoïste.

      « Cette non-information est du pain béni pour le médisant qui sommeil çà et là, mais elle est inexacte, et mérite une rectification. » Si je ne m’abuse, on devrait lire « sommeille » et non « sommeil ». Quand on consacre un article au niveau d’enseignement qui ne serait ni catastrophique ni vraiment imputable aux enseignants, ça casse un peu le propos pour un conservateur ultra-réac’ comme moi.

      « ils doivent avoir un Bac+5 ». Et c’est dur de l’obtenir à l’heure actuelle en France? Quelle école ou université? Quelle filière?

      « 87% en comptant uniquement les personnes qui se présentent effectivement le jour du concours », soit presque comme le bac, ça fait peur. Ne pas compter ceux qui abandonnent en cours de route (bonjour la proportion, sacrée motivation tout de même) est plus éclairant selon moi.

      « statistiques officiels », ou officielles? Plus trop envie de continuer cette lecture…

      Bon, la suite de l’article nous explique quoi en fait? Que tout ne va pas si mal… Peut-être son auteur a passé trop de temps dans notre système éducatif pour se soustraire au formatage miraculeux qui fait qu’on ne voit ni se sent le caca dans lequel on baigne avec allégresse, mais pas assez pour éviter de faire des fautes assez grossières. Mal placé, de fait, pour défendre notre EdNat telle qu’elle est, non?

      • Correction de « officielles » merci.

        Loupé pour « sommeille » : « sommelle » pas encore ça…

      • Bac+5 filière enseignement? Les doigts dans le nez…

        La fac gère un flux, pas un niveau. Beaucoup d’inscrits, beaucoup de diplômés…

  • Enseigner c’est un métier et le niveau de connaissance n’a jamais été une condition suffisante pour faire un bon enseignant. Pourquoi un Master de math pour apprendre la résolution d’une équation du second degré ou les prémices du calcul imaginaire.
    Comme tout métier, il ne s’apprend pas sur les bancs d’une classe ou d’un amphi, mais par la pratique. Ce que vous oubliez de dire c’est que les instits recrutés au niveau BEPC étaient accompagnés par une sorte de tuteur (en général le directeur de l’école) au cours de ses premières années. Cette pratique à cesser aux environs des années 60 pour donner plus de place à la formation théorique et aux théories d’enseignements fumeuses ainsi qu’aux programmes délirants.
    Pour former les enseignants, comme tout métier, l’apprentissage me semble être la meilleure solution, le niveau nécessaire pouvant être acquis au cours de cette formation. C’est vrai que la sacro sainte « méthode » issue des ministères en prend un sacré coup, mais qu’est-ce qui est important, qu’un enfant sache lire ou que le délires de la commission Tartempion soient respectés.
    Je citerai pour exemple la formation musicale, peut être pas directement liée à ce problème, mais qui me semble peine d’enseignements.
    Donc, la méthode habituelle pour former un enfant à la musique consistait à le bourrer de solfège pendant deux ans, sans toucher le moindre instrument ni jouer le moindre petit air de musique. Le déchet est immense et le nombre de gamins qui sortent dégouter à tout jamais de la musique est important. Devant cet écueil, des musiciens professionnels ont décidé d’introduire des novices dans leur formation et même si les débuts furent chaotiques, les progrès des ces débutants furent rapides et leur ouverture au solfège en a découlé sans problème.

  • Si ce ne n’est pas de la faute des profs, alors c’est la faute des élèves ! Supprimons donc les élèves et le niveau remontera (« si on enlevait les enfants des familles modestes »). Il suffisait d’y penser ! Merveilleux…

    Lire, écrire, compter, éventuellement acquérir quelques bribes de culture générale, ce n’est quand même pas insurmontable. Comment peut-il y avoir encore le moindre débat sur ces choses-là ? Comment en arrive-t-on à perdre son temps, jusqu’à les politiser, avec de telles banalités ? M’enfin, ce ne sont quand même pas les élèves ou leurs parents qui proposent cette connerie intersidérale de dictée à barème positif, pour citer la dernière bouffonnerie pédagogo en date.

    Retour sur terre : apprendre, c’est douloureux, c’est une contrainte, c’est un rapport de force inégalitaire (oh là là le vilain méchant mot) entre celui qui sait et celui qui ne sait pas, entre celui qui est déjà élevé et celui qui doit s’élever. On a beau tenter de transmettre le savoir sur un mode ludique pour atténuer le phénomène, le rapport de force n’en demeure pas moins une constante impérative de l’enseignement. A force de le nier, on fabrique immanquablement des cohortes de décérébrés imbus de leur ignorance crasse. Toutes ces familles qui tentent d’échapper au terrorisme démagogique du mammouth le savent bien.

    Chercher la responsabilité chez les uns ou les autres de l’échec du collectivisme scolaire imprégné d’idéologie socialiste est vain. Tous, profs comme élèves, en sont victimes.

