SNCM : encore un échec pour l’État et les syndicats

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SNCM : encore un échec pour l’État et les syndicats

Publié le 14 mai 2014
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On s’en souvient : l’État a régulièrement mis des sous (les nôtres) dans les transports, avec à chaque fois des succès pour le moins mitigés qui ne l’ont pas empêché de continuer allègrement. Et c’est notamment le cas dans les transports maritimes avec la SNCM, joyeusement créée en 1969, et dont la lente agonie, commencée avec l’arrivée d’une vilaine concurrence, est en train de s’achever dans de douloureux tressautements.

La situation n’est guère brillante : malgré d’importantes subventions de l’État (toujours actionnaire), selon l’Observatoire régional des transports de la Corse, la part de marché de la SNCM dans les liaisons entre l’île et le continent chutait de 50% à 25% entre 2000 et 2012, année à laquelle ses pertes dépassaient les 30 millions d’euros.

SNCM-2.jpgL’histoire de la compagnie, notamment sur les 20 dernières années, est saupoudrée de grèves du personnel, de gabegies, de vols, de détournements, tant de fonds que de bateaux (comme en septembre 2005, avec GIGN à la clé), péripéties qui expliquent en bonne partie les déboires observés et la perte continue de clients. Le blocage syndical récurrent ajoute quelques clous au cercueil, et les difficultés inhérentes au port de Marseille (et à sa légendaire gestion par des dockers souples et compréhensifs) achèvent la mise en bière d’une société portée à bouts de bras par l’argent public de trop longues années.

On a donc une société de transports, dans laquelle l’État est lourdement engagé (Transdev est détenu par la CDC à 50%, détient la SNCM à 66%, et l’État y est engagé directement à 25%, pour un total de 58%), qui accumule les subventions et les pertes depuis des années, incapable de s’adapter à la perte de sa rente de situation à l’arrivée de la concurrence, et dans laquelle les syndicats (la CGT en premier chef), tant des ports que de la société elle-même, avaient organisé trafics et détournements mafieux pour le plus grand bonheur de leurs finances et de celles de leurs adhérents. Au bout d’un moment et aussi incroyable cela puisse paraître, tout ceci s’est vu (eh oui), les clients sont allés voir ailleurs et ce qui devait arriver arriva donc : l’argent vint à manquer.

La semaine dernière, stupeur et tremblements : selon des informations fuitées au Canard Enchaîné, et par le truchement d’une bidouille invraisemblable, l’État sauverait (encore une fois) la compagnie maritime. Selon le journal, un rapport établi par la CDC et la Banque Publique d’Investissement, remis discrètement au secrétaire d’État aux Transports, Frédéric Cuvillier, privilégierait la constitution d’une société publique locale (SPL) ou d’une société d’économie mixte (SEM) par la région Corse, qui achèterait elle-même les navires pour les louer à « prix d’ami » à la SNCM et en échange, l’État compenserait avec une subvention à la région. C’est exactement le genre d’ « amis » que le contribuable français apprécie à son juste prix dont l’étiquette indique 800 millions d’euros.

Croustillance ultime, cette opération ne fait que contourner le précédent problème de la subvention directe à la compagnie, laquelle avait été sanctionnée par la Commission Européenne. Cette dernière, agacée, avait rappelé que ce genre d’abondement public à des compagnies de transport n’est pas autorisé en ce qu’il déforme le marché (non, sans blague !) et avait donc demandé le remboursement des aides, évaluées à 440 millions d’euros. (Rassurez-vous, le contribuable ne verra rien de ces montants.)

Or, à voir ces gesticulations autour du dossier, tout ceci ressemble à un aveu d’échec de l’État qui sait que la société, si elle veut survivre encore un peu, doit être subventionnée. En effet, si sur le long terme, cette entreprise est rentable, pourquoi la subventionner ? Et si cette entreprise n’est décidément pas (ou plus) rentable, pourquoi diable la subventionner encore ? Ce n’est pas comme si Corsica Ferries, le concurrent, n’était pas capable d’assurer un service décent. Apparemment, le consommateur a fait son choix. Le contribuable, lui, n’a que le droit de se taire. Autrement dit, l’État sait que cette société est vouée au dépôt de bilan ou à la faillite pure et simple, mais tant que le trésor public pourra continuer à arroser, on préfèrera le faire cracher plutôt qu’apurer la situation et lâcher enfin le contribuable.

SNCM-1.jpg

Il en va donc, à l’évidence, d’un intérêt politique et les 2000 postes de travail, corses et marseillais, ne sont pas étrangers à l’affaire.