    Privatisation massive, évaluation systématique des établissements (jusqu’à la mise en faillite), recrutement libre (jusqu’au licenciement), chèque éducation, liberté de choix ! Alors, on pourra collectivement investir des sujets autrement plus importants et complexes.

    • « Comment en arrive-t-on à perdre son temps, jusqu’à les politiser, avec de telles banalités ? »

      L’idéologie retourne le réel comme un gant. Le bon sens devient la chose la plus rare. Y accéder demande un effort intellectuel constant. Alors qu’il devrait relever de l’instinct neuronal le plus basique, il atteint des niveaux de difficulté proches de la recherche fondamentale.

      • Bon, vous avez toujours vos règles ?
        Ça ne me regarde pas, remarquez, mais j’aime bien savoir !

        Ça y est j’ai changé de dealer, c’est mieux ?

  • « Comprenez bien qu’un diplôme sanctionne un niveau arbitrairement, alors qu’un concours sanctionne une sélection. »

    Encore faut-il cerner le niveau de la sélection. Si ne concourent que des tanches, alors les meilleurs tanches seront sélectionnées.
    Ce qui est intéressant c’est le niveau comparé aux autres. Si on sélectionnait les 20 meilleurs en moyenne dans le monde, le système français d’éducation en terme de résultats serait out…

    • La comparaison est un art difficile.
      Les « autres pays » forment chacun un tout avec avantages et inconvénients. On est souvent le meilleur dans la matière qu’on a choisi d’exceller.

      Le problème est que la France ne cherche plus à exceller…

  • Pour réussir dans sa tâche, un enseignant doit être respecté, et pour être respecté, il faut être respectable même si ça n’est pas toujours suffisant. Alors certes, il faut apprendre aussi aux parents à respecter les enseignants, mais comment le faire avec un qui a 4.17 au concours ! Oui, c’est un concours, il est probablement moins pire que ceux qui n’ont eu que 3, mais on ne peut pas imaginer qu’avec ce niveau, il va inculquer la moindre instruction aux élèves.

  • Qu’on laisse les écoles sélectionner leurs profs selon leurs critères et voila.

    (En revanche qu’on soit très clair, je ne laisserai pas les directeurs d’école actuels faire cette sélection.)

  • Si les parents ne sont plus aussi respectueux du corps enseignants qu’avant c’est peut etre aussi parce qu’ils savent que les profs ne sont jamais remis en question meme s’ils sont mauvais. Bien sur qu’il y a de nombreux profs de qualité et meme dévoués, mais pourquoi ces gens acceptent ils d’etre traités comme la lie de leur corporation? Quand une personne a été confronté à des profs inaptes et les a vu revenir l’année suivante avec la complaisance de ses collègues il y a de quoi perdre confiance en l’éducation nationale. Le corporatisme des profs a pour conséquence qu’on les met tous dans le meme sac.

    A partir de la, évidemment les parents qui sont passés par les fourches caudines de l’éducation nationale se méfient et voient les profs comme des planqués. Il est dur d’inculquer le respect des profs quand ceux cis l’ont toujours exigé au lieu de le gagner.

    L’éducation nationale comme service public est aussi quelque chose qui ne favorise pas le respect. A partir du moment ou le financement est contributif et obligatoire, l’éducation n’est plus une richesse, ou une ressource, c’est un dû. Et même si cette position intellectuelle est contestable je vous promets que c’est comme ça que le ressentent de nombreux français pour ne pas dire une majorité.

    L’auteur de l’article nous dit que la sélection est pas si mauvaise que ca et qu’il y a aussi des arguments en faveur de ces techniques de recrutement. Je pense qu’il se trompe. Pourquoi? Parce qu’il reste dans le principe d’une sélection technocratique l’échelle nationale. En clair ce ne sont pas les parents qui choisissent. Des lors ils ont parfaitement raison quand ils disent qu’ils ne sont pas responsables des carences des professeurs. Je ne suis pas persuadé qu’ils choisiraient mieux que ces concours, mais au oins ce serait leur choix et ils devraient assumer, et forcer leurs enfants à les suivre dans ces choix. Si les parents choisissaient, ne pas respecter son enseignant reviendrait à ne pas respecter ses parents. Tant que les parents ne choisissent pas, les profs sont une engeance technocratique corporatiste qu’on a toutes les raisons de détester. En recherchant les privilèges et la rente, les professeurs se sont aliénés le reste de la population. Je trouve juste dommage que cette même population se complaise dans le rôle de la victime qui ronchonne, au lieu de réclamer la restitution de la liberté de choix et de la responsabilité parentale. En cela, oui les élèves et les parents ne peuvent être qu’en déclin.

    • « les a vu revenir l’année suivante avec la complaisance de ses collègues »

      Hein?

      Qu’est-ce que les collègues viennent fiche dans cette histoire?

  • Permettons aux élèves de choisir différents cours bcp tôt, les résultats surprendraient. À quoi bon avoir les mêmes connaissances ?

  • Le niveau en math des instits est super pas top.
    J’en ai vu s’emmeller avec des problemes de robinets sur le mode « j’y arriverais jamais ».

  • Bonjour,
    Il me semble que la meilleure solution serait de garder le meilleur élève par classe. Ainsi, on passerait de la 25e à la 1ère place du classement PISA. Ou la meilleure, j’suis pas macho.
    Sinon oui, en effet le programme c’est du béton : http://h16free.com/2013/11/20/27342-la-propagande-detendue-de-leducation-nationale .

    Enfin, c’est bien, les profs ont un bac +5. Et pendant ce temps l’illettrisme augmente.
    « c’est vos mioches qui ne savent pas lire « 

    • Et ça vaut quoi un bac +5 aujourd’hui en France de toute manière?

      • Généralement rien.

        • Peut-être proposez vous le recrutement au niveau doctorat?

          • Lire
            tany le 21 mai 2014 à 8 h 58 min

          • Stéphane B le 21 mai 2014 à 16 h 57 min
            également

          • Le niveau d’études, l’âge, les années d’expérience, c’est mignon tout ça et pour éluder les vraies questions, fort pratique. Allez, je vais faire dans la dérision moi aussi : ne peuvent devenir profs que les octogénaires avec 60 ans d’études supérieures uniquement!

            C’est bon vu sous cet angle?

            • Dans ce cas candidatez!
              A l’issue du concours (évaluant les connaissances, et la capacité à préparer plusieurs séquences, c’est à dire la capacité à transmettre des compétences au travers d’activités pédagogiques), les professeurs sont nommés PES (professeurs des écoles stagiaires), ils sont alors inspectés plusieurs fois dans l’année pour s’assurer qu’ils savent faire leur boulot en conditions réelles. Si ça n’est pas le cas, ils ne sont pas titularisés.

              Le problème de l’ancienne formation (2 ans de préparation) c’était qu’il fallait les payer 2 ans, car ils travaillaient. Et au final, ça coutait beaucoup, car on n’était même pas sûr de récupérer des gens opérationnels à la fin. Cela explique l’inversion du processus de recrutement. Économie…

          • Non, là aussi le niveau est en train de descendre.

            Les connaissances universitaires ne sont pas nécessaires pour enseigner au collège et au lycée. Baser un recrutement sur un truc qu’y n’a qu’un vague lien avec les fonctions quotidiennes c’est un peu con.

    • Les pays asiatiques trustant les 7 premières placent sont des pays où d’une part la réussite scolaire est admirée (à raison car l’ascenseur social y fonctionne, pas comme ici); et d’autre part ce sont des pays où le soutien scolaire est extrêmement répandu. Est-ce que cela fait de leurs systèmes les meilleurs? Je ne pense pas. Mais ça fait de leurs élèves les meilleurs.

      Nous sommes face à un problème sociologique, pas un problème de fonctionnaires…

      • Vous le dites vous-mêmes : meilleur système, meilleurs élèves, meilleur ascenseur social. Rien de sociologique ici. Juste que l’école est censée apprendre, transmettre le vilain savoir bourgeois avec des 2+2 qui font 4 et qui permet à des « gosses de pauvre » de s’élever dans la société et pourquoi pas faire ce qu’ils veulent de leur vie.

        Que voulez-vous dire quand vous écrivez que leurs systèmes ne sont pas les meilleurs alors qu’ils ont les meilleurs résultats? Développement personnel, accomplissement, bien-être,… bonheur?

        • Justement, je pense que le système scolaire asiatique seul, est incapable d’expliquer le meilleur niveau des élèves. Il faut avoir une vision plus globale. Un exemple; les cours du soir au Japon les « Juku » sont quasi-systématiques. Qui en France met ses enfants aux cours du soir?
          Autre exemple: Les élèves d’origines asiatiques réussissent mieux que les autres chez nous. Idem aux USA : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/05/05/97001-20140505FILWWW00345-usa-les-eleves-d-origine-asiatique-meilleurs.php
          C’est sociologique. La société française est en mutation, et vers le bas.

          • C’est culturel alors. Le gout de l’effort, la recherche de la perfection, ce sont des gros mots en nos frontières.

            « Est-ce que cela fait de leurs systèmes les meilleurs? Je ne pense pas. »
            Mais que demande-t-on à une éducation nationale si ce n’est d’apprendre à lire et à écrire? Si un système y parvient mieux que les autres, alors c’est le meilleur, non? Après, si dans les pays asiatiques les profs sont attachés aux résultats de leurs élèves et que les parents font le maximum pour que leurs enfants réussissent, je pense que c’est la conséquence d’une culture différente de ma notre, avec de la rigueur et même et l’honneur en ce qui concerne le Japon.