La subvention directe étant impossible, la subvention indirecte particulièrement capillotractée (et en plus, zut, elle s’est vue), il va donc falloir trouver un moyen de sauver les meubles. Une revente aussi complète que possible est bien envisagée, mais la situation actuelle de la société ne permet même pas de limiter la casse : Jean-Marc Janaillac, le PDG de Transdev, est prêt à céder les 66% de la SNCM que sa société détient. Mais voilà : personne n’en veut.

Ce qui explique sans doute le changement rapide du directoire survenu il y a quelques jours : Marc Dufour, jusqu’alors président, n’a pas été reconduit dans ses fonctions lors du dernier conseil de surveillance. Manifestement, l’État est si profondément englué dans cette histoire qu’il se retrouve avec une seule issue possible, la revente étant exclue : le dépôt de bilan, histoire d’apurer les dettes (et flouer quelques créanciers, dont … l’État) ou diriger l’ensemble vers une mise en liquidation (qui flouera … l’État), ce qui, quoi qu’il arrive, aboutira à ne conserver que 500 salariés sur les 2000 que compte actuellement l’entreprise.

D’un côté, l’État (au travers de la CDC et de la BPI) semble tout faire pour éviter une fin funeste à la société, qui mettrait en péril les politiciens du cru, et aurait à n’en pas douter un retentissement national. De l’autre, l’État, au travers de Transdev, a fait ses calculs et moyennant un peu d’huile dans les rouages (l’éviction du président Dufour en fait partie), préfère sabrer les trois-quarts du personnel pour tenter de sauver ce qui peut l’être. Situation amusante : l’État va devoir composer avec l’État, pour limiter les dégâts politiques ou sociaux qui n’auraient jamais eu lieu si l’État n’avait pas mis ses gros doigts boudinés dans le dossier en premier lieu.

En effet, comment, devant ce fiasco aussi mémorable que coûteux, ne pas se demander pourquoi le contribuable a été impliqué dans cette affaire ? On pourrait m’objecter qu’il n’était pas absurde que l’État subventionne la compagnie compte tenu du principe de « continuité territoriale ». Sauf que cette dernière a été instaurée en 1976, bien après la création de la société, et donne plus l’impression d’être un argument-excuse pour distribuer de la subvention qu’autre chose. Pourquoi l’ouverture à la concurrence, survenue en 1996, n’a-t-elle pas eu lieu plus tôt ? Outre la baisse de tarifs, elle a permis d’assurer une meilleure desserte de l’île, allant en cela dans le sens de cette fameuse « continuité territoriale ». Enfin, on doit surtout se demander pourquoi l’État pond du rapport pour sauver l’entreprise d’un côté et semble décidé à couper ses pertes de l’autre, et pourquoi il est à ce point incapable de s’organiser pour donner une direction claire à cette compagnie ?

D’autre part, force est de constater que les déboires de la compagnie ne datent pas d’hier et qu’ils sont – c’est stupéfiant – concomitants avec les exactions de plus en plus spectaculaires des syndicats, CGT Marins en tête. Comment ne pas comprendre que si le mal s’est installé avec les subventions et les avantages distribués par l’État, c’est par le syndicalisme que l’entreprise s’est formolée, s’empêchant ainsi toute adaptation salutaire à l’évolution du marché ? Comment ne pas y voir un thème récurrent avec ce qui se passe actuellement pour la RATP ou la SNCF, les mêmes maux provoquant les mêmes symptômes et la même issue fatale ponctuée de petits couics misérables ?

Enfin, du point de vue du contribuable, une question reste, lancinante : combien de temps cette plaisanterie coûteuse peut-elle continuer ?
—-
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  • la BPI trempe dans l’affaire , le CDC aussi , surement un futur ‘crédit lyonnais’ a la fin du quinquennat de mister big deal

    • BPI + Hollande + Promotion Voltaire à tous les étages + Montebourg = plein de fric barré des caisses de l’Etat alors qu’il n’y était même pas = Crédit Lyonnais puissance 2.

  • L’analyse est bonne. Ancien long courrier, je connais et beaucoup d’entre nous connaissent les raisons du non fonctionnement de ce transporteur. Salaires largement supérieurs à ceux des autres marins, conventions marine marchande non appliquées, temps de travail ridicule et surtout en présence, sous traitance importante, personnel excédentaire …. CGT du midi avec ses affidés qui pompent dans le budget de l’état et de TRANSDEV qui n’en fini pas de regretter son investissement.
    Tout est à revoir pour en faire un transporteur rentable. Les italiens le sont ( sans personnel étranger sous payé comme le serine la CGT ) alors pourquoi pas nous….