            Si la société française est en mutation, et vers le bas (ce sur quoi je suis d’accord), ne serait-ce pas en partie parce que la plupart des gens ont fini par apprendre à tout accepter ( y compris le déclin) sans s’insurger? Il est vrai que quand on émet la moindre critique, on a vite fait de subir de belles attaques en règle.

            « Le problème de l’ancienne formation (2 ans de préparation) c’était qu’il fallait les payer 2 ans, car ils travaillaient. Et au final, ça coutait beaucoup, car on n’était même pas sûr de récupérer des gens opérationnels à la fin. Cela explique l’inversion du processus de recrutement. Économie… »

            On a fait des économies?

            • Pour les économies réelles, je l’ignore. A l’époque il était de notoriété certaine que des gens (surtout des mères de familles) allaient à l’IUFM simplement pour toucher leur paye de formation, et espérer être pris grâce aux points bonus accordés aux mères (Un utérus usagé fait de bons profs selon les syndicats). C’était un gâchis énorme.

              Nous sommes d’accord le goût de l’effort c’est culturel. Mais ce sont biens des phénomènes sociologiques qui ont abouti à un changement du type d’élève. Je suis intimement convaincu que si on plaçait nos élèves moyens dans une école de style asiatique (profs, méthodes et programmes), on aurait pas de grands bouleversements sur les classements. Car on aurait toujours la même « matière brute » qui se laisse vivre tout doucement.

              Bien sûr il existe toujours des parents très concernés par la réussite de leurs bambins, mais combien d’entre eux leurs en donnent les moyens? Cela explique le décrochage des classes modestes par rapport aux classes supérieures dont la performance est stable, comme le rapporte le PISA 2012.

  • Petite anecdote, un jour j’ai demande a ma professeur de philosophie, qui ne faisait que lire des notes d’une voix monotone et ou toute la classe au mieux dormait, si, peut etre, pourquoi pas, on pouvait poser des questions, creer de l’interaction. Oh, malheur a moi, n’ayant meme pas le bac, ooose critiquer un professeur ayant reussi son concours Bac+5 ! Comme quoi ce n’est pas parce que les enseignants sont plus diplomes qu’ils sont forcement de meilleure qualites.

  • « Quant aux programmes scolaires depuis 1945, ils ont été débarrassés de leur mission sacrée de « civilisation laïque » du petit prolétaire. Désormais, l’exigence se porte sur l’acquisition de compétences diverses, les programmes sont librement consultables si vous souhaitez vous faire une idée par vous-même. Personnellement je n’y vois rien de révoltant ou de tordu, hormis l’utilisation d’un jargon faussement savant pour parler de choses toutes simples. »

    O_O
    L’auteur de cet article vit sur une autre planète…
    Le système scolaire français a été ravagé par le pédagogisme, faut-il être sourd et aveugle pour ne pas le savoir !
    La méthode globale, qu’est-ce que c’est ?
    Les expériences oisives à deux balles sans intérêt du type regarder une pile sur sa table (cf. le témoignage d’une femme professeur chez — l’escroc — Finkielkraut, mais je ne retrouve plus la vidéo qui doit pourtant toujours se trouver quelque part sur Internet), qu’est-ce que c’est ?
    Je pourrai m’amuser à prolonger la liste en piochant dans les témoignages d’enseignants révoltés par ce qu’ils voient se produire concrètement dans ce système kafkaïen.

    Quant à être réactionnaire, je ne vois pas ce qu’il y a de mal à cela. Il me semble que c’est une preuve que l’on est encore vivant et pas un zombie prêt à tout accepter gentiment ; il est sain de réagir quand le mal se présente, et c’est bien le cas.

    • La grande invention du référentiel bondissant ^^

    • Le réactionnaire se contente de suivre la pensée exprimée par le groupe auquel il s’identifie sans le moindre recul. Le fait qu’il l’exprime avec virulence n’en fait pas un admirable combattant de la pensée dominante.

      Dites-moi ce qui vous choque dans les programmes scolaires des premiers et seconds degrés, preuves à l’appui. Merci.

      • « Dites-moi ce qui vous choque dans les programmes scolaires des premiers et seconds degrés, preuves à l’appui. »

        Il vous faut des preuves qu’il est choqué ?

      • Ce qui pourrait en choquer certains?
        Je n’ai pas d’enfants mais entre les quelques articles montrant des pages de manuels scannées (sauf à dire que ce sont des montages) à faire froid dans le dos et mes neveu et nièce qui me régurgitent que « dans 15 ans il n’y aura plus de pétrole tonton », alors même qu’ils ne savent pas lire comme il faudrait à leur âge (ils ne sont pourtant pas dans la pire école). Je leur ai fait faire leurs devoirs plusieurs fois et je vous le dis : c’est la cata, le contenu et les méthodes sont désespérantes de nullité et les résultats qu’on constate à tous les niveaux, comme par exemple qu’un

        « Matthieu Loonis a 24 ans, étudiant titulaire d’une maîtrise en Droit des Affaires. Il prépare en parallèle le concours d’avocat et a fondé un site privé d’entraide d’étudiant en Droit »

        puisse pondre un article sans fautes d’orthographes (grossières) ne sont que ce qu’on mérite.