    • Entierement d’accord avec vous.

      J’utilise regulierement les transporteurs francais ou italiens…. enfin, j’ai arrete avec la France parce qu’entre les prix, les greves, les syndicats , etc,….

      CONCLUSION : Ll vaut mieux traverser la frontiere pour faire des affaires avec des GENS QUI VEULENT TRAVAILLER.

      (meme constat avec les dockers de la CGT du Nord, ce qui explique que les armateurs preferent contourner sur la Belgique et les Pays-bas : ca coute pas plus cher et le boulot est fait !).

    • Parce qu’ils le valent bien, sans doute. Que cherchez-vous à faire ? Diluer les responsabilités des uns au prétexte de celles des autres ? J’apprécie qu’un éditorial choisisse un angle d’attaque et l’exploite avec conviction et humour, plutôt que de nous faire un rapport style cour des comptes, plein de vérités mais si pénible à démêler et à lire qu’il sera enterré demain.

    • Parce que l’état et l’assemblée de Corse c’est la même chose et que sans eux TOUT le reste n’est pas possible. Une boite privée fait de la perte et veut remettre plus de ses propres sous, c’est pas notre problème. La SNCM fait de la perte et c’est les sous des contribuables qui sont en vue… sans état le problème disparait.

      Même la CGT n’exerce son pouvoir qu’en vertu de l’état.

    • Parce que si cette compagnie avait été privée depuis le départ il n’y aurait pas eu d’affaires SNCM, il n’y aurait pas de coûts pour le contribuable, il n’y aurait pas eu d’achat de voix par des faux-emplois etc ..

    • Pourquoi se focaliser sur deux seulement des sept acteurs, lEtat et la CGT ?

      Peut-être parce ce que l’un dilapide l’argent publique et l’autre profite (je reste poli) de cet argent publique. Le dénominateur commun est : l’argent publique, et c’est bien là le fond de l’article de H16.

      • Pardon pour les fautes : « argent public »…

      • +1, que des acteurs privés perdent leurs sous, on s’en tape totalement. Mais quand on perd NOS sous, et qui plus est sans notre consentement, il est logique de s’attarder sur la question là en particulier.

    • H16 a sûrement ses raisons d’avoir un seul angle d’attaque, en plus c’est plutôt distrayant, bien amené et toujours drôle, comme article. Un article genre rapport cours des compte, c’est bien aussi, cela fait travaillé l’intellect.
      C’est différent, le must du must, c’est de faire les 2, mais H16 ne veut pas nous le montrer, pourquoi?, je vais attendre patiemment, grande vertu que la patience…

    • J’ai trouvé, tu travailles pour l’humanité ou libé. Peut être merdia part. Bref, tu es un guignol.

    • Quand vous avez une grosse merde sous votre semelle de chaussure, vous faites quoi ?

  • « L’Assemblée de Corse était gérée par la droite jusqu’en 2010, et désormais elle l’est par la gauche. Point à mentionner absolument, même si cela met à mal le storytelling « Hollande est un tocard ».  »

    tout le monde est au courant ici que la gauche ou la droite , c’est pareil . Hollande a promis de changer cela … 2 ans a gauche , 2 ans a droite , 1 an pour sa réélection , oui , c’est un tocard ( ses ‘amis’ nous ont prévenu) et ses électeurs des andouilles.

  • Les acteurs privés qui foirent ce n’est pas un problème, ils font faillite et disparaissent du paysage.
    Sauf… quand l’état permet de continuer envers et contre le consommateur, par la subvention ou l’attribution de privilèges….

  • Même si vos précisions sont utiles, elles ne font au final que renforcer la vérité : sans l’état (de droite ou gauche), les magouilles n’auraient pu se faire aux bénéfices des CGTistes, de certains mafieux privés et aux détriments des contribuables (nous) qui buvons jusqu’à la lie pour ce triste spectacle. Et il se trouve que le storytelling présenté ici n’est pas « Hollande est un tocard ».

    La réalité est bien plus complexe.
    Oui.

  • Même pour un minarchiste, l’état n’a rien à foutre dans le capital d’une entreprise de transport.