        Or, je m’avance à affirmer qu’une éducation/instruction médiocres voire nauséabondes sont la base de tous les pires ennuis. Point. On peut se contenter de ce qu’on a et dire que finalement ce n’est pas si mal, je trouve ça, pour ma part et si on prend la peine d’appréhender le réel comme des adultes RESPONSABLES devraient le faire, gravissime. Et le mot est très très faible.

        • Au lieu d’attaquer sur les 2 fautes présentes dans l’article, essayez au moins d’exposer des arguments convenables à la place de vos pitreries ad personam condescendantes.

          Aucune instruction n’est possible sans une éducation convenable. L’éducation n’est pas du ressort de l’école, fort heureusement! Ce pays est déjà bien assez étatiste comme ça.

          Vous confondez en plus manuels scolaires (de sociétés privées) avec les programmes scolaires, preuve de plus, s’il en fallait encore, que vous n’y connaissez rien, et que vous vous permettez du haut de votre ignorance de parler sans savoir. Est-ce là une attitude d’adulte RESPONSABLE? J’y vois plutôt la marque de l’homme qui hurle avec les loups.

          • « Aucune instruction n’est possible sans une éducation convenable »
            Et l’instruction nationale est devenue l’éducation nationale et on peut trouver des cours d’éducation civique, musicale, physique et sportive…
            On peut pas s’arroger le rôle des parents et les rendre responsable des échecs, c’est trop facile.

            Les manuels s’efforcent de donner ce que son public veut, ils sont donc écrits à destination des enseignants…
            Ne vous emballez pas et réfléchissez.

  • Certes, les élèves qui sont envoyés à l’école aujourd’hui ne sont pas toujours des modèles. Ceci dit, je pense que le problème est plus profond que cela et réside dans les méthodes d’enseignement préconisées dans le système éducatif. La mode reste contre vents et marée au constructivisme alors que cette méthode est une faillite retentissante à tous les niveaux, que toutes les études comparatives chiffrées menées à ce jour (ou à peu près toutes) démontrent que ces pédagogies dites « centrées sur l’enfant » ne sont qu’une supercherie à l’efficacité fort limitée:
    http://stevanmiljevic.wordpress.com/2013/11/06/pour-un-enseignement-de-qualite/
    ou alors
    http://stevanmiljevic.wordpress.com/2014/02/26/la-situation-probleme-inefficace-et-meme-nuisible/

    Tant qu’on bourre le mou aux enseignants avec ce genre de débilités inefficaces, au pire ils les appliquent et au mieux ils font comme on procédait traditionnellement à l’école. Ce qui empêche d’apprendre les techniques efficaces elles (et quantifiées comme telles):
    http://stevanmiljevic.wordpress.com/2014/03/03/la-puissance-du-feedback/
    ou
    http://stevanmiljevic.wordpress.com/2014/05/18/les-exemples-travailles-pour-bonifier-sa-pratique/

    Le problème réside donc essentiellement dans la formation des enseignants ainsi que dans les programmes qui sont bien souvent faits suivant les modes de pensée constructiviste. J’en veux pour preuve ce qui se passe chez nous en Suisse:
    http://stevanmiljevic.wordpress.com/2014/03/22/le-plan-detude-romand-est-il-une-machine-a-fabriquer-des-incultes-et-des-analphabetes/

    Si vous voulez une école efficace, il faut la repenser sur la base des études sérieuses qui ont été faites et pas sur les élucubrations de quelques « chercheurs » qui n’ont jamais rien prouvé de leur vivant

    • « il faut la repenser sur la base des études sérieuses qui ont été faites »

      Pas besoin d’études. Lire parfaitement, écrire parfaitement, compter parfaitement, et tout le reste est optionnel.

      • Pour faire lire, écrire et compter parfaitement, il existe des techniques d’enseignement plus efficaces que d’autres. Et ces études permettent justement de les mettre en évidence.

        • On sait le faire depuis l’Antiquité. Même les parents savent le faire, quand ils en ont le temps. Seule notre époque s’en montre incapable. Vos études sont le fait de gens qui se refusent à s’inscrire dans une tradition qu’ils jugent bourgeoise, aliénante, etc.

          • Bourgeois, le mot-clé… première lettre : B, comme « b.a.-ba ».

            Il faut faire table rase du passé, c’est ça le but, casser la reproduction sociale, baisser constamment le niveau afin de faire des citoyens de vrais montons sans culture ni esprit critique, et une fois qu’on y est, jackpot! Enarchie installée, jamais embêtée ni contredite, entourée qu’elle est de ses journalistes, syndicalistes professionnels, magistrats et… profs, qui, par un heureux hasard, vivent tous des prébendes étatiques.

            C’est triste de ne pas être nombreux à se trouver choqués par la situation, et c’est ce qui montre qu’il n’y aura pas de salut cette fois…

          • Personne n’a dit qu’on ne savait pas le faire depuis l’Antiquité. Simplement, aujourd’hui on a pu mettre des enquêtes sur pied qui permettent de tester les différents dispositifs existants et de mesurer leur impact, ce qu’on ne faisait pas avant. Je suis moi-même enseignant, je peux certifier que d’augmenter massivement le taux de feedbacks par exemple, ça marche!

            • Question: Les enseignants utilisent-ils les même méthodes à l’école et avec leurs enfants?
              je n’ai pas l’impression avec des exemples autour de moi.

            • Stevan, à vous écouter, et si la méthode dont vous parlez perdure, on saura mieux enseigner la lecture dans cent ans qu’il y a mille ans. Je n’en crois pas un mot.

            • Pascal, cette méthode n’a rien de transcendant, il s’agit simplement d’une mesure de l’efficacité des différentes pratiques ayant existé depuis la nuit des temps et, de cette mesure, on en a tiré ce qui marche le mieux. Alors oui, cela me parait du bon sens d’affirmer que si cette méthode était appliquée, on apprendrait mieux à lire…

            • 1. Apprendre l’alphabet par cœur et à haute voix.
              2. Apprendre par cœur et à haute voix la prononciation des syllabes, consonne par consonne : ba, be, bi, bo, bu, da, de, di, do, du, etc.
              3. Apprendre à haute voix le déchiffrage des mots.
              4. Apprendre à haute voix le déchiffrage des phrases.
              5. Apprendre à lire sans bouger les lèvres.
              What else?

              • A priori rien à redire. Votre séquence est structurée et va du simple vers le complexe. Pour le reste, je n’enseigne pas le français et encore moins à ce niveau (j’ai des secondaires I) mais j’imagine que la réalisation de tous les « apprendre » que vous écrivez peut se renforcer par des interactions nombreuses et de la pratique guidée….

        • Ah? Des études mettent en évidence qu’on fabrique de l’analphabète depuis des décennies? On les connait mais on ne change rien. On ne changera d’ailleurs JAMAIS rien! Essayez de toucher au système pour l’améliorer (et donc de demander des résultats aux profs, recteurs, ministres) et les CRS auront du boulot pour quelques jours…

          Tant qu’on n’a pas compris que l’objectif de cette institution gigantesque n’est pas d’apprendre les fondamentaux, mais de faire du formatage industriel à dessein, on n’a rien compris.

      • « Pas besoin d’études. Lire parfaitement, écrire parfaitement, compter parfaitement, et tout le reste est optionnel. »

        – Je ne comprends pas l’article. Il est écrit par un étudiant en droit ?
        – On dirait l’article d’un enseigant en colère mais qui n’a pas forcément totalement tort
        – Cependant, il faut avouer que l’EdNat c’est tellement le bazar qu’il est difficile de ne pas avoir raison quoiqu’on soulève comme problème.

        Cependant, l’auteur dit : « Entre 1879 et 1940, on a considérablement relevé le niveau, puisque tenez-vous bien, pour être prof il fallait le Certificat d’études primaires (CEP) » pour conclure je pense qu’on n’était pas regardant à l’époque. Mais mon bon monsieur, à l’époque avoir son « certificat d’étude » était le Graal, et ceux qui y parvenaient savaient lire, écrire et compter mieux que nos « bac+5 » actuels. Ils possédaient donc les bases suffisantes à une parfaite intégration dans la vie s’ils arrêtaient leurs études ou pour poursuivre les études.

        Mon grand-père était instituteur (et non Professeur des Ecoles), et je peux vous dire que 20 ans après son départ en retraite, ses anciens élèves le reconnaissaient, le saluait et le remerciaient. Ses élèves étaient des enfants de paysans (échappant grace à l’école aux travaux des champs). Il y a certainement un problème d’environnement familial pour cetains enfants actuellement, et tous regardent surement trop la TV. Mais si mon grand-père arrivait à mener au certificat d’étude (autrement plus difficile qu’aujouird’hui) des enfants de paysans, pourquoi ne parviens-t’on même plus à apprendre à écrire correctement aujourd’hui à ceux qui sont assez doués pour faire des études secondaires ?

        A vrai dire, j’ai ma petite idée car j’ai moi même été professeur de collège (en Afrique) en tant que « volontaire du Service National » (coopération). Et j’ai eu une semaine de « formation pédagogique » durant laquelle on m’a bourré le mou avec des termes compliqués et bien creux pour ne rien dire, tout en évitant soigneusement de m’apprendre ce que je devais absolument savoir de mes élèves. C’est ainsi que j’ai dispensé mon premier cours de maths à des élèves de 6e qui n’ont pas compris un seul mot parce que s’ils parlaient français, leur maîtrise de la langue était insuffisante pour appliquer le programme.