  • En même temps, je précise au passage, par rapport aussi à ton autre commentaire, considérer Veolia comme une entreprise privée est quelque peu hasardeux. D’une part, l’Etat y a des participations non négligeables, et bien plus emmerdant, comme souvent avec le capitalisme de connivence, c’est une entreprise qui entretient des relations pour le moins incestueuses avec l’Etat…

    C’est comme dire que Bouygues, c’est du privé. Du privé si on veut, mais on sait très bien que Bouygues ne vit principalement qu’au dépend de l’Etat. Il suffit de voir les routes refaites tous les six mois sans raison par ses entreprises de BTP pour s’en convaincre…. Ou voir l’acharnement de Montebourg à aider son ami…

    Je pense que tu as mal compris la nature du libéralisme. Nous n’avons pas de vénération pour le privé, le capitalisme de connivence est une association privé/public, par exemple, et nous sommes contre. de la même manière que nous sommes contre quand des boites privées essayent d’user de leur influence pour s’offrir un monopole.
    L’affaire SNCM est intéressante, car elle relève des deux cas.

    Juste en passant, nous n’avons jamais dit que le privé était infaillible, c’est un mensonge, d’une part, et d’autre part, de fait, ça n’a aucun interet de nous mettre sous le nez la preuve que le privé peut merder. On le sait. La différence, c’est qu’on considère que quand le privé merde, c’est pas aux citoyens français de payer pour ses conneries. Ils sont responsables de leurs affaires.
    Mais pour la SNCM c’est encore plus compliqué que ça, car, malheureusement, les syndicats s’en sont mêlés, et ont encore plus foutu la merde (excusez l’expression). J’entendais la dernière un guignol de la CGT sur TF1, c’est juste hallucinant, le mec expliquait, franco, que la concurrence, elle était vilaine, et qu’il fallait les dégager pour faire survivre la SNCM. Alors qu’un bateau de la SNCM contient deux fois plus d’équipage qu’un bateau équivalent concurrent! Et coute donc bien plus cher! Oui mais le monsieur a bien appris sa bouillie socialiste: la solidarité pour moi, au dépend des autres. Bah oui, parce qu’en voulant sauver ces emplois illégitimes, il lutte seulement pour ses privilèges, aux dépends des consommateurs, dont la plupart ne sont pas riches, et n’ont pas les moyens de financer le train de vie de privilégiés de la SNCM. Pour moi, être solidaire c’est aussi songer à l’impact de sa propre existence sur les autres. Des gens dépendent de ces bateaux, vouloir les dépouillés pour s’offrir un train de vie excessif, c’est réclamer la solidarité pour soi et uniquement pour soi. Donc de l’égoïsme.
    Mais pour eux, ils préfèrent prendre en otage le consommateur que de lacher du lest. Comme si c’était la faute du consommateur si la SNCM est victime d’une véritable gabegie…

  • Même s’il est poli, c’est un tocard :mrgreen:

  • La réalité est surement bien plus complexe, mais au final le tableau est le même : gabégie, magouilles, corruption, petits arrangements entre amis, détournements de fonds, financements déguisés … aux frais du contribuable pour un résultat nul !

    Aucun libéral n’oserait suggérer de privatiser une telle entreprise : seule solution le dépot de bilan. On ne privatise que des entreprises rentables, on nationalise éventuellement des entreprises stratégiques qui peuvent être redressées (et ce n’est pas le cas de la SNCM). Ce que dit l’article ou ce que vous ajoutez est suffisamment éloquant. Mais la conclusion est la même : l’état est incapable de gérer des entreprises pour 2 raisons, la première est qu’il n’est pas compétent, la deuxième est qu’il est incapable d’empêcher les dérives mafieuses de gangréner les entreprises qu’il controle.

  • Vous êtes libéral ❓
    Ben ça alors, bienvenu au club ❗ Vous avez bien caché votre jeu … Enfin, il faut de tout …
    Seriez-vous un social-libéral ❓

    • Dis voir Michel C, à la Tribune tu es qui toi, à savoir quel est ton pseudo, si ce n’est pas trop demander? Il y a comme une asymétrie d’information maintenant que tu sais qui je suis là-bas……..

      • Hélas, je n’ai pas de pseudo. Comme j’avais trouvé artificiel de devoir s’inscrire alors que certains continuaient à mettre n’importe quoi avec Face de bouc, en conséquence, j’ai laissé tomber. En tout cas, cela m’a fait gagner du temps.
        Enfin, bon je peux toujours m’inscrire, mais je ne ferai pas avancer le débat, vu que vous êtes très fort.

        Sachez que je vous « plussoie » la plupart du temps avant d’avoir lu votre texte, quand je vais là-bas.
        J’ai habité Genève, et Lausanne, donc je connais bien ce qui se passe dans la région.