        Si vous voulez une éducation qui fonctionne arrêtez l’idéologie, regroupez les enfants par niveau avec des programmes adaptés au niveau de la classe !

  • Bonjour

    Ce que je ne comprends pas, mais peut être quelqu’un ici saura me l’expliquer, c’est la relation entre un niveau bac +5 et la capacité à enseigner. Comme si ne pas avoir des études longues signifient automatiquement être un mauvais pédagogue. Sur ce point je suis désarçonné par l’Éducation Nationale. Elle se limite dans son choix au nom d’un sacrifice sur l’autel des diplômes.

    Pourtant, je suis intimement convaincu qu’il vaut mieux une personne (bac+2) qui a 10-15 ans d’activité professionnelle derrière et qui veut se reconvertir car il a envie de le faire, il aime ça plutôt que d’avoir un jeune sortant de la fac avec son bac+5 et qui prend l’enseignement en désespoir de cause.
    Si déjà l’enseignant fait ce travail par dépit, ce n’est pas ainsi qu’il va faire transpirer dans sa classe un sentiment d’envie et de motivation. De facto, pas étonnant que ces cours soient peu ludiques et que les élèves stagnent ou partent en perdition.
    Oups, suis je bête ! Par contre cette méthode est excellente pour former des incultes qui ne comprendront pas ce qui est dit dans les journaux, seront à même de se faire endoctriner et suivront tranquillement le troupeau comme de braves moutons, mais oui c’est ça !!!

    • Il n’y en a pas.
      Sauf que tout les prétendants au concours qui devaient auparavant avoir un bac+3 sont maintenant retiré des chiffres du chômage pendant deux ans de plus.

  • N’est-ce pas aussi l’EdNat qui a soutenu massivement ces théories douteuses sur l’inaptitude des parents à élever leurs enfants correctement, complexifiant à loisir une simple multiplication ou division, laissant bon nombre de parents un peu démuni et brisant un lien dans le soutien scolaire, volontairement.
    N’est-ce pas la gauche qui a promu le laisser faire, la libre expression de l’enfant roi à travers ces psy et autres sociologues, culpabilisant les parents à mort pour une tape devant un manque de respect et condamnant une éducation peut-être un peu trop stricte mais qui essayait d’apprendre la « frustration », l’ honnêteté et le respect des adultes et des profs, de façon générale.
    Certains de ces enfants, ballotés par une éducation floue et sans repère sont devenus des parents avec encore moins de règles d’éducation. Et des jeunes profs sont aussi issus de la même génération, pas d’un monde à part.
    Quant à un bac +5 pour enseigner au collège semble aberrant : Ce n’est pas la somme de connaissances acquises qui est importante mais la transmission de ces connaissances avec une pédagogie efficace.
    Suis d’accord avec Tany, il faut de l’apprentissage dès la 1ere année, ne serait-ce que pour savoir si un futur prof, fonctionnaire pour l’instant, se voit faire ce métier difficile pendant 40 ans.

    • Cher Sandhom, vous avez tout à fait raison: rien ne s’est jamais fait dans l’EN depuis 1945 sans le consentement des enseignants, très marqués à gauche, qui entendaient faire de leur position un outil révolutionnaire, en cherchant entre autre à empêcher les parents « petits-bourgeois » de transmettre leur culture à leurs enfants. D’où les « maths modernes » , les changements sémantiques en grammaire, le sabotage de l’Histoire, dans le droit fil de Peillon.  » Pour donner la liberté du choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel, pour après faire un choix ».Fils d’un très haut dirigeant communiste collaborateur de l’URSS, le socialiste continue à vouloir faire de l’Ecole le creuset de la nouvelle religion laïque,anti-catholique et il le proclame dans son livre (cf: http://fr.wikiquote.org/wiki/Vincent_Peillon). Pourquoi ces politiques ont-elles échoué depuis 1945? Pour la même raison que Peillon s’est révélé totalement incompétent, incapable même de prévoir la date de rentrée des écoles 2015!

  • Moi j’aime bien les maîtresses. Ça m’a toujours beaucoup motivé. Mes résultats étaient d’ailleurs sensiblement meilleurs avec une belle prof.

    On peut donc en tirer un graph+analyse poussée qui permet d’entrevoir une corrélation entre la beauté de la prof sur ma capacité à être intelligent.

    • @ Dum: la maîtresse est tjs belle pour leur élèves de toute façon et pour leurs papas aussi, votre femme devrait se méfier qd vous allez chercher vos loustics à l’école!!
      Un recrutement sur la beauté, idée intéressante, avec la note esthétique /20 à l’oral. Cela serait drôle, bien sur des critères objectifs, hein, un tour de poitrine idéale peut-être ( Sissi serait recalée je crois!)?? 🙂
      @ pascal: plus sérieusement, si nous partons de votre constat : le corps professoral ne fonctionne plus correctement. Bon ok. Que proposez-vous concrètement? Comment imaginez-vous que cela se concrétise sur les 10 ans à venir?

  • Bon, et puis:
    – les profs sont des branleurs
    – les élèves des gros fainéants

    Bienvenue en socialie, pays qui aime ça.
    De toute façon, bac ou pas bac, même chômage ! (Sous doués passent les bac)

  • Ce ne sont pas les profs qui ne sont pas bon, ce sont les élèves! J’ai rarement lu une explication aussi pertinente du déclin scolaire. Au passage, vous auriez pu prolonger vos comparaisons historiques jusqu’au Paléolithique, avec les difficultés à transmettre l’art pariétal à ces chères petites têtes cromagnonnesques. Enfin, vous êtes dans le droit-fil des excuses que j’entends depuis plus de 40 ans: le déclin de l’École est de la faute de tout le monde, sauf des enseignants. Si vous aviez un peu de culture politico-historique, vous sauriez que rien ne s’est jamais fait dans l’EN depuis 1945 sans le consentement des syndicats omniprésents, voire à leur initiative. Le but étant, non-pas, surtout pas, de transmettre un savoir petit-bourgeois, mais de former l’Homme nouveau socialo-communiste. Et si vous me prenez pour un dinosaure, je vous invite à lire l’avant-dernier ministre de l’EN, socialiste, fils d’un banquier communiste del’URSS, quand il décrit le rôle qu’il attribue à l’école. Mais faut bosser un peu. Par exemple http://fr.wikiquote.org/wiki/Vincent_Peillon

    • Exactement. De là, obligeons l’Etat à faire un casting pour avoir des belles profs.
      Au moins les élèves mâles seront attentifs, au moins aux charmes de leur prof.

      Il faut bien commencer par un bout !

      Quand tous le système pousse à la médiocrité, que les gens sont moches et bêtes, pourquoi les étudiants feraient des efforts. Pour cela il faudrait déjà avoir des exemples d’adultes qui sont en effet recompensés par un système qui encourage la réussite.

      Nos modèles sont fonctionnaires. Et ils sont très très vilain. Au moins intérieurement (ex Hollande, Ségo, montebourg, etc…)

      Donc, pour faire simple, continuons comme cela. Le cochon n’aime pas être sale, mais si on lui donne de quoi se prélasser dans la crotte, il adore.

    • Ouais, ok, des branleurs syndiqués…. quelle est la part des enseignants syndiqués ? 25 % .
      Ce ne sont pas les enseignants du secondaire qui font la loi. Le contenu des programmes leur échappe.
      Vous pointez du doigt à juste titre l’idéologie marxisante qui gangrène l’EN depuis Langevin. La faute à qui ? De Gaulle, et l’incroyable incapacité des hommes de l’état à ne pas comprendre les enjeux de la guerre culturelle en laissant aux socialos-communiste la culture et l’EN, croyant leur laisser là des miettes inoffensives, du « mou », alors que c’était le cheval de Troie de la bataille idéologique, et nous en payons encore le prix , de cette domination culturelle. L’homme de droite « classique », à quelque rares exceptions, n’entend rien au problème de la représentation marxiste et de la guérilla culturelle chère à Gramsci. Tout le mal vient de là.

      • Cher Gil, je connais très bien le milieu enseignant de l’intérieur sur plus de 40 ans pour des raisons familiales. Si les syndicats sont actuellement amoindris, ils ont été tout-puissants pendant des décennies: c’était, par exemple, le camarade syndiqué qui annonçait à l’heureux élu son prochain poste, bien avant le courrier du Rectorat, lequel rectorat était noyauté par eux. Tout jeune instit’ savait que son adhésion au syndicat facilitait bien des choses. Enfin, je dirai qu’il est nécessaire de comprendre la rivalité de classe( sans jeu de mot) entre socialistes et communistes au sein de la FEN pour arriver, à l’autre bout, à la victoire des « instits » sur les « profs » avec la création des IUFM. Mais ceci est une autre histoire…

  • « En cela, le concours se différencie fortement de l’examen, qui pour sa part est totalement arbitraire. On vous imposera d’avoir 10/20, 15/20 ou 5/20 au minimum ».

    L’examen est TOTALEMENT arbitraire ? C’est exactement le contraire : si au concours ne se présentent que des futurs enseignants nuls en orthographe (par ex), on recrutera « les meilleurs » alors qu’ils ne savent même pas écrire. Au royaume des aveugles, etc … C’est bien le minimum de sanctionner le niveau de connaissances, vu qu’on ne sanctionnera pas la ponctualité, la rigueur, la pédagogie, et j’en passe.

    Et je ne parle même pas du biais de recrutement du concours : c’est TELLEMENT valorisant aujourd’hui d’être prof qu’il n’y a pas à chercher bien loin la motivation qui pousse à passer ce concours : sécurité de l’emploi, congés.

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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