  • Il faut être débile (ou fortement incité ^^) pour mettre de l’argent dans une boite étatisé, sclérosée par les syndicats et agonisante.

    Après, oui certains acteur privés foirent, c’est la vie. Des fois tu investis, tu tentes et tu sors rincé.

    Par contre le coup de l’action unique / 60 millions je n’étais pas au courant 🙂

  • De dire que nous vénérons le privé, comme si le privé conduisait à la perfection, n’est pas être critique, c’est n’avoir rien compris à ce que nous disons. Ce sont les socialistes qui prétendent que leur organisation conduit à la perfection, pas nous.

    Ce que nous disons c’est que nous attendons la démonstration de ce qu’un système quel qu’il soit fasse mieux que le marché libre, même si ce dernier est imparfait.

    De prétendre que ce que nous appelons économie de marché ou « le privé » correspond à ce qui dans les faits est du capitalisme de connivence et que nous défendrions ce dernier, ou le jugerions acceptable ou efficace, c’est à nouveau n’avoir rien compris à ce que nous disons.

    L’économie de marché est plus efficace précisément parce qu’elle ne repose que sur les échanges libres et volontaires, on ne peut forcer les gens à acheter son bien ou service. Pour obtenir le pognon des autres (ou la valeur de leur production) il faut nécessairement leur offrir quelque chose qui leur apporte plus d’utilité que les autres biens et services qu’ils pourraient s’acheter à la place.

    Le capitalisme est plus efficace parce qu’il n’y a pas de barrières artificielles à l’entrée. S’il y a de l’argent à gagner (en termes relatifs par rapport aux autres secteurs) un monopoleur ne le reste pas longtemps, parce que d’autres viennent aussi offrir le bien.

    Or, le capitalisme de connivence c’est comme l’étatisme, d’une part on force les consommateurs ou les contribuables à payer ou consommer le bien ou le service du petit copain, que ce soit par la loi ou par les commandes de l’état, et/ou d’autre part on empêche par des régulations les concurrents du même petit copain d’entrer sur le marché.

    Personne ne dit que tu as tort quand tu multiplies les responsabilités. Ce que nous te disons c’est qu’à chaque fois cela implique de l’étatisme ou du capitalisme de connivence. Que tu en dénonces les intervenants subtilement cachés et les détails, très bien, que tu prétendes que nous défendrions ces intervenants quand ils sont liés d’une façon ou d’une autre à l’état c’est ridicule.

    Finalement, à voir comment tu comprends le libéralisme, si toi tu es libéral, moi je suis astrophysicien. Et encore, m’est avis que mes connaissances en la matière, même si ridicules, sont probablement meilleures que ta compréhension du libéralisme.

  • « Dire que l’Etat et les syndicats ne sont pas seuls responsables (je l’ai même démontré précisément, m’enfin je m’attendais pas à ce qu’on discute mes arguments solides) ce n’est pas diluer leur responsabilité, ce n’est pas libéral, socialiste, ou pastafariste : c’est simplement la vérité. »
    Votre discours me semble plus relever d’une logique « socialisante » : expliquer que la réalité est beaucoup plus complexe que bla bla bla est la première étape, qui amène l’idée que la vérité n’est pas à la portée de la compréhension du péquin moyen (2ème étape), qu’il ne peut donc être rationnel (3ème) et qu’il vaut donc mieux qu’il abandonne ses prérogatives individuelles à l’Etat qui comprend les choses bien mieux que lui (4ème étape – terminus socialiste). Bref, demandez-vous si votre recherche de complexité systématique n’est pas plus socialiste que libérale…

  • Mettez donc votre intelligence au service des autres. Devenez libéral.

    Il n’y a rien de pire qu’une personne qui se la raconte pour prouver aux autres qu’il est capable de lire un article, trouver d’éventuelles failles, pour finalement se ridiculiser.

    A mon avis vous êtes un pignouf de la presse dite mainstream.

  • Comment sont évalués les actifs ? Un bateau au mains de la CGT ne vaut pas grand chose…
    Les actifs d’une société mise en faillite conservent ils leur valeurs d' »actifs » ?

  • Il n’y a pas de discussion sur le fond, juste sur la forme, pour dire un peu crument les choses, ces derniers jours vous nous avez les avez légèrement brisé avec vos interventions diverses qui étaient justement des attaques personnelles contre H16, vaguement camouflées.

    Réglez ça ailleurs, merci !

  • « Les syndicalistes ont tellement l’habitude de ne rien faire que lorsqu’ils font grève ils appellent ça une journée d’action. »
    Jean d’Ormesson .

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